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Le vieux moulin à aubes...aquarelle et poème.

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Le vieux moulin à aubes.

Au creux d'une fraîche vallée,

le vieux moulin abandonné

offre une roue fatiguée

aux artistes émerveillés.


 

Rouille et mousses l'ont envahie.

Contre la façade, engourdie,

elle se souvient de l'eau chantante

gonflant ses aubes accueillantes.

Elle ne tourne plus, l'eau s'est tue.

Rêveuse, offrant ses courbes nues

aux artistes et leurs aquarelles,

elle prend la pose, intemporelle

Liliane

Septembre 2013

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Le Vent

Quand l’haleine du ciel ébouriffe la plaine,
Que les feuilles d’automne étourdissent de roux,
Avec la nostalgie d’un atone courroux,
Tourbillonnent, folies,  les chansons de Verlaine.

Quand la bourrasque abat son tourbillon de haine.
Que craque la charpente et que hurle le loup.
La tourmente neigeuse habille tout à coup,
La forêt canadienne en blanc chandail de laine.

Au sommet de tous vents, au sommet du Ventoux,
Un air de liberté siffle son guilledou,
Quand le ciel s’ennuage et se métamorphose.

Sur les quatre horizons, d’Anchorage  à Corfou,
Les vents grondent sur tout et bousculent les choses,
Puis la vie s’éparpille au gré du souffle fou !

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administrateur théâtres

Un Misanthrope Miroitant. Et pour cause : nous sommes dans le kaléidoscope de l’histoire où se mêlent les pipeulles d’aujourd’hui et les  cruelles marquises de … Molière, ou de Ronsard ? Sur scène, on aperçoit un  sublime plateau – oblique -  afin qu’on ne loupe pas la mise en perspective. Du sol au plafond, partout de la laque noire, une encre dans laquelle Molière a trempé sa plume,  quelques rares fauteuils aux pieds dorés, et un immense cadre d’époque, vide, prêt à sombrer comme un navire dans une mer de billets doux et de poèmes déchirés.  12272955893?profile=original

Molière satiriste s’attaque ici non aux médecins, avocats ou précieuses de province, le voilà qui raille la classe dominante gonflée de vanité et de suffisance, qui se vautre dans des préciosités affectées, la fausseté,  la médisance et la manipulation. Il crée un personnage qui ressemble à son modèle idéal : l’honnête homme. Voilà donc le personnage Alceste tout trouvé. Quelqu’un qui en veut au monde entier et  à ses cabales et dénonce la chose à qui veut bien  l’entendre. Mais comme souvent, le monde reste sourd et même son fidèle ami Philinthe. La belle Célimène, le négatif d’Alceste, est une coquette spirituelle  et égocentrique  qui ne répond pas à son amour et adore tout ce qu’il déteste le plus au monde. Elle est dévorée par son désir de puissance et collectionne les âmes éprises d’elle, en vrai ou en faux. Nymphomania ou egomania ?  Totalement pipeulle, elle est  incapable de décider si elle aime Alceste ou non. Elle ne peut quitter son monde de fausses valeurs et d’apparences car il  lui plaît seulement d’être aimée de lui. « Moi renoncer au monde avant que de vieillir/ et dans votre désert aller m’ensevelir? »  Ce double miroir de personnages contradictoires révèle  donc une société cruelle, sans scrupules, hypocrite et menteuse. Celle de Molière et la nôtre.12272956876?profile=original

Miroir, miroir, dis-moi qui est la plus belle ? La belle affaire, dit Molière avec sagesse. Et pourtant à notre époque tout concourt à l’encensement des beaux, des riches et des puissants. Les médias, les premiers. «  D'éloges, on regorge ; à la tête, on les jette,/Et mon Valet de Chambre est mis dans la gazette » Pauvre Alceste et son amour  désespéré ... de la vérité. Il est bien en reste et même moqué ! Should I stay or shoud I go, that is the question. Les personnages du 17ème siècle dansent dans une discothèque aux miroirs noirs et déformants. Alceste  qui a jeté sa perruque : «  -  je veux qu’on soit sincère -  je veux qu’on me distingue ! » Quelle illusion!  Qui encore dans la société recherche le beau, le vrai, le bien et le mérite ? La société cherche juste à plaire à la société.

