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Un aparté...

 Un aparté, un doux moment

Celui où on oublie le temps

Quand les jours soudain deviennent longs

Chercher du sens, du beau, du bon!

Une quête qui attend un écho

Trouver alors le bon tempo

C'est une question de talent

D'envie de vivre simplement!

Faut excuser cette exigence

Ne plus parler de tempérance

Seul vaut de vivre avec passion

Ne plus brider nos émotions.

J.G.

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12273366467?profile=originalRêve d’idéal

  

      Aux « quatre tentations de l’homme », le vin, les femmes, la richesse et la colère, qui, selon la tradition chinoise, sont les vices communs des mortels qui, en outre, les empêchent de demander l’inspiration au rêve.

      A Pékin, je vous parle de l’ancien Pékin pas de la moderne Beijing, on retient toujours le chiffre quatre : les « Quatre Grands Maîtres Yuan » (les peintres Huang Gondwang, Wu Zhen, Ni Zan, Wang Meng), les « Quatre Bonheurs » en cuisine, les « Quatre Génies » d’un sanctuaire, les « Quatre Professions » pour les classes sociales (de l’aristocratie aux vils marchands, en passant par les paysans et les artisans), les « Quatre Plantes souveraines » (prunier, bambou, chrysanthème, orchidée), les « Quatre grandes inventions » (boussole, papier, imprimerie, poudre noire), les « Quatre Trésors » du lettré (pierres, encre, pinceaux, papier), les « Quatre Livres extraordinaires » (Au bord de l’eau, Les Trois Royaumes, La pérégrination vers l’Ouest, Fleur en fil d’or, ou, selon l’époque pour ce dernier, Le Rêve dans le Pavillon rouge), jusqu’aux « Quatre Livres » de l’enseignement confucéen (La Grande Etude, L’Invariable Milieu, les Entretiens de Confucius et de Mencius) ou les « Quatre Nobles Vérités » révélées par le Bouddha (la douleur ; la racine de la douleur qui est le désir ; la douleur peut être vaincue en atteignant le nirvana ; pour le gagner il faut suivre la voie de la sagesse, de l’éthique, de la méditation) en passant par les « Quatre Montagnes Sacrées » du bouddhisme  (les monts Wutai, d’or, représentant la sagesse, Putuo, d’argent, la compassion, Emei, de bronze, la pratique,  Jiuhua, de fer, le vœu)

La forme la plus pure de poésie chinoise classique est le quatrain. La part belle y est faite aux images simples et spontanées comme fleurs des champs, mais rigoureusement réglée selon quatre figures ou tons. Forme qui évoluera en huitain (qi lü).

      Et même aux temps nouveaux des lendemains qui devaient chanter, aux « Quatre Vieilleries » selon Mao (vieilles idées, cultures, coutumes, habitudes) succédèrent les « Quatre Modernisations » (agriculture, industrie, science, défense) de la Chine Populaire de Zhou Enlai et Deng Xiaoping.

Chute de la Bande des Quatre.

Quatre restera le chiffre de la prospérité. Dans le respect évidemment des « Quatre Grands Principes fondamentaux » inscrits dans le préambule de la Constitution de 1982 : le Socialisme, la Dictature démocratique populaire (admirez l’oxymore), le rôle dirigeant du PCC, le marxisme-léninisme et la Pensée du Grand Timonier.

 

      Humblement, je m’en suis donc remis à une pierre de rêve (mengshi). Celle-ci m’a suggéré quatre textes purement imaginaires que j’ai réunis ici afin substituer aux quatre funestes tentations ces Quatre visions de la porte Vénération des Lettres : Poème visuel, Abolir le temps, L’esprit est un miroir brillant et Essence de vie.

Toutes s’inspirent des Quatre Vertus, les principes fondamentaux du tch’an,  harmonie, respect, pureté, sérénité.

Se retrouvent ainsi les « trois enseignements » de Bouddha, Kongzi (Confucius) et Laozi (Lao-Tseu), piliers de culture chinoise traditionnelle. Du moins vus par un occidental réduit à interpréter des signes, un promeneur qui tente de traduire l’intime et sensible relation qui se crée entre l’homme et la nature. Un peu comme le ferait un moine errant en robe pourpre vagabondant sur le sentier de la longévité.

 

 

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Les Quatre visions de la porte Vénération des Lettres (Chongwenmen*)

 

 

Poème visuel

 

Quand les mots ne suffisent plus

Quand le mystère est trop grand

Que même la pierre ne peut exprimer l’indicible

Que ma plume s’assèche en attendant le jour

Que l’hiver espère un nouveau printemps

Alors la nature toute entière se grave dans ma mémoire

Comment s’en détacher ?

