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Le conte vu par Rébecca

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Le conte magique imagé

 

-     Univers magique de beauté, le livre de conte avec aquarelles originales devient ce compagnon précieux et mystérieux renfermant des trésors, parfois venus de la nuit des temps et parlant droit au cœur par son récit profond,  imagé par des gestes d’âme colorés. Par ses peintures aux teintes expressives, aux couleurs douces ou vives, il  ouvre des mondes de liberté où l’imagination peut s’étendre à l’envie et rêver.  Ici chaque conte est un paysage d’âme, l’un est coloré comme l’été flamboyant et l’autre doux et recueilli comme nous sommes au cœur de l’hiver. Une communion peut s’opérer, à chaque page, dans chaque image.

  
La portée du conte et sa valeur pédagogique profonde -
 
Le conte initie à la Magie du Verbe, au mot juste, aux phrases harmonieuses, musicales et bien équilibrées.
Par lui, l’enfant, puis l’élève s'imprègne de la structure logique du récit. Il enrichit aussi bien son imaginaire, que son français et peut prendre goût à l'élocution, à la narration.
Le conte donnée en récit développe aussi le sens de l'écoute, dans une qualité d'intériorité très profonde, écoute non seulement en soi, mais aussi des autres dans cette "ronde" d'écoute.
Le conte développe tout naturellement le goût de la lecture -
 
Le livre devient ce compagnon précieux et mystérieux renfermant des trésors si variés, venant de la nuit des temps et parlant droit au cœur par l'image verbale, car il est montré à l'enfant comment les contes sont recueillis dans ces ouvrages à déchiffrer.
L'essence du conte, nourriture essentielle
 
Les contes, ces histoires en images, ne sont pas inventés à la manière des créations littéraires. Ils descendent soit des grandes mythologies et sont des émanations d'une mémoire populaire relatant les récits d'initiés, soit ils proviennent d'une imagination toute inspirée. Mais tous décrivent les pérégrinations de l'âme dans sa quête pour devenir.
De fait, le conte est intemporel car en joignant l'en deçà et l'au-delà, il devient puissance évocatrice, création d'un imaginaire à la fois universel et propre à chaque personne.
 
Le conte est un art suggestif et évocateur riche en significations et retentissant de portée intérieure mais extérieurement, c’est un art discret et modeste qui ne demande qu’à être transparent pour laisser briller les joyaux cachés contenu à l’intérieur du conte.
 
Il permet la formation d’images intérieures libres qui évoluent au fil du temps. Aussi les illustrations qui le servent doiventelles être d'une grande délicatesse de suggestion et laisser encore une grande ouverture possible au rêve et à l'imagination, à la représentation personnelle.
 
Les images verbales du conte sont des archétypes de portée symbolique vécues au second degré, au sens figuré et non au sens propre. Ainsi elles agissent doucement dans l’être de l’enfant lui permettant tout un cheminement intérieur personnel d’identification et de métamorphose  au cours des années.
 
Le conte est source de forces morales. Il stimule les élans les plus nobles de l'âme humaine et  la renforce dans ses impulsions de combattre tout ce qui est petit et mesquin et de cheminer résolument dans la voie du bien, avec courage.
 
Les contes continuent à vivre dans l'âme de l'enfant et l'éduquent de l'intérieur, lui permettent de développer une moralité vraiment personnelle. D’ou l'importance de ne pas défigurer le conte en le moralisant. Un conte authentique est sans jugement car il a sa force en lui-même et il a le pouvoir de renforcer la confiance et la positivité à l'égard de la vie et du monde : les contes ont une fin heureuse véhiculant force intérieure, espoir et justice. Et c'est pourquoi nous recherchons des couleurs lumineuses douces ou intenses.
 
Le conte décrit en tableaux simples les épreuves que l'homme doit traverser pour s'accomplir et trouver la cohésion de son être dans la confiance en soit et au monde.
Il permet, grâce au talent du conteur de pouvoir extérioriser ses angoisses  et sa peur devant un monde imaginaire inconnu ou connu, mais dont l'image doit rester discrète pour laisser libre place aux représentations intérieures personnelles.
 
Le conte est proche de la nature de l'enfant par sa nature volontaire faite d'actions où la réflexion est plus intuitive que réfléchie. Le conte se rapproche aussi de l'enfant par l'irrationnel qu'il suggère et comme dans son jeu imaginatif, il ouvre tous les possibles.
 

