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festival (39)

administrateur théâtres

Festival Musiq'3


du 26 au 29 juin 2014, à Flagey et environs


http://www.festivaldewallonie.be/2014/fr/Bruxelles/




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Danube-19-Chateau-Devin-LO-2-2.jpgFestival Musical de Namur
02 > 12.07.2014
50e anniversaire

 


  

12273015476?profile=originalEn 2014, le Festival Musical de Namur fête ses 50 ans ! Du 2 au 12 juillet, cap sur la vallée du Danube et les Balkans avec une programmation diversifiée, allant du récital au concert symphonique et explorant des répertoires vivants et colorés, souvent en lien avec les thèmes et les instruments populaires. Tout au long de ce voyage du Danube à La Meuse, le festival investira cette année encore le Théâtre Royal de Namur et l’Eglise Saint-Loup.

Depuis toujours à l’écoute des jeunes talents, le Festival Musical de Namur débutera son voyage avec l’Orchestre Symphonique du Conservatoire Royal de Liège qui, sous la direction de Patrick Baton, enchantera les oreilles du public avec des féeries symphoniques d’Europe centrale. Le festival sera aussi l’occasion de faire découvrir le cymbalum, instrument emblématique de la culture tzigane et de la musique klezmer (musiciens juifs d’Europe centrale) à l’occasion du concert de Cyril Dupuy. Le voyage dans les Balkans continuera plus au nord avec la balade tchèque à 4 mains du Duo Solot. Une rencontre avec les Nymphes du Rhin, de la Seine et du Danube est aussi prévue avec les 2 violes de gambe de François Joubert-Caillet et de Wieland Kuijken dans les profondeurs de ces grands fleuves. Les mélomanes pourront également apprécier de la musique pop a cappella grâce aux 5 voix des Witloof Bay, soutenues par un beatboxer.

En milieu de parcours, le Festival Musical de Namur fera également une halte en Méditerranée, le temps d’un mini festival autour de Leonardo García-Alarcón et du Chœur de Chambre de Namur. L’occasion de revivre Il Diluvio Universale de Michelangelo Falvetti (en compagnie de la Cappella Mediterranea), et de découvrir une partition inédite de Bonaventura Rubino : Requiem Siciliano.

A l’occasion de ses 50 ans, le Festival Musical de Namur passera par Vienne. Guy van Waas et ses Agrémens célébreront la capitale autrichienne en compagnie de la jeune soprano Jodie Devos (finaliste du CMIREB Chant 2014) et du trompettiste Jean-François Madeuf, dans un programme offrant ce que la Vienne musicale de Joseph II avait de plus précieux (Joseh Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, et Henri Joseph de Croes).

Comme chaque année, les projets « transversaux » du Festival de Wallonie seront également bien présents au Festival Musical de Namur ! D’une part le projet
Brundibár destiné aux familles fera découvrir un opéra de Hans Krása joué par et pour les enfants, une parabole balkanique célébrant le courage, la bonté et l’amitié entre les peuples, capables de vaincre méchanceté et égoïsme quand ils sont solidaires.                             
D’autre part, le Festival de Namur célèbrera le 200e anniversaire d’Adolphe Sax et proposera deux concerts qui mettront à l’honneur le saxophone: Nihil Obstat dans des airs de danse balkanique tandis qu’Aka Moon (avec Fabrizio Cassol, invité d’honneur du Festival de Wallonie) et Tcha Limberger présenteront un savoureux mélange de musique tzigane et de musique jazz contemporaine.

Le Danube sera ainsi en crue et ses eaux rejoindront celles, certes moins sauvages, de la Meuse namuroise !
12273015476?profile=originalLe CONCERT D'OUVERTURE du FESTIVAL DE WALLONIE a lieu le   07.06 2014
Pitié ! Une Passion selon Saint-Mathieu de J.S. Bach
Le 7 juin à 20h au Théâtre de Liège
(Place du 20-Août, 16 - 4000 Liège)

Laura Claycomb, soprano
Serge Kakudji, contre-ténor
Magic Malik, voix et flûte
Cristina Zavalloni, mezzo
Aka Moon : Fabrizio Cassol, saxophone et invité d’honneur,
Stéphane Galland, batterie,
Michel 
Hatzigeorgiou, basse

Airelle Besson, trompette
Tcha Limberger,violon
Philippe Thuriot, accordéon
Lode Vercampt, violoncelle


Pitié! s’inspire d’un monument de la musique baroque, La Passion selon Saint Mathieu de J.S. Bach. Une relecture étonnante de Fabrizio Cassol, mêlant influences jazz, manouches, maliennes et blues, présenté pour la première fois à Liège dans sa version orchestrale.

http://www.festivaldewallonie.be/2014/

12273015476?profile=original La septième édition, le Royal Juillet Musical de Saint-Hubert propose du 27 juin au 27 juillet un voyage à travers les siècles, au fil du Danube et de ses musiques savantes et populaires, depuis les contreforts des Alpes bavaroises jusqu’aux portes de l’Orient, en passant par l’élégante Vienne. Le Royal Juillet Musical de Saint-Hubert 2014 se veut le reflet de ce kaléidoscope de couleurs et de vibrations, incarné par quelques compositeurs et interprètes de référence. 

Un fleuve au si long cours rencontre un grand nombre de peuples et de traditions populaires. Autant de parfums et de couleurs que les compositeurs ont su capter à travers les siècles, de l’Autriche renaissante à la Bavière romantique, en passant par la Tchéquie et la Hongrie baroques. Les meilleurs interprètes en proposeront une sélection des plus éloquentes : expérience mystique des plus belles polyphonies de la Renaissance, danses hongroises au tempérament de feu, concertos baroques oscillant délicieusement entre suavité vénitienne et excentricité bohémienne,…

Dans ce voyage, Vienne occupe bien entendu une place de choix. La capitale autrichienne au temps de Mozart et de Beethoven, qui donne le ton à l’Europe entière par sa rare capacité à traduire la puissance des sentiments humains. La Vienne romantique, qui va chercher chez Schubert une précieuse et subtile fusion entre poésie et musique. La Vienne impériale, enfin, qui s’amuse et danse au son des opérettes de la famille Strauss.

Ce kaléidoscope musical ne pouvait être complet sans évoquer l’anniversaire d’Adolphe Sax, et donc de son invention majeure, celle d’un instrument qui a révolutionné l’univers musical du 20e siècle. Le Royal Juillet Musical de Saint-Hubert le fête de manière particulièrement originale, en associant un quatuor de saxophones au piano et au violon virtuose de József Lendvay. Le saxophone est aussi l’instrument de prédilection de Fabrizio Cassol, l’invité d’honneur du Festival de Wallonie 2014. En sa compagnie, c’est un autre saxophone que le public pourra découvrir, mis au service d’une musique à nulle autre pareille, ouverte sur la mosaïque des peuples des Balkans avec une spontanéité véritablement réjouissante.

Impossible également de ne pas faire référence cette année aux horreurs de la guerre. Si le festival le fait, c’est sur le ton de l’espoir et de la pédagogie. En accueillant le spectacle pour enfants Brundibár, le festival place le débat sous l’angle de l’étonnante capacité de l’être humain à transcender les circonstances les plus dramatiques pour créer de la beauté et du rêve. Une leçon de vie, au plein sens du terme.
12273015476?profile=originalAnd last but not least,  à Bruxelles la quatrième édition du  

Festival Musiq'3

du 26 au 29 juin 2014, à Flagey et environs

http://www.festivaldewallonie.be/2014/fr/Bruxelles/


  

Jodie Devos Soprano a gagné le 2e prix  du Concours  “Queen Elisabeth International Music Competition of Belgium” et chantera pour le  Festival Musiq'3 - RTBF  le 29 juin.

Tickets & info: http://bit.ly/jodiedevos

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administrateur théâtres

12272995485?profile=originalLa fée Musique avait  sûrement touché le calendrier jeudi soir lors des “Flagey Piano Days” qui accueillaient  jeudi soir dans son magnifique Studio 4 un programme rutilant, triste et beau à mourir, interprété par  la crème de la crème des artistes.  

Paul Dukas, L' Apprenti sorcier
Edward Elgar, Concerto pour violoncelle en mi mineur, op. 85
Maurice Ravel, Concerto pour piano en sol majeur 
Maurice Ravel, Daphnis et Chloé

Par le Brussels Philharmonic, Michel Tabachnik, Steven Isserlis, Boris Giltburg

http://www.flagey.be/fr/program/14113/brussels-philharmonic-symfomania-workshop-kids-10-/michel-tabachnik-steven-isserlis-boris-giltburg

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 Quelques propos de Boris, le superbe et l’infiniment humble artiste devant la fée Musique :

 Avant le concert : «  Me voilà de retour dans la grande salle de Flagey (où les éliminatoires et les  demi-finales du Concours Reine Elisabeth ont eu lieu en mai dernier). Que de souvenirs!  Tout de suite deux choses  - la salle paraît toute petite à côté du souvenir que j’en garde et  il me  semble mille fois plus agréable  d’y jouer aujourd’hui! Conclusion : ne  jamais  baser ses impressions d'une salle sur les souvenirs d'une activité qui a nécessité une très, très haute tension psychologique!


Je vais y jouer dans le cadre des Journées Piano Flagey le Concerto en sol de Ravel avec le Philarmonic de Bruxelles et Michel Tabachnik. Nous avons eu notre première répétition aujourd'hui et je suis très impatient en attendant la répétition générale avant le concert de demain soir.   Le programme est superbe : L'Apprenti Sorcier de Dukas, et le concerto pour violoncelle  d'Elgar ( joué par Steven Isserlis, que j'ai eu le plaisir de rencontrer aujourd'hui et que je vais enfin entendre en direct demain), et Daphnis et Chloé pour terminer en beauté.»

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Après le concert : « Quelle bonne surprise hier soir à Flagey ! L’accompagnement  et le jeu superbe du Brussels Philharmonic, une salle qui joue à guichets fermés, la musique de Ravel, un piano de rêve - tout s'est bien passé et ce fut une sacrée expérience. Je ne me suis plus senti aussi vivant depuis  longtemps ! Le Ravel était pour moi l'équivalent musical d'une boisson énergétique (ou  de dix, si vous voulez !) C'était bouillonnant et pétillant, effervescent même, tellement vivifiant ! Et puis, bien sûr, le deuxième mouvement, avec son interminablement triste, douce et  belle mélodie ! ...  Comme mon Ravel était dans la seconde moitié du concert,  je n’ai malheureusement pas pu  suivre la performance de Steven Isserlis du concerto d'Elgar, mais je l'ai écouté à la répétition générale - un récit très personnel, profondément touchant. Steven a une sorte de simplicité affectée dans son phrasé qui m'a touché très fortement, sans parler de ses sonorités ! Qu’est-ce que cela devait être le soir du concert! Inouï!  Nous avons fait une interview conjointe sur FM Brussel ( http://bit.ly/1f2dgaY ). Et aussi   une très belle interview sur TV Brussel ( http://bit.ly/1f2e0gt ). C’est  juste dommage qu’ils m’ont interviewé avant ma première répétition à Flagey, j’aurais montré beaucoup plus d’enthousiasme pour cette magnifique salle!  C’est ma deuxième merveilleuse rencontre avec Bruxelles. Demain, je pars au Japon, allant d'abord à Nagoya, pour interpréter le 2e concerto de Brahms que j’adore. Sous la direction de Martyn Brabbins avec le Nagoya Philarmonic.»

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Tout commence  donc avec la  musique inoubliable  de l’Apprenti-sorcier de Paul Dukas construite en crescendo fantastique avec le côté répétitif et obsessionnel du Boléro de Ravel. Un morceau d’orfèvrerie musicale sous la baguette inspirée de  qui brille de tous ses feux. C’est la fête des flûtes enchanteresses qui soulèvent les voiles du mystère, celle des cuivres et des percussions qui déchaînent le paroxysme organisé. Tabachnik confère une puissance inégalée au morceau d’à peine 11 minutes, fait fuser des sonorités de haute définition dans tous les registres, belles à couper le souffle malgré l’atmosphère apocalyptique. Les accents épiques de l’orchestre sont impressionnants et la finale suscite des applaudissements de fin de soirée alors que l’on n’en est seulement qu’aux débuts.  

12272996259?profile=originalLe Concerto pour violoncelle en mi mineur, op. 85  d’Edward Elgar clôture la première partie du concert. En T shirt noir - il  dit avoir oublié sa veste - Steven Isserlis s’excuse. Mais c’est une star d’envergure mondiale. Si la célèbre Jacqueline Du Pré  fut l’interprète privilégiée et la plus sensible de cette œuvre nostalgique et poignante, Steven Isserlis n’a rien à lui envier. Sa musicalité est intense, empreinte de ferveur et de dévotion  brûlante. On le suit avec émotion dans toutes ses fluctuations de tempo et de couleur de ton. Il transforme son violoncelle en harpe, lui inflige de violents pizzicati, produit des accélérations fulgurantes, débordantes de chagrin et tantôt des sonorités délicates de chants d’oiseaux.  Dans l’Adagio, il exprime toute la langueur du compositeur Edward Elgar et  son désir d’infini et de paix. L’orchestre joue à la façon d’un chœur antique, répétant les phrases du discours héroïque et le ponctuant de notes syncopées  et de son acquiescement symbolique, signe d’une profonde et mutuelle compréhension. On acclame Tabachnik et son imposant orchestre débordant presque sur les escaliers latéraux, et surtout, l’illustre artiste qu’est Steven Isserlis dont on adore la profondeur et la simplicité.

Puis voici notre autre orfèvre et alchimiste musical dont la passion ferait presque exploser le clavier. Boris Giltburg dans le Concerto pour piano en sol majeur de Maurice Ravel.  Il  manie les trilles affolants, les frémissements de harpe, passe de la présence ludique à la concentration méditative. Particulièrement dans sa cadence qui met les larmes aux yeux lorsqu’il diffuse l’élixir mystérieux de sa profonde communion avec la musique. Il sculpte le noyau profond de son être sur son Steinway et fait jaillir de généreuses  galaxies de notes à clarté  stellaire. Le public s’abandonne devant une telle magie et fixe avec passion un clavier effervescent  qu’il sculpte comme un corps vivant. Il incarne aussi le feu de Prométhée, la griffe du diable et de l’esprit malicieux. Il écoute et transfigure sur son clavier le génie accompagnateur d’un orchestre que l’on ne regarde plus, tant le pianiste fascine... C’est lui, le grand cœur  palpitant de l’être vivant que constitue cette musique fabuleuse de Ravel. De prodigieuses acclamations le saluent et il nous offre en bis, l’une des 2 valses pour Piano en Do majeur de Gershwin. Nous avons reçu ce soir de ce jeune artiste,  une rivière de diamants.  

Non moins étincelante, la dernière œuvre jouée sur le mode fantastique : Daphnis et Chloé de Maurice Ravel. Du ravissement sonore chuchoté des flûtes au tapis de scintillements à la surface de la mer - Egée sans doute - Tabachnik soulève les respirations marines. Et parfois une vague qui semble atteindre le ciel. Les flûtes et cors ont trouvé leur point d’union charnelle. L’orchestre célèbre la fête romantique avec un  premier violon très lyrique et deux harpes vibrant à l’identique. Mais l’orchestre entre dans un rythme infernal, joue  l’évanouissement des illusions, du bonheur ? C’est la mise à mort implacable et brutale par des percussions qui ont pris le pouvoir. Voici les grondements de tonnerre et une nouvelle fin du monde.  Des citations de Shéhérazade de Rimsky Korsakov semblent flotter dans les archets, c’est l’apparition d’êtres fantastiques ahurissants, tapis dans l’ombre ou fracassants ? Une œuvre peu bucolique et forte d’émotion qui renoue presque avec l’effroi  suscité par l’œuvre de Dukas du début du programme !  Qui, d’un bout à l’autre, a été un vrai feu d’artifice.

Samedi, toujours au Studio 4 rendez-vous avec:

Flagey Piano Days

Anna Vinnitskaya étonne par sa poésie et joue la carte d'une sensualité virtuose et puissante. Le feu qui l'anime s'associe à merveille avec le romantisme à fleur de peau des ballades de Chopin, contrebalancées par l'équilibre construit, plus sophistiqué des rapsodies brahmsiennes.

