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Le choix de l'existentialiste

 Songerie

 

Toute existence est éphémère.

La nature le veut ainsi.

Les créatures ont le souci

De protéger leur vie sur terre.

 

Recevant l'énergie solaire,

Les êtres suivent leurs instincts.

Assument au mieux leur destin,

Apprennent à se satisfaire.

 

Les victimes de maux pervers

Gardent une foi salutaire,

Sans se décourager espèrent,

Connaîtront un autre univers.

 

Ceux qui méditent librement,

Comptant sur leur intelligence,

Entrevoient une autre évidence,

Tentent des défis exigeants.

 

S'ils ont créé avec succès,

Ils veulent que leurs oeuvres durent

Et que leur énergie perdure,

Agissant après leur décès.

 

Pourquoi ce désir obsédant

D'une victoire vaniteuse

Sur la mort détestable gueuse

Qui pousse tout dans le néant?

 

Ce qui se passe dans le monde

N'a nul effet sur les défunts.

Ne les ranime aucun parfum,

Ils ne sont que choses immondes.

 

Dans leurs écrits demeure vive

L'énergie qui y fut captée.

Ô l'ineffable volupté,

La lecture la réanime!

 

Le prestige de l'édition

Est grand pour l'existentialiste

Qui se doit d'être réaliste

En examinant les options.

 

24 août 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Deuil.

 

Je marche sur l'allée bleue,

à deux pas de la mer,

le ciel léger m'insuffle sa légèreté,

m'inonde de sa chaleur blonde,

c'est l'aube en plein été,

le début d'un dimanche ;

je porte une robe blanche,

absence lourde de vos mains

sur mes hanches endeuillées.

Je marche sur l'allée bleue,

à l'ombre du soleil rond,

le vent câlin me console de vous,

m'étreint de ses bras forts,

c'est midi en plein été,

le cœur d'un dimanche ;

je porte des sandales pervenche,

absence sans fin de vos baisers,

sur mes lèvres endeuillées.

Je marche sur l'allée bleue,

à proximité d'une clarté assombrie,

le soleil déclinant atténue mes brûlures,

m'enveloppe de son châle d'or,

c'est le soir en plein été,

la chute légère d'un dimanche ;

j'arbore ma nudité sans vous,

absence brutale de la vôtre,

contre moi endeuillée.

Je marche sur l'allée brune,

c'est la nuit désenchantée,

point de lune éclaireuse aujourd'hui,

juste cette noirceur de nous.

NINA

 

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Le bouffon JGobert

Un bouffon a encore hurlé. Une façon peu élégante de montrer son autorité, son pouvoir. Hurler. Hurler à la face du monde sa haine, sa rancœur. Hurler son mécontentement haut et fort. Hurler de la pire des manières, oubliant que ses mots sont sans réflexion.  Un bouffon ridicule qui n'est pas content, il n'aime pas ce qu'il se passe. Tout est affreux, hideux, honteux.  Tout est à bannir. Tout est à chasser.
Ce bouffon odieux n'est pas heureux, satisfait. D’une part, sa vie est morne. Il n'a jamais eu beaucoup de chance selon lui. Il n’a pas cherché, non plus, à trouver ce qui lui convenait le mieux.  Vivre sa vie pensée, exprimer ses propres désirs lui ont échappé. D'excuses en excuses, le temps a filé, galopé ne lui laissant que trop de regrets.  Il cherche dans sa hargne, sa colère à qui la faute, les causes pour justifier le fait d'avoir raté son passage sur terre. Cette vie l’étouffe, l’asphyxie et il en fait payer le prix à son entourage.
Autour de lui, un silence lourd s’est posé. Le voisinage, complice, se met à l'abri. Le bouffon hurle de plus en plus fort. Il a toujours raison. Persuadé de l’incompréhension de ces condisciples, il active son ardeur à rependre son fiel qui le momifie dans son âme tordue. Les malheurs des autres le tétanisent dans tant de ferveur négative. A force d'écouter ses discours belliqueux, les personnes qui l'entourent, sont désarçonnées dans leurs propres croyances et dans leurs esprits. Ils ont affaire à un maître, un bouffon aux pensées noires. Manipulateur, menteur, lâche, il donne le change à qui ne le connait pas.

Il s’attaque à l’étranger. Il le rend responsable de tous les maux. Il se sent dépossédé de choses, de biens qui ne lui appartiennent pas. Il juge, condamne sans appel. Il est impitoyable envers la différence, la diversité. Il n'est pas besoin d'en dire plus, le bouffon est pénétré de grâces, de dons maléfiques. Le monde autour de lui n’est que désolation et félonie. Aucun espoir que la société change en mieux avec de tels résidents, de tels ressortissants. Les victimes comme les bourreaux sont responsables de l’insécurité, de l’appréhension de l’avenir. Le monde court à sa perte.
Lucide celui qui l'écoute, il ne vaut pas les mots que l'on lui accorde. Il n’est pas nécessaire de perdre son temps avec de tel personnage, un tel tireur de cartes.

Oiseau de mauvais augure, le bouffon hurle. Personnage risible, burlesque auquel sa conduite fait perdre toute considération.

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Sixième promenade - A Pont Aven

12273116483?profile=originalSixième promenade - A Pont Aven

C’’est l’été, allons faire un tour, je t’attendrai en face du moulin,
Nous serons protégés, par la nature et les oiseaux, de la médisance
à nos pieds nous aurons l’eau qui tourbillonne et qui geint.
C’est un lieu peu ordinaire, l’on est pris malgré soi par l’ambiance.

La jupe se balance, ses plis changent sans cesse, rythmé par ses pas
Merci soleil tu m’offre l’ombre de ses jambes et de ses appas.
Zut! Elle passe à l’ombre, adieu douce vision, tu es trop éphémère.
Je prends le vieux pont pour échapper au regard des commères.      

Mon dieu se n’est pas possible, il fait vraiment très chaud
par bonheur nous avons rendez-vous au bord de l’eau.
Le petit sentier qui descend vers l’Aven est tapissé de poussière
plus l’on descend et plus il faut enjamber de grosses pierres.

Elle est là, allongée dans l’herbe sèche, les yeux clos face ciel.
Ici tout est empreint de magie, les génies et les fées sont éternels.
Dans l’eau, sa main droite fait de petites vagues et des tourbillons.
Sa poitrine tel les vagues va et vient au rythme lent de sa respiration.

Les sandales sont bien rangées côte a côte sur un rocher,
Sa jupe relevée, offre au soleil sa blancheur illuminée
Un souffle d’air frais passe, la pointe de ses seins perce son corsage,
Eh !.. Mon Bonhomme, ne te met pas en émoi, reste là bien sage.

Sa main gauche, doucement, caresse un galet rond et doux,
Où est-elle en ce moment? Nul ne le sait, loin de tout
Un tressaillement, puis deux, puis trois, les paupières sont closes,
les lèvres s’entrouvrent, le cœur s’emballe, les joues sont roses.

