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Soliloque sur le bonheur

 

 

Le bonheur occupe un espace de temps pendant lequel on se sent heureux. On s’y trouve plongé à la suite de circonstances favorables qui ne dépendaient pas de nous ou auxquelles, au contraire, nous avions travaillé.

Il convient de distinguer le bonheur, qui perdure, des joies que l’on ressent avec intensité mais qui sont éphémères.

Chaque être, dans sa vie, a connu de telles félicités. Or, certaines personnes ont eu la chance d'exister dans le bonheur durant une période parfois très longue. Elles ont certes dû faire des efforts continus afin de le protéger. On ne se pardonne pas d'être responsable de sa perte.

Le succès rend heureux les ambitieux satisfaits mais il y a de nombreuses autres raisons de se sentir heureux.

Aragon pensait qu'il n'y a pas d'amour heureux. Cela est surprenant. On sait qu'aimer et être aimé est une chance enviable. L'amour valorise et stimule.

Des hommes et des femmes, qui avaient perdu l'attrait de la jeunesse et qui n'espéraient plus inspirer un attachement profond, amour ou amitié amoureuse, ont parfois vécu cette grâce jusqu'à ce que la mort les sépare.

La philosophie, qui a pour mission d'enseigner la sagesse, peut-elle aider ceux qui y cherchent la recette d'une vie heureuse?

Le professeur Chartier, dit Alain, a sans doute cru l'avoir trouvée. Son livre « Propos sur le bonheur » a été un best seller à sa parution en 1925.

Hélas! le destin, qui s'écrit au présent, sera toujours imprévisible et incontournable.

Quand il semble favorable, il faut en profiter pleinement.

«Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite!

Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite! Il va filer.» (Prévert)

Quand le bonheur nous quitte, on voudrait ne pas tomber dans la désespérance.

Musset avait écrit:

«Un souvenir heureux est peut-être sur terre

Plus vrai que le bonheur.

5 octobre 2009

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Cet amour

Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C’est le tien
C’est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n’a pas changé
Aussi vrai qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l’été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l’écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Lá où tu es
Lá où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t’en va pas
Nous qui nous sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.

Extrait de Jacques Prévert, Paroles, Paris, Gallimard, 1946.

Cet amour (Jacques Prévert), lu par Serge Reggiani.

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Cet amour (Jacques Prévert), lu par Serge Reggiani.
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Cet Amour (Jacques Prévert), lu par Jeanne Moreau.

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Cet Amour (Jacques Prévert), lu par Jeanne Moreau.
00:00RP

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Quand j'entrerai pour toi dans mon métier de veuve
J'aurai ces vêtements aux longs plis assemblés,
La démarche sans peur qui porte cette preuve
Qu'un corps souvent étreint a cessé de trembler.

J'aurai le pas d'épouse et le ventre des mères
Où le tablier bleu fait de beaux plis profonds,
Mes cheveux blancs seront la couronne sévère
Que tes doigts amaigris ont posée sur mon front.

Je serai la fermière épaisse qui assume
La tâche d'accomplir l'ordre de chaque jour,
J'aurai perdu l'enfant, les soucis, la coutume
De préparer le pain et le lit et l'amour.

J'irai dans le jardin tondre l'herbe légère.
Je taillerai la rose et l'arbre du verger
Je te raconterai aux bêtes familières
Mon flanc se creusera, le soir, pour te chercher.

Près du feu partagé, j'allumerai la lampe
Et nous nous parlerons de la paix de mes jours
Je deviendrai pour toi, la tranquille flamande
Qui met des volets verts à son dernier amour.

Andrée Sodenkamp
1904-1997

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Récit-témoignage sur l'autisme.

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Je sais que c'est un sujet lourd, mais il y a un moment où l'on doit participer à la connaissance de cet handicap en transmettant son vécu, une façon de dégager la route pour les plus jeunes autistes.

Cela n'intéressera donc pas tout le monde, mais quand l'on sait qu'il y a 600 000  autistes en Belgique, peut-être mes lignes toucheront-elles une personne concernée?

Je suis en tous les cas reconnaissante envers celui ou ceux qui liront ces lignes, qui feront l'effort de pénétrer dans un monde assez clos et déconnecté du monde...

Mon texte est plutôt informatif, il y a des milliers d'anecdotes qui restent dans le portefeuille de ma mémoire. J'en ferai peut-être des romans, si Dieu me prête le temps...

Merci à chacun et bonne route !

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Quand il est accroupi et les mains dans la terre,

S'occupe à dérouter des fourmis travailleuses,

Apprendre à un enfant, accueillant d'ordinaire,

À regarder au ciel des formes fabuleuses.

