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" La meilleure musique est celle qui est capable de procurer la plus grande somme de bonheur. "

 En effet hier soir nous clôturions la journée internationale du bonheur avec la joie de venir écouter Les Talens lyriques de Christophe Rousset et s’émouvoir devant  la compagnie des Fêtes Galantes dirigée par Béatrice Massin,  chorégraphe.

Les Talens Lyriques & les Fêtes galantes

Terpsichore

Christophe Rousset direction - Béatrice Massin chorégraphie - Eugénie Warnier Erato (soprano) - Marianne Beate Kielland Apollon (alto) - Paul Crémazy ténor - Jussi Lehtipuu basse -  Les Talens Lyriques , Les Fêtes galantes
Jean-Fery Rebel La Terpsicore (1720), Les plaisirs champêtres (1734), Les Eléments, extr. Georg Friedrich Händel, Opéra-ballet Terpsichore - Acte de ballet (1734)
Le Palais des Beaux-Arts accueille Christophe Rousset et Béatrice Massin pour un spectacle de danse unique en son genre. Le point commun entre le ballet Terpsichore de Händel et Les plaisirs champêtres de Rebel ? C’est la figure emblématique de Marie Sallé, la plus célèbre et plus talentueuse danseuse française de son temps. Séjournant à Londres en 1734, elle y acclimate les ballets de Rebel et y éblouit le maître saxon...

Une première sur la scène de la salle Henry Le Bœuf que de jucher l’orchestre et les solistes munis de petites veilleuses en haut d’une série de gradins au pied de l’orgue et de garder tout le plateau libre pour les évolutions de six danseurs.  Les talens Lyriques nous ont livré des sonorités sculptées, bondissantes,  des rythmes enjoués ou graves mais surtout des solistes exceptionnels  à la voix d’une pureté inouïe. Une Musique d’excellence qui contente l’âme et le cœur, et y installe, pour une petite heure, l’allégresse de l’harmonie.  

Ce spectacle est un hommage  non déguisé à la  danseuse  rebelle du temps de Haendel. En effet Marie Sallé est française. Elle est née vers 1707  et fait ses premiers pas à 14 ans à l’Académie royale de musique. Lorsqu’elle s’en va danser à Londres en 1725 elle est fort remarquée par Haendel. Jusqu’à sa retraite en 1740, elle obtiendra plusieurs congés pour se produire régulièrement à Londres. Surnommée « la Vestale » en raison de ses mœurs irréprochables, elle développe une danse gracieuse, expressive et ciselée. Tout le propos de Béatrice Massin est d’utiliser les matériaux baroques pour réaliser un spectacle contemporain. Marie Sallé fut la première danseuse dans l’histoire de la danse qui dansa  costume de ville et sans masque, révolutionnant la pratique traditionnelle. Ses idées furent accueillies avec chaleur de l’autre côté de la Manche où elle osa paraître « sans panier, sans jupe, échevelée et sans aucun ornement sur la tête; elle n’était vêtue, avec son corset et un jupon, que d’une simple robe de mousseline tournée en draperie, et ajustée sur le modèle d’une statue grecque ! ».

                                La chorégraphe nous a dit avoir voulu se relier à la superbe exposition Watteau actuellement en cours aux Beaux-Arts de Bruxelles et souligner par la danse et la musique le parallèle avec les peintures du grand maître. En effet, le vide des grandes scènes pastorales invitant au rêve est ourlé de grandes draperies noires simulant les arbres la nuit.Il est symbolisé par un écran de lumière où se projettent les ombres des danseurs. La musique jouée par l’orchestre est aussi ciselée et détaillée que les instruments de musique omniprésents dans les toiles de Watteau.

Le ballet s’est  déroulé en deux phases.Deux phases identiques à  la technique employée par le peintre, à savoir faire d’abord une esquisse croquée sur le vif à la mine qu’il reproduit ensuite sur la toile avec l’ajout de couleurs chatoyantes et de tissus aux textures les plus sensuelles. Le même procédé préside au ballet. En effet les tailleurs bleutés bien  cintrés et surpiquées d’un trait bordeaux feront place au cours du concert à des sortes de  menuets  de danseurs déguisés en  fleurs printanières aux tons éclatants. Gravité et codification des mouvements, comme dans un salon. Mais les couleurs éclatantes de la jacinthe, de primevère et de la tulipe rendent hommage à la vie et soulignent  les correspondances  étroites entre les muses. Voyez ce couple idyllique qui a mis tant de temps à se chercher et à se trouver : La muse de la danse porte … une simple robe de mousseline couleur jonquille tourné en draperie et ajustée sur le modèle d’une statue grecque ». ...Retour à la case départ: Marie Sallé, la muse de la danse au 18e siècle.