Et je pleure sur le monde d’hier.

 

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Abolir le temps

 

Il s’assit alors sous le pin de la longévité,

dans cet entredeux, cet entrelacs,

ne servant à rien,

ne faisant rien

Sublime oisiveté

Il n’eut plus ni passé

ni présent

Il ne pâtit de rien

Suprême liberté

Tel le phénix,

oiseau de paradis,

vit au loin un rocher d’éternité

et, passant au-delà de sa psyché,

 il entra dans le domaine où il n’existe ni vie ni mort

Infinie félicité.

 

En italique : Tchouang-tseu (ou Zhuangzi, IVe s. av. J.-C.)  

 

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L’esprit est un miroir brillant

 

Maîtrise de l’esprit sur la matière

En laissant chanter la pierre

Abolir le temps, l’espace

Se soustraire au monde.

 

Juste une sensation de fraîcheur

Un bouquet d’arbres, en fleurs

Un reflet de lune pâle

Saisie d’une caresse magique.

 

Pure jouissance esthétique

Le goût subtil de l’inutile

Du lointain éclat de l’opale

Astre d’une nuit magnétique.

 

« L’esprit est comme un miroir brillant », Shen-hsiu (ou Shénxiù, ca 607-706).

 

 

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Essence de vie

 

Chef-d’œuvre non signé

Chef-d’œuvre d’humilité

Saisir la beauté et la sublimer.

 

Harmonie, respect, pureté, sérénité

 

Humanité délivrée

Simplicité inspirée

Complicité, spontanéité.

 

Transcender l’ordinaire

Creuser aux racines

Pour atteindre l’universel.

 

Conscience, essence de vie

Sincérité de cœur et d’esprit.

 

Ainsi la fleur de cerisier s’abandonne au vent

Gagne l’onde, quitte le réel pour l’éternel.

 

En italique : Sen no Rikyū (1522-1591)

 

 

Michel Lansardière

 

 

A-t-on jamais entendu pareille pierre muette parler ?

A-t-on déjà vu chose inerte ainsi inspirer ?

Une certaine sagesse immanente, sidérale peut-être…

Tout est possible, surtout si l’artiste se fait démiurge, le minéral illusionniste, le poète visionnaire.

 

 

      Voilà, j’ai ici groupé mes quatre « poèmes visuels » pour former un cinquième billet. Cinq comme le sont en Chine les cinq éléments (bois, feu, terre, métal, eau), les cinq couleurs primaires (rouge, jaune bleu, blanc, noir), les cinq saveurs (âcre, aigre, amère, douce, salée), mais aussi les Cinq Classiques (les Livres des Mutations, de l’Histoire, des Odes, des Rites, les Annales du Printemps et de l’Automne) qui forment le canon confucéen à la base de la culture chinoise, les Cinq Dynasties (907-960), les Cinq Empereurs de l’âge d’or du bon gouvernement qui honorèrent le mieux les cinq vertus confucéennes (humanité, intégrité, sagesse, justice, persévérance), les cinq bénédictions (longue vie, richesse, santé, amour, fin heureuse)… Poèmes traditionnellement composés de cinq (quatrain) à sept (huitain) caractères, musique savante.

Si pour les Chinois cinq est un chiffre parfait… pour nous cinq est un nombre premier et six un nombre parfait (c’est la somme de ses diviseurs en-dehors de lui-même).

Cela m’a semblé idéal pour fêter la fin du Nouvel an chinois et clore un mois de février « parfait » lui aussi : quatre semaines commençant par un lundi et se terminant par un dimanche.

 

 

Pour connaître le vertige de la liste (Umberto Eco), la griserie des mots d’un Li Yi-chan (ou Li Shangyin, 813-858) dans ses Notes, comme dans sa litanie des

 

Choses agaçantes :

Des arbres dont l’ombrage coupe la vue

Un mur si haut qu’il cache une montagne

Pas de vin à la saison des fleurs…

et approcher de l’ivresse d’un Li Bai (ou Li Po, 701-762)…

Trois coupes et je maîtrise le Tao

Une jarre pleine et je fais corps avec la nature

 

Quand les coupes d’or se rempliront-elles à nouveau

Sur ces routes qui mènent au Mont de la Porte des pierres ?

