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L'Amant jaloux ou les Fausses Apparences, créé à Versailles en 1778

Un véritable bijou musical et scénique

Gee! Gluck, Gounod, Gossec … et notre compatriote liégeois André-Modeste Grétry, écrivirent tous  des opéras-comiques. Genre lyrique nouveau au 18e siècle, l’opéra-comique est issu  des vaudevilles donnés sur les tréteaux des foires parisiennes de Saint-Germain et de Saint-Laurent et influencé par la comédie-italienne. Il traite de thèmes légers,  de  la vie domestique, alterne le chant et la comédie… souvent ironico-sentimentale. Le raffinement est à son comble avec les œuvres du compositeur Grétry  qui devint rapidement le musicien le plus en vogue de la France prérévolutionnaire. Il sait capter l’atmosphère tour à tour charmante, joyeuse et désenchantée d’une époque où fermentent de grands changements. Tout comme le grand maître Antoine Watteau,  mort très jeune au début du siècle des lumières, qui laissa derrière lui de magnifiques tableaux de scènes de genre.   

12272892877?profile=originalEst-ce de Watteau que s’inspire Thierry Bosquet pour la composition des décors? Il y a beaucoup à parier que ce peintre mythique  qui croque la musique autant que la soie et les taffetas rutilants que portent les dames, les pas de  danse, les feuillages, les cascades et les bruissements de la vie a peut-être influencé notre  metteur en scène. Il a fait de ce spectacle un véritable bijou musical et scénique.   Tout séduit au premier regard  et on n’en finit pas de rêver, comme face aux toiles de Watteau. Au fond  de la composition, trône un paysage grandiose de parc fait d’arbres majestueux indiquant la toute-puissance de la nature. On entrevoit au pied de ce décor somptueux les  musiciens en habits d’époque et leur  chef d’orchestre Bernard Delire. Le gracieux quatuor à cordes Alfama, l’ensemble à vents Quartz, Natacha Save à la contrebasse et Yuko Fujikura à la mandoline sont les musiciens complices de l’action dramatique,  installés comme au salon, entre les plans mobiles du décor.  Leur jeu vif et  mélodieux fait saisir le caractère éphémère de l’amour et de la musique.  Le regard s’arrête ensuite sur les pans harmonieux d’une riche demeure  en style rococo parée d’azulejos bleu-et-blancs,  jusqu’à la moindre chaise ou tabouret.  Une impression de balcons, fontaines, colonnades, œil- de-bœuf, toitures, tout y est sans y être, car l’imagination a donné la main au   talentueux scénographe.   Et puis ces personnages de fêtes galantes d’antan débarquent, d’abord muets,  en jolis souliers orientaux, en robes de comtesses à manches bouffantes serties de rubans. Un bal sans doute, des poursuites amoureuses frivoles,  des sourcils froncés, qui sait ? Un soufflet bien appliqué?

Il suffit de retourner le mouvant décor sur roulettes pour se retrouver dans les allées du jardin fermé par une grille invisible et plonger dans l’intimité des personnages.  Le père de la jeune veuve Léonore (la basse-baryton Marco Zelaya)  est partout et tonne son autorité en chantant. Il est  jaloux de sa cassette qu’il a juré de ne point partager avec aucun nouveau prétendant. Que sa fille de 20 ans  à peine (Aurélie Moreels) végète enfermée à double tour, peu lui chaut!   Voici Isabelle (Rita matos Alves)  la piquante amie de Léonore  et son  ombrageux frère Don Alonze  (le puissant ténor Xavier Flabat),  le noble espagnol secrètement amoureux de Léonore oui, mais au caractère détestablement jaloux !  Le  brave Chevalier de Florival ( Geoffrey Degives), officier bleu-blanc-rouge qui  a sauvé Isabelle de lâches assauts le matin même… fera les frais de la susceptibilité du sieur espagnol. Ah! l’exquise et tendre sérénade  « tandis que tout sommeille… » Une voix de velours dans une lumière tamisée!

