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EURO 2020 (2021)
Belgique – Russie :
« Allez les Diables Rouges ! » et que le meilleur gagne.
Être heureuse
des petites choses
heureuses
le chat sur les genoux
la couleur de l’air
un oiseau qui plane
juste au-dessus
de mes pensées
Be merry
With the smallest
things
Cat on my lap
The colour of the air
A bird
Gliding over
Me thoughts
Les partenariats
Lettres
Je descends en apnée au fond de ton absence
Un corps parfois remonte et me frôle en passant
La lumière du jour qui perd de sa puissance
M'accompagne un instant
C'est vide et triste et nu au fin fond de l'abîme
C'est froid comme la mort puisque tu n'es plus là
C'est plein de ces tourments que parfois nous subîmes
C'est presque l'au-delà
Je descends en apnée au coeur de ton absence
Et m'étonne de voir tout le jour obscurci
Le temps autour de moi remonte à sa naissance
Quelques noyés aussi
Nous ne nous verrons plus plus jamais les rivages
Ne garderont en creux l'empreinte de nos corps
C'est pire qu'un départ qu'un vol d'oiseaux sauvages
L'envers creux du décor
Je descends en apnée au fond de ton absence
Tu ne peux pas savoir comme j'ai mal de toi
Et je garde en ma chair ô suprême élégance
L'empreinte de tes doigts
(extrait de "Poussière d'âme" éd. Chloé des Lys 2009)
Coup de foudre sur la sierra
(paesine, marbre de Florence)
Pouvoir incantatoire des pierres, puissamment évocateur, jeux de la nature, obsidienne, miroir fumant de l’Aztèque, larmes d’Apache, agate, lithophyse, œuf de tonnerre, fulgurite, céraunie, glossopètre, pierre de foudre, cristal de roche, marbre, pietra paesina…
Dans ces messages codés, ces signaux de fumée, ces traces laissées par le temps, j’y ai vu d’étranges correspondances…
Pluie de cendres sur un monde perdu
Gioacchino Toma (1836-1891)
(huile sur toile, détail ; La pioggia di cinere a Napoli)
« Les roches elles-mêmes semblent bavarder, fraternelles,
débordantes de sympathie.
Ce qui n’a rien d’étonnant,
nous avons tous les mêmes père et mère. »,
John Muir (1838-1914)
Dès lors poursuivons le dialogue.
Coup de tonnerre sur les Chiricahua Mountains
(paesine, marbre de Florence)
Il y a très longtemps, par une violente nuit d’orage, Eclair à plusieurs reprises frappa Femme Peinte en Blanc. C’est ainsi qu’elle donna le jour à Enfant de l’Eau. Quand Eclair jugea qu’Enfant de l’Eau était digne d’être son fils, il lui fit don d’une telle force qu’Enfant de l’Eau put anéantir Géant. Ainsi le Peuple des Forêts, tels que les Apaches se nommaient eux-mêmes, put vivre tranquillement, chassant, cueillant pour subvenir à ses besoins.
(Légende apache)
On dirait une terre d’orage
Levée en plein ciel
Une terre de rouille et de ruine
D’ombre
Et de marbre
Quelque chose de brutal et d’injuste
En pleine nature
Presque une vengeance sauvage
De l’homme
Comme revenu de lui-même
Arnauld Pontier, Marbre, 2007
(paesine, marbre de Florence)
Cette pierre, née du hasard, ressemble étrangement au mont Graham.
Même profil que cette montagne sacrée, le « Mont Assis » des Apaches,
Dzit Ncha Sí Án
« Ici, sur cette terre éternellement jeune et formidablement ancienne, [l’homme] se sent à la fois plus petit et plus grand. Ses yeux ont une portée exceptionnelle, car ils sont confrontés avec des choses qui se trouvent dans l’espace depuis des millions d’années. »,
Elliott Arnold (1912-1980)
« Les actes accomplis et les mots prononcés se sont immédiatement pétrifiés, comme l’exigeait une loi mystérieuse,
à jamais incompréhensible. »,
id.
