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Charlie JGobert

Une manifestation monstre à Paris pour crier haut et fort, vous ne nous faites pas peur, nous sommes tous des enfants de Charlie. Des milliers de gens de confession différente, chrétien, musulman, juif, laïque  se sont tenu la main pour montrer au monde leur conviction profonde de vouloir vivre ensemble. Tous réunis dans une république grande et forte.  A ceux qui citent Arouet, d’autres depuis ont ajouté leur nom à une liste historique, qui comme ce philosophe des lumières a combattu l’abject pour la tolérance et la liberté. 

De nos jours, le moyen de faire le mal et d’amalgamer les populations aux terroristes a changé. Installer la peur de l’autre dans les regards, les monter les uns contre les autres et en faire des assassins. Il serait long d’expliquer comment la République est arrivée à avoir dans son cœur de tels meurtriers mais ils sont bien là.

La marche à Paris n’est pas vaine. Aucune marche ne l’est. Souvenons-nous de celles de Gandhi, Martin Luter King, la Marche blanche qui a marqué les esprits. Les pessimistes, les défaitistes diront que cela ne sert à rien. Que rien ne change.

Au contraire, tout a changé depuis que le peuple de France, d’Europe a pris la main de l’autre, du juif, du musulman, du chrétien, depuis que les têtes gouvernantes ont foulé le pavé, depuis que le palestinien, le juif, le chrétien se sont regardé non plus comme des ennemis mais comme des hommes si semblables, si humains.

Notre peur s’est envolée. Cette marche doit nous conduire tous ensemble dans un monde où les religions ne seront plus au premier plan mais comme soutien et non comme une arme de guerre. Cette marche doit toujours nous rappeler que les terroristes n’ont pas de religion et qu’ils ne sont pas des martyrs. La liberté d’expression est celle que nous donne la force de combattre debout.  

Notre respect est le seul linceul qui peut apaiser Charlie.

 Je suis Charlie.

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poésie de G.Abalain

Je suis Charlie!

En tours de mines, nous y croyons, nous incroyants,
qu'un mot raye les maux, du sang des innocents,
plumes légères, d'envols vers les néants,
ils étaient douze, mais pas apôtres, juste présents !

D'une page blanche, aux prix des balles,
des immortels naissent à Paris,
voguant au sang d'un dernier bal,
les traits tirés, sans alibi !>

Je suis Charlie, n'en plaise à Dieu,
n'importe lequel, je crois si peu,
ils étaient douze, sans auréoles,
ces quelques mots sont mon obole !

G.Abalain

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Le pardon de la neige

Le pardon de la neige

     Antonia Iliescu

Soit bénie neige blanche,
robe du ciel, éphémère…

Viens couvrir la boue

Des choses et des hommes ;
J’attendais tes bourgeons

Truffés de lumière

Blanchir le noir du monde,
Raviver la forêt.

 

Soit bénie, neige de soie,

Neigeote sous mes paupières 

Je n’ai ni mal ni froid 

Je suis une pierre tombée

De là-haut, redevenue poussière.
Couvre-moi, doucement

Avec ta paume-duvet,

D’abord jusqu’aux chevilles,

Ensuite jusqu’au front

Que je te sente, neige, grandir en moi

Comme un auguste mont.

 

Neige hostile sans soleil

Aux lueurs bizarres

Dans tes yeux méchants,
Tu m’accroches aux cils

Des perles en collier

Comme des nœuds légers

Sur une fragile branche;
Pourtant je te pardonne, neige,

Car ton âme est si blanche…

 

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administrateur partenariats

Avec mes mots,

mes simples mots,

mes mots de tous les jours...

Je peux ici reposer mon esprit.

Je peux respirer, je peux lire,

je peux regarder, admirer, découvrir,

je peux réfléchir, me poser un instant.

Je suis dans un espace serein,

laïc, apolitique, humaniste.

Je fuis pour quelques instants

la folie du monde,

je fuis et me réfugie,

je me réfugie.

Merci Arts et Lettres,

merci Robert Paul.

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La joie que cause la lumière

 

Je me suis étonnée, parfois,

D'éprouver les mêmes émois,

Face à des grâces familières,

Surtout celles de la lumière.

J'ai surpris des airs entendus,

Et des propos inattendus,

Au sujet de mon innocence,

Me portant à l'exubérance.

Indifférentes ou blasées,

Sans se dire désabusées,

Des personnes que je côtoie

Sous cape, se moquent de moi.

J'aime savoir que Montesquieu,

Pris par des ouvrages sérieux,

Chaque matin, sa vie entière,

Se grisait d'ardente lumière.

20/11/2012

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Ne pas oublier

Marièva Sol vous a souhaité une bonne année 2015 mais elle a oublié de faire pour tous certains vœux essentiels.

Elle souhaite à tous de vivre dans un pays où chacun sera solidaire de son prochain, quelles que soient les opinions ou les croyances de ce prochain, un pays où la liberté d’expression sera respectée, un pays où l’entraide permettra de faire de gigantesques progrès dans tous les domaines de la vie, un pays où on se rappellera que Dieu est amour et que ce Dieu d’humilité et de tendresse se placera toujours du côté des faibles et des persécutés, condamnant le crime et la violence, un pays où la haine n’aura plus aucun droit, où l’on pourra rire de tout et lutter pour le Bien commun sans crainte. Ce pays est à construire ; et nous sommes là debout, ensemble, épaules contre épaules et mains dans les mains. Nos fusils ce sont nos courages additionnés. Nos kalachnikovs ce sont nos espoirs communs d’un monde heureux, ce sont aussi nos idées généreuses à partager et à mettre en œuvre, et dans nos regards la fraternité qui est là pour nous rassembler, nous souder les uns aux autres dans un sentiment d’unité. Nous avons quelque chose à faire ensemble, nous avons bien des choses à faire ensemble et nous les ferons ensemble, marchant d’un même pas, avec calme et lucidité, sans trembler, sans reculer, en nous aidant les uns les autres, en nous soutenant les uns aux autres. Et toi Seigneur sois des nôtres, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés.
Dans nos mémoires ne périront jamais ceux qui ont péri aujourd’hui par l’aveuglement de quelques monstres inhumains, nos potes, des artistes, des dessinateurs, des créateurs, l’orgueil de notre profession, la richesse de notre patrimoine. Oui vous serez là à nos côtés, ombres puissantes, génératrices de force. Et ces disparus ne le deviendront pas. Nous avons besoin d’eux. Pour chacun son visage qui ne s’effacera pas nous donnera l’énergie nécessaire pour la tâche que nous avons ensemble, d’un seul cœur nous amis de la paix et des hommes, à accomplir.

