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AMOUR

Sois là pour moi : fort doux et puissant

transporte moi dans le ciel, emplis ma vie,

de ces couleurs dont seul l'amour connait le secret.

Je te veux là tout prêt,

sur toi je veux pouvoir me reposer,

je veux t'étreindre dans mes bras

sentir ton corps tout contre moi

prendre ta force et ta sève

étendre les bras et libérer mon être

sentir en moi la rencontre du ciel et de la terre.


Près de toi, je me sens libre d'être

Près de toi, je me sens libre d'exister

Près de toi, j'ai envie de chanter

Près de toi, mon coeur gelé peut céder

¨Près de toi, mes larmes peuvent couler

¨Près de toi, je ris

Près de toi, je souris

Près de toi, tout simplement je vis

Près de toi, le printemps renait en moi

NIDÂME

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La joie cajoleuse

 

Satisfait le corps et l'esprit,

Une gâterie savoureuse,

Un plaisir qui rend l'âme heureuse.

Lors, allégé, l'être sourit.

Une gâterie savoureuse,

Contente et, bien des fois, nourrit.

Lors, allégé, l'être sourit

À l'espérance prometteuse.

Contente et, bien de fois nourrit,

Une tentative amoureuse.

À l'espérance prometteuse,

Nul ne saurait donner de prix.

Une tentative amoureuse,

Distrait, repose un coeur meurtri.

Nul ne saurait donner de prix

Aux instants de joie cajoleuse.

Distrait, repose un coeur meurtri,

La nature mystérieuse.

Aux instants de joie cajoleuse,

L'ardeur desséchée refleurit.

4 octobre 2012

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S'IL TE PLAIT...

Fais-moi donc un sourire

Pour une journée soleil

Que le gris s'illumine

Que le bonheur s'éveille!

Fais-moi donc un sourire

Pour que j'oublie mes deuils

Ils auront mauvaise mine

Les complaintes, les écueils!

 

Fais-moi donc un sourire

Pour que je n'aie plus froid

La tendresse dans des yeux

Peut me remplir d'émoi!

 

Fais-moi donc un sourire

Rien n'aura d'importance

Et pour un tel cadeau

j'oublierai les errances!

 

Fais-moi donc un sourire

Pour que je nie les pleurs

Je retrouverai la vie

Elle reprendra couleur!

J.G.

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L’ ERG  (Ecole de recherches graphiques - Bruxelles) a accueilli en mars 2012, Milad Doueihi, historien du religieux dans l’Occident moderne, titulaire de la Chaire de recherche sur les cultures numériques à l’Université Laval (Québec).

Penser l’avenir des sociétés numériques avec les outils de nos traditions humanistes : telle est l’ambition d'un livre qu'il a édité sous ce titre. Mais comment créer un humanisme numérique qui aurait intégré les exigences de nouveaux supports que rien ne permet de fixer dans l’espace ni de stabiliser dans le temps ? Voici quelques réflexions qu'il nous livre autour de ce sujet.

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Autant en emporte l’automne

Autant en emporte l’automne

Le glas sonne-t-il mon automne ?
Cette saison que pourtant ma chair affectionne ?
Il s’incruste dans mes entrailles, dans un être atone.
De jets d’encre de ciguë, il macule mon écorce,
A mes branches, il fait de douloureuses entorses.
Naguère mustang dans l’arène de la vie,
Je vainquais les maux que m’infligeaient les picadors.
Avec brio dans les rodéos de la vie je triomphais des matadors.
L’automne de ma vie, d’Ulysse a usurpé la ruse,
A pénétré dans mon enceinte et se diffuse.
De ses lianes, vigoureusement, il m’enlace.
Tel un boa, il m’étouffe et ne s’en lasse.
Et mon écorce se desquame et s’effrite
Mais je n’entends point lâcher du lest :
A ce pugilat je combats la décrépitude armé de cestes.
Et mon tronc de phénix reprend vie et résiste.
A la vie je demeure fidèle amant depuis bien longtemps
Aubades et sérénades, je chanterai quelques printemps.

