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NOSTALGIE... Extrait de "Des illusions"

Depuis que des sommités telles que le roi de Prusse et l’impératrice de Chine, sont venues s’installer dans la rue de Phoenix, plus rien n’est comme avant…

Sans se hanter, les voisins avaient un code de la convivialité et de l’entraide… Chacun savait quelle place ou quel rôle il avait à tenir auprès des autres…

Quand vous rentriez tard, il y avait toujours bien un morceau de parking pour vous garer… Et si, malencontreusement, il arrivait que l’un ou l’autre empêche une voiture de manœuvrer, on trouvait normal de demander gentiment de bien vouloir déplacer le véhicule encombrant…

Tout cela se faisait en toute simplicité, avant… Avant leur arrivée… Un jour comme cela, sans crier gare … Des cris ! En effet, on en a entendu… beaucoup… pour tout et pour rien… Des disputes aussi… Jusqu’à ce que certains en soient venus aux mains…

Phoenix était bien contente de ne pas avoir de voiture… Cela lui permettait d’être au-dessus de la mêlée et de pouvoir encore s’entendre avec tout le monde… Et comme elle ne prenait parti ni pour les uns ni pour les autres, tous l’aimaient bien.

Pourtant, il lui semblait que les choses se dégradaient lentement mais sûrement… La police était souvent appelée à la rescousse… Comme ce matin, par exemple… Il ne faudrait plus longtemps pour mettre le feu aux poudres… Elle en avait bien peur… Elle avait quelques voisins « sanguins » et l’irréparable allait bientôt se commettre.

Des armes… Elle n’ignorait pas qu’à la campagne, beaucoup en possèdent encore… Malgré l’interdiction légale et l’obligation de déclarer les armes de chasse… Qui sortirait la sienne en premier ???

 

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Mon invité, Jules Laforgue

 

Mon invité du jour est un jeune poète.

Il va m’entretenir, mais d’un lointain ailleurs.

En silence, j’attends ses vers venus du coeur.

Pour l’accueillir chez moi, l’ambiance est parfaite.

 

Il va m’entretenir, mais d’un lointain ailleurs.

Une tombe est toujours glaciale et muette.

Pour l’accueillir chez moi, l’ambiance est parfaite.

Son âme vibrera, imprégnée de senteurs.

 

Une tombe est toujours glaciale et muette,

Quelle qu’en soit la place, agrémentée de fleurs.

Son âme vibrera imprégnée de senteurs.

Échappée, elle vogue en demeurant secrète.

 

Quelle qu’en soit la place, agrémentée de fleurs,

La vermine détruit, sans que rien ne l’arrête.

Échappée, elle vogue, en demeurant secrète,

L'énergie de cet être, émouvant de douceur

 

27 novembre 2011

 

 

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Quand vous tapez arts et lettres dans Google, le réseau apparaît tout au dessus de tous les résultats sur  (Environ 20.200.000 résultats) !

 

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Si vous tapez:  site:ning.com arts et lettres, vous constaterez que Google a indexé Environ 33.600 résultats !

 

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L'on peut conclure que nos ingénieurs ont magnifiquement travaillé pour rendre le réseau particulièrement visible sur Internet.

 

Robert Paul

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TOUT SIMPLEMENT.

Ce murmure qui traverse

Le rideau du silence

Pour nous toucher au coeur!

 

Le chant après l'averse

Que l'oiseau en cadence

Offre à notre langueur.

 

Cet espoir qui nous berce

Avec inconséquence

Ce désir de bonheur!

 

Le plaisir qui bouleverse

La mémoire en partance

Vers un avenir trompeur!

 

Et ce rire qui déchire

Aux creux de nos erreurs

De nos vieilles douleurs...

J.G.

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la trilogie d'arlequin

Mes amis j’ai eu le plaisir de vous présenter : « le songe d’arlequin », « pierrot » et « les amours de colombine ». Je vous présente aujourd’hui cette trilogie telle quelle fut exposée au palais des congrès de la Grande Motte et vous propose quelques réflexions sur son contenu ésotérique.

A bientôt, amicalement Ben-Kâ

 

 

Noir pour arlequin, les enfers et la terre ou tout nait et meurt suivant le cycle de la vie.

En lui tout existe, des désirs, des projets, des possibles de façons indéterminés. Ses habits en  sont le reflet, en quelques sortes ils symbolisent l’espérance en demain.