Voilà mes quelques vœux supplémentaires pour 2015, 2016, 2017 et toutes les années qui seront nécessaires pour mener à bien notre destin de combattants et d’ouvriers de la Joie et de la Paix.

Bien cordialement à tous, mes amis.

Marièva Sol, peintre, écrivain, présidente d’ART-MACC

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Désir,

Une seule caresse de vous,

même furtive, inaccomplie,

rien qu'une seule,

fera fleurir sur mon corps

devenu infini,

une roseraie entière,

fera jaillir sur ma peau

devenue lumineuse,

une fontaine de pluie.

Un seul baiser de vous,

même hâtif, demandé,

rien qu'un seul,

fera naître dans mes yeux,

devenus bien plus grands,

une somptueuse flambée bleue,

enfantera ma pleine voix,

devenue musicale,

lorsque mon âme en la vôtre

se pelotonnera, se donnera.

A ce point je vous aime ;

le savez-vous au moins ?

 

NINA

 

 

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A nos Amis disparus (Charlie Hebdo)

Je lève la tête,

les yeux chagrins,

le soleil brille à peine,

il pleut.

Notre liberté,

 hier encore de bleu océanique

 est devenue rouge, rouge sang.

En cette immensité claire,

des regards amis nous touchent,

nous insuflent leur audace

 et leur force.

Je souris alors un peu .....

Déjà des nuages d'ensoleillement

tout en couleurs,

se dessinent peu-à-peu,

desquels des clins d'oeil

rigolards et complices,

 font du ciel hivernal

une monumentale fête !

Ma tête dans ce Paris si sombre

est devenue jardin.

J'entends alors de chauds murmures,

puis ce mot............. Continuons !

Je lève la tête encore,

douze roses pourpres.

 s'enracinent déjà tout là-haut,

pour inlassablement fleurir.

NINA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Première promenade - Sur le chemin du lavoir

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Première promenade - Sur le chemin du lavoir

Au cours d’une promenade vers le lavoir
J’ai rencontré deux adolescents,
Lui en marchant racontait une histoire
Elle, elle l’écoutait en réfléchissant.

Ils semblaient en dehors du temps,
Le soleil les éclairait au grès de la frondaison
ils avaient tous deux dépassés soixante ans
et avaient retrouvé le chemin de la raison,

Celle qui fait que l’on profite de l’instant
Plus rien n’existait hormis le présent
La tendresse était là, à fleur de peau,
elle sortit, elle éclata, tant pis si s’était trop.
 
 
Qu’ils étaient proches, qu’ils étaient biens
il n’y avait plus ni tourment ni chagrin
pendant ce trop court moment
il n’y avait plus ni âge ni tourments.

Tranquillement ils poursuivirent leur chemin
Un peu plus loin en bordure d’un pré
dans l’herbe une marguerite a poussée
ses blanches pétales ont la douceur du satin

c’est la fleur symbole de la simplicité du cœur
elle est belle et délicate, il faut la ménager
pour la conserver il lui faut de la douceur
Un souffle tiède suffit pour la réchauffer.

Il faut faire attention, elle est fragile
sa silhouette harmonieuse et gracile
peu résister à la pluie et au vent
mais souffre des agressivités du temps.

Pourquoi lui retirer ses pétales ?
Sa fragile beauté en serait affectée.
C’est la Reine des fleurs estivales
Sa splendeur doit-être ménagée.

Elles sont belles toutes ses fleurs,
en les admirant l’esprit est en partance
vers un visage rayonnant de bonheur,
un sourire esquissé plein de connivence

C’est le gage d’un long parcours heureux
a l’abri des regards des curieux.
Ils vont vers des jours ensoleillés
que rien ne pourra jamais altérer.

Jani

 

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Des instants sauvés de l'oubli

 

Rêverie

 

S'animent, dans ma lassitude,

Des instants à l'abri du temps

Et d'exaltantes certitudes

Ayant la fraîcheur du printemps.

Époustouflante résurgence

D'émois vécus en cours de vie,

Qui renaissent dans le silence,

Charriés par une énergie.

Comme les grâces saisonnières,

Nous charmant ponctuellement,

Il en est, baignées de lumière,

Revenues, subrepticement.

La mémoire laisse périr

L'enchantement des belles choses.

On eut aimé les retenir.

Meurent les fleurs à peine écloses.

La poésie garde captés.

Alors que tout passe éphémère,

Des instants de réalité

Qu'elle saisit à sa manière.

9 janvier 2015

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Le vieux Moulin

Une aquarelle d'ADYNE GOHY

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Inspirée par un poème

de RAYMOND MARTIN

Impressions au soleil d'automne

 

 

Matins argentés, dominés de rosée perlée,

De la nuit automnale fraîche et odorante.

Toile ténue de l'araignée nocturne,

Piège le moucheron inconscient de la ronce ennemie.

 Le pont erratique et effrité contemple, rêveur, la courbe

De son arche dans l'onde reflétée de la rivière encaissée.

Point rouge flottant du bouchon espérant

Son hypothétique odyssée sous-marine.

Le grincement lancinant de la roue vermoulue du moulin

Annonce la poudre blanche que devront pétrir

Les doigts d'un magicien hors d'âge.

On devine déjà l'odeur d'un joyau hérité du levain.

Dans le sentier au loin, un panier en osier se promène,

D'où débordent des chapeaux bruns, ruisselants et visqueux.

