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Les balises ? mais à quoi servent-elles ?

Justement, les balises sont là pour classifier vos photos, vos billets.

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Les balises sont des mots simples, classant votre photo ou billet dans une catégorie.

Si vous déterminez plusieurs catégories, séparez les mots par une virgule, sans espace.(voir ci-dessous)

Lorsque vous avez un groupe de mots comme "paysage de neige" par exemple, vous devez OBLIGATOIREMENT le mettre entre guillemets.

Sinon votre balise sera incohérente : paysage,de,neige ! (voir ci-dessous)

12273136864?profile=originalJ'espère que ce billet pourra vous aider !

Amicalement,

Liliane

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Qui es-tu ?

 

Poésie, ne serais-tu pas l'apprêt

d'un corps immatériel,

qui aurait été profondément ému, touché ?

Cette langue de ciel et de terre à la fois  ?

Ne serais-tu pas ce chant dans un cri,

cette musicalité dans une voix, ce soleil dans un rire,

une altitude sous des pas ?

Ne serais-tu pas enfin,

ce jardin jailli de soi,

pour éclaircir l'ombre de l'autre ?

NINA

 

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    Nous sommes donc arrivés au refuge des Espuguettes, superbe balcon dominant la vallée face au Cirque de Gavarnie (voir ici la première partie de cette trilogie)...

Tout de suite après la pub : la vidéo !

      C’est maintenant que ma nouvelle série d’expériences de « créativité augmentée » doit commencer (voir de précédents articles déjà consacrés à ce sujet dans ce journal).

        La « créativité augmentée » ?

     Je résume : c’est un état de réceptivité particulière et de conscience modifiée (je dirai « élargie »), permettant de passer d’une perception « ordinaire » du monde à une perception « sublimée » (en tout cas différente par les perspectives qu’elle offre et les horizons qu’elle dévoile — rien à voir avec sa signification dans le romantisme —) où les notions de temps et d’espace sont modifiées (généralement dilatées) et où (dans le domaine pictural qui nous intéresse ici), tout paraît d’une évidence et d’une facilité telles, que le pouvoir de l’artiste en est décuplé, puisque, s’approchant au plus près de l’essence des êtres et des choses il peut en révéler des dimensions cachées, un peu comme s’il pouvait voir au-delà des apparences et du monde matériel, se mettant en quelque sorte en état de « voyance »...

      L’état modifié de conscience dans lequel je souhaite entrer pour mes expériences de créativité augmentée n’est donc qu’un moyen pour changer de plan de réalité.

      Il est un outil et pas un état spirituel supérieur (plus proche de la définition qu'aurait pu en donner l’anthropologue Fernand Schwarz, que d’une quelconque pratique de spiritualité).

      J’utilise pour y arriver différents moyens dont l’un des plus puissants est certainement « l’expérience optimale » (ou « état de flow » bien connu des sportifs, mais dont les conditions pour parvenir à son degré le plus élevé sont généralement difficiles à réunir, comme dans le cas de situations paroxystiques liées aux sports de l’extrême).

      Mais ici et en ce moment, je dois me préparer différemment (un peu comme on le ferait en Yoga Nidra, par une mise en phase de profonde relaxation, de respiration entière et lente), mais sans me couper de l’environnement (surtout si celui-ci est naturel et paisible comme le lieu où se trouve le refuge), en entrant en fusion avec cette haute montagne, son paysage (sensation d’unifier ce qui est à l’extérieur du corps à celui-ci en percevant les deux en même temps), au moins avec d'abord un exercice simple de dessin ou d’aquarelle (sans recherche particulière de résultat) pour lier le premier sujet de son regard à sa main (en s’imprégnant de la lumière qui le révèle), enfin, en se fixant sur son (ou ses) sujet (s) définitif (s), qu’il faut intensément contempler (de façon passive et fixe avant de « lui  laisser guider le pinceau »)...

      Immense sensation de liberté et d’ouverture au monde !

      Bien sûr, je résume là un processus plus élaboré, mais facilement reproductible, surtout avec un peu d’entraînement.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.       Premier exercice : un simple et très rapide croquis aquarellé à contre-jour considéré comme « échauffement ».

      Il doit faire la transition entre les efforts physiques de la montée au refuge et les séances picturales suivantes plus directes et intuitives, et permettre une première immersion picturale dans le paysage montagnard.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.       Le but de ce premier exercice est aussi de remettre en phase le regard et la précision de la main, en créant une sorte de « laisser-aller » rapide et spontané dans lequel l’expression se libère sans réflexion particulière, pour laisser le paysage contemplé se « calquer » presque automatiquement sur le papier.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.       Résultat peu convaincant en ce qui concerne la qualité du travail réalisé, qui révèle un manque de concentration évident, une connivence inaboutie avec le sujet, et une faiblesse globale d’expression.

      Preuve aussi d’une fatigue physique éprouvante dont les effets néfastes (non stimulants picturalement) n’ont pas été éliminés (à éviter donc avant d’avoir récupéré).

      Selon ma propre expérience, seule une activité physique fruit d’une énergie positive où les endorphines éliminent les douleurs générées par la fatigue est favorable à une entrée en état de créativité avancée, apte à produire un travail harmonieux et intense.