 

 Les passionnés de costumes d’époque seront charmés par l’inventivité des costumes de  Thierry Bosquet car son défilé d’habits est d’une richesse et d’une beauté captivante. La chorégraphie et la succession rapide des scènes dialoguées  est aussi  tourbillonnante et variée que la musique. Ici une mandoline, là un ensemble de vents qui surgit de l’horizon. Là un amoureux qui s’esquive dans un pavillon dérobé, là une plainte de contrebasse, ou des violons avant-coureurs du drame.  Le duo de Léonore et d’Alonze presque réconciliés, sur une couche princière est d’une harmonie palpitante  de rouges et d’or. Costumes et voix.  La robe d’une coudée plus courte de la servante avisée, Jacinte (une exquise Pauline Claes, mezzo-soprano) devient  un lieu de stupeur et tremblements pour le vieux barbon de père couvert de sequins bruissant au moindre de ses gestes! Une justesse de ton et une sublime fraîcheur de voix. Grétry, l’ami de Voltaire et  Jean-Jacques Rousseau observe avec finesse  les passions et les caractères de son temps et nous promène dans les  ravissantes mélodies des ariettes, couplets malicieux  et autre sérénades faites pour séduire l’oreille. Pour peu on se mettrait à fredonner joliment, comme sans doute nos arrière-grand-mères : « Moments plein de charmes! Après tant d’alarmes ! Mais pour les goûter d’avantage, ne soyez jamais volage, ne soyez jamais jaloux! » Ah, le joyeux sextuor du final ! 

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Note :

Du 18 mai au 17 novembre 2013 à Montmorency : exposition Grétry (1741-1813). De l'Opéra-Comique à l'Ermitage de Jean-Jacques Rousseau au musée Jean-Jacques Rousseau.

 

On fête cette année le bicentenaire de la mort du compositeur André Ernest Modeste GRETRY survenue le 24 septembre 1813 à Montmorency, et c’est  l'occasion de retracer sa destinée exceptionnelle. Né à Liège, dans une famille de musiciens, Grétry s'intéresse très vite à la composition musicale et se rend à Rome pour parfaire sa formation. Marqué, comme nombre de ses contemporains par les idées philosophiques et musicales de Jean-Jacques Rousseau, il admire  la comédie italienne. Lors d'un séjour à Genève il assiste à des opéras-comiques, un genre qui présente la particularité d'être chanté en français et qui triomphe à Paris depuis les  années 1760. Dès lors, Grétry choisit sa voie : il sera compositeur d'opéras comiques. Il gagne Paris et dès 1768 connaît la célébrité.  Adulé sous l'Ancien Régime, respecté pendant la Révolution française, et décoré de la légion d'honneur par Bonaparte le 19 mai 1802, il traverse tous les régimes politiques de la seconde moitié du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle.

Une terrible tragédie familiale va l'affecter durablement dans la dernière partie de sa vie et infléchir le cours de son existence.

En 1798, il acquiert l'Ermitage où avait vécu Jean-Jacques Rousseau et se plonge dans l'écriture autobiographique.  Ses œuvres De la Vérité. Ce que nous fûmes, ce que nous sommes, ce que nous devrions être et les Réflexions d'un solitaire sont un écho vibrant au Citoyen de Genève auquel il voue une profonde admiration.

Cette exposition présente des œuvres issues des collections du musée Jean-Jacques Rousseau de Montmorency ainsi que des prêts de la Bibliothèque nationale de France, du Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, du Musée de la Musique, de la Fondation Royaumont et de l'Abbaye royale de Chaalis.

 

Extraits au concert d'ouverture des Midis-Minimes 2013, ce 1er juillet 2013 : 

http://www.midis-minimes.be/fr/calendrier-detail.php?ID=1

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Les Oeuvres spirituelles de Jean de la Croix

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Ce sont des poèmes mystiques et proses doctrinales leur servant de paraphrases de Juan de Yepes y Alvarez (1542-1591), plus connu sous le nom de saint Jean de la Croix: frère carme, disciple, confident de sainte Thérèse d' Avila et continuateur de son oeuvres. Publiées à titre posthume, en 1618, elles rendirent leur  auteur célèbre. Saint Jean de la Croix s'y révèle non seulement comme le plus grand poète mystique espagnol, mais encore comme un profond théologien: réfrénant les élans de sa nature, il trouve la justification de son oeuvre dans le fondement de la doctrine professée par saint Paul, la charité cette vertu surnaturelle qui se transforme progressivement en Dieu, nous donnant de lui une connaissance d' amour aussi totale que cela peut nous être concédé ici-bas.