 

Une branche bruisse, les yeux s’ouvrent et montrent sa surprise.
La revoilà, un regard, l’esquisse d’un sourire de femme éprise
L’évasion est terminée, la réalité reprend le dessus, dommage
Ces genoux sont sous son menton, ses yeux embrassent le paysage

Il est là, les spartiates à la main, par ou est-il passé ?
A son tour il s’assoit sur l’herbe, le menton sur les genoux
Leurs souffles se rapprochent, deviennent court, oppressés.
Les yeux brillent, scintillent, mais les regards sont très doux

La respiration devient profonde, c’est presque un soupir
La jupe remonte le long des cuisses, toile de lin sur cachemire
Un souffle d’air chaud, un rayon de soleil sa poitrine revit
La lumière rayonne dans ses cheveux, la chaleur la ravie

Une bouffée de bien être la traverse, c’est le grand émoi.
Les images défilent, le désir monte, c’est le trou noir, ils explosent
Plus rien n’existe qu’eux, salut vous autres, salut toimoi.
Enfin !.. Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps qu’ils osent?

Fille de la mer Noire, d’Ukraine ou d’ailleurs qu’as-tu fui ?
Ta quête d’une vie meilleure t’a mené ici, et puis il y a eu lui
Le bonheur et la tendresse sont souvent resté très discret,
Peu importe, maintenant dans sa tête elle a un refuge secret.

Le soleil peu à peu a disparu à l’horizon seul sa lueur illumine le ciel
entre le vert des arbres et l’azur du ciel courre un collier de miel
Soyez sages, enlacez-vous, main dans la main il remonte le sentier.
Il est six heures, les cloches sonnent l’angélus, c’est l’heure de rentrer.

 

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Dormir

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Allongé lourdement sur les terres salées

Caressé par le vent de Méditerranée.

 

Fermer les yeux pesants sur les conflits sanglants

La paupière du monde ouverte à l’océan.

 

Sous l’azur doux d’un rêve allégé de nuage

La brûlure des cieux a l’âme pour bagage.

 

Ecouter le sabot des chevaux blancs d’ici

Qui coursent le taureau, symbole des ennuis.

 

A l’ombre de la croix, protégé des lagunes

Prier Sainte Sara, les Maries de la dune.

 

Vibrer au chant de l’eau des fontaines de Nîmes.

Attendre, nonchalant, que la rue se ranime.

 

Riche de ma paresse et le corps au repos

Laisser filer le temps qui me dore la peau.

 

Couleurs vives du cœur des filles qui me vendent,

Le soleil tournesol et l’écume lavande.

 

Dormir au paradis que le travail ne nargue,

Diamant de la Provence et delta de Camargue.

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Juste toi et moi

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La tiédeur crépusculaire d'une pluie printanière
mène la danse et les accords de sa musique frappent
avec ivresse l'écrin de parapluie sous lequel la force
et la tendresse de ton bras m'enlacent.
Alors que les perles célestes sonnent
leurs synchroniques harmonieuses, tu me serres
contre toi et mes pieds nus se dérobent emportés
par la séduction des notes fugaces.
Oh lumière du temps arrosée d'humidité tépide,
dans cette rue déserte où coulent
les promesses de notre amour, que ton ondée
heurtant la chaussée nous enivre
par l'effervescence de ses odeurs musquées
et engrave dans nos cœurs le frisson
d'un baiser pour que jamais
il ne s'efface.

Nom d'auteur Sonia Gallet

recueil © 2016


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ANDRE dans le tumulte de 39-45

FICHE DE LECTURE

Titre du livre : ANDRE dans le tumulte de 39-45

Auteur : Jean-Louis RIGUET

Date de première publication : 2015

Éditeur : Éditions Dédicaces

Nombre de Pages : 220

Numéro ISBN : 978-1-77076-496-5

Libre disponible chez l’éditeur : Éditions DÉDICACES

            Site : www.dedicaces.ca

Les libraires ont la possibilité de se le procurer directement sur ce site ; un onglet spécifique est prévu à cet effet avec les conditions habituelles.

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L’auteur :

De nationalité française, Jean-Louis Riguet est né en 1947, dans la Vienne. Veuf, il a deux enfants.

Il est membre de la Société des Gens de Lettres, du Bottin International des Professionnels du Livre et la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature. Il a exercé la fonction de Notaire à Orléans.

Autodidacte, l’auteur a commencé à travailler à l’âge de 15 ans ½, juste avec son Bepc. Il n’a pas le bac mais a suivi le cursus notarial, par correspondance, pendant son activité et a obtenu l’examen aux fonctions de notaire à 27 ans.

Il a fait sa carrière dans le Notariat, à Mirebeau-en-Poitou, à Châteaudun, à Paris avant de s’installer à Orléans en 1989. Pendant un interstice de cinq ans, auparavant, il a été Conseil Juridique à Paris, dans un cabinet qu’il a créé avant d’être nommé notaire. Quelques années après et pendant quatre ans, il a enseigné au Centre de Formation Professionnelle des Notaires à Paris pour la préparation du Diplôme Supérieur de Notaire.

Il a exercé des fonctions pour la profession de notaire : Membre de la Chambre des Notaires du Loiret, Président de la Chambre des Notaires du Loiret siégeant en Comité Mixte, Vice-Président du Conseil Régional des Notaires de la Cour d’Appel d’Orléans.

Aujourd’hui, il est notaire retraité.

Il écrit depuis plusieurs années mais n'est publié que depuis 2012.

Bibliographie :

La Vie en Archives d’un Petit Gars, roman à base autobiographique, aux Editions Dédicaces, 2014.

Ce roman a été publié dans les 1000 premières liseuses et tablettes numériques des Editions Dédicaces au printemps 2012. Ce livre participe aussi à une œuvre humanitaire International Solidarity Initiative à Bethléem et en version numérique pour l’Association Américaine Worldreader pour l’alphabétisation en Afrique.

Les deux premiers opus d’une trilogie :

1.- AUGUSTIN ma bataille de Loigny, roman historique, aux Editions Dédicaces, 2012, narrant une romance dans un épisode sanglant de la Guerre de 1870 passé à Loigny la Bataille.

2.- ARISTIDE la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), roman historique, aux Editions Dédicaces, 2014, narrant une romance (la vie d’un homme et d’une famille) dans un épisode sanglant de la Guerre de 1914-1918 passé à sur la butte de Vauquois où de nombreux Orléanais ont trouvé la mort.

Ce livre a obtenu le prix Marie-Chantal Guilmin au Salon du Livre de Mazamet (Tarn) en mai 2015.

ANDRE s’insère et termine cette trilogie des 3 prénoms : AUGUSTIN, ARISTIDE et ANDRE :

3 prénoms commençant par un A.

3 descendants d'une même famille.

3 combattants pendant 3 guerres meurtrières.

3 hommes éprouvés par les combats.

3 docu-fictions.

Une trilogie éditée par les EDITIONS DEDICACES.

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Le Tambour héroïque, le Passant, Le Grand Canyon, les Plumes et L’Ondine et la Sylphide, Cinq nouvelles, publiées sur le site de nouvelles-masquedor de la maison d'édition Scribo Masque d'Or, 2013. Site fermé depuis.

L’Association des bouts de lignes, roman d’investigation fantaisiste, 2013, une enquête humoristique, un voyage dans l’Orléanais, éditions Masque d'Or, collection Adrénaline.

Ce livre a reçu le prix Scriborom 2013 et a été nommé pour le Prix Œuvre Originale au Salon du Livre de Mazamet en mai 2014.