03,octobre 3012

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ENIGME EST TON REGARD

Lointaine beauté  inaccessible

Tu passes , errante, égarée dans des lieux sans âme

Ta parure donne à tes gestes un pouvoir que nul ne conteste

Vie tendue sur le fil éphémère du temps

"Toute vie est à refaire et à réinventer

toute vie faite de précieux instants "

gardés ou perdus

Instants diamants cousus sur ta guenille rapiécée

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Petits souhaits

J’espère qu’un jour Monsieur Barak

Vende « Nasa» et « Challenger »

Et me donner des billets verts

Pour faire loger les sans baraques

 

Ça je le veux et je l’espère.

Et je le souhaite de tout mon cœur

 

J’escompte qu’un jour Sire Edison

Vienne me donner plein de lumière

Pour éclairer cases et maisons

Où crèchent des gosses en pleine misère

 

Est-ce vraiment qu’il va le faire ?

Et tous mes vœux, les satisfaire ?

 

J’aspire qu’un jour un bon émir

Vienne m’offrir pétrodollars

Pour que je puisse ainsi nourrir

Ces affamés, aux yeux hagards

 

Moi je le rêve et sûr je veux

Je suis certain que lui  le peut

 

J’attends qu’un jour monsieur Hollande

Vienne me donner Euros et Francs

Pour acheter beaucoup de viande

Pour faire nourrir des indigents.

 

Des bons moments de douce trêve

Pour me nourrir de bien rêves.

 

J’aime qu’un jour monsieur Poutine

M’offre des Roubles sans compter

Pour acheter riz et farine

Et faire nourrir les affamés

 

J’aime les voir ces présidents

Tendre la main à ces enfants

 

Je rêve qu’un jour le président

Mette le pied dans les taudis

Qu’il sèche les larmes des enfants

Qui rarement mangent la nuit

 

Levez les mains vite et priez

Pour que mes vœux soient exaucés

 

 

 

                                           M S Gasmi

                              Sousse,le 12/07/2012

 

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Ô le beau jour!

En hommage à Pierre Reverdy

« C’est aujourd’hui que je vous aime! »

Des mots joyeux, simplement dits,

Un tendre aveu de Reverdy,

Animé d'une ardeur extrême.

Des mots joyeux simplement dits,

 Commençant un charmant poème,

Animé d'une ardeur extrême,

Ô le beau jour! sans interdits.

  Commençant un charmant  poème,

Un chant venu du paradis.

Ô le beau jour! sans interdits,

Qui fait que l'on se sent bohème.

Un chant venu du paradis,

Débordant d’une grâce extrême,

Qui fait que l'on se sent bohème,

Accueillant un brin de folie. 

                                                                     31 décembre 2006

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JUSTINE GUERRIAT : DE LA LUMIERE

Du 26-09 au 14-10-12 se déroule à l’ESPACE ART GALLERY(Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles) une exposition dont l’une des particularités est celle de nous faire découvrir les jeunes talents.

Parmi ceux-ci, une jeune artiste de 22 printemps nous offre son travail de fin d’études. Après avoir passé trois ans à l’Helb-Ilya Prigogine (INRACI), Mademoiselle JUSTINE GUERRIAT   livre son interprétation sur l’idée de la création au sens large du terme. Le sujet de son travail de fin d'études étant libre, elle saisit cette opportunité pour nous livrer sa vision intime de cette problématique. Car c’est, en effet, une « problématique » dans toute l’acception philosophique : un raisonnement aboutissant à l’amorce d’une réflexion.

L’artiste a voulu créer une image où la lumière, associée au sujet, demeure primordiale. Elle s’est centrée sur la notion de l’ « ineffable » et sa définition de ce terme se base sur le rôle de l’image en tant qu’écriture.

JUSTINE GUERRIAT fait donc de l’indicible le support d’un langage.

Sa directrice de projet à l’INRACI, Madame Brigitte De Mees, a supervisé son travail qui lui a valut un 1er Prix.