(paesine, marbre de Florence)
C’est aux sommets des monts Graham, Turnbull, Chiricahua et White Mountain, avec le grondement du tonnerre, que viennent se réfugier les nuages et les Êtres Tonnerres. C’est à eux que les Apaches adressent leurs prières. Gibier, récoltes, pluie, longue vie…
Alors les Gans, les Esprits de la Montagne, « ceux qui ne meurent pas », les envoyés d’Usen, le Grand Esprit des Apaches, le donneur de vie, purent danser.
(d’après les textes recueillis et traduits par Claude Dordis, in Voix des Apaches)
Septaria (San Sebastian, Guipuscoa, Espagne)
(concrétion marneuse indurée dont les veines de rétractation sont emplies ici de calcite)
Le danseur couronné incarne le Gan, l’Esprit de la montagne.
Il « invoque et danse autour du feu et éloigne la maladie.
Il chasse le maléfice et apporte le bien. »,
Elliott Arnold.
Je suis l’Eclair éblouissant et éclatant,
La vie se tient là, dans sa coiffe,
Dans le cliquetis de ses pendentifs il y a la vie,
On entend ce bruit et il résonne
Et mon chant entoure les danseurs
Et les protège.
C’est le chant de la vie sous le soleil.
Bois flotté (ramassé pour être honnête sur une plage de Crète)
Les Crown dancers sont souvent cinq, quatre Gans représentent les points cardinaux et un clown sacré.
Koyemsi, le clown sacré des Hopis, introduit d’un cri l’entrée du
maître de cérémonie, Hilili…
Riez, tremblez…
(Utah, Etats-Unis)
(Agate paysage du Brésil)
Vision panoramique, profondeur de champ, dans un technicolor éblouissant, on se projette dans un film de John Ford. Les vastes étendues entre Arizona et Utah, tout ça dans moins d’un millimètre d’épaisseur et dans la dimension d’une vignette (4 x 2,8cm).
« C’est un miroir merveilleux qui, à un moment donné,
a reçu l’empreinte et reflété l’image d’un grand spectacle…
la vitrification de notre planète. »,
George Sand (1804-1876)
Bout de terre sacrée
Grès de Monument Valley ramassé au pied d’une butte au cœur du
Territoire Navajo.
« Le moindre caillou, niché au fond d’une poche, peut représenter un instant de mémoire absolu. »,
Maurice Rajsfus (1928-2020)
Phil & Lucinda Benally, Indiens navajos de Shiprock (Nouveau-Mexique)
Le peuple Navajo croit en un monde d’équilibre.
Mais l’homme peut le renverser, provoquant désastre ou maladie. L’homme-médecine peut tenter de rétablir cet équilibre naturel et guérir celui qui y a contrevenu par des herbes, des prières, des peintures sur sable qui seront dispersées par le vent.
Et des chants.
Ho – Na – Dzon – Age – Ne – Yo
Où sont passés tous les miens ?
Chant de Geronimo
Agates (lithophyses de l’Esterel, Var)
Fac-similé d’un pétroglyphe anasazi incisé dans le grès acquis auprès d’un indien Hopi au Canyon de Chelly (Nevada, USA).
Courbé par la vieillesse et jouant de la flûte, Kokopelli symbolise la virilité masculine autant que l’humidité bienfaisante et féconde de la saison des pluies pour les peuples indiens du sud-ouest des Etats-Unis.
Hopi (XXe siècle. Racine de yucca, plumes, cuir)
Kachina-Aigle (?).
Les Kachinas-Oiseaux sont des esprits intercesseurs des dieux très aimés des Hopis. Ils dansent en poussant des cris stridents lorsqu’ils entrent dans la kiva (espace cérémoniel).
