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Les chats dans l'art

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Un bijou d’écriture, d’humour et de psychologie féline ! S’il est question de chats, il est aussi question d’art

Quand un Académicien de l’Académie française, Frédéric Vitoux, préface d’une griffe alerte, les notices d’une conservatrice en chef au département des Peintures du Musée du Louvre, Elisabeth Foucart-Walter, commentant des chefs d’œuvre représentant des chats, cela donne un de ces adorables petits livres que nos amis anglo-saxons baptisent « coffee table book » - livre pour la table du salon.

Notre Académicien n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il s’est déjà fait le biographe du chat de Louis-Ferdinand Céline, Bébert. De la « moue-s’tache » au coussinet, voilà notre félin croqué : « Ces tableaux et ces dessins si adorablement convenus enchantent par leur fragilité – pour ne pas dire leur mensonge ou leur perversité. » Il n’est pire chat que le chat qui dort …

Au fil des pages, on évoque ainsi les chats présents au Louvre par la sculpture (la déesse égyptienne Bastet), le dessin et surtout la peinture (Véronèse, Dürer, Chardin, Fragonard, pour n’en citer que quelques uns).

Un entretien à ce sujet avec Frédéric Vitoux

(document canal académie)

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« Plus on s'approche de la lumière,

plus on se connaît plein d'ombres. »

Christian Bobin [1]

 

 

                  Dois-je avouer à notre honorable compagnie sans risquer de l’importuner avec mes états d’âme (si, si, ne raillez pas je vous prie, les chats aussi sont en mesure de ressentir des émotions…) combien je ne puis m’empêcher d’être aujourd’hui fort marri, moi le farfadet Florestan ?

                 Figurez-vous, qu’un brin présomptueux, j’avais initialement forgé le dessein de convier à une cat party du feu de Dieu, quelques greffiers et gentilshommes blasonnés de ma connaissance en l’honneur de mes trois printemps célébrés à vrai dire en plein cœur de l’hiver sous l’auspice du Dieu Janus, saluant au passage, mes vénérables parents à qui je dois ma venue au monde, et qui n’ont pas manqué de m’initier à goûter aux inestimables joies de l’existence, Dame Chana d’Angora’mour et son fidèle galant, le tendre et cher Cyrano le Magnifique, mascotte de notre dynastie, qui, unissant leurs forces vitales charnelles respectives ont donné naissance à un charmant quintette estampillé « Angora turc » !

                J’en profite d’ailleurs d’avoir sous ma griffe éboutée mon scribe particulier ailurophile [2], pour formuler le vœu suivant : Que la bienveillante Bastet, l’égérie des félinophiles, de son temple de Boubastis veillant sur l’humanité, daigne chaperonner ma tribu disséminée de part et d’autre dans nos chères provinces françaises, et adresse en faveur de chaque membre fraternel constituant celle-ci, mille et une pattes de velours doublées de langues râpeuses en souvenance des heures partagées de notre smala de Pussy cats batifolant au sein de leur berceau poitevin, ayant notamment une pensée particulière à l’égard de ma quasi jumelle, « Princesse Fantine », véritable petite féérie qu'on ne saurait oublier et avec laquelle j’avais noué des affinités électives chattesques intenses au cours de ma prime enfance…

               Or, vous me permettrez pour lors, de rester pudique sur ces épisodes intimes, gages de nos liens familiaux indéfectibles, et de revenir plutôt à mon motif de déception, l’annulation forcée de la réception que j’escomptai donner, et ce tandis que les bristols chargés d’annoncer l’événement s’apprêtaient à rejoindre leurs destinataires et que le menu du buffet et divertissements des festivités étaient réglés, si j’ose dire, au poil près ! Quel gâchis alors que moult affamés sans logis se seraient délectés de ces mets raffinés !

              Adieu pièces montées de langoustines, nage de Saint jacques, suprême de truite, et terrine de volaille dont même le fumet nous aura échappé… Adieu intermèdes et joutes véloces à la plume de paon, par exemple, orchestrés de mains de maitre par la « Madame Loyale » de notre arène privative, digne du cirque Medrano ou du clan Fratellini !

