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Internet, toile gigantesque, gargantuesque même par certains aspects, faisant la part belle aux réseaux dits sociaux tels que facebook, twitter, linkedin,...Internet, du bon et du moins bon dans lequel on s'immerge parfois jusqu'à la dépendance, un monde en soi pour certains, l'apnée car dans les moments de connexion, l'entourage proche disparaît: on ne voit plus, on n'entend plus, on ne parle plus aux autres, c'est l'hyperconnectivité au détriment de la communication, la vraie, l'authentique. "Réseaux @sociaux?" était la thématique brûlante des Rencontres Littéraires du 27 août 2019, sur le devant trois auteurs qui n'ont pas eu peur du grand plongeon: Tania Neuman-Ova, Frank Andriat et Thierry-Marie Delaunois.

Après avoir écrit pendant des années des textes et poèmes sur les personnes qui croisaient son chemin et sur d'authentiques faits d'actualité, Tania Neuman-Ova, de Bruxelles, s'est tournée vers le roman et ce soir elle nous plonge dans "Miss Patchouli", son premier opus: la famille de Lilou et Richard est en pleine tourmente, Lilou se sent perdue et Alana vit sa crise d'adolescence. Rebelle, elle porte le surnom de Miss Patchouli. Perd-elle en fait tout contrôle? Le récit se déroule sur deux plans, les souvenirs et la situation actuelle, les situations tendues au rendez-vous, l'enfer des réseaux sociaux inéluctable, le harcèlement au passage ainsi que l'effacement de tout repère. Une rebelle en apnée?

Ecrivain belge connu pour ses ouvrages tels que La Remplaçante et Rue Josaphat, romancier et enseignant, tous ses écrits étant soit témoignage soit hommage à la vie, l'amour, les autres sans lesquels rien ne serait possible, Frank Andriat nous immerge dans "Je voudr@is que tu...": Salomé, treize ans, aime chatter avec ses copains et copines de tout et de rien; Internet, c'est la vie réelle, la porte ouverte sur le monde et sur les autres. Faisant la connaissance de Michaël, seize ans, beau et bronzé, elle ira de surprise en surprise. Ceux avec qui l'on chatte sont-ils en fait toujours ceux que l'on croit?

Auteur de onze publications dont sept romans, chroniqueur littéraire et collaborateur culturel, l'humain avant tout et la passion des dialogues au coeur, Thierry-Marie Delaunois nous présente quant à lui "Connectée": après avoir usé d'un gsm de seconde zone jusqu'à ses seize ans, l'hypersensible et relativement naïve Marie obtient enfin son premier smartphone et aussitôt plonge à la découverte de la toile mais ce n'est pas sans heurts et malheurs surtout après ce terrible coup du sort qu'elle subit... Sorte de roman-choral, l'ouvrage met aussi en scène sa mère Béatrice, Thomas, professeur de français, un fleuriste et sa famille ainsi qu'un énigmatique personnage vivant reclus. Un présumé terroriste?

Après une introduction de Gérard Adam digne de figurer dans les annales - il nous a brillamment dressé une brève évolution de l'écrit depuis l'apparition de l'imprimerie -, c'est Thierry-Marie Delaunois qui a ouvert le bal avec sa Marie qui, aux prises avec le Net, n'en mène pas large, l'auteur s'exprimant posément sur les affres existentielles et virtuelles de son héroïne; ensuite la Salomé de Frank Andriat  est entrée dans la danse, si l'on veut, Salomé qui aime discuter, qui comme Marie ne peut ni anticiper ni prévoir tous les pièges, l'écrivain lui aussi très au fait des sueurs que peut générer le Net, ce monstre tentaculaire; enfin la Alana de Tania Neuman-Ova est venue compléter le tableau, elle également vivant des situations parfois bien pénibles narrées avec brio par l'autrice.

Arnaques, harcèlement, insultes, faux profils, traquenards, tentatives de séduction...se connecter en toute quiétude est-ce envisageable? Des témoignages sont tombés au cours de cette soirée très conviviale et très interactive, venant de tous parts: côté auteurs, côté animateur, côté public. Ah ces réseaux sociaux, quand vous nous tenez...

Thierry-Marie Delaunois, auteur, chroniqueur, le 28 août 2019.

