J'ai rêvé de vous,
j'étais debout dans la neige,
vous étiez étendu dans la nuit,
l'alentour était clarté,
le vôtre obscurité.
j'espère bien vous revoir,
vous n'y croyez plus trop,
les roses d'hiver près de moi
reprennent des couleurs,
les arbres près de vous,
sanglotent et s'obscurcissent.
la ville, même la plus bétonnée
me touche encore,
quant à vous, elle vous blesse toujours ;
un début d'ensoleillement
dans ma tête s'est levé,
dans la vôtre s'est éteint !
J'ai rêvé de vous,
j'étais débout sous la pluie chaude,
vous étiez étendu sur l'asphalte,
le ciel au dessus de moi était démesuré,
pour vous, il n'était guère plus grand qu'un mouchoir ;
Je sais que je vais vous revoir,
vous, vous pleurez mon absence,
L'enfance autour de moi,
est pareille à ma joie,
l'enfance autour de vous,
est insonore, grise.
La pollution d'ici, dans
ma tête embaume l'arborescence,
dans la vôtre, toute asphyxiante ;
Mes yeux vers les vôtres
que je devine proches,
s'élancent, pour en profondeur
les pénétrer, les faire redevenir grands,
les vôtres non sans peine, car
si lourds, s'entrebâillent juste
pour les accueillir.
Voilà, nous nous sommes retrouvés.
NINA
Commentaires
Ce sera fait Liliane. Belle soirée à vous. NINA
Chère Nina, j'attends votre poème dans le blog de partenariat sur le thème du rêve qui vient d' être réédité.
Il n'avait pas connu le succès mérité. Faites-lui honneur !
Merci pour cette splendeur Liliane ; j'adore Chagall, puis Modigliani aussi. Je vous embrasse. NINA
Le rêve.... vous le décrivez si bien
Robert Paul fait une très belle video des oeuvres de Chagall.