Visiblement surpris, il les observera,

Dans leurs métamorphoses immédiates ou lentes,

Et très probablement, les accompagnera

Exprimant, en ses mots, des choses étonnantes.

Un coucher de soleil, l'exaltera parfois.

Il deviendra heureux, s’il a pris l’habitude,

Durant les longs moments, laissé à ses émois,

De chercher la beauté et la béatitude.

Quand seul avec lui-même un enfant s’émerveille,

C’est qu’on lui a donné le secret du bonheur.

Lors, au cours de sa vie, la mémoire qui veille,

Lui dira où trouver d'apaisantes douceurs.

1/05/2005

 

 

 

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Cher Amis,

Comme l’an passé, j’ai le plaisir de vous inviter à venir honorer de votre présence et de celle de vos enfants, amis, parents, voisins la petite fête de dédicace de mon dernier livre aquarelle sorti cet été :

La Petite Fille à la Lanterne illustré par Michèle Pouilly, le vendredi 20 décembre de 17 à 19h.

Les quatre autres livres précédents de mon édition La Lyre d’Alizé www.lalyredalize.org seront aussi exposés pour pourvoir à votre choix de cadeaux : Etoiles, Stars, Sterne de Dom Amat pour créer de belles étoiles en papier cristal sur vos fenêtres de l’Avent, Les Bergers de Noël illustré par Marie-Christine Serventi, La Petite de Neige illustré par Mariella Fulgosi, Le Violon Enchanté illustré par Anne-Marie Vaillant.

Avec la joie de vous revoir et retrouver nombreux pour partager cette belle opportunité offerte.

Amitiés

Rébecca Terniak

078 739 38 88

 

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Une réalisation Actu TV à l'initiative d'Arts et Lettres

Et Voyez donc aussi le billet de François Speranza sur l'exposition de ce beau peintre:

BERNADETTE REGINSTER : DE L’EMOTION A LA VITESSE

Du 26-09 au 14-10-12 se tient à l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050, Bruxelles) une exposition intitulée BERNADETTE REGINSTER, ARTISTE PLURIELLEqui ne manquera nullement de vous séduire.

Plurielle, elle l’est assurément et lorsqu’on lui demande dans quel style elle se sent le plus à l’aise, l’artiste met en avant la caractéristique majeure qui anime, selon ses dires, le signe des Gémeaux : l’empressement, carrément vital, à tout faire vite et bien ! En effet, tout ressort à fleur de peau chez Madame BERNADETTE REGINSTER. Cela est perceptible tant dans ses tableaux basés sur la technique du collage que sur ses œuvres en technique mixte.

Cela se ressent aussi et surtout dans l’émergence qui s’exprime dans la résurgence de cette « image-fantôme » représentée dans la plupart de ses tableaux centrés sur des vues de New-York, à savoir l’ombre des Twin Towers. L’artiste les fait, en quelque sorte, rejaillir de Ground Zero, pour les faire revivre sur la toile.

Le 11 septembre 2001 demeure une date phare dans la vie de l’artiste. Depuis longtemps, elle désirait se rendre à New-York pour voir le World Trade Center, à Manhattan. Malheureusement, Ben Laden s’est interposé entre elle et son rêve…Et depuis lors, BERNADETTE REGINSTER ne cesse de le ressusciter, non pas comme une réalité tangible mais à l’état de silhouettes vaporeuses, existant par leur présence tout en s’effaçant dans un improbable lointain que restitue la toile, terrain fertile de notre mémoire.

L’artiste ne systématise jamais. Tout est dans l’émotion. Ses collages en témoignent le mieux.BOWERY(2010 – 100 x 100 cm – technique mixte)

 

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associe passé et présent dans le même cadre. Le passé est symbolisé par des vieilles torpédos des années ’30 qui rappellent l’atmosphère, à la fois glauque et envoûtante, des films noirs. Le présent, lui, se concrétise par des stries faisant office de déchirures. Pour l’artiste, New-York est une ville déchirée qui garde une plaie béante.

BERNADETTE REGINSTER entretient une dialectique particulière avec les sujets de ses toiles.

Elle ne peut s’empêcher de les déplacer en les permutant de toile en toile. Il arrive aussi qu’elle les reprenne à l’intérieur d’une même œuvre, à l’instar de TIMES SQUARE(2010 – 1OO x 100 cm – technique mixte) dans laquelle l’axe vivant de la ville est repris plusieurs fois dans des angles différents.

