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Après une amitié heureuse

Puisque je ne peux pas n'y plus penser encore
Puisque mon coeur est las et que mon esprit dort,
Puisque je suis plongée dans cette indifférence
Qui m'isole et me fait rechercher le silence,
Que j'y pense à nouveau et qu'une fois de plus,
Je vibre au rythme lent des regrets superflus.
Or je n'ignorais pas que les choses jolies
Laissent souvent à l'âme grande mélancolie.
Les instants les plus doux passent comme mirages.
Adieu mon tendre ami, je garde ton visage.

Alger/12/02/1945

Quel oracle aurait pu me dire,
Alors que j'écrivais ces vers,
Qu'après plus de quarante hivers,
L'ami parti pourrait me lire?

Il gardait en lui la tendresse
Que jeune il éprouvait pour moi,
Se souvenait de nos émois,
Me rencontra dans l'allégresse.

À présent, le mot impossible
N'a plus d'usage, on ne l'emploie,
Comme on le faisait autrefois
Face à la lune inaccessible.

Vingt années de complicité
Ont suivi cette extrême grâce,
Qui nous a placés face à face
Et ne nous a jamais quittés.

Maintenant que je te survis,
Quand dans l'ennui je soliloque
Sur des pourquois que je provoque,
J'entends clairement ton avis.

7 mars 2015

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Soliloque sur le bonheur

 

Toutes les joies en surgissant

Font naître un élan de tendresse.

 Agissent comme des caresses,

Créent un espace réjouissant.

 

Inouïes, certaines enchantent.

Mais chaque grâce s'évapore.

 Apparaîtra peut-être encore.

  L'âme émue demeure en attente.

 

Nombreux plaisirs sont des cadeaux,

Ne requièrent pas de mérites.

Hélas tout se transforme vite.

Parfois, il s'en trouvait de faux.

 

Le bonheur survient de désirs

Qui persistaient intensément,

Réalisés finalement.

On travaille à le réussir.

 

Il prend forme dans l'endurance

Grâce à des efforts de longs jours.

Il s'épanouit dans la l'amour,

Si ne s'envole pas la chance.

  

4 juin 2012

 

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La force d'écrire,

 

 

J'ai fait le deuil de vous ;

voici donc un amour qui ne va point mourir,

et se faire moins acharnant,

 car revenu à l'aube de son grand commencement.

Ce petit balbutiement, libérateur de

mes mains juste pour l'écriture de vous,

m'est moins pénible que de vous perdre un jour.

Oui ce deuil accompli,

presque plus joyeux que l'enfance,

 me rend terriblement vivante ;

j'écris noir chaud.

L'écriture est une présence,

 car elle engendre et fait naître,

  ce quelque chose de très vivant en soi ;

cette autre forme de maternité immatérielle

pour la femme et pour l'homme ;

ne s'agit-il pas d'une égalité possible,

d'un cheminement bien parallèle entre

Pierre et Isabelle ?

Je me le demande .....

 

NINA

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Liberté

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Ô terre,
L'abominable de ceux qui dominent,
Est à son comble.
En ce 3 septembre, sous les embruns de l'océan,
Le vent vient d'emporter les espoirs d'un enfant
Fuyant l'horreur des ténèbres.

Ô terre,
Des gens par milliers fuient ceux
Qui consument tes entrailles,
Et devant l'indifférence des dirigeants de ce monde,
La voûte céleste devient leur sépulcre.
Alors qu'ils expirent,
Tes vagues grossissantes se cabrent
Et le chant de tes paquets d'écume égrène leurs prières
En venant se briser
Sur chaque grain de ton sable doré.

Ô aveugle humanité,
Ne vois-tu pas les larmes de leur destin !

Ignoble vérité !
Miroir où se reflète la nature profonde de l'homme,
Alors que se fanent les heures
Dans l'étreinte des vagues,
Leurs crient s'élèvent au vent du soir
Et comme des pétales parfumés
Leur amour prend racine
Dans le cœur des ethnies et des religions
Pour extraire les hommes de tyrannie
Et faire entendre jusqu'au bord de l'univers
La paix, la fraternité
Et la liberté.