La musique et le mouvement forment un alliage naturel. Le geste du danseur amplifie la théâtralité du propos. Si la pastorale antique et mythologique n’offrent  pas beaucoup d’intérêt à des spectateurs actuels,  le rapport entre le 18ème siècle et le 21ème semble  être un point d'ancrage intéressant. Une vérité nourrie de nostalgie et de beauté semble jaillir du ballet.  Notre imaginaire  peut  ainsi  se figurer la fluidité et le caractère éphémère des choses mais aussi la solitude des scènes galantes de Watteau.  Les danseurs épousent la musique avec des gestes arrondis, se frôlent de loin sans oser se toucher ni se regarder. Les femmes et les hommes sont perdus dans leur rêverie,  chacun sur leur orbite. Le regard presque vide ou tourné vers l’intérieur tandis que la musique tourbillonne.  Le douloureux ego  est sanglé dans le costume, malgré le désir de fête.  Il faut attendre la sarabande pour qu’enfin des mains se nouent, par derrière le dos, et que les esquisses d’approches se concluent par un regard.

 

 

 

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APRES TOUT!

Parait que le bonheur est un état d'esprit...

Pourquoi en l'affirmant, semblons nous donc surpris!

De cette recette subtile, le code est-il perdu?

C'est bien la volonté qu'en est le fil ténu...

Alors trouver enfin le pouvoir de le tendre

Et la force d'ignorer qu'il ne faut rien attendre!

Ces remèdes d'antan étaient bien dérisoires

Puisqu'on ne raconte jamais qu'une part de l'histoire!

Et si la vie s'apprend au travers des tourments...

Pourquoi chercher cette science, éveiller cette conscience?

De nos désirs si doux, forçons le rêve fou!

Pour que la vie enfin fasse partie de nous!

J.G.

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administrateur théâtres

12272878490?profile=original« Ca c’est bien. Questionnez. Questionnez toujours ! »

 Contrastes : Le temps s’est arrêté à 5h 35,  à la mort de la  femme du vieux professeur Mashkan (Alexandre von Sivers). L’horloge de la bibliothèque rococo a de singuliers traits communs avec celle du bâtiment central du plus célèbre des camps de la mort. Les barbelés et les bruits d’univers concentrationnaire  surgissant régulièrement sur la toile de fond du décor sont une sorte de mise en abîme, si l’on peut dire. La dignité du vieux professeur et sa passion retrouvée en présence d’un unique élève cache mal sa pauvreté pécuniaire et un passé indicible.

 Voyage initiatique dans le temps : Stephen Hoffman,  (Jean-François Brion), un  jeune américain adulé est envoyé par son père en Autriche pour surmonter un  blocage soudain  et inexplicable dans sa  brillante carrière de pianiste prodige. Une condition : qu’il fasse œuvre de mémoire  en allant visiter Dachau. Mais arrivé à Vienne, il va devoir affronter un  professeur inattendu et grognon aux propos souvent  antisémites. Dès son entrée en scène le jeune pianiste triple A est arrogant, agressif  et agité par une nervosité fébrile. Il est clair qu’il ne veut pas repartir à zéro par le chant…. C’est un affront à son talent ! Les leçons démarrent tant bien que mal… 

12272878894?profile=originalCe qui  fait la beauté du spectacle n’est pas seulement le décor de l’équipe bien rôdée de Marc Cocozza, un décor aussi soigné que celui d’une antique boîte à biscuits, c’est la superposition extraordinaire de niveaux d’écoute qui rendent l’œuvre universelle et en font une leçon de vie et une leçon de mémoire.  Et quelle polysémie dans cette complexité symphonique ! S’opposent sur le plateau l’allemand et le français,  l’ancienne Europe et les Etats-Unis avant-gardistes, la  réflexion et l’émotion, la jeunesse et la maturité, le maître et l’élève, le père et le  fils, le piano ou le chant et la poésie, la dépression et l’exaltation,  le devoir de  mémoire et le pardon… et la liste n’est pas close!   Plusieurs thèmes bouleversants forment l’armature de la pièce: la controverse de l’élection de  Waldheim élu président de la République d'Autriche 8 juillet 1986,  le déni général du passé nazi de l’Autriche. La transmission et  le devoir de mémoire. Mais aussi le pouvoir de rédemption de l’amitié et de l’art,  l’importance de de l’appartenance à une culture donnée, allemande en l’occurrence, Heinrich Heine. Tout ceci est traversé par  l’utilisation de la dérision et de l’humour comme protection, voici un savoureux festival d’humour juif.   

Ce n’est pas fini.  Le cycle de chansons de Schumann : Dichterliebe constitue  autant de volets …bénéfiques  à l’articulation de la pièce. Des paroles de désir et de volupté se greffent sur la mélancolie de la musique : de la beauté pure, à en croire le profeseur de musique ! Ces volets  illustrent à la perfection la  belle phrase de Bertold Brecht: « La qualité d’un homme se révèle à travers ce qu’il pleure et la manière dont il le pleure » Le langage universel de Liszt, Beethoven, et des variations Goldberg de l’Aria de Bach seront également de la partie… Détail intéressant : en fin de tableau, tandis que Mashkan joue un morceau, une version enregistrée survient, parfaitement alignée sur la musique jouée, jusqu’à ce qu’elle soit interrompue par le premier accord  qui ouvre la  nouvelle scène, comme par magie ! Un procédé  où lumières, musique et comédiens sont  orchestrés à la seconde près... Travail millimétré ! 