              De bonne chère, nous devons nous résigner à faire abstinence en similitude des agréments prévus en avant-première du programme. Notre planification, ce me semble, était nonobstant parfaitement au point ! Mais bon, ne faisons pas montre de masochisme en remuant le couteau dans la plaie !!! Il nous faut nous résoudre à accepter ce fâcheux contretemps ; cela fait indéniablement partie des aléas que le destin nous réserve ! 

              Et oui, c’était hélas sans compter un invité non pas de marque mais indésirable, le sieur Imprévu qui vint gâter cette perspective de réjouissances et annihiler la moindre opportunité de reporter cette sauterie placée sous le sceau du genre félin.

              Affligé que la conjoncture ne nous soit guère favorable, et touche de surcroit, de plein fouet la « favorite » de notre sérail, une certaine Valérianacée, tandis que c’était grand pitié de voir notre douairière, également peu épargnée, transformée en mater dolorosa, le trio de Mousquetaires que nous sommes, éminemment solidaire, riche de sa devise « Un pour tous, tous pour un » et dont le héros est sans conteste, notre remarquable ainé, le Pacha « Cyrus  de Sainte Sophie de Constantinople des Rives du Bosphore », mon précieux ami et oncle paternel, frérot de Cyrano, dû renoncer à s’esbaudir, au grand soulagement de notre farouche, si ce n’est misanthrope cadet, frère d’adoption, le « Petit Poucet » ne prisant, tant qu’à lui, qu’une atmosphère de quiétude pour son antre de fauve miniature et ne voyant donc pas d’un bon œil son repaire envahi par des intrus même triés sur le volet, censés montrer « patte blanche » !!!!

               Aurais-je omis de vous préciser, emporté par ma fougue née de mon désappointement, en raison de quel motif exact cette surprise-partie complétée d’agapes à s’en pourlécher les babines, ne pu avoir lieu ? C’est que le sort parfois avaricieux en diable, en avait tout bonnement décidé autrement et que l’un des ses émissaires, le divin Esculape, inconstant comme nombre d’amants, s’est mis soudainement à délaisser la maisonnée composée de nous autres quatre pattes à longues vibrisses et d’un duo de deux pattes fier de son langage articulé, prenant un malin plaisir à prendre la poudre d’escampette ! Quant à sa fille « Panacée », elle aussi s’est volatilisée en un battement de paupière, contraignant nos gardiennes à boire le calice jusqu'à la lie.

              Franchement, je vous le demande un peu, chers amis, quelle idée saugrenue, diantre, que de vouloir prêter asile à un drôle de visiteur imposant sa présence, un malin prédateur dénommé Virus, réclamant à cor et à cri l’hospitalité à grands renforts de démonstration de force ! Oh, j’ai eu beau implorer heures après heures la Providence afin qu’elle dispense à nouveau ses bienfaits au sein du logis, que nenni, rien n’y fit, la cruelle perdura à faire la sourde oreille, dédaignant toujours à regagner nos pénates !

              Par souci de dignité ainsi que dans l’objectif de ne point vous encombrer davantage avec le récit détaillé fastidieux, de la bourrasque traversée (« Le vent se lève, il faut tenter de vivre », selon le fameux adage de Paul Valéry…) je tiens seulement à vous confier, à quel point nos protectrices se virent confirmer ce qu’elles savaient déjà, soit, que face aux épreuves, il est fondamental de ne pas attendre grand-chose de la part de son « prochain », quelquefois lointain comme il n’est pas permis de le concevoir, en adéquation de la devise de Tristan Bernard qui professe ce truisme :

             « Il ne faut compter que sur soi-même. Et encore, pas beaucoup. »

             Ne serait-il pas plus sage, pour ces deux sexes réunis, si ils ne veulent pas trop souffrir de certains types d’indifférence provenant de leurs « frères humains » fréquemment déshumanisés, disons-le ouvertement telle une simple observation dénuée du moindre sentiment d’acrimonie, qu’ils ne nourrissent surtout aucune exigence envers autrui sous peine d’être constamment désenchantés ?

            À quoi peut-il bien servir de se révolter contre cet état de faits ? Qui peut s’arroger le droit de se prévaloir du pouvoir de changer en profondeur les mentalités ? N’est-il pas, en outre, suffisant et utopique de prétendre à la métamorphose d’une personnalité ?