Daniel Scahaise met en scène  ses 11 fabuleux comédiens* de façon étincelante et leur fait jouer leur vitalité propre. Corporellement, les comédiens  exploitent toutes les ressources du mouvement et des déplacements, tout en  insufflant à leur personnage une verve naturelle. 12272957279?profile=originalLa justesse et la sincérité du jeu servent d’antithèse flagrante au propos. Une diction parfaite pour la houle précise des mots harmonieux des 1807 vers de  Molière,  pas une seule réplique convenue, pas un seul effet de manche.  Tout a l’air  furieusement naturel et vrai dans ce jeu de faussetés du monde. Du tout grand art théâtral, chacun jouant sa partie avec conviction et  divinement bien. Sans jamais voler la vedette aux autres personnages,  Alceste ( un merveilleux Christophe Destexhe, difficile de ne pas le nommer… ) est  omniprésent sur et hors du plateau. Ce comédien exceptionnel possède  une puissance de jeu miroitante  et séduit d’un bout à l’autre du spectacle par la vérité de  son interprétation. 12272958496?profile=originalPour ce qui est de Célimène et d’Arsionoé, nous goûtons un bonheur théâtral  à croquer tant la caricature est forte et le ramage brillant. Chacun et chacune  en  équilibriste habile,  chevauche avec  talent et vivacité le fil de l'histoire qui ne cesse, dans un mouvement de reflux régulier, d’inonder notre présent. La large porte noire par laquelle entrent  et disparaissent les personnages ouvre sur le gouffre de la nature humaine à la fois sombre et lumineuse.    Lorsqu’Alceste souhaite tout le bonheur du monde à son sage ami Philinthe et à  l’émouvante  Eliante,  on ne cesse de se répéter tout bas : « Puissiez-vous, pour goûter de vrais contentements,/ L’un pour l’autre à jamais garder vos sentiments. » Et le rideau se ferme sur l’image d’une star endormie sur sa couche et abandonnée de tous.

http://www.theatredesmartyrs.be/pages%20-%20saison/grande-salle/piece1.html

*Le casting éblouissant :

Christophe Destexhe (Alceste)

Laurent Tisseyre (Philinte, ami d’Alceste)

Stéphane Ledune (Oronte, ami de Célimène)

Julie Lenain (Célimène)

Dolorès Delahaut (Eliante, la cousine de Célimène)

Isabelle De Beir (Arsinoë,  « amie » de Célimène)

Jaoued Deggouj (Acaste, le  marquis narquois et hilarant)

Gauthier de Fauconval (Clitandre, un autre marquis très mondain)

Barbara Borguet (Basque,  le valet silencieux de Célimène)

Maxime Anselin (Un garde de la maréchaussée de France)

Nicolas Swysen (Du Bois, valet d’Alceste)

Avec la collaboration artistique  de :

Caroline Bertrand (Assistante à la mise en scène)/ Anne Compère (Costumes)/ Mac O’Neal (Habilleur des hommes)/ Laetitia Doffagne (Coiffures)/Bernard Marbaix (travail es alexandrins)  / Philippe Fontaine (Régie /Lumières)/Philip Glass arrangements musicaux  et Daniel Scahaise, metteur en scène et scénographe.

Un spectacle de « Théâtre en Liberté » en coproduction avec le Théâtre de la place des Martyrs

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Un comportement punissable

 

 

 

Propos

 

À l'évidence, la bêtise favorise la vanité, qui rend, bien souvent, ridicule. Elle provoque des attitudes et aussi des comportements qui sont faciles à imiter et paraissent parfois tentants.

Les plus sots applaudissent vite et deviennent nombreux à suivre, sans faire appel à la raison.

 

La censure n'existant pas dans les démocraties modernes, tout spectacle devient permis. Lors la

vulgarité fleurit et la grossièreté amuse. Le mauvais goût n'attriste plus que des attardés nostalgiques.

Ose-t-on dénoncer, et s'indigner quand il le faut?

 

Aux États-Unis d'Amérique, des petites filles, maquillées à outrance, sont travesties en courtisanes et paradent sur une scène, avec des sourires empruntés. Elles sont en compétition.

Les parents, les mères surtout, attendent dans l'angoisse le résultat du vote des innombrables spectateurs.

Quel tort subissent ces enfants dépourvus de leur innocence et de leur grâce naturelle?

Ne peut-on trouver criminels les parents qui les en privent?

Les spectateurs sont des complices.

 

Ces concours dégradants devraient devenir strictement interdits dans les états qui les tolèrent.

 

26 septembre 2013

 

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Le vieux chêne.

 

Non loin d’un étang bleu, un vieux chêne se meurt,

Fatigué  de  vivre  sous  le  même  horizon,

D’un ciel sans maquillage toujours de bonne humeur.    

Non loin d’un étang bleu, un vieux chêne se meurt,

Les pieds dans l’onde  sans espoir de guérison,

Captif  des  racines  du  bois  de  sa  prison.

Non loin d’un étang bleu, un vieux chêne se meurt,

Fatigué  de  vivre  sous  le  même  horizon.

 

Cet automne pluvieux voit son hiver fatal,

Bientôt  se  profiler  et  geler  sa  sève,

usée et  mourante  d’un long règne  létal.     

Cet automne pluvieux voit son hiver fatal,

Pour ce complice âgé qui dans le froid crève,

Après avoir vécu dans la brume d’un rêve.

Cet automne pluvieux voit son hiver fatal,

Bientôt  se  profiler  et  geler  sa  sève.

 

Il a vécu sa gloire au cours d’avents trop longs, 

Rameau frêle et souple, infrangible longtemps,

Comme un roseau soumis docile aux aquilons.

Il a vécu sa gloire au cours d’avents trop longs,

Traversant les frimas  et tous les entretemps,   

Joyeux ou tristes, toujours roger- bontemps*.

Il a vécu sa gloire au cours d’avents trop longs, 

Rameau frêle et souple, infrangible longtemps.

 

Non loin d’un étang bleu, un vieux chêne se meurt,

Fatigué  de  vivre  sous  le  même  horizon.

