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château (5)

Le château du Rondon d’Olivet raconte…

son histoire de France

 

Le message de l'un de mes lecteurs, Michel Hilt, sur ce livre :

 Bonjour Jean-Louis Riguet Je viens vous faire part de mon plaisir à la lecture de votre livre " le chateau du Rondon d'Olivet" toute la première partie historique de l ouvrage c est un vrai bonheur ! bonne continuation

Un message de Christophe B. :

Cher Monsieur, Cher confrère ai-je envie de dire,

Je vous écris avec un stylo P. Cardin, impossible désormais de le regarder sans une pensée pour sa réponse à Mary Marquet.

Je penserai à Jean Nohain si je croise de nouveau dans les bois Stéphanie A. et sa soeur Raphaëlle G., à Jouy.

Et à Clovis et Euspice en dormant heureux au Cloître St-Aignan à Orléans Toutes ces pensées vagabondes par la grâce de votre livre que j'ai beaucoup aimé de même que votre dédidace attentionnée. L'idée de faire parler le Rondon est originale. J'ai dû me retenir pour ne pas aller trop vite vers les pages où vous évoquez Marcel Arland.

 

 

Objet :

découvrir l’histoire du château du Rondon, à Olivet, depuis la création par le Big Bang jusqu’à une période très récente, et à travers elle l’histoire de France en ce qu’elle concerne la région, un nouveau travail sur les récits historiques de Jean-Louis Riguet

Auteur de roman, docu-fiction, poésie et récits historiques, je tenais à vous présenter mon livre, Le château du Rondon d’Olivet raconte… son histoire de France, qui est une suite de récits historiques qui met en lumière certains faits ou personnes qui ont marqué la région et même au-delà.

 

En voici les thèmes abordés :

Le prologue commence par faire connaître l’origine du narrateur de ce livre, qui est le terrain sur lequel repose le château du Rondon à Olivet.

Tous les faits historiques sont exacts comme dans une docu-fiction.

Du Big Bang on passe rapidement au VIe siècle, à Clovis et aux moines qui ont créé l’abbaye de Micy à la Pointe de Courpin, à la jonction entre la Loire et le Loiret. On y parle de Charlemagne, d’Hugues Capet, des vingt-six saints issus de cette abbaye.

Après avoir survécu à la Peste des années 1347 à 1349, on aborde la guerre de Cent Ans, avec Jeanne d’Arc qui est venue guerroyée à Orléans, puis l’assassinat du duc François de Guise le Balafré, le frère de celui assassiné à Blois, à Saint-Hilaire-Saint-Mesmin.

On s’étend sur Henri IV venu chassé le loup dans la région et aussi sa maîtresse, Henriette d’Entragues, dans le château du Poutyl à Olivet, accueilli ici par le maire d’Orléans, Monsieur d’Escures, propriétaire de celui-ci. Henri IV consomma également du vin d’Orléans dont il raffolait et en faisait une consommation excessive d’après son médecin.

Le livre relate les investissements de Pilté-Grenet dans le bâtiment et le parc avec l’achat et le transfert de statues antiques provenant du château de Richelieu (Indre et Loire) dont certaines sont venues grossir la richesse du château de Chamerolles (Loiret).

Le château du Rondon a également donné dans la finance, la banque, avec l’homme politique et banquier Jacques Laffitte qui y a vécu quelques années.

En 1832, le choléra morbus a frappé toute la France et notamment l’Orléanais. Son invasion et les techniques utilisées pour tenter de le combattre ont impacté le château et la région.

Ensuite, les jours deviennent meilleurs avec l’accueil de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) souhaitée par Paul Milliet. Pendant plusieurs dizaines d’années, le château vivra au rythme des séjours de personnalités dans le monde artistique. Ainsi, en sera-t-il de Maurice Chevit, Abel Gance, José-André Lacour et Gerty Colin qui échangèrent beaucoup avec l’avionneur Marcel Dassault, Marcel Arland, André Malraux, Jules Supervielle, Eugène Ionesco, Mary Marquet, Jean Nohain, et bien d’autres encore. L’homme qui a reçu bon nombre d’eux est Claude Loiselet le régisseur que je remercie particulièrement pour tous les renseignements qu’il m’a communiqués. Il a d’ailleurs reçu des mains de Jean Nohain un livre d’or qui recèle des richesses innombrables.