Délire Très Mince, essai, 2014, aux éditions du Masque d’Or, constitué de deux parties :

Une première partie intitulé 3 X 7 est un échange entre trois personnages imaginaires :

Le Créateur, l’architecte du monde, qui crée le monde en sept jours. La Genèse nous renseigne sur cette création, jour après jour.

L’évolutionchronohumaine, qui tente de constater que l’homme se construit, année après année, ou plutôt plage d’années après plage d’années, selon une évolution constante sans que l’homme n’en ait conscience.

Le Petit Homme, qui est le réalisateur de sa vie, et qui se débat comme un beau diable, au gré des années qui passent.

Une deuxième partie titrée Notaire est un abécédaire à partir uniquement des lettres du mot Notaire mais qui ne parle pas uniquement de cette fonction.

La Vie en Archives d’un Petit Gars, roman autobiographique, 2015, aux Éditions Dédicaces.

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Le genre :

Le livre est un roman. Il s’agit d’un roman historique relatant la vie d’un homme et d’une famille pendant la guerre.de 1939-1945.

Le cadre :

Le drame humain d’une famille orléanaise dans un cauchemar guerrier !

Le parcours du combattant André parti d'Orléans d'abord vers l'est de la France, transbahuté ensuite dans le nord puis en Belgique jusqu'à Anvers. La débâcle de Dunkerque, un voyage en bateau jusqu'en Angleterre d'où il sera renvoyé, un retour sur Orléans lors de l'exode et enfin la Résistance dans le Maquis de Lorris.

André est le fils d’Aristide et Germaine qui étaient les descendants des amis d’Augustin qui s’est illustré à Loigny-la-Bataille pendant la Guerre de 1870, au Château de Villeprévost. Ces faits historiques sont contés dans un roman, Augustin ma bataille de Loigny, publié aux éditions Dédicaces. Aristide s’est lui illustré sur la Butte de Vauquois, dernier rempart avant Verdun, pendant la Grande Guerre. Ces faits historiques sont relatés dans un roman, Aristide la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), publié aux éditions Dédicaces.

Aristide a 20 ans à la déclaration de la Guerre en septembre 1939. Il se trouve enrôlé dans le 131ème Régiment d’Infanterie à Orléans. L’est le voit quelques jours sans armes et le nord l’accueille jusque du côté d’Anvers où il connait les affres de la débâcle jusqu’à Dunkerque. Il rentre ensuite à Orléans où il arrive en plein exode presque en même temps que les Allemands qui occupent bientôt la ville. Il y retrouve Germaine, sa maman, et Anita, sa compagne, en plein départ pour le sud de la Loire. Il n’attend pas longtemps pour entrer en Résistance dans le Maquis de Lorris, en pleine forêt d’Orléans.

Comment survivre dans cette tragédie humaine ?

Les personnages principaux :

Le personnage principal est André, un jeune homme issu d’une famille beauceronne vivant près du château de Villeprévost à Tillay-le-Peneux, près de Loigny-la-Bataille. Cette famille a vécu la guerre de 1870 dans ce château transformé en hôpital de campagne par les Prussiens. Son histoire a été relatée dans AUGUSTIN ma bataille de Loigny, publié aux Éditions Dédicaces.

Les parents d’André, Aristide et Germaine, ont eu aussi connu les affres de la guerre, celle de la Grande Guerre, avec tout son lot de misère, de malheur et de séquelles. Son histoire est racontée dans un roman, Aristide la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), publié aux éditions Dédicaces.

Le roman relate la vie d’André pendant la guerre, d’abord avec le 131ème Régiment d’Infanterie et ensuite avec le Maquis de Lorris et la Résistance Française à l’intérieur du pays. Il rencontre des hommes qui lui relatent l’exécution des Fusillés de Châteaubriant parmi lesquels Guy Môquet.

Les faits historiques relatés sont véridiques. Comme les deux premiers opus de cette trilogie, il s’agit plus de docu-fiction que de romans historiques.

Un devoir de mémoire.

 

 

La Préface :

Au début des années vingt, on en avait entendu des « plus jamais ça » et on évoquait la Grande Guerre comme étant « La Der des Ders ».

Dans la série témoignages de la seconde guerre mondiale, ce livre est un docu-fiction qui, à travers le récit d’une famille Orléanaise, retrace, non seulement, les conditions de vie de la majorité des français qui a été marquée par la pénurie causée par l’Allemagne sur l’économie, mais aussi le choix de jeunes gens qui ont préféré prendre le maquis pour répondre ainsi à l’appel lancé le 18 juin 1940 par le Général de Gaulle.

Bref, l’auteur, Jean-Louis Riguet a souhaité démontrer le courage que les Français peuvent avoir face à l’ennemi. Et son ouvrage est un bonheur d’écriture et un bonheur de lecture.

VIVIANE SCHVARTZ

Lectrice-Correctrice

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© Jean-Louis Riguet 23 août 2015

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

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LA TRILOGIE DOCU-FICTION

LA TRILOGIE DOCU-FICTION

trois romans historiques, trois docu-fictions

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La trilogie dite des TROIS A

1.- AUGUSTIN ma bataille de Loigny - Bataille du 02 décembre 1870. Une romance dans le Château de Villeprévost transformé en hôpital de campagne par les Prussiens. Une bataille sans merci, sanglante, menée par le Général de Sonis à la tête des Zouaves Pontificaux.

2.- ARISTIDE la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918) - Primé au Salon du Livre de Mazamet 2015. La vie d'un homme pour défendre le dernier rempart avant Verdun, sur cette Butte dominant les rivières, les routes et la ligne de chemin de fer. Un enjeu considérable, une bataille longue dessus et dans la terre, des séquelles pour le restant de ses jours.

3.- ANDRE dans le tumulte de 39-45.  Le parcours du combattant André parti d'Orléans d'abord vers l'est de la France, transbahuté ensuite dans le nord puis en Belgique jusqu'à Anvers. La débâcle de Dunkerque, un voyage en bateau jusqu'en Angleterre d'où il sera renvoyé, un retour sur Orléans lors de l'exode et enfin la Résistance dans le Maquis de Lorris.

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La trilogie des 3 prénoms : AUGUSTIN, ARISTIDE et ANDRE, c'est :

3 prénoms commençant par un A.

3 descendants d'une même famille.

3 combattants pendant 3 guerres meurtrières.

3 hommes éprouvés par les combats.

3 docu-fictions.

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Le deuxième opus ARISTIDE la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918) 

vient d'être primé au Salon du Livre de Mazamet 2015.

Il a reçu le prix Marie-Chantal Guilmin.

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Une trilogie éditée par les EDITIONS DEDICACES.

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Vous pouvez prendre connaissance du détail de mes livres sur :

https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/

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© Jean-Louis Riguet 23 août 2015

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Journal du Portugal, le 23 Août 2015

Coup de cœur en arrivant !

Ici et là des couleurs vives, flamboyantes, puis des parfums méditerranéens à chaque coin de rue ;

tout ceci fait de Lisbonne une capitale tout en reliefs, qui monte et qui descend avec partout de

l'eau, du soleil et des fleurs ; on la croirait enrubannée d'une soie multicolore, visitée par les

plus beaux et prestigieux bateaux du monde entier.

Lisbonne fait parler d'elle enfin ; C'est une féminité brune et chatoyante, pleine d'audace,

de fantaisie elle n'en est point dépourvue. Madrid d'ailleurs la jalouse un peu !

