J'aime le cinéma. Depuis que je suis gosse.
Le sens des images (qui bougent ou non) a toujours fait mouche, chez moi.
Je n'ai pas besoin, dans ma vie quotidienne, de disposer systématiqu'ment d'une caméra, d'un appareil (même si je m'en sers à loisir) pour enregistrer, sur pellicule, dans mon disque dur intime, dans mon cerveau, des images qui trottent, des images que je remets en selle, que je transforme au gré de mes fantaisies (ou de mes insomnies) ...
J'aime voir des films.
Même si ... certains d'entre eux me déconcertent un peu.
Certains films récents, en effet, sont conçus, dans leur élaboration, d'une manière intéressante, qui vaut l'détour, mais à laquelle tout l'monde (dont ... moi, en particulier) n'a pas forcément accès.
Oui, oui.
Dans certains de ces films (récents), l'agenc'ment des séquences mises bout à bout dans l'histoire, dans le scénario de base ... ne reflète pas forcément la trame de l'histoire, dans sa continuité.
On voit ainsi ...
Une séquence suivant une autre. On comprend (ou ... on est sensés comprendre) que la deuxième séquence n'est pas la suite (logique) de la première, que la troisième séquence se passe peut-être (dans la logique du film) avant ce qu'on montre dans la première (séquence). L'histoire se raconte dans un ordre décousu. Comme un puzzle que le spectateur est am'né à reconstruire.
Pas mal de thrillers (américains) sont construits sur ce schéma.
Ainsi, par exemple, un homme reçoit un coup de carabine au début du film. Dans la séquence suivante, on le voit contre une façade de maison. On devine, on suppose qu'il a été soigné, guéri (ou qu'il est en convalescence). A la fin du film, on remontre le début de l'histoire où il a été abattu. On comprend, via un détail, qu'en réalité, il était mort. Qu'en réalité, le scénario résidait dans l'histoire d'un gosse (que le héros allait voir) qui avait un pouvoir "paranormal" de ressusciter les morts.
On pige, par exemple, en plein milieu du film, que ... dans la séquence où le héros mange au resto avec sa femme ... qui lui tire la gueule, le jour de son anniversaire, qu'en réalité, dans l'histoire (présumée du film), la femme du héros était veuve, et qu'elle était triste, seule, dans le resto, en l'absence de l'homme qu'elle aimait.
Ca, on le déduit, quand on sait comment le film se termine ...
C'est très intéressant, comme démarche, comme construction de films. Vivent les innovations ! Vive le progrès !
Si ce n'est que ...
Je me sens souvent, dans ces cas-là, largué, en tant que spectateur.
Je suis (encore) du genre à aimer les histoires (cinématographiques ou autres) qui évoluent graduell'ment, que je découvre à petits pas, où je me laisse (em)porter par le flux, l'influx du scénario, où je ne dois "pas trop" décoder, où je ne dois "pas trop" réfléchir, où je ne dois "pas trop" faire fonctionner ma cervelle ...
Ceci dit, les flash backs, dans les films, me plaisent, m'éclairent. Tant que je ne perds pas pied avec le fil conducteur du film.
J'aime être bercé. J'aime être emm'né en voyage.
J'en suis resté ... aux films avec Jean Gabin. Qui disait, de son vivant : "Une histoire, une histoire, une histoire".
Et vous ?
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