 

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Cette volonté de « faire revivre » New-York témoigne également d’un travail d’archéologie sur la mémoire collective. En effet, au cours d’une précédente exposition tenue dans cette ville, l’artiste a soulevé la curiosité de certains newyorkais qui ignoraient jusqu’à l’existence de certaines photographies, tellement celles-ci étaient anciennes – quelques unes remontent à la fin du 19èmesiècle ! L’artiste utilise des documents qui vont de 1890 à 1930. De quoi donner à la mémoire collective matière à réflexion!

Artiste plurielle, BERNADETTE REGISTER l’est également dans la délicatesse du trait. Cela se perçoit dans ses petites encres intitulées OPUS(1998 – 24 x 30 cm), lesquelles mettent en exergue son grand talent de graphiste dans l’extrême finesse du rendu résultant du noir et blanc, ainsi que dans le savant mélange du rouge et du noir, obtenant ainsi un juste balancement chromatique.

 

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L’artiste est aussi sculptrice. A partir de tuyaux d’arrosage elle a conçu des silhouettes filiformes campées en couples enlacés. Et lorsqu’on lui demande si, de près ou de loin, elle a été influencée par ALBERTO GIACOMETTI, l’artiste que la question semble surprendre, confesse qu’elle n’y avait jamais pensé, même si elle adore l’œuvre du sculpteur suisse. Elève à l’Académie de Woluwé St. Pierre, elle poursuit sa formation en sculpture. Le groupe d’œuvres exposées présentent une étude de variations sur le mouvement. Chaque sculpture est « figée » dans une torsion, présentée comme un « moment » définissant l’attitude des personnages. Les titres qui les accompagnent sont extrêmement évocateurs : REGARDSENLACEMENT,INTIMITE….ils sont, en quelque sorte, des réminiscences remontant à l’adolescence de l’artiste, lorsque celle-ci étudiait la danse classique.

 

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A partir d’une clé usb, BERNADETTE REGISTER sélectionne des photos (notamment celles qui ont servi pour les TWIN TOWERS, à New-York), et travaille sur grand format. Toujours poussée par son empressement à aboutir à la vitesse de la lumière, elle privilégie l’acrylique car elle sèche très vite au détriment de l’huile, trop lente à se fixer.

Le visiteur le constate aisément dans BRUME(2012 – 80 x 80 cm - acrylique).

 

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Cette œuvre présente essentiellement deux zones (une rouge et une blanche) s’entrechoquant, créant un embrasement chromatique, à l’origine d’une brume incandescente. Technique et rendu coïncident car l’émotion que cette œuvre dégage ne peut se créer que par fusion instantanée.

BERNADETTE REGINSTER, qui a fréquenté les Ateliers Malou, en plus d’avoir entrepris des études artistiques d’Architecture d’intérieur au C.A.D Brussels (Private College for Advertising and Design in Brussels) , lesquelles ont grandement contribué à maîtriser le dessin ainsi que les mises en couleurs, est assurément une grande artiste. Une créatrice qui, au travers de ses œuvres, se cherche constamment au détour d’une émotion, véhiculée par la nécessité de la vitesse.

 

François L. Speranza.

 

Une publication

Arts 
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Lettres

N.-B.:
Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement.

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Caricature JGobert

Une caricature, voilà une représentation digne d’intérêt. Un coup de crayon, qq lignes et cette tête ressemble à l’image de son propriétaire. Un tableau tout en finesse, un dessin en noir et blanc avec des ombres ébauchées où l’on distingue à peine le regard fuyant et la bouche taiseuse. Le visage emblématique de l’homme, une allégorie, une abstraction de cette vie faite par un coup de crayon qui tourne à la parodie, au pastiche. Une ébauche de l’âme du fond des ténèbres où le mal peut surgir, apprivoisé par les sentiments, séduit par ce que l’on veut en faire. Une invitation à mieux connaître l’être qui se cache derrière cette figure, ce brouillon humain qu’une pochade décrit.
Caricature célèbre et digne, elle a fait son succès

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Propos sur la poésie

 

Peut-on être poète et n’écrire qu’en prose?

Est poète celui sensible à la beauté,

Silencieux souvent car il ne sait, ou n’ose,

Mettre en vers les émois le rendant exalté.


On ne donne pourtant le titre de poète

Qu’à celui qui a l’art, en combinant des mots,

De les faire chanter en harmonie parfaite,

Qui émeut ou ravit en livrant ses propos.


De nos jours, les poètes ont un nouveau langage,

Ne nous paraissent plus être des enchanteurs,

Offrent bien peu souvent de charmantes images,

Or peu nombreux avouent être des amateurs.