Nom d'auteur Sonia Gallet

recueil © 2016

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Composition: Irina Denisova

Poèmes Fr. Andrew Logvinova

Песня из документального фильма "Инокиня"

муз. мон. Иулиания (Ирина Денисова), Стихи прот. Андрея Логвинова.



Всего-то навсего : полюби, 

сердечком-свечкою засветись! 

Тогда, как рыба в речной глуби, 

вверху увидишь иную высь. 

Plus que tout : aime,
Que la flamme de ton coeur t'éclaire
Alors comme le poisson dans les profondeurs du fleuve,
tout en haut tu verras une autre profondeur

Всего-то навсего - не суди, 

как Бога сплюнувшая толпа. 

Твое призвание - впереди 

тобой нехоженная тропа. 

Plus que tout : Ne juge pas

comme la foule qui a craché sur Dieu.

Ta vocation, c'est d'aller de l'avant

Par le chemin que tu n'as pas exploré.

Tu n'a pas foulé ce chemin

Всего-то навсего - полюби, 

Всего-то навсего - не суди, 

Всего-то навсего - не грусти, 

Всего-то навсего - всех прости! 

Plus que tout aime

Plus que tout ne juge pas

Plus que tout ne sois pas triste

Plus que tout pardonne à tous

Всего-то навсего: полюби, 

Кого-то малого приголубь! 

Тогда как вольный орёл в степи 

Внизу увидишь иную глубь.

Plus que tout, aime,

Prends soin de plus petit que toi
Alors comme l'aigle libre dans la steppe
Tout en bas tu verras une autre profondeur 

Всего-то навсего: не тужи, 

что беды с горестями в судьбе: 

Но благодарность в всю жизнь вложи 

Тому, кто Жизнь подарил тебе. 

Tout simplement: Ne t'afflige pas

Des malheurs et chagrin de la destinée

Mais sois reconnaissant envers celui

envers celui qui t'a fait cadeau de la vie




Всего-то навсего - полюби, 

Всего-то навсего - не суди, 

Всего-то навсего - не грусти, 

Всего-то навсего - всех прости!


Plus que tout aime

Plus que tout ne juge pas

Plus que tout ne sois pas triste

Plus que tout pardonne à tous

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Le "Liber paramirum ou Opus paramirum" esr un célèbre ouvrage, publié à Strasbourg en 1575, de Paracelse (Theophrast Bombast von Hohenheim; en latin: Philippus Aureoius Theophrastus Bombastus Paracelsus, 1493-1541), philosophe, médecin, alchimiste et naturaliste suisse.

L'ouvrage, à l'instar des autres écrits de Paracelse, se présente sous une forme extrêmement confuse, d'autant que de nombreuses additions et interpolations ont été apportées au premier manuscrit. L'allemand Karl Sudhoff au premier en a donné une édition critique dans le cadre d'une publication de l'ensemble des oeuvres de Paracelse (1922-1931). Il est possible, sur la foi des plus récentes études, de dégager le caractère essentiel de cet ouvrage considéré comme le plus important de l'auteur, Paracelse s'y révèle à la fois alchimiste et philosophe, médecin et astrologue.

Se trouvant aux confins du moyen âge et de la Renaissance, il annonce, en dépit de nombreuses obscurités, la pensée scientifique et philosophique moderne. Se rattachant encore, du moins dans sa forme, au moyen âge il n'en distingue pas moins en termes absolus la mission de la philosophie de celle de la théologie et semble vouloir dénier à la raison humaine toute possibilité d'atteindre à un résultat concret en ce qui concerne les vérités révélées de la religion. Pour lui, toutefois, la théologie ne peut se passer de la philosophie: cette dernière science étant celle de la nature et de l'homme, il en conclut que le principe fondamental de la théologie doit être également recherché dans l'homme.

Paracelse s'oppose ainsi au moyen âge, pour se tourner vers l'ère moderne qui débute précisément par une nouvelle conception de l'homme et de la nature. Celle-ci n'est plus le monde de la matière abandonné de Dieu et n'est plus partagée, comme pour la Scolastique, en zones terrestres et corruptibles et en zones célestes et indestructibles. La nature est un organisme vivant, cohérent dans ses parties et ne comportant aucune distinction de degré ou de valeur. En conséquence, les astres n'appartiennent nullement à un monde étranger à notre vie, conception qui transforme radicalement la signification de l' astrologie.

