Allongé lourdement sur les terres salées
Caressé par le vent de Méditerranée.
Fermer les yeux pesants sur les conflits sanglants
La paupière du monde ouverte à l’océan.
Sous l’azur doux d’un rêve allégé de nuage
La brûlure des cieux a l’âme pour bagage.
Ecouter le sabot des chevaux blancs d’ici
Qui coursent le taureau, symbole des ennuis.
A l’ombre de la croix, protégé des lagunes
Prier Sainte Sara, les Maries de la dune.
Vibrer au chant de l’eau des fontaines de Nîmes.
Attendre, nonchalant, que la rue se ranime.
Riche de ma paresse et le corps au repos
Laisser filer le temps qui me dore la peau.
Couleurs vives du cœur des filles qui me vendent,
Le soleil tournesol et l’écume lavande.
Dormir au paradis que le travail ne nargue,
Diamant de la Provence et delta de Camargue.
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