Ces poupées magiques fascinèrent les surréalistes, notamment Max Ernst et André Breton. Ce dernier, en juillet 1945, sillonna le Nevada, l’Arizona et le Nouveau Mexique, rencontra les Indiens Hopi, collecta ces Kachinas. Effigies des forces de la nature, règnes animal, végétal, minéral.
Three Mesas, les ruines d’un monde
ou les veines ouvertes de l’Amérique indienne
Septaria
(les fentes de rétractation sont ici juste saupoudrées de pyrite)
Jaspe paysage
Comme dans le Joueur de flûte de Hamelin,
traités et promesses ne furent guère tenus.
On finit par les parquer dans des réserves
Terme de la Longue Marche Tragique
des Navajos et des Apaches
Piste des larmes
des Cherokee
Soleil Hopi.
Jaspe.
Utah
Finitude d’un monde enclavé, étranglé
sur lequel je pleure.
Un monde aujourd’hui renait, déterminé.
Grés (Etats-Unis)
Apache sèche tes pleurs
Sur la piste
une étoile
a déposé
une fleur
un calice
Pour qu’au firmament
Terre et Hommes puissent
Passer la voute du temps.
M. L.
(lithophyse « œuf de tonnerre », Oregon)
Mais que sont les mots pour le temps…
Ce temps qui, tel Cronos le Titan, dévore ses enfants.
Cronos armé de sa faucille, Zeus tenant la foudre.
Tous les hommes sont de la même terre pourtant.
« Les oiseaux quittent la terre avec leurs ailes,
et nous, les hommes, pouvons également ce monde,
non pas avec des ailes, mais avec l’esprit. »,
Black Elk (1863-1950),
homme-médecine des Lakota oglala
Pour vous conter cette histoire j’ai nourri mon imaginaire de ces curieuses formes minérales, quand « la nature imite si bien les productions de l’art » (Patrin) autant que l’art semble imiter la nature.
Pierre de Florence (Pietra paesina)
Peint par Jacques Deseve, gravé par Gérard-René Le Villain pour l’
Histoire naturelle des minéraux de Eugène-Melchior-Louis Patrin (1742-1815)
Michel Lansardière
(texte et photos)
Glossaire :
Obsidienne : roche volcanique vitreuse
Miroir fumant : miroir divinatoire en obsidienne destiné à invoquer le dieu Tezcatlipoca.
Larme d’Apache : obsidienne guttulaire.
Agate : quartz microcristallin, une calcédoine déposée en couches très graphiques et aux couleurs contrastées.
Lithophyse : nodule d’origine volcanique empli d’agate.
Œuf de tonnerre : lithophyse où l’agate forme souvent une étoile à cinq branches (thunder egg de l’Oregon).
Fulgurite : tube de silice creux formé par la foudre frappant le sable.
Céraunie : objet que l’on croyait d’origine céleste (cela pouvait être une hache de pierre préhistorique, un minéral comme la marcassite, une météorite, un fossile, bref une étrangeté dont on ne comprenait pas l’origine).
Glossopètre : encore un objet que l’on croyait tombé du ciel (nous sommes Gaulois que diantre ! Il s’agissait en fait d’une dent de requin fossile ou d’une pointe de flèche du temps d’avant Taranis).
Pierre de foudre : synonyme de céraunie.
Cristal de roche : quartz transparent et incolore.
Marbre : calcaire métamorphique, cristallin.
Pietra paesina : la paesine (ou pierre de Florence) est une forme de marbre au graphisme pouvant évoquer une ville en ruine (« pierre aux masures », marbre ruinatique). Très prisée à la Renaissance, on la trouvait fréquemment dans les cabinets de curiosités.
Nota : Murillo a peint sur obsidienne, des « miroirs fumants » d’origine aztèque ; Orazio Gentileschi, Antonio Carrache, le Cavalier d’Arpin ou Antonio Tempesta sur lapis-lazuli ; Filippo Napoletano, Francesco Ligozzi, Jacques Stella sur paesine… Après tout où trouver plus belle palette que notre planète.