Puis, la propriété a été acquise par le Département du Loiret qui pendant une grosse paire d’années l’a utilisé pour accueillir des petits Rwandais, à la suite des massacres et génocides dus à la guerre entre les Tutsis, Hutus et Twa dont l’histoire est racontée.

Enfin, pour terminer sur une note plus optimiste, l’épilogue évoque la vie et l’élection de Sonia Rolland comme Miss France avant qu’elle ne fonde l’Association Sonia Rolland pour les enfants avant de devenir Maisha Africa.

 

 

Détails à savoir :

Vous pouvez vous procurer ce livre chez l’éditeur :

 

Les éditions du Jeu de l’Oie

16 rue Saint-Nicolas

45110 Châteauneuf-sur-Loire

 

www.editions-jeu-oie.com

 

ISBN : 978-2-36831-071-7

 

240 pages - 20 €

 

 

L’auteur en détient également !

 

  

À propos de Jean-Louis Riguet :

 

Biographie de Jean-Louis RIGUET

Natif du Poitou, né dans une famille modeste, entré en activité professionnelle dès 15 ans et demi, Jean-Louis Riguet se consacre en premier lieu à des études par correspondance en parallèle avec son travail dans plusieurs études de notaire.

Autodidacte, il obtient l’examen aux fonctions de notaire à Paris, devient Conseil Juridique indépendant puis est nommé notaire à la résidence d’Orléans. Pendant son ministère, il occupe des fonctions au sein des instances professionnelles et enseigne au Centre de Formation Professionnelle des Notaires à Paris. Après 53 ans de sacerdoce notarial, il devient retraité, mais pas inactif.

Jean-Louis Riguet est sociétaire de la Société des Gens de Lettres. Il écrit des romans, des docu-fictions, des récits historiques et de la poésie. Deux de ses livres ont été primés, dont deux au Salon du livre de Mazamet en 2015 et en 2018.

Au crépuscule de sa vie, il n’a pas la prétention d’être un écrivain. Il préfère dire écriveur, ou à défaut auteur.

 

 

Bibliographie

Récits Historiques de l’Orléanais, Val de Loire, Beauce, Sologne, Éditions du Jeu de l’Oie, 2016, 

Récits Historiques des Quais de Loire, Éditions du Jeu de l’Oie, 2017, premier prix « Roman Terroir » au Salon international du livre à Mazamet en 2018

Le Dénouement des Jumeaux (Bataille de Coulmiers 1870), Éditions du Masque d’Or, 2016

 

Ondes Intimes, recueil de poésie, Prem’Edit, 2018

Les Acrostiches en liberté, recueil collectif de poésie, Prem’Edit, 2018

Coquecigrues par Mégarde, recueil de poésie, Prem’Edit, 2017

Pétales Éclectiques, recueil de poésie, Prem’Edit, 2016

 

Éliminations pour un héritage, roman d’enquête, Carolus éditions, Librinova, 2018

 

André dans le tumulte de 39-45, Éditions Dédicaces, 2015 (épuisé)

Aristide la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), Éditions Dédicaces, 2014 (épuisé)

Prix Marie Chantal Guilmin au Salon du Livre de Mazamet en 2015

Augustin ma bataille de Loigny, Éditions Dédicaces, 2012 (épuisé)

La Vie en Archives d’un Petit Gars, Éditions Dédicaces, 2014 (épuisé)

 

Délire Très Mince, essai, Éditions du Masque d’Or, 2014 (épuisé)

L’Association des Bouts de Lignes, roman, Éditions du Masque d’Or, 2013, (épuisé)

Prix Scriborom 2013, nominé pour le prix Œuvre Originale au Salon du Livre de Mazamet 2014

Lettre aux Attenteurs, pamphlet dans un recueil collectif titré « Les mots ne sont pas des otages !… et Mahomet n’était pas islamiste ! », Éditions du Masque d’Or, 2015 (épuisé)

 

Membre de la Société des Gens de Lettres

Liens :

Blogue : https://librebonimenteur.net

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Riguet

 

 

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Un petit tour aux Champs (1ère partie).

Le château de Champs-sur-Marne vient juste de rouvrir ses portes le 29 juin 2013, aussi est-ce pour nous l'occasion d'une petite visite.

12272932259?profile=originalLe château, côté cour.

Conçu par l'architecte Jean-Baptiste Bullet de Champlin entre 1703 et 1707 pour le financier Paul Poisson de Bourvallais, qui n'en profita guère puisqu'il fut arrêté et son domaine mis en vente.