      Mais exercice indispensable en préparation mentale pour favoriser la transition entre les états de conscience « ordinaire » et modifiée.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.       Deux autres exercices seront nécessaires pour me « reconnecter » intérieurement à l’esprit multiple de la montagne qui m’entoure (dont celui permettant de percevoir le « sublime » qui est le moyen, pour Kant — et pas seulement pour lui —, de se confronter à l’examen de la démesure)...

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 
      C’est la beauté du Pic rouge de Pailla illuminé par le soleil du soir qui me permet enfin d’entrer dans un champ de conscience modifiée où la connivence avec le sujet est totale dans une sorte de méditation active.

      Le gigantisme des plissements géologiques, la chaude couleur des roches constituant ce sommet, l’atmosphère pastorale d’un incroyable romantisme, la prise de conscience de sa silencieuse immensité, contribuent immédiatement à créer d’autres rapports à l’espace – temps, ouvrant une parenthèse naturelle dans laquelle il est facile de se glisser pour entrer en créativité augmentée...

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla.      Le fait marquant qui m’a le plus frappé lors de mon exercice du Pic rouge de Pailla est l’étrange attitude d’une brebis m’ayant « observé » à plusieurs reprises, jusqu’à venir me flairer de très près.

      - Peut-être me prenait-elle pour un berger prêt à lui offrir une poignée de sel ?

      Mais sa présence répétée, son insistance à m’observer en me tournant autour à moyenne et courte distance, me font à présent penser à ces expériences où dans la cosmologie chamanique, lors des premiers voyages qu’effectue le chamane, il connecte ses Esprits alliés qui sont l’Essence invisible de la nature où les animaux jouent un rôle déterminant.

      J’avais lorsque je m’en suis aperçu l’impression d’entretenir malgré moi un échange mental, naturel, mystérieux et profond avec l’animal...

     Peu importe la véritable raison du comportement de la brebis du Pic rouge de Pailla : ce que j’ai alors ressenti de cette « étrange communication » est quelque chose de magique que je ne saurai définir, mais qui me paraissait tout à fait « normal », naturel et évident en état de créativité augmentée, me prouvant par là même que les champs élargis de conscience repoussent réellement nombre de frontières, et pas seulement en matière d’expression artistique ou de créativité !

     L’enseignement que j’en retire est que, comme lors du passage du phasme sur mon aquarelle pendant les expériences du Caroux (voir les dernières séquences de ma vidéo dans l'article « Aquarelle en créativité augmentée à la Tête de braque »), l’un des facteurs de réussite les plus importants pour réaliser un changement de conscience en expérience optimale « statique » (à la différence de l’état de « flow » produit d’une expérience optimale « dynamique » où entrent en jeu d’autres facteurs physico-chimiques et neuromédiateurs déterminants pour le conditionnement mental telles l’adrénaline, les endorphines, la sérotonine, les monoamines, etc.) est de se fondre dans la nature, s’harmoniser à elle, se laisser pénétrer par elle.

      Et que cette nature soit la plus « pure » et authentique possible !

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 

      Mon Pic rouge de Pailla (réalisé en restant fidèle à mon intention : en quelques minutes seulement à l’aquarelle sans dessin ni repentir) n’a pas pour but de s’affirmer en tant qu’«aquarelle réussie» (d’ailleurs qu’est-ce qu’une aquarelle réussie ?), mais de prouver (au moins de le vérifier une fois de plus pour moi-même) combien l’expression est facile en état de créativité augmentée (même si elle n’atteint pas ici le niveau 4 des états de flow).

      Elle doit surtout exprimer un « contenu » sans se laisser séduire par le « contenant », c’est à dire l’aspect visuellement séduisant et superficiel du produit pictural.

      J’ouvre une parenthèse pour dire qu’en aucun cas je ne voudrais que l’égocentrisme ne prenne le pas sur la créativité, et que si je me mets en scène à travers ma démarche j’essaie de le faire sans que ce soit en me soumettant aux pulsions infantiles d’un ego aveuglant et réducteur, mais bien parce que celle-ci (ma démarche) doit être considérée dans son entièreté, afin aussi de partager mon expérience personnelle comme si j’en étais mon propre spectateur, tout en restant fidèle au sens que le veux lui donner.

       L’objectif avec ce motif était de traduire le plus rapidement possible et de façon très synthétique la masse géologique complexe de ce sommet, avec ses plissements, couloirs, parois, fissures et dièdres en les simplifiant au maximum, mais en conservant leurs lignes de force, sans trahir pour autant toute la lumière et la force se dégageant du paysage.

       Sachant que pour Jean-François Lyotard, « Tout art est re-présentatif […] : dans ce sens qu’il est renversant, qu’il renverse les rapports de l’inconscient et du préconscient, qu’il procède à des insertions du second dans le cadre du premier. » (Discours, figure, Paris, Klincksieck, 1971, p. 383), mes questionnements conservent tout leur sens puisque ces quelques exercices carnettistes (assez « basiques » somme toute), doivent prendre une nouvelle dimension dans le projet d’un travail qui symbolisera au retour la synthèse de l’ensemble de ces expériences réalisées lors du vol du Piméné, en se cristallisant autour de la quête du bleu du Cirque de Gavarnie.