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Flagey Piano Days
En voilà deux qui aiment se retrouver ensemble sur scène, et une association qui marche, pour le plus grand plaisir du public. Entre Frank Braley et Gautier Capuçon, deux musiciens incontournables, c’est la rencontre de l’intériorité presque débordante du premier et de la fougue du second, dans un dialogue toujours souverain.
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administrateur théâtres

Pianodays @ Flagey 19 > 23.02 2014

Flagey Piano Days 

FLAGEY PIANO DAYS 19 > 23.02

 

 Les Piano Days du mois des amoureux est le nouveau festival concocté par le  pôle musical  Flagey.  Les amateurs de musique classique seront comblés par  une concentration exceptionnelle de talentueux pianistes avec des musiciens de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth ( dont on fête cette année le 75ème anniversaire),  Boris Giltburg,  premier lauréat du Concours Reine Elisabeth 2013, Jean-Philippe Collard et pour le marathon du samedi, Jean-Frédéric Neuburger, Anna Vinnitskaya et Frank Braley. Le dimanche, ce sera au tour de Rémi Geniet, le jeune pianiste français, deuxième lauréat du Concours Reine Elisabeth 2013, de renouer avec le podium du Studio 4.

 

Les festivités se sont ouvertes hier soir dans une atmosphère chaleureuse offrant un programme exceptionnellement vivant, brillant et pétillant.

Frank Braley ouvrait ces  cinq jours de liesse musicale en dirigeant et en interprétant au piano une œuvre (inachevée) de Mozart qu’il a en même temps dirigée : Le Concerto pour piano et violon en ré majeur, KV. Anh. 56 (Mannheim,1778).Un festival de légèreté orphique. On perd un peu de la sonorité du piano qui est sans couvercle, tandis que Frank Braley dirige et joue, dos au public. Par contre, les envols gracieux de la  soliste violoniste en dialogue avec le clavier sont empreints d’énergie solaire. A la fin du premier mouvement, il y a cette note belle comme le premier perce-neige, qui annonce la lumineuse brillance du final. Le deuxième mouvement est serti par le toucher de plume du pianiste qui souligne les splendides legatos des violons. De cristallines, les notes du clavier deviennent farceuses. Cela scintille. Le troisième mouvement  vit la joie dansante des cuivres complices, soulignant la virtuosité aérienne des solistes. Un très beau ralenti,  bien amené avant le final. Elina Bushka,  l'exquise violoniste lituanienne de 23 ans, est vigoureusement applaudie et par le public, et par son chef d’orchestre. Depuis septembre 2011, elle étudie à la Chapelle Musicale Reine Élisabeth sous la direction d'Augustin Dumay.  Elle a su créer une atmosphère d’ivresse musicale avec un orchestre de Chambre de Wallonie très en forme. L’ORCW est le complice régulier du Concours Musical International Reine Elisabeth. 

Mais la révélation de la soirée nous est venue avec ce jeune pianiste, Julien Brocal.  Il a débuté l’apprentissage du piano dès l’âge de 5 ans et montait deux ans plus tard seulement, sur la scène de la salle Cortot à Paris. Formé l’Ecole Normale de Musique de Paris Alfred Cortot, il  a décroché le prestigieux diplôme de concertiste, à l’unanimité. A la Chapelle Musicale Reine Elisabeth il devient l’élève de Maria-Joao Pires, une grande dame qui lui ouvre les portes de l’imaginaire musical. Les sonorités qu’il tire de son instrument  dans le Concerto pour piano en do majeur n° 21, KV. 467 sont parfaites, fruitées et lumineuses, d’une intime sensibilité.  Le jeune musicien vit sa musique intensément, il est raffiné dans les nuances, son ravissement musical est très communicatif et l’orchestre à l’écoute est prêt à bondir à ses moindres suggestions. La matière qu’il offre est palpitante, depuis les tendres épanchements jusqu’aux bouillonnements de plaisir. Le corps orchestral l’écoute, subjugué, dans ses splendides cadences. Un moment passionnel le décolle du tabouret pour finir le premier mouvement, sage et mesuré. Frank Braley imprime douceur et majesté au deuxième mouvement: voici les souffles profonds des cuivres langoureux. Le monde est dans la main gauche de Frank, le pianiste se baigne dans la lumière orchestrale.  Le thème revient à l’unisson avec les cors avec l’intensité d’une prière ou d’une  insistante supplique. Le doux tangage des pizzicati berce l’ensemble. La croisière musicale s’achève dans un final royal. Le concerto a été pétillant d’un bout à l’autre et on  a pu en a savourer les moindres bulles.  

 

C’est toujours sans podium et  avec merveilleuse simplicité que Frank Braley dirigera la deuxième partie du concert : La Symphonie n° 5 en si bémol majeur, D. 485 de Franz Schubert. Vivacité et élégance sont au rendez-vous. Il traque l’énergie de toutes parts. Le premier mouvement s’achève sur deux beaux crescendos, pleins de panache. Le deuxième mouvement ressemble furieusement à du Mozart. Le chef d’orchestre porte l’orchestre avec souplesse. Des flûtes  fuse l'émotion rare, et on pénètre dans les méandres de l’intériorité avant la reprise  joyeuse du thème principal.  L’orchestre est tellement enthousiaste que le chef doit calmer les  pupitres. Une belle phrase emphatique  et puissante, très contrastée,  rappelle une certaine gravité dans tout ce bonheur  rêvé et  revient identique mais jamais la même, après chaque reprise du thème. Une musique qui scintille, qui respire et resplendit.  

 

frankbraley_-c-_king_records.jpg?width=240Mercredi 19.02 | 20:15

Orchestre Royal de Chambre de Wallonie

Frank Braley, direction, piano

Julien Brocal, piano

Elina Bushka, violon

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Concerto pour piano en do majeur n° 21, KV. 467

Concerto pour piano et violon en ré majeur, KV. Anh. 56

Franz Schubert (1797-1828) Symphonie n° 5 en si bémol majeur, D. 485

 

Le programme complet de ces rendez-vous prestigieux se trouve ici :  

http://www.flagey.be/fr/programme/genre/musique/piano-days

Le site de Julien Brocal: http://www.julienbrocal.com

 A ce soir?  avec Boris Giltburg!

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administrateur théâtres

12272948466?profile=original1001 jours  à la rencontre de  l’Orient, voici Europalia India !

Ouverture du festival le 04.10.2013 – fermeture le 26.01.2014

Le terme « Inde » : provient de la version persane « Sindhu », relative au nom donné au fleuve Indus qui prend sa source dans l’Himalaya, et coule jusqu’à la mer d’Oman. Des origines mythiques. Les textes officiels le nomment « Bharat » : le mot d’origine sanskrite faisant référence à un roi hindou antique, héros du Mahâbhârata. C’est peut-être à lui que pensait Rabindranath Tagore lorsqu’il composait en 1911 un chant qui devait servir en 1950 d’hymne national indien : «  Le salut du peuple est dans tes mains ! Tu es le souverain des âmes du peuple, Tu es celui qui dirige le destin de l’Inde ! Victoire, victoire, victoire à toi. » Le terme  Hindoustan est sans doute vieilli, un mot d’origine persane signifiant « terre des hindous » créé lors des invasions mogholes. L’Inde est la plus grande démocratie  parlementaire du monde abritant plus de 1,1 milliards d’habitants. Elle se définit administrativement comme une union, une fédération d’états dans lequel règne un gouvernement représenté par un parlement.

 Axé sur la rencontre particulièrement riche et colorée, le dialogue et l’échange, europalia.india se focalise sur 7 pôles de réflexion, révélateurs de la culture et des expressions artistiques indiennes : le corps, l’Indomanie, l’Inde de demain, arts & traditions, l’eau, Bollywood & au-delà et la diaspora.

En guise de coup d’envoi, deux expositions-phares très complémentaires, s’ouvrent bientôt au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles :

12272948286?profile=originalDès le 4 octobre 2013 : L’exposition « Corps de l’Inde » décline les différentes perceptions, traditions et croyances liées au corps en Inde. Plus que nos racines linguistiques indo-européennes, nos cultures ont en commun un élément essentiel et indéniable : le corps. C’est le point  de rencontre  choisi par Naman Ahuja , commissaire de l’exposition,  pour explorer les divers aspects du  berceau de notre culture car c’est la meilleure façon selon lui de comprendre l’Inde et ses cultures passionnantes et diversifiées. « Qui pose l'œil sur la statuaire indienne, se penche sur les miniatures mogholes, s'intéresse à sa tradition de la culture physique, du massage, à la pratique de la médecine, de la danse, regarde les femmes parées de leurs saris chatoyants, les mains ornées de henné, observe le panthéon des dieux hindous et leurs corps extraordinaires, étudie les notions de pureté et d'impureté si cruciales dans la société indienne... ne peut qu'être frappé par l'omniprésence du corps dans l'art et la  culture indienne ». Yoga, Ayurveda ou Kamasoutra - la manière dont la civilisation indienne aborde le corps  a fasciné les voyageurs européens depuis Vasco de Gama.images?q=tbn:ANd9GcQq1_uJRS6bWw1cPMrda5_48oHssdWbOt9yDbxBkvHNQKbQ4EuB8XgpGN0 « From ash to rapture », la célébration du corps est le lien qui unit toutes les religions et unit l’élite des puissants au commun des mortels.  Cette exposition propose un voyage inoubliable entre plusieurs pôles opposés: de la mort à la renaissance, des forces maîtrisant le destin au pouvoir de l’action humaine, du désir et de la séduction à la conquête du corps par le biais de l’ascétisme.  Des  chefs d’œuvre  originaux de l’art indien - pour certains jamais encore  exposés ni sortis de leur terre natale - vont ravir l’imaginaire des visiteurs. Ils sont  issus de temples anciens, de musées provinciaux oubliés, de collections royales et du Musée National de l’Inde.  Plus de 200 chefs d’œuvre, les fondamentaux qui ont forgé l’Inde depuis le 3e millénaire avant notre ère jusqu’à nos jours. Un catalogue somptueux.

Dès le 15 octobre 2013 : l’exposition « Indomania », de Rembrandt aux Beatles  joue le  thème des rencontres. Elle illustre au fil d’une narration passionnante à travers le temps,  la fascination (parfois la répulsion) et l’influence de la culture indienne sur nos artistes européens depuis le XVIe siècle. Le sous-titre «De Rembrandt aux Beatles » laisse présager de la variété des médias explorés, allant de dessins et tableaux à des installations contemporaines, en passant par l’architecture, le cinéma, la musique et la photographie sans négliger l’artisanat, un art  peut-être moins noble mais qui contient toute l’âme indienne. Pour conclure, deux artistes belges contemporains, Max Pinckers et Hans Op de Beeckont ont eu l’occasion de  développer chacun des œuvres en résidence à Mumbai et à Hampi, deux pôles extrêmes une fois de plus : la mégapole et le village oublié. Ils  se feront l’écho de ce que peut être l’Indomanie aujourd’hui. Pour seulement 1€ par élève, les groupes scolaires ont accès aux 2 expositions… Messieurs et mesdames les enseignants, ne ratez pas le rendez-vous avec cette culture millénaire ! Gratuit ! le petit booklet d’initiation pour les enfants… à l’exposition « Indomania » sous forme de BD.12272949289?profile=original

 

Europalia.india travaille en outre avec de nombreux autres  partenaires culturels, tant en Belgique que dans les pays limitrophes. Une vingtaine d’expositions aborderont des thèmes variés allant du sari, à l’architecture, en passant par Bollywood, le design, le Sanscrit, le Ramayana, d’exceptionnelles photos du XIXe siècle,…

images?q=tbn:ANd9GcQdwYx5zVG5IznOjcSpyolsHEv7NJ-lJYZrKVqoVckq_KcqhwfXhQ&width=274À Liège, par exemple, un parcours d’artistes contemporains abordera la thématique de l’eau par le biais de photographies, vidéos et installations. L'eau est déterminante pour la civilisation indienne. Elle est élixir de vie: la mousson, indispensable aux cultures, est aussi la saison romantique par excellence. Les rivières sacrées sont des sanctuaires religieux mais aussi des lieux de vie: on y prie, y joue, y travaille, s'y promène ou s'y lave.  Mais l'eau est aussi intrinsèquement liée à la mort, par son manque, les maladies qu'elle véhicule parfois, mais aussi par son rôle religieux: l'eau sacrée du Gange purifie les corps et libère l'âme des défunts. Enjeu social, économique et géopolitique l'eau a suscité de nombreuses réflexions et inspiré de tout temps les poètes, musiciens, dessinateurs et est au cœur de nombreux projets artistiques contemporains.

À Anvers,  Le M HKA et le MAS accueillent eux aussi des artistes contemporains pour des résidences, des installations et un symposium sur l’art contemporain en Inde. Le MAS exhume également ses collections indiennes pour l’occasion.

12272951053?profile=originalIndissociables l’une de l’autre, mais aussi de la culture indienne, la musique et la danse seront largement mises à l’honneur au cours du festival. Au niveau de la musique, quelques-uns des plus grands maîtres feront résonner les musiques traditionnelles et sacrées du Sud et du Nord de l’Inde, L. Subramaniam au violon carnatique, Amjad Ali Khan au sarod et Ashwini Bhide en chant hindoustani entre autres. De nombreuses  rencontres seront quant à elles célébrées lors de concerts croisés entre maîtres indiens et musiciens belges ou internationaux. Un grand programme éclectique et varié.

Les arts de la scène indiens du programme europalia.india reflèteront la diversité de l’Inde par des danses rituelles et sacrées, des danses folkloriques et du théâtre de marionnettes. Le cinéma indien trouvera bien évidemment sa place dans ce festival au centre de l’Europe. Le programme comporte des rétrospectives, des événements thématiques, des rencontres avec des réalisateurs. Bollywood bien sûr, mais aussi les autres Tollywood, Kollywood, Mollywood et le cinéma alternatif… et Flageywood, surprise !

250px-Shah_Jahan_on_The_Peacock_Throne.jpg?width=250La littérature indienne: prose, poésie, épopées ou encore bande dessinée ne sont pas oubliées.  Le festival accueillera notamment les auteurs Abha Dawesar et Tarun Tejpal. Mais la rencontre ne se cloisonne pas aux musées ou salles de spectacle. Plusieurs campus universitaires se sont emparés du sujet sous forme de cycles de conférence et d’expositions thématiques. Les bibliothèques aussi sont rentrées dans l’Indomania ambiante diffusant l’engouement indien d’europalia.india aux quatre coins de la Belgique en organisant conférences, ateliers, lectures ou autres événements thématiques.

Passion ou curiosité, découvertes ou retrouvailles, europalia.india permet à chacun de rencontrer  son désir  d’Inde au sein d’un programme ambitieux et varié et  de nouer un dialogue mémorable avec le foisonnement humain et spirituel de sa culture.

Pour plus de détails sur la 24ème édition du festival Europalia:

Galerie Ravenstein, 4 - B 1000 Bruxelles |  T +32 (0)2 504 91 20 |  F  +32 (0)2 504 91 21  |  info@europalia.eu

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12272941281?profile=originalEt si… au loin on voyait surgir un château ?

Reconnaissez-vous cette drève ?

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Stambruges, drève de la "Mer de sable" ou du Grippet – (aquarelle par Paul Mayeur)

Nous y sommes :

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Beloeil (aquarelle par Paul Mayeur)

Vous l’aurez deviné : nos pas nous ont menés au CHÂTEAU DE BELOEIL pour les 25e rencontres musicales, année 2013. Les portes s’ouvrent dès midi. L’école du cirque de Bruxelles vole presque la vedette à la musique  en attirant les enfants curieux à la Petite école de Cirque et de Musique  sur la scène du Vivier aux Poissons Rouges. Il y a aussi  pour les jeunes festivaliers,  la production phare du festival de Wallonie : « Petit poucet, la belle, la Bête et Cie » (Marie Hallynck et compagnie.. ), un voyage musical autour de Ma Mère l’Oye de Ravel présenté au festival Musiq 3, à Flagey, en juin dernier. Atmosphère : les badauds photographient six funambules traversant le grand canal, entraînés par des flûtes qui roucoulent dans une barque paresseuse.  

