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Puissance évocatrice de la poésie

Selon Gaston Bachelard "un trait de l'image (poétique)suffit pour que nous lisions le poème comme l'échos d'un passé disparu".
Cette observation me paraît très juste. Ce we, confortablement installé dans mon divan, lisant les carnets 1954-967 de Jaccottet, je tombe sur ceci :"Le soir, tous les arbres, une brassée rose prête au feu".
Immédiatement, presque brutalement même, cette brassée rose prête au feu m'évoque un brasier et d'un coup, c'est un souvenir de ma jeunesse qui revient des profondeurs où il demeurait enfoui.
J’ai treize ou quatorze ans. Nous sommes en hiver ; le temps est froid et sec. Mon père, un de mes frères et moi débroussaillons un terrain qui appartient à la famille depuis plusieurs générations. Comme c’est alors encore l’usage dans ce coin reculé de la Famenne belge, le moindre arpent de terre porte un nom : ici, c’est le « Rond Pré ». Il n’a rien de rond : c’est un bout de terre parfaitement rectangulaire bordé par un ruisselet à sec en été et qui déborde fréquemment en hiver. Ses eaux sont boueuses mais son léger clapotis donne l’impression, en fermant les yeux, d’être dans un parc d’agrément. On le franchit en marchant sur deux planches incertaines qui débouchent sur l’autre berge envahie de hautes herbes d’un jaune sale, rendues raides et froides par le gel. Au passage, un peu de givre sur le pantalon et l’impression d’être retenu par une force invisible.
Le terrain, planté de peupliers qu’il faut élaguer, est encombré de broussailles que nous sommes venus nettoyer. A l’époque – j’ignore si c’est toujours le cas - les peupliers sont des arbres « de rapport ». Ils poussent vite et on peut en obtenir un prix convenable d’une fabrique d’allumettes de la région.
Aujourd’hui, nous en avons terminé : sur un grand tas de d’épineux tout secs, nous avons disposé les branches élaguées et un petit sapin que nous avons coupé. Mons père chiffonne plusieurs pages de journal qu’il bourre dessous avant de les enflammer d’une allumette qu’il ne lâche qu’au tout dernier moment, juste avant de se brûler le bout des doigts. Le feu se propage rapidement et bientôt, le brasier nous réchauffe. Dans la clarté du jour qui décline, il semble très coloré, rouge orange comme un soleil. Le bois crépite et surtout, ceci qui me revient le plus nettement : un sifflement enchante les flammes. Une branche de sureau, plus humide, exsude à son extrémité légèrement creuse, un peu d’eau et de sève mêlées : cela forme de petites gouttelettes qui aussitôt bouillonnent puis s’évaporent ou tombent dans le brasier dans un chuintement discret. Quand tout le bois est consumé et qu’il ne reste plus que des braises, mon père y enfouit des pommes de terre : il les retirera des cendres un peu plus tard, une fois cuites. Avec un petit peu de beurre, c’est délicieux. Dans le dialecte de la région que de moins en moins de gens pratiquent, cela s’appelle des « canadas pétés » .
Magie de la poésie qui a fait ressurgir l’ambiance d’un hiver de jeunesse endormi dans ma mémoire.

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Sans champ d'elle

Qui ne s'embrasseNe s'embraseDe s'écrier marriL'éploré mariIl cherchait à tâtonsMarchait de reculonsCherchant de l'abreuvoir l'amourDont il ne trouvait plus les naguère contoursÀ regret il quitta ces roses contréesOù il avait rencontré semble-t-il une féeQui avec le temps avait disparuLaissant porte close une sombre rueÉgrenant un chapelet de piteuses rimesL'homme infortuné s'en alla commettre un crimeTuer dans l'œuf un amour naissantQu'il allait couver lui l'innocentAinsi fit-il pour garder bonne conscienceEt ne pas mettre sur sa route amère prescienceD'un souvenir amer qu'il garderait en boucheChaque fois qu'il prendrait purificatrice doucheÉtourdi il alla prendre une marche dans son appartementC'en est assez se dit-il: Je vais devenir démentComme quoi en plein jour on peut rêver sans chandelleOui rêver narquois sans champ d'elle
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Le vendeur de ballounes