Une lueur jaunâtre scintille sur l'eau, annonçant

La montée rayonnante de l'astre du midi.

Un clocher furtif dans la cime des chênes égrène ses dix heures.

Ablettes et gardons s'émeuvent à l'unisson,

Prenant garde à l'asticot perché sur l'hameçon,

Tandis que l'eau émet ses dernières vapeurs.

Ajourd'hui, jour béni des dieux, la friture

Ravira grands et petits gourmands.

Au loin, la masse brune imposante de la brave

Limousine tire ses socs argentés,

Dessinant un sillon moelleux dans la terre meurtrie.

Dans un creux de la rive, le rosé aigrelet

De la bouteille rafraîchie attend son heure.

La menthe sauvage jette ses effluves sur l'herbe détrempée.

Un lézard repu profite du calme sur la pierre chauffée de la digue.

Et les frêles roseaux frémissent par le jeu du vent et de l'eau.

Les mousserons derniers nés de la nuit étoilée

Nourrissent le nonchalant limaçon à l'allure altière,

Assuré d'un festin extraordinaire.

C'était des matins argentés d'éphémères impressions.

 

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres



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"Pour comprendre les médias. Les prolongements technologiques de l'homme" McLuhan 1976

Les médias ne sont pas seulement, pour McLuhan, les techniques de communication. Tous les produits du travail, et tous les instruments de travail, sont des médias: vêtements, logements, outils, etc. Toutefois, la première partie du livre ne porte que sur les techniques de communication.

"Le message, c'est le médium". Une société se définit et est déterminée avant tout par son médium dominant.

Ainsi peut-on distinguer trois stades de l'histoire humaine: les civilisations de la parole, qui sont tribales, les civilisations de l' écrit, puis de l' imprimé, qui "détribalisent", séparent, isolent (la "galaxie Gutenberg"), et enfin les civilisations des médias électroniques (la galaxie Marconi) qui recréent une tribu planétaire "le grand village global").

Cetains médias sont "chauds" (radio, cinéma), d'autres "froids" (télévision, téléphone). Froids=pauvres en information, exigeant la participation.

Les médias nous façonnent, mais nous ne sommes pas toujours à la hauteur des progrès qu'ils permettent.

McLuhan (1911-1980) naquit dans l' Alberta, à Edmonton, et mourut à Toronto, où il enseigna de nombreuses années (à l' Université catholique: il s'était d'ailleurs, lui-même converti au catholicisme).

On sait peu de choses de sa vie: il avait commencé par enseigner l'anglais au Canada. C'est à Toronto qu'il travailla, avec ses étudiants, sur le problème des médias, et, d'abord sur les boulversements introduits dans les sociétés par tel ou tel médium.

 

La fiancée mécanique

 

Son premier livre ("La fiancée mécanique", paru en 1951, repris pour l'essentiel, dans "Pour comprendre les médias" (chapitre 22), ne parut à certains original que par son titre, et ne suscita guère de réactions.

Pourtant, McLuhan ne se borne pas à faire de l' automobile un simple moyen de prestige, à la façon des sociologies les plus courantes. D'abord, il qualifie l' automobile de médium, parce qu'il renouvelle le sens de ce terme. Les médias ne sont pas seulement pour lui des voies de transmission de l' information. Tous les moyens techniques (outils, machines) sont des médias, c'est-à-dire des prolongements du corps de l'homme, des intermédiaires entre lui et le monde... Ensuite, il apparaît déjà que les médias, ainsi redéfinis, conspirent tous, aussi bien les outils que les organes de diffusion, à changer les sociétés humaines.

A tel média, tel mode de vie, tel style d'existence, tel type d'homme.

Une telle idée est la cléf de voûte de l'interprétation de McLuhan, et donne le sens exact de la célèbre formule, sur laquelle nous reviendrons, "Le message c'est le médium". Sur ce plan, l'automobile ne semble pas avoir un grand avenir. Certes, elle fait de l'homme un véritable "chevalier en armure", lui donne un sentiment de force et de sécurité, lui sert "d'article d'habillement", sans lequel il se sent mal assuré, incomplet, dans le complexe urbain.

Elle n'est pas, de surcroît, sans conséquences sociales, s'avérant un facteur de nivellement et même d'intégration, en particulier dans le Sud des Etats-Unis pour les Blancs et les Noirs; tout en faisant par ailleurs du piéton un citoyen de caractère inférieur. Mais elle n'est pas destinée à rester le moyen de transport prédominant, et elle reste sans grand impact sur la culture.

Déjà, dans ce court essai, McLuhan fait des analyses prospectives sur ce ton de prophète, qui irritera les uns, enthousiasmera les autres.

L' automobile sera d'une influence bien moins grande sur la civilisation que la télévision. Elle ne disparaîtra pas, mais, à l'instar de la calligraphie, n'aura qu'un rôle secondaire.

Pourquoi? Parce qu'elle apartient encore à la "galaxie Gutenberg" que l' audiovisuel actuel a relégué au rang d'étape dépassée:

"C'est la télévision qui a donné son pire coup à la voiture américaine. L' automobile et la chaîne de montage étaient devenues l'expression ultime de la technologie gutenbergienne, c'est-à-dire de l'application de processus uniformes et répétitifs à tous les aspects du travail et de la vie".

 

La galaxie Gutenberg

 

Un deuxième livre, publié en 1962, onze ans après "La fiancée mécanique", sous le titre "La galaxie Gutenberg", tentait de définir ces notions, en distinguant trois stades dans l'histoire de l'humanité, et son évolution technique.

 

Oralité et vie tribale

 

Le premier âge fut celui de la communication orale et de la vie tribale. Phase analphabète et heureuse, comparée parfois à la vie sauvage imaginée par certains penseurs du XVIIIe siècle. Utilisation harmonieuse de tous les sens, pensée restée proche du concret immédiat, entente facile entre les êtres ("tribalisme").

La parole, premier canal de transmission, de communication, et la tribu, première forme de communauté, rendent possible ce qui deviendra ensuite problématique.