Le Tage du soir au matin la ourle, la caresse, fait qu'elle chantonne sans cesse ; ceci la maintient

du moins l'été dans un drapé d'azur.

Au crépuscule sur la Place du Commerce, oh combien animée, le ciel infiniment clair et lumineux est

d'une couleur "dragée" rose et bleue ; c'est le drap du soleil, avant qu'il ne se couche, fourbu d'avoir

tellement brillé, de s'être trop donné, un peu ivre.

J'ai donc parcouru Lisbonne assagie le matin, turbulente à midi et effervescente le soir ; je ne vous y

ai pas trouvé !

Pourtant tout mon corps, mes yeux et mon esprit en secret vous appelaient, murmuraient en même  

temps que le chant de la mer, votre prénom qui dans ma tête résonnait à l'instar du ventre de la

terre, tout en rondeur, puisque de vous porteuse !

Je ne vous ai pas trouvé, mais ressenti oui, partout où mes pas me portaient ; cette invisibilité bleue

m'était offerte, toute destinée ; un moyen comme un autre de nous toucher sans être vus, de nous

détacher de l'inessentiel, d'être partout à la fois l'un dans l'autre !

Vous trouverai-je à Faro demain, tout au Sud du Portugal ?

Oh oui très certainement !

 Du fait de votre impalpable, immatérielle présence, vous éclaircirez ma route, mes pas et puis mes nuits les plus profondes ; l'Océan Atlantique de lui, vous vêtira un peu ; votre transparence se fera encore plus bleue, turquoise, la teinte de mes yeux.

Faro est une ville au premier abord sans intérêt, ni attrait particulier,  néanmoins, la vieille ville est attachante, maritime et assez joyeuse.

Une luxuriante floraison abonde de toutes parts, des maisons multicolores semblables à des maisons de pêcheurs aux abords de l'Océan fleurissent, abritent des chats errants non dénués de majesté et de grâce ; c'est très agréable de côtoyer tout cela à la fois, de flâner seule, le corps chaud d'ensoleillement, de cette vie embryonnaire que l'on imagine déjà être un peu la nôtre, si familière d'un coup !

Cela fait changer la teinte de nos yeux, l'allure de notre marche, le rythme de nos moindres gestes ; ça nous déleste du superflu, en nous donnant le nectar de l'instant !

Savez-vous que j'ai passé une bonne partie de la matinée à photographier les avions en basse altitude, qui atterrissaient à l'aéroport de Faro ; c'est une activité dont je raffole !

J'aime contempler ces gigantesques oiseaux d'acier, lorsqu'ils s'élancent dans l'intensité bleue d'un ciel d'été ; mon corps à chaque fois frissonne tout entier !

C'est tout simplement ultra génial !

Faro est monstrueusement déroutante car à la fois laide et superbe, vieillotte et résolument moderne ; en un mot "paradoxale" ! Mais elle plaît.

Je l'ai donc parcourue toute la journée, sous un soleil de plomb et je ne vous y ai pas trouvé, j'étais donc un peu triste, car je m'étais apprêtée pour vous surprendre  dans ce square aux innombrables roses et dont les platanes "vert tendre", mais aussi les pins bleus ont été les témoins de mon inconsolable chagrin ; sait-on jamais, peut-être qu'en entendant mes pas les vôtres seront à l'heure ?

Une heure non donnée, mais devinée, ressentie !

Sinon, j'ai visité la cathédrale de Faro aux alentours de midi, où un mariage tout blanc y était célébré ; la mariée fort belle était brune, grande toute élancée ; bref une splendeur sudiste d'aujourd'hui, à la fois grave et volubile : l'ombre la rendait infiniment solaire, solennelle !

Me voici arrivée à Monchiqué, petite commune montagnarde, nichée en pleine verdure à 900 m d'altitude ; l'air y embaume le citron, l'orange et l'eucalyptus ; les essences et flagrances y sont nombreuses : Un vrai régal pour les sens !

Enfin que de souvenirs d'enfance en tête me reviennent. Je suis montée tout là-haut, à la rencontre des gens d'ici, dont le teint est buriné mais la langue et les mots d'une clarté absolue, d'une chaleur touchante.

Les écouter, les entendre me désaltère, m'emplit de joie.

Partout l'enfance mate, toute vêtue de blanc, sillonne les sentiers verts, s'extasie d'un bout de soleil tombé dans le regard d'un chat étendu sur une allée pierreuse à l'ombre d'un figuier.

Ici et là des citronnerais, des orangeais puis des bougainvillées accrochent mes yeux, ici devenus neufs, presque oublieux d'hier, les charment et les bouleversent.

Je n'ai plus envie de redescendre au centre-ville parmi les vacanciers, les boutiques, les magasins de souvenirs, les distractions estivales, les boulistes, les piscines bien trop bleues ; non juste ce désir de rester là, en plein silence, à me saouler de l'air fruité, à assister toute seule au coucher du soleil mauve, puis à attendre, la venue de la nuit, pour me vêtir d'elle, puis m'étendre tout près d'une rose close et seule ; deux solitudes alors partagées.

Alentours, le chuchotement des muriers et des bougainvilliers berceront mon sommeil jusqu'à l'apparition de l'aube blonde et duveteuse. Ensuite, je redescendrai au village, pour y boire un café. Le clocher tout en bois de l'église blanche sonnera 8 Heures !

Me voici à présent arrivée à Evora, qui est une ville charmante, située au centre du Portugal ; elle est classée au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Son clocher m'enchante dès l'aube lorsqu'il carillonne ; cela me donne le sentiment d'être native d'ici, depuis ma prime enfance !

Ici ce qui m'entoure me semble si familier !

Les rues d'Evora sont toutes pavées à l'ancienne, sinueuses, ensoleillées ou ombragées selon l'heure à laquelle nous les empruntons.

Les fleurs, les fruits partout grimpent sur les façades blanches des maisons. Le soleil est cuisant, monumental au Portugal et incendie la ville dès 7H du matin sonnés ; j'ai donc opté pour les flâneries en début de soirée, lorsque le ciel d'encre évente la terre enfiévrée, rafraichissant ainsi les rosiers et les arbres.

La cathédrale est superbe, sublime à regarder, les ruelles à ses pieds dévalent jusqu'à la place de Géralda où je prends chaque matin mon café, assise sur une chaise bleue ; là, je pense déjà à l'écriture, à vous.

Où étiez-vous en cet instant précis mon cher ami ?

Dans quel endroit du Portugal ?

Je pense bien évidemment à vous .......

L'auberge où je me suis installée pour 3 jours, est de type seigneuriale ; l'accueil y est hospitalier et chaleureux. Ma chambre n° 2 est spacieuse, incroyablement blanche, les meubles encaustiqués me restituent à nouveau mon enfance, son cortège de parfums !

Quelle aubaine d'être ici !

Je ne vous ai pas rencontré lors de ce voyage magnifique !

Savez-vous que je pense à vous dans cet hiver continuel, travesti en été, comme je le ferai pour un soleil absent ? Si je m'éteint demain, de moi, je vous aurai tout donné, et cela me comble de bonheur. Ainsi, je ne me suis jamais perdue.