Ceci  nous mène évidemment à parler du travail  gigantesque du metteur en scène,  Jean-Claude Idée. In illo tempore, il nous a dit avoir reçu des mains de Jean Piat la traduction de la pièce « Old Wicked songs » à l’affiche de Broadway plus de 200 fois en 1996… Une des œuvres de  Jon Marans, auteur New-Yorkais. Le titre se réfère à la dernière chanson du cycle de Schumann « « Die alten, bösen Lieder ».  Jean-Claude Idée  laissa fermenter le projet pendant dix ans. Il est en effet très malaisé de monter un tel spectacle qui, sans être une comédie musicale, marie le verbe, le roi des instruments de musique,  et le chant sur scène. Le tout en traduction française avec des passages en allemand. C’est finalement l’adaptation très fluide de  Thomas Joussier de 2010 qui a été retenue pour la qualité de la version française. Mais surtout, Jean-Claude Idée  a  fini par trouver  en Alexandre von Sivers et en Jean-François Brion, les  deux fabuleux interprètes qu’il attendait.

Ceux  qui savent mettre des sentiments  à la fois sur un clavier, des mots et des paroles. Des comédiens qui savent d’instinct trouver la gestuelle adéquate quand les mots se dérobent et que l’indicible apparaît.

Du 19 au 29 mars 2013 Rencontre avec les artistes : le 28/3 Au Théâtre Jean Vilar

0800/25 325

http://www.atjv.be/fr/saison/detail/index.php?spectacleID=501

 Une production de l'Atelier Théâtre Jean Vilar et du Festival Royal de Théâtre de Spa.

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C'est un autre printemps

J’ai caressé mes joues,

jusque sous les cernes des yeux,

attendrie, j’ai souri.

Il n’y coulera plus de larmes

ou alors des larmes de joie,

quand le rire est devenu fou.

J’ai caressé mes joues,

attendrie, j’ai souri.

C’est au printemps que je rends grâce,

en hommage à la vie,

qui chaque année s’y renouvelle.

J’ai reçu le don d’innocence,

j’accueille la beauté,

dans un élan de joie.

Un autre printemps, gloria!

21/3/90

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Printemps, saison des fées.

 

Printemps, saison des fées, des contes et chansons,

Ecrits pour le bonheur des petits et des grands,

Qui boivent la rosée et chantent à l’unisson,

La joie d’être dehors avec leur mère-grand.

 

Printemps pour les bourgeons et les crocus en fleurs,

Qui dansent sous la brise  quand le soleil surgit,

Et  distribue alors  ses  caresses  de  chaleur,

Aux jardins et ruisseaux tout d’un coup assagit.

 

Printemps papillons d’ors, frivoles et joyeux,

Sondant  les calices  pour  glaner le nectar,

De belles corolles aux longs duvets soyeux,

Et fuir le petit-duc  dans la nuit lève-tard.

 

Printemps, saison des fées, des contes et chansons,

Ecrits pour le bonheur des petits et des grands.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

Printemps

Aquarelle : PRINTEMPS d'Antonia ILLIESCU.   

:

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La Lesse.

 

Romantique à souhait l’amour cueille en passant,     

La  beauté  des  châteaux  et  des fleurs sauvages,

Ravies  sur  les  berges  d’un  parcours  délassant,

Se  la  coulant  douce  lors  d’un  petit  voyage.     

 

La  Lesse  serpente  suivant  le  fil  de  l’eau,

Et  les  kayaks  dansent  dans  ses  cabrioles,

Joyeux sport de pagaie  pour les gens des hameaux,      

Et  du tourisme accouru  pour la tournéole*.

 

Rivière  ardennaise,  elle  court  sous  terre,

En creusant doucement,  le calcaire grignote,       

Puis  de  noble  Meuse  devient  locataire,

Après avoir quitté   de Han les vastes  grottes.

 

Romantique à souhait l’amour cueille en passant,     

La  beauté  des châteaux  et des  fleurs  sauvages,

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.    

 

*tournéole : de tournis

Rives de lesse   

huile sur toile (30x40 cm) Rives de Lesse d'Elide Montesi.

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Mes aphorismes sur le bonheur

  

 

    À M. Robert Paul

 

Bonheur:

Le bonheur est un composé d' S.L.C.(santé, liberté et confort)

Bonheur:

En voulant du bonheur à tout prix, on prend parfois le risque de s'en offrir un faux.

Bonheur:

Le bonheur pour rester stable, ne doit pas être dérangé.

Bonheur:

Pour s'assurer un bonheur accessible, il faut se réserver des joies à portée de la main.

Bonheur:

On reçoit rarement le bonheur en paiement de l'indu ce qui nous autorise à en jouir sans avoir

à rendre des comptes

Bonheur

Savoir se rendre heureux c'est savoir se mijoter de petites joies quand le besoin s'en fait sentir.