 

Mais chacun peut puiser dans l'immense richesse,

Pieusement conservée, depuis les troubadours,

Prendre un bain de fraîcheur, de réelle tendresse,

S'émerveiller encore, invité à la cour.

3 mai 2009

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Dans l'espace où mon âme vibre

 

Hier, soufflait un vent rageur,

Ce matin, il sévit ailleurs.

L'immobilité est parfaite.

Dans ma petite rue déserte.

J'aime le zéphyr, douce brise,

Et  j'accueille mal la bise.

Son nom évoque la tendresse

Mais, plus ou moins fort, elle agresse.

Dans l'espace où mon âme vibre,

J'apprécie surtout l'équilibre;

Au grand soleil ou sous la pluie,

Je suis en quête d'harmonie.

Le ciel, faiblement lumineux,

Devient lentement merveilleux,

Inondé de clarté intense.

La joie s'offre dans le silence.

Je me sens pleinement  sereine,

Ayant éloigné toute peine.

Seul, le présent m'est important,

Dans la grâce de cet instant.

25 novembre 2013

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NORMAL, PARA-NORMAL (suite 4)

Vous rappelez-vous ?  Je travaillais comme cadre dans un Atelier protégé.

Armée de plusieurs diplômes, j’avais commencé ma carrière là-bas, après une période intérimaire dans une banque.  Nous étions en décembre 83, c’est-à-dire plus ou moins un an et demi après notre retour d’Allemagne.  Engagée comme troisième circuit de travail, donc en statut précaire, je m’occupais de diverses choses.

J’étais hôtesse d’accueil, je donnais les premiers soins, m’occupais des déclarations d’accidents de travail etc….. et surtout, j’écoutais les désidératas des personnes handicapées.  Une oreille fait parfois davantage de bien qu’un pansement.

Le personnel handicapé était engagé sous divers statut et gagnait peu, vraiment très peu : c’est-à-dire de quoi ne pas mourir de faim et de froid.

C’était légal. Le FNRSH définissait la grille des salaires, il n’y avait pas de convention collective de travail pour protéger les handicapés, pas de syndicat etc…. Rares étaient les handicapés ( plutôt  sociaux) qui bénéficiaient d’une pension qui aurait pu compléter ce qu’ils gagnaient.  Il fallait pour cela un pourcentage d’handicap que peu atteignait et ils n’avaient donc droit qu’à leur salaire de misère.

Mon fils m’a toujours appelée l’extraterrestre, parce qu’il semble que j’aie l’oreille fine : je la faisais donc fonctionner et quoique myope, sous mes verres épais, j’avais de bons yeux pour voir.

Toutes les organisations officielles étaient au courant de ce qui se passait là-bas. Les handicapés « sociaux » se plaignaient auprès des organisations syndicales et autres, lorsqu’ils devaient s’y rendre pour tel ou tel autre document, selon leur statut.  Ils étaient entendus, mais les rapports sociaux n’intéressaient pas ces organisations, ne sachant rien faire avec ça !  Il ne leur fallait pas du social, ils avaient besoin de comptabilité !

Les mois et années passaient et si ma mémoire est bonne, en 87, le scandale éclata.  Un notable de la région X, directeur d’un Atelier protégé fut arrêté sur suspicion de détournement et autres choses répréhensibles, condamné et emprisonné.

Je pris contact avec un groupe réunissant tous les directeurs d’AP de la région. Un nouveau directeur fut nommé, les syndicats firent leur apparition, des élections sociales eurent lieu, un comité de sécurité et d’hygiène vit le jour, suivit, après des transactions avec le politique, d’une commission paritaire pour tous les handicapés.  Je ne suis pas peu fière d’avoir participé à la naissance de cette protection sociale.

Entretemps, j’avais repris des études en horaire décalé : d’abord comme assistante sociale, ensuite plus tard,  pour obtenir une licence universitaire en sciences du travail, toujours en horaire décalé etc… et les responsabilités qui accompagnent les diplômes.

Honnêtement, je sacrifiais ma vie de famille, pour la vie d’une centaine de personnes qui ignoraient tout de mes oreilles et de mes yeux….. et de leurs droits d’origine ou conquis.

En 92, je pris une pause carrière.

Mon mari et moi aimions beaucoup nous rendre sur les brocantes, pour chiner.  C’est ainsi que je rencontrais une ancienne employée à mon service qui m’apprit le décès du notable.

Rien de particulier ne se passa.  C’était triste, autant pour lui que pour d’autres.

Quelques temps plus tard, je dormais paisiblement lorsque je fus éveillée par une présence auprès de mon lit.