Cet ensoleillement intime fait pousser et croître mes mots d'écriture à l'instar de fruits, de fleurs pourpres. Les mots parlés sont pareils à des fleurs coupées, si beaux et profonds soient-ils !

Les mots écrits, sont des enracinements, des arbres.

J'oubliais de vous dire mon Cher Ami, j'ai loupé mon avion et j'hésite à rentrer.

NINA

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12273117071?profile=originalIl s'agit d'un ouvrage philosophique d'Emmanuel Kant (1724-1804), publié en 1764; il est donc antérieur à l'édification des premiers éléments de la pensée kantienne qui ne naîtra qu'en 1770. Son style facile et brillant diffère beaucoup de la gravité et de la lourdeur de celui des oeuvres ultérieures du philosophe.  De plus, il se trouve enrichi d'une quantité d'observations d'ordre psychologique personnelles que Kant pouvait faire dans le cercle de ses amis qui n'étaient pas des philosophes. Il s'est inspiré ici des moralistes anglais et notamment de Shaftesbury, mais l'influence de Rousseau s'y fait aussi fortement sentir. L' esthétique et la morale sont étroitement unies par l'analyse des sentiments esthétiques (du beau et du sublime) sert d'introduction à une doctrine morale de caractère naturaliste et anthropologique. Selon Kant, la vertu ne se fonde pas sur des règles spéculatives, mais sur la conscience d'un sentiment qui vibre dans tous les coeurs: celui de la beauté et de la dignité de la nature humaine. Ce sentiment de la beauté nous porte à un amour universel de nos semblables et celui de cette dignité à un respect universel de ceux-ci. L' amour et le respect n'ont rien à voir avec la sympathie et la pitié: ce sont les premiers et non les secondes, qui sont de vraies vertus. Les sentiments esthétiques se subdivisent différemment, car le penchant naturel vers tel ou tel sentiment varie selon les tempéraments, les sexes, les races et les époques. Un tempérament mélancolique goûte les impressions sublimes; un tempérament sanguin, ce qui est excitant et fort; un tempérament colérique aime particulièrement la pompe extérieure. Le sexe masculin est davantage porté vers le culte des choses exaltantes, qui parlent à son esprit, tandis que la femme se voue à l'amour de la beauté. Chaque sexe doit donc approfondir ses propres tendances et ne pas les confondre avec celles de l'autre sexe, car "ce que l'être humain fait contre le cours de la nature est toujours très mal fait". Les relations entre hommes et femmes, si elles sont bien entendues, concourent à accroître et à préciser ces différences entre les sexes: la femme aime et suscite chez l'homme le sens de la noblesse; l'homme chez la femme, celui de la beauté. Kant admet un certain orgueil féminin: c'est un défaut, certes, mais un beau défaut qui la rend attirante ainsi qu'elle doit l'être. Demeurant donc dans la ligne naturaliste de cet ouvrage, Kant constate que l'impulsion sexuelle est à la base de toute la riche floraison spirituelle qui accompagne ces rapports: "la nature poursuit son grand but". Entre les divers peuples, ce sont les Italiens et les Français qui sont le plus sensibles à la beauté; les premiers vont à la beauté qui charme et émeut, les seconds à celle qui touche par sa grâce et sa finesse. Quant aux Espagnols, ils aiment ce qui est terrifiant, les Anglais sont portés vers ce qui est noble, et les Allemands se laissent éblouir par tout ce qui est magnifique. Passant aux diverses ères historiques, Kant relève que le temps de la Grèce et de la Rome antiques donna des marques évidentes d'un sens très pur de la beauté et du sublime en poésie, en sculpture, en architecture, en législation et même dans les moeurs. Après la corruption du goût durant tout le moyen âge, la Renaissance ramena l'épanouissement du sens esthétique et de la vertu. De peu de valeur au point de vue doctrinal, cet ouvrage est intéressant surtout par la contribution qu'il apporte à la connaissance de Kant en tant qu'homme et, quoique à un degré moindre, à celle de l'évolution de sa pensée.

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MATIN BONHEUR...

Dans le matin elle est si belle

Au point du jour la tourterelle!

Et le rouge-gorge mécaniquement

Picorant l'herbe goulument...

Soudain dans un bruissement ailé

Deux pigeons sont venus s'aimer...

Et au détour de la façade

Pétales de roses en escapade!

Un vent très doux nous fait penser

qu'elle sera chaude la journée...

Et dans tes yeux, quelle allégresse

Pour moi, une bouffée de tendresse!

J.G.

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Propos sur le mérite des éditeurs

En attente d'être publiée.

À monsieur Robert Paul

 Je pense que l'important est qu'une oeuvre littéraire de qualité devienne accessible à un grand nombre de lecteurs et qu'elle soit grandement appréciée. Le pays d'origine de l'auteur le revendique aussitôt et l'honore.
Je me réjouis de constater qu'il existe actuellement en France des maisons d'éditions qui recherchent des écrivains et les éditent gratuitement. Encore faut-il que leurs livres soient achetés Ils ne sont imprimés qu'à la demande or la toile offre déjà  ce qui peut satisfaire les lecteurs assidus.


Edilivre va publier un joli recueil de mes poèmes. Il sera mis en vente probablement en octobre prochain. Des milliers de lecteurs m'ont dit avoir eu du plaisir à lire les centaines de poèmes que je leur ai offerts mais combien seront-ils tentés d'acheter mon adorable petit livre?
On ne peut pas toujours blâmer les éditeurs, ce ne sont pas de mécènes.

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12273114697?profile=originalIl s'agit du titre usuel de l'essai philosophique de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), publié à Paris chez Pissot ("A Genève, Barillot et fils") en 1750.

 

Le Discours remporta le prix de l'académie de Dijon, en l'année 1750, sur une question proposée par la même académie: "Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les moeurs." Rousseau en prit connaissance en octobre 1749, alors qu'il allait au fort de Vincennes rendre visite à Diderot, incarcéré à la suite de la Lettre sur les aveugles. Devant cette question, Rousseau est saisi d'une telle émotion qu'il se prend à méditer dans la forêt dans un état d'extrême agitation dont il a rendu compte dans la lettre à Malesherbes du 12 janvier 1762, dans le livre VIII des Confessions, dans le "deuxième Dialogue" (voir Rousseau juge de Jean-Jacques), dans la "troisième Promenade" des Rêveries. Il affirme, à partir de ce moment, être devenu un autre homme. Diderot, qui prétendit plus tard avoir donné à Jean-Jacques les idées essentielles du Discours, lui aurait conseillé de l'écrire; ce qui fut fait entre octobre 1749 et mars 1750. En juillet 1750, l'académie de Dijon attribue le prix au Discours qui est aussitôt publié grâce à l'appui de Malesherbes, directeur de la Librairie royale. Le texte, nourri de nombreuses références à l'Antiquité (surtout aux historiens, moralistes, poètes latins), mais aussi à Montaigne, Bossuet, Montesquieu, eut un considérable retentissement. De juin 1751 à avril 1752, Rousseau répond aux réfutations qui peuvent émaner d'académiciens de province mais aussi du roi de Pologne Stanislas.

 

Avec la publication du Discours, Rousseau devient célèbre. Mais par un paradoxe cohérent, Jean-Jacques récuse la porté sociale de cette notoriété mondaine: il adopte un style de vie modeste, devient copiste de musique. Il veut harmoniser son existence et les thèses qu'il a soutenues dans le Discours. Le véritable philosophe, guidé par le seul amour de la vérité, doit vivre au-delà de son siècle.