 

 

(Familier) (Vieilli) Personne de belle humeur et qui vit sans aucune espèce de souci.

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Parade Rêvée

A mes pieds s’effondrent sans bruit

 Le rideau de la nuit

Et de la continence

Le moine dont la chasteté tend à me confesser

S’oublie soudain dans les vagues de mes délices

S’envolent les oisillons de ses désirs retenus

S’agitent les oriflammes de ses feux chapelains

Leurs langues gloutonnes

A l’œuvre s’adonnent

Brasiers délicieux

Baisers périlleux

Ivresse des sens en liesse

Invasion des tréfonds de l’âme

Crépitent les brandons dans les yeux

Les tempes grondent

Les lèvres fondent

Les doigts sondent

Les soupirs s’entendent

Plus criard le silence

Interminable l’attente

Traîtresse l’impatience

Avide la sécheresse

Et cette vermine

Comme la famine

Et ces tabous

Qui ne craignent plus la fusion

Ni les râles ni les effusions

Cassent les menottes et les cages

Du coeur et des séniles adages

Soufflés par un air de liberté

L’amour enfin au rendez-vous

Mais le réveil le guette au détour de l’aube

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Femmes

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Parfums subtils


Subliment son corps


Regards délicats


Se posent les yeux


Femme délicatesse


Tout en ivresse


Surgit une déesse


En toute noblesse


Danse un menuet


D’un pas désuet


Tout en beauté


Explose le charme


D’une Femme

 

 

 


©Dominique Prime Juillet 2013

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Un souhait irréalisable

 

Pascal dénonça la façon

de certains qui forçaient les mots,

Que penser de nouveaux poètes

qui les cisèlent et les colorent,

dans des espaces oniriques,

où divague leur fantaisie?

Leur propos sont époustouflants.

J'eus l'envie de les imiter.

Je priai ma fidèle muse,

En pensant qu'elle accepterait,

De me dicter d'étranges chants.

Mystérieux et envoûtants.

Un souhait irréalisable;

Elle a vieilli dans l'innocence,

n'aime que la réalité.

Or voici ce qu'elle me dit:

 

Tu sais pasticher une fable,

écrire un sonnet, un pantoum,

une élégie, une ballade,

une villanelle, un rondeau,

anciennes structures poétiques.

Veille à la beauté de la langue,

qui fit aimer les troubadours,

dans le terroir de vieille France

 

14 juillet 2008

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administrateur partenariats

12272943690?profile=original

Le moulin de Hodbomont, près de Theux.

 

Au creux d'une fraîche vallée,

Le vieux moulin abandonné

offre une roue fatiguée

aux artistes émerveillées.
 

Rouille et mousses l'ont envahie.

Contre la façade, engourdie,

elle se souvient de l'eau chantante

sur ses aubes accueillantes.

Elle ne tourne plus, l'eau s'est tue.

Rêveuse, offrant ses courbes nues

aux artistes et leurs aquarelles,

elle prend la pose, intemporelle.

Liliane

Septembre 2013

12272944277?profile=originalInstallation du matériel

12272945464?profile=originalLes artistes au travail !

12272945680?profile=originalAdyne

12272946452?profile=original

12272947060?profile=originalSarah

12272947297?profile=original12272948855?profile=originalJacqueline

12272949272?profile=original

12272949672?profile=originalLiliane

12272951052?profile=original

Et les complices !!!

12272951092?profile=original

Un grand merci à Sarah !

Cette fois, c'est Sarah qui nous a emmenées sur ce lieu magique !

Un quatuor de choc pour un concert d'aquarelles,

nos accords sont parfaits !

Liliane, Adyne, Jacqueline, Sarah .

Un partenariat

Arts  12272797098?profile=original

Lettres

 

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EMERVEILLEMENT

 

Laissez-moi en ascète admirer l’univers,

Etre des étoiles fou et du soleil le féal.

Sachez que, de la vie, j’aspire à l’idéal

Quoiqu’elle m’offre un visage pâle et pervers.

 

Pour unique demeure, je n’ai que les mirages

D’un monde purifié des méandres et des maux ;

Pour cette ultime bataille, je n’ai que quelques mots

Affilés par mes rêves et mes nombreux voyages.

 

Je jalouse les airs détendus des sirènes,

Se mouvant avec grâce dans leurs valses océanes.

Je m’émerveille devant leurs parures diaphanes,

Et leurs beautés divines, et leurs postures de reines.

 

Je m’incline devant ces êtres de chimères

Même sachant qu’elles ne sont le fruit de nos rêves .

Laissez-moi désirer que mon cœur, qui crève

De les aimer de loin les caresse et les serre.

 

Ö sirènes des songes de mes frères nomades

Dont les joues des courants connaissent les secrets !

Hantez d’enchantement les coins de mes contrées

Sauvages et virginales assoiffées des Haliades.

Bris de Passion, 2013

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Tendresse

 

Haïkus

P7200001.jpg

Élégance et charme

la maison de la tendresse

sourit aux passants

...

De la joie en fleurs

se répand sur le gazon

l’âme s’attendrit.

...

Silence apaisant

les couleurs lui font cortège

le bonheur est là.

