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Dans les chambres du Roi

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12272808078?profile=originalDaniel Moline – Dans les chambres du Roi
Huile sur toile – 145 x 300 cm - 1985
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"Après avoir relu les Chants et murmuré tout bas des mots ardents, étant dans le droit de celui qui aime, Guershom emmena Ponko en cris et en joie dans les chambres du Roi. La belle défit sa ceinture et quitta sa chemise. Puis ils s’allongèrent ensemble au fond de l'ermitage. Mettant toute crainte en arrière et pressé par sa soeur, Guershom usa pour elle toutes ses forces de tendresse. Tel le chérubin chanteur qui fit mauvaise rencontre juste avant l'unique instant du seul chant qu'il avait à chanter devant le Trône de Dieu, il ne lui fallait pas arriver trop tard pour exécuter le seul acte d’amour par lequel il devait achever sa mission sur la terre." ( le Conte du pays de Nan, p. 216)

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Hier, dans la forum sur la modernité, je vous parlais de "la volupté du trouble de voir derrière l’écran du monde" comme ce qui "définit la joie du peintre". "Entreprise toujours compliquée, labyrinthique, nocturne et solitaire. C’est comme le fait de vivre dans l’étrangeté de l’étranger." Je faisais ici référence à ma propre "expérience d’exote du temps et de l’espace" dont j’ai écrit l’essentiel dans le Conte du pays de Nan. Monsieur Dagneau (ABBEF asbl) vient de m’en envoyer une recension parue dans LE BIBLIOTHECAIRE de juin ( cf. Bib 2012 2b.pdf, p.61 et 62). En voici la copie:

LE CONTE DU PAYS DE NAN / Daniel MOLINE.-

Paris : Éditions Thélès, 2010.- 232 p. ; 21 cm.- Roman.- ISBN : 978-2-303-00306-3.- 22.00

L’auteur :
Né à Carlsbourg en 1948, philosophe de formation et artiste peintre, Daniel Moline a vécu une partie importante de sa vie au Japon (jusqu’en 1990) où il exerçait le métier de peintre tout en étant chargé de cours à l’université de Kobe. Depuis son arrivée au Japon en 1973, il n'a cessé de peindre et d'écrire. "Le Conte du Pays de Nan" est son premier texte publié. L'oeuvre de Spinoza et le film de Nagisa Oshima "l'Empire des sens" sorti en 1976 semblent avoir joué un rôle déterminant dans sa réflexion sur le rapport complexe entre désir et connaissance, et sa recherche de l'unité affect-concept qui fait la force ultime du langage. L'impact de ces deux chefs-d'oeuvre que sont "L'Ethique" et "L'Empire des sens" traverse ce Conte qu'il acheva d'écrire - pour l'essentiel - en 1986, avec la conscience aiguë de n'avoir pu résoudre le conflit. "L'Empire des sens" rapidement censuré pour la crudité de ses scènes liant sexe et spectacle mais que l’auteur avait pu voir dès sa sortie à Tokyo fut donc le point de départ d’une longue réflexion sur les sens du mot sens lui-même et d’un travail qui a abouti au roman "le Conte du Pays de Nan" publié en 2010. A cela il faudrait ajouter "Les Cinq Rouleaux" d'Henri Meschonnic, publié en 1970 aux Editions Gallimard, que l'auteur emporta avec lui au Japon. Cette présentation originale de cinq textes bibliques abondamment cités dans le Conte l'a manifestement séduit et inspiré jusque dans le mot de la fin.

Le livre :
23 juin 1975, 135 degrés de longitude est, 35 degrés de latitude nord. Au grand plaisir de ses yeux, un homme entre dans l'espace clos de Nishiwaki. Cette ville au centre du monde est pour lui un véritable locus voluptatis. Il y multiplie les rencontres avec des femmes. Il s'y perd. Le conte s'enfonce dans l'ombre et s'opacifie à mesure que se détaille l'épiphanie de ses délices et de ses douleurs. Fuite délibérée de ce à quoi on ne peut donner de nom et dont on ne peut faire un objet de connaissance ? L'homme suit de loin, ou bien retarde, ou bien dénie le moment où le plaisir va sonner la mort du sens. Il joue indéfiniment à cache-cache avec le grand amour. Il se donne l'illusion de cet amour alors qu'il ne cesse de s'en retirer et de s'en éloigner par une distance que renforce chaque nouvelle rencontre qu'il fait.