L’imaginaire est le terrain fertile, par excellence, où se manifeste l’ineffable. Interpellé par les images exposées, il les interprète au gré de sa fantaisie et de sa culture.

Ballons gonflés, en suspension dans l’espace…ventres en gestation d’où émerge une lumière germinale.

 

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Sujets « flottants » à l’intérieur d’un espace variant du noir opaque au translucide, à l’instar de la photo N° 6 où la silhouette apparaissant au regard du visiteur, pose la question de savoir si c’est elle qui est déjà créée ou si c’est le regard qui la construit, au fur et à mesure que le visiteur s’en approche.

L’artiste parle de « portraits » mais en insistant sur le fait qu’il s’agit de portraits de dimension « mentale ». Néanmoins, le « portrait » le plus classique soit-il, n’est-il pas, en définitive, une œuvre de dimension « mentale » ?

La photographie N° 2 montrant un profil féminin est un fin compromis entre peinture classique dans l’alchimie existant dans le clair/obscur et la photographie dans la restitution de celui-ci.

 

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Les œuvres N° 6 (citée plus haut) et N° 8 (60 x 40 cm), traduisent parfaitement la problématique dans laquelle l’artiste s’est engagée. L’œuvre N° 6, est une véritable dissertation sur la lumière basée sur un questionnement : qui engendre quoi ?

 

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Est-ce la lumière qui provoque la silhouette ou est-ce cette dernière qui met la lumière en valeur ? Impossible d’y répondre tant l’un se fond dans l’autre à travers un filtre d’opacité qui participe précisément de cet « ineffable » à la base de son discours. Cette image psychanalytique que l’imaginaire s’en fait : la silhouette, frêle, à peine esquissée, émergeant, imprécise, de son aura de vapeur lumineuse, pensée comme une étendue métaphysique en germination.

 

L’œuvre N° 8, propose, toujours sur le thème de la lumière, un autre discours, à savoir ce qui existe devant et derrière l’objectif (l’ombre savamment cadrée de la lucarne sur la gauche évoque ce qu’il y a derrière la caméra).

 

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Le sujet de cette photographie demeure la lumière. Cette lumière aveuglante qui s’imprime sur la rétine comme un sceau incandescent dans sa pleine matérialité.

 

JUSTINE GUERRIAT, qui se destine à la photo d’art, travaille aussi bien l'argentique que le support numérique. Elle est principalement photographe mais il y a chez elle l’œil et la sensibilité du peintre ainsi que le cadrage du cinéaste.

 

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Les œuvres exposées à l’ESPACE ART GALLERY, primées par le jury qui les a jugées, le prouvent aux yeux de l’Art.

 

François L. Speranza.

 

Une publication

Arts
12272797098?profile=originalLettres

Note de Robert Paul:

Nous constatons ici avec plaisir que -via nos écoles belges-  la recherche et la réflexion sont encore et toujours heureusement délivrées à une talentueuse relève qui fait ses preuves et nous sommes heureux d’en signaler leur savoir faire.

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L'immortalité

 

À Rébecca Terniak

J'ai repris «L'immortalité»,

Je le lis à  petites doses.

À chacun ses priorités

Et sa compréhension des choses.

Kundera est de bonne foi;

Il insiste, avoue qu'il invente

L'héroïne portant sa voix.

Agnes apparaît émouvante.

Émaillés d'idées et d'émois,

Les romans ne m'attirent guère.

Croyants, immergés dans leur foi,

Les auteurs paraissent sincères.

Apprendre, d'immortels élus,

Qui offrent au monde leur richesse,

Ce que l'intelligence a pu,

Me comble, m'emplit d'allégresse.

Après la ferveur de l'amour,

L'exubérance de la vie

M'émeut, certes, encore chaque jour,

Fait que me revienne une envie.