Si donc les planètes sont en relation avec l'homme, ce dernier n'est pas sous leur dépendance; car l'homme -affirme résolument Paracelse- est quelque chose de plus que toutes les planètes. La nature tout entière se ramène à un vaste et cohérent rapport de forces, au centre duquel réside la personnalité de l'homme, lequel peut atteindre à la connaissance de la nature du fait qu'il lui est possible de la revivre et d'en expérimenter les multiples aspects. La médecine, la physiologie, l' astronomie, l' alchimie, deviennent ainsi des formes de l'activité humaine, de ce microcosme qui restitue et répète en soi la vie du macrocosme. Le caractère expérimental de la doctrine de Paracelse trouve de la sorte une justification panthéiste et humaniste, et, par là, notre philosophe se rattache aux courants les plus représentatifs de ce néo-platonisme qui a marqué la Renaissance italienne en particulier.

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12273116894?profile=original"Les âmes mortes" est un "roman-poème" de l'écrivain russe Nikolaï Gogol (1809-1852), qui devait comprendre trois parties. L'auteur y travailla pendant plus de quinze ans: la première fut publiée en 1842; la seconde, toujours sous le même titre, parut un peu plus tard, mais elle est inachevée; quand à la troisième, elle fut détruite par l'auteur lui-même. Selon l'intention première de Gogol, cet ouvrage devait "révéler au lecteur, l'homme russe tout entier, aussi bien dans ses qualités et ses richesses morales qui le rendent supérieur aux autres peuples que dans les défauts qui lui confèrent, eux aussi, une indiscutable supériorité sur les autres". A vrai dire, l'oeuvre telle qu'elle nous est parvenue, ne révèle que les vices et les défauts et c'est à peine si dans la seconde partie, on entrevoit ce qu'aurait pu être cette exaltation des valeurs spirituelles que se proposait l'auteur. S'il fut un temps où l'on put reprocher à Gogol, comme le fit Mérimée, son "goût décidé pour le laid", on comprend mieux aujourd'hui combien ce souci de stigmatiser la vie procédait d'un amour douloureux du beau et combien la dénonciation des tares du régime relevait d'une foi passionnée en l'avenir de son pays.

Ce roman évoque la vie d'un petit propriétaire terrien, un aristocrate, Tchitchikov, qui a décidé de faire fortune. Pour atteindre son but, il quitte son modeste emploi aux douanes et invente un "procédé" propre à tromper les nigauds et le fisc: il achète à bas prix des paysans-serfs, morts après le dernier recensement (celui-ci avait lieu tous les dix ans) et par conséquent encore vivants au regard du fisc, "les "âmes mortes"), afin de les transférer, sur le papier, dans une région où l'on concédait de vastes terrains à ceux qui possédaient déjà un certain nombre de serfs. Grâce à ce stratagème, il devenait possible aux propriétaires terriens de se faire prêter de l'argent par les banques d'Etat. Tchitchikov parcourt donc la province russe. La trame du récit, consiste dans l'évocation de ses aventures avec les petits et les grands propriétaires ruinés par la disette et le choléra, et qui, presque tous plus ou moins rusés ou naïfs, pactisent avec leur propre conscience. Gogol brosse ainsi un admirable tableau de la province russe. Sur cette toile de fond se détachent les personnages typiques rencontrés par Tchitchikov: exemplaires uniques d'une humanité monstrueuse, leurs silhouettes sont inoubliables. Il suffit en effet d'évoquer leurs noms pour que leur image surgisse aussitôt devant nos yeux: Malinov, type de fainéant incapable du moindre sursaut d'énergie, qui tremble d'inquiétude de devoir déterrer, pour les vendre, les cadavres de ses serfs, car elle ne comprend pas ce que Tchitchikov entend désigner par les "âmes mortes" (scène inoubliable, maintes fois citée); Pliouchkine, avare en guenilles, qui préfère la crasse et le désordre plutôt que d'engager la moindre dépense. -Les digressions y abondent, mais sont pleines d'intérêt, parce qu'elles nous révèlent des idées et du monde moral de Gogol. Mais le lyrisme ne perd pas ses droits, ainsi que l'auteur a voulu le rappeler en donnant pour titre à son oeuvre, le mot "Poème". Ici une mise au point s'impose: tout nous persuade que l'objet de l'auteur dépasse de loin ce qu'on peut appeler un réquisitoire contre le servage. Gogol dénonce moins, en effet, le contingent que l'essentiel, autrement dit l'éternel. Entendez ce lourd esprit d' inertie dont l'homme est pénétré jusqu'à la moëlle des os et de si terrible façon qu'il est réduit à se comporter en automate. Vision tragique, par excellence, puisque la condition humaine se voit à jamais retirer toute espérance. Tel est bien, à n'en pas douter, le sens profond des "Ames mortes".