 Cette année le festival est placé sous le signe de l’amour, thème développé par le festival de Wallonie. Il a été honorée par la présence princière de Son altesse royale, la Princesse Astrid et le Prince Lorenz. La couleur du bouquet offert à la princesse est dans les tons du festival: entièrement paré de rose.12272943052?profile=original

Caché dans la verdure, voici notre Quatuor préféré (mais il y en a d’autres), Alfama et Camille Thomas (violoncelle). Nous avons encore été ravis d’écouter  la même œuvre que nous avines entendue au festival des Minimes cet été à Bruxelles, l’une des plus belles œuvres de musique de chambre, le quintette en Ut majeur de Schubert.

12272942690?profile=original Le romantisme est communicatif dans ce cadre bucolique. Une corde se casse mais la pétulante violoniste Elsa de Lacerda  n’est pas en reste, souriante, elle répare en un éclair et reprend le mouvement, sans lever un sourcil. Pourtant le cadre a de quoi distraire… la présence de la princesse royale, des cris joyeux d’enfants, quelques passages d’avion, une sirène,  des échos lointains de contes de fées, quelques trémolos puissants de chanteuse enivrée de musique. Rien ne les trouble et ils nous offrent la sérénité profonde de la musique.

Cette année la programmation est étincelante, quoique plus aérée. Il n’y a que 10 groupes d’artistes contre 14 l’année dernière et ils ne se produisent qu’au maximum deux fois sur la journée, ce qui fruste quand même les plus mélomanes qui auraient aimé jouer les hirondelles et se gaver de vagabondage musical.

 Mais une vigoureuse lumière de 15 août inonde ce rendez-vous champêtre et musical exceptionnel, baigné de l’ivresse de l’amour. Couples enlacés, familles adeptes du déjeuner sur l’herbe, enfants modèles… tout a un air désuet et actuel à la fois. Intemporel ?

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 A 16h 30 on a (tous) un rendez-vous de taille. Avec l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, basé à Mons. On découvre dans la bonne humeur un jeune talent  belge du Conservatoire Royal de Mons (ARTS2), c’est la jeune accordéoniste Laetitia Herreman qui inaugure le concert. « L'amour, c'est quand l'envie vous prend qu'on ait envie de vous. » (Henri de Toulouse-Lautrec).  Elle est prête à tout donner d’elle-même. En double, car la musique double (sa) la vie. 12272943490?profile=original

Fraîcheur, bonne humeur teintée parfois de nostalgie et de la virtuosité à revendre. La deuxième partie du concert consacre encore de jeunes talents belges à qui le projet de la province du Hainaut  (« les  premières scènes d’été ») permet de se produire devant un très large  public. C’est ensuite au tour de très belles voix juvéniles mais très matures  de démontrer leur talent face à un  public, à l’écoute sur les chaises de concert et  celui, plus bavard, qui a étendu son plaid jusqu’au bord du bassin. Ambiance d’été: les senteurs de gazon coupé se mutent en odeurs de blés fraîchement rentrés.

   On découvre ainsi  les  Chants d'Amour par Julie Mossay, soprano, Marc Laho, ténor et Sébastien Parotte, baryton dans des œuvres de Lehar, Offenbach, Lopez, Strauss, Simons et Messager. Des voix fluides, pétillantes  et câlines.   Rossignol de mes amours… repris en chœur par un  public 2013 : étonnant!12272943669?profile=original

 

Ce qui plait  tant dans cette manifestation annuelle bienheureuse et décontractée, c’est la proximité avec les artistes, que l’on découvrira sous un berceau de feuillages, à la croisée de sentiers fraîchement taillés qui conduisent à une pièce d’eau. Et là, vous découvrez la musique moelleuse et caressante du pianiste Abdel Rhaman El Bacha qui interprète Schubert - encore - décidément, et Chopin. Il émane de son jeu une tendre douceur de vivre, une sorte de parfum musical entêtant. Le rythme, ce sont les battements de cœur que l’on peur imaginer à l’unisson dans cet endroit magique où coule, silencieuse et enchanteresse, la sève des arbres et de l’amour. Abdel Rhaman El Bacha se passe d’effets spectaculaires. Tout est dans la légèreté et l’impression d’improvisation. Un couple de canards survole la croisée des énergies à la recherche des derniers rayons du jour. La vitalité musicale est intense chez le pianiste et  celui qui l’écoute est bercé dans le velours. Nous n’avons malheureusement pas pu écouter l’autre pianiste, François Dumont dans ce lieu superbe qu’est le Bassin des dames. Ni non plus écouter en live Steve Houben 4tet ou  Robby Lakatos et ses compagnons … dont on garde le souvenir sur le CD d’accompagnement du programme.

 

Mais le plaisir intense nous attend  assurément  au concert de 20 heures  où sont conviés tous les spectateurs et où l’Orchestre national de Lille va jouer pour fêter les 25 ans d’existence des musicales de Beloeil. Jean-Claude Casadesus tient brillamment les rênes de  cet orchestre imposant pour interpréter, face au château des Princes de Ligne, un programme prestigieux. D’abord  une ouverture de Weber, ensuite  Tchaikowski -  le Concerto pour violon -  avec notre toute jeune soliste d’origine coréenne (Esther Yoo, 17 ans), 4e lauréate du concours Reine Elisabeth 2012. Elle livre de façon ingénue une musique qui caracole avec humour et générosité. Son jeu est impérial, maîtrisé, ondulé, frémissant, sans cesse renouvelé. La musique pétille entre ciel et terre, libre. Devient geyser ou Stromboli, au comble de la joie ou de l’amour.  eP4U57qkvj7W5E_9hsKdITl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJ?width=455

Pour conclure : Le Sacre du printemps  de Stravinski. Un sacre comme jamais on n’a pu l’entendre. Modulé, expressif, passionnant, au découpage millimétré. Hululements, trilles, murmures, voiles, danses orgiaques ou lascives, feu d’artifice sur le néant, grand silence blanc, force tellurique, marche pharaonique et ricanements, tout le mystère de l’œuvre est dévoilé en éclosions successives et jamais on n’a vu des percussions se lâcher ainsi  au cœur de la nuit. Une femme était aux maillets.   Les mains se joignent pour applaudir, mais rien en comparaison de la puissance de l’œuvre qui nous a été offerte par l’artiste hors pairs qu’est Jean-Claude Casadesus. On commence à être engourdis par la fraîcheur nocturne de septembre, et on reste, une bière bienfaisante à la main,  car voici le feu d’artifice qui dessine des cœurs et des bouquets étoilés dans le ciel wallon. Une très belle tradition.

 

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administrateur théâtres

12272926064?profile=originalVous y étiez?

 

Etre l’un des dix mille spectateurs de la douzième  Nuit Musicale du château de Seneffe et quelques jours après, être encore sous le charme d’une mise en espace musical prestigieuse et … gourmande. En effet le programme célébrait les joies de la gastronomie et des plaisirs de la table.  Au hasard de la fourchette, mêlée au diapason bien sûr, si on vous dit « Musique et Pain d’épice… »  que me répondriez-vous ? Hansel et Gretel de E. Humperdinck, bien sûr ! L’ensemble Quartz, réunissant des diplômés des conservatoires belges et étrangers, en donnait à tous vents une exquise adaptation en français pour septuor à vents et trois chanteurs au bord du Grand Bassin, côté jardin.

12272926471?profile=originalVous préférez du salé ? Courez au Jardin du théâtre et pendez-vous aux lèvres salaces de Francis Perrin (comédien-bouffon) et son complice de toujours, le  pianiste-ménestrel Patrice Peyriéras. Le parterre est comble. On croit voir une crinoline, on aperçoit un Monsieur en habits. Après avoir tâté au repas gargantuesque du Roi Soleil sur musique de Lully,  on prend le thé avec Offenbach, on part avec lui à Philadelphie, on se marre avec une soupe aux choux sûrement grivoise. God save the king ? on finit par en connaître la fine origine…! Historiettes savoureuses, et recette des tartelettes amandines… C’est la  fête des papilles et des ouïes. Tu l’as dit, bouffi !

 12272926270?profile=originalNous avons cherché en vain l’apéritif espagnol qui nous aurait transportés dans le pays de la danse, des tapas et des olives. Tant pis pour le duo violon piano  Manuel de Falla ses chansons et la Danza de la vida breva. La vie est trop brève en effet pour s’en inquiéter et nous avons viré vers l’île aux plaisirs orientaux où nous attendaient  les sept musiciens du  groupe «Les mésopotamiens ». Leur  caravane des arômes portait de magnifiques sonorités sous le ciel étoilé dans la partie du parc laissée libre aux herbes folles. La  direction du groupe est assurée par Wessam 12272927467?profile=originalAyoub Al-Azzawy, l’un des plus grands connaisseurs du maqam irakien et le plus grand joueur de santur d’Irak.  Saveurs du monde, donc, nos préférées, bordées par les flammes dansantes de milliers de petits flambeaux au sol qui guident vos pas pendant cette nuit de senteurs. Santur? Un instrument à cordes frappées, voisin du cymbalum aux sonorités brillantes, qui donne l’impression d’un chœur de cordes vibrantes et produit des harmonies capiteuses. L’assemblée est fascinée… des instruments tapés, soufflés, frottés  d’ail et de piment royal de l’antique Bagdad.  Une richesse sonore de musique traditionnelle irakienne qui remue tous les sens et chatouille la curiosité et l’imaginaire.

 On revient sur ses pas, vers le château  et l’on perçoit au fil de la promenade de larges effluves des Carmina Burana chantés par le Chœur de Clerlande qui livre tout au long de la soirée  une  prestation à la hauteur de leur réputation. Leur inspiration  dans leur choix musicaux démontre  leur attachement à la diffusion de la musique classique. Leur devise est peut-être celle de la semeuse du petit Larousse : « je sème à tous vents ! » symbole de semence, de germe, de fructification par l'instruction! Vive la réunion et le partage ! L’oreille accroche ci et là quelques bonbons viennois, des  airs de valses  et extraits d’opérettes : la brasserie est en fête !

12272927492?profile=originalTrop tard hélas, pour la revue de Cuisine H. 161 de Bohuslav Martinu avec l’excellent ensemble Khéops, dont Marie Hallynck au violoncelle et Muhiddin Dürrüoglu au piano. Ce sont des instrumentistes bien connus du Festival de musique de chambre de l’Orangerie de Seneffe qui se tient chaque année entre le 14 et le 21 juillet. Par contre, le trio à clavier « à l’Archiduc » N° 7 opus 97 de Beethoven allait nous ravir dans sa simplicité, son enthousiasme musical et la beauté des variations. Au piano on découvre Aveline Gram, au violoncelle  c'est Sarah Dupriez et au violon Gayané Grigoryan ,12272927701?profile=original trois jeunes sylphides pétulantes dans leurs robes de satin, belles comme de grands rivages… de la dune jusqu’au bord de l’eau, à marée basse! Beauté musicale complice, jolis contours mélodiques et harmoniques,  le piano tressaute sous l’abondance de pizzicati des cordes radieuses. La vie est une truite bondissante dynamique et enjouée, des sonorités princières fusent du Grand bassin, car le Quintette 114 D667 de Schubert a enchaîné avec en plus Pierrre Boigelot à la contrebasse et Vincent Hepp comme altiste. Ils se sont regroupés spécialement pour la Nuit musicale sous le nom de Brussels Chamber Artists. Encore du beau monde rencontré  au festival de L’Orangerie. Le scherzo est pétaradant, on croirait entendre une phrase humoristique du Roi Dagobert, qui aurait perdu son sabre de fer. « C’est vrai lui dit le roi : Qu’on me donne un sabre de bois! » On les quitte à regrets.  Ils nous ont offert des effets acoustiques virevoltants,  leur jeunesse et leur passion véritable pour la musique, ils ont mêlé l’onde sonore et l’onde fluviale de la vie joyeuse, étincelante de vitalité. Une rasade de bonheur qui nous change des discours blasés et de l’angoisse qui imprègne l’avenir du monde.

Auriez-vous par hasard eu  cette belle page de « La maison de Claudine »  de Colette en dictée dans votre jeunesse? La revoici : « On vous conté que l’araignée de Pellisson fut mélomane ? Ce n’est pas moi qui m’en ébahirai. Mais je verserai ma mince contribution au trésor des connaissances humaines, en mentionnant l’araignée que ma mère avait – comme disait papa – dans son plafond, cette même année qui fêta mon seizième printemps. Une belle araignée des jardins, ma foi, le ventre en gousse d’ail, barré d’une croix historiée. Elle dormait ou chassait, le jour, sur sa toile au plafond de la chambre à coucher. La nuit, vers trois heures, au moment où l’insomnie quotidienne rallumait la lampe, rouvrait le livre de chevet de ma mère, la grosse araignée s’éveillait aussi, prenait ses mesures d’arpenteur et quittait le plafond au bout d’un fil, droit au-dessus de la veilleuse à huile où tiédissait, toute la nuit, un bol de chocolat. Elle descendait, lente, balancée mollement comme une grosse perle, empoignait de ses huit pattes le bord de la tasse, se penchait tête première, et buvait jusqu’à satiété. Puis, elle remontait, lourde de chocolat crémeux, avec les haltes, les méditations qu’impose un ventre trop chargé, et reprenait sa place au centre de son gréement de soie. »12272928492?profile=original  Jacques Mercier et Daniel Blumenthal nous ont donné rendez-vous à la volière pour quelques ...frugalités et nous dire tout le bien du chocolat, la nourriture des dieux, selon le naturaliste suédois Carl von Linné, tentation diabolique, d’après Madame de Sévigné. Le chocolat est souvent associé à la volupté. Casanova ou Madame du Barry, la favorite de Louis XV lui prêtaient volontiers des vertus aphrodisiaques. Et notre farceur n’hésite pas à proclamer que l’amour est un substitut du chocolat et non le contraire. Cum grano salis… Gioachino Rossini, compositeur et gastronome, a intitulé le volume IV de ses Péchés de vieillesse, œuvres pour piano, Quatre mendiants et quatre hors d'œuvres. Il a titré les quatre premières parties les figues sèches, en ré majeur, les amandes, en sol majeur, les raisins, en do majeur et les noisettes, en si mineur et majeur. Les quatre mendiants font partie de la composition des treize desserts en Provence. En rappel des robes de bure des quatre principaux ordres mendiants, ces fruits secs représentent les différents ordres religieux ayant fait vœux de pauvreté, noix ou noisettes pour les Augustins, figues sèches pour les Franciscains, amandes pour les Carmes et raisins secs pour les Dominicains.  Et si la musique était du chocolat ?

La soirée se termine sans que l’on ait pu goûter à tous les plats dont le programme regorge.  La nuit musicale va se clore sous  une pièce montée de pyrotechnique qui embrase le ciel.  Le feu d’artifice minutieusement dessiné par Stéphane Dirickx est fait de haute voltige lumineuse, de gerbes inédites et de parapluies d’étoiles qui se dissipent en farine lumineuse. On a sans doute oublié la musique pour ne contempler que les salves de lumière fracassante sur le grand plan d’eau.  Un huitième art qui conclut ce rendez-vous d’été gastronomique et musical… car nombreux sont ceux qui se sont inscrits au panier gourmand, savoureux péché mignon,  qui pouvait accompagner la promenade vespérale au cœur du domaine du château.

12272748692?profile=originalhttp://www.chateaudeseneffe.be/FR/evenement.php?id=36

http://www.070.be/lanuitmusicale/le-domaine/presentation/

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Concerts au 15ème festival de musique de chambre de Musica Mundi 2013

Hagit et Leonid Kerbel, fondateurs de Musica Mundi, respirent le bonheur ! Ce 15 juillet dernier, ils ouvraient le traditionnel festival Musica Mundi  pour la quinzième fois, dans la salle Argentine du Château du lac, à Genval. Musica Mundi a reçu le haut patronage de la princesse Mathilde, maintenant Reine des Belges.  Parmi le public bourdonnant d’excitation, il y a, à droite de la scène, les partenaires et  les généreux mécènes du stage, l’ensemble des  nombreux sponsors, tous, «amis de la famille de Musica Mundi », à gauche toute la classe 2013 de plus de 60 élèves qui s’installent par ordre de taille, et aussi les parents de jeunes élèves de toutes nationalités, et de nombreux amis fidèles de la musique et des jeunes talents. Un public branché, chaleureux et enthousiaste, qui croit fermement au fier concept européen « United in diversity »… In varietate concordia, souligne Hagit, l’impeccable organisatrice de ce festival. Mais bien sûr, c’est  le stage de musique de chambre - réservé aux musiciens en herbe,  entre 10 et 18 ans –  qui est le cœur de cet événement estival belge et international. Il est associé à une série de concerts tantôt prestigieux, tantôt teintés d’humour, de musiques passionnées aux accents tziganes  et à la virtuosité enflammée, mais toujours de grande sensibilité.  Des artistes de réputation internationale comme l’ardent Vladimir Perlin, l’Orchestre symphonique de Biélorussie, le Trio Maisky, le Quatuor Danel, ou l’exceptionnel pianiste tranquille Rudolf Buchbinder, ont été cette année les grandes rencontres qui nous ont embrasé le cœur et charmé l’oreille lors de fougueux récitals. A la fin de chaque concert, beaucoup participent à la réception où l’on se parle, se photographie et se fabrique des souvenirs inoubliables. Un lieu où se tisse le lien inaltérable du bonheur musical. Où l’on côtoie le comte Jean-Pierre de Launoit, le violoniste israélien Ivry Gitlis…. et  Stéphanie, la fille de Martha Argerich et son petit-fils. On chuchote que Maxime Vengerov sera l’ambassadeur d’un projet  de qualité : la  création d’une école primaire et secondaire pour jeunes musiciens... le rêve !