           Néanmoins, en tant que représentant de la gente animale, j’ose encore espérer en l’homme, non pas dans sa globalité, mais dans son individualité et entre quelques sombres épisodes contribuant par moment à me faire perdre ma foi en lui, je prends la liberté, au risque de froisser votre ego, amis bipèdes, de vous déclarer sans l’ombre d’une diplomatie s’apparentant à mère Hypocrisie, que votre civilisation d’humanoïdes à fort à faire dans son ensemble pour aspirer à recouvrer un tantinet de son humanisme, de sa noblesse antique d’un « temps jadis » révolu, synonyme de « beauté-bonté » à la manière de François Cheng…

           Et malgré tout, croyez-vous que je ne sois guère attristé de devoir dresser pareille constatation ?

           Assurément ! Car laissez-moi vous énoncer mezza voce, en confidence, que le tempérament de votre serviteur, le farfadet Florestan, relève de celui d’un pacifiste inné, enclin à l’allégresse, doué pour l’harmonie, rêvant à la « quête d’une inaccessible étoile », c'est-à-dire à un monde meilleur, et que jamais au grand jamais, il ne pourrait envisager de concevoir une autre philosophie, en dépit des odieux abandons, barbaries inqualifiables et autre actes innommables perpétrés à l’encontre de sa race, sans oublier les différentes ethnies constituant le bestiaire, de celles que l’auguste Colette nommait par « nos Amies les bêtes », elle qui voua à la Faune un amour inconditionnel indissociable de celui éprouvé à l’endroit de la Flore et qui su mieux que quiconque, en avant-gardiste, prouver sa déférence à l’adresse de toute créature vivante évoluant ici-bas, dans sa biodiversité de plus en plus menacée, sinon se réduisant à une peau de chagrin !!!.

          Le respect et l’amour, ne serait-ce pas là deux clefs majeures du salut de votre humanité ?

         Vous seul détenez la faculté d’une transformation radicale et en douceur de la société formant une chaine et dont nous dépendons !!! N’y a-t-il pas péril en la demeure ?

         Que puis ajouter de plus pour vous en convaincre ?

         Quelles seront les âmes sensibles à ma plaidoirie ?

         Gageons seulement, en incurable optimiste, qu’empathie et compassion ne sont pas des vertus ne fleurissant que parmi des espèces rares en voie d’extinction, au jardin clos d’un autrefois verdoyant semé de mille fleurs médicinales !!!

 

De la part de Florestan de l’Arc de Lune de la Vallée ligérienne,

Message du 11 Février 2013,

Pour marquer le jour de sa naissance, le 31 Janvier 2010

12272870453?profile=originalUn sage a bien l'honneur de vous chatluer, amis humains...


[1] : Citation extraite  de « La Plus que vive ».

[2] : Du grec ancien aílouros (« chat ») ; nom commun désignant une personne aimant les chats et sous forme d’adjectif signifie relatif à l’amour des chats…

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Carême-prenant*.

 

La mémoire, grenier de nos jours,

Empoussiéré  des trésors défunts,

Contient les pleurs, la joie du soleil,

Des vacances   en gouttes d’échec.   

 

Réveil du passé,  du maïs vert,

Dans les champs d’alors, près du château,

Aux douves noires, dans les songes,

D’une enfant d’hier, apparition.         

 

 

L’air frais elle tourbillonne, libérée par le vent, qui chuchote des mots secrets aux oreilles des fleurs d’un printemps à venir.  La brise souffle des perles dans le regard de l’enfant accoutré de pauvreté mais dont les yeux sont riches d’amour.

La maison de ses rêves sent bon le bonheur d’y vivre, la haine a renoncé à sa vengeance des siècles passés.  Les poutres ont résisté à l’attaque des tempêtes des ans révolus et accueillent les jambons fumés et brins de lavande.  Un poêle en fonte rougit des braises de son enfer, pour réchauffer les lieux des pièges du cauchemar.  Les roses s’effeuillent sous la caresse d’un soleil ardent et d’une brise si légère qu’on la devine au passage.  La mousseline de son écharpe entoure son visage maigrelet d’un voile diaphane comme sa peau trop vieille de ne pas avoir existé.   