23 juin 1975, N35 E135, les 5 rouleaux d’Henri Meschonnic… On ne pouvait être plus précis. Mais au coeur même de ces localisations chiffrées qui distinguent l’objectif du subjectif, s’introduit l’inquiétante insécurité des folies du réel lui-même. En faisant jouer l’un sur l’autre le réel et la fiction - ( ce pays de Nan, cette ville, ce bruit, ces ombres, ces femmes, est-ce une illusion ou quelque chose de réel ? ) – le narrateur trouble inlassablement l’opposition sur laquelle s’appuie l’affirmation positiviste de la réalité. Comme dans la peinture du même nom qui sert de couverture à l’ouvrage, l’espace du roman est totalement clos sur lui-même. Narrativités affolantes, discursivités de plaisirs, ivresse de créer une multitude de possibles dans un cosmos incertain de ses postulats, c’est aussi une sorte d’espace scénique où des inconnus cachés derrière les décors ne cessent de prendre des photos (p.112) et où le renvoi à un public de voyeurs est constant (p.194). Il est donc impossible au héros et à ses amantes d’échapper au contrôle des autres. Ce contexte social répressif est présenté dans toute sa violence par l’image d’un contrôle militaire s’installant sur la ville de Nishiwaki avec l’arrivée de l’hiver (p.68), mais le héros isolé ne semble pas réaliser ce qui se passe. Et s’il le réalise, il n’y accorde pas trop d’importance. L’histoire démontre finalement l’impossibilité d’une telle séparation entre le rêve mystique de l’amour et la réalité de sa répression, puisqu’elle finit dans un amalgame ambigu de plaisir et de mort où l’acte d’amour révèle toute sa pureté et sa dangerosité. Même si la béatitude du Paradis par-delà la mort est anticipée par des éclairs de conscience dont le héros peut jouir sans aucun remords d’avoir concédé à la nature ce qui lui était dicté par son désir et son appétit (p.216).

Faisant allusion à sa propre expérience d’exote du temps et de l’espace dans cette fable écrite entièrement au Japon, l’auteur a ainsi tenté de montrer la possibilité d’un itinéraire tourné vers l’autre, et qui irait si loin qu’il finirait par enlever toute altérité et toute pensée faisant obstacle à l’absolu de l’amour. Un itinéraire proche de la dérive mystique au bord d’un gouffre, tel que le héros peut enfin «prendre congé des vertus après avoir été pendant longtemps sous leur servitude», et atteindre un état de conscience qui ne dépendrait plus des conditions de vie normales. Y aurait-il là un refus du réel incompréhensible à la raison ? Une sorte de prémisse au libertinage immoral absolu ? Un saut dans la folie de l’amour tel que le sexe lui-même en devient familier ? Avec comme conséquence inévitable une descente mortelle aux enfers ? Plus que jamais la courbure de la terre reste bien ici « la seule limite qui nous empêchera toujours de voir réellement au-delà ». Et ce n’est pas ici seulement une question d’idées ou de mots. C’est tout un versant de l’expérience humaine lié au corps et laissé dans l’ombre par nos discours rationalistes qui est patiemment exploré. Penser n’y suffit pas. Il y faut tout un entraînement à voir et à entendre tout ce qu’on ne sait pas qu’on voit et qu’on entend. Ce n’est pas non plus une expérience exceptionnelle. Au contraire, c’est plutôt l’expérience même de l’existence indéfiniment accessible à chacun. L’expérience, au-dessous de toute raison, de la capacité des autres à nous émouvoir à travers le temps. Une expérience commune donc, restée sans nom jusqu’à maintenant, à l’opposé de l’absurde et du destin, qui peut être faite à tout instant et qu’il est vain de vouloir expliquer. Tout au plus peut-on en suggérer quelque chose, de loin ou après, en la mettant en scène et en image, ou en la racontant pour elle-même dans un conte qui va de soi tambour battant au bout de ses outrances, qui n’a rien à décrire ni à défendre que le seul bonheur de survivre, comme un rêve à double fond où tout se tient si bien qu’il contient à la fois son objet et son sujet.

La couverture est de Daniel Moline. Reproduction de Ukifune no maki, 1984, huile sur toile, 146x292 cm.

12272808095?profile=originalwww.theles.fr

LE BIBLIOTHÉCAIRE 2 / 2012 pages 61 et 62 Bib 2012 2b. pdf

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Un cerveau mélomane

Selon le psychologue américain Howard Gardner,
la créativité musicale est l’une des fonctions fondamentales du cerveau, au même titre que le langage et la logique mathématique. Au Centre de neurobiologie de l’apprentissage et de la mémoire de Californie, le physicien Gordon Shaw et la psychologue Frances Rauscher ont mené une expérience auprès d’une cinquantaine d’enfants de 3 et 4 ans, répartis en trois groupes : pendant huit mois, le premier groupe a reçu des cours individuels de piano et de chant ; le deuxième, des cours d’informatique; le troisième n’a reçu aucune formation spécifique. Les enfants ont ensuite subi des tests de reconnaissance spatiale (arrangement de puzzles, assemblages de volumes, mise en couleurs d’éléments en perspective, etc.). Le groupe des pianistes en herbe a obtenu un résultat supérieur de 31 % à celui des autres enfants ! L’apprentissage précoce de la musique favoriserait donc le développement des circuits neuronaux dans les zones de représentation spatiale du cerveau.