À défaut d'un bon film à la télévision, peux-être aimerez-vous ce texte.S'il est trop long, fermez le bouton; il n'y a pas de commanditaire. Si vous le trouvez bon,un mot de vous me suffira.Merci de m'avoir lu.Dans la cour de scrapY avait un gros char chroméQu'y avait l'air ben fatiguéD'avoir tant et tant voyagé.Son propriétaire, par ailleurs charmant,Était vendeur de bebelles pour enfants.Rose manipulateur d'innocents parentsIl leur vendait de tout viaLeur grouillante marmaille.Oui c'était un requin roseÀ l'allure d'un tout petit dauphin grisAux larges et redondantes bretelle rougesAvec au cou une chic et discrète boucle noire.Quand il arrivait par un beau matinOu un désouvré après-midiOu une ennuyante et longue soirée,Tout de suite il savait (Armand qu'il s'appelait)Qu'il était arrivé au bon moment,Qu'il venait voir les belles mamansLasses de tricoter, lasses de placotter.C'est alors qu'il ouvrait son immense coffreQui tout de suite dégageait ses parfumsDe si proches déjà joies puérilesDe si fortes sensations juvéniles.Armand était là, le vendeur de ballounesAux couleurs arc-en-cielAvec chacune un bout de cordeQu'il donnait aux enfantsPour que ne s'enfuient pas leurs rêvesQui ne tenaient qu'à un fil.Oui Armand vendait du ventEnrobé d'une mince et fragile pelliculeQui rose bleue jaune ou rougeFaisait oublier l'importantL'invisible dedans.Parfois bien sûr arrivait le méchantLe taquin rigolo le tataQui d'un malin coup d'aiguilleFaisait en trombe disparaîtreCette magnifique mais si vite défunte sphère.Ainsi est un peu beaucoup le monde d'aujourd'huiMonde d'adultes encore enfantsQui aujourd'hui encore veulent leurs ArmandMarchands de ballounes et d'invisible vent.Grands voyageurs et beaux parleurs,Ceux-ci tirent les ficellesEt donnent des bouts de cordeÀ leur public de grands enfantsQui oublient, oui les pauvres,Que tout ce vent de promessesNe tient qu'à un fil même s'il est roseEt qu'à coup sûr sera trouéeD'un encore malin coup d'aiguilleLeur si fragile montgolfièreDans laquelle ils sont montés,Eux, et famille, et maison, et moto,Quatre par quatre, et Tercel, etcétérelle.Et quand viendra la dégringoladeSeront partis les beaux ArmandDéjà parés d'autres atoursDéjà parés pour d'autres tours.Ô beau Armand vendeur de ballounesTu as fait bien des petitsQui font bien mal aux grands...Que cela nous serve de leçonEt nous garde bien éloignésDe ces vendeurs de vent coloré.Alors alors heureux serons-nousDe sereinement nous amuserEn voyant s'amuser les vrais enfantsAvec leurs belles, grosses et vraies ballounes.CarolÉcrit en 1993... toujours aussi vrai.
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À mon cher Tomy, le plus agréable des compagnons

La nuit vient de tomber, il commence à faire noir,la tendresse en tes yeux, comble tous mes espoirs,assis tout contre moi, ta patte sur ma main,dégustons cette paix, en nous sentant si bien,nous restons là tous deux, unis par cet amourtout en sachant bien sûr, qu'il durera toujours !Compagnon de mes jours, et mon meilleur ami,confident de secrets, qui ne seront jamais trahis,nous regardant souvent, nous comprenant si bien,je t'aime tendrement, mon gentil petit chienmon doux ami, que rien ne désespère autant,que me voir te quitter, même quelques instantsHélas, quand ton départ, viendra nous séparer,je sais que de la haut, du paradis des chiens,voyant mon désespoir, et voulant le calmer,tu poseras sur moi, ton beau regard serein,espérant de tout coeur, apaiser mon chagrin,mais ne le verrai pas, oh mon doux petit chien,et je resterai seule, pleurant mon cher ami,pensant toujours à toi, mon compagnon parti....Mon pauvre Tomy a été tué par un bull, laissé en liberté, jamais je n'oublierai ses yeux plein d'amour* ce magnifique poème à été écrit par La gentille Gisèle Darrieux-Boblin qui m'a donné la permission de l'insérer sur mon blog.Merci Gisèle d'en faire profiter le réseau.Carol
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Le masque

Le soleil déguisé en lune,
En ce jour dépourvu d'attraits
Sur un fond blanc-terne apparaît,
Sa présence est inopportune.

En ce jour dépourvu d'attraits
Sans éclat ni grâces aucunes,
Sa présence est inopportune.

Son apparence me distrait.

Sans éclat ni grâces aucunes,
Reste suspendu, en arrêt.
Son apparence me distrait.
L'aimerais d'or en la nuit brune.

Reste suspendu en arrêt,
Le faux visage de la lune.
L'aimerais d'or en la nuit brune
Je le regarderais briller.

19 février 2016

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Vers un univers parallèle

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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Inspirée d'un poème de

Raymond Martin

Confus, Touffus

 

Rien dans le rire ne présage  un futur hilarant, ni même un fou rire circonstancié.

Du  ricochet de la pierre sur l’eau au riz  de Camargue, rien n’oblige à la poule d’être au riz.

Car elle a des plumes, cette poule non désireuse d’être au pot, même un dimanche de fête. 