Louis César de Vaillière le fit décorer dans le nouveau goût de l'époque, celui d'un Orient fantasmé, une Chine aux nuits câlines, par le peintre Christophe Huet (1700-1759). Il le loua bientôt à la marquise de Pompadour qui y résida de 1757 à 1759.

12272932457?profile=originalLe château, côté jardin.

Saisi à la révolution, le banquier Louis Cahen d'Anvers achète le domaine en 1895 et le fait restaurer par l'architecte Walter André Destailleur (1867-1940) pour le bâtiment et Henri Duchêne (1841-1902) pour les jardins. Son fils Charles le légua à l'Etat en 1935 qui, de 1939 à 1974, en fit la résidence des chefs d'Etat étrangers en visite officielle (Charles de Gaulle y dormit aussi en 1962). Il servit également de décor pour de nombreux films (Le Président, Joseph Basalmo, Ridicule, Marie-Antoinette...). Fermé en 2006, la mérule y ayant fait des ravages, il est donc rendu à la visite... (à suivre).

Détails du décor de chinoiseries peintes par Huet vers 1748 du salon chinois :

12272933273?profile=originalUn Extrême-Orient de fantaisie propre à exciter l'imagination.

12272933858?profile=original12272934468?profile=original Dont certaines traitées en camaïeu de bleu pour le cabinet d'angle :

12272935497?profile=originalMichel Lansardière (texte et photos)

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Un petit tour aux Champs (2ème partie).

En fait si l'intérêt principal du château de Champs-sur-Marne, outre la distribution très fonctionnelle des pièces, un vestibule côté cour qui dessert les pièces de service et un grand salon côté jardin qui ouvre sur les pièces de réception, un exemple type de l'architecture des hôtels particuliers du XVIIIe siècle, tient surtout dans sa décoration de chinoiseries peintes par Christophe Huet vers 1748, la visite ménage aussi quelques jolies surprises...

12272928667?profile=originalDétail du décor de chinoiseries peintes par Huet (1700-1759).

Ainsi cet ensemble de 21 décors de théâtre (présentés en alternance) peints sur différentes plaques de verre donnant un saisissant effet de relief à la manière des dioramas...

12272928893?profile=originalUn des 21 exemplaires de décor de théâtre sur verre du XVIIIe siècle.

D'autres décors muraux à la française, tout aussi propres à enflammer les sens...

12272929292?profile=original12272929694?profile=originalou dessus-de-porte peint en grisaille du grand salon :

12272930477?profile=originalTrompe-l'oeil (desus-de-porte en grisaille)

Sans oublier bien sûr un parc de 85 hectares dessiné par Claude Desgot, un disciple de Le Nôtre, puis par son gendre Garnier d'Isle.

12272931057?profile=originalLe jardin à la française.

Pour vous distraire Madame...

12272931261?profile=original"Dame de cour en Diane" par Nicolas de Largillière (1656-1746 ; attribué à)

Michel Lansardière (texte et photos)

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administrateur théâtres

12272926064?profile=originalVous y étiez?

 

Etre l’un des dix mille spectateurs de la douzième  Nuit Musicale du château de Seneffe et quelques jours après, être encore sous le charme d’une mise en espace musical prestigieuse et … gourmande. En effet le programme célébrait les joies de la gastronomie et des plaisirs de la table.  Au hasard de la fourchette, mêlée au diapason bien sûr, si on vous dit « Musique et Pain d’épice… »  que me répondriez-vous ? Hansel et Gretel de E. Humperdinck, bien sûr ! L’ensemble Quartz, réunissant des diplômés des conservatoires belges et étrangers, en donnait à tous vents une exquise adaptation en français pour septuor à vents et trois chanteurs au bord du Grand Bassin, côté jardin.

12272926471?profile=originalVous préférez du salé ? Courez au Jardin du théâtre et pendez-vous aux lèvres salaces de Francis Perrin (comédien-bouffon) et son complice de toujours, le  pianiste-ménestrel Patrice Peyriéras. Le parterre est comble. On croit voir une crinoline, on aperçoit un Monsieur en habits. Après avoir tâté au repas gargantuesque du Roi Soleil sur musique de Lully,  on prend le thé avec Offenbach, on part avec lui à Philadelphie, on se marre avec une soupe aux choux sûrement grivoise. God save the king ? on finit par en connaître la fine origine…! Historiettes savoureuses, et recette des tartelettes amandines… C’est la  fête des papilles et des ouïes. Tu l’as dit, bouffi !