Par ailleurs, une équipe de chercheurs chinois vient de démontrer qu’en stimulant la mémoire, l’apprentissage de la musique favorisait celui du langage. Ces études montrent surtout que, au cours des premières années de la vie, le cerveau – donc la façon de penser, de réagir, de se comporter – ne se construit pas seulement à partir des stimuli visuels et de l’ambiance familiale, mais aussi en fonction de l’environnement sonore. La manière dont il est structuré peut ainsi correspondre au style de certaines musiques. Par exemple, un cerveau « logique » et analytique se sent dans son élément avec une musique dite « intellectuelle ». C’est pourquoi beaucoup de mathématiciens adorent Bach ! Un cerveau « intuitif » ou « émotionnel » est plutôt touché par des musiques romantiques…

Initier les enfants à la musique classique ne peut donc que leur être profitable. S’il n’y a pas d’âge pour apprendre à écouter, il ne faut pas commencer par des œuvres trop « chargées ». Choisir des œuvres « simples » (Prokofiev ou Schumann ont aussi écrit pour les enfants) et varier les styles pour voir celles qu’ils préfèrent. Il en va de même pour l’apprentissage d’un instrument : la limite d’âge n’est fixée que par le développement des capacités motrices. Dès qu’un enfant sait s’asseoir sur une chaise et se servir de ses mains, il peut, par exemple, apprendre le piano. Mais il faut lui laisser le temps de découvrir l’instrument par lui-même avant de l’envoyer chez un professeur…

Des effets psychologiques

Outre notre fonctionnement mental, notre structure psychique est elle aussi influencée par la musique. Depuis des années, des musicothérapeutes tentent d’établir une relation entre les types psychologiques et les formes musicales… en vain : les études statistiques révèlent que deux personnes au tempérament « identique » peuvent avoir des goûts musicaux très différents. En effet, comme pour la nourriture, c’est notre milieu familial et culturel qui façonne nos goûts. En outre, la musique est porteuse de sens : un rythme spécifique, une phrase mélodique, une œuvre, une ambiance musicale particulière ou un son peuvent être associés à une expérience ou à une période précise de notre enfance. Une personne qui, petite, a été bercée par les chansons de Brel éprouve certainement de grandes émotions en l’écoutant, adulte. Un enfant qui, un jour, a été effrayé par le bruit des tambours au passage d’une fanfare risque d’éprouver toute sa vie une aversion irraisonnée pour ce genre de musique…

On peut cependant, dans les différents styles musicaux, dégager des constantes qui permettront une première sélection d’œuvres. Bien sûr, les tendances qui vont suivre sont très schématisées. Par ailleurs, les effets varient considérablement selon les conditions d’écoute, les interprètes, l’environnement, la posture et, finalement, notre état psychologique et physique général. Pour certaines personnes, travailler en musique, par exemple, peut être propice à la concentration, à la créativité ou, encore, à la détente mentale. Il n’y a qu’une seule façon de découvrir les effets de la musique : essayer !

Les musiques et leurs effets

Chant grégorien : basé sur les rythmes de la respiration, il donne une impression d’espace. Excellent pour travailler, se concentrer, méditer, il atténue le stress.

Baroque : les mouvements lents de Bach, Haendel ou bien Corelli donnent une sensation de stabilité, d’ordre, de sécurité et créent un environnement stimulant pour les travaux intellectuels.

Classique : la transparence et la clarté de compositeurs tels que Haydn ou Mozart améliorent la concentration, la mémoire et la perception spatiale.

Romantique : c’est la musique la plus chargée émotionnellement (Chopin, Liszt, Wagner) car elle recouvre toute la gamme des sentiments, de la plus grande tristesse à l’exaltation mystique.

Jazz, blues : les multiples formes « classiques » du jazz peuvent évoquer, comme la musique romantique, toutes les émotions humaines, mais elles ont un impact plus tonifiant sur l’organisme.

Rock : certaines formes « classiques » du rock stimulent les passions, d’autres relâchent les tensions intérieures. C’est la musique dont les effets divergent le plus d’une personne à l’autre.

Heavy metal, punk, grunge… : ces musiques, généralement écoutées très fort, affectent directement le système nerveux en sollicitant de manière excessive les tympans et les nerfs auditifs. D’où des réactions physiologiques immédiates telles que l’augmentation des battements cardiaques, de la respiration, de la tension, etc.

Techno : la pulsation et la fréquence de la basse rythmique qui sous-tend toute la techno dite « commerciale » évoquent les battements cardiaques. Plongé dans une ambiance techno, l’organisme est contraint de s’adapter à ce rythme, et ces fréquences modifient celles du cerveau. Ce qui provoque, à la longue, comme un « état de transe ». Les spécialistes de la médecine énergétique chinoise affirment que cette musique perturbe très gravement le « qi ancestral », c’est-à-dire l’énergie qui nous relie à nos vies passées et futures.

Sacrée : orientales, occidentales traditionnelles ou modernes, toutes les musiques sacrées ont la particularité de distendre le temps et l’espace et de faire passer le cerveau en « ondes alpha ». C’est pourquoi elles sont propices non seulement à l’éveil spirituel mais aussi à la relaxation et à la réduction des douleurs.

http://www.psychologies.com/Therapies/Developpement-personnel/Epanouissement/Articles-et-Dossiers/Musique-la-frequence-bien-etre/4Un-cerveau-melomane

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Le naufragé de la Vie

L'océan se déchaîne,

Et je suis là avec mes chaînes,

A scruter l'horizon,

Un lueur d'espoir naît,

A la vision du Phare de l'Espoir,

Il me paraît si loin,

Alors je m'accroche,

A un miniscule souvenir,

Afin de ne pas trop m'en éloigner,

Oui cet océan est ma vie,

Et j'essaye en vain,

De rejoindre le rivage.