 

12272748692?profile=originalChaque année,  les concerts se donnent aussi au Concert Noble à Bruxelles. C’est là que nous avons entendu le Quatuor Danel qui faisait partie de l’équipe en résidence cette année. A l’entracte, il y a toujours des récitals de jeunes prodiges musicaux qui arrêtent vos pas vers les rafraîchissements du bar. Des minutes  de pure émotion, ces grappes de notes savoureuses, ces bouillonnements  de sève musicale juvénile quand on voit la candeur et la talentueuse interprétation des jeunes instrumentistes en route vers un avenir prometteur. Revenons quelques instants au quatuor Danel.  Basés à Bruxelles, français d’origine sauf, Vlad Bogdanas,  l’altiste né à Bucarest,  conquérants certainement,  ces quatre jeunes instrumentistes surréalistes parcourent l’Europe et le monde dans tous les sens et sont particulièrement friands des nuits blanches de la Finlande. Et ils enseignent.  Ce ne sont pas des musiciens de salon, ils ont du caractère et une forme d’enfer. Passionnés ou espiègles, Ils font preuve d’une force expressive stupéfiante, d’un humour au vitriol, d’une fonte habile et soudée des instruments,  raffolent des touches fauves, des sonorités rutilantes,  des silences à mystères,  des coups de couteau et des plages de flegme apparent. Ils créent une musique pleine de substance  mais le  travail semble se faire dans l’apesanteur !

Dans « the Joke » de Haydn, Marc Danel se détache presque de son tabouret, levant presque en même temps les pieds au ciel. L’expressivité est intense et torturée tandis que le deuxième violoniste, Gilles Millet joue dans la zenitude. Contraste farceur s’il en est ! Quant au violoncelliste, Guy Danel, il est  totalement pince sans rire, …not a Joke ! C’est fini ? Non on reprend par blague,  la première phrase de l’œuvre qui risque de ne pas s’éteindre, comme une bougie magique. Leur quatuor N° 30 de Tchaïkovski et son funèbre Andante sera démonstratif. Le buste entier de Marc Danel se retrouve face au public dans un accès de vaste douleur. Les mouvements paroxystiques démesurés s’opposent aux jeux de sourdine absolue. Fermez les yeux, vous entendez quelque chose ? Et la réponse est affirmative, un filet de vie, un filet d’âme répond dans un dernier souffle au miroir ! La fin se caractérise par  un jeu pétaradant de bacchanale violonistique, les quatre monstres sacrés se sont égayés entre les colonnades de l’auguste tapisserie à l’arrière-plan, parmi les divinités gréco-romaines. Les augustes feuillages en tremblent. Pomone et Flore ont couru se cacher!

Le bis est un des favoris du Quatuor Danel qui a publié l’intégrale des 17 quatuors de  Mieczyslaw Weinberg, compositeur russe d'origine juive polonaise, contemporain de Chostakovitch, mis à l’index sous Staline, et dont le  nom a presque disparu des concerts et des enregistrements.  C’est le troisième mouvement du 5e quatuor du compositeur  qui a donné une ambiance du feu de Dieu au Concert Noble car la classe entière des jeunes prodigues de Hagit et Léonid s’est soulevée  pour relancer une ovation générale.    

 

Ce soir, la soirée de Gala clôturait le festival! Une immense bouffée de bonheur comme celle qui vous vient lors des feux d’artifices.   Grandiose et émouvante, tant la fraîcheur et la sensibilité des jeunes artistes mêlées aux grands virtuoses d’envergure internationale sont touchantes. Le point culminant de cette odyssée musicale, s’il faut en choisir un dans cette longue soirée commencée à 19 heures, est certes l’interprétation palpitante d’une  œuvre de R. Vaughan Williamstous les musiciens du stage, du plus petit - ils sont 12 cette année, à avoir moins de douze ans - au plus grand (devinez qui…) ont uni leur musicalité sous la direction de Leonid Kerbel, le véritable animus de la soirée.

 

Ambiance : un océan de cordes, le souffle d’un Poséidon possédé par la musique et l’amour de ses élèves conduit les flots, vole la vedette à Eole et calme les vents. Tout tremble et vibre comme un gigantesque orgue marin. Mugissements salés, l’esprit du large envahit les musiciens et une audience muette d’attention. Beaucoup de musiciens jouent et écoutent les yeux fermés. Naissance marine : la premier violon inondée de grâce est souple comme des voiles de soie. Réponse empathique et lyrique de la deuxième violon et duo plein de profondeur  recueilli par un violoncelle attentif. Les harmoniques merveilleuses sont lâchées,  la baguette de Leonid Kerbel écoute et esquisse des gestes tendres d’une douceur infinie. On prie pour que la grâce musicale ne quitte jamais ces êtres dévoués au langage universel. Le flot musical enfle, remplit la salle Argentine de confiance et d’amour. Quel modèle de respect et d’écoute mutuelle créatrice d’harmonie absolue. On rêve… « Quand le pouvoir de l’amour sera plus fort que l’amour du pouvoir, le monde… » . Suivent  deux,  trois, quatre accords vibrants qui lancent de longs frissons, viennent de sombres et profonds pizzicati et voici les violons qui chevauchent une mélodie remplie d’espoir. On flotte en apesanteur. Le cœur bat plus vite et voici enfin le retour de la vague de fond qui porte sur sa crête les violons vainqueurs ! Rien n’est plus fort que l’amour.

Au Château du Lac (Genval), à l’Hôtel Le Lido et au Château de La Hulpe. Du 15 au 28 juillet. Infos : 02.652.01.01 ou 0495.200.595 ou www.musicamundi.org

 

 Ayez la patience de regarder le diaporama jusqu'au bout! il y a une surprise!

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administrateur théâtres

Coup d’Envoy prestigieux :

L’apassionata (L’art des passions baroques), @Festival de Wallonie 2013, festival de Namur

                L’imposante église Saint-Loup  à Namur ouvrait ses portes le soir du jeudi 4 juillet pour accueillir un programme musical consacré à Haendel, Vivaldi et Haydn sous la baguette joyeuse de Guy Van Waas et les Agrémens. C’est dire si le Festival de Wallonie 2013 a su  inviter de prestigieux fleurons de la musique ancienne pour lancer son  concert inaugural d’été. Et quel séducteur, Guy Van Waas ! Il prend la parole en début de soirée musicale et introduit la manifestation, sans façons. Il rend aussi hommage au musicien et ancien directeur du conservatoire de Liège, Bernard Dekaize, décédé cet hiver à 62 ans. Sur une note plus légère … ou espérons-le, prophétique,  il en profite pour dire que le festival deviendra « Royal » en 2014, fêtant l’année prochaine ses 50 ans d’existence. Il ajoute  que ce festival est une véritable fête qui a rassemblé un florilège de chouchous du public, en commençant ce soir par un catalogue baroque des passions humaines. Rassurant : si le thème  en filigrane est l’amour et la passion, voire l’érotisme et l’esprit licencieux… aucun carré blanc ne sera appliqué au Festival car Amour sincère ne porte pas de carré blanc, mais un cœur battant.

                Lorsque le chef d’orchestre ouvre la fête avec Haendel, C’est Royal ! En veste de soie chinoise damassée de roses il jette les musiciens à l’assaut des voûtes dont l’acoustique est… envoûtante. Une impression de liberté d’expression, de légèreté inonde l’espace. Sa gestuelle généreuse disperse des brassées de fleurs, son regard fleurte malicieusement avec les violonistes. Voici une musique débordante de fraîcheur et de spontanéité. Cela a l’apparence (trompeuse) du Ready, Steady, Play!

                 «A mio Cor ! » Une voix féminine chaleureuse et palpitante (Pauline Yarak) s’élève dans l’église. Quelle différence avec une salle de concert. Il y a ce supplément d’âme et de sonorités très palpables ! «Perché, perché t’amo tanto ? » Cette magnifique chanson de rupture vit, tremble sous vos yeux. Le chant s’envole dans les voûtes néo-baroques illuminées, se loge dans les moindres moulures, anime la volupté du cœur. La voix se fait caresses charnelles et partage la douleur intense : «  lascarmi sola in pianto ».

                « Piangero », extrait de Julio Caesare rend compte de la vulnérabilité humaine surtout dans ce décor  si riche et quelque peu écrasant. Encore, des sinuosités mystérieuses et de l’émotion palpable dans les mélodies chantées par la soprano Manon Poskin en somptueuse robe Empire rouge feu.

                Ces jeunes talents vocaux sont  issus de l’IMEP (Institut de Musique et Pédagogie de Namur). Le  contre-ténor Guillaume Houcke nous livre  une prestation pleine de maturité baignée d’authentique enchantement. Une diction impeccable, aucune afféterie, de la sincérité dans l’expression  très nuancée des sentiments aussi bien  dans le « Di speranza un bel raggio » et l’air « Venti Turbini » de Haendel que dans l’air « Sposa son disprezzata » extrait de  Bajazet de Vivaldi. Il plaît tout de suite par la subtilité de son jeu et sa maîtrise technique sans failles dans les vocalises virtuoses!  Cet homme jeune et dynamique a la tête qui bourdonne de musique fertile, respire, frémit, module et inspire son public. Et toujours rien à voir avec l’atmosphère d’une salle de concert ! Ces trois jeunes gens ont su créer tout de suite passion et enthousiasme.


                   Guy Van Waas, se penche amoureusement sur l’orgue avant l’extrait du Concerto Grosso  op.3 N°6 de Haendel. Des flûtes fruitées et savoureuses fredonnent, contrebasse et basson frappant du pied, façon nuit de la Saint-Jean. Les solos de l’orgue semblent pratiquer une pesée précise et minutieuse de la pharmacopée musicale … Guy Van Waas nous prépare-t-il des philtres d’amour éternel ? On le voudrait, officiant au  doux recueillement d’une messe de mariage ! Il y a tant d’équilibre et de fluidité sereine avec l’orchestre ! L’émotion est grande dans le public.

 

                 Une exaltante  symphonie n°59 en la majeur « Feuersymphonie » de Joseph Haydn clôture la soirée. Guy Van Waas est revenu sur scène sur la pointe des pieds pour attiser violons et passion. Le visage est animé par le plaisir. Des sourires d’entente fusent entre violonistes.  Le cor est princier, soutenu par de légers frémissements de clavecin et la dévotion inconditionnelle du basson. Les phrasés ensorceleurs des violons jouent le thème accroche-cœur. Le cor se libère et devient de plus en plus sensuel pendant que les violons prennent le menuet en main, en de nombreux allers-retours. Dernier mouvement, les vents s’amusent de l’écho. Rythme de sarabande, stupeur et tremblements, des vibrations s’élancent à l’assaut des épais piliers de l’église comme une vivante conquête végétale…ou musicale.

                «  Pas de bis ! Revenez nombreux  à l’assaut des concerts, par pure curiosité, la plus belle de toutes les qualités d’auditeurs, » nous souffle Guy Van Waas en congédiant un orchestre ravi et  acclamé de tout cœur.

 

 

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administrateur théâtres

Chanson d'automne, ou chansons d’été ?


Déjà plus d'une feuille sèche
Parsème les gazons jaunis ;
Soir et matin, la brise est fraîche,


HELAS ! LES BEAUX JOURS SONT FINIS
!

FESTIVAL MUSIQ’3 : Quoi ? Déjà fini ?

Mais voilà  certes l’amour de la musique solidement planté  dans le cœur des 10.000 spectateurs qui se sont transportés d’un studio à l’autre, les derniers jours de juin,  à la recherche du plaisir musical.

Il aura duré ce que durent les roses, ce Festival, l'espace d'un instant! Un instant sans doute, si l’on sait qu’il faudra attendre pas moins de 362 jours pour que  refleurisse ce fabuleux rosier aux 150 artistes. Mais quels instants, direz-vous ! Des instants inoubliables qui ont su confondre le Temps et son inexorable marche.  Chaque heure de concert semble avoir été vécue comme un temps éclaté, comme un temps-espace différent. Quelle expérience… Aussi un Marathon  nouvelle formule, pour ceux qui, décidés à court-circuiter horloges et montres, ne voulaient ni manger ni boire  et  juste s’abreuver de nectar éphémère et de  magie musicale ad libitum! Ainsi donc  l’Amour est sorti victorieux, gagnant pour une fois, la course contre le Temps. Pas fort étonnant d’ailleurs, puisque  c’est l’Amour en personne  qui  était le thème central du festival réunissant 34 concerts, sur 5 plateaux  différents, à Flagey et aussi pour la première fois, au Théâtre Marni.

 

Quelques  sublimes (re)découvertes, dans le désordre (amoureux) :

Le coup d’envoi du Marathon sous la baguette enflammée de  Patrick Davin  et  l’ensemble Trilogy, ensemble créé en 2011 par trois jeunes violonistes bien connus du public belge: Yossif Ivanov, Lorenzo Gatto et Hrachya Avanesyan. Avec le Brussels Philharmonic,  ils ont a réédité la prestation mythique  du groupe à Beloeil  l’année dernière. (Entre autres: La Liste de Schindler, Once Upon a Time in the West,  In the Mood, en passant par ...l'incontournable Niccolo Paganini).

 

Beloeil,  dites-vous? On a tous couru - Marathon musical oblige - pour écouter Frank Braley,le mousquetaire du piano,  jouer La fiancée vendue de Bedřich Smetana, le spectaculaire concerto pour piano composé uniquement pour la main gauche. Ecrit entre 1929 et 1931 par Ravel ( à la demande du pianiste Paul Wittgenstein qui avait perdu son bras droit durant la Première Guerre mondiale). En dernier, un Richard Strauss décoiffant (Don Juan). Inutile de dire que le Studio 4 a craqué sous les tonnes d’applaudissements délirants !

Salle comble aussi, évidemment,  pour écouter le  très Elisabethain Mateusz Boroviak, Prix des auditeurs Musiq 3 2013, qui nous  a offert trois perles rares :  Mozart, Sonate en ré majeur K311; Chopin, quatre mazurkas op 24 et un fulgurant Grazyna Bacewicz, œuvre contemporaine (1969). Un conte pour adultes ? Trois perles de bonheur, à vous d’en inventer les couleurs. Un merveilleux Bis inattendu, de la plume du Lauréat.  Le problème c’est que si on applaudit trop longtemps, on rate le début de la séance suivante. Car les concerts commencent toujours « on the Clock »! Damned Clock !

Oops ! On a raté le  duo Nefeli, concert de harpes : « 94 cordes pour faire tourbillonner les cœurs ! » un large répertoire d’œuvres variées des XIXème et XXème siècles (Franz Schubert - Claude Debussy - Manuel de Falla - Carl Oberthur - Bernard Andres - John Thomas). Et on n’a pas non plus été au Marni écouter les plus belles chansons d’amour… Juste de quoi vous mettre l’eau à la bouche pour l’année prochaine ! On a aussi raté les Chansons de Bilitis!