 12272926270?profile=originalNous avons cherché en vain l’apéritif espagnol qui nous aurait transportés dans le pays de la danse, des tapas et des olives. Tant pis pour le duo violon piano  Manuel de Falla ses chansons et la Danza de la vida breva. La vie est trop brève en effet pour s’en inquiéter et nous avons viré vers l’île aux plaisirs orientaux où nous attendaient  les sept musiciens du  groupe «Les mésopotamiens ». Leur  caravane des arômes portait de magnifiques sonorités sous le ciel étoilé dans la partie du parc laissée libre aux herbes folles. La  direction du groupe est assurée par Wessam 12272927467?profile=originalAyoub Al-Azzawy, l’un des plus grands connaisseurs du maqam irakien et le plus grand joueur de santur d’Irak.  Saveurs du monde, donc, nos préférées, bordées par les flammes dansantes de milliers de petits flambeaux au sol qui guident vos pas pendant cette nuit de senteurs. Santur? Un instrument à cordes frappées, voisin du cymbalum aux sonorités brillantes, qui donne l’impression d’un chœur de cordes vibrantes et produit des harmonies capiteuses. L’assemblée est fascinée… des instruments tapés, soufflés, frottés  d’ail et de piment royal de l’antique Bagdad.  Une richesse sonore de musique traditionnelle irakienne qui remue tous les sens et chatouille la curiosité et l’imaginaire.

 On revient sur ses pas, vers le château  et l’on perçoit au fil de la promenade de larges effluves des Carmina Burana chantés par le Chœur de Clerlande qui livre tout au long de la soirée  une  prestation à la hauteur de leur réputation. Leur inspiration  dans leur choix musicaux démontre  leur attachement à la diffusion de la musique classique. Leur devise est peut-être celle de la semeuse du petit Larousse : « je sème à tous vents ! » symbole de semence, de germe, de fructification par l'instruction! Vive la réunion et le partage ! L’oreille accroche ci et là quelques bonbons viennois, des  airs de valses  et extraits d’opérettes : la brasserie est en fête !

12272927492?profile=originalTrop tard hélas, pour la revue de Cuisine H. 161 de Bohuslav Martinu avec l’excellent ensemble Khéops, dont Marie Hallynck au violoncelle et Muhiddin Dürrüoglu au piano. Ce sont des instrumentistes bien connus du Festival de musique de chambre de l’Orangerie de Seneffe qui se tient chaque année entre le 14 et le 21 juillet. Par contre, le trio à clavier « à l’Archiduc » N° 7 opus 97 de Beethoven allait nous ravir dans sa simplicité, son enthousiasme musical et la beauté des variations. Au piano on découvre Aveline Gram, au violoncelle  c'est Sarah Dupriez et au violon Gayané Grigoryan ,12272927701?profile=original trois jeunes sylphides pétulantes dans leurs robes de satin, belles comme de grands rivages… de la dune jusqu’au bord de l’eau, à marée basse! Beauté musicale complice, jolis contours mélodiques et harmoniques,  le piano tressaute sous l’abondance de pizzicati des cordes radieuses. La vie est une truite bondissante dynamique et enjouée, des sonorités princières fusent du Grand bassin, car le Quintette 114 D667 de Schubert a enchaîné avec en plus Pierrre Boigelot à la contrebasse et Vincent Hepp comme altiste. Ils se sont regroupés spécialement pour la Nuit musicale sous le nom de Brussels Chamber Artists. Encore du beau monde rencontré  au festival de L’Orangerie. Le scherzo est pétaradant, on croirait entendre une phrase humoristique du Roi Dagobert, qui aurait perdu son sabre de fer. « C’est vrai lui dit le roi : Qu’on me donne un sabre de bois! » On les quitte à regrets.  Ils nous ont offert des effets acoustiques virevoltants,  leur jeunesse et leur passion véritable pour la musique, ils ont mêlé l’onde sonore et l’onde fluviale de la vie joyeuse, étincelante de vitalité. Une rasade de bonheur qui nous change des discours blasés et de l’angoisse qui imprègne l’avenir du monde.