      Là, on passe à une nouvelle « dimension » de la démarche picturale, car il ne s’agit pas de « re-produire » (en plus grand et en « mieux ») ce qu’on a vu, ce qu’on a rencontré, ce qui a été réalisé en « créativité augmentée » sur le terrain, mais bien de tenter de révéler non seulement l’intériorité (ou l’âme sensible) des choses et des lieux qui nous ont touchés lors de ces expériences, mais aussi d’exprimer dans son ensemble ce que l’empreinte de ces expériences nous laisse dans notre propre intériorité : une sorte d’absolu auquel on chercherait à donner un visage...

      Ici, le but de l’entreprise est (avec respect et modestie) de dire le pouvoir de l’homme, celui qui peut s’élancer dans l’espace pour saisir l’immensité, imaginer, penser, mais aussi de sentir sa propre petitesse, et cependant être la mesure du démesuré à travers l’auto-transcendance de l’œuvre, désigner le sublime qui pourrait être le pouvoir absolu de l’œuvre, mais qui lui échappe souvent en finalité, tout en lui conservant son pouvoir magique.

      ... Il faut croire qu’il n’est vraiment pas encore atteint ce but au moment où je vais rejoindre dans le refuge mes camarades pour un casse-croûte d’amitié et une bonne nuit de repos, car un épais brouillard s’est abattu sur la montagne où un vent perfide et glacial s’est levé !

      - Que sera demain notre montée au Piméné, et plus encore l’hypothétique décollage de son sommet ?

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Je veux mourir ce soir pour te vivre demain

Je veux mourir un soir pour te revivre matin.

 

Te serrer dans mes bras, nos corps vibrant d'amour,
Me noyer dans tes yeux, bleus comme l'azur,
Et lire en ton regard leurs plus belles écritures,
Me perdre en ton sourire et frémir sur tes lèvres
Dans un baiser de feu que me donne ta fièvre.
Mon cœur est vide sans toi en manque ton amour.

Je veux mourir ce soir et te vivre demain.

 

2015 avril 23

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Toi mon ami

Amitié.

Toi, mon autre

Toi, mon ego

Toi, mon égal

Toi, mon complice

Tu me connais par cœur

Tu partages mes passions

Tu calmes mes angoisses.

 

Tu es mon phare

Dans ma nuit

Quand mon chemin se perd

Et que ta porte s’ouvre

Sur un nouveau partage

Sur un autre demain

Qui se nourrira d’hier et d’aujourd’hui

Toi mon frère, mon ami.

 

140719

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Je suis l'oiseau qui vole

Je suis l’oiseau

Il te faudra m’aimer, quand je ne serai pas.

Il te faudra rêver, que je suis près de toi.

Je suis l’oiseau qui vole, et te regarde vivre

Lors son chant te cajole et fait naître ton sourire.

 

Pense à l’oiseau qui vole, quand je ne serai pas.

Dans ta rêvalité, je serai dans tes bras.

 

2015/06/02

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A B S E N T E

12273142680?profile=originalABSENTE

 

 

 

 

 

Ce soir dans l'air plus sombre ô ma charmante absente

Ne palpiteront les pétales de nos corps

Enlacés nus et clairs comme longues fleurs d'or

Sur le velours du ciel que l'hiver désenchante

 

 

Et je me sens sevré de ces villes sans nombre

S'étageant dans tes yeux mes royaumes secrets

Vers l'épaule de l'aube où s'attarde à regret

Le manteau parfumé des savanes de l'ombre

 

 

Bientôt viendra l'aurore et ses claires partances

Ses barques colorées et ses chants et ses ports

Les lueurs sur les flots les nouvelles cadences

 

 

Bientôt viendra le sable et sur les plages d'or

Les rêves qu'on reprend et puis là tout au bord

Tu viendras ma rêvée ma splendide ma chance

 

 

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Facebook: tout dépend de ce qu'on en fait

Je vois souvent critiquer facebook.
C'est pourtant un outil génial et très pratique pour communiquer et donner une vision, par exemple, de nos activités créatives.
Bien sûr on y lit parfois le pire.
Tout dépend de ce qu'on en fait.
Pour moi, ce n'est ni une poubelle ni un défouloir. L'on devrait toujours s'y exprimer comme on le ferait face à une personne. Les commentaires de certains me font penser à ces gens "à l'abri" dans leur voiture, qui insultent les autres et démarrent vite fait...
La qualité des échanges dépend en grande partie de nous: en sélectionnant mieux ses "amis" et en "faisant le tri" de temps en temps. Ne conservant de nos "amis" qu'une belle poignée, comme on enlève les fleurs fanées d'un bouquet. "Supprimer", donc, sans trop d'état d'âme, ceux qui nous déplaisent ou avec qui il n'y a aucun partage enrichissant.
A quoi bon un réseau sans partage, où l'on ne ferait que s'épier?
En fait, c'est comme en amour, ou en amitié : les relations idéales sont celles qu'on entretient avec des personnes qui peuvent nous rendre meilleurs et à qui nous nous pouvons rendre la pareille. Se hausser l'un l'autre...
Quoiqu'il en soit, sur facebook on trouve de tout. De la philosophie bon marché et des citations à n'en plus finir ; des informations/liens divers parfois intéressants; des nouvelles passionnantes ou émouvantes des autres ; de belles images.
Bien sûr on y est aussi pour paraître. Et comme partout ailleurs en présence de ses semblables, on veut exister. Alors on s’y travestit un peu, on s'exhibe tout en ne faisant voir que des morceaux choisis de sa vie et ses réalisations les plus abouties, on met des couleurs là où elles font défaut. C'est tout à la fois une pièce de théâtre, un baromètre de popularité et une compétition. Ainsi Facebook peut être source de mélancolie passagère. Si le bonheur et les succès des autres (qu’on surestime du reste souvent) nous font sincèrement plaisir, par comparaison, il arrive que les nôtres nous déçoivent un peu. Véritable casse-tête, on veut être plus heureux que les autres mais on croit toujours l’herbe plus verte ailleurs!
Il reste que l'on partage beaucoup, on s'encourage mutuellement et des dialogues se nouent, et même des amitiés sincères.