 

Cocu le chef de gare confus ; s’étant trompé de voie, il se retrouve sans voix, ne sachant où aller.  

L’art et la manière importe  peu au cochon lors de sa transformation en boudin ou en saucisson.

Le lard lui sied comme un gland, comme la sardine va à l’huile d’olive.

 

Deux gouttes d’eau se ressemblent, vision humaine certes, mais qu’en pensent-elles ?

Naviguer dans l’univers, c’est  long et très ennuyeux, mais graviter  autour de Miss Monde,

Que le temps passé se fait court ! Il court, il court le furet. Mesdames, attention au furet!

 

Le lait motive l’agriculteur comme le leitmotiv, un politicien soucieux  en période électorale.

Gris, le ciel est gris  comme la fumée s’échappant de la pipe en bruyère du matelot Malouin,

Sans larme à l’œil devant la Saint-Jacques asphyxiée dans la cale du chalutier repu  de pèche. 

 

Minuit, l’heure du crime, les moustaches de Poirot frétillent d’impatience. Tant pis pour Miss Marple, à ce moment là peut-être perdue dans les bras du Colonel Lawrence, de retour d’Egypte.

Même en courant à rebours, le temps passé  ne se rattrape pas, d’où l’éternelle  fuite en avant.

 

L’important c’est la rose, chantait Bécaud ! Mais de laquelle s’agit-il ? La trémière  en corolle ?

Celle d’Ispahan  qu’honorait la  fille du grand Vizir, la délicieuse et courageuse Shéhérazade,

Ou celle de Damas, au  voluptueux parfum, rapportée à Provins par Thibaud IV de Champagne ?

 

Peut-être  cette Rose Mystique poussée par décret divin dans le hameau de Nazareth ?

Celle chère à Platon et Socrate, maintenant  bannie par une partie de l’humanité    ?

Ne serait-ce pas l’éternel questionnement de William Shakespeare ? To be or no to be ?

 

Qui fut le premier ? la poule ou  l’œuf ? Qu’importe, pourvu que l’on déguste  une omelette !

Un  œuf  dans l’espace  restera-t-il  ovale, ou sera-t-il  rond ?  Et dans un univers plat, alors ?

L’œuf retiré de l’espace,  la résultante ne serait-elle pas  un trou noir ?

 

La nature ayant paraît-il horreur du vide, par quoi  ce trou noir sera-t-il comblé ? 

Ce  trou  est  peut–être un aspirateur  vers un univers parallèle, passé ou à venir !?

Nouveau nom de Dieu !!  Boson de Higgs ! De quoi  en perdre son Latin ! Mais pourquoi pas ?

 

Quant à moi !  Je pense  donc je doute !

 

 

Raymond MARTIN

 

Mes remerciements à :

Messieurs : Platon, Spinoza, Teilhard de Chardin,  Michel  Onfray.

octobre 2015

Un partenariat d'

Arts 

12272797098?profile=originalLettres

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Pensée

 

La littérature victorienne, conditionnée par le climat de l'époque, reçoit son empreinte profonde des forces intellectuelles nouvelles. La prose domine, propice à l'exposé des problèmes religieux et des controverses que pose la pensée scientifique face à l'idéalisme. Mill (1806-1873) représente, en l'assouplissant, l'utilitarisme; Darwin (1809-1882) l'évolutionnisme dont l'influence est la plus féconde du siècle. La géologie nie que la création du monde date de quatre mille ans. Herbert Spencer (1820-1903) édifie une histoire génétique de l'univers, ambitieuse mais moins efficace que l'oeuvre de cet admirable décanteur d'idées qu'est Thomas Henry Huxley (1825-1895), biologiste, théologien, pédagogue. L'histoire garde des liens avec le romantisme de Walter Scott, mais s'oriente vers l'interprétation sociale et économique avec Thomas Babington Macaulay (1800-1859) et philosophique aussi avec Henry Thomas Buckle (1821-1862), disciple de Comte. La critique, appliquée à la société, la pensée religieuse, la littérature trouvent en Matthew Arnold (1822-1888) un esprit nourri de classicisme et élargi par le cosmopolitisme, l'influence de Goethe et de Sainte-Beuve. Thomas Carlyle (1795-1881), correspondant de Goethe, se fait le propagateur d'un germanisme qui imprègne sa doctrine du héros et son style, riche de fulgurations prophétiques et d'effets à la Rembrandt. En contraste complet, Newman (1801-1890) représente, par les voies de la logique et d'une intuition toute bergsonienne, une dialectique subtile, personnelle dans son admirable autobiographie Apologia pro vita sua (1869), générale dans son Essay on the Development of Christian Doctrine: 1845, date de sa conversion au catholicisme, donc de la victoire du mouvement d'Oxford. Ruskin (1819-1900) prépare le triomphe de l'esthétisme par sa défense de Turner et des préraphaélites et son propre style somptueux, mais sa philosophie de l'art est plus gênée qu'enrichie par son généreux prophétisme social moralisant.