 

La galaxie Gutenberg

 

En effet la deuxième phase fut celle d'une rupture avec ce bonheur premier. C'est le temps de l' écriture phonétique et de sa diffusion de masse par les procédés de l' imprimerie: la galaxie Gutenberg.

Le mode d'expression prédominant de cette ère scribale n'étant accessible qu'aux yeux, la vision prévaudra sur les autres sens, ce qui entraînera leur progressive dégénérescence. De l' alphabet phonétique naît le mot, assemblage de lettres séparées, à suivre l'une après l'autre suivant un ordre linéaire, puis l'assemblage de ces mots en phases progressives qui les combinent de façon ordonnée et réglée, enfin le livre lui-même divisé en chapitres distincts (chacun des chapitres étant découpé en paragraphes ou en sous-parties).

Division, séparation, découpage: on comprend que le règne de l' écrit soit aussi celui de la pensée logique ou analytique.

Les conséquences sont considérables: scission de l' intelligence et du coeur, du sujet et de l'objet, mais aussi de l' individu et de la société, de l'homme et de la nature. McLuhan réactive, dans sa description critique de la Galaxie Gutenberg, une très ancienne tradition: l' écriture favorise la paresse d'esprit, le discours écrit n'est pas vivant, ne peut répondre aux questions qu'on lui pose, la parole est préférable pour défendre la vérité (Platon, "Phèdre"), l' écriture décompose les mots en voyelles et consonnes, facilite la pensée rationnelle, mais aussi convient aux peuples policés, aide l' Etat et la centralisation du pouvoir, la promulgation et l'autorité des lois, les échanges commerciaux internationaux qui plient les petites communautés à obéir à des règles communes et "cosmopolites" (Rousseau, "Essai sur l'origine des langues").

Le lien de l' écriture et du pouvoir qui tente de confisquer le savoir a été de nos jours souligné par Lévi-Strauss. Si, par ailleurs, elle rend possible une "totalisation du savoir", l' écriture est "associée de façon permanente" à des sociétés "qui sont fondées sur l' exploitation de l'homme par l'homme" (Charbonnier, "Entretiens avec Lévi-Strauss", 1961).

 

La galaxie Marconi

 

La troisième période, où nous sommes, est celle de l' audiovisuel. Nous ne sommes plus aux temps de l'imprimerie: mais à ceux de l' électronique. Le monde avait explosé à l'époque précédente. L'imprimé avait été vecteur de fragmentation: de la pensée, des collectivités, des métiers, etc. Il implose au XXe siècle, sous l'effet de l'électricité et de ses produits (télégraphe, téléphone, radio, télévision, satellites de télécommunication), c'est-à-dire qu'il se rétrécit, se contracte, retrouve, ainsi, la cohésion des premières tribus, mais à l'échelle immense de la planète.

Selon l'expression, que le succès rencontré par le travail de McLuhan a rendue célèbre et même familière, nous vivons désormais dans un grand village planétaire, le "village global".

Extraordinaire "sentiment d'appartenance": par-delà les nations nous sommes les habitants d'une même et unique communauté. C'est la revanche de l'oreille sur l'oeil: nous sommes tous à l'écoute de la planète. C'est la revanche de tous les sens destitués par le primat de l' imprimé au profit de la vision.

Certes, le temps du "happening simultané", est aussi celui où nous réagissons de façon immédiate aux images, sans prendre ce temps de réflexion que facilitait l'imprimé. Et on peut le regretter. Mais la "retribalisation" est porteuse d'espérance: naissance d'une conscience planétaire, dépassement des ségrégations nationales, progrès de la communication et, finalement, de la paix.

Le village global, la tribu reconstituée, n'est pas seulement la petite société que les hippies constituaient aux portes de San Francisco, sous le signe de la paix et de l' amour, mais cette petite société étendue aux dimensions de la planète.

 

Les grandes explications cycliques

 

La conception de l'histoire humaine de McLuhan n'est pas sans rappeler les philosophies qui décrivaient le progrès comme un processus de passage d'un stade à un autre et comme la succession de trois "états". Selon Vico: l' "âge divin, l'âge héroïque, l'âge humain". Selon Auguste Comte: "Le stade théologique, le stade métaphysique, le stade positif". Selon Freud: "l' animisme magique" et , chez l' individu, le "narcissisme primaire", la religion (le complexe d' Oedipe), la science (après l' amour des parents, la passion pour des personnes étrangères à la famille). Selon Marx: les "communautés primitives", les "sociétés de classes", la "société sans classe". Selon Hegel: le monde oriental, puis le monde grec -la jeunesse, le monde romain- l' âge viril, le monde chrétien et germanique- la vieillesse au sens de maturité accomplie.

Une même croyance au progrès se retrouve chez tous sauf Vico, une identique téléologique de l' Histoire orientée vers une fin, et une idée, chez nous, du troisième stade étant à la fois un retour et un dépassement du premier.

Mais si McLuhan s'inscrit ainsi dans la longue tradition des philosophies du progrès, il pense celui-ci suivant une autre modalité: le progrès est possible, il n'est pas nécessaire.

McLuhan fait preuve d'un robuste optimisme, fondé sur une confiance dans les médias, ce qui ne sera pas sans contribuer, après l'enthousiasme qu'il suscita au début, à le rendre vite désuet. Mais cet optimisme est mesuré: en effet,  nous traversons, selon lui, une "crise culturelle", car nous continuons à vivre avec les moeurs d'une époque révolue, alors que les nouveaux médias nous invitent à "façonner une nouvelle culture". Pour que les avancées permises par les médias se réalisent, il faudrait que les sociétés prennent conscience des changements exigés par la présence des nouveaux canaux, s'aperçoivent qu'elles sont en train de passer d'une galaxie à une autre, cessent de rester attachées au passé et de "foncer vers l' avenir en regardant dans un rétroviseur".

La "dictature des médias", tant redoutée par certains, ne menace les hommes que s'ils ne sont pas capables d'une telle prise de conscience. "Pour comprendre les médias" se donne justement pour tâche de les aider à y parvenir.