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Ces chancellements qui m'ont vu grandir

Ces chancellements
qui m’ont vu grandir
je les prenais
pour des heures perdues
des fleurs de regret
Maintenant je suis
comme l’eau des rivières
grossies par les pluies
je poursuis ma route
sans suspendre le pas
un chemin solitaire
dans la chaleur diffuse
de quelques autres
Que de temps il faut
pour comprendre qui on est
........................................
Martine Rouhart

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qui suis-je

Qui suis je
Je coule comme un long fleuve tranquille
Je tourne comme la mayonnaise
J'efface les faits en les oubliant
On se laisse pardonner grâce à moi
Je vais et je viens comme dans la chanson
Je passe dans les salles des pas perdus
Je peux troubler la conscience
Je peux rester suspendu à la langue
Je pense que parfois je pourrais faire une pause
D'ailleurs qui vous dit que je n'en fait pas
Mais le plus souvent on dit de moi que je file ou que je m'enfuis
Car oui JE SUIS LE TEMPS

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LES MOTS FOUS...

J'ai envie de coucher ces mots fous

Que l'on ne dit plus...

Qui disent tout!

Je t'aime, tu es ma vie...

Mon tout, mon moi...

Ma merveille, ma splendeur

Ma douceur... mon tourment

Mon désir infini...

Mon somptueux mirage!

Mon remord bien aimé,

Mon amant passionné...

Ma volupté, ma conscience

Ma prescience, ma continuité

Mon éternité, ma fulgurance!

Ma nuit étoilée...

Ma tempête indomptée!

Ma cuisante langueur

Ma subtile saveur

Mon immense désespérance...

Mon seul bonheur!

J.G.

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L'ampoule électrique

La première lumière, née dans la nuit des temps,

N'eut ni mère ni père... Seul un lit de hasard

Duveté de ténèbres, dans un point quelque part

Suspendu dans le vide de l'univers latent.

 

Un rien d'une mi-seconde a largement suffi,

Et l'infini cosmos dût se casser en deux;

S'arrachèrent aux ombres les rayons lumineux,

En laissant derrière leurs moitiés assombries.

 

Et depuis, l'étincelle, blottie dans les esprits,

Dégoulina sur nous des gouttes de génie;

Le monde s'illumina d'étonnantes découvertes...

 

Le feu en fit partie; ce fût à l’âge de pierre.

Semant la bonne graine dans des terres désertes,

Edison inventa la troisième lumière.

 

Antonia Iliescu

 

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administrateur littératures

Partout elle se faufile,

Et jamais ne se défile;

Le jour, elle fend la ville,

Traverse contrées et îles

Tapant toujours dans le mille!

Elle n'a pas vraiment d'heure,

Déclenche parfois le leurre,

Entre comme dans du beurre,

De jour se montre majeure,

De nuit la joue mineure!

Présente en toutes saisons,

Se frottant à notre raison,

Nous faisant quitter la maison,

Elle éveille les frondaisons;

Face à elle, nous nous taisons!

Et tout au long de l'année,

Elle nous est telle une fée,

A travers toutes contrées,

Faisant germer les pensées

Et nos plus belles idées!

La lumière...

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NAGUIB MAHFOUZ DANS LE TRAIN

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Quel rapport entre ces deux là? pensez vous. Nooon, je ne l’ai pas vu dans le train. A ma connaissance, il ne l’a jamais pris. Pas à Paris. A mon avis, si c’était le cas, j’aurai provoqué un incident diplomatique franco-sénégalo-martinico-égyptien. C’est vous dire l’ampleur de mon statut de fan pour cet écrivain. Je vous décris la scène, Naguib Mahfouz essayant de semer une fan échevelée et presque aphone tellement elle hurle son nom « Naguiiiiiiibbbb« !!! Tout ça pour lui dire d’une voix aphone combien elle adooore ses livres. Tout ça dans un anglais rendu approximatif par l’émotion et s’évanouir à ses pieds. Comme une diva, bien sûr.
 

Ce n’est pas non plus le titre d’un roman. Quoique. Là, je rêve. J’aurai pu gagner le Pulitzer du meilleur écrivain inventeur de scènes psychédéliques. Pas de problème, je prends, du moment que c’est un Pulitzer. Même s’il est en papier mâché ou en glace à moitié fondue. Hum, je crois que je m’éloigne du sujet. Je m’en vais vous raconter l’histoire. Prenez une bonne boisson chaude ou qui réchauffe jusqu’aux cheveux, à la première gorgée. Enroulez-vous dans une couverture bien chaude, et….Let’s go! Oui, je parle anglais. Comme une brebis sénégalaise. Comme un colibri antillais. Comme une française.