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Horloges

Tic-tac, tic-tac, ti-tac, tic- tac...
C'est un bruit assommant.
Même rythme toujours, le stupide instrument.

Tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac...
C' en est trop je m'élance.
Je vais avoir la paix, je l'ai mis au silence.

Toc-toc, toc-toc, toc-toc, toc-toc...
Mon coeur une machine?
Ses battements ponctuent le moment qui chemine.

Toc-toc, toc-toc, toc-toc, toc-toc...
Pour sortir de l'instant
J'accueille des émois à la saveur d'antan.

Alger, 16 novembre 1945

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12273114879?profile=original

D’or et de rouille


Il est venu
le temps d'or et de rouille
des jours paresseux
des vies repliées
des choses finissantes.
Senteurs d'eau de terre,
rayons sans force
enfumés de brouillard,
jardins nus frileux
abandonnés aux ondées,
pluies vaporeuses
tombant des arbres,
envol de papillons mort-nés
posés au bord des branches.
Il est venu
le temps des souvenirs
lointains, émoussés,
presque heureux
des choses et des gens
qui nous ont quittés.
Il passera,
on l’oubliera
jusqu’à la fin de l’été
et il reviendra
nous apaiser,
le temps retrouvé,
étincelant
d'or et de rouille.

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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Les Lumières en marche: "L'Homme machine" de La Mettrie

12273113497?profile=original"L'Homme machine" est un ouvrage du philosophe et médecin français Julien Offray de La Mettrie (1709-1751), publié en 1748, à Leyde chez Elie Luzac fils. Docteur en médecine à l'âge de 19 ans, après cinq ans d'exercice dans sa ville natale de Saint-Malo, il décide d'aller à Leyde, auprès du célèbre Boerhaave, dont il traduit le "Tractus medicus de lue aphrodisiaca"; dans le même temps, il publie son grand "Traité des maladies vénériennes". De retour en France, il devint médecin attaché aux gardes. Suivant les armées dans leur déplacement, il assista au siège de Fribourg, au cours duquel il fut atteint d'une fièvre chaude. La désorganisation psychique qu'entraîna momentanément cette fièvre, le conduisit, après son rétablissement, à soutenir la conception d'un étroit conditionnement des fonctions mentales par notre organisme: c'est ce qu'il développa dans son "Histoire naturelle de l' âme" (publiée à La Haye, en 1745), faisant ainsi son entrée dans la carrière philosophique. Il ne tarda pas à être vivement pris à partie par l'ensemble du corps médical et des dévôts. Après la publication de son pamphlet intitulé: "Politique du médecin de Machiavel ou Le chemin de la fortune ouvert aux médecins" (1745), il se vit dans l'obligation de quitter la France, où l'on venait d'ordonner que ses livres soient brûlés en place publique par la main du bourreau. Il retourna alors à Leyde, où il pubia "L'homme machine" sans nom d'auteur. C'est là, sans aucun doute, le plus célèbre de ses ouvrages. La Mettrie y reprend, avec audace, pour le grand public, les idées qu'il avait précédemment esquissées dans ses autres livres. Pour lui, jamais la philosophie n'a pu et ne pourra prouver, de façon certaine, l'existence de l' âme, et encore moins la Révélation; car si la nature est muette, son Dieu l'est de même: et la raison nous a été donnée pour expliquer également la Révélation et l'accorder à la nature. Pour La Mettrie, les sensations et l' expérience nous enseignent que les facultés de l' âme dépendent du tempérament, du milieu, de l'alimentation, des maladies; les troubles mentaux sont fonction des troubles organiques. "Un rien, une petite fibre, quelque chose que la plus subtile anatomie ne peut découvrir, eût fait deux sots d' Erasme et de Fontenelle". La pensée dépend donc étroitement de la matière; il n'y a dans l'univers qu'une seule substance, diversement modifiée. L' âme est ce principe de mouvement qui s'exerce à l'intérieur d'une machine, le corps, dont elle est le ressort principal et dont les autres ressorts ne sont que l'émanation. Est-ce à dire que l' âme périsse entièrement? Nous n'en savons rien et toute affirmation de principe est vaine; simple vérité théorique qui n'est guère d'usage dans la pratique. On le voit donc, La Metterie n'affirme pas que la matière soit la seule réalité de l'Univers; son matérialisme est anthropologique. Quant à l'existence de Dieu, s'il l'admet comme possible, il n'en dénie pas moins toute valeur aux preuves traditionnelles relatives au premier moteur ou aux causes finales. Comme, par ailleurs, on ne peut déduire de l' existence de Dieu la nécessité d'un culte quelconque, sa négation ne saurait entraîner celle de la morale. Fidèle à une morale du bonheur tout comme Diderot et les Encyclopédistes, La Mettrie estime que "si l' athéisme était généralement répandu",  "la Nature infectée d'un poison sacré reprendrait ses droits et sa pureté".