Cette expérience mystique qui s'accomplit dans l'intimité secrète d'un esprit profondément pénétré de la nostalgie de la nature divine, saint Jean de la Croix nous en a tracé la voie dans "La montée du mont Carmel": huit chants en prose, répartis en deux livres. Cette voie est celle d'une âme qui se dépouille de tout, s'arrache à tout, résolue à se perdre pour se retrouver entièrement entre les mains de Celui qu'elle aime pour lui-même et par-dessus tout. Une fois parvenue au terme de son ascension, l' âme laissant Dieu, absorbée en lui. Elle participera à la divinité. Elle sera amour. Mais dans cet ordre de réalisation, la loi de perfection consiste à renoncer à tout, à ne plus rien posséder pour tout acquérir. Saint Jean de la Croix chante alors la "Nuit obscure de l' âme", c'est à-dire le détachement de toute connaissance directe, l'abolition de tout acte d' intelligence: car Dieu nous communique dès ce moment une connaissance surnaturelle de l'amour. Dieu devient l'agent principal de l'oeuvre de la contemplation: par l'intermédiaire de son Fils, il renouvelle en nous les vertus et les dons que nous avons reçus en partage, pour que nous les exhalions à nouveau vers lui. C'est ici que commence le "Cantique spirituel entre l' âme et Jésus-Christ son époux", qui s'inspire du "Cantique des cantiques" dans sa forme et ses images ; voici atteint le plus haut point de l'amour de l'union mystique: à l'anxiété de l' âme qui recherche l'objet de son amour, succède la douleur de son absence, qui la porte à une connaissance toujours plus intense et plus pure: véritable mariage spirituel, l' âme se perd dans la réalité de l'autre, devenant cet autre plus qu'elle-même ("L'Aimé avec l'aimée, l'aimée transformée en l'Aimé"). L'instant est proche où elle ne sera plus qu'une "Flamme de pur amour", car en elle communiqueront le Père, le Fils et le Saint-Esprit, ce mystère sacré de la Révélation chrétienne.

Certes, sans une profonde sympathie spirituelle et une préparation d'esprit, il est difficile de comprendre le lyrisme touffu du poète: les images auxquelles il recourt n'ont pas leur fin en elles-mêmes et ne lui servent que de médiatrices pour exprimer cette vie profonde de souffrances, d'angoisses ineffables et d'ambitions célestes, qui conduisent le poète à une connaissance expérimentale des Personnes divines. Mais, éduqué dans l'exquise et musicale sensibilité des poètes espagnols classiques, saint Jean de la Croix réussit à donner une expression transparente et concrète de sa vie spirituelle et intellectuelle, transformant en visions lumineuses, parce qu'imprégnées de l'invisible présence de l'Aimé, les tableaux idylliques de la nature et l'aspect contingent des choses.

 

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Ma communication

Je présenterai une communication intitulée " Le Dit d'Ariane ou le deviens qui tu es au féminin " au colloque " Les écrivaines contemporaines et les mythes " (voir mon billet du 12 mai) qui se tiendra le 4 juin à La Société des Gens de Lettres, 38 rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris. Serais heureuse de vous y rencontrez.

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UN SONNET DE SAISON

TRISTE PRINTEMPS

 

J'attendais un bonheur aux couleurs de l'été.

Mais il est un printemps gris et mélancolique,

Il est un refrain doux, pourtant si nostalgique,

Tout au fond de mon cœur, un goût d'oisiveté !

 

J'espérais un plaisir tout chaud et pailleté

Mais il est des brouillards tristes et lunatiques,

Et il est des jardins sans parfums ni musiques,

Tout au fond de mon coeur, de la morosité !

 

Il me faudra lutter contre l'ennui tenace,

Seigneur je suis seule, j'ai perdu mon audace !

Mon ami le soleil, n'offre plus tous ses ors.

 

Je ne suis qu'un enfant qui souffre de langueur,

Qu'un écho qui se perd comme un cri de rêveur.

Seigneur rends moi l'espoir car il m'est un trésor !