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MALO

Malo

Quand le soleil se lève sur la plage de Malo,

Perché haut sur ma dune, je vois naître un tableau.

Le décor est planté et attend le signal,

Pour se parer de beau sous la lueur astrale.

 

La plage est déserte, et c'est un vrai bonheur

Que de plonger en elle, et de passer des heures,

À marcher sur le sable en regardant la mer,

Qui prend sa robe verte à l'approche de l'hiver.

 

Le silence n'est rompu que par quelques mouettes,

Grisards ou goélands, qui se font une fête

De voler ras les flots, pour filer vers le ciel

Et se laissent planer, en jouant de leurs ailes.

 

Au loin le ciel est gris, par la fumée crachée

De ces seuls hauts-fourneaux qui n'ont pas arrêté.

Mais pourtant le tableau a de la majesté,

Et Dunkerque se profile au bout de sa jetée.

 

Sur l'horizon, posés, naviguent les bateaux

Plaisance ou voyageurs, malles ou paquebots.

Et quand le soleil roux s'enfonce dans les flots,

C’est pour mieux revenir, et tout parer de beau.

 

980915

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Norditude

Norditude

Pourquoi je t'aime, Ô Nord qui me donna la vie ?

J'ai certes voyagé et connais des pays,

Mais je reviens toujours avec un grand plaisir,

Vers toi Nord natal, qui me verra mourir.

 

Chaque ville m'attire et j'aime tes villages,

Tes modestes églises toutes baignées de silence,

Tes chapelles isolées sur des routes qui serpentent

Au milieu des blés blonds sous des cieux souvent sages.

 

Tes beffrois élancés dégrafant les nuages,

Accueillant protecteurs nos maisons bien rangées,

Sont autant de repères pour les gens du voyage

Annonçant le pays, la cité, le foyer.

 

Ta plaine souveraine soulevée par les monts

Te donne fière allure, plus qu'une dimension.

Et c'est sur ces sommets que se dressent ennoblis,

Un vieux bourg, un moulin ou bien une abbaye.

 

Ta mer fascinante, me repose l’esprit,

Qu’elle soit comme de l'huile ou ses flots en furie,

Elle est toujours pour moi source de rêverie,

Et je sombre loin d'elle en ma mélancolie.

 

911024

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New orleans ...

New Orléans

Dans la nuit tropicale, et son épaisse chaleur,

J'arpente Bourbon street, aux cafés enfumés,

Et mon cœur est bercé aux sons multi-couleurs,

Cajun blues et black Jazz, des musiques mêlées.

 

La foule bigarrée, dans une psalmodie,

Ajoute ses accents à la cacophonie

Des trompettes de jazz ,mêlant leurs sons aigus

Aux blues mélopées des voix rauques et charnues.

 

Et je blouze New Orléans dans le quartier français,

Il pleut sur les pavés, je plonge en ses moiteurs.

Je m'abandonne au rêve, je suis ton naufragé,

Sur tes rives embrumées, Missisipi River.

 

Mon songe se perd en toi, Sydney Bechett est là.

Quand la nuit se prolonge, derrière Harry Connick,

Fats Waller et Parker, sortis de leur néant,

Président la parade de Nouvelle Orléans.

19960615

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Poèsie sur ma région des Flandres

Je vous offre un poème écrit sur ma région La Flandre maritime (westhoek français) écrit en 1999.

Bonne lecture.

N'hésitez pas à m'envoyer vos remarques

JVD

Ma Flandre.

 

Je suis né dans cette Flandre que l'on dit maritime

Entre mer et jardins, entre sable et limons,

Et sensible à son charme je suis devenu intime

À ses vastes étendues soulevées par les monts.

 

S'étendant langoureuse de Dunkerque à Bray-Dunes,

Sa plage de sable blond se perd à l'horizon

Inondée par les flots et bordée par les dunes,

Et La Panne se dessine dans le Septentrion.

 

Comme j'aimais enfant flâner seul sur la grève,

Marchant tout en rêvant sous le soleil d'été,

Je vivais insouciant l'innocence de mon rêve,

Les pieds par l'eau baignés et la tête enflammée.