 

Pour comprendre les médias

 

Le livre est divisé en deux parties. la première expose les hypothèses de McLuhan, sa théorie. La deuxième, qui comprend les trois quarts de l'ouvrage, s'appuie sur cette théorie pour interpréter les médias les plus divers: la parole, l' écriture, les routes, les nombres, le vêtement, le logement, l' argent, les horloges, les bandes dessinées, l' imprimé, la roue, la bicyclette et l' avion, la photographie, la presse, l' automobile, la publicité, les jeux, le télégraphe, la machine à écrire, le téléphone, le phonographe, le cinéma, la radio, la télévision, les armes, l' automation.

Rappelons que, bien qu'il soit question de réalités si variées que leur énumération fait penser à l' inventaire de Prévert, elles sont toutes des médias au sens que McLuhan donne à ce terme: prolongements technologiques du corps humain.

Les thèses centrales ont pour objet de classer les médias, de mettre en lumière leurs effets spécifiques, de déterminer leurs relations.

 

Classification des médias

 

L'opposition entre médias chauds et les médias froids est bien connue, ne serait-ce que par les controverses qu'elle suscita. la radio et le cinéma sont des médias chauds, la télévision et le téléphone sont des médias froids.

Les qualificatifs employés peuvent être trompeurs. Lisons McLuhan:

"Un médium est chaud lorsqu'il prolonge un seul des sens et lui donne une "haute définition".

Que signifie cette "haute définition". Elle consiste en ce que le médium sature le récepteur de données, le bourre d' informations précises, et ainsi, en quelque sorte, l'hypnotise, fixant l'un de ses sens sur un seul point.

A l'inverse, les médias froids fournissent des informations peu définies, obligent ainsi le récepteur à combler les vides, favorisant la participation qui engage tous les sens et toutes les facultés.

On a remarqué que les termes, "ho" et "cool", tirés du "slang" (argot) américain, furent d'abord utilisés pour distinguer deux types de jazz: le jazz de la Nouvelle-Orléans était chaud, parce que fortement expressif. Le jazz apparu plus tard, dans les années d'après-guerre (ainsi celui de Miles Davis), d'un rythme plus lent, aux sonorités subtiles, suggère les émotions plus qu'il ne les exprime, permet à l'auditeur qui sent le rythme d'inventer les significations.

McLuhan caractérise notre époque non par la victoire des opprimés sur les oppresseurs, mais par la substitution, aux médias chauds, des médias froids. La domination du médium chaud par excellence et la tyrannie de la vision qu'il instaurait, s'achève.

En favorisant la perception successive et fragmentaire, l' imprimé avait du même coup encouragé la dissociation en spécialités du corps social, avait ainsi détribalisé, alors que la télévision retribalise.

Ces effets opposés tiennent à ce qu'à l'inverse des médias chauds les médias froids sollicitent une participation plus active du spectateur ou de l'auditeur:

"Les médias chauds, au contraire, ne laissent que peu de blancs à remplir ou à compléter. Les médias chauds, par conséquent, découragent la participation ou l'achèvement, alors que les médias froids les favorisent".

De ce point de vue, l'époque des médias froids est aussi celle de "l' oeuvre ouverte", dont le lecteur ou le spectateur est le coauteur: ainsi le roman policier implique la participation parce que l'intrigue y présente de nombreuses lacunes. La différence de la radio (hot) et de la télévision (cool) est comparable à celle du bas filet et du bas nylon:

"Le bas filet éveille davantage la sensualité que le bas nylon parce que l'oeil doit en suivre les contours comme le ferait la main pour remplir les vides et complétér l'image".

Si la télévision fait de nous des "participants" actifs, et non contrairement à ce qui se dit d'ordinaire -des consommateurs passifs, cela tient à la nature même de l'image qu'elle entrepose au spectateur: "trois millions de petits points à la seconde, dont il n'accepte que quelques douzaines à la fois, à partir desquelles il construit son image". La richesse de la participation est proportionnelle à la pauvreté de l' information.

Pourtant, dira-t-on, les télévisions renseignent sur la réalité environnante: ne les compara-t-on pas à des fenêtres ouvertes sur le monde, ou à d' "étranges lucarnes"? Certes, mais le contenu du message transmis par un média est moins lours d'effet que la modalité de la diffusion: "Le message, c'est le médium".

 

Effets des médias

 

"Le message, c'est le médium". Peu de formules ont suscité autant de réactions, et favorisé des interprétations aussi multiples. Que signifie cette identification du message au médium?

D'abord ceci: l'important n'est pas ce qui est transmis mais le canal de transmission. C'est lui qui influe et même façonne, rend possibles les manières de percevoir, de penser, de vivre ensemble. Nous ne pouvons plus nous représenter le monde comme les hommes tribaux de l'âge de la communication uniquement orale, ni comme ceux de la "galaxie Gutenberg".

Toute technique est la matrice organisatrice de nouveaux modes d'existence individuelle et collective (remarquons que Marcel Gauchet attribue la même fonction aux religions (voir "Le désenchantement du monde").

La différence entre machine et automation réside en ce que cette dernière est "profondément décentralisatrice, alors que la machine était fractionnelle, centralisatrice". Ainsi, "Le chemin de fer n'a pas apporté le mouvement, le transport, la roue ni la route aux hommes, mais il a accéléré et amplifié l'échelle des relations humaines existantes", modifié, en particulier les formes des villes.

Et ceci indépendamment de tout message, à moins de considérer que les marchandises transportées le constituent, ou de poser que le livre lu à la clarté d'une lampe est le message de l' électricité. L' électricité rapproche, réunit, enveloppe d'une même lumière les êtres éloignés: "Que le monde est petit à la clarté des lampes!"