Il est remarquable que Rousseau ait modifié le libellé de la question posée par l'académie, en un sens qui contient en un seul mot l'essence de son propos. Il s'agit selon lui de savoir si le rétablissement des sciences et des arts a contribué "à épurer ou à corrompre les moeurs". Tout est dit, les sciences et les arts ont corrompu les hommes: les académiciens ne portaient point leur vue si loin.

 

La science en elle-même n'est pas condamnable; c'est par les lumières de la raison que l'homme s'est fait lui-même, a pu accéder à la connaissance de l'Univers, à la conscience de soi. Rousseau n'attaque pas la science - du moins l'affirme-t-il - mais défend la vertu. Il faut dès lors comprendre en quoi sciences, arts, lettres ont pu, en poliçant les hommes, les arracher à leur liberté originelle et consommer leur perte.

Selon une idée reçue à l'époque - l'Europe médiévale est tombée en barbarie, avec la mort de l'esprit lumineux des Anciens - Rousseau, qui prend au pied de la lettre le terme contenu dans la question académique: le "rétablissement", trace une histoire du renouveau intellectuel de l'Occident, qui a vu son premier commencement depuis le septième siècle. L'Europe est "policée": elle est composée de peuples - en fait de classes privilégiées, objets de la diatribe rousseauiste - qui ont perdu toute rusticité. Les vertus saines des laboureurs ont fait place au désir de se comparer à autrui, de plaire, de dominer. Le paraître remplace l'être, et la source des vices se trouve bien dans cette impossibilité à être soi. Tous les peuples ont dégénéré à proportion de cette perte de l'adhésion à soi qui est synonyme de vertu: car chacun en étant soi-même est comme tout autre. Restent, peut-être comme un souvenir fragile, ces Indiens d'Amérique que décrit Montaigne dans le chapitre "Des Cannibales" (livre I, chap. 31) des Essais. Certes, ils ne portent point de haut-de-chausses mais ils sont témoins d'une douce "police". Le développement des sciences et des arts a précipité une dégradation sans doute fatale alors même que la nature voulait en préserver les peuples.

 

A la figure du Romain Fabricius qui dans sa rusticité offre le plus beau spectacle, celui de la vertu, s'oppose celle de Prométhée, ennemi des hommes donc inventeur des arts. Rousseau constitue une généalogie des sciences: chacune est née d'un vice, d'une passion; l'astronomie, de la superstition; la géométrie, de l'avarice; la morale, de l'orgueil. Vicieuses par leur origine, vaines par leur objet, les sciences sont dangereuses dans leurs effets. Rousseau accuse plus fortement encore les lettres et les arts: ils naissent du goût du luxe, qu'ils entretiennent à leur tour. Oisiveté, vanité des hommes qui atteint son paroxysme dans le corps des politiques qui ne parlent que de commerce et d'argent. La valeur d'un homme n'est plus que son prix; ce prix est mesuré dans l'État par ce qu'il consomme. La vertueuse pauvreté est le meilleur garant du maintien des empires, de même qu'elle protège la chasteté des femmes, toujours encline à dégénérer. La luxure est parente du luxe.

 

Le "rétablissement" est en fait un éloignement funeste des hommes par rapport à la nature. Cet éloignement s'accompagne de la perte du sens civique, de la mise en dérision des vertus guerrières, de la prolifération d'iniques systèmes philosophiques: Spinoza, Hobbes illustrent dangereusement ce triste état où l'Europe est tombée. Ces philosophies faussement rêveuses ne sauraient compenser la perte des laboureurs. Elles ne peuvent non plus faire oublier que les vrais philosophes sont solitaires: ainsi en fut-il de Bacon, de Descartes, de Newton. La véritable philosophie consiste à s'écouter soi-même: car la vérité réside en chaque homme qui sait se tenir dans le silence des passions. Dans la lignée de Montaigne, dont le ton ironique est ici totalement occulté, Rousseau oppose Athènes où l'on parle sans rien faire, à Sparte où l'on se tait mais où l'on agit bien. La philosophie semble ici devoir se tenir en silence; les sciences, les lettres, les arts parlent trop, preuve manifeste qu'ils sont des signes d'une "efféminisation généralisée".

 

Le Discours n'est pas un texte démonstratif. Rousseau, cependant, prétend partir d'effets constatés (les moeurs sont corrompues) pour remonter à leurs causes: le développement des sciences, des lettres, des arts. Il soutient que ses raisonnements sont en accord avec les "inductions historiques". Force est de reconnaître que le lien causal n'est pas exhibé, et que ce texte tout de passion ne peut convaincre que celui qui précisément ignore le silence des passions.

L'attribution du prix au Discours s'explique peut-être par l'hommage à la vertu et aux valeurs rustiques à une époque où tout un débat sur l'utilité (ou non) du luxe s'est instauré. On conçoit enfin que les relations de Rousseau avec ses amis encyclopédistes allaient être bouleversées après la parution du Discours. En 1750, Diderot publie le Prospectus qui annonce l'Encyclopédie: le projet du grand oeuvre est bien de démontrer en quoi l'esprit humain, par les sciences, les arts, les métiers témoigne d'un irréversible progrès qui se confond avec son histoire.

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Etienne DRIOTON, l'EGYPTE, une passion

"...Que fait le savant en ce matin de février 1953 lorsu'arrivent les premières caisses de son déménagement en provenance du Caire ? Peut-être est-il assis à son bureau, répondant au volumineux courrier qui le suit désormais en France ? Ou bien fume-t-il sa pipe dans un des vastes fauteuils du salon ? [ ...] de multiples souvenirs ressurgissent, souvenirs de moments qui ont jalonné sa brillante carrière, puis ils l'envahissent par flashes, se télescopent même au fur et à mesure : lettres, dossiers d'étude, photos, objets divers, notes s'étalent sur le bureau. Passé lointain ou passé plus récent, c'est Médamoud, Le Caire, Saqqarah, Nancy...ressuscités par le simple contact avec ces papiers : des regrets, beaucoup de joies aussi..
.( "Etienne Drioton, l'Egypte, une passion" Extrait)
Ces documents sont conservés au Musée Josèphe Jacquiot à Montgeron
Une émission, diffusée sur Demain TV   "L'Essonne en Auteurs, une Ville des Livres". Interview  par Emmanuel Coulyvous présente à la fois la biographie de ce grand égyptologue et le Musée.
Voici le lien vers la video
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SILHOUETTE

 12273114288?profile=originalL'envers n'est pas l'endroit

Le négatif est positif

L'ombre est lumière

Tout n'est qu'illusion

Silhouette ... que le vent emporte

Le pinceau trace l'ombre qui s'estompe , d'un souvenir esquissé

AA

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Les Lumières en marche: "De l'Esprit" d'Helvétius

12273120283?profile=original"De l'Esprit" est un traité philosophique de Claude Adrien Helvétius (1715-1771), publié à Paris chez Durand en 1758.