Dans mes compositions seule la nature a œuvré (un sciage a suffi pour en révéler la subtilité, et un polissage parfois pour en sublimer la beauté), laissant libre-cours à l’imagination.
Peinture sur paesine (Toscane, début XVIIe)
« Il n’y a pas de miracles.
Plutôt tout est miracle. »,
Saint François d’Assise
M. L.
Grand bonheur d'avoir reçu ce courrier (relayé par Les Carnets et les Instants):
"J’ai le grand plaisir de vous annoncer que le jury externe des Sabam Awards (composé de professionnels du monde de la Littérature s’est réuni le mois dernier pour délibérer et qu’il a choisi de vous « nominer » parmi les 4 prétendants au titre de lauréat du Sabam Award « Auteur Littéraire 2020 ».
Les 4 nominés pour le Sabam Award de « l’Auteur Littéraire 2020 » sont (par ordre alphabétique) :
Nadine Monfils (Le souffleur de nuages)
Carl Norac (La poésie pour adultes et enfants)
Martine Rouhart (Les fantômes de Théodore, Loin des routes agitées & Dans le refuge de la lumière)
Marc Van Staen (Le bourgmestre de Bruxelles)
Le concept des Sabam Awards a évolué depuis les dernières éditions : le Sabam Award Littérature consacre désormais un « auteur » (et plus une œuvre) qui a particulièrement marqué l’année 2020 de son empreinte."
C’est par le biais de quelques bobines de films retrouvées dans la maison familiale que Vincent Marganne tente de reconstituer le théâtre de son enfance vécue dans une certaine insouciance alors que des événements tragiques vont tracer son destin.
La pièce s’ouvre sur l’évocation de souvenirs collectifs des golden sixties, le téléphone à cordon, l’euphorie des voyages et l’émission « Visa pour le monde » dans un décor de Boeing au son des tam-tams... Et puis cet avion filmé en Super 8 qui ramène une famille en Belgique.
Vincent a alors 7 ans. Son père, professeur de mathématiques au Collège jésuite du Saint-Esprit à Bujumbura, fuit le chaos des premiers massacres hutus en 1972.
Vincent n’a jamais su exactement ce qui s’était passé. Aujourd’hui les anecdotes filmées par son père questionnent en lui un passé nébuleux avec une image forte qui surgit, celle de corps massacrés sur le bord d’une route...
Avec un interlocuteur, Edson Anibal, qui se glisse avec aisance dans la peau de divers personnages pour titiller ce « Muzungu », cet homme blanc d’Afrique qui a été servi par des « boys », Marganne tisse des liens entre les perceptions sensorielles que les images suscitent en lui et les souvenirs éphémères d’une époque dont il se sent en partie étranger. Que signifie colonialisme pour lui ? Sa famille partie dans le cadre de la coopération au développement a vécu une tranche d’histoire traumatisante et son père avec l’aide de sa hiérarchie a contribué à aider des hutus à fuir les persécutions tutsies.
L’émotion est palpable à chaque instant de ce récit introspectif qui se déroule comme un long poème d’où émergent des odeurs, des sons, des effluves de paradis perdu.
Dans une mise en scène sobre de Serge Demoulin, les images défilent derrière une porte fenêtre, dans un décor daté qui contraste avec la fraîcheur des sensations retrouvées.
Palmina Di Meo
https://www.rideaudebruxelles.be/projects/muzungu-2020-2021/
(Interview sur le blog de Dan Burcea, Lettres Capitales )
-Martine, qui êtes-vous, où êtes-vous née, où habitez-vous ?