"L'homme-machine" bénéficia d'un énorme succès de scandale: toute l'Europe cultivée le lut. Son succès fut particulièrement important en Allemagne, où Frédéric, le roi-philosophe, avait appelé La Mettrie auprès de lui (février 1748). Certes, La Mettrie ne faisait souvent qu'étendre à l'homme l' automatisme attribué par Descartes aux animaux et ressusciter l' hédonisme d' Epicure (voir son "Art de jouir"). Toute la force de ce livre tient dans sa cohérence, sa sincérité, sa franchise ouverte. Dans ses vues de détail, dans ses observations proprement médicales, -et elles sont nombreuses, - il fait preuve d'un jugement perspicace et aiguisé, et rarement ses explications, si elles sont incomplètes, sont erronées. Pour juger un tel livre, il convient de le replacer dans la lutte pour les idées nouvelles menée à l'époque, avec un courage et un enthousiasme, quelque peu naïf, de pionniers, par tous les partisans des "lumières". La Mettrie introduit la méthode rationnelle, et l' observation, là où régnaient en maître la dispute théologique et la dialectique fatiguée des métaphysiciens. Il faut souligner enfin le caractère particulièrement "cohérent" de son matérialisme, indépendant, comme celui de d' Holbach, d' Helvétius et de Diderot, du matérialisme des écoles sensualistes de leur époque.

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Lettre ouverte à un ex ami

Monsieur je ne vous aime plus.

Or je vous le dis sans y croire.

J'avais craint pour vous des déboires.

Mes messages restaient non lus.

 

Quand le hasard parfois s'en mêle,

L'ami responsable, fidèle,

De tout échange est empêché.

Il ne commet aucun péché.

 

Sans nouvelles de votre part,

Je suis demeurée inquiète,

 Ayant de vagues peurs en tête.

Auriez-vous fui vers autre part?

 

Vous papillonnez sur des sites

Au gré de votre fantaisie,

Oublieux de ma poésie.

À vous reconnaître, j'hésite.

 

On investit en amitié,

Je n'ai pas manqué de le faire.

Lors suis déçue, non pas amère

Et l'indifférence me sied.

 

4 septembre 2015

 

 

   

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EN EMBUSCADE

12273115666?profile=originalJe ne sais si je dors ou si je rêve encore...

Sur le vieux murs aux Althéas

Minette - Voisine surveille Stanley

Mais le Gros- Minou- Matou

Ne bouge pas devant les mines de la jouvencelle

Ainsi s'en vont les  jeux et les jours

AA

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FOLIE...