On dira qu'il ne saurait en être de même des techniques de communication: le message, dans leur cas, est distinct du canal de transmission. Certes, mais le seul message important, digne de retenir l'attention de l'observateur, est l'ensemble des modifications provoquées ches l'auditeur ou le récepteur dont même les manières de percevoir la réalité se trouvent transformées par une nouveauté "médiologique". Les effets du canal utilisé comptent plus que ce qui est dit ou montré, plus que le contenu du message diffusé.

Ainsi, la radio se caractérise par la simultanéité de l'émission et de la réception. Il n'est pas étonnant, dès lors, qu'elle ait favorisé une forme d'expression picturale comme le cubisme qui nous procure la vision simultanée de toutes les faces d'un objet, nous en donne "la conscience globale instantanée".

Autre exemple: la divergence des cultures orientales et occidentales tient à ce que ces sociétés sont façonnées par des techniques de communication profondément différentes.

La culture de l' Orient est orale et intuitive. L'action de l' imprimé qui décompose le message en lettres et mots distincts a rendu possible l'esprit d' analyse de l' Occident, sa tendance à la fragmentation d'une réalité dont on n'espère plus l' unité qu'en un au-delà espéré plus que perçu.

La télévision restitue un contact direct et global avec le monde que l' alphabet phonétique avait fait perdre. En ce sens, "le pouvoir formateur des médias réside dans les médias eux-mêmes".

Les médias sont "des prisons sans murs pour ceux qui s'en servent". C'est que les médias sont le milieu qui nous enveloppe et nous façonne inconsciemment: "Chaque Romain", note le psychanalyste suisse C. G. Jung (cité par McLuhan), "était entouré d' esclaves". Alors "en lui-même, et évidemment sans s'en rendre compte, chaque Romain devint un esclave", c'est-à-dire adopta la psychologie de ceux dont il se servait (nouvelle version de la fameuse "dialectique du maître et de l' esclave").

Le "moyen" technique constitue un milieu et devient un facteur déterminant suivant un processus décrit aussi par Ellul (voir "Le système technicien").

Un média n'étend son influence sur les hommes qu'en s'opposant à un autre jusqu'alors détermiant, comme le montre la périodisation de l' histoire rappelée plus haut: ère de la parole, âge de l' imprimé, époque de la télévision.

 

Relation des médias

 

L' histoire est moins celle de la lutte des classes que celle de la lutte des médias. Elle est moins passage d'un mode de production économique à un autre que succession des moyens de communication prédominants. Il nous faut quitter nos lunettes marxistes.

Si le facteur décisif n'est pas économique, il n'est pas, non plus, démographique. L'explosion démographique (la surpopulation) a moins d'effet que l'implosion médiatique: la contradiction d'un monde en un "village planétaire", tel que tous les habitants "doivent vivre dans l'extrême promiscuité créée par leur participation électrique à la vie les uns des autres", à la fois séparés et corrélés.

Les conflits intermédiatiques sont tels que, par exemple, l'hégémonie des images électroniques met fin à celle des textes imprimés, qu'un média n'instaure son règne qu'en détrônant le souverain précédent, mais cette révolution n'empêche pas les "hybridations", les "grands métissages".

Tantôt, le média nouveau se nourrit de ceux dont il écarte l'influence: des romans sont adaptés au cinéma ou à la télévision. Tantôt un média transforme profondément les autres:

"La télévision, elle, qui facilite la participation en profondeur, a poussé les jeunes poètes, soudainement, à lire leurs poèmes dans les cafés ou dans les parcs, là où ils se trouvent".

Tantôt la rencontre provoque une période de chaos, un drame social, une explosion violente qui libère des énergies nouvelles. La colonisation occidentale sur certaines sociétés africaines ou orientales en fournit l'occasion:

"Au moment où l' analphabétisme va métisser les cultures des Chinois, des Indiens et des Africains, nous sommes à la veille d'assister à une libération de puissance humaine, de violence et d' agressivité".

Là encore, McLuhan se montre optimiste:

"L' hybridation ou la rencontre de deux médias est un moment de vérité et de découverte qui engendre des formes nouvelles".

Tout média est un prolongement de notre corps et un miroir où nous contemplons, tels Narcisse (de "narkosis": torpeur), dans une sorte d'engourdissement heureux, certes, mais dont il est bon que l'affrontement avec un média nouveau nous arrache, permettant la libération d'énergies imprévues et de formes inédites:

"Le livre imprimé a incité les artistes à ramener le plus possible toutes les formes d'expression à l'unique plan descriptif et narratif de l' imprimé". Heureusement, "L'apparition des médias électriques a libéré l' art de cette camisole de force instantanément, créant le monde de Paul Klee, de Picasso, de Braque, d' Einstein, des frères Marx et de James Joyce".

 

Les remises en cause

 

Est-ce cet irréductible optimisme qui fit, après les premiers enthousiasmes, paraître McLuhan "dépassé"? Il s'opposait trop aux prédictions apocalyptiques et aux soupçons des sociologues qui décelaient partout le totalitarisme doux. En tout cas, on ne l'étudia plus que pour le critiquer, après en avoir salué la nouveauté.

On fit remarquer que la distinction des médias chauds et froids ne va pas de soi. Le classement établi par McLuhan surprend; médias chauds, l' imprimé, la radio, le cinéma, la photographie; médias froids: la parole, le téléphone, la télévision.

Pourquoi opposer parole et radio? Ne sont-ils pas des prolongements du même sens? Ou le cinéma et la télévision? Ne sont-ils pas inséparables, l'un et l'autre, de la civilisation de l'image?

La classification s'appuie, on le sait, sur la notion de participation. Celle-ci se retrouve dans l'idée d' "oeuvre ouverte" co-créée par le créateur et ses lecteurs ou spectateurs, auditeurs. Mais la participation tient-elle à la pluralité des messages communiqués ("lectures plurielles" d'une même oeuvre), ou aux conditions d'utilisation du médium, ou encore à l'inachèvement de ce qui est transmis? McLuhan reste ambigu, glissant de l'un à l'autre.