Bonheur:

Le bonheur est un équilibre précaire que l'on risque de rompre en voulant le parfaire.

Bonheur:

Ce qui nous ensoleille est de la joie , le beau-fixe peut être du bonheur.

Bonheur:

Quand on a le goût de chanter, jour après jour, et même par temps gris, c'est qu'on vit du bonheur.

Bonheur:

Avoir apporté du bonheur ne garantit nullement qu'on en recevra une juste part.

Bonheur:

Ceux qui ont compris que le bonheur est de n'avoir pas à endurer de grands ou de légers malheurs, distribués à tous inévitablement, se sentiront sans doute heureux.

Bonheur:

Le bonheur de l'humanité viendrait d'un vent généreux, agissant partout à la fois, ce qui est contraire aux lois de la circulation des courants d'air.

 

( Extraits de Mots dites-moi! de Suzanne Walther-Siksou)

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Clair de lune sur l’océan

Océan d’encre bleue éclairé par la lune

Voilée, chavirée, telle un vaisseau dans  le ciel

Caressante, fendant les flots mouvants de son aile

Jetant son rai de lumière sur le dieu Neptune

 

Nuit magique qui t’étend langoureusement

Amante de mille et une étoiles

Diadème ceint sur ton firmament

Lentement, nue, tu te dévoiles

 

Bientôt l’Aurore va éclore

Et le soleil émergera

Illuminant de son aura

Ciel et mer éclaboussés d’or

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Bonheur capté

.

 

Photos oct 2010 041.

 

 

Aux côtés d’un ami, en ce jour lumineux,

Alors que nous longions le fleuve, à son plus beau,

Je contemplais le ciel et son reflet dans l’eau,

Sans saisir à quel point, lui se sentait heureux.

 

 

Quand un être s’émeut, envahi d’allégresse,

Son regard, son sourire en sont tout imprégnés.

Captés par des photos, ils peuvent témoigner

D’un bonheur fait surtout d’une grande tendresse.

 

 

Je regarde ravie le rayonnant visage

D’un homme que la vie, éprouvante souvent,

N’a pas découragé d’avancer dans le vent,

Fidèle à ses devoirs, toujours aimant et sage.

 

                                                           3 septembre 2010                                                        

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L'accès au bonheur

 

Toujours, une joie surgissant,

Emplit notre être de tendresse.

Elle agit comme une caresse,

Cause un émoi réjouissant.

...

Ardente ou simplement plaisante,

Chaque excitation s'évapore.

D'autres nous surprendront encore,

Certaines seront exaltantes.

...

Nombreuses joies sont des cadeaux,

Ne requièrent pas de mérites.

Des tendances dont on hérite,

Font les accueillir comme il faut.

...

Notre bonheur naît de plaisirs

Qui nous comblent assidûment.

Il a un prix assurément,

Cet incomparable désir.

...

On le paie longtemps à l'avance,

Puis par acompte, chaque jour.

Malgré des réserves d'amour,

Il ne survit pas à la chance.

...

4 juin 2012

 

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Le goût du bonheur

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J'apprécie pleinement ces jours
Qui me sont octroyés en grâce
Et sans que j'ai à faire face
À quelque effort moindrement lourd.

La liberté me rend joyeuse,
Et me permet d'être en éveil,
Le plus souvent sous le soleil,
Passive et l'âme voyageuse.

Je suis souverainement bien
Près d'un lac immense et tranquille.
Devant le courant qui scintille,
Je ne me souviens plus de rien.

Désormais ma vie est ailleurs,
Loin des choses qui m'étaient chères,
Des espérances mensongères.
Elle a pris le goût du bonheur.

24 août 2007

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administrateur partenariats

Message pour les peintres qui souhaiteraient recevoir des poèmes inspirés de leurs oeuvres.

Les partenariats qui se créent sont spontanés, poètes et peintres communiquent , se découvrant au fil du temps à travers les commentaires échangés lors de leurs publications. 

Au fil du temps, des affinités se dessinent, les idées sugissent peu à peu...

Elles se concrétisent, résultat d'une complicité forgée à travers les échanges et les partages.

Les duos pinceau-plume et plume-pinceau sont le fruit de l'assiduité dans le partage, ils ne peuvent s'improviser .....

 

Bien amicalement....

 

Lilane Magotte

 

Administrateur

partenariats d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

 

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Le privilège de l'artiste

Propos

Un poème, qui sans les transcender, décrit un lieu, son atmosphère et les émois qu'il a fait naître, peut avoir été illustré par son auteur. Une photo, par ses couleurs,en avive parfois le charme.

 

Je m'aperçois, souvent, en retrouvant sur un blogue la copie de l'un de mes textes, qu'il est accompagné d'une photo qui ne m'avait pas été proposée.

Je me souviens avoir détesté une image surchargée, mise sous mon poème «Un oiseau»

qui exprime la liberté. J'ai dû insister pour qu'elle soit retirée.