Ce n'est pas une pluie, c'est juste une bruine...

L'air est à la douceur et le vent est tombé.

C'est quoi cette langueur qui trouble et qui fouine?

Elle ne trouvera rien que la fin de l'été!

Ce n'est pas de l'ennui, rien de plus qu'un regret

Un petit goût de trop peu, un désir de soleil...

Et que d'aimer toujours le cœur soit aux aguets!

Vivre d'adolescence, garder sens des merveilles...

J.G.

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complémentarité.

 

Le bleu a donné un baiser au rouge,

d' une robe de deuil me voici vêtue,

le rouge a donné un baiser au blanc,

l'aube rose est descendue,

le blanc a donné un baiser au noir,

une tristesse secrète est survenue,

le jaune a donné un baiser au bleu,

une arborescence est apparue,

mes yeux clairs sont tombés

dans les tiens tellement sombres,

un ciel violent pour nous s'est adoucit ;

tout son bleu-froid a bu l'entier soleil,

puis dans tes yeux s'est répandu, chaud ;

depuis vois-tu nos regards se confondent,

sont jumeaux, ne font plus qu'un !

NINA

 

,

 

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Une invasion de mots


Des mots qui se déplument et s'envolent.
Des mots qui polissonnent, se déboutonnent.
Des mots qui s'accrochent
Des mots qui s'enroulent
puis se déroulent en serpentins.
Des mots multicolores en une pluie de confettis.
Des mots ingrats font taches d'huile.
Des mots tuiles et des malsonnants,
des embrouillés, des attardés.
Des mots silencieux se tenant esseulés
Des tourniquets de mots.
Des mots fusées,
Des mots sanglots,
Des mots très beaux.
Le mot rideau.

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Chat amoureux.

Si j'étais un matou,

devant ta splendeur féline,

je t'offrirai toutes les sardines du monde,

je te ferai une flopé de chatons de toutes les couleurs.

Si j'étais un matou,

je créerai pour toi seule, l'île des chats,

dont tu serai la reine.

Toi mon inspiratrice, oh combien souveraine,

 dont les yeux clairs, vertigineux,

 font s'entrouvrir , puis rire les roses dès l'aube balbutiante,

tu me hantes.

Ta robe tigrée et grise,

se fait si douce sous mes griffes de matou,

pour toi seule devenues velours.

Vois-tu je suis devenu fou,

je dédaigne mes croquettes,

mon écuelle d'eau fraiche,

pour toi ma Mirabelle, étendue chaque matin

dans une flaque de soleil.

NINA

 

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L'humanisme en marche: "Le temps du mépris" de Malraux

12273118880?profile=original"Le temps du mépris" est un roman de l'écrivain français André Malraux (1901-1976), publié en 1936. Ce livre n'est pas à proprement parler un roman. Il ne compte qu'un seul personnage, l'écrivain communiste allemand Kassner, recherché par les nazis. Il est arrêté, mais on ne parvient pas à faire la preuve de son identité. Il est interné dans un camp de concentration pendant neuf jours, puis il est libéré parce que "Kassner a avoué". Un autre prisonnier a avoué en effet, être Kassner. Pourquoi? Pour garder au Parti sans doute un homme plus important. Aussitôt libéré, Kassner part clandestinement en avion pour Prague où il retrouve sa femme et son fils. En quittant l'Allemagne, l'avion qui emmène Kassner est pris dans un orage. L'orage dure tout au long du voyage. Soudain, le pilote plonge, sort des nuages: "A l'horizon, les lumières de Prague". La liberté. La vie. La dignité. Ce livre prend parfaitement place dans la suite des livres de Malraux, il se rapporte au temps où la dignité de l'homme est foulée aux pieds, où la condition humaine est devenue une condition animale. Il revendique le droit de vivre pour la personne humaine. Il réalise les conditions requises pour exprimer à l'état pur la tragédie: l'homme y est seul, complètement seul devant son destin. Cependant, "Le temps du mépris" ne parvient pas à être ce qu'il aurait pu être et reste certainement l'un des livres les plus faibles de Malraux. Il vaut malgré tout pour une admirable préface. Et aussi par son titre. Nous avons pu vérifier, de 1940 à 1944, dans quel mépris était tenue la personnalité humaine pour les nazis. Le grand mérite de Malraux, c'est d'avoir prophétiquement saisi son temps et compris le grand danger qui toujours aujourd'hui menace notre civilisation: la tendance qui fait que les droits sacrés de la personne ne comptent plus guère et l' humiliation systématique de certaines catégories de citoyens qui ne pensent pas comme le reste du troupeau.