Le Phare de l'Espoir,

Est encore loin,

Dans cet océan démonté,

Alors je m'accroche,

En vain à la bouée,

Des souvenirs.....

 

Eric TOTARO (9 juin 2012)

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Douze dialogues de bêtes

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Il s’agit d’un recueil de brefs textes en prose de Sidonie-Gabrielle Colette, dite Colette (1873-1954), publié à Paris au Mercure de France en 1930. Le même éditeur avait auparavant publié deux versions moins fournies de l'ouvrage: Dialogues de bêtes en 1904, et Sept Dialogues de bêtes en 1905. Les textes avaient tout d'abord paru en revue.

 

Dans Mes apprentissages, Colette évoque en ces termes la genèse des Dialogues de bêtes: «Je m'éveillais vaguement à un devoir envers moi-même, celui d'écrire autre chose que les Claudine. Et, goutte à goutte, j'exsudais les Dialogues de bêtes, où je me donnais le plaisir, non point vif, mais honorable, de ne pas parler de l'amour.» La Paix chez les bêtes (1916), nouvel ouvrage consacré, mais cette fois sous une forme non dialoguée, à la vie des animaux familiers, renouera peu après avec la même inspiration. En 1949, pour ses Oeuvres complètes (Flammarion), Colette rassemble, sous le titre Autres Bêtes, diverses pièces publiées entre 1929 et 1944.

Les deux protagonistes principaux des Dialogues de bêtes sont Toby-chien et le chat Kiki-la-doucette. Doués de parole, ils commentent, à travers l'évocation de scènes de la vie quotidienne, l'attitude de leurs maîtres, Elle et Lui.

Compagnes favorites de Colette, les bêtes sont souvent présentes dans son oeuvre. Les Douze Dialogues de bêtes et la Paix chez les bêtes en font les protagonistes principales d'un univers entièrement perçu et jugé à travers elles. Ce regard animal, qui met soudain la réalité en perspective et manifeste le caractère relatif de notre point de vue, est une sorte de posture philosophique de l'altérité. En outre, grâce à leur innocence et à la finesse de leur perception, les bêtes apparaissent comme porteuses d'une sagesse universelle. Elles sont, pour Colette, les ambassadrices d'un «paradis terrestre» plus fort que la barbarie humaine des temps de guerre: «J'ai rassemblé des bêtes dans ce livre, comme dans un enclos où je veux qu'"il n'y ait pas la guerre"», explique l'auteur dans l'Avertissement de la Paix chez les bêtes.

Ce sont toutefois le pittoresque et l'humour qui l'emportent dans ces bestiaires. Observatrice attentive et aimante des bêtes, Colette sait repérer telle posture caractéristique, telle habitude singulière. La polémique favorite des deux protagonistes sur les mérites comparés du chien et du chat comme les diverses situations anecdotiques évoquées confèrent à l'oeuvre une atmosphère de comédie légère. L'originalité du recueil réside dans cet art du trait vrai, du détail habilement croqué, teintés d'un humour à la fois badin et critique.

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administrateur partenariats

Voir l'art abstrait

"Il faut voir la peinture abstraite comme on écoute la musique, sentir l'intériorité émotionelle de l'oeuvre sans lui chercher une identification avec une représentation figurative quelconque.
Ce qui est important, ce n'est donc pas de voir l'abstrait, c'est de le sentir"
 de "Gérard Schneider"
Merci à Maria Teresa Bertina de m'avoir fait découvrir cette belle maxime !

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Que Bella..

S'y perdre, déambuler librement, observer les gens. C'est ainsi que je me souviens de Rome, Capitale, ville d'art et d'histoire.

Visiter, très tôt pour profiter d'une ville déserte. A cette heure, la quiétude et la solitude semblent être momentanément dans les rues piétonnes où la circulation est interdite.

Voir le Forum, le Colisée et les sites les plus grandioses, la Chapelle Sixtine, les musées du Vatican.

Voir les romains sur leurs vespas traverser les places et les rues à toute vitesse. La bouche de la Vérité est mon premier souvenir de Rome.

Rome, donne l'impression d'être un musée à ciel ouvert, avec ses ruelles pavées aux murs ocre que le temps délave, vous tend les bras.

Quand la chaleur se fait trop étourdissante, savourer la fraîcheur des parcs et des jardins aux arbres centenaires ou visiter la Galeria Borghese ou la Villa d' Este. Arriver sur la terrasse panoramique des musées du capitole, admirer un coucher de soleil sur le plus célèbre monument dédié à Vittorio Emanuele II, la piazza di Spagna, les dômes qui ponctuent la ligne d'horizon. C'est la ville éternelle.

C'est vrai qu'à Rome, tout donne l'impression de vivre dans une perpétuelle agitation.

La piazza del Popolo, l'obélisque ramené d'Egypte, les églises jumelées de Santa Maria, le Vatican, le Place St Pierre, les galeries sacrées ou amateurs d'art et mécénes, se succédent depuis des siècles. Ils embellissent et enrichissent le site du Vatican pour en faire le plus grand musée du monde. Le superbe escalier hélicoïdal pour srotir du Saint-Siège.