2 octobre 2012

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administrateur théâtres

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On juge les pièces de Frank Wedekind indésirables à l’époque de  l’Allemagne de Bismarck. Et pour cause : elles sont crues, sauvages, sensuelles et vilipendent la morale hypocrite  de la bourgeoisie bien-pensante.  L’Eveil du Printemps fait scandale en 1891 et est censuré. Cette époque-là apparemment  si opposée à la nôtre, est-elle révolue? Pas si sûr. Si le sexe, depuis mai 68,  est devenu obsessionnel et formaté, pour mieux le contrôler, l’utiliser et le  proposer à la consommation, les peurs sont toujours présentes. Des tabous ont disparu, le vocabulaire a changé, la position sociale de la femme a évolué, mais certainement pas partout.  La montée des intégrismes en témoigne. A quoi il faut ajouter la nouvelle  crainte, justifiée, du sida.

Mélange de lieux et  d’époques: Wendla regarde  le film « Le  ballon rouge (1956) » à la télé. Sur scène il y a  une cabine de téléphone désaffectée, des tonnes de livres croulent devant un lit suspendu, un banc public tagué trône sur le toit, échappées de musique techno, des vieux postes télé, épars. C’est  la société  des parents aveugles et des maîtres souverains qui  porte la responsabilité du drame...Quel drame attend donc notre société mortifère? 

12272839287?profile=originalDès la deuxième scène, on plonge dans un monde à part, obscur, lumineux et ludique, celui d’une bande d’adolescents qui déferle à tous les étages du décor  vivant avec stupeur l’éclosion de sa sexualité… jusqu’au bord de scène. On pourrait croire que c’est «Rebel with a cause » (1955) ou l’Amérique de James Dean qui déferle.  Ou celle de « The  Virgin suicides » (1999).  L’époque  imprécise  replonge certes les  babyboomers dans leurs premiers émois. Ils avaient aussi des parents engoncés dans leur vertu, muets sur « la chose », hypocrites,  inquiets de grossesses non voulues, soupçonneux et accusateurs et à l’extrême, despotiques au possible. Espérons que les enfants des babyboomers, les  générations X ou Y,  se sentiront peut-être  moins concernés par la pièce. Quoique … leur éducation sexuelle a peut-être été aussi malhabile et inquiète. Quant aux générations futures…, les Z, nul ne sait. On ne peut leur souhaiter que le bonheur d’Être : bien dans sa peau et dans son être. Le repli sur soi menace  toujours, les intégrismes montent,  la jeunesse qui se veut toujours  secrète et rebelle désespère parfois. Sur  Facebook, les très jeunes déferlent : besoin de rassemblement, de recul vis-à-vis des parents ? Leurs pulsions de vie et de mort restent identiques.

 Pulsion de mort : Moritz, un  jeune garçon guindé,  fasciné par la réussite scolaire et soumis à ses parents se suicide par peur de ne pas être à la hauteur de leur attentes. Le rythme est incessant entre Eros et Thanatos, entre le  léger et le tragique.  Pulsion de vie : Wendla, 14 ans  épanouie et débordante de vie entreprend sa mère sur les questions de la naissance et de la reproduction. Ingénument voluptueuse et richement dotée par la nature, Wendla est sans complexes – une fille de maintenant ?  Elle se donne naïvement au fougueux Melchior, symbole de la force vitale du corps.  Joue-t-elle un jeu ambigu avec sa mère hors-jeu ? L’innocence et la pureté n’existent pas.  Elle désespère néanmoins  de se faire expliquer les choses de la vie et succombera à un avortement non annoncé. Scène glaçante où quelqu’un plante une croix au pied de son divan après ses dernières paroles : « Vous m’apporterez des primevères ? ». Prémonition lugubre d’un printemps coupé et volé?