20 juillet 2009

 

 

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administrateur théâtres

Victor Hugo écrivit "Ruy Blas" en 1838 pour dénoncer l’emprise des nantis sur les biens d’État, et en fit un spectacle intense de  théâtre engagé qui condamne la corruption de la classe dominante. En même temps, Victor Hugo rompait avec toute la tradition du classicisme, jetant aux orties les notions d’unité de temps, d’espace, et de lieu et jetant sur les planches toute la dynamique flamboyante du romanesque. La mise en scène de Frédéric Dussenne rétablit ces mêmes notions d’unité, de temps d’espace et de lieu, empêchant toute évasion hors de son terrible huis-clos.

"Ô Ministres Intègres"  de Frédéric Dussenne est un élixir puissant et étourdissant qui se révèle être une psalmodie brutale et rude  de l’indignation que l’on peut sentir monter du monde  à chaque siècle, au sein des classes défavorisées. Le romanesque n’a plus lieu.  Supprimée la cour d’Espagne et ses fastes, pas le moindre ruban ou costume d’époque, aucune trace de la comédie hugolienne, même le découpage dramaturgique en 5 actes s’est évanoui. Réduction pour quatre personnages: Don Salluste, Ruy Blas, Don César, La Reine.

 

12272955057?profile=originalLe public est assis sur des chaises pliantes  au milieu de l’arène où tournent inlassablement les quatre personnages survivants du Ruy Blas de Victor Hugo et leurs flots de paroles envenimées. La scansion classique et l’alexandrin se mêle au Rap moderne… L’effet est saisissant. Le plaisir d’écoute est  un peu éborgné vu la vitesse du débit incessant. Les personnages marchent en rondes énervées parmi des spectateurs inquiets. La parole déferle, comme si elle avait été longtemps bridée. Il manque sans doute des respirations, des pauses, de la comédie. Où que l’on porte les yeux, le regard bute sur l’emprisonnement des murs austères de brique nue, sans la moindre fenêtre sur le ciel. C’est l’unique décor.

  Mais ce tribunal ambulant jette une lumière  aveuglante sur la bassesse de la vengeance personnelle de Don Salluste,  un « grand » disgracié par la Reine. Il est manipulateur,  faussement cordial et fait preuve d’égoïsme totalement malfaisant. Par contraste, le personnage de Ruy Blas (Saïd Jaafari) est émouvant. Lui, le consolateur bohême, amoureux de la reine et de ses bontés pour le menu peuple; complice malgré lui de ce Don Salluste (Jérémie Siska),  qui est  passé maître en corruption et  le symbole parfait de l’ignominie d’une classe dominante dénuée de  scrupules. Ruy Blas est  le symbole des sentiments purs et du désir égalitaire. « Oui je le sais, la faim est une porte basse / Et par nécessité lorsqu’il faut qu’il y passe, / Le plus grand est celui qui se courbe le plus. » soupire Don César, (Juan Martinez)  qui refuse d’aider Don Salluste dans son complot destructeur contre la Reine.

 

 Lorsque la Reine (Louise Manteau), victime, en jeans et en chemise comme les autres, apparaît dans le tableau tourbillonnant, on croirait qu’elle vient de déguster une quiche salade de l’autre côté de la paroi invisible qui sépare le théâtre, de la vie. Ses paroles immatérielles jaillissent aussi de son regard bleu et  fixe parfois, comme une eau qui désespérément cherche à se frayer un chemin loin de la méchanceté, vers la lumière. Elle n’est pas coiffée et ne porte aucun maquillage. Elle superpose le théâtre et la vie sans la moindre retouche. Et le quatuor de tournoyer comme une montre ancienne que l’on remonte à vide. Reste le goût persistant du fiel de la colère du monde en trois approches complémentaires: le drame (Don Salluste), la comédie (Don César) et la tragédie (Ruy Blas). Trois modes de réflexion: l’action, l’humain et le philosophique. Et une femme, victime d’un ignoble chantage. La vie?

02 219 11 86

Description : cid:image001.jpg@01CE77DF.91EA3220
rue traversière 45
1210 Bruxelles

www.theatredelavie.be

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Soulevons le rideau...

12272951883?profile=originalLes marionnettes sur l'eau, une tradition unique née il y mille ans au nord du Vietnam dans le delta du Fleuve Rouge.

Je vais vous les présenter.
Dans une région où la riziculture occupe pourtant beaucoup de temps (deux récoltes par an contre trois dans le delta du Mékong), il faut bien se distraire. Poètes et paysans, les marionnettistes, plongés dans l'eau jusqu'aux cuisses, cachés derrière un écran, manipulent leurs pantins à l'aide de tiges de bambou de plusieurs mètres, de pinces et de poulies. Les marionnettes sont sculptées dans du bois de figuier, peintes et laquées, d'une quarantaine de centimètres ou plus, articulées ou à systèmes (chaque corporation protégeait ses trucs et astuces). Un savoir-faire, un tour de force (certaines marionnettes peuvent peser une quinzaine de kilos et exiger plusieurs manipulateurs).

Si le spectacle peut encore être vu à l'occasion dans le village de Sai Son à l'ouest de Hanoï, dans l'étang de la pagode Thay du XIe siècle dédiée au maître Tu Dao Hanh, l'un des fondateurs de cet art, c'est surtout à Hanoï que vous pourrez les voir, notamment au théâtre Thang Long. Et cela tombe bien puisque la représentation est accompagnée par un orchestre de qualité.

