Je marche sur l'allée bleue,
à deux pas de la mer,
le ciel léger m'insuffle sa légèreté,
m'inonde de sa chaleur blonde,
c'est l'aube en plein été,
le début d'un dimanche ;
je porte une robe blanche,
absence lourde de vos mains
sur mes hanches endeuillées.
Je marche sur l'allée bleue,
à l'ombre du soleil rond,
le vent câlin me console de vous,
m'étreint de ses bras forts,
c'est midi en plein été,
le cœur d'un dimanche ;
je porte des sandales pervenche,
absence sans fin de vos baisers,
sur mes lèvres endeuillées.
Je marche sur l'allée bleue,
à proximité d'une clarté assombrie,
le soleil déclinant atténue mes brûlures,
m'enveloppe de son châle d'or,
c'est le soir en plein été,
la chute légère d'un dimanche ;
j'arbore ma nudité sans vous,
absence brutale de la vôtre,
contre moi endeuillée.
Je marche sur l'allée brune,
c'est la nuit désenchantée,
point de lune éclaireuse aujourd'hui,
juste cette noirceur de nous.
NINA
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