Auriez-vous par hasard eu  cette belle page de « La maison de Claudine »  de Colette en dictée dans votre jeunesse? La revoici : « On vous conté que l’araignée de Pellisson fut mélomane ? Ce n’est pas moi qui m’en ébahirai. Mais je verserai ma mince contribution au trésor des connaissances humaines, en mentionnant l’araignée que ma mère avait – comme disait papa – dans son plafond, cette même année qui fêta mon seizième printemps. Une belle araignée des jardins, ma foi, le ventre en gousse d’ail, barré d’une croix historiée. Elle dormait ou chassait, le jour, sur sa toile au plafond de la chambre à coucher. La nuit, vers trois heures, au moment où l’insomnie quotidienne rallumait la lampe, rouvrait le livre de chevet de ma mère, la grosse araignée s’éveillait aussi, prenait ses mesures d’arpenteur et quittait le plafond au bout d’un fil, droit au-dessus de la veilleuse à huile où tiédissait, toute la nuit, un bol de chocolat. Elle descendait, lente, balancée mollement comme une grosse perle, empoignait de ses huit pattes le bord de la tasse, se penchait tête première, et buvait jusqu’à satiété. Puis, elle remontait, lourde de chocolat crémeux, avec les haltes, les méditations qu’impose un ventre trop chargé, et reprenait sa place au centre de son gréement de soie. »12272928492?profile=original  Jacques Mercier et Daniel Blumenthal nous ont donné rendez-vous à la volière pour quelques ...frugalités et nous dire tout le bien du chocolat, la nourriture des dieux, selon le naturaliste suédois Carl von Linné, tentation diabolique, d’après Madame de Sévigné. Le chocolat est souvent associé à la volupté. Casanova ou Madame du Barry, la favorite de Louis XV lui prêtaient volontiers des vertus aphrodisiaques. Et notre farceur n’hésite pas à proclamer que l’amour est un substitut du chocolat et non le contraire. Cum grano salis… Gioachino Rossini, compositeur et gastronome, a intitulé le volume IV de ses Péchés de vieillesse, œuvres pour piano, Quatre mendiants et quatre hors d'œuvres. Il a titré les quatre premières parties les figues sèches, en ré majeur, les amandes, en sol majeur, les raisins, en do majeur et les noisettes, en si mineur et majeur. Les quatre mendiants font partie de la composition des treize desserts en Provence. En rappel des robes de bure des quatre principaux ordres mendiants, ces fruits secs représentent les différents ordres religieux ayant fait vœux de pauvreté, noix ou noisettes pour les Augustins, figues sèches pour les Franciscains, amandes pour les Carmes et raisins secs pour les Dominicains.  Et si la musique était du chocolat ?

La soirée se termine sans que l’on ait pu goûter à tous les plats dont le programme regorge.  La nuit musicale va se clore sous  une pièce montée de pyrotechnique qui embrase le ciel.  Le feu d’artifice minutieusement dessiné par Stéphane Dirickx est fait de haute voltige lumineuse, de gerbes inédites et de parapluies d’étoiles qui se dissipent en farine lumineuse. On a sans doute oublié la musique pour ne contempler que les salves de lumière fracassante sur le grand plan d’eau.  Un huitième art qui conclut ce rendez-vous d’été gastronomique et musical… car nombreux sont ceux qui se sont inscrits au panier gourmand, savoureux péché mignon,  qui pouvait accompagner la promenade vespérale au cœur du domaine du château.

12272748692?profile=originalhttp://www.chateaudeseneffe.be/FR/evenement.php?id=36

http://www.070.be/lanuitmusicale/le-domaine/presentation/

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administrateur théâtres

12272822894?profile=originalLes Musicales de Beloeil, Château de Beloeil  Samedi 25.08 de 14h30 à 23h

 

12272823297?profile=originalBrillante idée que celle de réunir chaque année  des musiciens de tempérament, d’horizons multiples  et un immense public dans un cadre enchanteur par une belle soirée d’été. Cela se fait depuis de nombreuses années déjà: au Château de Beloeil. Et l’année prochaine promet d’être encore plus prestigieuse pour les 25 ans d’existence de la manifestation.  Balade musicale à travers huit heures de concert,  sept scènes aux noms poétiques, avec pique-nique gourmand, atmosphère ludique et  décontractée, écoute respectueuse des artistes qui nous livrent le meilleur d’eux-mêmes.   Qualité indéniable des diverses présentations. Programme éclectique et découvertes sensationnelles.

Une thématique articule le programme.