12272952093?profile=original12272952884?profile=originalMusiciens traditionnels et chanteuses cheo (opéra populaire) soutiennent l'action, rythment et ponctuent les scènes, vivent chaque situation.

12272954056?profile=originalJustement les saynètes s'enchaînent, travail (pêche, chasse, travaux des champs...), danse (du dragon, du phénix, des fées ou de la licorne), jeux (jeux d'enfants, chasser le renard pour sauver le canard...) et légendes (les héros du mont Lam Son, la restitution de l'épée magique) en sont les thèmes.

12272953688?profile=original12272954270?profile=originalUn spectacle à la fois savant et populaire, vif et enjoué, avec son Monsieur Loyal, Oncle Teu, bouffon caustique, et animaux fantastiques. Un patrimoine bien vivant, une inscription sur une stèle (la pierre de Sung Thieu Dien Linh de la pagode Doi à Duy Tien) datant de 1121 commémore "Un spectacle de marionnettes sur l'eau fut donné pendant les fêtes de la longévité royale", et, si bien des codes nous échappent, j'espère par cet article vous avoir donné envie de voir cet art de l'eau, d'autant qu'une troupe est souvent en tournée*.

Alors longue vie aux marionnettes sur l'eau !

Michel Lansardière (texte et photos)

* par exemple au festival mondial de la marionnette de Charleville-Mézières, jusqu'au 29 septembre 2013 (bien que je ne crois pas qu'elles s'y produisent cette année).

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administrateur partenariats

12272945901?profile=original"Fagne wallonne" aquarelle de Adyne Gohy

Cet été, deux, trois, quatre artistes d'Arts et Lettres

munies de chevalets et de pinceaux, sillonnèrent la Wallonie

à la recherche de l'inspiration créatrice !

Elles jetèrent leur dévolu sur de beaux paysages bucoliques,

ensorcelant leur palette de couleurs fraîches et tendres,

et captèrent par leurs aquarelles

de beaux moments de paix et de sérénité.

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" Lac de Warfaaz , l'été finissant"  aquarelle de Jacqueline Nanson

Voici ici les billets édités suite à ces sorties magiques.

Ce fut le début d'une belle aventure qui devrait se poursuivre

longtemps encore ...

Quand deux artistes d'Arts et lettres s'en vont, par une chaude après-midi d'été, peindre en plein air !

Oyez oyez gentes dames et damoiseaux ! Venez découvrir le château de Franchimont peint sur motif par deux villageoises en goguette !

Une chapelle au coeur des Hautes fagnes, un passé, une légende, deux aquarellistes sur motif.

La chapelle de Tancrémont, près de Banneux, peinture sur motif de Adyne Gohy et Liliane Magotte, l'aventure continue !

Le lac de Warfaaz: eaux calmes et promenades romantiques offrant ramures et flots idylliques à de tranquilles aquarellistes d'Arts et lettres...

L'église de Becco (charmant petit village pittoresque près de Theux) peinte sur motif par Jacqueline et Liliane, deux pinceaux d'Arts et lettres !

Une, deux, et trois chapelles ! La chapelle Sainte-Anne de Halloux, à Limbourg, non loin de Verviers ...sur motif, on adore ça !

Beautés des paysages de la Fagne wallonne ou la peinture sur motif comme si vous y étiez ! avec Adyne et Liliane d'Arts et lettres !

Le lac de Warfaaz ...magique lumière de l'été finissant. Les sensations incomparables de la peinture en plein air ... sous une ombrelle chinoise !

Retour en Fagnes pour une peinture en plein air ensoleillée !

Caché au fond d'une vallée tranquille, le vieux moulin à aubes se raconte à l'aquarelle ... Peinture en plein air des artistes d'Arts et Lettres

Nos aventures ne sont pas terminées, nous vous donnons rendez-vous

pour de nouveaux billets au travers desquels nous vous feront découvrir

les beaux paysages et monuments de Wallonie !

Liliane, Adyne, Jacqueline et Sarah.

Un partenariat

Arts  12272797098?profile=original

Lettres

 

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administrateur théâtres

12272948466?profile=original1001 jours  à la rencontre de  l’Orient, voici Europalia India !

Ouverture du festival le 04.10.2013 – fermeture le 26.01.2014

Le terme « Inde » : provient de la version persane « Sindhu », relative au nom donné au fleuve Indus qui prend sa source dans l’Himalaya, et coule jusqu’à la mer d’Oman. Des origines mythiques. Les textes officiels le nomment « Bharat » : le mot d’origine sanskrite faisant référence à un roi hindou antique, héros du Mahâbhârata. C’est peut-être à lui que pensait Rabindranath Tagore lorsqu’il composait en 1911 un chant qui devait servir en 1950 d’hymne national indien : «  Le salut du peuple est dans tes mains ! Tu es le souverain des âmes du peuple, Tu es celui qui dirige le destin de l’Inde ! Victoire, victoire, victoire à toi. » Le terme  Hindoustan est sans doute vieilli, un mot d’origine persane signifiant « terre des hindous » créé lors des invasions mogholes. L’Inde est la plus grande démocratie  parlementaire du monde abritant plus de 1,1 milliards d’habitants. Elle se définit administrativement comme une union, une fédération d’états dans lequel règne un gouvernement représenté par un parlement.