Conscient d’une telle portée dépeinte par nous et du fait qu’il s’agit ici d’un monde intérieur et non de réalités proprement dites et concrètes, -  nous avons à cœur de faire en sorte  que l’image colorée soit toujours subtile et non trop appuyée, ni théâtrale – et encore moins caricaturale - dans sa représentation, pour laisser encore libre le cheminement intérieur. Et surtout nous avons à cœur que par son traitement des couleurs, les images illustrées soient fidèles à la mission des contes d’être rayonnants et positifs, car les contes éveillent à une transcendance et  ouvrent l’avenir.

Sur quoi peut ouvrir le Conte à l’école ?
 
Il y a bien des façons de faire fructifier un conte, après tout un temps de gestation à respecter bien sûr. Cependant, le conte doit rester un cadeau, du domaine du plaisir récréatif (malgré les questions sérieuses qu'il traite), et donc il ne serait pas adéquat qu'il aboutisse à un devoir noté.
Si l'ambiance est préservée par le professeur, le fil bien gardé, le conte peut susciter chez l'élève:
* un récit libre faisant appel à son élocution, sa mémoire, son imagination,
* un récit écrit, rédaction libre faisant appel en plus à l'orthographe et une plus grande concentration et approfondissement sur tous les plans: français et imagination,
* des dessins, des peintures partant du conte,
* une expression par les marionnettes,
* des saynètes, du théâtre,
* une recherche de livres, ou sur un thème donné en lien au conte.
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Commentaires

  • Félicitations Rebecca pour cette distinction bien méritée, longue vie à cette façon d'écrire pour les enfants.

    Bonne fin de journée.

    Amicalement.

    Adyne

  • Bonsoir Khadija,

    Bien contente de vous retrouver !

    Oui, le conte c'est une rencontre intime où chacun va se forger son squelette intérieure de forces morales et pas seulement ses propres images de rêve et représentations propres excellentes pour la créativité mais celles-ci aussi bien sur.... C'est l'éducateur intérieur par excellence qui travaille dans le secret et avec le  temps...

  • Cher Robert Paul,

    Ces si belles légendes  du Christ, j'aimais beaucoup les raconter à ma fille Marienka, mais pas toutes à ceux du jardin d'enfants car certaines trop dures (le massacre ...). Ce sont des classiques que nous aimons conter dans nos écoles.

    En fait, j'aime tout ce qu'elle écrit et ses autres légendes pour adultes sont sublimes :

    • La légende de Gösta Berling,
    • Les Liens invisibles,
    • Drottningar i Kungahälla, nouvelles, 1899
    • Les Reines de Kungahälla etc...
  • C'est un bon choix que celui du conte car c'est une forme d'expression humaine qui regroupe et est à l'origine de toutes les techniques artistiques et narratives que nous étudions et inculquons à nos apprenants.

    Le conte, une des toutes premières formes d'apprentissage et d'explication du monde, une forme de culture orale d'abord avant que n'existe l'écriture, est le premier enseignement qui va des légendes et mythologies pour aboutir aux autres formes plus évolués et plus modernes. Il est à la base de l'initiation de l'homme dans sa vie primaire, primitive, et voilà pourquoi il reste le meilleur moyen pour transmettre le savoir de la vie à l'enfance, stade primaire ou primitif de l'homme. Vous faites un excellent travail madame en vous consacrant à cette mission des plus honorables.

  • Dans ses « Légendes du Christ », Selma Lagerlöf  nous offre de petits récits se rapportant à la vie du Christ. Le plus copieux de ces récits: "L' enfant de Bethléem" évoque le massacre des Innocents et la fuite miraculeuse du petit Jésus, avec l'aide des abeilles, des lis et d'un soldat romain, auquel il avait donné à boire pendant qu'il était de garde sous un soleil de plomb. "Dans le temple" nous montre le petit Jésus qui passe entre les deux colonnes noires d' Abraham, à travers ce qu'on appelle la porte de la justice: ces colonnes sont si étroitement juxtaposées qu'on ne pourrait y faire passer même un brin de paille. En traversant ainsi le pont du Paradis et en sonnant le cor de Moïse (qui était demeuré muet depuis que Moïse avait rappelé les enfants d' Israël dispersés dans le désert), Jésus attire l'attention des prêtres, qui s'intéressent à lui et lui posent une foule de questions. Dans "Notre Seigneur et saint Pierre" au contraire, on voit comment la dureté de coeur entraîne sa propre punition, tandis que "Souvenir de Noël,- les chiens ne mordent plus, les moutons ne s'effraient plus et le feu ne brûle plus, -est une vision idyllique de la paix, ainsi que "La fuite en Egypte", qui montre quelque dattier se penchant vers Jésus pour lui offrir ses fruits, lorsque celui-ci le caresse de ses petites mains…

  • Bonjour Michel,


    Vous vous doutez qu'il serait étonnant de plonger dans le monde des contes, sans se passionner pour celui des Légendes, Mythes et Mythologie. 