Mais on était au rendez-vous dominical de 11 heures pour jeunes familles et papy-boom autour des Contes de la mère L’Oye, avec Marie Hallynck, violoncelle, Muhiddin Dürrüoglu, piano et Cédric Tiberghien, piano.  Des enfants traversent la nuit en voiture. Marie-Laure, qui les accompagne, connaît des tas de récits mystérieux. Ils arrivent devant une grande maison féerique. Soudain, en pénétrant dans le salon de cette maison, Marie-Laure quitte le film et arrive sur scène dans ce même salon. Des musiciens y répètent des contes de Ravel, de Tchaïkovski et de Henze. …Les enfants n’ont certainement pas vu le Temps passer et se sont précipités ensuite à la découverte des instruments de musique aux ateliers organisés pour eux !

 

A 26 ans l’étincelante pianiste, jeune amazone du piano,  Khatia Buniatishvili fait sensation. Sa musicalité influencée par la musique traditionnelle de Géorgie, son pays natal, est du  « Matha Argerich revisited » en version féminissime et voluptueuse! Gorgeous Georgian Musician qui manie le piano, « le plus noir de tous les instruments », avec un tempérament de feu! En longue robe noire modèle tulipe, dos nu qui souligne une chute de reins vertigineuse ou en robe courte, toujours dos nu, cette fois juchée sur des stillettos (stillettti?) ahurissants, elle a par deux fois inondé son public de vagues d’amour et de tempête musicale jamais vécues auparavant. On lui décerne sûrement le stiletto de diamant pour un style inoubliable !

 

Le maître du théorbe, Rolf Lislevand, un Norvégien installé en Italie, nous a emmenés dans une valse à travers le Temps, car c’est un fou de musique ancienne…  Mais c’est aussi un passionné de musique contemporaine, de musiques traditionnelles (flamenco), de musiques arabe et orientale. Il n’en faut pas plus pour écouter avec ravissement son répertoire passionnant de  guitare baroque et de théorbe où l’on a la preuve tangible que  ces musiques réussissent à merveilles à défier Celui que vous savez, et qui se gausse éternellement de notre  humaine vulnérabilité. On ne peut pas rêver plus belle évasion ...musicale!

Inoubliable et fascinant aussi, ce jeu téméraire  d’improvisation fulgurante  auquel se sont livrés Boyan Vodenitcharov et David Dolan, sur deux pianos tête-bêche dans le Studio 1 !

Apollo e Dafne: une des plus belles cantates de Haendel. Il a alors 25 ans et se trouve à un tournant important de sa vie. Révélé à l’Europe entière par le triomphe de son opéra Agrippina à Venise en 1709, il se voit offrir une place de musicien de cour, telle que tout jeune musicien en rêvait à l’époque. C’est donc auprès du prince-électeur de Hanovre (le futur George 1er d’Angleterre) qu’il achèvera sa cantate Apollo e Dafne, œuvre magistralement interprétée, avec humour et raffinement, par les talentueux musiciens de l’ensemble Les Muffatti, et deux jeunes chanteurs captivants, tous deux formés au Conservatoire de la Haye, la canadienne Stefanie True et le portugais Hugo Oliveira. « Oh Temps suspends ton vol ! » (Prayers answered!)

L’air langoureux de La Strada de Nino Rota ou les célèbres thème de la Panthère Rose, du Clan des  Siciliens ou de James Bond, par L’ Ô-celli: octuor de violoncelles.  S’y ajoutent la fameuse ouverture tumultueuse de l’opéra de Verdi La Force du destin, et une Valse que le jeune compositeur Liégeois Harold Noben leur a dédiée. … « Prayers answered » encore, et toujours très peu de temps pour applaudir !

 

Voici le maelström d’émotions: Le  Trio en  mi bémol Majeur Op. 100 de Schubert exécuté avec grâce et émotions  infinies par le Trio Saint-Exupéry  (alias Lorenzo Gatto, violon, Beatrice Berrut, piano, Camille Thomas, violoncelle). Croisement de vivantes respirations musicales et pur ravissement. On les quitte à regret.

 

Voces 8, huit choristes de la Maîtrise de l’Abbaye de Westminster sont lauréats de nombreux prix internationaux, et l’un des principaux jeunes ensembles vocaux britanniques  A cappella. Leur répertoire s’ouvre sur  des polyphonies anciennes -  Bach, Monteverdi -  coule au fil du Temps, ( le suspendant au passage),  et se noie dans le  jazz en passant par Queen ou Oasis. Ils captivent par l’étendue inouïe  de leurs sonorités vocales. La mise en scène humoristique et chaleureuse emporte l’adhésion immédiate du public qui se précipitera sans doute sur Facebook pour les féliciter, chacun en particulier. Deux jeunes femmes pour six hommes en nœud papillon et fleur à la boutonnière ont vite fait de vous arracher à la réalité et vous faire battre les sentiers du rêve, vous aspirant dans la féerie de leur timbre très pur.

En finale, Amandine Beyer et Gli Incogniti, qui inauguraient le premier Festival Musiq 3 il y a trois ans,  rejoueront  le concerto "L'amoroso" de Vivaldi; le jeune Orchestre du Festival très prometteur et Steve Houben (saxophone)  feront revivre la musique de Gershwin et Cole Porter et  la merveilleuse Khatia Buniatishvili  dépècera frénétiquement  la fracassante  «Valse » de Ravel. La clôture revenant à Voce 8, faisant  chanter  tout  son auditoire sur « Skyfall ». Ce n’est qu’un au revoir, mes frères…/Ce n’est qu’un au revoir? I presume! 

 

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administrateur théâtres

 

Une Orangerie d’un autre siècle… celui de Mozart, nul doute. Un short d’argent  galbé sur cuisses parfaites s’assied sans façons sur la pelouse, une gracieuse silhouette japonaise erre dans les allées à la recherche de parfums surannés et prend en photo  le pommeau antique d’une canne et le regard d’un homme rajeuni par l’attente de la musique. Il est luthier de son métier, ancien compagnon qui produisit son chef-d’œuvre dans un  même bois odorant et vibrant : deux violons, un alto et un violoncelle. Sort-il du livre de Gilles Laporte, Fleurs à l’encre violette ? On pourrait l’imaginer. Son atelier existe toujours et il connait Véronique Bogaerts depuis son enfance.  Ses enfants l’ont mené au concert que pour rien au monde il ne voudrait manquer ! Le public nombreux se masse aux portes de l’Orangerie de Seneffe un 18 juillet pour la dix-huitième année consécutive. Ce soir, on vient écouter  Mozart.  De la musique de chambre, presqu’en plein air, avec les effluves de l’été et l’heureux  ventelet qui rafraîchit la salle pleine à craquer. « Que du bonheur », dit-on maintenant.

 

Cela commence avec une rencontre au cœur de  l’Adagio et Fugue pour cordes en ut mineur KV 546. Le jeudi 18  juillet ouvre le festival avec Mozart. Ton solennel et grave… mais à la fin du jeu après les échos qui ricochent dévalant des collines imaginaires, on surprend le sourire de la violoncelliste, Sarah  Dupriez, 28 ans,  fille de la violoniste, Véronique Bogaerts l’âme du festival. Et pour une violoniste, rien de plus important que l’âme du violon !   Elle fut formée par Carlo Van Neste, grand violoniste belge de réputation internationale et grand pédagogue. A son tour de siéger dans le jury du concours reine Elisabeth et d’être le professeur … de Lorenzo Gatto, de sa  propre fille  et de  son beau-fils Vincent Hepp qui  est  ce soir à l’alto. L’esprit de famille préside à ces concerts de l’Orangerie de Seneffe. Simplicité, rigueur et chaleur humaine très sensible. Quoi de plus vrai et de plus (im)portant? On sort revigorés par la convivialité, dopée par les vagues musicales. L’allégresse amicale de cette foule de spectateurs qui se rencontrent chaque année dans ce lieu tranquille, témoigne pour l’enchantement de la vie musicale. « Jusqu’il y a peu, il était courant de se retrouver en famille, ou entre amis, pour faire de la musique et lire les symphonies des grands maîtres… » (Sarah Dupriez)

Le concerto K 449 pour piano, deux violons, alto, violoncelle et contrebasse réunit un sextuor complice avec au clavier l’ami Jean-Claude Vanden Eynden qui s’immiscera bientôt dans le jeu des cordes joyeuses. Le babillage s’installe. Retour au thème, souligné de filets de cordes ( Elisabeth Wybou, Diederik Suys). Une tapisserie musicale aux fils d’argent. Mais voilà que contrebasse  (Bruno Suys)  et violoncelle attaquent, ensuite le piano enlève une cadence aux accords frappés d’allégresse estivale. A la clôture du 1er mouvement, le regard vert (ou bleu?) de la violoncelliste  (Sarah Dupriez) est toujours aussi concentré.  A la houle tranquille des cordes répond la sérénité du clavier. Le vent joue dans les haubans, croisière musicale? On se laisse bercer par l’onde puissante. Le piano, seul à la barre, est repris en chœur par la mélodie  que chantent les violons. Contrebasse et violoncelle entretiennent fidèlement la pulsation. Dans le dernier mouvement, Véronique Bogaerts mène l’allure.  Voici une longue note tenue avant un dernier rire musical. Des trilles au bout des doigts, Jean-Claude Vanden Eynden évoque  toute la beauté d’un coucher de soleil et la conviction intime que tout est fait pour  toujours recommencer, inlassablement. Que du bonheur !

La grande symphonie concertante de Mozart remaniée pour orchestre de chambre par un contemporain de Mozart est faite pour ce sextuor chaleureux qui joue sous l’aile vivifiante de Véronique Bogaerts. L’ensemble respire une même inspiration, solidaire et puissante. Un modèle de lien et d’harmonie enviable ? Voici un aparté des deux violons et de la violoncelliste, un bonheur italien est dans l’air ! On ne se détache pas du regard persistant de la jeune femme à la fin de l’envoy! Sorte de message muet qui fait partie de l’intimité  de la musique. Le dernier mouvement se jette le thème de mains en mains, jeu de passes ou de cache-cache, entrain virevoltant. Ce sextuor d’un soir diffuse de la beauté et de la passion qui n’ont rien d’éphémère.

Pour le Bis, une surprise: du Mozart  encore. Un arrangement du Concerto pour piano et Clarinette sans clarinette mais avec sa virtualité.  Et toujours ce regard  intense de Sarah  Dupriez  qui voyage  de la partition à la violoniste  assise à l’autre extrémité du plateau et  rassemble l’essence du mystère musical à chaque battement de paupière qui peuple ses silences. 

Des photos? http://secure.smilebox.com/ecom/openTheBox?sendevent=4d7a637a4f4455784e44493d0d0a&blogview=true&campaign=blog_playback_link&partner=commissionjunction

 

 

Le lendemain, il faudra débrancher toute velléité  masculine et faire place à la douceur, la profondeur et la puissance féminine. Nous entendrons des pièces écrites exclusivement par des femmes et jouées par des femmes. Il n’y a que les bulles, servies à la fin du concert qui conserveront leur nom masculin  bien frappé : Bernard Massard. Cette soirée est un hommage pétri de pensées et de prières    pour que partout dans le monde cesse  la  claustration féminine sous le joug masculin quelle que soit sa forme,  son absence d’éducation et sa  parole interdite.  Une très belle programmation nous fait connaître des œuvres de Lili Boulanger, Fanny Mendelssohn, Clara Wieck- Schumann, et après la pause, découvrir Maria-Teresa von Paradies et apprécier une des premières  œuvres (1957) de Sofia Goubaïdulina. Née en 1931 en  République socialiste soviétique autonome de Tatarie, aujourd'hui Tatarstan, elle commença l'étude du piano à l'âge de cinq ans et récolta les commentaires les plus élogieux, sauf d’un de ses « juges » pour l’obtention de son diplôme, Chostakovitch qui lui conseilla de « progresser le long de son chemin d'erreur…» Jamais programmée, sauf en Europe occidentale, non éditée, elle n'en persiste pas moins jusqu’à la soixantaine à composer en solitaire des œuvres qui ne pouvaient qu'irriter les tenants de la musique officielle  des temps soviétiques.

Ce soir, c’est Dominique Cornil et  l'exquise Eliane Reyes qui s’installent au clavier. Gayané Grigorian et  Thérèse-Marie Gilissen sont aux archets pour entourer Véronique Bogaerts et sa fille Sarah Dupriez au violoncelle.  

Le trio en sol mineur pour violon, violoncelle et piano op.17 de Clara Schumann écrit en 1846   est en tout point porteur de contenu et d’atmosphère poétique. Si le premier mouvement s’embarque dans un jeu subtil et profond  de la violoncelliste qui semble boire des yeux tout à la fois sa partition et sa partenaire violoniste, le piano offre des fragments de mélodie lunaire et évoque la liberté de muses dans les bois. Le troisième mouvement a semblé évoquer une vision fugace de l’Adrienne de  Gérard de Nerval, à s’y méprendre.  « A mesure qu'elle chantait, l'ombre descendait des grands arbres, et le clair de lune naissant tombait sur elle seule, isolée de notre cercle attentif. − Elle se tut, et personne n'osa rompre le silence. La pelouse était couverte de faibles vapeurs condensées, qui déroulaient leurs blancs flocons sur les pointes des herbes. Nous pensions être en paradis. » Il y a cette voix commune  profonde qui porte les douleurs éparpillées du piano. Le quatrième mouvement, un Andante, semble réunir résolument  les forces complémentaires des instruments. Le thème est repris avec ténacité et vigueur, passe à l’assaut de gorges rocheuses et s’éclate en tourbillons liquides et écumants. Les tourbillons de la VIE ? L’Allegretto conclut en trois principes fondamentaux. Vous trouverez  bien lesquels. …Ceux qui offrent la lumière à tous.

La soirée se clôture dans la créativité avec l’œuvre fascinante de Sofia Goubaïdulina dont nous découvrons avec curiosité l’atmosphère presque hitckockienne du Quintette. Thème obsessionnel, répétition d’une note hallucinante. La part belle au Cello (toujours l’irrésistible Sarah Dupriez)  qui se fraie un passage dans la palette tentaculaire de l’angoisse. Au deuxième mouvement l’alto se décide à narrer un conte sautillant, pas loin du rythme de Pierre et le loup, à moins que cela ne soit une chevauchée de musiciens de Brême. Tous les possibles de la Musique! Un  rythme de marche décidée. Mais le monde musical se mute soudain en monde d’automates. Le piano veut ralentir la cadence par trois accords colériques. Le thème reprend avec joie, mais est avalé par la nuit. Une fleur au fusil, coupée comme une vulgaire fleur des champs ? Le troisième mouvement fait une place de rêve à la vie. De vraies respirations ramènent à la vraie nature de chacun d’entre nous.  Le Cello  émet des pizzicati effarants joints à des cris aigus et pincés du violon. La pianiste veille, retrouve des rives hospitalières et insuffle l’écoute mutuelle. Une nouvelle ère se prépare sous l’archet de la violoniste joyeuse mais les automates ont doublé de grandeur, de force et de vitesse, plus unis que jamais. La sage révolte expire sous forme de trilles désespérées. Eminemment moderne et indigné. Applaudissement fracassants.

L’inimitable Quatuor Danel,  éblouissant contraste masculin  qui se chauffe à la dynamite, conclura la fête le dimanche  historique du 21 juillet 2013  à 17 heures. Avec une œuvre infinie, que tout violoncelliste porte en lui ou en elle, toute sa vie durant : la jeune fille et la mort de Franz Schubert.

D’aucuns auraient attendu une Brabançonne jouée par ces messieurs Danel  venus du Nord de la France et installés à Bruxelles depuis de nombreuses années, mais Patricia Raes, organisatrice des festivités n’a pas manqué de rendre hommage aux deux souverains Belges, Albert II  et Philippe I en début de concert.  L’organisation impeccable du festival est due à ses  talents et à sa présence et l’on souhaite sûrement  la sacrer ici  comme Amie de la Musique.

Le programme complet des festivités se trouve sur l'agenda  d'Arts et Lettres: https://artsrtlettres.ning.com/events/orangerie-du-ch-teau-de-seneffe

 

 

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administrateur théâtres

« La Revanche de Gaby Montbreuse »

 

S’il n’y avait qu’un spectacle à aller voir cet été au Château du Karreveld lors de légendaire Festival Bruxellons, nous choisirions sans conteste le sublime spectacle de Laure Godisiabois et de son complice Victor Scheffer. Nous les avons applaudis à tout rompre récemment lors de leurs représentations à la Comédie Claude Volter.