 Axé sur la rencontre particulièrement riche et colorée, le dialogue et l’échange, europalia.india se focalise sur 7 pôles de réflexion, révélateurs de la culture et des expressions artistiques indiennes : le corps, l’Indomanie, l’Inde de demain, arts & traditions, l’eau, Bollywood & au-delà et la diaspora.

En guise de coup d’envoi, deux expositions-phares très complémentaires, s’ouvrent bientôt au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles :

12272948286?profile=originalDès le 4 octobre 2013 : L’exposition « Corps de l’Inde » décline les différentes perceptions, traditions et croyances liées au corps en Inde. Plus que nos racines linguistiques indo-européennes, nos cultures ont en commun un élément essentiel et indéniable : le corps. C’est le point  de rencontre  choisi par Naman Ahuja , commissaire de l’exposition,  pour explorer les divers aspects du  berceau de notre culture car c’est la meilleure façon selon lui de comprendre l’Inde et ses cultures passionnantes et diversifiées. « Qui pose l'œil sur la statuaire indienne, se penche sur les miniatures mogholes, s'intéresse à sa tradition de la culture physique, du massage, à la pratique de la médecine, de la danse, regarde les femmes parées de leurs saris chatoyants, les mains ornées de henné, observe le panthéon des dieux hindous et leurs corps extraordinaires, étudie les notions de pureté et d'impureté si cruciales dans la société indienne... ne peut qu'être frappé par l'omniprésence du corps dans l'art et la  culture indienne ». Yoga, Ayurveda ou Kamasoutra - la manière dont la civilisation indienne aborde le corps  a fasciné les voyageurs européens depuis Vasco de Gama.images?q=tbn:ANd9GcQq1_uJRS6bWw1cPMrda5_48oHssdWbOt9yDbxBkvHNQKbQ4EuB8XgpGN0 « From ash to rapture », la célébration du corps est le lien qui unit toutes les religions et unit l’élite des puissants au commun des mortels.  Cette exposition propose un voyage inoubliable entre plusieurs pôles opposés: de la mort à la renaissance, des forces maîtrisant le destin au pouvoir de l’action humaine, du désir et de la séduction à la conquête du corps par le biais de l’ascétisme.  Des  chefs d’œuvre  originaux de l’art indien - pour certains jamais encore  exposés ni sortis de leur terre natale - vont ravir l’imaginaire des visiteurs. Ils sont  issus de temples anciens, de musées provinciaux oubliés, de collections royales et du Musée National de l’Inde.  Plus de 200 chefs d’œuvre, les fondamentaux qui ont forgé l’Inde depuis le 3e millénaire avant notre ère jusqu’à nos jours. Un catalogue somptueux.

Dès le 15 octobre 2013 : l’exposition « Indomania », de Rembrandt aux Beatles  joue le  thème des rencontres. Elle illustre au fil d’une narration passionnante à travers le temps,  la fascination (parfois la répulsion) et l’influence de la culture indienne sur nos artistes européens depuis le XVIe siècle. Le sous-titre «De Rembrandt aux Beatles » laisse présager de la variété des médias explorés, allant de dessins et tableaux à des installations contemporaines, en passant par l’architecture, le cinéma, la musique et la photographie sans négliger l’artisanat, un art  peut-être moins noble mais qui contient toute l’âme indienne. Pour conclure, deux artistes belges contemporains, Max Pinckers et Hans Op de Beeckont ont eu l’occasion de  développer chacun des œuvres en résidence à Mumbai et à Hampi, deux pôles extrêmes une fois de plus : la mégapole et le village oublié. Ils  se feront l’écho de ce que peut être l’Indomanie aujourd’hui. Pour seulement 1€ par élève, les groupes scolaires ont accès aux 2 expositions… Messieurs et mesdames les enseignants, ne ratez pas le rendez-vous avec cette culture millénaire ! Gratuit ! le petit booklet d’initiation pour les enfants… à l’exposition « Indomania » sous forme de BD.12272949289?profile=original

 

Europalia.india travaille en outre avec de nombreux autres  partenaires culturels, tant en Belgique que dans les pays limitrophes. Une vingtaine d’expositions aborderont des thèmes variés allant du sari, à l’architecture, en passant par Bollywood, le design, le Sanscrit, le Ramayana, d’exceptionnelles photos du XIXe siècle,…

images?q=tbn:ANd9GcQdwYx5zVG5IznOjcSpyolsHEv7NJ-lJYZrKVqoVckq_KcqhwfXhQ&width=274À Liège, par exemple, un parcours d’artistes contemporains abordera la thématique de l’eau par le biais de photographies, vidéos et installations. L'eau est déterminante pour la civilisation indienne. Elle est élixir de vie: la mousson, indispensable aux cultures, est aussi la saison romantique par excellence. Les rivières sacrées sont des sanctuaires religieux mais aussi des lieux de vie: on y prie, y joue, y travaille, s'y promène ou s'y lave.  Mais l'eau est aussi intrinsèquement liée à la mort, par son manque, les maladies qu'elle véhicule parfois, mais aussi par son rôle religieux: l'eau sacrée du Gange purifie les corps et libère l'âme des défunts. Enjeu social, économique et géopolitique l'eau a suscité de nombreuses réflexions et inspiré de tout temps les poètes, musiciens, dessinateurs et est au cœur de nombreux projets artistiques contemporains.