Roman

Le roman victorien, patronné par la bourgeoisie, doit sa variété, sa vitalité et son originalité aux forces vives des artisans consciencieux et des génies qui lui assurent un triomphe autochtone incontestable mais non pas international. Le conformisme et l'isolationnisme retardent longtemps le plein épanouissement des méthodes réalistes pratiquées sur le continent. Dickens (1812-1870), réformateur efficace des tares sociales, frère des humbles, crée par son imagination et son humour des personnages qui ont le relief d'un Falstaff ou d'un Hamlet: il est le génie le plus national que l'Angleterre ait produit avec Shakespeare. Autour de lui gravitent quantité de talents qui exploitent le «roman social» pour dénoncer l'industrialisme et le machinisme: Benjamin Disraeli (1804-1881), observateur des «deux nations», surtout de l'aristocratie en raison de ses fonctions de ministre; Charles Kingsley (1819-1875), fondateur de la «Muscular Christianity», doctrine d'action issue de Carlyle; Mrs.Gaskell (1810-1865), qui a pris avec la grande misère des villes un contact direct encore qu'insuffisant quant aux conditions économiques. Charlotte Brontë (1816-1855) a sa place ici par Shirley (1849), mais Jane Eyre (1847), autobiographie transposée, par sa passion maîtrisée transcende son époque. Sa soeur Emily (1818-1848) porte à son point d'incandescence les élans mystiques d'un amour dont la mort est l'assouvissement fatal; Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights, 1847), malgré ses attaches avec le romantisme, est une très grande oeuvre intemporelle. Thackeray (1811-1863) met en pratique un réalisme rival de celui de Dickens, mais visant un autre objectif: la dissection swiftienne du snobisme dans une société dont il accepte la structure, ce que nous offre son chef-d'oeuvre Vanity Fair (1847-1848). Bien qu'il se réclame de la franchise de Fielding, il ne réussit pas à l'incorporer dans Pendennis, qui aurait pu être un vrai Bildungsroman. Le réalisme, prenant conscience de lui-même, favorise les interventions directes, les professions de foi chez Thackeray, Anthony Trollope, George Eliot et George Meredith. Anthony Trollope (1815-1882) est un romancier régionaliste et un peintre du clergé, admirable artisan et artiste dont la cote a grandi depuis la dernière guerre. George Eliot (Mary Anne Evans, 1819-1880) domine tout le roman victorien par son génie philosophique et les exigences de son réalisme psychologique au bénéfice des humbles; pour elle, le roman est «élargissement de nos sympathies humaines», idéal pleinement accompli dans ses chefs-d'oeuvre: Adam Bede (1859), Le Moulin sur la Floss (The Mill on the Floss, 1860) et Middlemarch (1871-1872), ce dernier considéré par certains critiques comme le plus grand des romans anglais.

Au fil du siècle, le roman en reflète fidèlement les tendances; le victorianisme, dans ses institutions religieuses et familiales, est attaqué de front par Butler dans son grand roman «séminal», Ainsi va toute chair (The Way of All Flesh, 1903), et dans son culte du machinisme par le biais du roman d'anticipation, précurseur de la science-fiction, Erewhon (1872). Le socialisme communisant nous offre l'antithèse: le roman rétrospectif moyenâgeux de William Morris, Nouvelles de nulle part (News from Nowhere, 1891). L'exotisme est une inspiration centrale chez Stevenson; exploité par l'art du génial conteur qu'est Kipling, il se met au service de l'impérialisme. C'est une très riche variété d'exotisme, mais dans le temps, que réalise le grand critique et esthète, disciple de Platon et de Hegel, Walter Pater, avec Marius the Epicurean (1885, 1892). George Gissing fait violence à ses goûts d'érudit et applique un réalisme relativement audacieux aux questions sociales, au féminisme dans Femmes en trop (The Odd Women, 1893), annonçant l'ère des «suffragettes». La poésie et la philosophie, dans l'inspiration et dans la technique, imprègnent les oeuvres romantiques de Meredith (1828-1909), y compris leur sommet, The Egoist (1879), et celles de Thomas Hardy (1840-1928) qui donne à ses évocations régionalistes des dimensions épiques, ainsi dans Tess d'Urberville (Tess of the D'Urbervilles, 1891).

