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le Temps fout le camp

Le silence se balance entre deux aiguilles
Comme le vide pouvait mesurer la vacuité
C’est une salle où nous attendons tous
Seul le Temps passe si je dois le personnifier
Et je ne pense pas qu’il se mesure
L’espace et le temps en mon esprit restent infinis
Les attendus se causent et leur conversation disparait
Il faut avoir de la patience dit ma conscience
Enlevez les murs de plâtre et l’horloge de l’inexactitude
Alors vous n’attendraient plus votre pensée sera toujours
Un champ de fleurs qui ne parle que d’amour


Et mes rêves la nuit ne sont pas artificiels
Je les punaise le matin à ma table de chevet
Le soir j’allume ma lampe
J’avale l’équivalent de trois songes
J’éteins la lumière
Les draps couvrent mon sommeil
J’entends marcher la table de chevet
C’est préoccupant

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