 

 

 

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Notes sur la création

Notes sur la création

 

 

Peter Handke et Jean-François Billeter

 

 

« C’est quelque chose qui m’est apporté comme par le vent, de l’intérieur ou de l’extérieur – ou les deux à la fois ? Je suis assez bien entraîné maintenant, depuis toutes ces décennies, si bien que je pense de façon concise. Ce que j’ai pensé, malgré moi, a une forme étrange, sans même que j’aie la volonté ni l’idée d’une formulation. Je le note, et cela me fait du bien. Je tombe parfois sur ces phrases comme sur des messages, et je me dis : “c’est curieux, il n’y a encore jamais eu cette forme ou cette figure de phrase. Ce serait dommage que ce que ce vent m’apporte soit emporté loin de moi” – et alors je le saisis doucement, sans l’emprisonner. » 
 
Peter Handke, Une année dite au sortir de la nuit, traduction de l’allemand par Anne Weber, Le Bruit du temps, 2012, quatrième de couverture. 


 

 


« Quand je m’installe au café le matin, je sais que je ne serai pas dérangé. Je pourrai suivre le développement de mes idées ou me laisser dériver en écoutant distraitement les conversations, laissant mes pensées libres de se rappeler à mon attention quand elles le voudront. [...] Ce qui m’importe, quand je m’installe ainsi, c’est de me sentir dégagé de toute obligation, même celles qui viennent de moi. [...] Quand j’atteins cette souveraine disposition, un vide se crée. De ce vide presqu’invariablement, au bout d’un moment une idée surgit. Je la note si le mot juste se présente [...] Ces moments délicieux de suspension, d’attente distraite, d’attention à rien – sont le départ de tout. Quand une idée va naître, il se produit un frémissement. Je concentre sur lui mon attention afin de la cueillir à l’instant précis où elle prendra forme, avant qu’elle ne se dissolve de nouveau ou ne se mêle à d’autres. Je dois être rapide, de peur que la perte ne soit irréparable – tel un héron qui attend au bord de l’eau, impassible, et d’un geste imparable saisit sa proie dès qu’elle fait surface 
Quand j’ai raté mon coup et que la pensée erre dans les parages, je reprends mon immobilité et j’attends qu’elle se présente à nouveau. Il arrive que la prise soit prématurée. Dans ce cas, je la relâche et j’attends qu’elle revienne mieux formée.  
 
Jean-François Billeter, Un Paradigme, Allia, 2012, pp. 7 à 9.

 

 

Ce billet a été envoyé par Poezibao

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L'EGLISE PEINTE de COUIZA

Eh ben, pôvre !

comme ils disent là-bas

C'est une belle surprise de retrouver la ville de COUIZA  -

où nous allions l'été pour le magnifique festival de Musique

et danses du monde ...

Mais j'ignorais qu'elle possédait une église aussi étonnante, toute peinte à l'intérieure

comme au moyen âge. Une grande beauté de décoration et couleurs flamboyante.

http://www.societe-perillos.com/couiza_1.html

https://www.google.ch/search?q=EGLISE+DE+COUIZA&client=firefox-...

Curiosité de la construction de la ville de BRAM

tout comme celle du village de Pomas

tout en rond ou colimaçon -

https://www.google.ch/search?q=EGLISE+DE+COUIZA&client=firefox-a&hs=e8D&rls=org.mozilla:fr:official&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=weanUd2DJ9Hesgb3gYHgAQ&ved=0CAoQ_AUoAQ&biw=800&bih=351#facrc=_&imgrc=xIPKvpOB3k1C8M%3A%3BcGVCFCbs1-7CcM%3Bhttp%253A%252F%252Fimg.over-blog.com%252F750x532%252F2%252F00%252F54%252F05%252FBRAM-D-HIER-ET-D-AUJOURDHUI%252FBram-0024.jpg%3Bhttp%253A%252F%252Fwww.belcaire-pyrenees.com%252Fcategorie-10762900.html%3B750%3B532

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http://www.artistesasuivre.org/2010/evenements.htm

Cet Ensemble vocal et instrumental  basé à Carcassonne

se reproduit dans toute la vallée et haute vallée de l'Aude.

Lors de la manifestation ARTISTES A SUIVRE de l'Ascension 2013,

j'ai eu la joie d'écouter cet ensemble vocal-instrumental très vivant

dans la très jolie église décorée de COUIZA.