 

 
  Au Festival Bruxellons ! du 16/07/2013 au 29/08/2013| Bruxelles
 
 

Premier Prix de déclamation et d'art dramatique au Conservatoire de Bruxelles, Laure n'a cessé d'arpenter les planches des Galeries au Théâtre royal du Parc, à la  Comédie Claude Volter,  et bien sûr à la Samaritaine et en tournée en France. Exemple de virtuosité et de sensibilité verbale, elle a un style et une personalité inimitables. Elle a travaillé sous la direction de Daniel Hanssens, Martine Willequet, Alexis Goslain, Michel de Warzée, Adrian Brine …

 

Mais sachez qu’il  n’y a pas de Karreveld sans elle : « Roméo et Juliette » (2003), « Musée Haut, Musée Bas » (2008), « Une vie de Chantier » (2009), « Pièce Montée » (2009), « Le Béret de la Tortue » (2011).

 

Daniel Hanssens lui a donc donné carte blanche pour monter son dernier spectacle :  « La Revanche de Gaby Montbreuse » Débordante de jactance de Paname, Laure Godisiabois s’approprie le personnage  attachant d’une chanteuse de l’entre-deux guerres,  GABY MONTBREUSE, grâce à laquelle elle s’est fait un spectacle sur mesures, créé en duo avec Victor Scheffer co-auteur et metteur en scène.

 

 En ouvrant malles et placards, Holy, la petite nièce,  jeune femme actuelle armée de lunettes bloc-notes et téléphone portable,  fait revivre les mystères d’un vieux grenier, non,  d’un appartement parisien dont elle vient d’hériter. Et la magie d’un bout de ruban, d’un vieux cahier, d’une poupée parle et recrée un passé tumultueux. Avec sa voix faubourienne, l’aïeule défunte redevient  la titi de Paris qu’elle était du temps de Mistinguett. « Ca c’est d’larchive ! »  Elle monte en scène, captive et s’éclate  entraînant  le spectateur dans le monde du Music Hall et du Caf Conc’ parisien d’un siècle révolu. Tour à tour actrice et chanteuse elle séduit par sa vivacité, son à-propos, et disons-le, son charme détonnant.   Mais c’est qui, elle? Holly ou Gaby ? Les voilà qui dialoguent dans un miroir! Laure est une fée de l’imaginaire qui fait surgir l’émotion à chaque détour de bons mots ou de chansons. Quelle cuvée pétillante! Que de chansons évocatrices: « C’est ton imagination qui te fait te souvenir de tout ce qui ne t’est jamais arrivé! » Un phrase clé du mystère.  On est en plein délire fantastique. Elle a la fibre comique et joue dans le vif de la tendresse. On oscille entre le rire et le mouchoir. La voilà drapée dans un châle de lumière noire et elle parle avec amour de Jules… une histoire d’amour  qui n'a pas duré plus qu’une belle ivresse. Une carrière qui est morte dans l’œuf. « Nous les gueuses, on n’est pas des femmes, on sait pas la différence entre le Bien et le Mal. » Mais qu’est-ce qu’elle est attachante ! Et de poursuivre sans relâche ses sauts de mouton fulgurants  entre deux siècles et entre des dizaines de costumes...Elle garde juste les mêmes chaussures!  

 

- Gaby ? - Oui ?  - C’est nous ! Elle chante « mes bleus sont mes seuls bijoux, on m’a tellement rouée de coups, me vl’à millionnaire de partout ! » du bois de Boulogne à Hollywood…  elle rêve, elle chante, elle danse et elle enchante. Et quand Bébert, le délicieux pianiste qui lui donne parfois la réplique, envoie le final, …on entonnerait bien avec elle « Chantez, chantez partout la gaieté ! » Et que les fourmis aillent donc toutes  se rhabiller!   

 


  Un mélange d’une vingtaine délectable de chansons signées Gaby et autres artistes surlignent cette histoire passionnante que l’on se plairait à croire vraie…"Le Zouave du Pont de l'Alma","Le gardien de phare", "Le petit cochon en pain d'épices", "Dans un taxi" ,"Le Hamana","Tu m'as possédée par surprise" "La Femme est faite pour l'homme" "Je suis décadente" ,"Les Bleus"  de …Serge Gainsbourg ! Et bien d'autres encore!

Les autres spectacles de Bruxellons 2013: 
event_8936_1.jpgBRUXELLONS 2013 | du 12 juillet au 7 septembre | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
Le Festival Bruxellons 2013 propose cette année 18 spectacles et 6 spectacles pour enfants. Toutes les infos sur www.bruxellons.net
event_8958_1.jpgSentiments Provisoires | du 12 juillet au 27 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Gérald Aubert/ Mise en scène Michel Wright / Décors Serge Daems / Assistante à la mise en scène Caroline Chisogne / Avec Stéphanie Moriau, Jean-Claude Frison et Michel de Warzée https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/les-sentiments-provisoires-de-g-rald-aubert-la-com-die-claude
event_8959_1.jpgVivons heureux en attendant la mort | du 15 juillet au 17 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Pierre Desproges/ Mise en scène de Fabrice Gardin / Avec Dominique Rongvaux / Décor Pierre Martens / Lumières Félicien Van Kriekinge / Une co-production des Riches-Claires et de La Fabuleuse Troupe
event_9006_1.jpgEntre quatre yeux | du 16 juillet au 7 septembre | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Jack Cooper
event_8992_1.jpgDoffice | du 17 juillet au 12 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
Mise en scène Xavier Elsen / Musique Fahd Moumen / Avec Michel Carcan et Othmane Moumen / Création mondiale par les Zinneke Kabuki
event_9008_1.jpgles femmes de l'arbre rouge | du 17 juillet au 17 juillet | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Nathalie de Pierpont
event_8993_1.jpgLa véritable histoire de Paul Cres | du 18 juillet au 2 septembre | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
Textes: Bob Carty et Luc Apers / Aide à la mise en scène Eric De Staercke / Musique Jorrit Collyns / Lumières Nicolas Masset / Voix Off Olivier Prestant / Tours Luc Apers
event_8994_1.jpgLe Canard à L'orange | du 19 juillet au 31 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De William Douglas Home/ Mise en scène Danielle Fire / Décors Christian Guilmin / Eclairage Sébastien Couchard / Avec Catherine Conet, Michel de Warzée, Laura Savenberg, Laurent Renard et Françoise Oriane https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/le-canard-l-orange-la-com-die-claude-volter-jusqu-au-31-d-cembre
event_9020_1.jpgLa terrible répétition | du 19 juillet au 20 juillet | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Nathalie de Pierpont
event_9007_1.jpgMystères à la carte | du 20 juillet au 31 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Jack Cooper
event_8995_1.jpgToutou | du 22 juillet au 11 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Agnès et Daniel Besse / Mise en scène Daniel Hanssens / Décor Francesco Deleo / Avec Laurence d'Amélio, Daniel Hanssens et Pierre Pigeolet https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/toutou-une-pi-ce-d-agn-s-et-daniel-besse-par-la-com-die-de
event_8997_1.jpgUn mari idéal | du 29 juillet au 26 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
D'Oscar Wilde / Mise en scène Fabrice Gardin / Costumes Laure De Prins / Décor sonore Laurent Beumier / Avec Pierre Pigeolet, Michel Poncelet, Nicolas D'Oultremont, Céline Peret, Claire Beugnies, Noha Choukrallah/ Production Théâtre des Galeries
event_8998_1.jpgle mec de la tombe d'à côté | du 1er août au 7 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Katarina Mazetti / Mise en scène Michelangelo Marchese / Assistante à la mise en scène Claire Beugnies / Scénographie et costumes Céline Rappez / Lumière Maximilien Westerlinckx / Avec Florence Crick et Guy Theunissen https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/le-mec-de-la-tombe-da-cote
event_8999_1.jpgManneke | du 4 août au 19 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Pierre Wayburn / Mise en scène Philippe Laurent / Lumières Fred Nicaise / Une production de la Charge du Rhinocéros
event_sans_image.gifPoids plume | du 5 août au 6 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Perrine Ledent / Mise en scène Muriel Clairembourg / Avec Perrine Ledent et Sandrine Bastin
event_9017_1.jpgLe grand rond | du 7 août au 8 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Violette Léonard, Luc Fonteyn et Valérie Joyeux / Avec Violette Léonard et Luc Fonteyn
event_9001_1.jpgDe l'influence du théâtre belge sur la... | du 8 août au 18 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Eric De Staercke & Caroline Lambert / Musique Serge Bodart / Eclairages Luc Jouniaux / Décor et costumes Thu-Van Nguyen / Théâtre Loyal du Trac
event_9021_1.jpgSoeurette et la fille de l'eau | du 10 août au 11 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Benoît de Leu de Cecil / Marionnetistes Marc Weiss, Chloé Struvay, Marie-Odile Dupuis / une production Théâtre des 4 mains
event_9002_1.jpgMa déclaration d'humour | du 16 août au 16 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De, avec et malgré Bruno Coppens
event_9003_1.jpgSkylight | du 23 août au 25 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De David Hare, adaptation de Dominique Hollier / Mise en scène Michelangelo Marchese / Assistanat à la mise en scène Sofia Betz / Scénographie et Costumes Céline Rappez / Lumière Laurent Kaye / Avec Michel Kacenelenbogen, Erika Sainte, Toussaint Colombani. / Production Théâtre Le Public https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/skylight-com-die-saisissante-de-david-hare-au-th-tre-le-public
event_9019_1.jpgPour une mouche | du 30 août au 31 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Nathalie de Pierpont
event_9023_1.jpgKermess | du 30 août au 31 août | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De Anaïs Petry, Jérôme Poncin et Véronique Decroes / Mise en scène Marie-odile Dupuis / Avec Jérôme Poncin, Anaïs Petry, Véronique Decroes et François De Myttenaere
event_9004_1.jpgHimmelweg | du 4 septembre au 5 septembre | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
Texte français Yves Lebeau / Mise en scène Jasmina Douieb / Assistante à la mise en scène Lara Hubinont / Scénographie Renata Gorka / Son et image Sébastien Fernandez / Dramaturgie Ana Rodriguez / Avec Jean-Marc Delhausse, Michelangelo Marchese, Luc Van Grunderbeeck https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/himmelweg-juan-mayorga
event_9005_1.jpgEt ta soeur | du 6 septembre au 7 septembre | Festival Bruxellons ! (Bruxelles)
De et avec Zidani / Mise en scène Patrick Chaboud / Accompagnement musical Bernard Vancrayenest/ Décor Thierry Locus et Yves Goedseel  
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administrateur théâtres

12272822894?profile=originalLes Musicales de Beloeil, Château de Beloeil  Samedi 25.08 de 14h30 à 23h

 

12272823297?profile=originalBrillante idée que celle de réunir chaque année  des musiciens de tempérament, d’horizons multiples  et un immense public dans un cadre enchanteur par une belle soirée d’été. Cela se fait depuis de nombreuses années déjà: au Château de Beloeil. Et l’année prochaine promet d’être encore plus prestigieuse pour les 25 ans d’existence de la manifestation.  Balade musicale à travers huit heures de concert,  sept scènes aux noms poétiques, avec pique-nique gourmand, atmosphère ludique et  décontractée, écoute respectueuse des artistes qui nous livrent le meilleur d’eux-mêmes.   Qualité indéniable des diverses présentations. Programme éclectique et découvertes sensationnelles.

Une thématique articule le programme.

 Celle du Festival de Wallonie qui a choisi de mettre en scène les « EspagneS » comme au festival Musiq 3 à Flagey en juillet dernier. En Hainaut, la foule de  mélomanes d’un jour  a été conviée à un parcours initiatique balayant  l’histoire pour découvrir une suite insolite de  paysages sonores qui rappellent toutes les « Espagnes ».

 

12272824496?profile=originalNotre choix s’est porté  par deux fois sur le  Bassin des dames où nous avons découvert Boyan Vodenitcharov, pianiste belge d’origine bulgare, plusieurs fois membre du jury du concours Reine Elisabeth,  interprétant avec sensibilité et finesse des extraits du 2e livre de Claude Debussy dont on sait qu’il n’a jamais mis les pieds dans la péninsule ibérique. Il s’agit d’une  Espagne totalement  réinventée, sur base d’une gravure de l’Alhambra. Mais ô combien évocatrice.

12272825677?profile=original A la deuxième visite nous sommes tombés sous le charme de Frank Braley qui nous a interprété  la soirée dans Grenade de Debussy puis La fantasia Baetica de De Falla. Debussy encore avec  une suite de 5 extraits : La puerta del Vino, Les collines d'Anacapri, Ce qu'a vu le vent d'ouest, Feuilles mortes, Général Lavine - eccentric …pour en arriver à George Gershwin. Sa présence au clavier est d’une rare poésie. Il nous donne l’impression d’une recherche d’harmonie presque sensuelle, comme s’il goûtait chaque sonorité produite avec délices. Expressivité, élégance, grappes d’accords colorés. Jeu palpé qui va chercher la musicalité aux sources de l’émotion.  La proximité avec le pianiste qui joue sur un podium au milieu de la pièce d’eau est un vrai bonheur.  Il a remporté à 22 ans en 1991 le concours reine Elisabeth.12272825872?profile=original

 

La clôture de la première partie de la soirée à 18h nous mène à la Grande  scène  où le Trilogy, trio explosif Hrachya Avanesyan, Lorenzo Gatto et Yossif Ivanov, accompagné par l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, va revisiter les chefs-d'œuvre du répertoire violonistique en passant par les tubes de la musique pop et de la musique de film. Trois virtuoses extraordinaires aux mimiques réjouies. Des toréadors de l’archet qui s’éclatent au Carnaval de Venise. Des bombes d’humour musical. 12272829073?profile=original

De quoi achever de séduire les jeunes familles après Le carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns, féerie où l’on retrouvait de charmants talents de la Chapelle Musicale : Stephanie Proot, Christia Hudziy et l’exquise Noëlle Wiedmann.

 12272829858?profile=originalA 19 heures on se partage entre le Bassin vert avec  le Trio Dali et le duo Solot à la scène Champ des roses. Eblouissants tous les deux.  Pas moyen de choisir entre Fauré, le trio opus 70, n°2de Beethoven et l’ouverture de Guillaume Tell transcrite  par Gottschalk. Nous découvrons la connivence artistique infaillible  de Stéphanie Salmin et de Pierre Solot et l’harmonieuse complicité du trio Dali qui déborde de présence et de générosité. Dernier voyage, avec le mythique Piazzola au Parc des cerfs sous la baguette déguisée en archet de Michael Guttman et la  Brussels Chamber Orchestra. Les quatre saisons de Buenos Aires qui ne sont pas des saisons mais des états d’âme. La Oracion del Torrero de J. Turina: une nouvelle découverte palpitante.  On ne peut hélas pas embrasser tous les programmes, ni rendre compte de tout le plaisir que peut procurer une telle journée, tant les musiques et les parfums et les émotions  se confondent.

 

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Harmonie du Soir, Baudelaire.

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Après ce festival de créativité,  de liberté et  de passion musicale l’apothéose très attendue se donne face au château sur la Grande scène à 22 heures.  L’Orchestre Philharmonique

Royal de Liège présente des extraits du Carmen de Bizet avec Julie Mossay (soprano) Kinga Borowska (mezzo-soprano) Audrey Kessedjian (mezzo-soprano) et Domingo Hindoyan à la  direction. L’exécution est hautement précise et raffinée, les sonorités éclatantes et belles, les voix et les lumières dansent  ...la habanera,  avant le feu d’artifice qui comble les heureux visiteurs gorgés d’écoute et  épuisés d’avoir applaudi.12272823669?profile=original

 

Rendez-vous le 31 août 2013 avec l’Orchestre National de Lille… pour le 25e anniversaire de l’événement.

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administrateur théâtres

Enfin la clôture des activités scolaires ? Cool!

                                                                                        Venez vous réjouir  au festin  de la  musique espagnole dans un lieu bien de chez nous : à FLAGEY, du 29 juin au 1er juillet.  TOUTES LES ESPAGNES depuis  son âge d’or jusqu’à nos jours…seront rassemblées  lors du FESTIVAL MUSIQ’3 – FLAGEY - FESTIVAL DE WALLONIE 201212272816890?profile=original

 

 Leonardo García Alarcón est l’invité d’honneur du Festival de Wallonie 2012. C’est en compagnie de ses trois ensembles - Clematis, Cappella Mediterranea et le Choeur de Chambre de Namur – qu’il inaugurera cette édition 2012.

