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Mots (7)

Carnet de notes

"

Sur la fin d'une saison

Le corps dans son ensemble

Cherche une péroraison

Sans plus d'autres mots que d'horizon

 

Il s’assoit étriqué

Et il échoit crédité, accrédité

Qu'aucune minute de plus fera son éternité

Parce que replié il lui reste plus que la nudité

 

Alors la virtualité de son existence

Plane dans ce cube ridicule d'ignorance

Que de paraître les yeux illuminés de seins en potence

Parce qu'une fois de plus la masturbation d'une impudence

Laisse ignorer que les vies combattent sans prudence

 

La vue s'échappe entre l'idée de Prométhée

Où toute une vitalité s'épuise, sans unité

A croire que la science fiction des Titans

Ouvrira la liberté des signes d'Echylle, écrivant

L'absence d'une pensée et consumée à jamais

"

 

 

24/11/2013

Écriture prompte ©

Eric DELACROIX.

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Carnet de notes

"Littérature,

sans rature,

je suis pleinement à tes cotés sans rupture et sans aucune volonté d'une parure.

Modeste,

je revêt une veste aux couleurs de citron avec ce zeste d'un rien peste,

parce qu'il me sied de croire que le reste n'a que peu de leste.

Lire encore avec ce plaisir de se loger solitaire,

empli de silence et sans rire,

ou plutôt,

de ce rire sans pincement à la poursuite de ces mots qui ne font pas pire.

Traversée des pensées telles un bouquet libre de son pot qui n'aurait pas été planté d'un décor inaccessible aux idéaux étriqués des penseurs de sujets.

Évadés de l'ordinaire pour surgir dans la tête toutes les années déroulées à bâtir des orchidées alors qu'il s'agit là des beautés et des îles.

Il ne faut pas moins de liberté pour savoir que la connaissance est dévouée à la subjectivité et bien plus délivrée de l'objectivité.

Chaque écrivain livre (!) des pages élaborées à base de ce bois transformé en une fibre commune pour une éternité.

Chaque feuillet convie au passage des yeux une traduction ainsi que l'originalité qu'elle soit Céleste ou bien Terrestre".

12273064085?profile=originalDessin "venue d’Écosse".

ED

Écriture prompte

4 janvier 2015.

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Carnet de notes

"Je suis allé me loger sous les bois

Dans ma cabane de Robinson

Sur la seule île d’un espace à moi

Pour autant qui souffre des mois

Des tempêtes quotidiennes avec foi

De cette nature que cherchent les Lois

Avec tous les mystères de Gois

D’un passage à l’autre sans façon

 

 

Je suis allé me libérer des couleurs

Pour seul parfum les émanations

Des bouteilles ouvertes pour mes combinaisons

Que le format à lui seul sait d’une oraison

Chanter les prières d’effloraison

A la lumière des gestes de raison

Conduite par l’ordinaire esprit, d’ardeur

 

 

Je suis allé soigner mes collages

Pour le plus grand bien d’une image

Que je sais d’ores et déjà, hommage

Des couleurs de la vie d’un rocher large

Et d’une seule palette, concubinage

Elle seule se révèle être un soupir … de rage »

 

Ed – 2008 –

Écriture automatique

Au printemps des poètes.

12273057457?profile=original

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PLUIE DE MOTS

 

Perdue dans mes vaines réflexions

Grises et quelques fois bien noires

Noyée dans de forts torrents

De déboires et de désespoir

Je perçois sous mon ciel tapissé de nuages

Tomber une fine pluie de mots

Comme une averse d’étoiles

Brillantes et étincelantes

Scintillantes et parfois filantes

Je leur tends tous mes bras

Et comme le sable file entre les doigts

Je sens couler comme des filets d’eau

Les soyeux filets de ces mots

Joignant la terre au firmament

Dans un universel langage

Unissant les coins de l’univers

Dans une idylle de mots en vers :

Il y en avait des mots de paix

Des mots amour

Des mots espoir

Des mots bonheur

Des mots sérénité

Des mots tolérance

Des mots solidarité

Des mots innocence

Des mots prospérité

Des mots aisance

Contre les misères de la terre

Des mots pour redéfinir les mots

Tel le mot « prochain »

Le mot « frère »

Le mot « ami »

Le mot « terre »

Un vrai ballet or et lumière

Qui dissipa les tons amers.

 

Khadija, Agadir, Lundi 24/12/12

© Khadija ELHAMRANI

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Lettres de sang et d’or

Heureusement qu’il y a les mots,
Heureusement qu’il y a l’écrit,
Sinon qui aurait lu nos cris?
Qui aurait entendu si haut
Jaillir de nos entrailles nos maux,
Les joies, les amours, les pensées
Échappées aux limbes de l’oubli
Ceux que nos aïeux ont chuchotés?
Tant d’aventures se seraient tues,
Et tant d’actes glorieux omis!
Que serait-il resté de vous?
Ô algarades victorieuses!
Ô belles parades amoureuses!
Plutôt dans les échos moisies.
Heureusement qu’il y a l’écrit
Pour forcer les cages de l’oubli.