 

En jardins divisée, la terre nourricière

Enrichie par les eaux déposant leurs limons

Délivre généreuse ses cultures maraîchères,

Faisant ainsi des Moëres ce sol riche et fécond.

 

Quand venait le printemps, à la première sortie

Je traversais heureux de renaître à la vie

Ces champs bien alignés de primeurs et de fleurs,

Travail, patience et foi d'augustes travailleurs.

 

Cassel, Des Cats, Kemmel, Rouge et Noir,

Tes monts sous le soleil, ou lumières dans le soir,

Aux rouges abbayes accueillant le sacré,

Sont autant de repères au pèlerin égaré.

 

C'était un vrai bonheur quand je pouvais gravir

Sur leurs routes pavées, ces monts à moi géants,

Et sur leurs pentes douces m’arrêter un instant

Fixant l'immense plaine jusqu'à m'en souvenir.

 

Je suis né dans cette Flandre que l'on dit maritime,

Et sensible à son charme je reste son intime.

 

990526

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                MARTINE DUDON : VOYAGE ENTRE L’ESPACE ET LA FORME

Du 02 – 12 au 20 – 12 – 15, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles) vous propose une exposition consacrée à l’œuvre de l’artiste peintre française, Madame MARTINE DUDON, intitulée : UN CERTAIN REGARD.

A l’analyse de la peinture de MARTINE DUDON, on réalise que le titre de l’exposition qui lui est consacrée lui sied admirablement : UN CERTAIN REGARD, en ce sens que c’est effectivement le regard qui est interpellé au fil de son œuvre. L’on pourrait même pousser l’audace jusqu’à affirmer que le sujet de son exposition est précisément le regard. Le regard qui ne sait plus où « donner de la tête », tellement il est sollicité par la dimension multidirectionnelle de la forme en totale expansion, incarnée dans une myriade de personnages filiformes, évoluant comme des pantins en suspension dans l’espace, lequel est littéralement « absorbé » par la forme en perpétuelle dilatation. Le regard est dans la forme et la forme est dans le regard. De même que la forme est dans la forme, tellement les silhouettes évoluant sur la toile sont imbriquées, l’une dans l’autre, occupant matériellement l’espace. Chacune d’elles est consubstantielle de l’autre pour former une entité plastique spatio-temporelle. Les silhouettes sont campées dans des postures rappelant la chorégraphie, en ce sens que chacune d’elles est saisie dans la posture esquissée dans la scansion du mouvement. Un monde à la fois mouvementée et statique s’anime sous nos yeux. Un univers dans lequel forme et couleurs créent un langage unique, parsemé d’une constellation de détails, tels que des visages privés d’yeux, des personnages doubles, des postures contorsionnées, des silhouettes issues d’autres silhouettes aux yeux bandés…

Une constante réside dans le fait que les visages sont privés d’expression. Malgré cela, les corps sont « animés » par un chromatisme distillé, à la fois, en pointillés et en de larges traits recouvrant les silhouettes, structurées par une note de couleur dominante, à l’intérieur de laquelle, émergent d’autres couleurs : LES ANNEAUX (60 x 81 cm – huile sur toile).

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Enfin, dans la création du mouvement, intervient l’apparition de légères accentuations vibratoires de forme sphérique, associées à la tête, aux mains et aux bras : MUNIVER (70 x 100 cm – huile sur toile).

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La peinture de MARTINE DUDON est avant tout une aventure vibratoire. Les vibrations sont obtenues par le contraste flagrant entre ce que l’on pourrait qualifier de « sérénité » des personnages dans leur attitude et la force sauvage des couleurs festives. Nous sommes en présence d’un cirque onirique, à l’intérieur duquel évolue un long ballet langoureux où la sensualité domine en maîtresse, à la fois, par la vivacité des couleurs et les mille contorsions des formes. Le regard se perd dans une pléthore de détails. Mais que l’on ne s’y trompe pas ! Malgré la profusion des éléments, rien n’est anarchique : un ordre constant règne sur toute la toile. Les personnages sont, généralement, disposés sur trois plans : avant-plan, milieu et arrière-plan. Une mathématique subtile régit l’intérieur de la composition, enserrant les personnages dans les limites exactes du tableau. Rien ne dépasse du cadre.

L’œuvre de cette artiste est le résultat de son vécu. Aide-soignante de formation, elle a été en contact avec la souffrance, à la fois physique et morale. De cette expérience, en prise directe avec la vie, elle en a tiré tout un univers pictural traduisant une recherche inassouvie du bonheur. Son œuvre est avant tout une invocation adressée à l’Homme et au Monde. Sa peinture est la traduction d’un sentiment imprégné d’écologie.

MA TERRE ET MA MER (65 x 81 cm – huile sur toile)

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nous offre un univers marin, enrobé d’algues, au milieu duquel évolue des personnages formant des couples, des duos mère-enfants, évoluant dans une sérénité fraternelle. Malgré cette atmosphère idyllique, la menace de la pollution, présentée comme anéantissement parcourt  le tableau. Des petites silhouettes, horizontalement alignées, à l’avant-plan, indiquent les victimes, passées, présentes et futures de la pollution.