 

Les oiseaux s’effacent en s’envolant…

 

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Fond opalescent, ciel bleu :

nuit après nuit, je songe

hiver, lune pâle

merles d’or qui chantez,

versez vos pleurs

abreuvez les dernières fleurs.

Michel Lansardière

(pastiche de Li Yi-chan)

 

 

* Dans le vieux Pékin, au début du XXe siècle, la porte « Vénérations des Lettres » ou « de la Culture » (Chongwenmen, ou Hademen ou Hatamen, ou Wenmingmen sous la dynastie Yuan, 1279-1368) ouvrait sur des quartiers populaires animés par de nombreux artisans.

« Le quartier était habité par des artisans, des petits commerçants,

des porteurs de palanquins, des coolies et quelques rares riches commerçants ou des prostituées. »,

Deng Youmei

Cette porte, connue pour sa tortue marine en fer (dans le temple Zhenhai) qui protégeait la ville fut démolie dans les années soixante.  C’était «  le lieu de prédilection des artistes qui travaillent le jade, l’ivoire, le feutre, le strass et autres matériaux plus humbles. » (id.)

La porte « Vénérations des Lettres » est une des trois voies d’accès internes qui faisaient communiquer la « Ville tartare » (ou « mandchoue », soutiens de la dynastie en place, dite encore, à tort, « mongole », ou « Ville intérieure ». Elle protège la « Ville impériale » - ou « Ville jaune » ou Houang-tchen - avec ses temples et pagodes, ses jardins et lacs, ses hauts dignitaires, qui elle-même enclave la « Cité interdite » - « Ville rouge », Houang-chan-ti-kong - , le Palais impérial) et la « Ville chinoise » (ou « Ville extérieure »).

C’est près de cette porte, à l’intérieur de la « Ville tartare », que s’installeront les légations étrangères à partir de 1860, chacune dans une résidence princière ou Fou (le Tsing-kong-fou, pour le palais de la légation française).

Au sud, près de Suzhou la cité des mille canaux, nous dit Yuan Hongdao (1568-1610) en adepte du bouddhisme tch’an amoureux des paysages, nuages, montagnes et pierres, « Le Kiosque de la Littérature est lui aussi admirable. »

Pour lui, comme l’eau vive « la littérature s’élabore par la concentration et s’exprime par le souffle. »

« Rien, sous le ciel, n’est plus proche de la littérature que l’eau. Elle part soudain tout droit, ou soudain change de cours. ]…[ Rapide ou lente, nonchalante ou brusque, elle jaillit sous dix mille formes. »

C’est quand même fou ce qu’une pierre a à transmettre !

M. L. (texte, notes, photos)

 

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Illustration de tête : Léonard (détail ; fresque murale réalisée par Nadège Dauvergne et Fabrice Minel/Captain’Baf, Méru, Oise)

 

 

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Mille pensées amicales pour Deashelle

Très chère amie. Nos meilleures pensées t'accompagnent. Tu es une brillantissime chroniqueuse théâtrale sur notre réseau. Chacun de tes billets, nourris par tes enthousiasmes, nous ont enchantés. Et voici que les théâtres sont clos.

Nous savons combien cela t'affecte.

Aussi, sache que le premier de nos voeux  est que cette triste situation cesse le plus rapidement possible. 

Nous t'envoyons saluts et amitiés.

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administrateur partenariats

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Joyaux éphémères

Rêveries assumées

Eclats de lumière

Grâce sublimée...

Les fleurs...

Heureuse détente

Coroles éclatées

Splendides et ardentes

Et soudain pâmées...

Les fleurs...

Rien que mots très doux

Au sortir des lèvres

Si je pense à vous

Comme un goût de fièvre...

Les fleurs...

Le monde est trop triste

Quand il vous oublie

La beauté existe

Rétines éblouies...

Les fleurs...

Gilbert Jacqueline

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Merci à Anne Marie REMONGIN  pour toutes ces belles aquarelles.

Qu'elle reçoive mon affection.

Liliane

Un partenariat

Arts

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Lettres

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Le visage des fleurs

Le jardin

je m’y retrouve
mes souvenirs
ont le visage des fleurs
la voix des oiseaux
l’apparence des arbres
la joie des secrets
la mélancolie
des feuilles qui battent
de l’aile

*
Martine Rouhart

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LES MOTS POUR LE DIRE

Un grand merci à Mr. François Speranza, car le billet me concernant me touche profondément, c'est une façon de voir et comprendre avec justesse mon état d'âme

Un artiste a besoin d'un regard éclairé sur son travail, et quelle regard !! Mr. F. Speranza.