L'idée d'une lutte inévitable des médias, malgré les "grands métissages", semble démentie par les faits. La consommation habituelle d'un média entraîne souvent celle de plusieurs autres. On complète ce que l'on a lu dans le quotidien par les analyses plus poussées de l'hebdomadaire, puis par la télévisualisation.

Contrairement à beaucoup de prévisions, la télévision n'a pas tué la presse écrite ou la radio. La collaboration des médias permet à un roman médiocre de devenir une belle représentation télévisée.

McLuhan reconnaît que "le contenu d'un médium est toujours celui d'un autre médium", mais, pour lui, ce ne sautait être qu'une "phase transitoire" (comme la dictature du prolétariat pour les marxistes).

Pourquoi ne serait-ce pas un état définitif? N'y aurait-il pas plus à espérer de cet enrichissement mutuel que du règne hégémonique d'un média qui aurait supplanté les autres? D'autant que la télévision, loin de susciter une participation en profondeur, une implication intense de soi, "travaille à rendre les masses indifférentes, à dévitaliser la scène politique, à démobiliser les individus de la sphère publique" ainsi que le note Lipovetsky ("L'empire de l' éphémère", 1987).

Affirmer que "le message c'est le médium", c'est montrer que la forme de la diffusion compte plus que son contenu. McLuhan, renouvelant des études trop exclusivement soucieuses de l'objet des émissions, tranchait sur elles avec bonheur. Il pouvait être inscrit dans le courant linguistique dit "pragmatique" (Austin, Ducrot, l'école de Palo-Alto): le contenu (ce qui est dit) compte moins dans la communication que l'effet du message sur les interlocuteurs, leurs relations intersubjectives, les positions qu'ils occupent dans le système ou l'orchestre de leurs partitions.

"Medium is message": par cette formule célèbre et discutée, McLuhan entendait annoncer, prophétique, la bonne nouvelle d'une communication planétaire rendant possible, mais pas certaine, une communauté universelle (le "grand village global"). Baudrillard ("Pour une critique de l'économie politique du signe") félicite le théoricien canadien d'avoir ainsi, dans son analyse des médias, privilégié la forme des émissions, et ses effets, sur leur contenu. Mais il remet en question son enthousiasme et ses espérances exaltées:

"A la limite, le pouvoir (s'il n'était pas lui aussi obsédé par les contenus et convaincu de la force de "persuasion" idéologique des médias, et donc de la nécessité d'un contrôle des messages") offrirait à chaque citoyen une télévision sans se préoccuper des programmes". Pourqoi? Parce que "La Télévision c'est, par sa présence même, le contrôle social chez soi". En effet, "elle est la certitude que les gens ne se parlent plus, qu'ils sont définitivement isolés face à une parole sans réponse".

 

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L'éphémère pour une éternité

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La nudité neigeuse suspendue à l'étreinte silencieuse de l'air algide
s'éveille sous d'étranges faisceaux solaires égarés chevauchant
les nuages et le brouillard de l'hiver.
Peu à peu, le spectre esthétisant couronne de son cercle,
chaque cellule, chaque atome, chaque particule de sa virginité.
De ses arcs rosés insaisissables, il caresse
la séraphique pâleur duvetée, tandis que la courbure de mon esprit
se meut dans le néant que recèle la noblesse de son voile brodé.
Ô philtre enchanteur laisse mes doigts t'explorer et crier leurs envies,
que ton encre invisible sème sous leur pression délicate
mon feu interne par la fente de mon calame,
et cadèle chaque lettre capitale de mon élan rhapsodique
sur l'impériale douceur ouatée.
Dès lors, le souffle céleste attrempe délicieusement
ce jeu d'esprit cristallin, et dulcifie mon espérance famélique
au son de sa monodie précieuse et sacrée.

Nom d'auteur Sonia Gallet
recueil © 2015

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Le moment est enfin venu que chacun soutienne, à sa façon, selon ses compétences et ses contacts, le long-métrage de Stéphane KOWALCZYK : " DU BLEU AU-DESSUS DES TOITS " !

SOUS L'HIVER POUSSE LE PRINTEMPS !

Un film réalisé en LANGUEDOC-ROUSSILLON par des languedociens, à la conquête de l'Hexagone et de l'Outre-Mer...

Le cerveau fertile de notre réalisateur bien-aimé vient de livrer son Oracle : " ORGANISONS UNE TOURNEE " !

APPEL est donc lancé - bien entendu nous avons déjà quelques dates, indiquées en bas de note - ...

APPEL AUX DÉCIDEURS et AUX BONNES VOLONTÉS :

Si vous voulez voir le film humoristique " DU BLEU AU-DESSUS DES TOITS " dans votre ville ou village , pour l'AUDE : demandez à vos élus de contacter CINEMAUDE pour organiser une projection ou contacter le gérant de votre cinéma préféré...

Pour le LANGUEDOC-ROUSSILLON, PACA, Métropole et Outre-Mer, faîtes de même soit en contactant une Association qui organise des projections dans vos départements, élus, salles de Cinéma ...et en passant par MP sur Facebook à Stéphane KOWALCZYK.

ALLEZ MOBILISONS-NOUS !

 

LA BANDE-ANNONCE :

 

SITE DU FILM :

 

 http://dubleuaudessusdestoits.blogspot.fr/

 

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LE FILM INTEGRAL en V.O.D. pour ceux qui sont éloignés :

 

 


CINÉMA : Du bleu au-dessus des toits un film de... par Ecranlocal

 

 

 

 

 

 Les premières informations de dates ou de passages qui seront négociées:

M.J.C. de NARBONNE

MARDI 6 JANVIER 2015 à 9h30 du matin

(Avant-première réservée à la presse et aux invités)

 
 
 
 
 
Café de la Poste de NARBONNE

VENDREDI 16 JANVIER 2015 à 19 h

(assiette + conso + projection : 9 €)

 

 

PROJECTIONS CINÉM'AUDE

 

 

 

Cinéma de LÉZIGNAN-CORBIÈRES

VENDREDI 06 FÉVRIER 2015 à 21 h

(adulte 5 € : enfants et autres public 3 €)

 