 

Poésie

 

La poésie, dans la littérature victorienne, a autant de densité et de variété que la prose. Matthew Arnold reprend à son compte la formule de Carlyle: «Ferme ton Byron et ouvre ton Goethe», mais il oublie ses attaques contre l'ignorance des romantiques et, comme tous ses contemporains, puise chez eux la sève nourricière de ses oeuvres les meilleures; il vénère Wordsworth, comme Browning Shelley, comme Tennyson et Rossetti Keats. Mais chez tous les victoriens s'insinue l'«élément moderne» qu'est le levain du réalisme: l'intensité et le pittoresque y gagnent, témoins les poèmes en dialecte de Tennyson, L'Anneau et le livre (The Ring and the Book, 1868-1869) de R.Browning et les pastorales de A.H. Clough (1819-1861) et de Matthew Arnold, son ami, et tout particulièrement les compositions picturales et poétiques des préraphaélites. Rossetti, dans ses sonnets de La Maison de vie (The House of Life, 1881), Morris, dans les récits épiques moyenâgeux du Paradis terrestre (The Earthly Paradise, 1868) et ses sagas islandaises; Meredith, dans la série de pseudo-sonnets Modern Love (1862), et Thomas Hardy, dans tous ses poèmes lyriques, accentuent le réalisme jusqu'à la névrose; sincère chez eux, et chez Swinburne (1837-1909), imprégné qu'il est d'authentique sadisme, elle devient procédé chez les décadents de la fin du siècle, tels J.A. Symonds (1840-1893) et Wilde (1854-1900). Un souci d'objectivité, correctif du romantisme confessionnel, restreint au minimum les «cris du coeur». Browning rivalise presque avec Shakespeare comme «amateur d'âmes», mais ses explorations psychologiques se font par procuration, par l'emploi du «monologue dramatique», invention originale encore que trop intellectuelle pour aboutir à la pleine création théâtrale, et ce sera la grave carence de la littérature victorienne. La philosophie infuse dans The Prelude, Endymion et Prometheus Unbound devient élément didactique très conscient, sous la forme d'idées, dénuées de toute frange poétique, témoins qu'elles sont du monde extérieur et des conflits qui l'agitent, par exemple le concept d'évolution, vague et hésitant chez Tennyson, «Lucrèce moderne» selon Huxley, mais non évolutionnisme scientifique, un peu plus précis chez Browning quand il déclare: «L'Homme n'est pas encore Homme», mais pleinement assimilé par le «méliorisme évolutionniste», formule que Hardy substitue au mot «pessimisme». Or, des controverses religieuses de l'exégèse allemande, de la maladie du doute, est né un pessimisme qui est nostalgie de la foi perdue avec Arnold (Dover Beach, 1867) et vision dantesque d'un athéisme total avec James Thomson (The City of Dreadful Night, 1874). Le courant de mysticisme catholique en reste indemne, dans le cas de Coventry Patmore, chantre serein de l'amour conjugal, mais non pas chez Francis Thompson torturé par l'angoisse et la misère physique. Les inquiétudes politiques et sociales profondément ressenties apportent aux poètes des occasions d'élans généreux; c'est ainsi que, dans Chants avant l'aube (Songs before Sunrise, 1871), Swinburne réussit une magnifique transposition de l'essai de Mill, On Liberty. Tandis que Tennyson retrouve dans un Moyen Âge légendaire (Les Idylles du roi) le modèle d'une société régie par l'idéal chevaleresque et courtois. En littérature comme en architecture fleurit le courant néo-gothique. L'analyse détaillée des divers tempéraments individuels ne ferait que renforcer l'impression d'ensemble que la poésie victorienne est animée par un large pouvoir créateur qui se traduit par l'abondance, par la pratique de formes variées et par des recherches musicales qui vont de la pure mélodie tennysonienne aux vastes orchestrations polyphoniques de Swinburne, aux rythmes populaires de R.Kipling et, risquons le mot, jusqu'aux effets de jazz qu'annonce le baroque de Browning.

Terminons ce survol d'un âge littéraire que Louis Cazamian considère, «entre tous ceux de l'Angleterre, comme le plus fort et le plus grand», par le rappel que le grand sérieux victorien compose une belle médaille dont il ne faut pas négliger le revers, la sévérité de la conscience morale farouchement opposée au plaisir, qui fige comportements et sentiments en des attitudes rigides dont seuls le comique, intellectualisé chez Meredith, et l'humour, fantastique de l'absurde chez Lewis Carroll et Edward Lear, viennent soulager la tension.

Les littératures

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12273146501?profile=originalDes siècles et des siècles en contemplation…

Avant même de pénétrer au cœur de notre sujet, attardons-nous un peu, si vous le voulez bien, à l’histoire de cette mystérieuse contrée. Quant à moi, géologie, art et histoire, voilà un cocktail qui me convient.


     Le paradoxe de la Cappadoce, c’est qu’elle fut toujours un lieu de passage ou un lieu de repli. Les invasions s’y sont succédées, les influences mêlées, les échanges développés. Tout à la fois plaque tournante et havre de paix propice à la protection comme à la méditation dans ses vallées reculées.