    Je suis férue de Mythologies nordiques et celtiques et de Selma Lagerlöf, plus moderne mais qui puise son inspiration si pure dans ses racines :

    Selma Lagerlöf

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Selma_Lagerl%C3%B6f

    http://www.babelio.com/auteur/Selma-Lagerlf/6656

    Je suis aussi très fan du Kalévala - ce poème épique finnois qui se contait en face à face en se balançant aux rythmes des alitérations, qui raconte la création du monte et s'est véhiculé oralement, comme toujours.

  • Rébecca,

    Je vous ai bien sûr lu avec attention, et abonde dans votre sens. C'est vrai que le mot conte est souvent galvaudé et confondu avec mythes et légendes même si leurs racines s'entremêlent. C'est néanmoins par la confrontation que le débat s'enrichit. Petite provocation j'ai donc cité Karl Grün qui reste cependant une source d'émerveillement. Cet auteur méconnu a compilé nombre de contes et légendes, nordiques notamment de par sa culture d'où hiatus.

    La recherche historique me porte quant à moi à puiser dans le mythe (ou ce que l'on considère aujourd'hui ainsi ; la transmission essentiellement orale a pu estomper dans les fils d'or de la parole une réalité plus prosaïque) pour élargir mon champ d'investigation et réchauffer le récit au souffle des origines. C'est ainsi que j'ai réalisé mon "histoire horrible et merveilleuse de l'or et des hommes à l'usage des curieux que j'espère voir éditer.

    A bientôt et bravo pour vos contributions qui font croitre et multiplier notre site favori.

  • Robert Paul,

    J'apprécie vraiment bien ce que vous développez concernant la construction intérieur de l'être de l'enfant au contact de son vécu par l'apport du conte. Le conte agit sur tant de plans et le plan psychologique est de première importance.

    Je revois les yeux brillants et concentrés des enfants en cette fin de matinée lorsque je leur contais Le roi grenouille, histoire d'une métamorphose après ensorcellement mais aussi des belles valeurs de la fidélité à la parole donnée, fidélité à ceux qui vous ont secouru...  Leur écoute est si profonde, c'est une ambiance incroyable de les voir plonger si intensément dans ce monde qui parle au second degré, à l'inconscient, et restera là en nourriture toute une vie. Bien sur je conte sans aucun support que ma voix et je m'accompagne d'une gestuelle ample qui souligne les gestes intérieurs de l'action... Je double les mots difficiles d'un mot simple, pour garder la valeur littéraire.

    A la fin nous fermons les yeux pour revoir les images dans le silence un instant ... puis ils veulent dire ce qu'ils voient et préfèrent.

    Mes respects à vous comme à François

    Rébecca

  • Bonjour François,

    Si je puis me permettre ...vu le contexte de l'article en référence et des nobles valeurs que j'y ai développées, il est évident que Robert Paul se trouve en concordance avec elles et m'a déjà fait l'honneur de commentaires en ce sens : ainsi il ne peut faire qu'allusion aux vrais contes de fées de la belle tradition !

    Mais votre souci est louable et je ne peux non plus supporter ces faux contes commerciaux, grotesques qui ne comportent plus aucune nourriture pour l'âme.

  • C'est très juste, Robert ! Mais, de grâce, faisons attention à l'utilisation du mot "conte de fées" car aujourd'hui, ce dernier est mis à toutes les sauces, particulièrement par les mass media qui veulent faire de l'audience par rapport à tel évènement ; un monarque parfaitement imbécile se marie avec une princesse parfaitement nunuche et insipide...et voilà ! on nous parle de "conte de fées". Alors, attention où nous mettons les pieds : les contes de fées se trouvent dans les livres et pas (ou rarement) à la télé ! 

     

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