 Cinéma de GRUISSAN

VENDREDI 13 FÉVRIER 2015 à 21 h

(adulte 5 € : enfants et autres public 3 €)

Cinéma de LIMOUX

VENDREDI 20 FÉVRIER 2015 à 21 h

(adulte 5 € : enfants et autres public 3 €)

 

Cinéma de QUILLAN

VENDREDI 27 FÉVRIER 2015 à 21 h

(adulte 5 € : enfants et autres public 3 €)

 

Cinéma d'OUVEILLAN

VENDREDI 06 MARS 2015 à 21 h

(adulte 5 € : enfants et autres public 3 €)

 

MJC de Narbonne
VENDREDI 12 JUIN 2015 à 20h30
(adulte 6,50€ : enfants et autres public 3 €)

 
 
PROJECTIONS À VENIR

 

NARBONNE (Cinéma du Théâtre)

SETE

BALARUC

AGDE

MONTPELLIER

 
 
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Carnet de notes

"Littérature,

sans rature,

je suis pleinement à tes cotés sans rupture et sans aucune volonté d'une parure.

Modeste,

je revêt une veste aux couleurs de citron avec ce zeste d'un rien peste,

parce qu'il me sied de croire que le reste n'a que peu de leste.

Lire encore avec ce plaisir de se loger solitaire,

empli de silence et sans rire,

ou plutôt,

de ce rire sans pincement à la poursuite de ces mots qui ne font pas pire.

Traversée des pensées telles un bouquet libre de son pot qui n'aurait pas été planté d'un décor inaccessible aux idéaux étriqués des penseurs de sujets.

Évadés de l'ordinaire pour surgir dans la tête toutes les années déroulées à bâtir des orchidées alors qu'il s'agit là des beautés et des îles.

Il ne faut pas moins de liberté pour savoir que la connaissance est dévouée à la subjectivité et bien plus délivrée de l'objectivité.

Chaque écrivain livre (!) des pages élaborées à base de ce bois transformé en une fibre commune pour une éternité.

Chaque feuillet convie au passage des yeux une traduction ainsi que l'originalité qu'elle soit Céleste ou bien Terrestre".

12273064085?profile=originalDessin "venue d’Écosse".

ED

Écriture prompte

4 janvier 2015.

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Le sept janvier, je me souviens

 

Rêverie

 

Il y a une éternité,

J’accouchai dans une douleur,

Chassant joie et sérénité.

Tout près de moi, ma mère en pleurs.

Or, elle priait, j’en suis sûre

Et elle attendait un remède.

Quand la vie devenait trop dure,

Elle appelait Dieu à son aide.

Il me donna un beau bébé

Mais que je regardai à peine.

J’étais mertrie et hébétée.

J’avais pourtant eu de la veine.

Mon fils Alain est loin de moi,

En ce nouvel anniversaire.

Seule, je pense avec émoi

À la peur que connut ma mère.

Et ensuite, à sa joie immense,

Quand je devins mère à mon tour.

Au moment de ma délivrance,

Je ressentis son tendre amour.

Lors, je célèbre sa mémoire

Aussi, en ce jour de l'année.

 Dès le début de mon histoire,

Elle m’a tant et tant donné.

7 janvier 2006

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Un sept janvier consacré

 

Rêverie

 

Je fais une nouvelle pause

entre passé et avenir.

Quand j’étais une jeune femme,

j’ai donné vie à un garçon,

blond, aux yeux bleus, attendrissant.

Je suis devenue une mère.

 

Or, en ce jour d’anniversaire,

ne me souviens plus des bonheurs

en récompense des efforts,

Mais je sais que mon fils Alain

Poursuit allègrement sa route.

ayant mérité son bien-être.

Il est mon plus fidèle ami.

Je lui confie ce qui me charme,

Très fréquemment, je lui propose

d'être atttenif à la beauté,

aux mystères de l’ existence,

aux troublantes métamorphoses.

 

7 janvier 1999

 

 

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Adieu Michel (hommage à Michel RENAUD)

12273067686?profile=original"Lumières dans la nuit", Bouquets d'aragonite scintillants sous la lumière des frontales au fond de l'Aven Noir. Une page du carnet d'exploration de l'Aven Noir qui n'a pas été publiée dans "L'Aven aux Merveille". Je te la dédie Michel, je ne pense pas que tu aurais refusé.que je te la dédie.

J'ai appris presque tout de suite par la télé, que tu étais là-bas, et que tu as été abattu avec eux.

Je voudrais avoir mal entendu, mal compris.... Il n'en est rien.

Quelle peine !

Je voulais te rendre hommage à ma façon, au nom de bien des carnettistes qui sont en deuil ce soir sans savoir encore que tu étais avec Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Bernard Maris et le reste de la rédaction de Charlie !

Je ne reviendrai pas sur les débuts de la Biennale des Carnets de Voyages de Clermont-Ferrand devenue aujourd'hui le fameux Rendez-vous, sur le rôle essentiel que tu y as joué, sur ce que ce rendez-vous te doit comme fondateur de cet incontournable évènement, ni sur nos échanges où ta présence fut d'un soutien et d'un enthousiasme que je n'oublierai jamais, particulièrement aux débuts de la Biennale, puis lors de mon engagement dans la réalisation de carnets comme celui de l'exploration de l'Aven Noir.

Je l'écris et le manifeste publiquement car tu as aidé nombre de carnettistes qui te doivent beaucoup et ton absence va considérablement se faire sentir au rendez-vous des Carnets de Voyages. Tu étais, comme les autres, comme tous ceux qui partent trop vite, trop injustement, trop tragiquement,  indispensable...

Je pense à ta famille, à nos amis organisateurs du Rendez-vous des carnets de voyage.

Je pense à ton sens de la fraternité, de la liberté, du partage de nos valeurs carnettistes, universelles et humanistes.

J'aurais beaucoup à ajouter, mais je voulais simplement, humblement et douloureusement te dire adieu ici ce soir non seulement en mon nom, mais aussi de celui de bien d'entre-nous.

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