Je n’accomplis aucun effort
Pour enrayer une habitude,
Dont j’ai pourtant la certitude
Qu’elle me cause certains torts.
Lors, je me sens admirative
Quand, de ma fenêtre, je vois,
Dans la canicule ou le froid,
Un homme affaibli qui s’active.
En se servant d’une marchette,
Au moins deux fois le même jour,
Solitaire, il fait un grand tour,
Passant devant les maisonnettes.
Cela dure depuis longtemps,
En dépit des mauvais présages.
Je suis émue par son courage,
Mais non motivée pour autant.
À chacun ses choix exigeants.
Je demeure velléitaire;
Quand me vient une idée de faire
Je me dis: ce n’est pas urgent.
Non pas toujours, dans l’allégresse,
Mais semblant avoir de l’entrain,
J’ai travaillé fort, c’est certain.
Manquant d’énergie, je paresse.
23 novembre 2011
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