 Celle du Festival de Wallonie qui a choisi de mettre en scène les « EspagneS » comme au festival Musiq 3 à Flagey en juillet dernier. En Hainaut, la foule de  mélomanes d’un jour  a été conviée à un parcours initiatique balayant  l’histoire pour découvrir une suite insolite de  paysages sonores qui rappellent toutes les « Espagnes ».

 

12272824496?profile=originalNotre choix s’est porté  par deux fois sur le  Bassin des dames où nous avons découvert Boyan Vodenitcharov, pianiste belge d’origine bulgare, plusieurs fois membre du jury du concours Reine Elisabeth,  interprétant avec sensibilité et finesse des extraits du 2e livre de Claude Debussy dont on sait qu’il n’a jamais mis les pieds dans la péninsule ibérique. Il s’agit d’une  Espagne totalement  réinventée, sur base d’une gravure de l’Alhambra. Mais ô combien évocatrice.

12272825677?profile=original A la deuxième visite nous sommes tombés sous le charme de Frank Braley qui nous a interprété  la soirée dans Grenade de Debussy puis La fantasia Baetica de De Falla. Debussy encore avec  une suite de 5 extraits : La puerta del Vino, Les collines d'Anacapri, Ce qu'a vu le vent d'ouest, Feuilles mortes, Général Lavine - eccentric …pour en arriver à George Gershwin. Sa présence au clavier est d’une rare poésie. Il nous donne l’impression d’une recherche d’harmonie presque sensuelle, comme s’il goûtait chaque sonorité produite avec délices. Expressivité, élégance, grappes d’accords colorés. Jeu palpé qui va chercher la musicalité aux sources de l’émotion.  La proximité avec le pianiste qui joue sur un podium au milieu de la pièce d’eau est un vrai bonheur.  Il a remporté à 22 ans en 1991 le concours reine Elisabeth.12272825872?profile=original

 

La clôture de la première partie de la soirée à 18h nous mène à la Grande  scène  où le Trilogy, trio explosif Hrachya Avanesyan, Lorenzo Gatto et Yossif Ivanov, accompagné par l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, va revisiter les chefs-d'œuvre du répertoire violonistique en passant par les tubes de la musique pop et de la musique de film. Trois virtuoses extraordinaires aux mimiques réjouies. Des toréadors de l’archet qui s’éclatent au Carnaval de Venise. Des bombes d’humour musical. 12272829073?profile=original

De quoi achever de séduire les jeunes familles après Le carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns, féerie où l’on retrouvait de charmants talents de la Chapelle Musicale : Stephanie Proot, Christia Hudziy et l’exquise Noëlle Wiedmann.

 12272829858?profile=originalA 19 heures on se partage entre le Bassin vert avec  le Trio Dali et le duo Solot à la scène Champ des roses. Eblouissants tous les deux.  Pas moyen de choisir entre Fauré, le trio opus 70, n°2de Beethoven et l’ouverture de Guillaume Tell transcrite  par Gottschalk. Nous découvrons la connivence artistique infaillible  de Stéphanie Salmin et de Pierre Solot et l’harmonieuse complicité du trio Dali qui déborde de présence et de générosité. Dernier voyage, avec le mythique Piazzola au Parc des cerfs sous la baguette déguisée en archet de Michael Guttman et la  Brussels Chamber Orchestra. Les quatre saisons de Buenos Aires qui ne sont pas des saisons mais des états d’âme. La Oracion del Torrero de J. Turina: une nouvelle découverte palpitante.  On ne peut hélas pas embrasser tous les programmes, ni rendre compte de tout le plaisir que peut procurer une telle journée, tant les musiques et les parfums et les émotions  se confondent.

 

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Harmonie du Soir, Baudelaire.

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Après ce festival de créativité,  de liberté et  de passion musicale l’apothéose très attendue se donne face au château sur la Grande scène à 22 heures.  L’Orchestre Philharmonique

Royal de Liège présente des extraits du Carmen de Bizet avec Julie Mossay (soprano) Kinga Borowska (mezzo-soprano) Audrey Kessedjian (mezzo-soprano) et Domingo Hindoyan à la  direction. L’exécution est hautement précise et raffinée, les sonorités éclatantes et belles, les voix et les lumières dansent  ...la habanera,  avant le feu d’artifice qui comble les heureux visiteurs gorgés d’écoute et  épuisés d’avoir applaudi.12272823669?profile=original

 

Rendez-vous le 31 août 2013 avec l’Orchestre National de Lille… pour le 25e anniversaire de l’événement.

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