L'intérieur de la Basilique Saint-Pierre, les fresques exécutées par Michel-Ange, les peintures de Raphaël, de Léonard de Vinci et bien d'autres. Tout est émerveillement, beauté, grandeur, création, miracle, souffle de vie et combat.

Baroque, médiéval, antique, le génie de ces créateurs a contribué à la splendeur de ces lieux.

La Rome antique et ses édifices ont inspiré des films à grand spectacle.

Des prouesses architecturales faites avec le Panthéon, unique en son genre. Les 5 forums impériaux avec la colonne de marbre de Carrare.  Le Forum romain, lieu de vie politique, sociale et culturelle.  Le Colisée, férus de jeux et de combats sanglants, les romains se trouvérent une scéne grandiose.

Les cirques romains pouvaient emplir l'équivalent de 3 stades de France.

Un endroit singulier qui accueillit le tournage d'un grand opéra "la Tosca" dans le château Saint-Ange, transformé en forteresse et aujourd'hui, en musée.

La Villa Médicis, les rues, le Guetto, façade ocre ou béton, Rome s'habille de tons chauds et froids.

L'âme bohème du quartier branché et populaire à la fois, Trastevere, façades décrépités, n'a pas oublié ses origines populaires, animé jusque tard dans la nuit.

La Villa d'Este, le jardin des merveilles à qq kms de Rome s'épanouit dans la quintessence du jardin à l'italienne, le parc de la Villa d'Este a servi de modéle dans tout le pays et en Europe.

Un joli voyage redécouverte, agréable, rempli de nostalgie et de souvenirs

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Guerre et paix

Quand le vent se démène,
Quand l’orage se déchaîne,
Je suis comme tout le monde :
J’ai peur de la fin du monde !

Au fond je crâne quand tout va bien,
Tremble à l’approche d’un rien ;
Mille pensées me submergent,
Et voilà que je gamberge !

Je fais très vite le point :
Est-ce aujourd’hui vraiment,
Est-ce vraiment le moment,
Maintenant de voir la fin ?

J’ai voulu rêver encore
Dans le doux coton du sommeil
De visages qui rient vermeils
Et de baisers qui m’adorent.

Mais le tonnerre qui s’annonce,
La mer fâchée, le ciel d’encre
Ont levé cette ultime ancre
D’un dernier regard qui s’enfonce.

Paix sur terre si difficile,
Combien de combats amènes tu
Aux têtes tellement fragiles
Qui prient chacune pour leur salut ?

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La Mort

La Mort, cette chère Dame,
Qui me regarde,
Elle est là présente, je la sens,
M’envahir et m’éteindre,
Comme la flamme d’une bougie,
Comme la vie d’un papillon,
Qui erre et occupe sa journée,
A butiner de fleurs en fleurs,
Apportes moi la Paix de l’âme,
Moi qui est longtemps vécu, 
Comme un spectateur lucide,
Qui a perdu l’Espoir d’une vie meilleure,
Je la sens me prendre,
Mon corps s’apaise,
Et devient léger,
Aussi léger qu’un nuage,
Dans le Ciel

Eric totaro
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La Voie lactée ( I )

Au sein des nuées, là haut, où serait Dieu,
Nous guette, muette, une étrange maison.
Tranquille, légère, elle darde ses yeux
Nuit et jour, à la quête de mille questions.

Des hommes-papillons s’y entassent serrés ;
Ils volent dans ce bocal, curieux de nous voir,
Scrutent surpris, les endroits où nous sommes nés,
Mesurent attentifs, nos chemins, nos espoirs.

Ils voient sur la sphère parader des couleurs
Et touchent des étoiles qui les éclairent.
Plus bas, l’astre bleu guette inquiet ces voyageurs
Qui ne voient, grisés, que le calme de la terre.

Mais c’est un mirage, sidérale station !
Rapproche-toi, écoute, n’entends-tu rien ?
Armée du flambeau de ses mille raisons,
C’est la rage qui, en bas, bat bel et bien.

Vigie de fer dans l’univers infini,
Avec vous dedans, heureux êtres évadés,
Contemplez avec gravité l’envers flétri
De ce joli berceau qui vous a tant choyé !

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HISTOIRE COURTE 19...

IL ETAIT UNE FOIS UNE BOITE...

Elle ne se rappelait plus la raison de son achat!

Sur un coup de coeur, sans doute, dans ce magasin de décoration où par une après-midi de pluie, elle s'était égarée...

Qu'allait-elle faire de cette grande boite de carton à l'aspect doré-patiné qui lui donnait cet air précieux qui l'avait séduite!

Cette boite ne valait que trois sous, était encombrante et elle n'en avait pas l'utilité, pourquoi l'avait-elle donc acquise?

 

De retour à la maison, elle l'avait enfuie dans un placard où elle prenait beaucoup de place et elle s'était dit qu'elle finirait au grenier...

 

Il y a déjà quelques années de cela, le temps passe si vite...!

Elle avait fini par y ranger sa collection de foulards. Mais manque de chance, celui dont elle avait besoin se trouvait toujours au fond! Ce n'était guère fonctionnel...