Par contre, quand un peintre québécois m'a demandé l'autorisation de copier «Nos oies sauvages» sous son tableau, qui représente leur envol vers un ailleurs, j'ai immédiatement accepté avec joie.

 

Je trouve inadmissible de se permettre d'ajouter des mots à un tableau, qui parle par lui-même et fait rêver, à moins que ce soient ceux du peintre ou qu'il les aie choisis.

Je n'admets pas non plus qu'une image soit ajoutée à un texte sans le consentement de son auteur.

Je viens de voir sur un très beau site «L'alternance des genres» Une fleur y était jointe, comme un sourire.

 

J'aimerais que ce propos, que je mets ce jour sur mon blog, fasse réfléchir les âmes bien intentionnées, qui apprécient certains de mes poèmes et les offrent à leurs lecteurs.

Prière de ne pas y toucher!

19 mars 2013

 

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ADMINISTRATEUR GENERAL

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 20/03 au 07/04 l’exposition  événement des artistes suivant : Jonathan Bermudes (Fr) photographies, Françoise Clercx (Be) peintures et Véronica Barcellona (It) peintures, sculptures et installation.

 

Le VERNISSAGE a lieu le 20/03 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 497 577 120

 

Jonathan BERMUDES (Fr)

« RETROSPECTIVE »

 

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Jonathan Bermudes, est un artiste contemporain français.

C'est un artiste complet, qui a su brillamment passer de la musique à la photographie en gardant toute sa sensibilité et son naturel.

Cet artiste talentueux nous présente ses œuvres tout en couleurs ou il joue avec succès la superposition des images, ou sont représentées les icônes de ce siècle, et fait revivre à travers ses photos des légendes du 3ème art.

 

A travers tous les thèmes qu'il propose, il nous emporte vers son univers, les couleurs sont vives uniques et accrocheuses, et ne nous laissent pas indifférentes.

L'artiste a exposé ses œuvres à travers le monde toujours avec un grand succès -vente arsep Christie’s, Paris

-Art Basel, Miami

-Art Miami Gallery Art + Miami Beach

-Gallery Art Design District, Miami Beach

-Galery Adler, Paris

-Palmbeach3, Palm Beach

-11ème, Pavillon des Arts, Paris

-Fine Art Fair, Moscou

-Orexpo, Paris

-Galerie Adler, Paris

Les photographies sont proposées en plusieurs dimensions, 80cm/106 cm, 166cm/125 cm, 186 cm/144 cm, 192 cm/ 240 cm. Chaque photo est tirée à 6 exemplaires plus 1 épreuve d'artiste.

Les œuvres sont des photographies avec face monté sous diasec et un châssis au dos en aluminium pour la solidité de la photo, et son accrochage, le tout arboré par une caisse américaine qui donne l'effet d'un tableau.

 

Françoise CLERCX (Be)

« Détails et fascination »

 

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Les symboles, la volonté d'abstraction, la ligne décorative contrastent entre réflexion et inconscient.

Un besoin d'évasion dans un monde où le matériel est "la valeur absolue" et la quête d'une réalité métaphysique pour dénouer les forces de l'inconscient avide de révélations.

L'usage de la photo permet de s'abstraire du sujet pour ne s'intéresser qu'à sa forme géométrique et lui donner une autre vie.

Reprenant Kandinsky: "Prendre le sujet comme élément abstrait en préférant les lignes, les couleurs et les volumes."

Peindre des sensations, rythmes, vibrations comme lorsqu'on crée de la musique. Recherche d'harmonie: trouver la relation entre des sujets apparemment étrangers.

"La peinture est un poème qui se voit" Léonard de Vinci

 

Véronica BARCELLONA (It)

« WELCOM TO MY REAL WORLD »

 

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Artiste plasticienne

 

Nom d’artiste : VERONICA BARCELLONA

 

EXPOSITIONS (dernière mise à jour Octobre 2012)

 

Août – Septembre 2012

Du 28 Août au 25 Septembre, exposition collective : « Maximus of Matrix » AMSTERDAM WHITNEY GALLERY, CHELSEA (NEW-YORK) (USA)

Mai 2012

Du 1er Mai au 19 Mai, exposition collective, PUSH ARTSHOP

GALERIE, MONS (BELGIQUE)

Avril 2012

Le 16 Avril, obtention du Titre d’Officier et de la Médaille d’Argent pour la section Arts, par l’ACADEMIE DES ARTS - LETTRES –

PHILOSOPHIE, TOULON (FRANCE)

Janvier 2012

75009, PARIS (FRANCE)

Novembre 2011

Du 02 Novembre au 23 Novembre, exposition collective: « Pathway to Abstraction », AGORA GALLERY, CHELSEA (NEW-YORK.) (USA)

Avril 2011

Du 01 Avril au 03 Avril, solo, collection : « La dérision de

Véronica déride Mademoiselle Barcellona », JURBISE (BELGIQUE)

Le 26 Janvier, vente aux enchères Salle VV - 3, rue Rossini

Novembre - Décembre 2010 Du 1er Novembre au 31 Décembre, exposition collective, l’Atelier11, CANNES (FRANCE).