Argent pour pierrot et la lune et le monde de l’imaginaire, des reflets et des apparences, divinisant la femme et la puissance fécondante de la vie. Luminaire éclairant le chemin toujours dangereux de l’imagination et de la magie pour qui à ouvert la porte du mystère afin d’y découvrir la « VIE ».

Rouge pour colombine le soleil et la vie. L’inconstante nature ses diversités, ses dures lois que nuls ne maitrise, ainsi est colombine, un pied dans les enfers et les amours charnels, et l’esprit plein de rêves. Ainsi vie –t –elle sans cesses d’un monde à l’autre ou dans les deux en même temps.  Dans la commedia d’el ARTE arlequin est le père et l’amant de colombine qui est l’amie de pierrot.

Quoi de plus normal en somme.

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administrateur théâtres

EXPO : Ferdinand Schirren, EN PROMENADE DANS SES JARDINS IMAGINAIRES.

 

22.11.11 > 04.03.2012 au Musées royaux des Beaux-Arts

Salles Fondation Bernheim et René Boël

Les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique poursuivent la mise en valeur d’artistes moins connus, mais bien représentés dans leurs collections, en proposant une exposition cette saison, consacrée à Ferdinand Schirren (1872 – 1944). Cet artiste est considéré comme le premier ‘fauve’ belge. Lors de séjours à Paris, il entre en contact avec les œuvres de Signac, les nabis et les jeunes fauvistes. Il restera cependant dans l’ombre de l’omniprésent Rik Wouters.

Toutefois, grâce à leurs dernières acquisitions, les Musées possèdent un ensemble d’œuvres de Ferdinand Schirren représentatives de toutes les phases de son évolution artistique ainsi que des différentes techniques qu’il employait. Il débute comme sculpteur. Son œuvre maîtresse, qui est aussi une œuvre de jeunesse, est un buste d’Helena P. Blavatsky, grande dame du mouvement théosophique, un courant ésotérique basé sur l’étude comparée des religions. Ce portrait, d’une expressivité étonnante, est unique vis-à-vis de la  production sculpturale  que le visiteur pourra aussi découvrir au fil de l’exposition.

Revirement de Schirren en 1904 vers la peinture et le dessin. Il  confère une grande autonomie à la couleur, à partir de laquelle il construit les formes, des volumes sculpturaux. Retiré dans la quiétude de la campagne brabançonne, il aboutit vers 1906 à des résultats proches des aquarelles de Matisse, Manguin ou Camoin réalisées à Collioure en 1905. On peut admirer ses premières peintures à l’huile datant de 1904 et des aquarelles de 1906, qui témoignent  d’un « tachisme nerveux ». Couleurs brillantes.

 Durant la Première Guerre Mondiale, il se met aussi à la peinture à l'huile mais, vers la fin des années 20, il opte à nouveau pour la peinture à l'aquarelle, où le constructivisme refait son apparition et dans laquelle la palette reste atténuée. Plus tard, la facture deviendra plus libre et plus colorée avec des modulations de teintes floues caractéristiques. A surtout peint des intérieurs avec figures, des nus, des portraits, des paysages et, vers la fin de sa carrière, également des natures mortes. Dans les dessins et surtout dans les aquarelles, Schirren fait preuve dès le début d’une aisance certaine et d’une audace qui ne se retrouveront dans sa peinture qu’à partir de 1917 avec son chef-d’œuvre «La femme au piano». «Maternité» est une harmonie de couleurs saisissante, les deux visages de la mère et de l'enfant  noyés d'amour émergent de flots de couleurs verts et bleus. Une Nativité ? La couleur comme moyen essentiel de construire une œuvre synthétique devient alors le fil conducteur jusqu’à la fin de sa vie, bien qu’en tant que sculpteur, il ait également un vrai don pour le dessin ‘noir et blanc’ et une attention particulière pour la forme.

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Entre 1910 et 1912, il travaille d’ailleurs essentiellement au fusain ou à la sanguine. Ces dessins – scènes d’intérieur, nus et portraits – sont d’une grande sensibilité et d’une douce expression.