Je suis Martine Rouhart, née à Mons, en Belgique (partie francophone) en novembre 1954. J’ai quitté ma ville natale pour faire mes études de Droit à Bruxelles et j’y ai exercé le métier de juriste-fiscaliste durant 40 ans. Depuis toutes ces années, j’habite au Sud de la capitale, entre les champs et la forêt de Soignes.
-Vivez-vous du métier d’écrivain ou, sinon, quel métier exercez-vous
J’ai donc exercé le métier de juriste et je suis maintenant comme on dit « à la pension », bien que pour moi c’est en fait une nouvelle vie et de nouvelles activités passionnantes qui se sont ouvertes. Je publie depuis seulement une bonne dizaine d’années.
-Comment est née votre passion pour la littérature et surtout pour l’écriture ?
Les livres font partie de ma vie depuis mon enfance, en grande partie grâce à mon père qui était professeur de français et avec qui j’ai noué très tôt une complicité littéraire. Depuis toujours j’écris des « petits textes pour personne ». C’est un grave problème de santé, survenu en 2009, qui m’a donné l’impulsion nécessaire pour aller jusqu’au bout de mon rêve, écrire et publier un premier roman. Depuis, l’écriture est devenue mon activité principale. Je participe aussi à la vie littéraire de mon pays au travers de nombreuses associations, notamment par la rédaction de chroniques de livres et la présentation d’auteurs.
-Quel est l’auteur/le livre qui vous ont marqué le plus dans la vie ?
M Proust, H Bergson, Ph Jaccottet, les philosophes de l’école stoïcienne (Marc Aurèle, Sénèque). Ah oui, aussi « Le Lys dans la vallée » de Balzac…
-Quel genre littéraire pratiquez-vous (roman, poésie, essai) ? Passez-vous facilement d’un genre littéraire à un autre ?
J’écris des romans (le 7è est paru en 2020) mais même dans l’écriture de ceux-ci, je me suis rendu compte que mon vrai carburant, c’est la poésie. De la poésie brève, libre. J’ai publié à ce jour 6 recueils. J’écris souvent les deux genres (roman et poésie) en parallèle, ils se nourrissent l’un l’autre ; tout me semble lié, relever d’un même mouvement, même si l’écriture n’est bien sûr pas du tout la même.
-Comment écrivez-vous – d’un trait, avec des reprises, à la première personne, à la troisième ?
La poésie, très souvent d’un trait ou presque.
Les romans, je les retravaille énormément, je reviens sans cesse en arrière, corrige pour trouver le mot juste, je biffe, j’allège, …
J’écris à la première personne ou à la troisième, cela dépend du niveau auquel je veux me placer et amener le lecteur. Pour les romans, j’utilise volontiers le « je » car il me semble ainsi plus naturel de rentrer véritablement dans la tête des personnages.
-D’où puisez-vous les sujets de vos livres, et combien de temps est nécessaire pour qu’il prenne vie comme œuvre de fiction ?
Tant pour la poésie que les romans, ce qui m’intéresse, c’est « la vie ordinaire », l’histoire de gens « ordinaires » ce qui, en fait, est toujours un peu extraordinaire puisque la vie est unique.
Mes romans sont plutôt des romans intimistes, même si une intrigue n’est jamais absente. Je mets facilement près de deux ans pour terminer un roman.
Les sujets de mes poèmes, je les puise en regardant par la fenêtre le ciel ou l’envol d’un oiseau, et/ou en rentrant profondément en moi, pour m’interroger sans fin…
-Choisissez-vous d’abord le titre de l’ouvrage avant le développement narratif ?
Cela dépend… il arrive que le titre s’impose d’emblée, mais c’est rare, souvent c’est au cours de l’écriture ou même à la fin du livre. D’autant plus que lorsque j’écris un roman, je n’ai pas de véritable plan en tête, seulement un thème et des personnages, le livre se construisant pas à pas comme une sorte de puzzle.
-Quel rapport entretenez-vous avec vos personnages et comment les inventez-vous ?