 

Et puis ce week-end, en mettant de l'ordre dans ses notes, en triant ses manuscrits, en regardant quelques photos anciennes et en feuilletant pour la nième fois le livret déchiré d'Antigone, elle s'était dit : Il ne manque plus que mon testament et le pyjama de soie dont je veux être vêtue pour mon dernier sommeil, ainsi c'est toute une vie qui tiendrait dans... une boite!

 

Alors, elle a repensé à cette boite dorée... Elle a enfin libéré un tiroir de commode pour ses foulards et a jeté pêle-mêle ses jeunes années et le décor de sa disparition future... dans cette boite qui au fond lui ressemble! Toute simple et naturelle comme le carton qui la compose mais avec ce petit côté raffiné comme son décor, espérant séduire ou à tout le moins faire rêver...

 

Il était une fois, une boite...

J.G.

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À l'ère de la transcendance

 

Mes amis s’étant éloignés,

Je m’étais installée, seulette

Dans, la sérénité parfaite,

Jardin des souvenirs soignés.

...

Je n’aurais pu imaginer

De nouvelles et riches rencontres.

Me sentant lasse, j’étais contre

Tout ce qui n’est pas spontané.

...

Or me voilà dans un décor,

Paisible et tout près d’une rive,

Où des murmures à la dérive,

Apportent idées ou réconfort.

...

Des groupes de récents amis,

Sensibles et généreux, échangent.

Certains me paraissent des anges.

Les vilains ne sont pas admis.

...

À l’ère de la transcendance,

Mais aussi des calamités,

D’une affreuse réalité,

La douceur côtoie les outrances.

...

20/10/2005

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Bonjour à toutes et tous Amis d'Arts et Lettres.

 

Une pub disait dans le temps ...'Le bonheur,  c'est simple comme un coup de fil' ..

Mais il y a des nouvelles qui aménent le chagrin .

 

Ma très chère Amie Autreregard  vient de perdre sa maman .

 

Un petit  mot , une attention ...pour apporter un peu de réconfort , pour la soutenir dans cette grande peine .

 

Merci à vous Cher(es) ami(es) , MERCI , pour elle .

 

Amicalement.

Liliane.

 

 

 

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Ma poèsie

Après avoir essayé en vain d’être très sérieuse, je replonge la tête la première dans mes rêveries et dans ces textes poétiques qui me ravissent.

Ces mots qui me font rêver, qui illuminent ma vie, me donnent du courage quand ça ne va pas, j’en ai besoin au point que j’en deviens morose comme le temps quand je ne vais pas m’y ressourcer.

 

Ces jolis mots, poèmes, écrits par ces personnes qui en ont fait leurs professions avec un immense talent.

La vie est bien faite pour ceux qui aiment et qui n’ont qu’à choisir et lire avec délice…Plus tourmentée pour ceux qui écrivent, cherchent des idées et les couchent sur du papier.

Et parfois aussi être à la merci de critiques pas toujours gentilles, déblatérées par des gens qui n’ont parfois pas un grain de talent. Quelle déception pour les poètes..

 

Heureusement, à mon niveau, lire et rêver sont dans mes cordes et je m’y laisse transporter avec plaisir.

Partager aussi ces textes fait partie du jeu. Les lectures, qui se font dans une petite salle intimiste, rendent à ces poèmes une résonnance extraordinaire.

 

Je pars alors dans un ailleurs peuplé de rêves, de souvenirs, de bonheur.. Je crois que c’est pour cela que l’on tient tant à partager ce que l’on ressent. Amour, tendresse, rêves sont à portée de main. On pourrait les toucher.

 

Il y a des moulins à paroles, une expression bien de chez nous. Il y a aussi des moulins à écrire, qui envahissent leurs amis et qui les noient.

 

La réalité du monde est tout autre et c’est pour cette raison que je t’emmène avec moi où personne ne pourra rien te faire et où tu pourras déposer tes peines et tes chagrins qq instants à côté des miens.

Je t’envoie des jolis mots pleins de tendresse, des mots bleus et illuminés de mon amitié.

 

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Jean-Nicolas De SURMONT présentera une conférence à propos de son dernier livre « De la chanson traditionnelle à la chanson signée » Et se fera un plaisir de vous dédicacer son livre. Cette présentation aura lieu le samedi 23 juin de 20h 00 à 21h 30 en la Galerie et sera suivie d’un verre de l’amitié. Rencontre littéraire à l’initiative du Réseau des Arts et des Lettres.

L'évènement est annoncé ici: https://artsrtlettres.ning.com/events/de-la-chanson-sign-e-la-chanson-traditionnelle

 

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ALORS...

On passe sa vie à faire son deuil

A contourner tous les écueils...

Reste, juste un vide envahissant

Rien qu'un amas de chair et de sang!

Une solitude exacerbée

Par ce grand besoin d'être aimée!

 

On voudrait rester optimiste

Mais quand on fait son tour de piste

Pas de quoi se rassurer vraiment

ça fait sacrément mal aux dents!

Il ne reste que la volonté

De tous les manquements oublier...

 

Alors empêcher l'explosion

En se gardant des illusions?

Si on veut vraiment exister...