LES CORPS BLANCS (65 x 92 cm – huile sur toile)

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présente des têtes coupées, des visages vides et surtout le blanc des corps, évoquent un épisode de  souffrance gestuellement exprimée.

REPRESSION (65 x 100 cm – huile sur toile)

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reprend un thème similaire en nous montrant des mains et des pieds liés, des yeux bandés et des bouches bâillonnées. Cela, malgré le côté festif de l’œuvre.

Il y a une dimension carnavalesque dans l’œuvre de cette artiste, laquelle peut facilement tromper le visiteur.

LES ANNEAUX (mentionné plus haut) nous montre une composition associant une géométrie discrète, créée par les anneaux, structurant à la fois, le périmètre et le centre de la composition avec des personnages aux couleurs chatoyantes, mariées dans une harmonie telle qu’aucune d’entre elles ne dépasse l’autre en intensité.

Le regard, pris comme sujet, est exigeant, car il impose au visiteur qu’il s’arrête sur chaque détail de l’œuvre. A titre d’exemple, MA TERRE ET MA MER (mentionné plus haut), présente un couple « attaché » l’un à l’autre, en haut à gauche, dont la symétrie corporelle est créée par une variation chromatique à partir de la même couleur : une ligne médiane passe par le milieu du visage du personnage en bleu, à gauche, laquelle s’obscurcit ostensiblement, pour accentuer la symétrie de la forme et par conséquent, jouer sur le rythme, créant le mouvement. Il en va de même pour le personnage de droite. L’œuvre de MARTINE DUDON est parsemée de minuscules touches de pigmentation, parfois fortement prononcées, rappelant sans l’être dans l’absolu, le pointillisme (ex : MA TERRE ET MA MERE, à l’avant-plan), car il ne définit pas l’image à partir du pointillé sur la persistance rétinienne. 

L’artiste est une autodidacte qui, selon ses propres termes, « met en scène » l’espace. Lorsqu’on lui demande si elle a des influences, elle répond « non », d’un air assuré. Pourtant, à y regarder de près, les silhouettes présentées dans MUNIVER (cité plus haut), font singulièrement penser à celles de Keith Haring, à la fois dans leur structure ainsi que dans leur façon de se dilater dans l’espace. Cela veut-il dire qu’à son insu elle en a été influencée ? Assurément pas, car elle avoue ne pas connaître cet artiste. Force est de constater, alors, qu’il y a des « situations créatrices » qui s’inscrivent dans le tréfonds créateur de l’artiste s’exprimant, lesquelles remontent à l’origine de la psyché humaine. N’ayant jamais étudié l’art de l’Antiquité Classique et proche-orientale, comment se fait-il que les corps morts de MA TERRE MA MER (cité plus haut) flottent dans la partie basse, à l’avant-plan du tableau ? L’on pourrait objecter : parce qu’il s’agit du milieu marin. Assurément. Néanmoins, ces corps auraient pu être conçus éparpillés ça et là dans l’espace, sans direction définie. Ici, il s’agit de leur accorder une place, un monde à l’intérieur de l’univers marin.

Il s’agit, en fait, de ce que l’on nomme, concernant les bas-reliefs ou les peintures murales antiques : « l’inframonde ». C'est-à-dire, le monde des ombres où règnent les morts, tués par une mort violente, telle qu’un combat.

Et il se trouve que la pollution est un combat que l’humanité mène depuis maintenant des décennies.

Deux constantes régissent l’œuvre de cette artiste, à savoir la présence des mains dans son écriture ensuite l’absence totale de signature dans le bas de ses tableaux.

Les mains sont là car elles servent, à la fois de traits d’union entre les hommes mais aussi d’outils de construction (comme dans MUNIVER, dans lequel l’existence même de la musique comme résultat matériel et sonore, ne se réaliserait pas sans le concours de mains)  et l’absence de signature signifie que l’œuvre appartient non pas à l’artiste mais bien à celui qui s’en imprègne.

L’artiste affectionne la technique à l’huile. A partir du noir et blanc, elle s’est, par la suite, tournée vers la couleur. Néanmoins, elle compte évoluer vers une écriture où l’importance de la couleur sera moins prépondérante.

MARTINE DUDON « parle » avec ses personnages. Elle met en scène le corps dans tous ses états avec le même bonheur, pour le bonheur du visiteur qui dans ce dédale de formes, cherche sa voie.

François L. Speranza.

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Une publication
Arts
 
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Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul, éditeur responsable

A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza


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François Speranza et Martine Dudon: interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles

(2 décembre 2015 - Photo Robert Paul)

               

                        

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Exposition Martine Dudon l'Espace Art Gallery en décembre 2015 - Photo Espace Art Gallery

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12273140301?profile=originalIl s'agit d'un roman d'Honoré de Balzac (1799-1850), publié à Paris chez Boulé en 1837, avant d'entrer dans la Comédie humaine (tome X, 2e vol. des «Scènes de la vie parisienne», chez Furne, Dubochet et Hetzel, en 1844).