La Préface:

Les articles consacrés à cette nouvelle, lors de sa publication en revue, me font souhaiter indiquer ici, très rapidement, quelques idées que je me réserve de développer ailleurs. Que ceux qui croient ma documentation trop rapide se rapportent aux règlements officiels des camps de concentration. Je ne définis pas le parti national-socialiste allemand par les camps ce que nous savons des bagnes français n'est pas très encourageant mais c'est des camps de concentration qu'il s'agit ici. Le monde d'une œuvre comme celle-ci, le monde de la tragédie, est toujours le monde antique l'homme, la foule, les éléments, la femme, le destin. Il se réduit à deux personnages, le héros et son sens de la vie les antagonismes individuels, qui permettent au roman sa complexité, n'y figurent pas. Si j'avais dû donner à des nazis l'importance que je donne à Kassner, je l'aurais fait évidemment en fonction de leur passion réelle, le nationalisme.  L'exemple illustre de Flaubert prête plus que tout autre à confusion Flaubert (pour qui la valeur de l'art était la plus haute, et qui, en fait, mettait l'artiste au-dessus du saint et du héros) ne créant que des personnages étrangers à sa passion, pouvait aller jusqu'à écrire «Je les roulerai tous dans la même boue étant juste. » Une telle pensée eût été inconcevable pour Eschyle comme pour Corneille, pour Hugo comme pour Chateaubriand, et même pour Dostoïevski. Elle eût été elle est acceptée par maints auteurs qu'il serait vain de leur opposer il s'agit ici de deux notions essentielles de l'art. Nietzsche tenait Wagner pour histrion dans la mesure où celui-ci mettait son génie au service de ses personnages. Mais on peut aimer que le sens du mot « art » soit tenter de donner conscience à des hommes de la grandeur qu'ils ignorent en eux. Ce n'est pas la passion qui détruit l'œuvre d'art, c'est la volonté de prouver la valeur d'une œuvre n'est fonction ni de la passion ni du détachement qui l'animent, mais de l'accord entre ce qu'elle exprime et les moyens qu'elle emploie. Pourtant, si cette valeur et la raison d'être de l'oeuvre, et sa durée tout au moins provisoire sont dans sa qualité, son action, que l'auteur le veuille ou non, s'exerce par un déplacement des valeurs de la sensibilité et sans doute l'oeuvre ne naîtrait-elle pas sans une sourde nécessité de déplacer ces valeurs. Or l'histoire de la sensibilité artistique en France depuis cinquante ans pourrait être appelée l'agonie de la fraternité virile. Son ennemi réel est un individualisme informulé, épars à travers le xIxe siècle, et né bien moins de la volonté de créer l'homme complet, que du fanatisme de la différence. Individualisme d'artistes, préoccupé surtout de sauvegarder le « monde intérieur », et fondé seulement lorsqu'il s'applique au domaine du sentiment ou du rêve car, concrètement, « les grands fauves de la Renaissance » furent toujours contraints pour agir de se transformer en ânes porteurs de reliques et la figure de César Borgia perd son éclat si l'on songe que le plus clair de son efficacité venait du prestige de l'Église. Le mépris des hommes est fréquent chez les politiques, mais confidentiel. Ce n'est pas seulement à l'époque de Stendhal que la société réelle contraint l'individualiste pur à l'hypocrisie dès qu'il veut agir. L'individu s'oppose à la collectivité, mais il s'en nourrit. Et l'important est bien moins de savoir à quoi il s'oppose que ce dont il se nourrit. Comme le génie, l'individu vaut par ce qu'il renferme. Pour nous en tenir au passé, la personne chrétienne existait autant que l'individu moderne, et une âme vaut bien une différence. Toute vie psychologique est un échange, et le problème fondamental de la personne concrète, c'est de savoir de quoi elle entend se nourrir. Aux yeux de Kassner comme de nombre d'intellectuels communistes, le communisme restitue à l'individu sa fertilité. Romain de l'Empire, chrétien, soldat de l'armée du Rhin, ouvrier soviétique, l'homme est lié à la collectivité qui l'entoure; Alexandrin, écrivain du XVIIIe siècle, il en est séparé. S'il l'est sans être lié à celle qui la suivra, son expression essentielle ne peut être héroïque. Il est d'autres attitudes humaines. Il est difficile d'être un homme. Mais pas plus de le devenir en approfondissant sa communion qu'en cultivant sa différence et la première nourrit avec autant de force au moins que la seconde ce par quoi l'homme est homme, ce par quoi il se dépasse, crée, invente ou se conçoit. 