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     La Cappadoce, le « Pays des beaux chevaux » pour les Perses, est une terre contrastée née du feu et de la cendre.
Des nuées pyroclastiques, issues des volcans environnants, les monts Erciyes, Hasan et Göllü, déposant un tuf (ignimbrite) plus ou moins poreux, alternant avec des émissions basaltiques laissant, érosion aidant, des vallées profondes, plateaux et cheminées de fées.


12273148652?profile=originalLe mont Erciyes culmine à 3916m.
Cest l’Argyros, l’Argenté, ou Argée des Anciens.

12273148689?profile=originalCheminées de fées, plateaux et vallées profondes, la Cappadoce...

     C’est ce tuf qui a permis, pour ceux qui n’étaient pas à la fête, de creuser cônes, surplombs ou sous-sol pour y installer des habitations troglodytiques ou des pigeonniers, couvents, ermitages ou églises rupestres, villages fortifiés ou villes souterraines.

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     Et c’est ce basalte, dur mais fractionné, qui a protégé ces niveaux de tuf tendre et coiffé ces demoiselles qu’on appelle cheminées de fées.

12273149081?profile=originalRegarde bien petit
Regarde bien
Sur la plaine là-bas…

     Des abris sûrs dans une terre volcanique, cela signifie aussi un riche limon qui a permis aux hommes de se sédentariser dès le néolithique.
Des gorges, des vallées, une plaine favorisent aussi le passage, les échanges de richesses, la conquête. Et là le bât blesse.
     Feu et cendres. La Cappadoce a connu bien des affrontements, bien des invasions. Hittites en tête, qui la colonisèrent dès le deuxième millénaire avant Jésus-Christ.
     Puis vinrent les Assyriens, les Phrygiens, qui volèrent aux demoiselles qui en étaient coiffées leurs bonnets, les Lydiens, les Mèdes, les Perses, ces derniers laissant à la Cappadoce son nom et une certaine autonomie. Elle devint même indépendante sous Ariarathe 1er qui prêtât pourtant allégeance à Alexandre le Grand. La région alors s’hellénise.
     Plus tard, alliée des Romains, Tibère l’annexe à l’Empire en 17. Petit à petit, elle se christianise, des monastères s’y implantent, qui correspondent à une première période artistique. A l'ascétisme des premiers temps succède un monachisme où la vie s'organise...

12273149300?profile=originalPrintemps, été, automne, hiver...

passent les saisons...

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... d'où surgiront les plus enthousiasmantes réalisations.

Que bientôt nous découvrirons...

12273150889?profile=originalGöreme et son Eglise Obscure où nous nous rendrons bientôt...


A suivre…


Michel Lansardière (texte et photos)

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A L'ECOUTE D'UN POEME...

Fermer les yeux pour écouter

Pour ressentir jusqu'aux tréfonds

Pour de chaque mot s'imprégner

Et en analyser le son...

Simples et anodins, tout ronds!

Acerbes, âpres, désespérés

Mots se déclinent sur tous les tons

En espérant nous submerger!

Si l'émotion est en partage

Et mène du sourire aux larmes...

C'est qu'elle nous renvoie des images

Qui nous interpellent et nous charment...

A l'aveugle pour quelques instants

On s'est juste laissé porter...

On a donné du temps au temps

On s'est enfin permis de rêver!

J.G.

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Fondaison de saisons

Il pleut des graines de tourne le solQui bientôt transformeront la terre en gelée.Il se peut que celles-ci dans une grandiose envoléeFassent taire mon inspiration dans un triste envol.Moi qui joyeux tout l'été ne pensait qu'aux festins,Dansant, fredonnant, tout chaud sous la canicule,Oubliant de l'hiver les glaciales particules,L'automne frappant ma tête avec ses frisquets refrains.Existe-t-il un pays dont les quatre saisonsSe fondraient en une seule, chaude et tempérée,Où de l'aube au crépuscule viendraient caresses de voie lactée ?Si oui, donnez-moi son adresse, ou j'en perds la raison.Il me faudra, je me dis, attendre le paradisOù tant esquimaux que pygmées feront chaque jour leurs délicesDe la terre dont la température sera les prémicesD'une vie sans fin aux frissons quotidiennement exquis.
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Chants sons sourds