 « Intérieur symboliste »,  est un pastel sur papier, barré  entièrement d’une pluie d’or. Le personnage assis sur une chaise  nous tourne le dos et fixe une toile verte qui fait penser aux nymphéas. « Sur le sable » nous parle de l’été, un  transat à rayures et une tente de plage y sont à peine esquissés, le reste, c’est le rêve, personnifié dans  la silhouette d 'une femme assise.Vous l’aurez compris, entre sculptures, peintures, aquarelles et ‘noirs et blancs’, cette exposition consacrée à Schirren fera le bonheur de chacun. Avec des sujets relevant surtout de la vie intérieure, une œuvre souvent intimiste et des aquarelles d’une matérialité « évasive », SCHIRREN NOUS EMMÈNERA EN PROMENADE DANS SES JARDINS IMAGINAIRES.

Visites guidées sur rendez-vous

infos : reservation@fine-arts-museum.be

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Ferdinand Schirren, Au jardin, (vers 1906)
Aquarelle sur papier, 70 x 54 cm
MRBAB-KMSKB, Bruxelles, © Sabam Belgium 2011
Grafisch Buro Lefevre, Heule © MRBAB - KMSKB

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GALETANUS LE MAGICIEN

 

 

Dans le monde moderne, le temps fait de sérieux ravages…

Phoenix n’y échappe pas : si elle n’a pas encore besoin de lifting, de nombreux fils d’argent parsèment sa longue chevelure sans couleur…

Elle manque d’entrain… On dirait que toute la magie, la pétulance qui émanaient d’elle s’éteignent peu à peu…

Nymphea, ayant échappé à la vigilance des espions de Melodia, en est désolée pour son amie…

Jamais à court de ressources, elle lui présente, un magicien qu’elle a connu dans une autre vie à Brocéliande : Galetanus, grand prêtre du bon goût et de la beauté…

Il avait quitté la forêt magique suite à un coup de cœur pour une belle mortelle qui, depuis l’avait laissé tomber… Cruelle déception, mais il n’en était pas mort… Au contraire, son charme et son flegme faisaient de lui  la coqueluche de toutes celles qu’il rencontrait…

Leurs époux n’y voyaient que du feu puisqu’il les rendait plus attrayantes, plus désirables…

Il en restait néanmoins très énigmatique… Et c’était bien ainsi… Son cœur ne battait pour aucune d’entre elles…

Il gardait son petit jardin secret qui lui permettait de souffler un peu à chaque fois qu’il quittait le lieu où il officiait.

Que dire du Temple de la beauté ? Entre hall de gare et salon de thé… Le Grimoire des Secrets transposé dans la réalité… Chacun, chacune y déposait ce qu’il voulait bien… Le bon comme le mauvais… Galetanus veillait à ce que tout se passe au mieux pour tous…

Il était secondé par quelques lucioles, amies de Lucille, qui avaient préféré le suivre hors de Brocéliande… Lui-même avait bien connu Maurice au temps où ce dernier poussait encore le bouchon trop loin… Ils étaient d’ailleurs restés en contact mais Galetanus recevait peu de nouvelles depuis que Melodia avait mis son dictat sur la forêt magique.

La première entrevue entre le magicien et Phoenix se déroula on ne peut mieux… Mise immédiatement en confiance, elle accepta qu’il la transforme… Il était très doué et la petite magicienne plutôt docile…

Elle n’était plus celle que Merlin avait connue… Puisqu’elle n’avait pas su le retenir, il faudrait qu’elle se débrouille sans le pouvoir de l’amour pour rester éternellement jeune…

Elle n’ignorait toutefois pas que les pouvoirs de Galetanus étaient limités… Elle était à l’automne de sa vie… L’hiver venait vite dans le monde réel… Mais elle comptait bien en profiter et ne rien laisser au hasard.

 

Quelques coups de ciseaux magiques… Un peu de poussière d’étoile… Une palette permettant des mélanges de couleurs illimités… Deux ou trois incantations… Et Galetanus, le magicien aux doigts de fée redonna un nouveau printemps à notre petite magicienne !

Elle venait le voir à chaque fois qu’elle manquait d’un peu de peps… Il lui redonnait de la couleur… En prenant beaucoup de plaisir à discuter de choses intéressantes…. Elle appréciait tout particulièrement l’humour avec lequel il traitait ses clientes… Il ne leur envoyait pas dire… Le paquet emballé dans un joli papier doré… Toujours avec le sourire… Mais c’était dit quand même !