Je vous montre le lien pour évoquer la région même si il illustre la manifestation de 2010.

En fait, de façon inattendue,

je redécouvre d'autres merveilles de cette région dans sa haute vallée

moi qui l'ai connue si longtemps ...

Avec

cette manifestation d'Artistes à suivre,  ses artistes variés et ses concerts

Avec

L'EGLISE PEINTE de COUIZA

C'est une belle surprise de retrouver la ville de COUIZA où nous allions l'été pour le magnifique festival de Musique

et danses du monde ... mais j'ignorais qu'elle possédait une église aussi étonnante, toute peinte à l'intérieure

comme au moyen âge. Une grande beauté de décoration et couleurs flamboyante.

http://www.societe-perillos.com/couiza_1.html

https://www.google.ch/search?q=EGLISE+DE+COUIZA&client=firefox-a&hs=e8D&rls=org.mozilla:fr:official&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=weanUd2DJ9Hesgb3gYHgAQ&ved=0CAoQ_AUoAQ&biw=800&bih=351

Avec le recul, j'arriverai à garder le meilleur de mes vécus

et certainement, ces merveilles découvertes et ces moments artistiques vécus -

dont concerts - vont bien y contribuer.

Je vais rechercher d'autres églises décorées peintes de cette région.

Avant du village familial et ceux avoisinants,

je n'avais pu admirer que les immenses crèches grandeur nature.

Ce qui est déjà assez typique et intéressant.

 

 

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Hélène Rosset - Artiste de l'insolite

http://www.art-insolite.com/pageinsolites/insorosset.htm

Toujours lors de la manifestation ARTISTES A SUIVRE -

qui se déroulait dans les temps de vacances de l'Ascension 2013

et que mon amie peintre Michèle Pouilly m'a faite découvrir

dans la Haute Vallée de L'Aude - Pyrénées où elle vit en ce moment,

dans une maison écologique en forme de 3 dômes ....

perchée sur les hauteurs,

Voici une autre artiste très créative, originale et pleine d'âme

qui nous a enthousiasmées aussi.

Je n'arrive pas à trouver la vidéo qui rende la qualité de son travail.

C'était si prenant que j'y suis retourné pour encore admirer.

Elle part de la pierre et du bois et écoute ce qui veut naître ...

et elle fait naître des être intéressants.

Je l'invite sur le réseau comme promis espérant qu'elle nous présentera

ses belles oeuvres.

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HELENE BERTON - ARTISTE PEINTRE

https://www.youtube.com/watch?v=KbK9B0U9fD8

http://www.artistesasuivre.org/commune_ARQUES.htm

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Hélène Berton vit et travaille près de Montpelliers

elle est une artiste rencontrée lors de son exposition dans le village d'Arques

(village du grand Déodat Roché - renouveau du Catharisme, livre sur Manes),

un des villages de la Haute Vallée de l'Aude - début des Pyrénées

à l'Ascension durant la manifestation ARTISTES A SUIVRE

http://www.artistesasuivre.org/

qui se déroulait de village en village

avec de merveilleux concerts le soir dans de splendides églises

aux choeurs larges et généreux,

aux murs et colonnes encore richement décorés et vivement colorés,

comme elles le furent à leur origine.

Son travail est d'une telle qualité que je me suis promise de l'inviter

sur notre réseau.

Elle peint la femme  du sud, la femme espagnole autour du flamenco

avec un tel tempérament, une si belle profondeur d'âme, une grâce unique.

Découvrez la beauté originale et racée de ses tableaux !

http://www.artistesasuivre.org/berton.htm

http://heleneberton.fr/

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LE TEMPS SAISI...

Ô! Toi le temps qui jamais ne suspend son vol

Toi, qui progresse constant, qu'on soit paisible ou fol...

Tu murmures aux oreilles, lucide de ton savoir...

Tu nous grises de demain, faisant garder espoir!

A nous de réagir, de condenser la vie

De ne pas ignorer que le mal est folie!

A nous de refuser de se laisser bouffer

De croire que d'être lâches on sera plus aimés!

Ô temps! Tu es celui qu'on ne peut maîtriser...

Il nous faut donc saisir ce que tu veux donner!

Il est de grands voyages dont on revient déçus

Et puis, un paysage dont on n'est pas repu...