Lorsque je travaille à un roman, je me sens un peu à la dérive, en exil de moi-même. Je ne sais plus qui je suis, quelle âme j’abrite, la mienne ou celle de mon personnage ? Je ressens des angoisses et des pensées qui ne sont pas miennes, mais celles d’un double qui est moi et qui ne l’est pas, me faisant passer au second plan dans une sorte de jeu de reflets…
-Parlez-nous de votre dernier ouvrage et de vos projets.
Mon dernier roman s’intitule « Les fantômes de Théodore » (éditions Murmure des Soirs, 2020), il traite des non-dits, en particulier au sein de la famille. Le message principal, c’est que les rencontres et les épreuves transforment nos vies, et c’est peut-être la meilleure chose qui puisse nous arriver…
Je suis en train d’écrire un nouveau roman. Un recueil de poèmes va bientôt sortir, avec une amie photographe car j’aime beaucoup associer textes et autres formes d’art. A la fin de l’année, paraîtra (éditions MEO) un récit : ce qui m’a entrainée dans la vraie aventure de l’écriture, il y a dix ans…
J’aime l’aube
et l’aube m’aime
vibre de présences
de souvenirs
des liens d’absence
que je tisse et retisse
jour après jour
I love the daybreak
And the daybreak loves me
It vibrates with
Spirits
Memories
Absent ties
Being woven
And intertwined
Day after day
Les partenariats
Lettres
Il suffit à mes yeux d'embrasser ton regard
pour que la vie fleurit et que le monde chante
Ainsi par ton courage inhabituel et ta grande générosité
Mon cœur retrouve la foi
Que c'est fabuleux d'inventer le bonheur
de vivre dans l'ici et le maintenant
Nous partageons ces moments précieux d'amour et d'amitié
Je remercie ma chance de t'avoir croisé
Parce que tu es un homme, un vrai
Nous cheminons heureux et joyeux
Les visages baignés de lumière douce
Nos balades de Bruges à Spa
De Montjoie à Paris
De Lisbonne à Prague
De Bruxelles à Amsterdam
Font partie de moi et de mon être
Ainsi j'avance à tes côtés
De bonheur en bonheur
De plaisir en plaisir
De paix en paix
Vive la vie
16/10/2019
Nada
Bonjour mes ami(e)s ! Il me plait de vous convier à la lecture d’une présentation succincte qu’a dressée pour moi le talentueux journaliste Hakim Metref du journal Horizon à l’occasion de la clôture du mois du Patrimoine. Bonne lecture ainsi qu’une agréable journée. Alger, Louhal Nourreddine le 26 mai 2021
https://www.horizons.dz/archives/9276
Notre patrimoine témoigne d'une histoire foisonnante
L’homme a d’abord exercé en qualité de chargé d’études dans une entreprise relevant du secteur de l’hydraulique. Après l’obtention d’un diplôme dans un métier du bâtiment et d’un autre en documentation, il a intégré le monde de la presse comme journaliste à «El Watan» sous le pseudonyme de Nazim Djebahi puis à «L’Authentique» où il animait la rubrique, «Alger H 24»
Sa passion pour la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel lui a valu le prix Athar 2006 mais aussi la publication de son premier livre «Chroniques algéroises. La Casbah» (A.N.E.P 2011). Cet enfant de La Casbah connaît les moindres recoins du vieil Alger et n’a eu de cesse de recueillir, auprès de sa grand-mère feu Hadj Ali Keltouma (1906-1989), «Les contes, légendes et boqalat» d’Alger la Blanche (éd, Tafat/Aframed) . Il a consacré aussi un livre en deux tomes aux salles de cinéma durant la période où il a exercé en qualité de rédacteur en chef au «Citoyen» puis à «Liberté».