12272838676?profile=originalCette « Kindertragödie » mouvante et débordante est d’une grande richesse théâtrale. La bande de jeunes se cherche et cherche sa place dans le monde. Melchior s’en veut. Il a deux morts sur la conscience.  On fait de lui le responsable de la mort de son ami Moritz.  Les parents de Melchior s’affrontent. Des morceaux satiriques de la plus belle espèce génèrent le rire. Entre-deux : infusions habile de chorégraphies suggestives et poétiques. Texte iconoclaste, qui par la voix de Melchior tourne en dérision la Vertu et la Compassion, arguant à la manière de Nietzsche ...et de Saint-Paul que la détresse des uns ne doit pas être le faire valoir des autres.

 http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=314&type=5

de FRANK WEDEKIND.  Adaptation: Jacques Dedecker et Jasmina Douieb Mise en scène: Jasmina Douieb.  Avec : Guy Pion(Mr Gabor), Béatrix Ferauge(Me Bergman), Delphine Bibet(Me Gabor), Réhab Benhsaïne(Ilse), Claire Beugnies(Professeur), Julien De Broeyer(Ernst), Agathe Détrieux(Martha), Vincent Doms(Moritz), Alexis Julemont(Melchior), Agnieszka Ladomirska (Théa), Nicolas Legrain (Jeannot), et Sherine Seyad(Wendla)

"L’Eveil du Printemps"                 DU 04/09/12 AU 20/10/12                         au théâtre le Public

 

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La Bellezza

somewhere-around-nothing

 Ma jeunesse étincelle au feu

Des oiseaux qui passent,

Flèches-hirondelles

Dans l'espace bleu,

Et l'instant sans retour

S'enfuit,

Dans le crépuscule d'or pourpre,

Parmi les jeux et les cris.

J'ai murmuré ton nom

Sous les feuilles,

Le soir penché sur ton visage,

Et je bénis le temps

Où le Prince de la ville

Fut un enfant.

Les fleurs s'en vont

Mais le Printemps demeure,

Toujours, toujours un nouveau Printemps,

Et l'espérance des cœurs battants

Rafraîchit la beauté mortelle.

J'ai murmuré ton nom

Sous les feuilles

Le soir penché sur ton visage,

Et je bénis le temps

Où le Prince de la ville

Fut un enfant.

Je dormirai longtemps

Dans la fraicheur des pierres fidèles,

Je dormirai longtemps

Et quand je m'éveillerai,

Il n'y aura plus que la Beauté,

 

Partout.

 

 

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administrateur théâtres

 12272836281?profile=originalLe décor blanc crème est lumineux. Habit vert, maquillage d’oiseau, pied léger et aile d’Icare dans la rondeur du bras, un perroquet subversif entre par un pli du rideau et danse, en transe. Transcendance ?   Il rencontre un philosophe en costume blanc, Momo (ah les mots !) et son adversaire immédiate,  Lola, une femme africaine brûlante d’amour, fagotée dans des robes de couleur vive.12272836882?profile=original Le divan (vert perroquet),  lieu de parole, a un ennemi derrière le rideau: la vie charnelle qui vagabonde en jeux d’ombres sur un lit défait, blanc, lui aussi. Devant le rideau se balance  un trapèze pour les acrobaties verbales. La nuit, la cage se ferme, Loulou dort et Lola se dispute l’amour du philosophe. Conflit dans le triangle  à cause du monstre à l’œil vert, qui sème la pire des graines de jalousie. Toute la pièce est bâtie sur l’éclatement imminent du conflit. Il faudra que le philosophe choisisse. Choix douloureux. Ou la logique exclusive  du « ou… ou »  ou la logique  inclusive du « et.. et ». Devinez cependant qui  gagnera… Rêve d’Icare, l’envol ne peut se faire qu’à l’aide du verbe. Elémentaire, mais triste pour la partenaire  terre à terre du philosophe. Le vert vire au rouge.

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Il est si beau en scène, cet homme perroquet danseur, caqueteur, drôle et spirituel. On s’amuse à ce spectacle comme à un vaudeville. Elle, si charnelle et présente, cette compagne que le philosophe dit avoir dans la peau.

Être libre pour être enfin...