 

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Une énergie enviable

 

Je n’accomplis aucun effort

Pour enrayer une habitude,

Dont j’ai pourtant la certitude

Qu’elle me cause certains torts.

 

Lors, je me sens admirative

Quand, de ma fenêtre, je vois,

Dans la canicule ou le froid,

Un homme affaibli qui s’active.

 

En se servant d’une marchette,

Au moins deux fois le même jour,

Solitaire, il fait un grand tour,

Passant devant les maisonnettes.

 

Cela dure depuis longtemps,

En dépit des mauvais présages.
Je suis émue par son courage,

Mais non motivée pour autant.

 

À chacun ses choix exigeants.

Je demeure velléitaire;

Quand me vient une idée de faire

Je me dis: ce n’est pas urgent.

 

Non pas toujours, dans l’allégresse,

Mais semblant avoir de l’entrain,

J’ai travaillé fort, c’est certain.

Manquant d’énergie, je paresse.

 

23 novembre 2011

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Sortis de ma vie

 

Des amis tendres et des lecteurs,

Qui m’entouraient de sympathie,

Sans bruit, sont sortis de ma vie.

Nous partagions des coups de coeur.

 

Et de nombreux questionnements,

Des idées ou des certitudes.

Qui rompait notre solitude,

Un chaleureux rayonnement!

 

Ceux que, de loin, je fréquentais,

M’étaient devenus chers et proches.

Désormais, muets comme roches,

Ils ruinent ma fidélité.

 

Que penser de la providence,

Quand un doux cycle est achevé?

Fut-il réel ou bien rêvé?

Je ne crois plus aux évidences.

 

Oh! mon écureuil, mon copain!

Il avait disparu, aussi.

Lors, je m’étais fait du souci.

Il attend sa tranche de pain.

 

25 novembre 2011

 

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Jette ces manies

Jette ces manies


Quand d'un oeil, ou des deux, tu aimes voir
Le matin, le soir, dans ton beau miroir,
Ta silhouette si joliment élancée,
Tout cela n'est... que vaine vanité !

Jette ces manies...

Quand souvent dès le matin,
Des yeux tu envies ton voisin,
Que tes joues en soient toutes rosies,
Car tu n'en récoltes que triste jalousie !

Jette ces manies...

Quand à table tu as, en attendant,
Déjà l'idée d'être très gourmand,
Pense au pauvre qui dans le chemin,
Ne mange pas tous les jours à sa faim !

Jette ces manies...

Quand te vise un geste malheureux,
Plutôt que d'enflammer tes beaux yeux,
Pense à calmer en toi le tonnerre,
Car n'est pas bonne la colère !

Jette ces manies...

Car toutes ces actions qu'un jour tu fis,
Sont des coups de fouet pour le Fils,
De ce si Bon Père dans les Cieux,
Qui pourtant accepta Son Voeu :

Gethsémani !

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Fiançailles.

 

 

Mon cœur est tout en or,

Il attend votre feu

pour devenir  intrinsèquement précieux.

 

Grâce à vos yeux il fond déjà,

s’y mêle, s’y couche,

tapisse votre corps tout entier et donné

d’une multitude d’alliances par mes lèvres poinçonnées.

 

Ce sont nos fiançailles

triomphales, vespérales,

 dans l’épaisse noirceur,

 soudainement atténuée,

 ensoleillée et chaude.

 

L alliage de nos peaux en

même temps que nos sens,

a fait descendre immense

l’aube chantante et claire sur la brillance intense

de nos corps partagés.

 

Oh, ce n’est là qu’un rêve !

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Derrière les paupières bleues

Derrière les paupières bleues


Que cachent ces paupières teintées de bleu ?
Un bleu bordé de turquoise, mer exotique,
Discret trait noir prolongeant l'oeil, ou deux,
Ensemble de couleurs fantastiques.

Derrière les paupières bleues...

Peut-on imaginer peinture plus jolie,
Que cette paupière déjà un peu vieillie,
Comme une toile par le temps patinée,
La peau ici est comme parcheminée.

Derrière les paupières bleues...

A-t-elle encore un regard d'enfant ?
Ou de mégère faisant plutôt semblant
De découvrir la vie comme à vingt ans,
Alors que d'elle plus rien elle n'attend !

Derrière les paupières bleues...