 

Né en 1976 à La Plata en Argentine, il commence ses études de piano à 6 ans. A l’âge de 14 ans, sa participation à un ensemble sur instruments d’époque lui permet de se familiariser avec la pratique de la basse continue, pour s’adonner ensuite au clavecin et à l'orgue. Poursuivant l’étude du piano, il entreprend parallèlement des études de direction d'orchestre à l'Université Nationale de La Plata. En 1997, il s’installe en Europe.Il a étudié le clavecin et l'orgue, et a été assistant de Gabriel Garrido pendant de nombreuses années, avant de fonder son propre ensemble, la Cappella Mediterranea, avec lequel il a donné des concerts dans de nombreux festivals, en particulier au Festival d'Ambronay. À la suite de la représentation de Il diluvio universale de Michelangelo Falvetti (1642–1692), il reçut la médaille de citoyen d'honneur d'Ambronay. Le CD enregistré à cette occasion remporte le Diaposon d'or, du mois d'octobre 2011. Leonardo García Alarcón enseigne au Conservatoire de Genève et effectue en parallèle des recherche sur le jeu de la basse continue au XVIIe siècle. Il a repris la direction artistique du Chœur de Chambre de Namur en 2010. Il partage la direction de l'Ensemble Clematis avec la violoniste Stéphanie de Failly.

 

Au cours du festival vous pourrez aussi apprécier l’intimité du clavecin du Padre Soler par Diego Ares. Les sonorités métissées des chants judéo-andalous de La Roza Enflorese, l’amour sorcier de Falla, ainsi que le jeu d’Oxalys et du trio Amparo Cortes. Les voyages dans les déserts d’Andalousie ou dans les toiles de Goya que nous font faire les pianos d’Albéniz ou de Granados, sous les doigts de leurs meilleurs interprètes (Luis Fernando Perez, Javier Perianes, Angel Sanzo).

 

 

Un rendez-vous d’instrumentistes des plus variés :

En tête les gambistes Jordi Savall et Philippe Pierlot, les violonistes Lorenzo Gatto, Shirly Laub et Mira Glaudeanu avec l’Orchestre baroque du Conservatoire, les pianistes Brigitte Engerer et Boris Berezovsky, le guitariste Milos Karadaglic, le Ricercar Consort, les clarinettistes Benjamin Dieltjens et Ronald Van Spaendonck, l’Ensemble Astoria, les violoncellistes Marie Hallynck et François Salque, les accordéonistes Christophe Delporte et Vincent Peirani, sans oublier le bandonéon de Manu Comté … et bien d’autres encore...

 

Enfin, Le Festival Musiq’3, c’est aussi, des dizaines de brillants musiciens, étudiants du Conservatoire de Bruxelles en formation de chambre ou d’orchestre, des animations, flashmobs, ateliers, concerts de jazz, films, expositions,

… et des spectacles pour enfants tels une histoire du piano par Eliane Reyes et Bruno Coppens ou un Homme de la Mancha concocté spécialement pour les familles.

 

Pas de fête sans la danse, elle aussi à l’honneur : Boléro, Fandango,Habanera, Mambo, Flamenco résonneront à tous les étages, tandis qu’un marathon du Tango réunira des danseurs venus des quatre coins de l’Europe.

 

 

Trois jours d’intenses émotions en ce début d’été. C'est l'embarras du choix, quels que soient vos goûts musicaux, difficile de trouver mieux pour commencer la période de vacances estivales.

 

 Rendez-vous sur le site pour télécharger le programme complet.

INFOS & TICKETS 02 550 13 30 - 02 641 10 20 www.festivalmusiq3.be

Date et lieu : du 29/6 au 1/7 - Flagey – place Sainte Croix – 1050 Bruxelles

La suite? dans les commentaires, par vous et moi! A bientôt!

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administrateur théâtres

Imagine Paradise  Klara festival

OFFICIAL OPENING CONCERT

 Jeudi 1er septembre 2011 (festival > 16 septembre)

 

IN SEARCH of HEAVEN12272753888?profile=original

FRANCOIS-XAVIER ROTH (chef d’orchestre)
LES SIECLES (orchestre)
LA MAITRISE DE CAEN (chœur de 22 garçons)

Bozar, Salle Henry Le Bœuf

On a déjà pu voir François-Xavier Roth à la tête de l'Orchestre philharmonique de Liège Wallonie-Bruxelles mais aussi avec le London Symphony Orchestra et l'Ensemble Inter Contemporain. Pour la saison 2011-2012, il officiera comme Chefdirigent du SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg.

Le répertoire de ce jeune chef s'étend de la musique du 17e siècle aux créations contemporaines, du répertoire symphonique ou lyrique à la musique d'ensemble. Il a ainsi créé en 2003 Les Siècles, un orchestre  de jeunes musiciens qui joue tant sur instruments anciens que modernes et cela au sein d'un même concert et qui surtout refuse de se laisser enfermer dans un genre : ni "baroque", ni "classique", ni "romantique", ni "contemporain", mais un peu tout cela à la fois.

L’Orchestre Les Siècles dirigé par le Chef François-Xavier Roth  a ouvert hier soir le festival Klara aux Beaux-Arts de Bruxelles avec un programme de choix :

 

FRANZ LISZT Eine Symphonie zu Dantes Divina Commedia, s. 109
ANTONÍN DVORAK Symphony no. 9 in e, op. 95 “From The New World”

 

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Note d’intention: Un jeune orchestre jouant sur instruments historiques, un chef débordant d’énergie, deux symphonies emblématiques du XIXe siècle, l’une méconnue, l’autre adorée du grand public, autant d’éléments inscrits chacun dans le thème du Paradis, non pas perdu mais enfin trouvé. Franz Liszt représente à lui seul une des personnalités les plus riches et les plus généreuses du XIXe siècle, poursuivant dans son soutien à la Nouvelle Musique un idéal éthique et spirituel autant qu’artistique; ses liens avec l’œuvre poétique de Dante s’inscrivent dans cette recherche. Écrite pour grand orchestre avec chœur, la Dante Symphonie comprend trois mouvements: Inferno, Purgatorio et Magnificat, trois des étapes menant au septième ciel. Autant Liszt aborde le thème de l’utopie par de savants détours, autant Antonín Dvořák le saisit à bras le corps ! « Un appel pur, une sorte de sonnerie de rassemblement, qui par son rythme syncopé instaure un esprit de danse et d’optimisme » (Michel Chion), voilà le Nouveau Monde qui s’ouvre à l’auditeur. Il s’agit de l’Amérique, bien sûr, mais abordée de façon symbolique, intérieure, universelle. Avec une nuance d’humilité, comme l’atteste la tonalité de mi mineur.

 

12272759688?profile=original  FRANZ LISZT Eine Symphonie zu Dantes Divina Commedia, s. 109

 
    Dans cette symphonie, Franz Liszt se transforme en Hitckock avant la lettre. L’enfer, c’est la peur. Et  la terreur est au rendez-vous. F-X Roth, sorte de deus ex machina , conduit son orchestre toutes griffes dehors. Cuivres déchaînés, batterie et cymbales se relaient dans leurs avertissements  fatidiques. Surprise, le premier mouvement s’éteint sur quelques coups de maillet feutrés. Ensuite , au deuxième mouvement, les instruments à vent, les cordes et deux harpes discourent avec un saxo empli d’émotion ; il y a la douceur des flûtes traversières, les arpèges coulés de la harpe, l’atmosphère intime d’un violoncelle en solo qui déborde de nostalgie.

Le paradis débutera comme le tableau d’un champ de fleurs, mais c’est tout juste si les chants mêlés des instruments n’incitent pas à un certain engourdissement ...jusqu’à l’entrée des voix de la Maîtrise de Caen. Ces jeunes garçons  sont apparus au deuxième balcon à la droite de la scène. La préparation à la rencontre divine est ample et ordonnée. Il y a des silences bourrés de sens. L’absurde n’a pas de lieu. La piété infinie des violons soutient les notes graves des cuivres distillant l’émotion. Il faut même regarder attentivement les mains de F-X Roth pour percevoir certains souffles. L’Esprit ? Le cristal des harpes s'envole soudain dans un duo et les enfants s’enlacent à ces deux instruments célestes. « Magnificat anima mea Dominum, et exultavit spiritus meus in Deo salutari meo. » On n’a jamais rien entendu de pareil. La pureté fuse. Tout finira par un long arrêt sur image de l’orchestre, figé dans l’émotion.

 

ANTONÍN DVORAK Symphony no. 9 in e, op. 95 “From The New World”

 

Ce qui nous a frappés particulièrement  dans la  9e symphonie de Dvořák, c’est le relief que F-X Roth donne à cette œuvre chatoyante. La justesse des sons aussi. Le début démarre tout en douceur et en nuances mystérieuses vite interrompues par des cors forte. Dès le départ, il y a ce thème siffloté joyeusement, presque les mains dans les poches - le chef est sans baguettes - qui reviendra comme un refrain tout au long de l’œuvre.  Il y a ces envolées bourrées d’espoir. La flûte solo, une rose rouge déployée sur son épaule est fascinante de confiance et de légèreté. Confiance qui gagne vite les cordes.

 Puis il y a le largo : un rythme de légende séculaire,  auréolé d’un éventail de flûtes qui tranche avec le premier mouvement si exubérant. Montée en puissance, et les cordes ensommeillées se mettent à respirer harmonieusement. Tout cela est palpable. On dirait qu’on entend cette musique pour la première fois. Les cuivres acquiescent. Sommes-nous entrés dans une nature inviolée, illimitée, comme celle des paysages américains? Ou bien est-ce l’American Dream qui prend lui-même la parole ? Peinture idyllique d’une utopie heureuse… On entend les pas de loup des contrebasses et la  séduction de leurs sonorités. Et toujours ce relief musical prodigieux: un kaléïdoscope musical,fascinant. Il y a aussi le vent tremblant dans les  violoncelles, comme une nostalgie du pays natal. On croit entendre des chœurs d’hommes. Mais l’orchestre tout entier bondit de bonheur. Une astuce du chef d’orchestre : ces silences pieux, allongés à l’extrême pour découvrir une note cachée derrière une autre. La dernière note pour la violoncelliste, émotion ciselée. Le troisième mouvement est énergique et brillant. Hautbois, flûtes, violoncelles s’accordent pour accueillir le thème majestueux du Nouveau Monde.  Cette formation de jeunes musiciens adultes transpire elle aussi l’émotion commune devant l’aventure de la vie. Atmosphère trépidante, exubérance, gloussements humoristiques des bois. Le batteur s’amuse. Spectaculaires, dans le quatrième mouvement, voici des vagues mugissantes en ascension vertigineuse : Est-ce le Bonheur ? La victoire ? La Liberté ? Le courage ? Tout à la fois ? L’attaque finale des cors anglais  entraîne le rêve musical vers des  paroxysmes,  et le feu d’artifice final n’en finit pas d’éclater.   

Le site du Klara Festival
Le site des Siècles
Le site de François-Xavier Roth
Le site de la Maîtrise de Caen

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administrateur théâtres

12272757671?profile=original" ACI, GALATEA E POLIFEMO " de George Friedrich Haendel   (HWV072, 1708).

RENE JACOBS CONDUCTOR
AKADEMIE FÜR ALTE MUSIK BERLIN
SUNHAE IM ACI
SONIA PRINA GALATEA
MARCOSFINK POLIFEMO

Plongeons dans une  pastorale antique et un  hymne aux cœurs purs. Le livret, version italienne,  écrit par Nicola Giuvo  en 1708 est tiré de la légende d'Acis et Galathée telle qu'elle est rapportée dans Les Métamorphoses d’Ovide. L’intrigue est simple et le message encore plus: l’amour sera sauvé, la jalousie ridiculisée. 

L’histoire :

Acis, fils de Pan, et Galathée, la nymphe des mers, fille de Neptune, sont épris l'un de l'autre. Mais Galathée verse des larmes. Interrogée par Acis, elle lui révèle qu'elle est poursuivie par le désir vorace et jaloux du cyclope Polyphème. On entend soudain un fracas effroyable. Polyphème sort de sa caverne et s’approche des amoureux. Les trompettes résonnent. Galathée supplie Acis de fuir et de la laisser seule avec le géant.  « O dio, t’invola al suo barbaro sdegno, e ti consola !  »

 Polyphème, vengeur, s’enflamme et menace de tuer son rival. «  Ma che ? Non andrà inulta la schermnita mia flamma, io vilipeso » Réponse « forte » de tout l’orchestre.  Mais Galathée défend la cause de l'amour avec courage. Polyphème, impitoyable, se fâche et Acis apparaît soudain pour défendre son amante. Galathée préfère la mort plutôt que de céder au cyclope. Au comble de la jalousie, Polyphème, sûr de ses droits,  somme Galathée de répondre à son amour et  réitère ses menaces mortelles. Galathée appelle alors son père Neptune au secours. Polyphème se retire sur sa montagne.

 Acis, resté seul est rejoint par Galathée. De son côté, Polyphème attend le passage d'Acis pour le fracasser. Alors qu'Acis et Galathée échangent des paroles d'amour, il fait rouler un énorme rocher qui va écraser Acis. 

« Verso già l’alma col sangue, lento palpita il moi cor. » Galathée est désespérée. « Misera, e dove sono ? »  Elle en appelle alors à son père pour qu'il transforme son amant en fleuve. Polyphème essaye de la retenir, mais elle a déjà rejoint Neptune. Il ne peut que contempler Acis, transformé en fleuve, qui embrasse Galathée dans les flots d'argent.

 

 Si Galathée, Sonia Prina, a un jeu scénique plutôt statique et un registre de voix sans grandes surprises malgré l’émotion et les tourments qui  sont bien là,  Sunhae Im exploite sa jeune fougue vocale et sa fibre dramatique avec exaltation.  Une épaule découverte et vêtue d’un « catsuit » de sombre émeraude parsemé d’incrustations de jais, elle joue à cache-cache parmi les musiciens, tout en nous livrant ses récitatifs très expressifs, et ses vibratos surprenants.  Mélange de cabri et de chat, elle  chante et bouge en agilité et souplesse puis disparaît et réapparaît comme par magie. C’est une jeune virtuose vocale qui joue avec les couleurs de sa voix de façon audacieuse et sûre, jusqu’à oser des miaulements dorés. Impétueuse, elle a aussi des envolées lyriques pleines de tendresse, particulièrement cet air, agrémenté de flûtes joyeuses : « Qui l’augel da pianta in pianta ». Ses arias entraînent  le ravissement musical du  spectateur qui en oublie l’orchestre, pour se suspendre à ses lèvres.

C’est une voix d’enfant soulignée par les accords pointés des violons seuls, qui ourlera la mélodie, à la façon de l’astre du jour s’évanouissant dans la mer.

 Quant à Polyphème, Markos Fink, voilà une star totalement fascinante. Sa voix semble couvrir presque trois octaves. Sa démonstration vocale stupéfie et il épouse le rôle de Polyphème de façon très théâtrale, descendant de la montagne à pas de géants accompagné par d’âpres dissonances et des violoncelles lugubres.  Il est le drame. Sans lui, il n’y aurait pas d’histoire. Ses désespoirs  et ses menaces sont vibrants d’intensité et de puissance. On manque d’applaudir en plein spectacle son aria « Fra l’ombre e gl’orrori ».  Et sans l’autre géant, René Jacobs, le chef d’orchestre, il n’y aurait pas de musique.

Cette musique à la fois bucolique et somptueuse… créée par Haendel, à 23 ans à peine, a tout pour ravir : la légèreté, la volupté, l’amplitude, la majesté et surtout une richesse d’expressions sans cesse renouvelée. Cela fourmille d’inventivité et d’effets évocateurs, de la palpitation du cœur au ruissellement des eaux.  Les instruments y sont pour beaucoup car on se croirait au milieu d’un ballet de hautbois, clavecin, orgue, timbales, basse continue s’ébrouant parmi le grésillement estival des violons.

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  Cette musique,  véritable source de bonheur,  est splendidement ciselée par René Jacobs à la baguette. La performance a été applaudie debout, tant l’orchestre  « Akademia für alte Musik Berlin » excelle dans l’interprétation.