Juillet 2010

Du 13 Juillet au 17 Juillet, exposition solo, METIS gallery Montreux Jazz Festival., MONTREUX (SUISSE) GALLERY, 44

Avril 2010

Du 02 Avril au 05 Avril, exposition collective, collection : « Appellation d’Absurdités Contrôlées », JURBISE (BELGIQUE)

Octobre 2009

Du 09 Octobre au 18 Octobre, exposition collective, collection : « Appellation d’Absurdités Contrôlées », RESIDENCE D’ARTISTES DU PAYS DES COLLINES », FLOBECQ (BELGIQUE)

 

   PROJETS A VENIR EN 2013

 

Janvier 2013 - Mars 2013 :

Du 24 Janvier au 09 Mars, exposition solo, collections : « Des Appellations d’Absurdités Contrôlées à la Dérision de Véronica déride Mademoiselle Barcellona. », BIBLIOTH7QUE PROVINCIALE DE LA LOUVIERE, LA LOUVIERE (BELGIQUE)

 

Mars 2013 – Avril 2013 :

Du 20 Mars au 07 Avril, exposition collective : « Welcome to my real world », ESPACE ART GALLERY, BRUXELLES (BELGIQUE)

 

Mai 2013- Juin 2013 :

Du 11 Mai au 22 Juin, exposition collective : « International

Contemporary Masters Volume VII », WORLD WILD ART BOOKS, SOUTHERN NEVADA MUSEUM OF FINE ART, LAS VEGAS (NEVADA) (USA)

 

Juin 2013:

Du 4 Juin au 20 Juin exposition collective: “Revelations in

Reality”, CREATIVE CONCEPT INC, SUMMER ART FAIR SEASON, NEW-YORK (USA)

 

 

Et à titre d’information voici les cinq prochaines expositions:

 

-Titre : « La collection permanente à l’espace Yen »

Artistes : collectif d’artistes de la galerie.

Vernissage le 20/03/2013 de 18h 30 à 21h 30 en la galerie même.

Exposition du 20/03 au 30/06/2013 à l’Espace Art Gallery II.

 

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 10/04 au 28/04/2013 l’exposition  événement d’un collectif familial Russe à Bruxelles : Alexandre Semenov (Rus), Elena Gorbachevski (Rus) et Irina Semenova (Rus) peintures.

 

-Titre : « Others »

Artistes : Elena Gorbachevski (Rus) peintures.

Vernissage le 10/04 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 10/04 au 28/04/2013.

&

-Titre : « Three days and toys  »

Artistes : Alexandre Semenov (Rus) peintures.

Vernissage le 10/04 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 10/04 au 28/04/2013.

 

-Titre : « Glass and Painting Fantasy  »

Artistes : Irina Semenova (Rus) peintures.

Vernissage le 10/04 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 10/04 au 28/04/2013.

 

-Titre : « Collectif de la galerie »

Artistes : Jean-Luc Labat (Fr) peintures et Francis Willm (Fr) peintures.

Vernissage le 10/04 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 10/04 au 28/04/2013.

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

Bien à vous,

 

                                                        Jerry Delfosse

                                                        Espace Art Gallery

                                                        GSM: 00.32.497. 577.120

                                                        Voir:      http://espaceartgallery.be

 

Le site de l'Espace Art Gallery se prolonge dorénavant sur le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

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administrateur théâtres

12272887474?profile=originalLes deux gentilshommes de Vérone de W. Shakespeare au théâtre le Public

 

Fraîcheur In Tenebris, avec délices. Les ténèbres du temps ou  les ténèbres de l’époque, c’est selon. Un bord de scène  vaste et ensablé comme un bord de mer, protégé par la rampe d’une digue, et des vagues  qui mugissent dans la belle lumière méridionale. Serait-on dans une Bruges-la-morte italienne ? Ou « seulement » dans l’imaginaire fantaisiste du jeune Shakespeare ?  Au bord de la plage surréaliste,  rien d’autre qu’un lit en fer forgé pour représenter  trois lieux : Vérone, Milan et les bois de limitrophes de Mantoue entouré de vagues.  La mer, la plage sont le creuset naturel de l’éclosion des sentiments d’amour chez les  jeunes adolescents …et les jeunes comédiens que l’on croirait à peine sortis du Conservatoire s’y ébattront  devant nos yeux étoilés, avec  délices.