Cette présence me dit « n’aie pas peur, je ne suis qu’un fantôme ».

Sa forme était courante, au sens où on les dessine souvent, c’est-à-dire, comme si ils étaient recouverts d’un drap (pas net pour moi, je dors sans mes lunettes).  La voix était rassurante, je me retournais dans le confort de mon lit et je poursuivis ma nuit.  J’ai lu depuis lors, qu’on a rarement peur en présence d’un fantôme : c’était donc le cas.

Quelques nuits plus tard, une vague de froid intense  me submergea dans mon lit, alors que nous étions en plein été. Je sais maintenant ce que signifie avoir « les cheveux qui se dressent sur la tête » ce fut physiquement le cas !  La nuit était « claire ».  J’ouvris les yeux. De part et d’autre de mon chevet se tenait l’époux et sa femme qui m’accusaient des malheurs qui les avaient frappés depuis l’arrestation et l’emprisonnement de l’ancien directeur.

Le fantôme qui les avait précédés m’avait bien dit «  n’aie pas peur » et étrangement je n’eus pas peur, juste une sensation très désagréable causée par cette double présence indésirable.

Je plaignis sincèrement leur chagrin.  Ils avaient très froid.  Je les invitais à prendre place auprès de moi dans mon lit, afin de se réchauffer et  je priais pour eux, avec eux.

Au bout d’un certain temps, je me rendormis.  Lorsque je m’éveillais le lendemain matin, je sentais encore leur présence apaisée : c’était fini, ils étaient partis en paix.

Je n’ai plus entendu parler d’eux, si ce n’est par l’employée dont question plus haut que je rencontrai à nouveau : l’épouse de l’ancien directeur était décédée !

Je crois qu’au travers de regrets sincères, et de ma propre sincérité, ils ont trouvé leur chemin.

Fiction ou réalité : à vous de décider.  Aujourd’hui, j’ai juste un frisson dans la nuque de ma mémoire.

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

 

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Tapez simplement arts et lettres dans le moteur de recherche Google.

Vous verrez qu'il y a actuellement 33.600.000 résultats..

Et le site qui vient en tête de la liste est le Réseau arts et lettres.

Lien vers les résultats:

https://www.google.be/search?q=arts+et+lettres&rlz=1C1SVEE_enBE435BE435&oq=arts+et+lettres&aqs=chrome..69i57j69i60l3j69i65l2.7186j0j7&sourceid=chrome&espv=210&es_sm=93&ie=UTF-8

Un bel exploit dû à nos ingénieurs informaticiens, mais surtout à l'opiniâtreté de ses membres à faire de nombreuses communications sur le site.

Dites le donc à vos amis: arts et lettres est extrêmement bien référencé!  C'est un avantage incontestable.

Voici une copie d'écran (inutile donc de cliquer sur les liens, ce n'est qu'une image!) 

Il devient donc presque inutile de retenir l'adresse du site. Tapez simplement arts et lettres dans google.

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Combien de fois ai-je lu et relu ces qq mots et combien de fois me suis-je dite que j’étais  « responsable » de ce que j’avais apprivoisé, amadoué, séduit peut-être.

De longues années à tisser des textes, à tresser des histoires, à tricoter des souvenirs pour garder un lien précieux, peut-être « coupable » avec ce que j’avais écris.

Parfois, quand vient un moment de solitude, remède à tous les maux, un instant de doute, que tout me paraît aléatoire, sans grand fondement, incertain, si hypothétique, quand la lassitude, la fatigue envahit mon âme, mon cœur et délaisse les beaux sentiments à forcer d’attendre un retour incertain. Alors s’efface la satisfaction, le désir que j’avais d’écrire pour l’autre.

Le plaisir de coucher sur le papier des mots s’envole, les idées à soumettre disparaissent, les pirouettes pour séduire se cassent la figure. Viens la solitude, qui se cache au fond de moi et dont l’accès, à ce moment précis, me paraît possible. Il  m’ouvre un monde rempli de merveilles et de trésors qui me sauve de l’indifférence et de l’oubli.