Khadija, Rabat/Agadir, mercredi 16/5/2012 à 17h20

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Tous les "hiers"…

Chercher des mots derrière les mots pour faire vibrer toute la dérive. Une chance de voir tous les sens… ceux qui chantent encore le chant d’une vie… d’une simple victoire… d’un grand retard celui qui accable tous les espoirs…

 

Oh ! Les mots ces êtres si fragiles, mais qui ont la force de tous les lions, de toutes les tornades, et de toutes les mers…le "de-vaguement" est toujours une guerre…tandis que le repli faits penser aux dégâts… de tous les airs et de tous les "hiers"…

 

Les matins sombres changent de visage pour rendre l’amour à son vrai âge…celui des petites fleurs…celui des grandes douleurs…une fois de plus pour garder figée toute une vie et tout un rêve…

 

Que faut-il dire encore pour que les choses entrent dans l’ordre..?! Un ordre qui jaillit de ces profondeurs, là où l’instant perd son équilibre, là où les mots quittent leurs nids, et là où l’oubli fait naître  tout un espoir…

 

Ah ! L’espoir ce grand mystère..! Seul avec ses pas change les couleurs… du sombre au vrai clair, et du froid à la vraie chaleur… !

 

L’être cherche refuge dans tous les mots… et dans tous les lieux… pour donner l’envie à toute une vie… à toutes les choses… celles qui gardent encore la vraie couleur… la vraie valeur..!

 

Ah ! Les mots… qui cherchent refuge, derrière les flaires… et derrière les reflets… des miroirs des yeux…et même ceux de toutes les âmes..!

 

A. Sbibi  

Le 05-02-2011

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un texte de louis Richardeau sur ma peinture




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Dauby Noëlle ou le chant des couleurs

Pourquoi une toile peut-elle vous toucher ? Comment expliquer l’émotion qui surgit de la couleur ou d’un geste. Cela reste un mystère.

Noëlle Dauby a gagné l’abstraction pied à pied.


Sa pratique de la peinture et du dessin ininterrompue depuis 1975 a mûri au fil des
années et a permis le surgissement de cet art actuel riche non seulement d’un
savoir-faire mais aussi d’une réflexion sur l’espace, la matière, la structure et le dialogue intense des couleurs


C’est ce qui frappe dès l’abord : la somptuosité de la palette, la générosité de la pâte colorée, la franchise dans la touche posée sans repentir.


Dans ses paysages qui disent parfois leur nom, se faufilent
des souvenirs de voyages, des empreintes tenaces, des impressions persistantes.
Mais que l’on ne se méprenne pas ! La démarche de Noëlle Dauby ne relève nullement du relevé topographique ni de l’image réaliste.


La transmutation s’opère là sur la toile : les choses vues, engrangées, rêvées, archivées dans la mémoire physique ou affective, par le sortilège du pinceau, du geste, de la pensée, par la pression interne du besoin de peindre sortent et se donnent à voir d’une manière féérique, transcendée, quasi onirique.

Et cela nous donne des compositions qui pour être lyriques,
libres, expansives n’en sont pas moins structurées tantôt par une ligne d’horizon, le marquage d’une croix ou d’une ligne oblique, tantôt par l’étagement de plans qui sollicitent notre regard depuis l’avant-scène jusqu’aux recoins mystérieux d’une anfractuosité lointaine.


L’artiste joue subtilement des ombres et de lumières, de cris et de chuchotements.

Curieusement, son monde se formule en un savant langage binaire : clair et obscure, luisance et matité, tons chauds et tons froids, rugosités et tendresses, plages lissées ou brossées en larges traits.


Dans ses poèmes symphoniques, s’orchestrent les quatre éléments fondamentaux :

lair, le feu, l’eau et la terre.


L’air, la respiration du tableau se lit dans les trouées
blanches, les zones de repos doucement bleutées ;

le feu est souterrain, toujours prêt à jaillir d’une faille en des échappées fulgurantes qui sont de
l’ordre de l’éruption volcanique ;

la terre ou la pierre se conjuguent en d’infinies nuances d’ocres ou de gris granitiques.

L’eau est souvent présente
qu’elle soit métaphore de mer, de lac ou d’étang, elle étanche nos soifs visuelles de fraîcheur et d’apaisement.


On assiste dans cette démarche picturale à une véritable
appropriation de l’espace par des masses cubiques débitées sur des falaises géantes.


Si, dans ses dernières œuvres, l’artiste a évacué toute référence figurative directe, la lecture attentive de ses toiles révèle une gamme de formes tirées de l’observation : ici, l’architecture suggérée d’un domaine mystérieux; là, une arche plein cintre évocateur de l’Italie renaissante ;

ici encore un rivage idéal ; là, un abri rocheux des premiers âges du monde.


Au total, la peinture de Noëlle Dauby s’avère un art maîtrisé de la couleur, des couleurs et de leurs vertus signifiantes : sensuelles, intimistes, puissantes, denses ou éthérées.

Cela donne à son univers une dimension intemporelle, cosmique et pourtant familière.


Le spectateur qu’il soit poète, historien, esthète, géologue ou promeneur solitaire y trouve matière à contemplation, à voyages intérieurs.

En un mot, un art singulier, riche de potentialités à venir.



Louis Richardeau



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