A mes pieds s’effondrent sans bruit
Le rideau de la nuit
Et de la continence
Le moine dont la chasteté tend à me confesser
S’oublie soudain dans les vagues de mes délices
S’envolent les oisillons de ses désirs retenus
S’agitent les oriflammes de ses feux chapelains
Leurs langues gloutonnes
A l’œuvre s’adonnent
Brasiers délicieux
Baisers périlleux
Ivresse des sens en liesse
Invasion des tréfonds de l’âme
Crépitent les brandons dans les yeux
Les tempes grondent
Les lèvres fondent
Les doigts sondent
Les soupirs s’entendent
Plus criard le silence
Interminable l’attente
Traîtresse l’impatience
Avide la sécheresse
Et cette vermine
Comme la famine
Et ces tabous
Qui ne craignent plus la fusion
Ni les râles ni les effusions
Cassent les menottes et les cages
Du coeur et des séniles adages
Soufflés par un air de liberté
L’amour enfin au rendez-vous
Mais le réveil le guette au détour de l’aube
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