Sa passion pour le patrimoine culturel l’a mené, à plusieurs reprises, à entreprendre un véritable travail d’investigation qui a donné naissance à de multiples ouvrages consacrés à la mise en valeur de richesses culturelles insoupçonnées. Ils regorgent de mines d’informations. Sous sa plume, des ruelles prennent vie, des métiers sont ressuscités. «Instantanés sur une époque», ses écrits dégoulinent de nostalgie et font revivre un passé pas si lointain. Ils sont des voyages dans les méandres de la mémoire des lieux et des hommes. Souvent, il invite le lecteur à une visite guidée à travers les venelles de la vieille citadelle pour y rencontrer ses artisans et humer les odeurs d’antan, tout en sirotant une tasse de café dans ses endroits mythiques qu’il a l’art de rendre vivants. Il secoue la poussière qui a recouvert des objets ou des monuments où gisent des légendes tissées au fil des siècles. «Les jeux de notre enfance» (éd, A.N.E.P 2013) replongent dans l’insouciance des tendres années où l’ingéniosité et l’habileté transformaient tout objet en jeu et tout espace en aire de jeux. «Alger la mystique, Ziyarat autour de nos fontaines» paru en 2018 après deux années d’intenses recherches fait parler l’hydraulicien. Comme à l’accoutumée, il nous prend par la main pour aller à la découverte de fontaines qui abreuvaient la ville de Sidi Abderrahmane Ethâalibi. Il fait partie de ces hommes qui gardent jalousement les trésors et les mystères d’El Mahroussa (La protégée).
Hakim Metref
Publié dans le journal Horizon du 25 Mai 2021
Ma précieuse maman
Mon amour pour toi est encore plus grand que les cieux
Plus haut que les montagnes
Et plus tendre que la brise
Ton amour inconditionnel et ta générosité sont émouvants
Tu as été et tu es toujours mon modèle d’inspiration
Tu m’as transmis ta passion pour les arts et ton amour pour les lettres
Tu peignais comme une déesse à l’huile, aux crayons et à la gouache
Tu brodais des superbes nappes et tu cousais de magnifiques vêtements
Je vois devant moi tes patrons et ta machine à coudre
Je me souviens bien lorsque j’étais petite comment tu m’emmenais parfois avec toi à ton travail
Ton bureau de bibliothécaire était rempli d’armoires à tiroirs
Cela m’impressionnait énormément et cette odeur de livres que j’ai tant aimée
Ta beauté naturelle et ton visage nimbé de lumière ont illuminé ma vie
Tu m’as donné l’envie d’être toujours en quête de beauté
Tu m’as appris à respecter la nature et sa divinité
Aujourd’hui, je suis une femme libre comme toi
Ta laïcité est innée et ta spiritualité est immense
Ton esprit libre et ta pensée humaine m’ont guidé vers le bonheur
Tu m’as appris à devenir une citoyenne du monde sans nuire à mes racines
À être fidèle à moi-même et bien dans ma peau
Les facettes multiples d’une identité sont une grâce
Maman, une femme du Proche-Orient si moderne et émancipée.
D'ici quelques jours, je serai près de toi
Et bien entendu avec les boîtes de chocolat
03/06/2021
Nada AL-ATTAR
Aimer !
La Perle de l’humanité ...
Assoiffée d'aimer
Le temps d'une valse
Avec un amant
Voire la valse à mille temps ...
Belles rencontres en affinité
En un éternel présent
Nous fait vibrer
Si profondément
Cependant S'Aimer
Est prépondérant
Si l'on aime partager
Le Vivant
Ce qui n'est intégré
Ne peut s'offrir
Qu'en partialité &
Menait souvent à souffrir
En la désuète dualité
La Perle de l’Humanité ...
S’Aimer & ... & ... &
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- avoir un accord entre partenaires pour le titre et qui réalise le billet.
Le but étant de fonctionner ensemble, dans la même direction.
Merci à tous,
Merci à martine rouhart pour l'illustration.
Liliane Magotte
Administratrice des partenariats
Lettres