À Anvers,  Le M HKA et le MAS accueillent eux aussi des artistes contemporains pour des résidences, des installations et un symposium sur l’art contemporain en Inde. Le MAS exhume également ses collections indiennes pour l’occasion.

12272951053?profile=originalIndissociables l’une de l’autre, mais aussi de la culture indienne, la musique et la danse seront largement mises à l’honneur au cours du festival. Au niveau de la musique, quelques-uns des plus grands maîtres feront résonner les musiques traditionnelles et sacrées du Sud et du Nord de l’Inde, L. Subramaniam au violon carnatique, Amjad Ali Khan au sarod et Ashwini Bhide en chant hindoustani entre autres. De nombreuses  rencontres seront quant à elles célébrées lors de concerts croisés entre maîtres indiens et musiciens belges ou internationaux. Un grand programme éclectique et varié.

Les arts de la scène indiens du programme europalia.india reflèteront la diversité de l’Inde par des danses rituelles et sacrées, des danses folkloriques et du théâtre de marionnettes. Le cinéma indien trouvera bien évidemment sa place dans ce festival au centre de l’Europe. Le programme comporte des rétrospectives, des événements thématiques, des rencontres avec des réalisateurs. Bollywood bien sûr, mais aussi les autres Tollywood, Kollywood, Mollywood et le cinéma alternatif… et Flageywood, surprise !

250px-Shah_Jahan_on_The_Peacock_Throne.jpg?width=250La littérature indienne: prose, poésie, épopées ou encore bande dessinée ne sont pas oubliées.  Le festival accueillera notamment les auteurs Abha Dawesar et Tarun Tejpal. Mais la rencontre ne se cloisonne pas aux musées ou salles de spectacle. Plusieurs campus universitaires se sont emparés du sujet sous forme de cycles de conférence et d’expositions thématiques. Les bibliothèques aussi sont rentrées dans l’Indomania ambiante diffusant l’engouement indien d’europalia.india aux quatre coins de la Belgique en organisant conférences, ateliers, lectures ou autres événements thématiques.

Passion ou curiosité, découvertes ou retrouvailles, europalia.india permet à chacun de rencontrer  son désir  d’Inde au sein d’un programme ambitieux et varié et  de nouer un dialogue mémorable avec le foisonnement humain et spirituel de sa culture.

Pour plus de détails sur la 24ème édition du festival Europalia:

Galerie Ravenstein, 4 - B 1000 Bruxelles |  T +32 (0)2 504 91 20 |  F  +32 (0)2 504 91 21  |  info@europalia.eu

http://www.europalia.eu/fr 

http://www.europalia.be

http://www.bozar.be/activity.php?id=13458

 

 

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Bien chanceux sont les gens instruits

 

L'erreur est toujours regrettable,

Issue d’un mauvais jugement,

D’un malencontreux mouvement.

Or quelques fois, elle est fatale.

 

J'éprouvais une joie certaine,

Observant avec intérêt,

Mais sans m'en approcher trop près,

Des abeilles, oeuvrant pour leur reine.

 

Elles n'étaient pas dangereuses,

Fréquentaient mon petit jardin,

Assidûment chaque matin,

Dans une clarté lumineuse.

 

En la douceur de cet été,

Sur les orchidées et les roses,

Elles faisaient de longues pauses,

Pour récolter à satiété.

 

Leur nid, en ce jour, fut détruit.

Prudence est sage conseillère,

Ignorante, j'ai laissé faire.

Du regret, je mange le fruit.

 

11 août 2008

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« À l'impossible, nul n'est tenu! »

 

Propos

 

Un dicton anglais incite à la persévérance. On peut l’adopter en disant: si vous ne pouvez pas le faire d’emblée, essayez, essayez et essayez encore!

Cependant, après avoir persévéré, en déployant de vains efforts, quand on finit pas renoncer, on se dit, pour se consoler: à l’impossible nul n’est tenu!

Bien souvent, cet adage nous fait penser qu’on n’a rien à se reprocher. Or comment être sûr qu’il s’agissait de l’impossible?

L’incompétence parait être la cause la plus fréquente d’un échec prévisible.

Généralement on est incapable d’accomplir ce qui demande une habileté et un savoir professionnels qu’on ne possède pas.

D’autre part, on peut être capable mais sous-estimer ses moyens et renoncer par manque de confiance en soi.

Lors, on encourage un enfant, qui hésite par crainte ou par timidité, en lui disant: fais-le

tu es capable! Plus tard, il s'encouragera lui-même.

Des chercheurs s’acharnent en s’aventurant sur des voies obscures, au bout desquelles

apparaît souvent la lumière.

En émerveillant le monde entier, ils contribuent au bien-être de tous.

Outre, l’incompétence et le manque de confiance en soi, il y a la fausse évaluation d’une action à accomplir.