Vois ce que j'entends:un filet de voixmignon filet non appétissantcruindigesteque mes oreilles ont peine à avalerque mon cerveau digère maltrop de fibresde résonanceet discordanced'échosur cette montagne de sonsqui déboulentavalanche de neige griseet poussière finepluie de petites roches sautillantesque je n'arrive pas à attraperqui se ruent sur moirue du mot non captéfluidepoisson visqueuxqui ne veut pas venir dans le poëlon de l'entendementque je ne peux pas manger à pleine bouche...que la moitié dans la boucheparce qu'oreilles bouchées à moitiéparce qu'oreilles moitesen sueur apeuréesde ne capter que l'a peu près,le cou de l'oreille tenduvers l'exacte compréhension intouchée.Ça ne vaut pas le couprétorque mon oreille coquetteoreille perroquetteperdue dans la jungle des mots-bananesqui glissent sur les conversations-lianesqui cassent sous le poidsdes grimacesdu clown à demi sourd."Ça ne pau va le sou"Quoi, pauvre d'oreille, deviens-tu fou ou saoulde comprendre tout crochependant tes nuits blancheset de faire la ronde,aux aguets des mots en fuite ?Ça ne veau pas le coupde brailler comme cette vachecontente, elle, de s'entendre, simplement, brouterruminant des broutementsdans le silencedu champ apaisant.Moi mon chantest celui du sillementconstantSille sille sillecomme si n'étais que cigaleà longueur d'annéetoujours en chaleurde sillements,toujours achalé...nonm'y suis habituéc'est ma toile de fondsans araignéequi a pris toute la place,du lobe au plus creux de l'interne;déjà tout envahi qu'est mon êtreencoffré de ce sonni malin ni méchanttoujours làen plein jour pleine nuitil est chez lui,toujourschez moi,c'est lui le roiqui règnesur tous mes sons.
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Accroche-cœurs

Petit luminairePetite lune bonne mèreAux déjà formes si rondesÀ faire sourire la JocondeDe te savoir admirée de nuitPar ces amoureux, ces elle et luiQui voient en toi leurs sentimentsSi hauts, si nobles, si enlevantQue de leurs yeux prennent de toi une partiePour te laisser là, magnifique croissantQui de part et d'autre du ciel luitToutes pointes brandies en arbalèteTorse bombé tel un athlète...Blafard non, teint plutôt blanc casséPar ces fougueux météoritesDéambulant à toute vitesseEt ne faisant qu'à vrai dire effleurerCette lune à la taille élastiqueQui pudiquement dévoile sa sveltesseEt qui ronde ou en tranche ou même disparueFait le bonheur tant des hommes des champs que ceux de la rue.
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Regrettable complicité

Propos sur l'actualité

Une douce femme, élégante,
En s'exprimant facilement,
Se confesse publiquement
Révèle des choses troublantes.

Elle avait épuisé, dit-elle,
Les jeux d'amour et du hasard.
Lors, ne partageait nulle part
La joie, aussi grande fut-elle.

Son passé la rendait souffrante.
Du savoir qu'elle avait acquis.
Ne pouvait plus tirer profit.
Sa vie était désespérante.

Vint la sauver la providence,
Lui ouvrant un monde irréel.
Elle accueillit le virtuel,
Une éblouissante évidence.

Jésus l'attendait bras tendus,
En amoureux incomparable,
Ardent, puissant et secourable.
Pourtant, pour lui, n'avait rien pu.

Semble enfantin ce mysticisme,
Élan d'une femme asservie
Aux turbulences de la vie,
Restée sensible au romantisme.

Suspecte est la complicité
De ceux qui préfèrent se taire
Ou encourager ceux qui errent,
Piégés par la fatalité.

On est bien tenté, quelques fois,
De parler à l'intelligence.
Or on le fait avec prudence
Dés qu'il est question de la foi.

18 février 2016

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L'espérance face au désespoir.

 

 

J'ai rêvé de vous,

j'étais debout dans la neige,

vous étiez étendu dans la nuit,

l'alentour était clarté,

le vôtre obscurité.

j'espère bien vous revoir,

vous n'y croyez plus trop,

les roses d'hiver près de moi

reprennent des couleurs,

les arbres près de vous,

sanglotent et s'obscurcissent.

la ville, même la plus bétonnée

me touche encore,

quant à vous, elle vous blesse toujours ;

un début d'ensoleillement

dans ma tête s'est levé,

dans la vôtre s'est éteint !

J'ai rêvé de vous,

j'étais débout  sous la pluie chaude,

vous étiez étendu sur l'asphalte,

le ciel au dessus de moi était démesuré,

pour vous, il n'était guère plus grand qu'un mouchoir ;

Je sais que je vais vous revoir,

vous, vous pleurez mon absence,

L'enfance autour de moi,

est pareille à ma joie,

l'enfance autour de vous,

est insonore, grise.

La pollution d'ici, dans

ma tête embaume l'arborescence,

dans la vôtre,  toute asphyxiante ;

Mes yeux vers les vôtres

que je devine proches,

s'élancent, pour en profondeur

les pénétrer, les faire redevenir grands,

les vôtres non sans peine, car

si lourds, s'entrebâillent juste

pour les accueillir.

Voilà, nous nous sommes retrouvés.