 

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12272971281?profile=originalIl s'agit d'une oeuvre du philosophe anglais Francis Bacon (1561-1626), écrite de 1608 à 1620. Elle représente la première partie de l' "Instauratio Magna" (voir "La Grande Restauration des Sciences") et a pour sujet l'art d'étudier la nature et de l'interpréter, c'est-à-dire d'en expliquer les phénomènes. L'auteur tend à y promouvoir une nouvelle conception de la logique, qui s'oppose à celle d' Aristote, telle qu'est présentée dans l' "Organon". Le "Novum Organum" est constitué de deux livres et d'une préface. Dans celle-ci, Bacon s'en prend aussi bien au dogmatisme qu'au scepticisme; il déclare en effet qu'il est possible de parvenir à des connaissances certaines mais à condition de suivre une nouvelle méthode. Le livre I a une partie destructive ("destructens" ou critique, destinée à renverser les obstacles qui empêcheraient d'accéder à la vérité, et une autre partie destinée à préparer les esprits, à accueillir la nouvelle méthode. Le tout est précédé par l'énoncé de principes fondamentaux comme celui-ci: l'homme sait et peut dans la mesure où il découvre l'ordre de la nature, grâce à l'observation et aux inductions, mais il faut pour cela une méthode. La partie destructive étudie les raisons des erreurs, que Bacon distribue en quatre classes d'idées fausses qui empêchent de voir la vérité, les "idola", qu'elles soient propres à l'espèce humaine ("idola tribus") ou à l'individu, qu'il s'agisse de la caverne selon l'image de Platon dans "La République" ("idola specus"), ou encore qu'elles soient relatives aux usages sociaux et au langage ("idola fort"), ou aux écoles et à l'autorité des anciens ("idola theatri"). Il s'agit en somme, non seulement de critiquer, les systèmes de philosophie et leurs méthodes, pris en bloc, -mais l'esprit humain lui-même. La critique des philosophies est faite, soit par rapport à leurs bases, soit par rapport à leurs objets, chimériques ou abstraits, alors qu'elles devraient étudier les forces réelles qui produisent des effets naturels, soit en relation avec le critère de la certitude. Dans la critique des méthodes, Bacon fait remarquer que, ou bien l'on accorde une confiance aveugle aux sens, ou bien l'on s'élève facilement aux principes généraux et aux idées abstraites ou encore on abuse de la forme syllogique déductive. Sans compter que souvent on prête plus d'attention à obtenir quelque connaissance d'utilité immédiate qu'à la vérité elle-même, et que la majeure partie de ce que l'on a fait au cours des siècles est due au hasard et non à la science. Parmi les raisons profondes qui ont empêché la recherche scientifique de progresser, Bacon signale l'ignorance du vrai but de la science, le respect aveugle pour les Anciens et la tendance des philosophes à exprimer leur doctrine sous forme de systèmes clos, au lieu de pensées détachées et particulières. Mais la science est possible, et puisque l'erreur fondamentale est dans la méthode, on doit pouvoir accroître le savoir en recourant à une méthode meilleure. En principe, il faut unir raison et expérience, et recourir à l'observation déterminée à l'avance, non accidentelle, en un mot l'expérience "litterata", c'est-à-dire méthodique et consciente. Dans la partie préparatoire, il répond aux objections éventuelles qui peuvent lui être adressées, et précise que son but est de conduire à la découverte des causes des phénomènes et des lois de la nature, et partant de celles-ci à de nouveaux faits et à de nouvelles applications, puisque l'ambition la plus noble de l'homme est de reconquérir son droit sur la nature. L'homme, si l'on considère une société civile, est vraiment un dieu pour lui-même: cela signifie, non pas qu'il puisse imposer sa volonté à la nature, mais qu'il peut du moins en exploiter, ses propres fins, les lois immuables, car on ne commande à la nature qu'en lui obéissant.

Dans le second livre, Bacon expose la nouvelle méthode, conditionnée par le but qu'il assigne à la science, celui de connaître la nature, autrement dit les "formes" ou lois, -dont la présence détermine la transformation d'une chose en une autre -de manière à pouvoir suivre le lent processus de transformation des choses ("processus latens") et leur intime constitution ("schematismus latens"). La nouvelle méthode est celle de l' induction, et celle-ci consiste à réunir tous les faits dans lesquels un phénomène se présente en une table de présence, et tous les faits dans lesquels le phénomène manque en une table d'abscence, de sorte que l'essence du procédé réside dans l'élimination, laquelle est soumise à un critère analytique. Bacon prescrit également la constitution d'une table des degrés, on se montrerait la variation de l'intensité d'un phénomène par rapport à d'autres. Est-il possible, après cela, de procéder à une affirmation catégorique? Non, parce que de nouveaux faits peuvent induire à formuler de nouvelles conclusions. Il s'agit d'un premier résultats, d'une "vindemiatio prima", qui cherche à donner des appuis à la raison, en perfectionnant l' induction par la considération d'ordres de faits, distingués en catégories diverses, mais qui tous, en réalité, devraient se placer, s'ils sont positifs, dans les tables d'absence.