De travail en conscience, on se gave un moment...

Mais si le corps fatigue, l'esprit reste présent!

Il est des minutes précieuses comme des gemmes

Et puis des secondes qui aux rêves mettent un terme!

Ô temps! Tu consoles, puisque toujours tu coules...

Et te manifestes plus dense dans les houles!

Je ne veux m'assoupir et ainsi négliger

Que tout ce qui ennuie est bien à rejeter...

Un jour est un combat sans armes et sans prudence

C'est bien en le livrant qu'on peut saisir sa chance!

Car la poussière en nous est graine de futur...

Pour peu qu'on sache vibrer jusque dans l'âge mur!

Et c'est ainsi qu'on vole un rien d'éternité!

Et qu'on diffuse fol un peu de nos pensées...

J.G.

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Pirogue

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Pirogue
Tu me prends
Je vogue
J’espère
Vers des terres inconnues

Pirogue
Sur un long ruban d’argent
Aux reflets de mille feux
Brise les lames
A la merci du destin

Pirogue
Soleil d’or couchant
A la peau d’ébène
Des hommes se racontent
Rêves sans fin
D’une vie meilleure

Pirogue
Aux mille couleurs
Dans les bruits déchirants
Brave
La mer en furie
Comme une prière
Des chants inconnus
Rompent le silence

Pirogue
Dans une nuit claire
Tourne
Chavire
Naufragés saluent la terre

Dominique Prime Mai 2013

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En ce matin ensoleillé

 

 

À mon amie Claudine

 

Je vis en santé, à l'abri,

Profitant de mon existence.
Je me complais dans l'innocence,

Accueillant la joie, je souris.

Ce jour en est un glorieux.

Au jardin, je me tiens passive.

La lumière devenant vive,

Sur les fleurs, je baisse les yeux.

Venues du fleuve, des mouettes,

Survolant mon charmant lopin,

Me causent un émoi enfantin,

Semblent se rendre à une fête.

L'une d'elle ayant atterri,

Picore quoi, restant en place?

Curieuse, je me rends en face;

  Et horrifiée, je pousse un cri.

À la seconde, elle s'envole.

Sur l'asphalte, un petit corps gît,

Un oiseau, déchiré, meurtri.

Impuissante, je me désole.

J'ai camouflé la proie laissée.

Coléreuse, attristée, je guette.

Je vois revenir la mouette,

Elle fuit, par moi agressée.

Je décide de surveiller

Les imprudents qui se promènent,

En liberté, l'âme sereine,

En ce matin ensoleillé.

30 mai 2013

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Un optimisme rassurant

 

Le vent, qui se fait turbulent,

Agite les frêles fleurettes,

Les fait se courber, les soufflette.

Une pluie faible se répand.

Pas de dessins sans le soleil.

Le paysage s'assombrit,

Alors que moi, je m'attendris,

Libérée, comblée, en éveil.

L'eau qui pénètre la terre,

À faible dose, la nourrit.

Tous les iris ont refleuri,

Entourés de hautes fougères.

J'avais désherbé et planté,

Hier, fatiguée, mais joyeuse.

Or me revoilà paresseuse,

Bercée dans mon oisiveté.

Je ne me sens pas solitaire

Quand je fréquente mon jardin.

Je ne sais pas nommer l'instinct,

Faisant que j'en suis solidaire.

En cet instant, non radieux,

Me parvient une certitude:

Mes pensées et mes habitudes

M'aideront à trouver le mieux.

29 mai 2013

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Guy Goffette, Dimanche des poissons

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Guy Goffette est un poète et écrivain belge né le 18 avril 1947 à Jamoigne (Gaume). Il vit et travaille à Paris.

 

Poète avant tout, même lorsqu'il écrit en prose, Guy Goffette a été tour à tour enseignant, libraire, éditeur des cahiers de poésie Triangle et de L'Apprentypographe. Il a parcouru nombre de pays d'Europe avant de poser ses valises à Paris.

 

Il est lecteur chez Gallimard, où sont édités la plupart de ses ouvrages. Entre autres travaux de préfaces, il est l'auteur de l'introduction aux œuvres complètes du poète Lucien Becker.