 

NINA

 

 

 

 

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Ma joie

Ma joie

N'ai à prendre soin que de moi.
À contempler peux me complaire,
Restant passive à ne rien faire.
En éveil, j'accueille la joie.

À contempler peux me complaire.
La splendeur m'éblouit parfois.
En éveil, j'accueille la joie,
Elle rend mon âme légère.

La splendeur m'éblouit parfois,
Me fascine par son mystère.
Elle rend mon âme légère,
La brise que je nomme joie.

Me fascine par son mystère
L'énergie respectant des lois.
La brise que je nomme joie
M'est une grâce familière.

17 février 2016

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Cher Ami,

Vivre au bord de la mer,

dans une maison claire,

avec des volets verts,

sur une crique inconnue

entourée  d'arbres  chuchoteurs

quelle que soit l'heure,

puis d' étranges fleurs

naissantes nuit et jour !

Vivre au bord de la mer,

dans une maison ouverte,

avec une cheminée,

sous un ciel argenté, cajoleur,

dès que je le contemple ;

cette chaleur de vous encore et toujours

m'enveloppe, me touche !

Vivre au bord  de la mer,

dans une maison  secrète,

avec un souffle dedans, vivante,

près d'une allée montante,

jusqu'à ce grand soleil,

caressant et vermeil,

qui me brûle sans vous !

Adossée à un arbre silencieux,

j'écrirais tout cela

d'une encre faite de chair,

de lumière et de nous.

 

NINA

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Le Petit Prince JGobert

Une déception en appelant une autre, le décompte du bonheur n’est pas lourd sur le grand écriteau de la vie. Elle n’a pas cru à cet amour impossible. Elle n’estimait pas pouvoir abattre toutes les rancœurs au fur et à mesure du temps. Et ce fut le cas. L’amour qu’elle avait pour lui s’enfuit. Il ne garda pas la puissance espérée. Elle le laissa partir non sans une larme, sans un regret. Sa raison avait eu le dessus et elle se consola d’avoir pris la bonne décision.

Mais le temps est un pervers qui vous rappelle toujours vos sentiments cachés. Il vous laisse peu de répit et transforme ainsi votre vie en un roman où les personnages sont des monstres de papier. Où vos sentiments sont en perpétuels mouvements. Là où la raison vous a fait faire des choix irréversibles, votre cœur, dans l’ombre, cherche ce petit je ne sais quoi, qui empêche de tourner rond dans votre tête. Et la surprise est parfois totale.

Tout à coup, toutes ces années d’errance vous sautent au visage. Il faut admettre que votre raison a eu tort et que votre cœur aime. Qu’il aime à s’arracher la peau comme une gamine insouciante et trop raisonnable. Le temps est malheureusement passé et il ne reste rien qu’un immense vide où les souvenirs se bousculent, se déchirent.

Toujours cette raison à porter de main, qui arrive à vous calmer et vous rendre docile. Le désordre d’une vie où l’amour n’a pas eu la place escomptée.

On aime pour soi comme on se nourrit de contes de fées. Il est parfois cruel d’être seul et de découvrir que cet amour mille fois pensé n’est qu’une chimère vide que l’on est seul à porter. Que le poids de cette illusion a ravi d’autres moments qui auraient pu être heureux.

Non, il n’y a plus de Petit Prince et de roses à aimer.

Je vous en veux de l’avoir tué.

 

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Œufs au riz

Œufs au rizEuphorieIl est minuitJe chasse l'ennuiNe parviens point à dormirMais plutôt à languirOu donc est la norme du célibatContre laquelle en vain me débatsPour ne pas voir du jour la quiétudeMais seulement iceberg d'inquiétudeOù donc est la forme du bonheurQui pour l'instant me fait vivre le malheurJ'envie sur le coup les célibatairesQui sont d'eux-mêmes propriétairesEt peuvent paisiblement veiller la nuitSans se soucier de vivre aucun ennui
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Peau easy

La peau easy me dévoreDe mots je suis carnivoreMais en ce siècle je suis décadentEt presque toujours suis le grand perdantLes mots ont perdu leur gymnastiqueEt ne font plus figure d'élastiqueAyant été remplacés par une docte proseQui sans cesse sur nos têtes de la pluie arroseAvant d'aller me coucherJe veux un simple poème accoucherPour me prouver qu'existent encore des lecteursQui liront mon texte sans anicroche et sans heurtsJe coupe court avant que de vous endormirEt m'en vais de ce pas vérifier dans le dictionnaireSi poésie et prose sont vraiment réactionnairesOu si le mélange des deux ne ferait pas vomirJe termine en douce oui en catiminiParce que veux ne me faire aucun ennemiEt tous et chacun de vous fraternellement j'embrasseEspérant vos commentaires chaleureux comme gente brasse
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