L' induction chez Bacon, plus parfaite que l' induction aristotélique, en ce sens qu'elle se trouve le processus d'élimination des faits négatifs qui manquait chez Aristote, connaît cependant des limites semblables en ce qu'elle ne rend possibles que des affirmations de fait, et non des affirmations nécessaires, sans lesquelles il n'est point de sciences. La différence substantielle vient de la métaphysique différente chez Bacon et chez Aristote: pour le philosophe grec la forme est idéale, tandis que pour Bacon elle est un élément simple, une réalité physique ou mécanique. C'est pour cela que les vues théoriques de Bacon furent confirmées par les innombrables applications pratiques qu'elles permirent et la valeur de l' induction doit être déterminée par la part qu'elle eut dans la formation de l' expérimentalisme moderne. L'importance du "Novum Organum" tient dans le fait que la conception de l'auteur est constamment fonction de la nature, de quelque manière qu'on la conçoive, et non plus fonction des faits du monde moral.

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De la gentillesse

 

En hommage aux gens gracieux

 

La gentillesse est le sourire inattendu,

Que nous offre un passant, marchant dans notre rue.

C’est le comportement d’un enfant qui se baisse,

Arrache un pissenlit, nous le donne, en liesse.

C’est la peine que prend un voisin pour aider,

Sans qu’on eût cependant à le lui demander.

C’est l’aimable pensée, disant qu’il apprécie,

Que laisse un internaute qui veut dire merci.

On ne loue pas souvent la simple gentillesse,

Dont les effets sur nous s’apparentent aux caresses.

Des gestes spontanés, posés gracieusement,

Quelquefois, nous font voir la vie différemment.

16 juillet 2008

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L'enfant mort

Pâques 1959 - Bukavu  (Clinique d'Ibanda)

Entrée d'urgence en clinique le Jour de Pâques de cette année là, pour essayer d'enrayer le travail précoce d'une naissance au quatrième mois et demi de grossesse.

Je venais d'étrenner fièrement une "marinière" Un vêtement destiné aux femmes enceintes à cette époque. Une "marinière" que j'avais confectionnée avec tant de joie. Car, nous, les "coloniales" avions l'habitude des travaux d'aiguilles, comme beaucoup de femmes en ces années là. 

"Coloniales", un mot que nous ne connaissions pas ... pas encore. Quand nous partions en Afrique, c'était pour faire "oeuvre civilisatrice". C'est du moins ce que l'enseignement de cette époque nous distillait et que nous appliquions avec conviction. Oui, nous étions très fiers de partager nos savoirs avec nos frères et soeurs Africains.

Dès mon arrivée à la clinique,le médecin a fait une première piqûre afin d'enrayer le "travail".

La seconde intraveineuse a été injectée le soir par la religieuse directrice de l'Hôpital.

Malheureusement, le produit est passé à côté de la veine. Je les ai petites et "difficiles"

Etrange coïncidence : en ce moment, à la télé, l'on parle justement de ce fabuleux médecin de Bukavu qui soigne les femmes violées et martyrisées !! Là où les violences sexuelles ont pris de proportions inouïes : on vient de citer le chiffre de 500.000 !!!

Des souffrances aigües ont traversé mon corps: du dimanche matin au lundi soir ... Dès mon arrivée à la clinique jusqu'à la naissance de notre petite fille "Marie". Qui m'a été enlevée sans que je puisse la voir.

J'ai fait une scène terrible jusqu'au moment où ma demande a été exaucée malgré l'avis négatif du Médecin. Je ne l'ai jamais regretté, bien au contraire.

L'enfant mort m'a traversée le 28 avril 1975, soit environ 16 ans après cette épreuve.

J'ai voulu contempler ton visage d'enfant,

Ton visage où la mort avait clos les paupières,

Mais ta peau reflétait des ondes de Lumières

Et mon corps, déchiré, refusait le néant.

Tu étais l'embryon d'un monde agonisant,

Dont le royaume d'eau, sans rives ni frontières,

S'étoilait d'un réseau de lèvres en prières,

Où se mirait l'orgueil aboli d'un  vivant.

Des larmes de vermeil ont épuisé mon corps,

Je regardais le ciel à l'envers du décor

Et vouais au Seigneur les feux de mon silence.

Tu errais dans la nuit : un soleil sans pudeur

Eclairait le réveil de l'Ultime Douleur :

Mes yeux, anéantis, n'étaient plus que démence.

28 avril 1975. (Extrait du recueil "Intégrales" paru en décembre 1983 à compte d'auteurs)

En 1959, les antidouleurs n'étaient pas utilisés et il fallait souffrir en silence.