 

 

matisse The Goldfish 1912

         Henri Matisse

 

 

Dimanche des Poissons

 

Et puis un jour vient encore, un autre jour,

allonger la corde des jours perdus

à reculer sans cesse devant la montagne

des livres, des lettres ; un jour

 

propre et net, ouvert comme un lit, un quai

à l'heure des adieux - et le mouchoir qu'on tire

est le même qu'hier, où les larmes ont séché

- un lit de pierres, et c'est là où nous sommes,

 

occupés à nous taire longuement,

à contempler par coeur la mer au plafond

comme les poissons rouges du bocal,

avec une fois de plus, une fois encore

 

tout un dimanche autour du cou.

 

Guy Goffette (Le Pêcheur d'eau)

 

 

Guy Goffette est un poète belge contemporain né en 1947. Ce poème, extrait de l'un de ses recueils, Le Pêcheur d'eau, exprime la mélancolie du temps perdu et le désir d'ailleurs. Comment le poète rend-il sensible ces deux sentiments ?

 

I. La mélancolie du temps perdu

 

Le poète renouvelle un lieu commun, celui de la fuite du temps. Le champ lexical du temps court en effet tout au long du poème, formant une isotopie : "un jour", "un autre jour", "allonger", "jours perdus", "un jour", "à l'heure des adieux", "hier", "longuement", "une fois de plus", "une fois encore", "tout un dimanche". Le temps est ressenti et présenté par le poète sous l'aspect de la répétition, de l'éternel retour (le roue du temps), de la "mécanique des jours", du "mauvais infini" (Hegel).

 

Le poème donne à sentir et à entendre la mélancolie du temps perdu. Il commence par la locution conjonctive "et puis", comme s'il constituait la suite d'un poème plus vaste dont le début se serait perdu - un poème qui se répéterait à l'infini, en se refermant sur lui même, à l'image du temps. 

 

"Allonger la corde des jours perdus" : le poète emploi un mot à connotation dysphorique ("corde") qui évoque le suicide par pendaison, idée que l'on retrouve dans le vers final : "tout un dimanche autour du cou". La corde forme un noeud coulant, les poissons tournent en rond dans leur bocal, l'homme tourne en rond dans une vie trop étroite, le temps s'enroule sur lui-même, tout recommence toujours...

 

L'infinitif "allonger" insiste sur le caractère interminable de la durée. le poète a le sentiment d'avoir perdu son temps ("jours perdus"), de ne pas avoir fait ce qu'il aurait dû faire, de ne pas s'être voué à l'essentiel : écrire des lettres, lire des livres, parce qu'il s'en est fait une "montagne". Peut-être regrette-t-il d'avoir été obligé de "gagner sa vie" au lieu de vivre, d'avoir, comme le dit Jacques Prévert, perdu sa vie à essayer de la gagner". "Les jours perdus" ne sont pas les jours où nous n'avons rien fait, mais ceux où nous avons fait tout autre chose que ce que nous aurions dû faire.

 

Le dernier mot de la première strophe ("un jour") appartient, du point de vue syntaxique, à la seconde strophe. Le procédé (contre-rejet), pendant versifié d'hyperbate, ainsi que la construction en hyperbate de la totalité de ce poème formé d'une seule et unique phrase donne le sentiment d'un étirement de la durée, d'un brouillage et d'une dislocation du sens, à l'image d'une vie qui n'en a pas.

 

Le philosophe Henri Bergson a montré dans Le Pensée et le Mouvant la différence entre le temps social spatialisé, objectif, le temps neutre des horloges et de la science et la durée vécue, subjective et riche de toutes les nuances de la vie intérieur (le souvenir, la mémoire, le regret, l'espoir...) Le durée est vécue dans ce poème sous la forme de l'ennui. "S'ennuyer, c'est être sensible au temps pur." : quand nous faisons l'expérience de l'ennui, nous avons le sentiment que le temps "ne passe pas", une minute au cadran de l'horloge nous semble interminable.