Helvétius voulait être poète; il fut fermier général de 1738 à 1751, fonction qui lui donna l'occasion de méditer sur les inégalités sociales. Ami des Philosophes, il fréquente le vieux Fontenelle, Raynal, Diderot, le cercle du baron d'Holbach, Rousseau parfois. Il se dit disciple de Montesquieu, de Locke et de Buffon. C'est en 1758 que paraît De l'esprit. L'ouvrage est condamné par le Parlement, le roi, la Sorbonne, l'archevêque de Paris. Cette publication qui intervient après l'attentat de Damiens contre Louis XV ne pouvait être que suspecte: Helvétius, très lié au mouvement encyclopédiste accusé d'avoir par ses idées fomenté le régicide, est donc tout particulièrement compromis. L'«affaire Helvétius» est un témoin singulier de la lutte contre l'esprit des Lumières et les philosophies matérialistes.

L'ouvrage comporte, outre une Préface où sont exposés la méthode et les principes, quatre «Discours»: «De l'esprit en lui-même» (I), «De l'esprit par rapport à la société» (II), «Si l'esprit doit être considéré comme un don de la nature, ou comme un effet de l'éducation» (III), «Des différents noms donnés à l'esprit» (IV). La table des matières expose et commente le contenu de chaque «Discours»; elle est l'exemple même d'une pédagogie éclairée qui explicite pour le lecteur ce que doit être la formation de l'esprit. Apparaît ainsi l'une des convictions les plus profondes de la philosophie d'Helvétius: l'éducation peut tout. 

La Préface, très courte, est dans sa densité un discours de la méthode en abrégé. Il est dit péremptoirement que l'objet de l'ouvrage - l'esprit - est neuf. Point besoin donc de s'empêtrer dans une tradition qui a fait dire au mot «esprit» n'importe quoi, soi-même et son contraire. L'esprit n'est pas séparable des passions du coeur de tous les hommes. Il en résulte qu'il faut instaurer une morale qui ait la même rigueur et la même méthode que la physique expérimentale.

Une telle morale est valable pour tout être humain, elle est fondamentalement soucieuse du bien public de toutes les nations et en cela elle ne peut être en contradiction avec la morale de la religion, «qui n'est que la perfection de la morale humaine».

La méthode suivie pour élever la morale au rang d'une physique expérimentale est celle même que les philosophes sensualistes utilisent à la suite de Newton, tel qu'il est interprété au XVIIIe siècle.

Elle consiste à remonter des faits observés à leurs causes, à pratiquer une induction qui s'oppose à une démarche déductive. Helvétius procède comme Montesquieu: l'observation est au point de départ, la découverte des causes est au résultat. Comme Montesquieu, il peut considérer que les principes ou causes une fois établis, tous les faits en dérivent. Son travail est nourri de la conviction (et de la difficulté) de la philosophie sensualiste de son temps: des faits aux principes-causes qui rendent intelligibles les effets, le mouvement est circulaire.

Mais que sont les principes-causes? Le «Discours premier» s'attache à découvrir que les causes productrices de toutes nos idées sont la sensibilité physique, l'ensemble des impressions sensibles que produisent sur nous les objets extérieurs (dont l'existence est prouvée de ce fait même). Coopèrent puissamment à la formation de nos idées la rétention des impressions, la mémoire. Ces facultés sont communes à l'homme et aux bêtes, mais si elles sont restées stériles chez l'animal, c'est dans l'exacte mesure où seul l'homme possède l'usage de la main, donc la capacité de fabrication d'outils, donc la possibilité du langage. Il en résulte l'affirmation centrale: les facultés de l'esprit ne peuvent se développer sans cette organisation extérieure qui caractérise le corps de l'homme doué de bipédie et d'habileté manuelle. Le «Discours premier» pose le paradoxe de l'homme: il traite de «l'esprit en lui-même» pour montrer qu'il n'y a pas d'esprit en soi. L'esprit n'a de sens que par le corps organisé. Ainsi constitué, l'esprit ne peut errer; et pourtant, il se trompe. L'erreur est un fait dont les causes sont à chercher dans l'ignorance où la plupart des hommes sont tenus, et dans l'empire des passions. La passion est l'incapacité d'envisager une totalité; le passionné ne perçoit qu'un aspect de l'objet qu'il convoite. Savoir le tout, sortir de l'ignorance, devenir raisonnable, se dé-passionner, c'est tout un. L'esprit est aussi la faculté de juger. Mais le jugement se ramène à l'exercice combiné de la sensibilité et de la mémoire. Le sensualisme d'Helvétius est étroitement strict: juger n'est proprement que sentir.

Mais l'esprit n'est pas seul. Le «Discours deuxième» examine «l'esprit par rapport à la société».

Selon Helvétius, à l'obsédante question qui traverse son siècle - qu'est-ce qui a donc bien pu pousser les hommes à s'agréger en société? - une seule réponse est raisonnable: les hommes s'unissent en vue de leur intérêt commun. Sous la platitude apparente d'un propos courant, Helvétius souligne que l'intérêt est pour lui une notion centrale. Si le philosophe cherche la vérité c'est moins pour elle-même, pour quelque préoccupation théorique ou esthétique, mais bien parce que le vrai est utile. L'intérêt, traditionnellement, est pensé dans l'ordre de l'action, des comportements, de la pratique; mais, selon Helvétius, il joue tout autant dans le domaine des idées et des connaissances. L'intérêt est le guide suprême de notre faculté de juger, que l'on considère l'homme comme un particulier, comme le membre d'une société donnée, ou comme un individu intégré à la totalité de l'univers. Est-ce à dire que l'intérêt général est toujours en accord avec mon intérêt personnel, que ce qui fait le bonheur de tous, et l'utilité publique, soit en harmonie avec la quête singulière du plaisir, du bonheur privés? On a souvent dénoncé dans la pensée d'Helvétius (et d'autres) ce préjugé de l'accord des intérêts privés dont l'intérêt général ne serait que la somme optimale. Helvétius ne sombre pas dans une naïveté dont on peut d'ailleurs se demander si elle a existé quelque part. Sans doute n'y a-t-il pas selon lui de contradiction entre la recherche de la vertu et la poursuite de l'intérêt; mais il y a des «vertus de préjugés» qui n'ont aucun rapport avec le bonheur public. De plus, Helvétius sait bien que les intérêts de telle société particulière, non seulement s'opposent à l'intérêt général, mais encore poussent à pervertir ce dernier afin d'asseoir les siens. Le spectacle des sociétés particulières présente un défilé frauduleux d'abus, de privilèges, d'accaparement par quelques-uns de l'intérêt public. Ce tableau sombre des différences et des inégalités sociales est sans doute - mais non exclusivement - le fruit d'une éducation déficiente.

Les nations ont toujours tendance à attribuer à la nature une inégalité entre les hommes qui relève en réalité de la politique, de la forme du gouvernement, de la perversion éthico-éducative. Il en résulte que loin d'établir une frauduleuse harmonie préétablie (rêve de prêtres!) entre les intérêts particuliers et un intérêt général trahi par quelques-uns, Helvétius affirme que le concept d'utilité véritable a pour domaine d'action l'univers. Une société particulière bien construite, où est respecté l'accord de chaque intérêt et de celui de tous, est une société où l'inégalité est sinon détruite, du moins réduite; une telle société s'harmonise avec les autres, universellement: «D'ailleurs, en matière d'esprit, comme en matière de probité l'amour de la patrie n'est point exclusif de l'amour de l'universel. Ce n'est point aux dépens de ses voisins qu'un peuple acquiert des lumières: au contraire, plus les nations sont éclairées, plus elles se réfléchissent réciproquement d'idées, et plus la force et l'activité de l'esprit universel s'augmentent» («Discours deuxième», chap. 25).