Les comédiens promènent leurs allures  désinvoltes et enjouées de  jeunesse éternelle. Eternelle surtout dans le sens où, que ce soit le XVIème siècle ou le nôtre,  toutes les marques de  vitalité, de  sensualité et d’ingéniosité et de frivolité adolescente sont présentes. Voici un spectacle efficace, dynamique et assumé. On semblait au début  flotter agréablement  dans le rêve de bonheur,  une sorte d’âge d’or, de paradis, où l’amour est loi et où la trahison n’a jamais lieu.  Sauf que - c’est SHAKESPEARE qui nous le dit -  : le ver est dans le bouton de rose, et rien n’y fait, c’est le lot de la condition humaine.  C’est aussi sans compter avec l’inconstance masculine.  L’exquise Julia, délaissée par Proteo son amoureux parti rejoindre son ami Valentin (Julien Vargas) à la découverte du monde et des richesses à Milan, devra se déguiser en page et tenter avec retenue et sagesse, de renouer l’amour perdu. Un thème qui peut sembler familier à beaucoup.   Détail piquant que celui de la jeune femme débordante de féminité qui doit s’habiller en homme. C’est une  première dans le théâtre Elisabéthain. Et quel bout de femme direz-vous ! C’est la même comédienne éblouissante que l’on a vu jouer récemment dans « l’Eveil du printemps » au théâtre le Public sous la direction de Jasmina Douieb. Sherine Seyad explose de vie, d’enthousiasme et de générosité.  « Croquez la Vie  à belles dents ! » semble-t-elle dire en vous regardant! Dans le texte, elle s’exclame sans honte : « Il est bien moins honteux pour une femme de changer d'habit, qu'il ne l'est pour un homme de changer d’âme ». Et elle a raison. La tendresse vivifiante a raison. Elle a raison, de préférer le pardon aux invectives délétères.

Mais il y a toute une bande de jeunes fauves aussi craquants et butineurs autour de Julia et de sa servante sulfureuse (Aurélie Trivillin). A commencer par le Proteo (Baptiste Blampain) qui rejoint son ami Valentin au palais du duc et  tombe éperdument amoureux de Silvia. L’amour est aveugle, il va tenter sans vergogne de l’enlever à ses deux admirateurs : Valentin (qui avait pourtant juré de ne jamais tomber amoureux) et Thurio   le galant un peu idiot et de triste compagnie choisi par le père un peu guindé (Philippe Vuilleumier). Le prétendant grotesque  est admirablement campé par l’excellent Vincent Sauvagnac. Et il y a l’impayable  couple de serviteurs bouffons des deux gentlemen, Launce et Speed. Speed : on ne peut pas faire plus moderne (Alexis Julemont). Launce (Real Siellez)  est le maître humoristique absolu - pecking order oblige !-  d’un chien mal léché et malappris qui moque à grands renforts de pitreries  les grands de ce monde. Des moments où la salle entière bouillonne de vagues de  rires. Il y a des brigands masqués et il y a la grande Sylvia (Jeanne Kacenelenbogen), décidément une grande dame : « Pourquoi n'aimez-vous point celle qui vous aime? Repense à ta Julia ! Tu lui dois mille serments. Tu n’as plus de parole, à moins que tu n'en aies deux, ce qui est pire que de ne pas en avoir. Quand la foi est double, il y en a une de trop. N'as-tu pas trahi ton meilleur ami? » Le texte modernisé au passage, garde quelques succulents subjonctifs imparfaits et reste jubilatoire comme il se doit. La comédie bat son plein. On repart de là ayant fait le plein d’un lavis intense de  bonheur de jeu  et d’accords de guitare.  

Robert Bouvier est le metteur en scène passionné, aidé de la très belle  distribution suivante :

Baptiste Blampain | Protée

Mirko Dallacasagrande | Le musicien

Alexis Julemont | Speed, Eglamour, brigand Mario

Jeanne Kacenelenbogen | Silvia

Gilles Masson | Le musicien, brigand Beppe, Pantino

 Vincent Sauvagnac | Thurio, Pantino

Sherine Seyad | Julia

Real Siellez | Launce, brigand Lino

Aurélie Trivillin | Lucette, Gina, brigand Moïse

Julien Vargas | Valentin

 Philippe Vuilleumier | Duc de Milan, Antonio

Scénographie, costumes Cécile Balate, Delphine Coërs, Lumières Jonas Bühler, 

Musique Mirko Dallacasagrande, Aureliano Marin, Stéphane Roethlisberger,

Univers sonore Julien Baillod

Coproduction Compagnie du Passage – Neuchâtel / Théâtre Le Public – Bruxelles

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=323&type=1

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12272875253?profile=original"Demeure le secret" est un recueil poétique de Max-Pol Fouchet (1913-1980), publié à Paris au Mercure de France en 1961. Il rassemble des textes qui, pour certains, furent composés dès 1939 ("Prise de Barcelone"), voire 1936.

 

Les événements historiques et le drame personnel et intime: Seconde Guerre mondiale, mort de l'épouse en 1942 dans le naufrage du Lamoricière, semblent unir cette poésie à une expérience vécue. Mais ce n'est là qu'apparence. La poésie de Max-Pol Fouchet parle d'une relation plus fondamentale à l'être et au monde: elle dit le silence de la mort omniprésente.