Le spectacle est étonnant, ce qui est bien pour la philosophie. Le jeu est miroitant, le verbe et les bruits d’oiseaux fusent, la forêt équatoriale même présente tous ses envoûtements.  Une heure pleine comme la lune : de la  poésie, du quotidien, du rire (Bergson es-tu là ?), de l’amour et des gestes gracieux.12272837481?profile=original

Le Philosophe et le perroquet

de Jacques Sojcher, Création

 

Avec Consolate Sipérius, Franck Dacquin, Francis Pedros

Scénographie : Dominiq Fournal

Chorégraphie : Francis Pedros

Lumière : Christian Halkin

Assistante : Fabienne Crommelynck

Mise en scène : Dolorès Oscari

Réservations au 02/538.63.58 ou à reservation@theatrepoeme.be  

Le Théâtre-Poème et les Jeunesses Poétiques A.S.B.L.
30, rue d'Ecosse - 1060 Bruxelles (Saint-Gilles)
http://www.theatrepoeme.be

 

du 27 au 30 septembre 2012

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Du 26-09 au 14-10-12 se tient à l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050, Bruxelles) une exposition intitulée BERNADETTE REGINSTER, ARTISTE PLURIELLEqui ne manquera nullement de vous séduire.

Plurielle, elle l’est assurément et lorsqu’on lui demande dans quel style elle se sent le plus à l’aise, l’artiste met en avant la caractéristique majeure qui anime, selon ses dires, le signe des Gémeaux : l’empressement, carrément vital, à tout faire vite et bien ! En effet, tout ressort à fleur de peau chez Madame BERNADETTE REGINSTER. Cela est perceptible tant dans ses tableaux basés sur la technique du collage que sur ses œuvres en technique mixte.

Cela se ressent aussi et surtout dans l’émergence qui s’exprime dans la résurgence de cette « image-fantôme » représentée dans la plupart de ses tableaux centrés sur des vues de New-York, à savoir l’ombre des Twin Towers. L’artiste les fait, en quelque sorte, rejaillir de Ground Zero, pour les faire revivre sur la toile.

Le 11 septembre 2001 demeure une date phare dans la vie de l’artiste. Depuis longtemps, elle désirait se rendre à New-York pour voir le World Trade Center, à Manhattan. Malheureusement, Ben Laden s’est interposé entre elle et son rêve…Et depuis lors, BERNADETTE REGINSTER ne cesse de le ressusciter, non pas comme une réalité tangible mais à l’état de silhouettes vaporeuses, existant par leur présence tout en s’effaçant dans un improbable lointain que restitue la toile, terrain fertile de notre mémoire.

L’artiste ne systématise jamais. Tout est dans l’émotion. Ses collages en témoignent le mieux. BOWERY(2010 – 100 x 100 cm – technique mixte)

 

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associe passé et présent dans le même cadre. Le passé est symbolisé par des vieilles torpédos des années ’30 qui rappellent l’atmosphère, à la fois glauque et envoûtante, des films noirs. Le présent, lui, se concrétise par des stries faisant office de déchirures. Pour l’artiste, New-York est une ville déchirée qui garde une plaie béante.

BERNADETTE REGINSTER entretient une dialectique particulière avec les sujets de ses toiles.

Elle ne peut s’empêcher de les déplacer en les permutant de toile en toile. Il arrive aussi qu’elle les reprenne à l’intérieur d’une même œuvre, à l’instar de TIMES SQUARE(2010 – 1OO x 100 cm – technique mixte) dans laquelle l’axe vivant de la ville est repris plusieurs fois dans des angles différents.

 

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Cette volonté de « faire revivre » New-York témoigne également d’un travail d’archéologie sur la mémoire collective. En effet, au cours d’une précédente exposition tenue dans cette ville, l’artiste a soulevé la curiosité de certains newyorkais qui ignoraient jusqu’à l’existence de certaines photographies, tellement celles-ci étaient anciennes – quelques unes remontent à la fin du 19èmesiècle ! L’artiste utilise des documents qui vont de 1890 à 1930. De quoi donner à la mémoire collective matière à réflexion!