 

La deuxième strophe du poème introduit les thèmes de l'amour et de la séparation d'avec l'être aimé. Le jour "ouvert comme un lit" représente le temps d'aimer, "un mouchoir qu'on tire", celui de la séparation ; ce mouchoir est "le même qu'hier" : on retrouve ici le thème du temps, de la répétition, de l'éternel retour du même, de la "mécanique des jours" sous l'aspect de la tristesse et de la séparation ("un quai à l'heure des adieu"). Si les larmes ont séché dans le mouchoir que l'on a agité pour se dire adieu, c'est qu'elles ont déjà coulé et qu'elles couleront encore. "Et le mouchoir qu'on tire" : l'emploi de l'indéfini "on" souligne le caractère universel de cette expérience.

 

II/ Le désir d'ailleurs

 

Face à cette mélancolie, le poème exprime un profond désir d'ailleurs.

 

"Un lit de pierres et c'est là où nous sommes" : le vers évoque l'image d'un gisant. Le poète associe, comme Charles Baudelaire dans l'Invitation au voyage et La mort des amants trois notions : l'amour, la mort et l'ailleurs ("Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères/Des divans profonds comme des tombeaux/Et d'étranges fleurs sur des étagères/Écloses pour nous sous des cieux plus beaux")

 

Les amants sont "occupés à se taire". L'expression est paradoxale : nous sommes occupés à travailler, à bavarder, à échanger des informations, et non à nous taire. La contemplation ("à contempler par coeur la mer au plafond") est le contraire de l'occupation. Contempler, c'est renoncer à connaître le monde par l'intellect, à le  transformer par le travail et la techniquer. Contempler, c'est tourner son regard vers la beauté ; "à contempler par coeur" : on contemple avec le coeur (le thumos), l'organe de l'amour. La contemplation fait taire le bavardage car si nous voulons laisser le monde nous parler, il faut nous taire ("occupés à nous taire longuement, à contempler par coeur la mer au plafond")

 

"à contempler la mer au plafond" : cette image surréaliste évoque l'univers étrange d'un compatriote de Guy Goffette, le peintre Magritte où tout est possible : des hommes en chapeau melon qui se promènent dans le ciel, une locomotive qui sort d'une cheminée...

 

Prisonniers du temps et de l'espace, comme des poissons rouges dans un bocal, les deux amants rêvent d'immensité (la mer) et d'évasion. ils rêvent de nager dans l'infini, plutôt que de se heurter sans cesse, comme les poissons, aux parois d'un bocal dans lequel il tournent en rond. L'imagination nous procure "l'oxygène de la possibilité" (S. Kierkegaard).

 

La dernière strophe est composée d'un seul vers : "tout un dimanche autour du cou", qui en constitue la "pointe". Il a été préparé dès le second vers du poème ("allonger la corde des jours perdus")

 

 

 

 

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Una leccion de etiqueta

 

                                             Pour faire sourire Rébecca, cette petite hitoire traduite de l'espagnol

 

,

Pedro et Juan vont manger dans un restaurant. Tous deux commandent un steak.

Le garçon les sert sans tarder.

Pedro s'appropie le steak le plus gros.

Contrarié, Juan lui dit : que tu es mal élevé! Tu t'es servi le premier et tu as pris le morceau le plus gros.

Pedro lui répond : étant à ma place, quel morceau aurais-tu choisi?

- Le plus petit, bien sûr!

- Alors de quoi te plains-tu? Ne l'as-tu pas ainsi?

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de l'indélicatesse

 

Sont des marques de gentillesse,

La courtoisie, l'empressement,

Qui font du bien, assurément;

Mais nous déplaît l'impolitesse.

On s'y habitue peu ou prou,

Selon le lieu de sa naissance,

Elle est parfois sans importance,

Ne provoque pas le courroux.

Par contre une indélicatesse,

Peut choquer, déplaire vraiment.

Elle surprend, évidemment,

Peut-on l'accepter par faiblesse?

J'avais envoyé un poème,

Que l'on ne cite pas souvent,

Des vers simples et émouvants,

D'un merveilleux auteur que j'aime.

Ce n'est pas par télépathie,

Que le jour suivant, l'ayant lu,

Un être indélicat se plut

À l'offrir avec sympathie.

Ceux qui n'avaient pas eu le temps

De le voir, sur le même site,

Lui reconnurent le mérite

De leur faire un plaisir bien grand.

J'ai rédigé un commentaire,

Dit, en mes mots, ce que j'en pense.

Je n'ai pas reçu de réponse.

Certains n'ont choix que de se taire.

29 mai 2013

 

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