Malo
Quand le soleil se lève sur la plage de Malo,
Perché haut sur ma dune, je vois naître un tableau.
Le décor est planté et attend le signal,
Pour se parer de beau sous la lueur astrale.
La plage est déserte, et c'est un vrai bonheur
Que de plonger en elle, et de passer des heures,
À marcher sur le sable en regardant la mer,
Qui prend sa robe verte à l'approche de l'hiver.
Le silence n'est rompu que par quelques mouettes,
Grisards ou goélands, qui se font une fête
De voler ras les flots, pour filer vers le ciel
Et se laissent planer, en jouant de leurs ailes.
Au loin le ciel est gris, par la fumée crachée
De ces seuls hauts-fourneaux qui n'ont pas arrêté.
Mais pourtant le tableau a de la majesté,
Et Dunkerque se profile au bout de sa jetée.
Sur l'horizon, posés, naviguent les bateaux
Plaisance ou voyageurs, malles ou paquebots.
Et quand le soleil roux s'enfonce dans les flots,
C’est pour mieux revenir, et tout parer de beau.
980915
Commentaires
J'aime beaucoup !Magnifique poème sur Saint Malo.
Félicitations.
Bonne journée.
Adyne