Mais ce regard viendra-t-il encore,
Demain, un jour, admirer l'aurore,
Car on dirait bien pour lors,
Qu'à jamais, à présent, il dort ?

Derrière les paupières bleues...

Léo
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HISTOIRE COURTE 12...

MADAME BRUN...OU...LA GORGE NOUEE...

 

Quand à la porte elle vint sonner, tout de suite elle leur a plu car Max et Sylvie étaient toujours en accord côté travail!

Elle était petite et menue et ses cheveux bien coiffés étaient de ce blond que les années ont un rien cendré.

Son élégance était discrète mais raffinée et son regard un peu délavé était à la fois grave et assuré. Elle parlait avec aisance et n'avait que peu d'exigence pour son degré de compétence. Ils l'ont donc engagée et ne l'ont jamais regretté.

Madame Brun était mariée à un homme bien plus âgé, ensemble pendant des années ils avaient tenu une librairie, mais le mari vieux et fatigué, ils avaient dû arrêter. Alors, pour assurer, elle avait cherché du travail dans son vrai métier.

Madame Brun était coupeuse et les modèles elle aimait les créer, lorsqu'avant son mariage, elle travaillait en atelier.

Ils l'avaient engagée pour le flou, car Max, comme coupeur, excellait dans les manteaux et tailleurs et Sylvie se contentait... d'imaginer, de dessiner, de coordonner, de compter!... de recevoir les clientes et de les conseiller...

Madame Brun avait une fille unique et très chérie. Elle avait malgré la dépense été envoyée en Angleterre pour y faire ses études. Elle venait à peine de rentrer et déjà avait été engagée à l'ambassade américaine. Madame Brun qui d'autre part parlait très peu, parlait d'elle avec fierté! Françoise venait de temps à autre rechercher sa mère en fin de journée, c'était une magnifique jeune plante, grande et très menue, une longue tresse d'un blond roux flottait sur son dos et ses yeux de myope pétillaient sous ses lunettes, semblant se moquer de ses taches de rousseur! Elle était timide et très charmante et seulement 5 ans plus jeune que Sylvie qui la considéra très vite comme une amie.

L'entente entre Sylvie et Madame Brun était sans nuages, un respect mutuel et une compréhension à demi-mots, pas de paroles inutiles mais une double efficacité. Avec Max, les choses étaient un peu plus compliquées, on aurait dit qu'il marquait son territoire et Madame Brun s'effaçait avec un sens aigu de la diplomatie, qu'elle avait depuis si longtemps pratiquée avec son époux dont le caractère autoritaire commençait pourtant parfois à lui peser.

Françoise avait fait à Sylvie quelques confidences, son séjour en Angleterre avait été décidé par sa mère pour la dégager du joug trop pesant d'un père dont les idées étaient tout sauf progressistes!

Un soir un ami de Max lui proposa de l'aider dans la diffusion d'une collection qu'il avait achetée et pour laquelle il manquait de connaissances techniques. L'offre était alléchante et les affaires un peu calmes en cette morte saison. Sylvie poussa donc son mari à accepter et lui promis d'assumer puisqu'avec Madame Brun, elle pouvait sans problème gérer les essayages!

-En tant qu'indépendant, tu pourras toujours te libérer pour l'une ou l'autre cliente, c'est une question d'organisation, avait plaidé Sylivie!

Et de ce côté, Max savait qu'avec sa femme, il n'y avait jamais de problème, alors il accepta.

Les nouvelles responsabilités de Max lui ont tout de suite plu et mis à part le mardi où Sylvie groupait les clientes désireuses d'un contact avec l'artiste... tout fonctionnait à merveille. Madame Brun se mit petit à petit à couper aussi les tailleurs  et les manteaux et insensiblement les clientes se sont habituées à n'apercevoir Max que rarement. Sylvie ouvrit même un petit département boutique avec quelques modèles bien choisis de prêt-à-porter.