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Papa, la prison et moi

Papa, la prison et moi aborde avec respect et franchise le thème des relations entre les parents détenus et leurs enfants. Didactique, il utilise les mots justes, les mots qui correspondent à la situation que les enfants des parents détenus vivent.
A travers l’histoire d’Elias, 8 ans, dont le papa est en prison, le texte permet de libérer la parole des parents et des enfants autour des problématiques qu’ils rencontrent. Les illustrations simples et justes, tout en laissant une porte ouverte sur l’imaginaire, incitent aux commentaires des grands comme des petits qui pourront s’identifier facilement. Véritable invitation au dialogue intergénérationnel, cet ouvrage est à lire à quatre mains ! Il s’adresse à tous : parents, enfants, professionnels…

Une oeuvre magistrale, par la talentueuse Anne Chicard: http://www.edilivre.com/papa-la-prison-et-moi-anne-chicard.html#.VeaJwJdtFQI

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Rassemblart ASBL: Manifeste

Les artistes le savent, la création est un travail fort solitaire et qui prend du temps et de l'argent.
Comme peu de nous arrivent à en vivre mais aimeraient continuer à exister, Rassemblart Rassemblart Rassemblart propose ses services.
L'idée part du principe des Sel et permet à des artistes moins fortunés ou subsidiés de se produire via des réseaux et regroupement d'artistes et lieux culturels.
L'idée est aussi que le manque d'argent ne soit pas un frein à la création et que d'autres moyens (échange de services) soient utilisés.
Un autre aspect de l'association est de permettre à des personnes moins "clientes" d'accéder à celle-ci, en tant que spectateur ou acteur.

Il y a pour le moment 5 animateurs dans l'équipe et ceux ci touchent aux disciplines suivantes : jonglage, tissu aérien, dessin, gravure, chateaux humains, slams, théâtre, musique, chanson, improvisation.

Nous pouvons vous proposer nos services dans ces domaines, dans la promo d'événements également et si vous voulez rejoindre notre équipe avec vos idées et projets, vous êtes les bienvenus.
Nous sommes situés à 1000 Bruxelles et nos membres sont actifs à Molenbeek, Uccle et Saint Gilles.

Si nous collaborons, dites vous bien que + on est d'artistes, mieux on se fait entendre.

Damien Fortan
Membre effectif

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Les traces de l'existence.

 

Le temps qui passe,

un ciel trop bas, obscur, infécond,

des empreintes plus ou moins profondes

sur le corps tout entier, le visage.

le temps qui passe,

un ciel haut, bleu chaud,

des pas de danse légers

sur le corps tout entier, la peau.

Le temps qui passe,

Line de guerre lasse passe,

la vie elle la supporte, la porte ;

le temps qui passe,

Rose désinvolte s'enchante de l'instant,

la vie la magnifie, l'authentifie ;

le temps qui passe,

deux femmes dans le métro se croisent,

se bousculent, se regardent puis s'oublient.

Rose s'apprête à peindre une toile ;

elle crée déjà.

Line est sur le chemin de l'usine ;

elle est de nuit.

Deux soleils l'un clair, l'autre sombre.

NINA

,

 

 

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