On peut, croire, sincèrement, que l’on ne pourrait pas agir utilement, ou préférer le penser pour éviter de faire des efforts dans l’intérêt d’autrui.

Quand des parents, au prix de gros efforts, relèvent un défi, leurs enfants se souviennent

de leur joie.

 

01/ 12 /2010

 

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administrateur théâtres

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deFilharmonie

Philippe Herreweghe direction - Martin Helmchen piano - deFilharmonie

Felix Mendelssohn-Bartholdy Capriccio brillant, op. 22, Concerto pour piano et orchestre n° 1, op. 25
Franz Schubert, Symphonie n° 6, D 589

Que savons-nous des symphonies de Franz Schubert ? Que l’une est Inachevée et qu’une autre est Grande car elle rivalise avec Beethoven. Et pour le reste ? Avec deFilharmonie, Philippe Herreweghe remonte le temps et nous offre la kaléidoscopique Sixième Symphonie de Schubert

 

 deFilharmonie, l’orchestre royal philarmonique de  Flandre, ouvrait sa saison musicale sous la houlette de Philippe Herreweghe ce 18 septembre dernier au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.  Le public des Beaux-Arts n’était hélas pas très nombreux, mais il remplaça le nombre par la chaleur de ses applaudissements.

 Un programme résolument germanique, à la confluence de deux univers esthétiques : Felix Mendelssohn (1809-1847) et Franz Schubert (1797- 1828). Nous avons eu à cette occasion le plaisir de découvrir un très brillant pianiste : Martin Helmchen dont la virtuosité virevoltante et le style naturel très expressif vous font  vite chavirer.

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Son Capriccio brillant en si mineur miroitait de couleurs intenses. Sa première page musicale anime les pizzicati de la marée de cordes présentes sur la scène. De la rêverie il passe à la fougue juvénile et l’orchestre emballé enchaîne à la fois dans la délicatesse et la magnificence sous la conduite d’un chef d’orchestre invisible, car il dirige caché au public par la levée du couvercle du piano.  Vigueur et vitalité concluent le premier mouvement. Un thème romantique fleurant jardins et cascades revient et l’instrument reçoit les assauts de la passion, puis les caresses du cœur du pianiste dansant de joie. C’est l’orchestre seul qui fait briller les derniers feux du bouquet final.

 

 12272944086?profile=originalLe concerto pour piano N°1 en sol mineur démarre presque aussitôt par une ouverture spectaculaire. De la dynamite …avant de sonder la profondeur du sentiment. Le pianiste semble envoûté par sa partition et gazouille avec les cuivres. L’armée de cordes violoncelles et basses à gauche du public,  trace des routes aériennes  en forme d’arcs vibrants et sonores. Le pianiste n’est plus envoûté, il est possédé par sa musique. Ses accords vigoureux ont la chaleur de matière en fusion. Mas à l’appel des cuivres, le pianiste se transforme en figure angélique. L’ange aux boucles châtain ferme les yeux et inonde son visage et ses mains de grâce musicale. Un très beau moment. Les sonorités de l’instrument oscillent entre des discrétions de velours à peine murmurées et  de larges pans de passion très palpables.  On retient sa respiration. C’est la paix du monde qui respire. Dans le dernier mouvement, Molto allegro e vivace, le virtuose semble faire perler les notes sous ses doigts comme s’il s’ébrouait dans l’eau. Le voilà qui s’arrête, il a touché le cœur du mystère, s’illumine et signe sa victoire de manière scintillante. Son bis ? Un prélude de Bach. Les visages des instrumentistes sont nimbés de lumière et d’admiration pensive avant que ne recommencent les applaudissements.12272942701?profile=original

 

Photo deFilharmonie & Philippe Herreweghe © Bert Hulselmans

La symphonie n°6 de Schubert dont Philippe Herreweghe tient magistralement les rênes ne décevra pas même si elle se passe de pianiste ! Tapi comme un jaguar, Philippe Herreweghe continue son minutieux travail de ciselage, si efficace dans la première partie du concert. Allégresse, précision des traits, fluidité et netteté des dialogues soulignent l’élégance de la musique et célèbrent la fête de l’ascensionnel et du spirituel. Une fête sylvestre pour l’œil ou l’oreille avertie ? Des rythmes de jeux qui fusent  de toute parts avant le  dévoilement nostalgique dans l’Andante. Dans le dernier mouvement, la part est belle aux percussions et aux cors qui se saisissent de notes lancinantes doublées par les  bois et autres flûtes claironnant à qui mieux mieux. Le chef d’orchestre invite des guirlandes musicales, allume des feux, éteint des incandescences, organise son petit peuple musical avec le charme et la légèreté d’un farfadet bondissant.  On est loin de la mélancolie dans ce final Allegro moderato enjoué.12272944489?profile=original Après des rappels nombreux, les spectateurs quittent la salle en déplorant qu’elle ne fût pas mieux remplie! Quelques heures de très grand bonheur… que l’ensemble ira porter deux jours plus tard à la cathédrale de Laon pour l’ouverture de  leur 25e festival de musique. Encore des spectateurs heureux en perspective…

 

 

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http://www.bozar.be/activity.php?id=13170

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