La perception que vous avez de mon travail me réconforte, un artiste est toujours seul devant sa toile, vous avez traduit en mots l'exactitude de mes émotions.

Ce titre "Omer Amblas ou l'esthétique de l'effacement" m'oblige à reconnaitre qu'effectivement au fond de moi même "l'effacement" n'est pas un vain mot car le fondement de mon travail est justement "effacer pour mieux voir"

Devoir de mémoires" lors de mon exposition à la galerie EAG c'est parce que je suis intimement convaincu que mon passé et celui de mes ancêtres ont subi le triste sort d'un effacement naturel. 

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  • Le site de l'organisation "Brussels Museums" nous propose entre autre une page exceptionnelle qui suggère des visites virtuelles -via votre ordinateur ou votre smartphone- de  nombreux musées bruxellois.
  • Profitez donc de cette magnifique occasion
  • Et cette page magique, c'est par ici

Et retrouvez le lien vers le site complet de Brussels Museums dans la colonne de droite du réseau qui a été conçue pour s'afficher lors de toutes vos navigations sur 12273361081?profile=original

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Daniel Bastié : QUINZE RENCONTRES ARTISTIQUES - volume 212273361260?profile=original

Quinze personnalités artistiques, toutes différentes et uniques, et un regard sur leur manière de procéder. Qu’ils soient écrivains, compositeurs ou peintres. Il s’agit de rencontres effectuées pour la revue « Bruxelles Culture » et qui présentent succinctement les activités de chacun au rythme de questions-réponses conviviales et participatives. Les quinze artistes sélectionnés apparaissent par ordre alphabétique.
Bien entendu, à l’ère d’Internet, je ne peux que vous inviter à découvrir davantage de leur production par le biais d’un ordinateur. Bandes musicales, panorama de dessins et couvertures de livres foisonnent sur la toile en quelques clics de souris via des sites personnels, Youtube, Amazon, Babelio, etc.
Voici un ouvrage sans autre prétention que celle de faire partager des coups de cœur et des élans d’amitié. Surtout, ne vous privez pas de plonger dans leur vie de plain-pied, faisant mentir le dicton qui clame que personne n’est prophète dans son pays !
Au menu de cet opus : Myriam Buscema, Marc Brees, Christian Dalimier, Viviane Decuypere, Michel Dircken, Michael Loncin, Joske Maelbeek, Kate Milie, Silvana Minchella, Mythic, Cécile Parent, Huguette Van Dyck et, entre autres, Me’asa Weyo.
Editions Ménadès - 174 pages

En ventre toujours via Amazon.fr

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GIL WYNANDS : APOCALYPSE 20

GIL WYNANDS : APOCALYPSE 2012273362872?profile=original

Une plongée au cœur du premier confinement d'un professeur à la retraite, dynamique et bon vivant, qui comme l'ensemble de ses compatriotes voit son quotidien bouleversé par les restrictions, l'ennui et la communication chancelante des décideurs, tandis qu'au même moment se dessine une histoire d'amour entre deux autres protagonistes.
Inspiré par une période aussi inédite que marquante de notre histoire commune, Apocalypse 20 constitue un texte prenant susceptible de faire écho à l'expérience de chacun, servi par une galerie de protagonistes sincères et attachants, offrant, malgré le chaos ambiant, une vision légère et positive d'une crise qui n'en finit pas de bouleverser notre vie.
Le regard d'un homme libre et probe.
Le regard de deux êtres dans une vie en devenir.

Ed. Ménadès - 244 pages

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LUCKY MINCH : GAME OVER ... PLAY AGAIN 8

LUCKY MINCH : GAME OVER ... PLAY AGAIN !

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Lucky Minch est naturellement un pseudonyme. Derrière cette identité se tient un homme qui a fréquenté le monde des truands, qui a payé pour ses erreurs et qui s’est remis en accord avec la société, entouré par l’amour de son fils, de sa belle-fille et de ses petites-filles. Jamais, il ne s’agit ici de faire l’apologie du crime ou de la délinquance, mais de démontrer que la rédemption existe, que chacun est capable d’y accéder et que chaque homme possède en lui une part de bonté et de violence. L’expérience consiste à faire la part des choses et à ne pas se dérober lorsqu’il se confronte à des choix. Ce livre peut également être lu comme le témoignage d’une époque.