 

 

http://www.bozar.be/activity.php?id=11037&selectiondate=2011-9-13 

http://www.klarafestival.be/fr/concert/aci-galatea-e-polifemo 

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administrateur théâtres

Imagine Paradise (part 4) (Klara festival) 14/9/ 2011 EROICA

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CHRISTOPHE ROUSSET Conductor
LES TALENS LYRIQUES
Jeremy Ovenden tenore

Au programme: Pierre Gaveaux & Joseph Haydn (en première partie)  

Ludwig van Beethoven - Symphonie n°3 en mi bémol majeur, op. 55 Eroica
(Quatre mouvements: Allegro con brio, Funebre de Marcia : Adagio assai, Scherzo: Allegro vivace
Finale: Allegro molto )

 

C’est définitivement la seconde partie du programme que nous avons préférée. « Spécialiste de la musique baroque, puis classique, et, depuis quelques années, du début du Romantisme, Christophe Rousset est un chef visionnaire, fin et profond. A la tête des Talens Lyriques, il dirige Beethoven pour la première fois. » Il dirige à mains nues. On sent tout de suite une agilité extrême dans les gestes, une passion, une fougue qui fera éclater comme du tonnerre les deux accords brefs en mi bémol majeur qui  introduisent l'œuvre, de façon théâtrale. Critique de musique, J.W.N. Sullivan décrit le premier mouvement comme une expression du courage de Beethoven confrontant sa surdité, le deuxième, lent et funeste, représente son immense désespoir, le troisième, le scherzo, comme une « indomptable révolte d’énergie créative » et le quatrième mouvement comme une effusion exubérante de la même énergie.

 

 Le premier thème, exposé par les violoncelles dans la nuance piano est repris avec magnificence un nombre  incalculable de fois, comme si patiemment le compositeur s’amusait à élever la  flèche ajourée d’une cathédrale, les arcs-boutants et les ogives des nefs latérales tout à la fois. A la fin il y a un éparpillement d’éclats lumineux des violons, puis un crescendo de luminosité, souligné par l’entrée dramatique des cors anglais.  La percussionniste veille. Elle est tout devant à gauche, chose rare. La blonde Aline Potin, au nom de tintamarre et au physique élancé et gracieux décoche sans frémir ses coups de maillets avec des mains de fée.

 

Le deuxième mouvement commence dans les couleurs sombres des violoncelles, il y a la voix presque humaine de la clarinette, le rythme se fait héroïque, la clarinette ricochette. Il y a de dramatiques accords des vents. Trois accords répétés des contrebasses et le rythme se métamorphose en marche ample. C’est le vent lui-même qui s’empare des cordes et les flûtes exultent. Les gestes de la percussionniste soulignent  l’ensemble comme si elle dirigeait un ballet gracieux. Etonnant. Après une rupture en douceur, on glisse dans la nostalgie. Il y aura le tic-tac des altos, et des diminuendos qui vous mènent au cœur de la confidence. Une musique que presque personne n’a pu s’empêcher d’applaudir entre les mouvements. Hommage au chef d’orchestre.

 

La légèreté et la souplesse sont au rendez-vous dans le scherzo. Les cors donnent le ton et entraînent les violons suivis des hautbois et le thème puissant a été rattrapé au vol. Les cuivres sonnent la fanfare et le trio de cors s'enflamme. Où sont les chevaux? Assiste-t-on aux soirs de batailles gagnées, à la joie et les libations des guerriers victorieux, au bonheur des idées de liberté répandues par-delà les frontières ? La joie (masculine) est palpable. L’accord final sera leste et joyeux. Et toujours, aux côté de la brillante trompette, la percussionniste… aux maillets de fée.

 

Dernier mouvement : l’ouverture se fait sur un parade précipitée des violons suivie d’un arrêt brusque pour laisser libre cours aux variations.  Des pizzicati scintillants entrecoupés de respirations vivantes, mettent en lumière les belles sonorités de l’orchestre, les notes tenues, si harmonieuses. La princesse des cymbales observe tout cela le sourire aux lèvres,  avec un métronome dans sa chevelure qui ponctue la mélodie. La quatrième variation tourne à la fugue. On est surpris par un point culminant de dissonance mais d’autres variations arrivent comme des vagues toujours plus surprenantes. Il faut se laisser porter par l’amplitude chantante et se préparer à applaudir à tout rompre.

 

 

 

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http://www.bozar.be/activity.php?id=11038&selectiondate=2011-9-14

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http://www.klarafestival.be/nl/node/1316

 

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administrateur théâtres

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 “The Fire of Prometheus”

EUROPEAN GALA CONCERT

VLADIMIR JUROWSKI - LONDON PHILHARMONIC ORCHESTRA

Vladimir Jurowski conductor
London Philharmonic Orchestra
State Choir Latvia
Nikolai Lugansky piano
Igor Levitt piano

 

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Le programme:

Modest Mussorgsky St. John’s Night on the bald mountain
Sergey Rachmaninov Rhapsody on a theme of Paganini for piano and orchestra, op. 43
Franz Liszt Prometheus, S. 99
Alexander Skryabin Prometheus:The Poem of Fire, op. 60

 

 

C’est certes l’interprétation de l’œuvre de Rachmaninov par Nikolai Lugansky qui a littéralement mis le feu à la Salle Henry Le Bœuf hier soir. Le pianiste a reçu des clameurs de bonheur dès qu’il s’est levé de son tabouret pour saluer un public complètement chaviré. Entre le charme et les doigts de fer machiavéliques, les rythmes syncopés et les ralentis dramatiques, l’orchestre qui exhale des respirations de fauves et une clarinette plaintive, on reste pantois. Le scherzo a des sonorités très lyriques. Il y a ces reprises en fanfare, le solo romantique du piano, répété en sourdine par les violons et c’est un couple romantique qui s’étreint devant une vallée verdoyante qui se présente à l’esprit.  Au dernier mouvement, après une série de pizzicati des violons, contrebasses et violoncelles, les archets bruissent une ultime fois sur les cordes pour céder la place aux  accords ascensionnels du piano qui nous entraînent vers une apothéose de noces barbares. Le déchaînement du « Dies Irae », avec ses accords tranchants et nets, claquera  comme des coups de fouets. Mais intrépide, le piano lancera une dernière offensive, achevée à la dynamite !

 

Avec le Mont Chauve de Mussorgsky , on n’est pas en reste ! Ce sont les sorcières, les enfers les diables,  les courses folles et vertigineuses qui sont au rendez-vous. Le rythme est débridé, les cuivres ont des voix de crapauds gigantesques qui fusent parmi des chuchotements maléfiques. Frissons légers de cordes, piaillements des bois. Les pesants violoncelles réitèrent le thème par trois fois. La joie des maléfices et des mauvais tours éclate et Méphisto lui-même tient la baguette pour galvaniser les musiciens dans une gerbe de flammes.

 

 

 Le poème symphonique de Franz Liszt nous offre des accords mystiques aux sonorités cuivrées. Et pourtant, ce sont des clarinettes et des hautbois qui parlent ! Deux interprétations : ou la jubilation d’avoir dérobé le feu à la barbe des dieux ou l’exaltation du désir de venir les défier. Je pencherais plutôt pour la première version car il y a ce magnifique mouvement lent, empli de félicité plus que d’orgueil. Le dieu voleur a  en effet une tâche noble : celle de venir au secours de l’humanité. C’et le mythe fondateur du héros Prométhée et celui de l’accès à la connaissance. La gestuelle de Vladimir Jurowski, le chef d’orchestre, est bouillante, impérieuse, irrévocable.  

 

Un long silence respectueux précédera l’interprétation du poème de Scriabine. Suivi d’une longue sonorité trouble reprise  enfin par les tremblements de cordes. Les violoncelles produisent des arrachements mélodiques, le piano a imperceptiblement introduit des notes flûtées. Vladimir Jurowski nous aide à suivre le labyrinthe de sonorités car il semble décrire la partition dans l’air à force de gestes et d’intentions mordantes. Il n’y a qu’à se laisser embarquer vers l’étrange, se laisser flotter sur des vagues d’harmonies … ou de vagues harmonies. Rien de volcanique au début, plutôt une halte de voyageur en pays inconnu. Le piano offre des goulées de vie et d’eau fraîche. Roulements, avertissements sinistres des cors, les violoncelles brûlent. Quelques flammes lèchent les pieds d’une forêt et ce sera l’embrasement final : cors et percussions. Et chacun d’ajouter des notes chaotiques entre les aires de repos non touchées par les flammes. Le pianiste tressaute sur son siège. On songe plutôt aux  entrailles en flammes de Prométhée lors de son châtiment qu’à la joie de la dérobade du feu sacré. Car on entend les cris acérés des oiseaux de proie.  Hyper-vigilant, le chef d’orchestre arbore le dessein musical avec fermeté. Y répondent les ricanements fracassants des trompettes. Mais voici que les livrets dans les 4  rangs du chœur,  s’ouvrent en silence, avant qu’ils ne profèrent  un  hululement final fait uniquement de voyelles. Fébrile, voulant presque décrocher le ciel,  Vladimir Jurowski débusquera les derniers accords féroces avant de saluer.  On reste sous le choc. C’est une musique chaotique où se mêlent angoisse,  impatience, jubilation et désespoir.

 

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http://www.klarafestival.be/fr/concert/fire-prometheus

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administrateur théâtres

LE PREMIER FESTIVAL MUSIQ’3 (Flagey)

BRUXELLES inaugure LE PREMIER FESTIVAL MUSIQ’3, une nouvelle branche du festival de Wallonie, aujourd’hui quadragénaire : C’est la grande  fête  les  01- 02 et 03/ 07-2011

 

Une Surprise  d’abord:

A 19 heures,  sur la terrasse, on est accueilli par la Pologne. Le passage de relais symbolique entre la présidence hongroise du Conseil de l'Union Européenne et celle de la Pologne se fait musicalement. Sur  la place Sainte-Croix, au pied du bâtiment de Flagey, et donc du Service culturel de l’Ambassade de Pologne. Et c'est au son de l'accordéon que le relais historique se fête dans une ambiance estivale. Ce sont les meilleurs  d’Europe ! Deux groupes qui portent bien leur nom, Flying Hands, venu de Hongrie, et Motion Trio, formation polonaise surnommée aussi « trio furioso » jouent l'un après l'autre avant de partager la scène dans une ambiance de fête fort éclectique.

L’ Ouverture du festival Musiq’3 : 


« Les Quatre Saisons/Le Quattro Stagioni » sous la direction de la pétulante  Amandine Beyer, violoniste, avec l'ensemble Gli Incogniti nous plongent dans l’esprit d’une Europe attachée aux valeurs classiques.  Quatre concertos pour autant de saisons, l’allégresse du printemps, la langueur de l’été, l’abondance de l’automne, la préparation du renouveau dans les entrailles de l’hiver. Un cycle qui ne parle que de renaissance, d’invention, de création féconde et continue. Quoi de plus parlant et de plus stimulant pour une Europe qui bouillonne dans son creuset …. ? Les jeunes interprètes de l’ensemble « Gli Incogniti » d’Amandine Beyer étaient là pour en témoigner artistiquement avec fougue, conviction et décontraction.  Clamons avec Tzvetan Todorov : « la civilisation n’est pas le passé de l’Europe mais son futur. »

 

Ce premier concert est l’un des cinquante concerts occupant 200 musiciens que ces trois jours de liesse  et de convivialité réuniront les 01, 02 et 03 juillet.
Des concerts d'une durée de 45 minutes environ sauf pour les magnifiques prestations de Fanny Ardant, la mystérieuse comédienne française et Louis Lortie qui se partagent diction et musique tout au long des années de pèlerinage de Franz Liszt. Le bicentenaire de sa naissance  (1811) oblige. En deux parties: vendredi et samedi soir, au studio 4 à 20 heures. Ceci constitue l'évènement du Festival de Wallonie 2011. Connu pour son interprétation magistrale de Franz Liszt, Louis Lortie, « est l’un des 5 ou 6 pianistes qu’il vaut la peine d’aller entendre toutes affaires cessantes  » (Daily Telegraph, Londres).
Années de pèlerinages est « une œuvre romantique par excellence, révolutionnaire aussi tant par les textes qui l'ont inspirée que par l'invention musicale qu'elle développe».

 

Piqués par le talent et la jouvence de l’ensemble « Gli Incogniti » d’Amandine Beyer  nous sommes retournés boire à la musique au concert de 22 heures qui présentait de succulentes œuvres au clavecin de Bach et Vivaldi. Demain nous irons nous frotter à l’orchestre du festival, un orchestre à cordes bourré de talent… lui qui n’attend pas le nombre des années. Ils sont issus de notre Conservatoire de Bruxelles, réunis autour de Shirly Laub, violon,  leur chef et professeur et Jean-Bernard Pommier  pianiste d’exception.

Ensuite à 16 heures, il y a ce récital majeur où le public sera heureux de revoir le merveilleux pianiste Denis Kozhukhin qui gagna haut la main le Concours Reine Elisabeth en 2010, remportant également le prix du public. Rendez-vous de musicalité, de générosité et de sincérité pour interpréter des œuvres de Schumann, Wagner et Liszt.  

Ceci n’est qu’un avant goût d’un programme totalement dédicacé à la jeunesse  sous toutes ses formes: jeunes interprètes, jeunes compositeurs, œuvres de jeunesses, jeune public… « Pierre et le loup » est  en effet au rendez-vous le dimanche à midi, dans le magnifique studio 4. Et qui de mieux, pour guider cette saison, que le jeune violoniste Lorenzo Gatto  (25 ans !) en invité d’honneur?

C’est Lorenzo Gatto  et  Graf Murja  au violon et Denis  Kozhukhin et Milos Popovic au piano, la jeunesse virtuose, qui clôtureront ce festival qui ouvre les portes du rêve, par un concert surprise le dimanche soir à 20 heures, dans un dernier hommage à l’esprit de Liszt.   

 « L’éternelle jeunesse…

Enfin, il existe au travers de l’histoire de la musique des chefs-d’œuvre impérissables, doués d’une éternelle jeunesse. Ces œuvres traversent le temps et les générations, elles semblent intemporelles, elles résistent aux événements. Elles agissent comme de réels bienfaits thérapeutiques, scientifiquement prouvés, et plongent ainsi l’auditeur dans une perpétuelle cure de jouvence… » Claire Ringlet, secrétaire artistique 

 

Consultez le programme qui se déroule d’heures en heures dans de nombreuses salles du bâtiment Flagey! Des rendez-vous de pur bonheur.

http://www.festivaldewallonie.be/2011/fr/Bruxelles/programme/

 

Et après ces brillantes journées d’ouverture, le festival de Wallonie continue, jusqu’au 16

octobre: Namur, cité du chant choral, fait résonner les voûtes de l’église Saint-Loup de l’écho des voix baroques. Le Festival de Saint-Hubert fera découvrir, au fil de ses concerts, quelques-uns des plus beaux villages de nos Ardennes. En août, Stavelot est, sans conteste, un des chefs-lieux européens de la musique de chambre. En automne, les concerts se bousculent et laissent au public l’embarras du choix: une étape à Liège pour écouter les plus grands noms de la musique ancienne ; quelques détours dans le Hainaut où, de Tournai à Soignies, le public est attendu pour faire la fête à des artistes de haut niveau ; ou alors le Brabant wallon, qui propose toujours son lot de découvertes et d’originalité.

Hommage complet à nos richesses architecturales et musicales.

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FIESA 2010, le Festival de Sculptures en Sable

L’Art se manifeste parfois sous les aspects les plus inattendus. C’est le cas de FIESA, le Festival de Sculptures en Sable le plus connu au monde non seulement par la taille des sculptures mais aussi par la superficie de l’exposition.

Depuis l’édition 2003, ce festival se tient tous les ans de mai à octobre à Armação de Pera, au Portugal. Un lieu incontournable aussi pour tous ceux qui aiment les paysages du bord de mer, chaque édition propose un thème différent, sous une certaine diversité des regards; celui de 2010 se penche sur le monde dans lequel nous vivons – la faune et la flore des cinq continents, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours.

En plus de l’exposition de sculptures où participent des artistes des cinq coins du monde, le festival propose aussi des activités ludiques pour petits et grands. Pour plus de renseignements ou pour voir la galerie de photos, rendez-vous sur le site http://www.prosandart.com/fiesa2010/.

Je vous livre ici quelques photos et je vous envoie mon bonjour du Portugal où je me trouve en ce moment. Il fait beau, le soleil brille sans timidité et les températures rondent les 22 - 23 degrés.

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