Notre petite Marie a été baptisée en urgence, car elle n'a vécu que quelques instants seulement et ce, hors de ma présence. Elle a rejoint ses trois frères ou soeurs qui l'ont précédée.

J'ai interrogé la Religieuse : "Qu'allez-vous en faire ?" Sa réponse m'a rassurée :

"Ne vous inquiétez pas, autour de la Clinique il y a un petit cimetière réservé "à ces enfants là".

Notre petite Marie dort à présent en cette Terre Africaine où le fameux Docteur Africain pour qui j'éprouve une admiration sans bornes, soigne avec tant de dévouement nos soeurs africaines si durement éprouvées.

Rolande Quivron (E.L. Quivron-Delmeira)

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Mise en bouche de Gilbert Jacqueline Gilbert:

Le sept décembre à l'initiative de Monsieur Robert Paul, j'aurai l'honneur et le plaisir de lire un choix de poésies, certaines issues de mes cinq recueils publiés, dont le dernier : La vie et plus...,vient de sortir.

Aurélie MICHEL, bibliothécaire à la commune de Waterloo, me fera l'amitié d'une présentation, son regard à la fois passionné et pertinent est un soutien précieux.

Encore enfant, au début des secondaires, j'ai eu la chance de rencontrer un merveilleux professeur de diction, elle s'appelait Mademoiselle JADOT et encore aujourd'hui, je revois son oeil pétillant lorsque les mots récités sonnaient justes!

J'écris des poèmes depuis si longtemps que j'ai envie d'écrire... depuis toujours!

Dire avec peu de mots, une ambiance, un désir, une mélancolie, un souvenir...et donner aux mots un rythme, une musique qui les rend plus accomplis, c'est un peu le défi d'une poésie.

Raconter une histoire en quelques strophes, évoquer, suggérer un parfum de vie, jouer avec les mots et espérer que notre jubilation soit comprise, c'est un challenge, un bonheur qu'on aime à partager.

Grâce à Monsieur Robert Paul, ce rêve va se concrétiser le sept décembre une nouvelle fois. Un petit bonheur de vie... j'espère en votre compagnie?

Jacqueline Gilbert



Voici la biographie succincte d' Aurélie Michel :

Passionnée depuis l'enfance par la lecture de fiction, Aurélie Michel s'est tournée vers des études de lettres avant de s'intéresser aux secteurs de l'édition et de la librairie. Après avoir vécu à Paris et à Amsterdam, elle s'est installée dans le Brabant wallon de son enfance où elle exerce le métier de bibliothécaire. Elle aime le théâtre et toutes les formes d'expression artistique. Curieuse de tout, elle n'est ni cinéphile, ni mélomane, ni comédienne, mais apprécie la vie en compagnie de personnes cultivant ces centres d'intérêt.

Evénement:

Samedi 7 décembre 2013 à 18 H 30

Lieu: Espace Art Gallery, 35 rue Lesbroussart à Bruxelles - Ixelles

Entrée libre.

Une initiative Arts et Lettres.

Au plaisir de vous y rencontrer

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L'amour-propre et le moi

Propos

Selon Pascal « La nature de l'amour-propre et de ce moi humain est de n'aimer que soi,

et de ne considérer que soi. Lors ce moi lui parut haïssable.

Une telle conception semble étonnante. L'amour de soi, même quand il paraît exagéré, n'entraîne pas de manquer d'intérêt envers les autres.

Ce n'est que dans le cas de trouble du narcissisme qu'un être, atteint de ce mal, agirait ainsi.

 

Or, il convient de revenir sur la notion d'amour-propre.

Rousseau pensait que l'amour-propre serait« l'amour de soi dans le regard des autres »

Cette satisfaction ne serait -elle plutôt engendrée par l'orgueil?

De l'avis général, l'amour-propre concerne la dignité de la personne humaine qui s'insurge en subissant une humiliation ou souffre de ne pouvoir atteindre un objectif.

On a tendance à mépriser les gens qui n'ont pas le respect d'eux-mêmes.

 

À l'ère de l'individualisme porté à l'excès, les bien nantis, de plus en plus instruits et qui jouissent de loisirs , essaient de s'observer et de se mieux comprendre. Socrate et Pascal,

après lui, avaient pensé qu'il fallait se connaître soi-même pour régler sa vie.

 

De plus en plus nombreux deviennent les individus qui écrivent pour parler d'eux.

S'ils le font sans fausse modestie, leurs révélations peuvent porter à réfléchir sur la nature humaine.Tant mieux s'ils ont appris à s'aimer.

 

23 /11/2013

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