On peut donc former l'homme. Mais comment? Ici se pose la question propédeutique qu'aborde le «Discours troisième»: «Si l'esprit doit être considéré comme un don de la nature, ou comme un effet de l'éducation». La nature a-t-elle formé des esprits inégaux en capacité? Sans doute on peut avoir plus ou moins de mémoire, plus ou moins de pouvoir de concentrer son attention. Mais ces différences semblent bien relever de celles des forces qui poussent nos facultés à agir, qui les meuvent et émeuvent. Helvétius propose ici une analyse des passions conçues cette fois comme des principes actifs qui s'enracinent dans la recherche du plaisir et la fuite devant la douleur. On ne peut agir sans passion et tout être non passionné devient vite stupide. La passion est cette dynamique qui rend l'homme le plus borné capable de s'éveiller, d'apprendre, de s'instruire. La passion est à la source des actes héroïques, sans doute parce que l'aversion la plus profonde que l'homme éprouve est celle de l'ennui: s'ennuyer, c'est ne plus être. Helvétius suggère ici une théorie du «grand homme» politique: c'est l'homme qui hait tellement l'ennui qui le hante toujours, qu'il se consacre à l'action la plus risquée, peut-être la plus vaniteuse. L'orgueilleux est toujours peu ou prou quelqu'un qui s'ennuie avec lui-même, de soi-même. Au bout du plus grand ennui se dresse le spectre du despotisme dont la tentation habite tout homme. Le «Discours troisième» propose alors une sorte de typologie des formes de gouvernement, dont la forme-informe, à la limite du politique, est le despotisme qui dégoûte le peuple de toute vertu. Une telle analyse qui conduit à la considération des vertus des peuples libres (le septentrion opposé au despotisme oriental) a pour finalité fondamentale de montrer que les individus et les peuples ne sont pas intelligents et vertueux par don de la nature mais par acquisition. L'homme, un peuple ne sont jamais radicalement donnés: ils sont «faits», et donc peuvent être transformés.

Avec le «Discours quatrième»: «Des différents noms donnés à l'esprit», Helvétius reprend sous forme analytique la question posée dans la Préface, et propose alors de donner un sens univoque aux diverses expressions qui font intervenir le terme «esprit»: par exemple, l'esprit fin, l'esprit fort, le bel esprit, l'esprit juste, etc. Cet effort d'élucidation des significations du mot est centré sur le souci de savoir comment on éduque l'esprit. Comment seulement, car il va de soi que l'esprit est le produit de l'éducation. D'abord, et négativement, il faut soustraire l'esprit à l'emprise des préjugés que maintiennent les despotismes et dont la forme la plus vicieuse est certainement le cléricalisme.

La Révélation est un outil pour exploiter le peuple, de même que la théorie des idées innées aliène et masque la véritable nature de l'esprit. La religion (surtout la religion catholique) est bien une illusion, mais il y a des illusions dont l'efficacité est redoutable. Contre les despotismes sombres, il faut propager les Lumières, c'est-à-dire éduquer: comme la plupart des philosophes éclairés, Helvétius ne sépare pas un projet éducatif conçu dans sa dimension publique et une théorie de l'Histoire, lieu du devenir progressif de l'espèce humaine vers la rationalité et la liberté. Helvétius souligne la difficulté d'établir un plan d'éducation publique; et pourtant il s'agit bien là d'un devoir pour tout État modéré, en l'occurrence ici d'un gouvernement monarchique «tel que le nôtre».

L'éducation publique doit donner primauté à la langue nationale car la liberté est inséparable de l'appartenance à la patrie où la langue et la loi (que chacun suit parce qu'il a contribué à la constituer) sont les mêmes pour tous. Ce dernier point - l'obéissance à la loi dont on est aussi l'auteur - n'est guère compatible avec le gouvernement monarchique: Helvétius, qui admet l'égalité de et par nature des esprits humains, ne peut éviter la pente démocratique. C'est l'affirmation de l'égalité des esprits qui rend compte chez lui de son souci d'éduquer de la même façon les deux sexes. Si l'éducation peut tout, elle doit pouvoir aussi surmonter cette pseudo-inégalité entre les hommes et les femmes, véritable reflet culturel d'une nature faussée. Quoi qu'il en soit, l'éducation tient au politique: «L'art de former des hommes est, en tout pays, si étroitement lié à la forme du gouvernement qu'il n'est peut-être pas possible de faire aucun changement considérable dans l'éducation publique, sans en faire dans la constitution même des États» («Discours quatrième», chap. 17).

De l'esprit eut un grand retentissement en Angleterre (où Helvétius se rendit en 1764) et en Allemagne (où il fut invité par Frédéric II). Son influence fut vive dans les dernières années du XVIIIe siècle, auprès, en particulier, des Idéologues qui fréquentaient le salon de Mme Helvétius, à Auteuil. Cependant l'ouvrage souffrit dans sa diffusion de la condamnation portée contre l'Encyclopédie dont il semblait être une des formes les plus virulentes. Ainsi Joly de Fleury chargé d'un réquisitoire devant le Parlement a pu écrire: «Le livre De l'esprit est comme l'abrégé de cet ouvrage trop fameux [l'Encyclopédie], qui dans son véritable objet devait être le livre de toutes les connaissances et qui est devenu celui de toutes les erreurs; on ne cessait de nous le vanter comme le monument le plus propre à faire honneur au génie de la nation et il en est aujourd'hui l'opprobre.»

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12273119675?profile=original

Étendue sous le charme et la tiédeur de l'été,
mes pensées s'alentissent et baignent
dans les parfums subtils et sauvages
de l'indéfinissable que l'air emporte
par ses friselis successifs.


Tout en délicatesse, l'air doux ventoie
les courtines de mon lit, filtrant des couleurs
coruscantes sans formes, et la perception
de leurs spectacles me fait basculer
dans un désert de sable.


Les inflexions et les nuances de ce jardin
de vertige me pressent dans un état
hypnagogique, alors que la fragile séparation
du jour et de la nuit attise mon sang
de desseins obsessionnels, ranimant
plus puissamment la résurrection de l'éternité
d'une passion orpheline.


Ô chaleur vibrante, que le délice mystérieux,
de ta présence vienne s'abandonner
aux frémissantes impulsions de mes entrailles,
et me faire sentir vivre au-delà des
transcendances des rêves !


Soudain, à la limite de l'aperception, mes sens
libérés d'une existence séparée
s'embrasent sous l'arabesque étreinte aérienne
qui dans une infinie douceur empourpre mon
visage en s'emparant des trésors de mon corps.


Entre flottement opaque et oscillations fiévreuses,
mes yeux pénètrent le voile qui me révèle
la flamme où brûle le pur amour,
et ce ravissement mystique cueille l'alliance
nuptiale jusqu'à la dépossession de moi-même
avant que la chair du réel n'éteigne la résonance
prolongée des derniers accords de ma bouche
à la plus sublime oraison.

Nom d'auteur Sonia Gallet

recueil © 2016

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