 

Parodiant le titre de Montesquieu (Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence), Balzac transfigure un parfumeur assez bête et médiocre, frère de François, cette autre victime (voir le Curé de Tours), en un personnage épique. Héros en tout point digne des Études philosophiques, César meurt, tué par la volonté et l'énergie d'une idée fixe, la probité. Telle est la vraie dimension d'un roman par ailleurs consacré à la peinture du milieu des boutiquiers parisiens, déjà évoqué dans la Maison du Chat-qui-pelote.

 

En 1818, le parfumeur César Birotteau, alors à son apogée, décide de donner un bal pour fêter sa Légion d'honneur et la libération du pays. Légitimiste, adjoint au maire du 2e arrondissement de Paris, il est parvenu à cette position par le travail et l'honnêteté. Entré comme commis chez Ragon, il a pu, grâce au soutien de celui-ci, prendre à son compte son affaire, épouser Constance-Barbe Pillerault, qui lui sera fidèle et dévouée, et prospérer. Saisi par la folie des grandeurs, il veut, contre l'avis de Constance, se lancer dans le grand commerce et embellir son magasin. Le notaire Roguin lui propose une spéculation immobilière dont l'instigateur est Du Tillet, un ancien commis des Birotteau, qui leur avait jadis volé de l'argent. Dernier feu de la prospérité, le bal est un succès.

 

Endetté pour l'achat des terrains, harcelé par les créanciers, César est anéanti par la fuite de Roguin. Après avoir fait appel en vain aux banquiers Keller, prévenus par Du Tillet plus que jamais acharné à le ruiner, il doit se déclarer en faillite en 1819. Il prend alors un emploi dans un bureau, Constance se place comme caissière et Césarine, leur fille, comme vendeuse. Le jour même de la faillite, Anselme Popinot, un autre ancien commis, qui a pu monter sa propre affaire grâce à Birotteau, demande la main de Césarine, et accepte de ne l'épouser qu'après le règlement de toutes les dettes. En trois ans de labeur acharné, Birotteau est réhabilité: il peut mourir après ce dernier «triomphe de César».


«C'est la probité venue sur terre, cet homme-là»: ainsi Constance la bien nommée définit-elle son mari. Si Balzac a lui-même connu les affres de la dette, si de nombreux modèles réels se trouvent à l'origine du roman, Birotteau est avant tout un type dont l'écrivain fixe les traits. Encore faut-il relativiser cette honnêteté proverbiale: il fait fortune avec des produits à l'efficacité douteuse et dupe sa clientèle; de plus, il se lance dans la spéculation, au grand dam de sa femme («Votre affaire me fait l'effet d'un vol»). Épris de considération, César échoue cependant par naïveté et surtout par bonté, ce qui le condamne face à des Du Tillet ou des Roguin, figures traditionnelles de l'arrivisme sans scrupule. Profondément religieux, il doit sa réhabilitation à la Providence et à la protection royale. Plus qu'une leçon édifiante, le roman propose en fait un amer constat: l'argent est désormais roi. Césarine le comprend bien, qui épouse le laid mais habile Popinot. Son mariage est avant tout un marché.

 

Le roman vaut aussi pour son intérêt documentaire. Commerce, débuts de la publicité par prospectus, modalités d'une spéculation sur les terrains de la Madeleine, arcanes de la loi: circuits de l'argent et cheminements du droit dans ces années de la Restauration se trouvent détaillés, minutieusement et techniquement analysés, décrivant ainsi les voies de la fortune ou de l'infortune. Le rôle de la banque, ici dénoncée pour son inadaptation à la modernité économique, complète celui qu'elle joue dans la Maison Nucingen, présentée par Balzac comme une «histoire jumelle» (Préface).

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C'est le temps des souhaits

 

Doux ami,


Le soleil s'est fait lune et joue à cache-cache
Animant peu la neige qui recouvre les toits.
En ce début d'hiver, pas de vent ni de froid.

Inactive et songeuse à nouveau ce matin,
J'apprécie mon confort, la douceur de l'instant
Et laisse ma pensée avancer librement.

Ce sera un Noël ressemblant à tant d'autres;
Atmosphère festive, cadeaux en abondance,
Bruyamment échangés autour d'un haut sapin.

Arrive un an nouveau, m'aimeras-tu autant
Et nous reverrons-nous à Paris sous la pluie?
Je ne fais plus de voeux mais je crois en la chance.

23/12/96

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Cher Ami,

 

Merci infiniment pour ce grand silence !

 

Je l'entendrai encore car il ne s'écoute pas forcément ;

il s'inscrit en soi à l'instar d'une caresse, ou d'un souffle,

ensuite il habite les mots pour toucher l'autre.

 

C'est un condensé d'existence qui se faufile ici et là ;

à chacun de nous d'y être ouvert, sensible, d'en faire une poésie,

une musique ou bien même une phrase qui insufflera à l'autre

un instant exceptionnel, presque plus grand que la vie !

 

 Il se reçoit, enfin il s'attrape ; c'est la chasse non pas de papillons mais de silences.

 

Puis ensuite s'érige, cette phrase qui respire, mélodique, salvatrice,

qui donne envie de grandir encore, d'exister en plus large !

 

Bien à vous.