Madame Brun malgré le surcroit de travail arrivait à garder une humeur égale, mais hélas son mari devenait chaque jour plus despotique et insistait pour qu'elle rentre plus tôt et ne travaille pas le samedi! Elle devait s'occuper d'avantage de lui... Françoise assurait pourtant le dîner prit de plus en plus tôt et la partie de backgammon qu'il tenait à faire chaque fin d'après-midi, comme un rituel. Il ne comprenait pas que sa femme puisse s'investir dans son travail, y trouver de la satisfaction, il pensait réellement que le couple profitait d'elle qui était trop naïve... A son retour, ce n'étaient que reproches et bouderies et Madame Brun devait se forcer pour se souvenir de l'homme courtois, érudit et attentif qui avait su la convaincre d'être sa femme et qui était le père de son enfant, cet homme qu'elle avait cru comprendre et qu'elle avait aimé malgré sa jalousie et qui maintenant s'ingéniait à agir en sorte qu'elle s'éloigne de lui chaque jour un peu plus!

Heureusement qu'elle avait son travail et cette complicité avec sa jeune patronne et aussi les confidences de sa fille qui l'enchantaient! L'ophtalmologiste que Françoise avait été consulté pour sa myopie était tombé fol amoureux de la belle enfant qui à son contact, avait troqué ses lunettes pour des lentilles et sa timidité pour un sourire éclatant!

Deux années ont ainsi passé. Max dans son nouveau travail, non seulement s'épanouit mais il gagne excessivement bien sa vie et ne s'occupe quasi plus de la maison de couture qui elle aussi pourtant, a pris de l'extention sous la tutelle des 2 femmes, et puis voilà que surgit l'imprévu... Sylvie est enceinte! Ils n'y croyaient plus, mariés depuis 10 ans, ils avaient renoncé à l'idée!

Alors? Une bonne nouvelle? Mais bien sur lui souffla Madame Brun, c'est formidable! J'espère que Françoise un jour m'en annoncera une semblable...

En attendant, Françoise voulait être la marraine et son ophtalmologue de mari le parrain... Et oui,, ils s'étaient mariés un week-end à la discrète. Seule Madame Brun avait été dans la confidence et elle avait su prendre un grand air surpris, lorsque le jeune couple vint un dimanche matin avec un gros bouquet de fleurs et une bouteille de champagne pour informer les parents... qu'ils partaient en voyage de noces!

Le viel homme grommela un peu, mais au fond il était content et soulagé de n'avoir pas du assister ou organiser! Il était maintenant dépassé pour toute chose et sa fille le savait bien car sa tendresse n'était qu'indulgence et délicatesse, et puis, elle était heureuse d'avoir trouvé un homme capable de comprendre tout cela et de lui apporter enfin un peu de cette légèreté à laquelle jusqu'ici elle n'avait pas vraiment eu droit!

Avec la générosité qui était une de ses caractéristique Madame Brun a donc secondé Sylvie avec encore plus de zèle et les 9 mois ont vite passés.

Organisée comme jamais, Sylvie avait fait une liste pour sa collaboratrice avec les rendez-vous, les essayages, les adresses et les numéros de téléphone des ouvrières à domicile, même les défauts et les qualités de l'une ou l'autre pour mieux dispatcher le travail. On peut trouver curieux que ce soit à Madame Brun qu'elle donne toutes ces consignes en place de son époux! Mais elle savait celui-ci assez vite débordé et comptait aussi sur son aide à la clinique et avec le bébé et avec les parents qu'il  faudrait ,informer et rassurer... Alors, Madame Brun s'était imposée à son esprit!

Le lendemain de la naissance de François, et oui, c'était finalement un fils et le prénom avait été une évidence, ce qui avait emplit la marraine de fierté! Au lendemain de la naissance donc, Madame Brun passait faire son rapport pour la semaine à venir avec un gros bouquet d'iris qu'elle savait être les fleurs préférées de Sylvie et personne à ce moment n'aurait pu penser que cette petite femme si dynamique pu avoir le moindre problème!

Pourtant, quelques semaines plus tard, Sylvie rentrée et à nouveau active, Madame Brun lui demanda une matinée de congé prétextant de quelques travaux à l'appartement et de l'état de son mari qui au fur et à mesure qu'il perdait la mémoire devenait de plus en plus nerveux. Sylvie trouva tout naturel d'accéder à la demande et ne se douta de rien.

L'après-midi, elle fut absente aussi et Sylvie n'eut pas d'inquiétude, aucun rendez-vous à l'agenda et à l'atelier le travail était préparé jusqu'à la fin de la semaine, de plus c'est elle qui avait dit à sa collaboratrice avec une pointe d'humour: Prenez votre temps, je survivrai bien quelques heures sans vous!