 

Non loin de là, dans un hamac tressé se balance un jeune écervelé qui attend son avenir qu’il laisse peu à peu, dans sa paresse, derrière lui.  Sa gorge est sèche des poussières du vent : il tousse, se racle la gorge.  Surgie de nulle part, une voix de mégère hurle « c’est pas bientôt fini  bouc nannan ! « 

 

Cette voix lui fait peur, vite il faut fuir, mais sa mémoire est là qui lui tient la main.

 

BOUC NANNAN.

 

Dans le champ du voisin vit un vieux bouc puant,

Qui  béguète  et  se  plains  de sa  lourde chaîne,

Pendue à  sa  gorge  comme  un  collier  carcan,

Pour  le  tenir captif  au  pied  du  grand  chêne.

 

Fâché  de  sa  prison  il  émet  du  gosier, 

Un raclement nerveux qui tente à se  gloser*,

Du pet, parle aux passants, mêle propos gazier,

Aux  relents  d’urine  dont  il  aime  à  s’arroser.

 

Petite de six ans, fillette aux grands yeux bleus,

Elle tourbillonne  dans  les  secrets  du  vent,

Aime  ses  colères,  jure  ses  pâquebleu*,

Batifole avec lui, joue au moulin-à-vent.

 

Vive  de  tant  subir  l’aigreur  parentale,

L’enfant contient ses nerfs depuis longtemps déjà,

Guette  la  pluie  lourde  de  la  main  brutale,

Qui  s’abat  sur  elle  sans  mettre  de  holà.

 

Sa  gorge  racle  aussi  ses  larmes  discrètes,

Comme le bouc puant de la ferme à Nannan,

Que  l’on  entend au loin  héler ses biquettes,

Vacant au gré des fleurs et des buissons ardents.

 

Lors  d’une  balade,  enfant  et  cabrettes,

Nez à nez tombèrent dans le pré du voisin,

Les  unes  béguetaient,  l’autre  guillerette,

La gorge se raclait  en écho au bouc zain*.

 

Depuis lors le surnom de « Bouc nannan » la suit,

Mère  trop  ignare  de  sa   méchanceté,

Et Jusqu’à l’école, ce sobriquet poursuit,

La jeunette morose  aux grands yeux contristés.

 

 

C’est pas bientôt fini, hurle encore la voix.  La main s’accroche, le lit se rebelle, la vieille se meurt mais crie toujours après ses draps qu’elle chiffonne….. et puis le silence.

Un silence épais comme une mort froide de carnaval.  Les masques des trouilles de nouilles l’entourent, grimacent les peurs ancestrales des hivers qui se racontent au coin de l’âtre. 

Dans le bois tout proche, les loups hurlent…… comme des apertintailles qui sonnent pour éloigner les mauvais esprits.

Fini de projeter des films de l’imagination.  La lumière brille, il faut ouvrir les yeux.  Les gilles s’approchent, farcis d’huîtres et de champagne.  Allons, debout ! Roulements de tambours ! Comedia dell Arte ! « Nos f’ront les gilles à barette Ginette la la la » et tutti quanti….

 

Avec eux, doucement, fermons le livre de la mémoire et lourdement, sur la pointe des sabots de futurs souvenirs,

dansons le renouveau !.

 

 

Grenier de  nos  jours, empoussiéré,

Des trésors défunts, contient les pleurs,

La  joie  du  soleil  des  vacances,

En gouttes d’échec, souvenances.

 

Résurgence,  réveil  du  passé,

Du maïs vert dans les champs d’alors,      

Près du château  aux douves noires,

Dans les songes d’une enfant d’hier,

Rondeau final, le livre est fermé.                 

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

*Carême-prenant : période de trois jours gras précédant l'austérité du carême (vieilli)   

*Gloser (Vieilli) Expliquer par une glose.

Apporter une explication, un éclaircissement à un texte par une glose : commentaire qui permet d'apporter une explication

*Pâquebleu (Familier) Juron familier marquant l’admiration, la colère ou l’étonnement.

*Zain Animal dont la robe ou le poil, simple et uniforme, n’a aucune marque de blanc.

Un cheval zain, une chienne zaine……

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Voir ou télécharger le billet en PDF sur mon site.