Nous y voilà! Imaginez une presque vieille aide-soignante, à sa troisième nuit de douze heures, assise dans un train de Banlieue poussif. Cette aide-soignante, si vous ne l’avez pas deviné, c’est moi! Je sais trop de suspens…. Je vous assure qu’après trois nuits, la seule envie que l’on a c’est arriver rapidement chez soi, prendre un bain et se jeter sur son lit et ne plus bouger. Les anciens collègues ne me contrediront pas.

En attendant, l’urgence pour moi était de garder les yeux ouverts jusqu’à ma gare. Bataille que je savais perdue d’avance si je n’avais pas un livre. Fébrilement, je fouillais dans mon sac à la recherche du livre qui hurlera « vade retro satanas » à Morphée. Je sortis « l’amante du pharaon« . Je piquais du nez dedans au moment où le train s’ébranlait. je m’évadais. Oubliés malades, médecins, bips de machines, longs couloirs parcourus des milliers de fois. Les nerfs se relâchent en compagnie de mon écrivain.

Me voilà partie dans la ville cairote, dans les tribulations d’un trio amoureux épique. D’un coup, je me retrouve face à cinq, six personnes qui se coupent la parole, me désignent du doigt et parlent en arabe en répétant à plusieurs reprises « Naguib Mahfouz« . Pour une fois, c’est même pas moi qui l’ai dit . Alors… La surprise passée, et, je pense, vue ma tête d’ahurie qui essaie de comprendre, l’une des femmes calme hommes et enfants, et se met à me parler rapidement en arabe. J’essaie comme je peux de ravaler le fou rire qui me secoue silencieusement. En vain. Nous nous retrouvons tous embarqués dans ce langage universel. Celui du rire. Ils s’asseyent en face de moi et, tout comme moi, essaient de retrouver leur souffle, les larmes aux yeux. Tout le monde nous regardait. Cela nous importait peu.

Peu à peu, nous avons repris nos esprits. Pendant ce temps mon train se rapprochait de ma gare. Inéluctablement. La seule chose que je pus dire entre deux hoquets est « Let’s speak English, please« . La réponse fut « Ah, vous ne parlez pas français?« . Nouvelle crise de rires. Ces merveilleuses personnes ont, sans le savoir, illuminé ma journée. J’avais passé douze heures dans un service de réanimation où nous avions tenté, vainement, de tenir en vie une personne qui n’en avait pas la force. Le genre de nuit qu’on n’aime pas du tout. Où l’on attend d’être chez soi pour verser des torrents de larmes et éclater en sanglots. Le deuil appartient aux familles, pas aux soignants.

Ces anges ont effacé cette nuit dès le premier éclat de rire. Ils m’ont parlé de leur héros national. Ils en étaient fiers. Cela se voyait dans leurs yeux brillants, leurs sourires éclatants et les mots choisis tels que « Monsieur Mahfouz« . Eux, égyptiens, vivant en France et partant très souvent en vacances dans leur pays m’ont parlé de leur écrivain national. Ils sont allés le rencontrer dans son café préféré. A leur grande surprise, m’ont-ils dit, ils ont rencontré un homme discret, presque timide, qui ne comprenait pas leur engouement pour ses romans. Il s’était presque excusé de leur avoir fait plaisir, de leur avoir donné du bonheur. « Vous savez, m’ont-ils dit, nous nous excusons de vous avoir fait peur, mais nous pensions qu’il n’était connu que dans le monde Arabe. C’est un grand honneur que vous nous faites en le lisant ».

Je les ai rassuré car je n’avais pas eu peur et que j’étais honorée qu’ils aient partagé cette anecdote avec moi . Je me demandais tout simplement comment leur expliquer que je ne parlais pas l’arabe. A leur grande surprise, je leur déclarais que j’étais tombée dans la marmite de cet écrivain dès mes quinze ans, dans un pays aussi chaud que le leur. Nous nous sommes quittés dans de grandes effusions car j’arrivais à destination. Sur le quai, je me rendis compte que j’avais oublié de leur demander leur nom. Trop tard. Le train emportait ces merveilleuses personnes ainsi que leur belle histoire vers leur destinée, tandis qu’un sourire béat aux lèvres et mon roman toujours à la main, je me rendais vers l’arrêt du bus.