Artiste plurielle, BERNADETTE REGISTER l’est également dans la délicatesse du trait. Cela se perçoit dans ses petites encres intitulées OPUS(1998 – 24 x 30 cm), lesquelles mettent en exergue son grand talent de graphiste dans l’extrême finesse du rendu résultant du noir et blanc, ainsi que dans le savant mélange du rouge et du noir, obtenant ainsi un juste balancement chromatique.

 

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L’artiste est aussi sculptrice. A partir de tuyaux d’arrosage elle a conçu des silhouettes filiformes campées en couples enlacés. Et lorsqu’on lui demande si, de près ou de loin, elle a été influencée par ALBERTO GIACOMETTI, l’artiste que la question semble surprendre, confesse qu’elle n’y avait jamais pensé, même si elle adore l’œuvre du sculpteur suisse. Elève à l’Académie de Woluwé St. Pierre, elle poursuit sa formation en sculpture. Le groupe d’œuvres exposées présentent une étude de variations sur le mouvement. Chaque sculpture est « figée » dans une torsion, présentée comme un « moment » définissant l’attitude des personnages. Les titres qui les accompagnent sont extrêmement évocateurs : REGARDS, ENLACEMENT, INTIMITE….ils sont, en quelque sorte, des réminiscences remontant à l’adolescence de l’artiste, lorsque celle-ci étudiait la danse classique.

 

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A partir d’une clé usb, BERNADETTE REGISTER sélectionne des photos (notamment celles qui ont servi pour les TWIN TOWERS, à New-York), et travaille sur grand format. Toujours poussée par son empressement à aboutir à la vitesse de la lumière, elle privilégie l’acrylique car elle sèche très vite au détriment de l’huile, trop lente à se fixer.

Le visiteur le constate aisément dans BRUME(2012 – 80 x 80 cm - acrylique).

 

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Cette œuvre présente essentiellement deux zones (une rouge et une blanche) s’entrechoquant, créant un embrasement chromatique, à l’origine d’une brume incandescente. Technique et rendu coïncident car l’émotion que cette œuvre dégage ne peut se créer que par fusion instantanée.

BERNADETTE REGINSTER, qui a fréquenté les Ateliers Malou, en plus d’avoir entrepris des études artistiques d’Architecture d’intérieur au C.A.D Brussels (Private College for Advertising and Design in Brussels) , lesquelles ont grandement contribué à maîtriser le dessin ainsi que les mises en couleurs, est assurément une grande artiste. Une créatrice qui, au travers de ses œuvres, se cherche constamment au détour d’une émotion, véhiculée par la nécessité de la vitesse.

 

François L. Speranza.

 

Une publication

Arts
12272797098?profile=originalLettres

N.-B.: 

Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement.

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le chant de la vie

Le chant de la vie

Tu sais toi aussi ces moments ou le cœur chante !

Tu sais toi aussi que l'on ne sait de l'autre,

ce que seul notre cœur veut bien voir.

Alors si nous fermons la porte plus rien ne chante,

et plus rien ne nous sourit.

Et pourtant il suffit d'un regard sur tout ce qui nous entoure

pour que la vie nous emplisse de son chant.

Alors toi aussi tu sais qu'au moment

où tu es là,  résolument présent

tout et toi ne font véritablement qu'un.

Les étoiles et le ciel n'ont jamais été aussi proches de toi

pour un peu tu les prendrais dans tes mains

et voilà que  déjà elles t'ont appelé au haut firmament !


Monte alors en toi une clameur immense

quelque chose de doux, de bon, de plein.

C'est le chant des cieux, c'est le chant de la vie.

C'est le cœur unit à tout ce qui emplit

qui dans le silence explose sa joie.

Le temps n'est plus,

toi et l'espace ne font plus qu'un.

hier, aujourd'hui, demain

tu sais bien que tout cela ne ressemble à rien

car en toi tu as senti l'éternel
Ô Dieu que la vie est belle.

Nid âme (2007)

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