 

NINA

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14/11/15

 

Hier j'passais une bonne soirée, chez moi avec ma mère

On regardait Vice-Versa, prises dans un autre univers

Quand elle est partie dormir et qu'on s'est dit bonne nuit

Au coin du feu j'ai profité des petites choses de la vie

 

J'ai un peu joué à Candy Crush comme si de rien n'était

A des milliards d'années-lumière de la réalité

Je parle avec mon frère et de but en blanc il m'apprend

Que c'est l'apocalypse là-bas au Bataclan

 

Ca me fait comme un choc je sais pas trop pourquoi

Je suppose que de l'espoir on tombe assez bas

Tout allait bien pourtant et j'me retrouve à terre

Sous son masque l'être humain a des airs de Lucifer

 

Un nouveau jour glacé se lève sur la planète France

Une obscure sensation qui me triture la panse

A quel saint se vouer quand on n'y croit même pas

A ces morts qui le sont sans même savoir pourquoi

 

Je sais pas qui ils sont et j'y comprends rien

Ils meurent à l'unisson et j'y comprends rien

J'ai envie de pleurer et j'y comprends rien

Toutes ces bougies soufflées et j'y comprends rien

 

Quand j'étais petite et que je regardais les étoiles

Je les trouvais juste belles et je leur parlais pas mal

Maintenant quand je promène mon chien et qu'il fait nuit

Je les regarde et je dis rien, je sais plus qui je suis

 

Avant elles me donnaient un sentiment de plénitude

Tous mes soucis, insignifiants, fourmis devant leur magnitude

Maintenant je les dévisage, elles me font m'questionner

Et quand un avion passe je l'imagine exploser

 

J'étais bien dans ma bulle mais j'y comprends rien

Ce monde bascule et j'y comprends rien

J'voudrais rester naïve mais j'y comprends rien

Actualité abrasive et j'y comprends rien

 

Ma copine veut aller à la manifestation

Mais le climat m'inquiète bien moins que ce climat de tension

Bien sûr la terre va mal et c'est à cause de nous

Mais si on ne répare pas l'homme c'est la vie qui tient plus debout

 

Je fais du feu à la maison pour réchauffer mon âme

J'ai le cerveau gelé par ce monde qui s'enflamme

"On n'a qu'le bien qu'on s'fait" comme dirait ma mère

J'pensais pas qu'un jour ça sonnerait comme une putain de prière

 

Y a la guerre en Syrie et j'y comprends rien

Daech et compagnie et j'y comprends rien

On a la technologie et j'y comprends rien

On a l'amour et la vie et j'y comprends rien

 

Il y a eu le 11 septembre puis les enveloppes contaminées, l'hôtel en Israël 29 morts 140 blessés

Les attentats de Bali et la prise d'otages à Moscou, le ferry aux Philippines, le monde devient fou

Après les trains de Madrid v'là les attentats à Bassorah, la prise d'otages de Beslan, 340 au bilan

Le 7 juillet à Londres, "mind the gap" qu'ils disaient, Alger, voiture piégée, 33 morts 222 blessés

Ahmedabad et Bangalore, le double attentat en Norvège, le casino au Mexique et voilà la tuerie de Liège,

Toulouse et Montauban, la fusillade d'Aurora, le Musée juif de Belgique et je comprends toujours pas

A Sydney prise d'otages, massacre d'enfants à Peshawar, deux bombes à Bagdad, l'humanité vit dans le noir

Attentat-suicide à des funérailles à Mingora, 27 morts à Lahore, 98 à Bagdad, puis Bagdad, encore

Dambulla, Colombo, Tal Afar, Bakouba, Jaipur, Peshawar encore et encore, j'ai le cœur lourd

Kaboul, Istanbul, Dera Ismaïl Khan, Tripoli,

Et Charlie bien sûr Charlie, putain, salut Charlie

 

Pour moi un amalgame c'est quand ta pâte fait des grumeaux

Pas une preuve de bêtise de la part de bien trop d'idiots

Bien sûr on a tous peur, qu'on s'en cache ou qu'on l'surmonte

Je comprends pas vraiment pourquoi le peuple humain s'affronte.

 

La vie n'a pas de sens, elle n'en a jamais eu

Et dans ce monde moderne certains n'en peuvent plus

S'accrochent à des idées qui les poussent à la violence

L'extrémisme ne serait-il qu'une quête de sens ?

 

Le monde va péter bientôt et ça n'étonnera personne

Blasés plus que choqués par les médias monotones

Je ne sais pas où chercher pour commencer à comprendre

Notre belle humanité est soit perdue soit à pendre

 

Je suis quelque part entre perdre pied et lâcher prise

Ne me fais pas rire aujourd'hui car j'ai le moral en crise

Hier tout allait si bien et j'étais pleine d'espoir

Aujourd'hui j'comprends rien et mon cerveau broie du noir

 

"Un monde en paix" comme dirait l'autre, c'est pas demain la veille

Au train où vont les choses je risque pas de mourir vieille

Démocratie, diplomatie, liberté d'expression

Des principes bien trop beaux pour notre monde en perdition.

 

On n'entend que le pire et j'y comprends rien

On ne voit que les pires et j'y comprends rien

Implosion d'un empire et j'y comprends rien

Une ère qui expire et j'y comprends rien.

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