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Ce reflet de lumière

Seul avec la lune
on s’use les yeux
et le cœur

à tenter de comprendre

ce reflet de lumière
ce miroir des pensées

un nuage passe
l’efface
ou c’est le jour
qui nous apaise
...........................
Martine Rouhart

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VIDE...

 Vide comme la bouteille au lendemain de la fête

Comme la corbeille versée au matin des poubelles...

Comme la vie qui s'étiole et nous laisse tout bête

Oubliant un instant notre âme de rebelle!

L'été court vers sa fin et nos ambigüités...

Soleil ou bien la pluie, s'embrouillent les envies...

Monte le sentiment de la finalité

Si le diable s'amuse, se perd aussi la vie!

Alors, vidons bouteilles et froissons les papiers

Les souvenirs s'entassent au fond de nos poubelles...

A quoi peut-il servir de rester en dernier

Pour être loin de toi lorsque le jour s'éveille?

J.G.

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Dans la caresse d'un soir d'été

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Un moment d'éternité

Que j'aime apprécier

Sur le sable doré

M'effleurant les pieds

Quand l'étreinte de Râ

Descend à petits pas

S'étendre flamboyant

Vers la nuit qui l'attend

Signant le ciel orangé

De rubans effilés

Qui se diluent en reflet

Dans une mer apaisée

Étonnante sérénité

Que ce coucher de soleil

Qui d'un coup de pinceau

Libère mon cerveau

De tous ses fardeaux

Aux trémolos des vagues

D'un rêve paradisiaque

 

-Ø-

LD © Elea Laureen

Support ; Photo Pixabay signée Marijana1

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administrateur partenariats

Le goût du chocolat.

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De retour de vacances, un manque cruel se fait sentir...on est belge ou on ne l'est pas, mais il y a plus que cela.

Le chocolat Côte d'Or, c'est mon enfance, mes parents, le petit déjeuner sur la table de la cuisine avec le vrai pain du vrai boulanger, le lait de la ferme en face, le bon beurre bien jaune, l'odeur du chocolat fondu sur la taque de la cuisinière à charbon, ma mère en tablier, on n'était pas riche, mais on était heureux, et ce chocolat, c'était notre luxe à nous.

Et chaque bouchée, encore, me le rappelle....

Et si tout a changé, que la mondialisation est passée par là, que le charbon a disparu, ainsi que le vrai lait et le vrai pain, que mon enfance s'est envolée, les jours heureux sont à jamais gravés dans ma mémoire. Ils ont fait de moi ce que je suis, et ce que j'ai transmis à mes enfants, le lien du chocolat en fait partie et ils se souviennent tout comme moi de ces saveurs de l'enfance chez leurs grands-parents.

Nostalgie, quand tu nous tiens...

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Envolée...

 Douceur, chaleur, moiteur...

Le décompte de l'été...

Et cette rage au cœur

De vouloir profiter!

Dans le jardin paisible

Où pépient les oiseaux

Quelques souvenirs audibles

A l'ombre des arbrisseaux

Chercher, penser, rêver...

Poursuivre encore un peu

et se sentir bercé

Dans des bras amoureux...

Au fond de l'âme en peine

Une lueur d'espoir

Vers la vie nous entraine...

S'il suffisait d'y croire!

La terre, la mer ou l'air?

Qu'importe l'élément...

Au diable les mystères

Danser avec le temps!

J.G.

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Sortie de mon nouveau livre : Le fauve.

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Le Fauve...

L'innocence, c'est ce qui te permet d'aller avec un peu de confiance dans la vie.
C'est ce qui te permet d'aimer vraiment les gens, la vie tout simplement.
J'étais un enfant comme les autres, sociable, pas plus mauvais, pas plus violent...
Cette innocence, je viens de la perdre !

Qui a la base m'a fait perdre cette innocence ?
Mon père alcoolique et violent ? Ou ma mère, bien trop soumise ?
Les copains désœuvrés, en bas de ma cité HLM ?
Les flics ou les juges ? La prison ?

Oh, je ne me plains pas ! Non ! J'assume mes erreurs, mes mauvais choix !
Je sais qu'il n'y a plus d'alternatives pour moi !
Percés par les balles des flics.