Faut jouer pour pouvoir gagner!

Si on a un grand besoin d'air

C'est qu'on peut encore dire j'espère!...

J.G.

 

 

 

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Le conte vu par Rébecca

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Le conte magique imagé

 

-     Univers magique de beauté, le livre de conte avec aquarelles originales devient ce compagnon précieux et mystérieux renfermant des trésors, parfois venus de la nuit des temps et parlant droit au cœur par son récit profond,  imagé par des gestes d’âme colorés. Par ses peintures aux teintes expressives, aux couleurs douces ou vives, il  ouvre des mondes de liberté où l’imagination peut s’étendre à l’envie et rêver.  Ici chaque conte est un paysage d’âme, l’un est coloré comme l’été flamboyant et l’autre doux et recueilli comme nous sommes au cœur de l’hiver. Une communion peut s’opérer, à chaque page, dans chaque image.

  
La portée du conte et sa valeur pédagogique profonde -
 
Le conte initie à la Magie du Verbe, au mot juste, aux phrases harmonieuses, musicales et bien équilibrées.
Par lui, l’enfant, puis l’élève s'imprègne de la structure logique du récit. Il enrichit aussi bien son imaginaire, que son français et peut prendre goût à l'élocution, à la narration.
Le conte donnée en récit développe aussi le sens de l'écoute, dans une qualité d'intériorité très profonde, écoute non seulement en soi, mais aussi des autres dans cette "ronde" d'écoute.
Le conte développe tout naturellement le goût de la lecture -
 
Le livre devient ce compagnon précieux et mystérieux renfermant des trésors si variés, venant de la nuit des temps et parlant droit au cœur par l'image verbale, car il est montré à l'enfant comment les contes sont recueillis dans ces ouvrages à déchiffrer.
L'essence du conte, nourriture essentielle
 
Les contes, ces histoires en images, ne sont pas inventés à la manière des créations littéraires. Ils descendent soit des grandes mythologies et sont des émanations d'une mémoire populaire relatant les récits d'initiés, soit ils proviennent d'une imagination toute inspirée. Mais tous décrivent les pérégrinations de l'âme dans sa quête pour devenir.
De fait, le conte est intemporel car en joignant l'en deçà et l'au-delà, il devient puissance évocatrice, création d'un imaginaire à la fois universel et propre à chaque personne.
 
Le conte est un art suggestif et évocateur riche en significations et retentissant de portée intérieure mais extérieurement, c’est un art discret et modeste qui ne demande qu’à être transparent pour laisser briller les joyaux cachés contenu à l’intérieur du conte.
 
Il permet la formation d’images intérieures libres qui évoluent au fil du temps. Aussi les illustrations qui le servent doiventelles être d'une grande délicatesse de suggestion et laisser encore une grande ouverture possible au rêve et à l'imagination, à la représentation personnelle.
 
Les images verbales du conte sont des archétypes de portée symbolique vécues au second degré, au sens figuré et non au sens propre. Ainsi elles agissent doucement dans l’être de l’enfant lui permettant tout un cheminement intérieur personnel d’identification et de métamorphose  au cours des années.
 
Le conte est source de forces morales. Il stimule les élans les plus nobles de l'âme humaine et  la renforce dans ses impulsions de combattre tout ce qui est petit et mesquin et de cheminer résolument dans la voie du bien, avec courage.
 
Les contes continuent à vivre dans l'âme de l'enfant et l'éduquent de l'intérieur, lui permettent de développer une moralité vraiment personnelle. D’ou l'importance de ne pas défigurer le conte en le moralisant. Un conte authentique est sans jugement car il a sa force en lui-même et il a le pouvoir de renforcer la confiance et la positivité à l'égard de la vie et du monde : les contes ont une fin heureuse véhiculant force intérieure, espoir et justice. Et c'est pourquoi nous recherchons des couleurs lumineuses douces ou intenses.
 
Le conte décrit en tableaux simples les épreuves que l'homme doit traverser pour s'accomplir et trouver la cohésion de son être dans la confiance en soit et au monde.
Il permet, grâce au talent du conteur de pouvoir extérioriser ses angoisses  et sa peur devant un monde imaginaire inconnu ou connu, mais dont l'image doit rester discrète pour laisser libre place aux représentations intérieures personnelles.
 
Le conte est proche de la nature de l'enfant par sa nature volontaire faite d'actions où la réflexion est plus intuitive que réfléchie. Le conte se rapproche aussi de l'enfant par l'irrationnel qu'il suggère et comme dans son jeu imaginatif, il ouvre tous les possibles.
 

Conscient d’une telle portée dépeinte par nous et du fait qu’il s’agit ici d’un monde intérieur et non de réalités proprement dites et concrètes, -  nous avons à cœur de faire en sorte  que l’image colorée soit toujours subtile et non trop appuyée, ni théâtrale – et encore moins caricaturale - dans sa représentation, pour laisser encore libre le cheminement intérieur. Et surtout nous avons à cœur que par son traitement des couleurs, les images illustrées soient fidèles à la mission des contes d’être rayonnants et positifs, car les contes éveillent à une transcendance et  ouvrent l’avenir.

Sur quoi peut ouvrir le Conte à l’école ?
 