Sylvie était matinale et le facteur dans la rue aussi, c'est pourquoi elle commençait toujours sa journée par le courrier afin de régler au plus vite les factures et problèmes éventuels. Ce mercredi matin, il y avait une lettre dont elle reconnu avec surprise l'écriture... Madame Brun m'envoye un courrier, grand Dieu pourquoi? Son coeur se mit à battre plus vite...

Chère petite Madame,

J'aurais aimé plus longtemps vous seconder. J'ai eu beaucoup de satisfaction à être à vos côtés, une nouvelle raison de m'impliquer dans la vie! Mais ma santé me lâche et mon courage en fait autant... Je suis allée aussi loin que je le pouvais car j'ai aussi pour vous une vraie affection et suis heureuse de penser que vous êtes et j'espère resterez une amie pour Françoise.

Je compte sur votre discrétion au sujet de cette lettre.

Votre dévouée

C. Brun

Incrédule et un peu sonnée à cette lecture, Sylvie se dirigeait vers le téléphone, lorsque sa sonnerie retentit.

Françoise en larmes lui expliqua que sa mère ne s'était pas réveillée ce matin, ce qui avait inquiété son père qui l'avait appelée ainsi que le médecin de famille. Celui-ci avait conclu à un arrêt cardiaque, prévisible d'après lui comme il en avait informé sa patiente en lui demandant de se faire hospitaliser en vue d'une intervention chirurgicale, risquée mais indispensable à sa survie.

Pas un mot, elle ne nous en a pas dit un mot!... sanglotait Françoise.

Comme dans un film, les dernières semaines défilent dans la tête de Sylvie, elle revoit le bouquet d'Iris à l'hôpital, le joli nounours en salopette de vichy bleu, le baptème de François et le sourire éclatant de Françoise et aussi le regard que lui avait jetté sa mère et qui avait surpirs Sylvie, Madame Brun ne montrant ses sentiments que par ses attentions toujours délicates...

En essuyant une larme, elle songe... Je termine la saison et puis fini ! Je n'ai aucune envie de continuer sans son aide précieuse. Max désire que j'arrête depuis que ses affaires ont pris de l'ampleur, il rêve d'une petite femme à la maison, alors pourquoi pas?

Je vais pouvoir chouchouter François et enfin me remettre à écrire autre chose que quelques lignes volées à connotations poétiques! Je tiens un magnifique sujet!

Je vais donc rembobiner le film pour mettre dans la lumière cette femme de l'ombre, trop discrète, si fragile et si forte, si terriblement humaine qui m'a fait l'honneur et l'amitié de m'accompagner un temps, tel un double qui aurait tout compris pour me montrer la vie et m'aider à grandir et à me focaliser sur l'essentiel. Ce récit je l'intitulerai " La gorge nouée"...

Une façon de dénouer la mienne.

J.G.                    

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À ma portée

 

Abandonnés, par négligence,

Sur la table de mon salon,

Une page blanche en souffrance

Et un stylo qui en sait long.

 

Ces deux complices attendent là,

Alors que je fais une pause,

Face à la neige sans éclat,

Dans le silence qui repose.

 

Mes plantes stagnent dans leur pot,

Rabougries, n’offrant pas de fleurs.

Ô l’art fabuleux des vitraux

Qui m’emplit de soudaine ardeur!

 

Je ressens une vive envie,

En contemplant divers oiseaux,

Fascinants, qui semblent en vie,

D’inventer un hymne très beau.

 

L’écriture est une aventure;

Des mots nous manquent, s’ils existent.

Elle n’est musique ou peinture.

L’impuissance en ce jour m’attriste.

 

23 novembre 2011

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Ecrire,

 

L'action d'écrire,

l'écriture, les ratures,

l'épure enfin,

serait-ce se propulser d'une terre à une autre,

du franchissable à l'infranchissable envisageable,

jusqu'au bout aller, continuer, creuser et se trouver  ?

Oui reconnaître, toucher l'épiderme d'une terre,

la nôtre,

s'y poser, y faire pousser des mots,

pareils à des fleurs résistantes, faites de sang mais aussi de lumière,

la partager, sans la décrire la faire jaillir.

Tremblements tout le temps d'une terre, d'un océan.

Dans le présent, s'engager constamment.

'

 

 

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