Mais tout de même, tout gosse, une main tendue aurait suffi.
Je ne l'ai pas trouvé !
Celles qui se sont tendues l'ont fait pour mettre un calibre dans la mienne.

Je n'étais pas un enfant méchant, loin de là ! Je voulais juste qu'on m'aime un peu !
Je voulais qu'on me porte l'attention que mérite tout enfant, tout adolescent.
Qu'on me traite comme un enfant, mais certainement pas comme le dernier des rats !
Le fait est là, de l'enfant doux, affectueux, conciliant que j'étais, ils ont fait un fauve.

Mais je vous raconterai ça dès septembre (2019)...

Disponible en prévente sur : Le livre en papier

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ORAISON

A SA MAMAN
Elle était montée sur quatre pattes
elle était rousse comme une biscotte
elle avait été sauvagement par un mois de juin extraite d'un car hollandais
nous l'avons accueilli et elle ne voulait que se soient nous uniquement
Elle méprisait les souris et les lézards des murs lézardés
elle avait sa place à table sur les genoux de ma fille
elle connaissait les croquettes enrichies en sélénium
elle était notre reine notre belle Biscotte
Si le chat du voisin lui faisait du gringue elle le bastonnait
saligaud qui pensait faire partager sa pitance
maquereaux de gouttières elle lui mettait une baigne
et il filait doux ces andouilles de peur des griffes acérées de ma Biscotte
Elle aidait ma fille dans ses devoirs et elle ronronnait quand je lui lisais mes bouquins tout en lissant son pelage
un jour de potage j'ai disparue comme un loup
je revenais mais elle savait que je repartirais comme le héros de Hesse
...…......………...
Dimanche, Biscotte m'a invité elle s'est allongée sur la table
je l'ai laissé faire et même un petit morceau de rillons, tiens
Biscotte avait les poils rasés contre la souffrante saisonnière des hommes de progrès
j'ai constaté une lente et sifflante respiration son corps doucement heureux émettait un souffle paisible
nous avons débarrassé nous trois avons fait la bise à l'innocence
je suis allé dans la bibliothèque qu'elle affectionnait tant
le fauteuil vert émeraude était vide
j'ai pris ma sacoche je vous ai embrassé j'allais voir la musique préférais de MINET que MINETTE (alias madame de Berny) donnait comme sobriquet à H BALZAC
J’arrive en avance, je parcours la cathédrale, la psallette est encore fermée, pour ma fille je mets une bougie à Saint-Joseph entourait de son bœuf
je contemple Marie-Madeleine, ses cheveux blonds comme ceux de Vénus reposants sur le corps du Christ, je fais une prière
Le mercredi ma fille est seule, elle prépare les cours des lycéens
Biscotte émet un cri anormale
-Biscotte Biscotte mon bébé ! BISCOTTE TOMBE ELLE EST MORTE ELLE QUI AIMAIT TANT LE SOLEIL D'Hiver
- Rose, ne paiera pas un véto vétérinaire
elle met son bébé dans une boite à chaussure
dehors il fait gris comme tous les chats en deuils
elle creuse un trou prépare une croix elle dépose la boîte dans le trou la tombe elle jette une Rose sur la boite blanche elle parle à Saint-Joseph, elle pousse un juron aux saligauds alentours
Elle dort mais plus jamais Biscotte ne viendra dormir près d'elle la boule de poil rousse est morte !

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le Temps fout le camp

Le silence se balance entre deux aiguilles
Comme le vide pouvait mesurer la vacuité
C’est une salle où nous attendons tous
Seul le Temps passe si je dois le personnifier
Et je ne pense pas qu’il se mesure
L’espace et le temps en mon esprit restent infinis
Les attendus se causent et leur conversation disparait
Il faut avoir de la patience dit ma conscience
Enlevez les murs de plâtre et l’horloge de l’inexactitude
Alors vous n’attendraient plus votre pensée sera toujours
Un champ de fleurs qui ne parle que d’amour


Et mes rêves la nuit ne sont pas artificiels
Je les punaise le matin à ma table de chevet
Le soir j’allume ma lampe
J’avale l’équivalent de trois songes
J’éteins la lumière
Les draps couvrent mon sommeil
J’entends marcher la table de chevet
C’est préoccupant

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