Editions Ménadès - 154 pages

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La bulle

Mains dans les mains
En balade sous les flocons légers et scintillants
Tombe la neige sur nos visages
Sur les arbres aux troncs ténébreux
Sur les toits de maisons contre un ciel blafard
Sur la fumée des cheminées en voyage vers l'ailleurs 
Soudain se teint le paysage d'un blanc éclatant
Toi et moi émerveillés par la scène magique
Vent vif glacial nous enrobant
Alors que ton baiser tendre me chauffe le palpitant
Dans notre bulle d'amour loin de la folie du coronavirus
Nous respirons enfin comme avant
Merci à la vie de cet instant de liberté et de joie

Nada

14/02/2021 

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Souvenirs, faisant surface
Brouillent mes yeux mouillés
Images crues inoubliées !
Vrais miroirs à la grimace
Déportés de l’histoire
Vivre, votre seul espoir
Toi papa étudiant,
L'autre maçon, paysan
Tous humains outragés
Hommes presque libérés
D'une lampe, d'un pic, équipé
Après les camps de mort
Un autre mauvais sort
Nouvelle aberration
Contre une libération
Creuser le charbon.
Avaleurs de fin poison,
Sniffeurs de gaz siliciés,
Jamais ne flanchiez.
Ouvragiez sans laurier
Pères, la mort à vos talons
Quittiez l' trou bien trop tôt
Pour un creux juste clos
Vous pensiez rester
Etre aimé, nous aimer
Peut-être, nous aider
Vivre ou vous reposer
Goutter à votre dû
Conter vos rêves perdus
Du temps de vos, 18 ans.
En la maison de, vos parents.
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Convulsé d’halètements
Me tenant la main,
Affectueusement
Tu oublies ton destin.
Vie sans vergogne
Débutée en Pologne
Transportée en Belgique
La Belle et, . . . Magique.
Toi mon vieux,
Tes yeux dans mes yeux,
Me redis l’amertume
Ce parcours sans fortune
Mauvaises passes liées,
Chapelets de grains brûlés,
Guerre, Camps, Mines, Rages,
Peines, douleurs, en bagage.
En cherchant l’air
Pour mieux parler
Oxygéner tes chaires
Tes poumons lacérés
L’air du dehors,
Qui sauve le corps.
L'oeil oblique regardant
Ce sale truc angoissant
Ses signaux égrainés
Crispent ton ventre décharné
Tu serres mes doigts
Je sens ton effroi
Te battre tu l’as fait
Avec force et envie.
Vaincre, gagner la vie,
Ne jamais être défait.
Hélas un mal s'arroge
Un droit, il te ronge
Avale tes minutes de vie.
Avec une folle frénésie.
Tenté de résister
Vaincu, tu as plié
Je t’ai vu fatigué,
Usé, tu as pleuré.
Pour une première fois
Tu pleurais devant moi.
Larmes-prières pour Marie
Aux miennes réunies.
Juin 86...sombre mois
Murmurant quelques rimées
Elle est venue à toi.
La Camarade acharnée
Implacable, cruelle,
Laide mais réelle,
Elle mit sa main glacée,
Sur ta bouche émaciée
Lutter, la tenir ouverte,
Laisser l'air entrer.
Sans pitié pour toi,
Ignorante de mon désarroi
Elle t'arrachait la vie.
Sans empressement
Laissant juste l’exuvie.
Ton plus jeune fils, Robert Tadeusz.
Tu avais juste soixante deux ans.
Je voudrais tant Papa
Que tu reviennes vers moi,
Pour, encore une fois,
Sans penser à demain
Te tenir la main,
Elle qui m'a tout appris,
Une poigne qui m’a nourri,
La caresser, comme tu aimais
La serrer aussi, à jamais
Tes yeux, vers moi se tourneraient
Tendrement, je te regarderais
Affectueusement dans les yeux,
Je chuchoterais au mieux
Les mots vrais de mon coeur
Ceux qui naissent du bonheur
Les plus beaux, pour ce nom, "Papa"!
Mais, des mots me restent.
Les voici, juste pour toi :
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A propos de la notion de "cadeau culturel"

Dans une époque sinistrée apparaît l'idée qu'il devient urgent d'offrir des "cadeaux culturels". Ce qui me semble absolument pertinent.

Mais, auussitôt, je pense à quelques personnes...

Et, en premier lieu à qulqu'un de particulier... "... "Alié...thrin"!

Et dans le cas de cette "pasonaria" du théâtre belge, je pense qu'il est plus exact de parler "d'offrande" culturelle, tant que là, se présente une profonde implication existentielle.

Voilà, comme l'on dit maintenant.

Et, c'est bien pour cette raison que je persiste à garder en première page du réseau le bel article de la Libre Belgique à son sujet.

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