Demeure le secret est rythmé par l'alternance de poèmes brefs, aux mètres souvent courts, utilisés sans régularité d'un poème à l'autre ("Note unique", "les Limites de l'amour", "le Blé du désert") et de poèmes plus longs, aux mètres amples, qui souvent célèbrent le corps de la femme aimée et disparue ("Femme de nuit et d'aube", "la Mer intérieure", "Préhistoire de la mort"), ou parfois dénoncent le monde comme illusion et source de mélancolie et de vertige. Cependant, en "Règles de vie", souffle court et souffle long se complètent avec bonheur, en un chiasme subtilement mis en place autour d'un quintil bref et définitif, qui affirme la résolution d'intervenir dans une Histoire envahie par le haut mal.

 

Max-Pol Fouchet ne se trompe guère sur lui-même ni sur les bienfaits de sa poésie, cri de colère qui reste sans effet: «Je n'ai rien fait sinon serrer le poing.» S'il se représente, face aux scandales de l'Histoire, avec ironie, bien installé dans son confort, il sait aussi qu'il peut être «loyal requin» ("Prise de Barcelone", 3). Le poème relate, ainsi, une mutation éthique: la liberté, valeur fondamentale menacée en ces années 1940, exige un sursaut pour que soit préservé l'essentiel _ «le bruit des branches», la clarté du ciel, une «fleur au chemin», l'amour. L'épreuve de la guerre permet un pas en avant, non pas historique, mais ontologique. Etre «assez homme pour ne plus l'être», redevenir prédateur pour se libérer ensuite de cette pesante humanité.

 

Car le projet éthique prend place dans une visée plus essentielle. Pensée sur le mode végétal - les amandiers de Barcelone, les saisons -, la liberté se fond dans une physique cosmique. De même, le corps de l'aimée, dans une suite de métaphores, se dissout dans la mer. Max-Pol Fouchet est le poète du primitif et du fondamental. L'amour est le principe qui unifie cet univers proche de celui des présocratiques: il trouve ses échos dans les tempêtes, tandis que les arbres rêvent de devenir radeaux pour rejoindre la femme aimée engloutie dans l'océan par l'Histoire. La liberté ne saurait ainsi être que ce rythme primordial qui veut que rien ne se perde. Le registre marin, si présent en ces poèmes, fait de la mer le creuset originel: l'humide reste un des thèmes fondamentaux de cette écriture et trouve dans la femme un motif obsédant ("Femme de nuit et d'aube").

 

Pourtant, se dresse la figure d'Orphée, distrait, qui oublie et perd celle qu'il aime. Entre l'homme et la femme, entre le sujet et le monde, il y a toujours la mort. Une mort omniprésente dans le paysage, dans une promenade en forêt, ou dans le rythme des saisons ("A la fenêtre"). Source d'affolement ou d'angoisse, elle dicte des poèmes où se multiplient les questions ("Retrouverons-nous") qui demeurent sans réponse. Car de la vie à la mort, il n'y a rien, sinon l'ombre, la nuit, agents d'un effacement définitif qui provoque l'oubli. Puisque toute porte est «magie des limites, sortilège d'apparence» ("les Écoles du vertige"), que suis-je pour l'autre, sinon une absence et une figure de la mort? Il faut penser le rêve dans ce contexte, et aussi l'amour: chacun des amants existe par l'autre ("Longuement j'écoute"), mais chacun provoque «la panique de [la] vie» de l'autre ("Je suis l'enfant", "le Bouquet de tes rêves").

 

«Et l'équilibriste rêve.» Le poète serait-il cet équilibriste? Max-Pol Fouchet refuse les compromis. Le poème n'est que «méprise». On ne saisit pas la mort ("Choses les plus prochaines"). Ce tisserand du vide, pourtant, écrit: il chante le leurre, si tragique, de la vie. Parler la mort, chanter Jeanne engloutie, ce sera aussi «vivre la mort» en la mettant au monde et «mourir la vie» en la rendant au principe qui la mène ("la Mer intérieure"). Mais dire la mort, ce sera encore la voir, en mesurer les progrès et marquer les étapes d'un acheminement au néant. La victoire du poète est peut-être là: «Je te vois mourir ô mort tout mortel que je suis» ("Préhistoire de la mort"). A pas comptés, par de brèves notations enfermées dans un présent à valeur d'éternité ou des infinitifs atemporels, par des poèmes où l'absence de ponctuation contribue au resserrement formel et à la continuité des signes, par la structure répétitive de certaines pièces où patiemment le monde semble reconquis ("le Visage de l'âme", "Etre assez lourd"), Max-Pol Fouchet ressaisit ce qui pourtant s'efface à jamais.

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Le champ de tournesols (poème du 19.03.2013)

 

Têtes ébouriffées, orangées

Tiges, feuilles, serrées en rangées

Se bousculent sous un ciel azur

Sous le vent, doucement, murmurent

 

Penchent d’un côté puis de l’autre

Frissonnent dans les plis de l’oubli

Qui les regardent ? Qui les chéri ?

L’œil du peintre et puis le votre

 

Les tournesols quittent le sol

Hors du tableau, heureux, s’envolent

Juste un instant. Puis se posent

Sur la toile blanche qui s’expose

 

 

 

 

 

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