Il y a bien des façons de faire fructifier un conte, après tout un temps de gestation à respecter bien sûr. Cependant, le conte doit rester un cadeau, du domaine du plaisir récréatif (malgré les questions sérieuses qu'il traite), et donc il ne serait pas adéquat qu'il aboutisse à un devoir noté.
Si l'ambiance est préservée par le professeur, le fil bien gardé, le conte peut susciter chez l'élève:
* un récit libre faisant appel à son élocution, sa mémoire, son imagination,
* un récit écrit, rédaction libre faisant appel en plus à l'orthographe et une plus grande concentration et approfondissement sur tous les plans: français et imagination,
* des dessins, des peintures partant du conte,
* une expression par les marionnettes,
* des saynètes, du théâtre,
* une recherche de livres, ou sur un thème donné en lien au conte.
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L'attente de vous.

Je marche dans Paris,

il pleut, le ciel descend, indifférent,

sous mon parapluie blanc,

je songe à vous,

 l’absent, le taiseux,

je tremble tellement j’ai froid ;

à vous aimer si fort,

 je violente mon corps et puis mon cœur,

intouchés par les vôtres.

La rue Sébastopol,

large canal tout gris,

infiniment s’étire jusqu’à Ménilmontant

et la cité des fleurs ;

Je perds pieds en même temps que la tête

 depuis ce lourd silence dont vous me gratifiez,

sans même vous en lasser.

Le brouhaha de la rue, des

boulevards et du périphérique,

n’est rien à côté de la rumeur

terrible, obsédante, qui prive de sommeil

mon corps chaque nuit

et désespère mon cœur.

Il me semble que mon cœur

déambule dans ma tête,

s’y perd, s’y cogne,

alors pour lui répondre, adoucir son attente,

 j’écris cet amour de moi à vous.

La pluie s’est arrêtée d’un coup !

Il fait tout bleu.

   

 

 

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Mon père par Max Elskamp

Mon Père
Louis, Jean, François,

Avec vos prénoms de navires,

Mon Père mien, mon Père à moi,

Et dont les yeux couleur de myrrhe,



Disaient une âme vraie et sûre,

En sa douceur et sa bonté,

Où s'avérait noble droiture,

Et qui luisait comme un été,



Mon Père avec qui j'ai vécu

Et dans une ferveur amie,

Depuis l'enfance où j'étais nu,

Jusqu'en la vieillesse où je suis.



*



Mon Père, amour m'était en vous,

Que j'ai gardé toute ma vie,

Ainsi qu'une lumière luie

En moi, et qui vous disait tout ;



Mon père qui étiez ma foi

Toute de clarté souriante,

Dont la parole m'était loi

Consentie par mon âme aimante,



Mon Père doux à mes erreurs,

Et qui me pardonniez mes fautes,

Aux jours où trop souvent mon coeur

De sagesse n'était plus l'hôte,



Mon Père ainsi je vous ai su
Dans les heures comme elles viennent

Du ciel ou d'enfer descendues,

Apportant la joie ou la peine.



*



Or paix et qui était en vous

En l'amour du monde et des choses,

Alors que mon coeur un peu fou

Les voyait eux, parfois moins roses,



C'était vous lors qui m'apportiez

Foi en eux qui n'était en moi,

Lorsque si doux vous souriiez

À mes craintes ou mon émoi,



Et vous étiez alors mon Dieu,

Et qui me donniez en silence,

Et rien que par votre présence

Espoir en le bonheur qu'on veut.



Pour mieux accepter en l'attente
L'instant qui est, le jour qui vient,

Et sans que doute les démente

Croire aux joies dans les lendemains.



*



Ô mon Père, vous qui m'aimiez

Autant que je vous ai aimé,

Mon Père vous et qui saviez

Ce que je pensais ou rêvais,



Un jour où j'avais cru trouver

Celle qui eut orné ma vie,

À qui je m'étais tout donné,

Mais qui las ! ne m'a pas suivi,



Alors et comme je pleurais,

C'est vous si doux qui m'avez dit

Rien n'est perdu et tout renaît

Il est plus haut des paradis,



Et c'est épreuve pour ta chair

Sans plus mais d'âme un autre jour,

Tu trouveras le vrai amour

Eternel comme est la lumière,



Et pars et va sur les navires

Pour oublier ici ta peine,

que c'est ce que tu désires,

Et bien que ce soit chose vaine,



Va, mon fils, je suis avec toi

Tu ne seras seul sous les voiles,

Va, pars et surtout garde foi,

Dans la vie et dans ton étoile.



*



Or des jours alors ont passé

De nuit, de brume ou d'or vêtus,

Et puis des mois et des années

Qu'ensemble nous avons vécus



Mon Père et moi d'heures sincères,

Où nous était de tous les jours

La vie ou douce, ou bien amère,

Ainsi qu'elle est et tour à tour,



Et puis en un matin d'avril

Les anges noirs eux, sont venus,

Et comme il tombait du grésil

Sur les arbres encore nus,



C'est vous mon Père bien aimé,

Qui m'avez dit adieu tout bas,

Vos yeux dans les miens comme entrés

Qui êtes mort entre mes bras

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