Ambrotype : photographie sur verre en exemplaire unique. Il s’agit en réalité d’un négatif au collodion, volontairement sous-exposé afin qu’il apparaisse en positif lorsqu’il est placé sur un fond sombre. Les ambrotypes étaient montés dans des écrins du même genre que ceux des dagerréotypes.

Autochrome : procédé mis au point par les frères Lumière, qui permettait d’obtenir une photo en couleurs, transparente, une diapositive en quelque sorte. La plaque de verre était recouverte d’une mosaïque de minuscules grains de fécule de pomme de terre préalablement colorés dans les trois couleurs primaires : rouge, vert et bleu et ensuite d’une couche sensible panchromatique. La plaque était traitée pour obtenir un positif noir et blanc qui, regardé par transparence ou projeté, renvoyait une image colorée. Les autochromes ont eu un très grand succès de 1907 aux années 30.

Bromoïl : Dans ce procédé, l’image argentique contenue dans la gélatine d’une épreuve photographique est blanchie et en même temps cette gélatine se tanne proportionnellement à la quantité d’argent qu’elle contient. L’image est ensuite fixée, lavée et séchée. Elle est retrempée dans une eau plus ou moins chaude qui va faire gonfler la gélatine. On ôte le surplus d’eau, et on applique une encre grasse, au pinceau ou au rouleau. Cette encre est absorbée là où la gélatine a été tannée (les ombres) et rejetée là où la gélatine s’est gonflée d’eau (les hautes lumières). De cette façon, l’image argentique est graduellement remplacée par l’encre. Par l’application judicieuse de plusieurs couches d’encre de différentes consistances, et en travaillant sélectivement certaines parties de l’image, l’artiste a un très bon contrôle de l’image qu’il construit petit à petit. Ce procédé a été très en vogue auprès des pictorialistes.

Calotype : négatif papier, et, par extension, le tirage positif obtenu à partir de ce négatif. Breveté en 1841 par Henri Fox Talbot, il s’agit du premier procédé fondé sur le développement chimique d’une image latente, c’est-à-dire d’une image initialement non visible, comme celle des négatifs actuels avant développement. Il s’agit donc de l’ancêtre direct de la photographie moderne basée sur le procédé négatif/positif. Ce procédé n’a pas été d’une très grande popularité, malgré la possibilité offerte des tirages multiples, car le temps de pose était plus long que pour obtenir un daguerréotype et que la précision de l’image était moins grande. Cette technique a très vite disparu lors de l’apparition du collodion.


Collodion humide : le collodion est un nitrate de cellulose dissous dans un mélange d'alcool et d'éther que l'on étend sur une plaque de verre. Quand ce mélange sirupeux commence à se figer sur le verre, on plonge la plaque dans un bain de nitrate d'argent pour la sensibiliser, les sels contenus dans la pellicule sont ainsi transformés en halogénure d'argent sensible à la lumière. On égoutte alors la plaque et la transfère dans un châssis étanche à la lumière. Ces opérations se font évidemment en chambre noire. On peut alors faire une prise de vue avec la chambre photographique. La plaque doit ensuite être immédiatement développée en chambre noire avec de l'acide gallique ou du sulfate de fer puis fixée au thiosulfate de sodium ou au cyanure de potassium. L’ensemble de l’opération devait se faire avant que le collodion ne sèche complètement, environ un quart d’heure (selon les conditions de température et d’humidité ambiante), d’ou l’apellation “collodion humide”. C’est un procédé qui permettait une très grande richesse de tons, ce qui a assuré son succès malgré l’apparition des films de fabrication industrielle. Il a été utilisé en photogravure jusqu'aux années 1950 et plus


Cyanotype : épreuve sur papier qui se distingue par sa couleur bleu vif. L’image s’obtient par exposition du papier sensibilisé à la lumière, sans développement chimique. La papier ayant été sensibilisé par immersion dans une solution de sels ferreux est ensuite exposé par contact avec le négatif. Les zones ayant reçu la lumière bleuissent, tandis que les zones sous-exposées restent blanches. On obtient ainsi un positif bleu. Les zones n’ayant pas réagi à la lumière sont ensuite éliminées par un rinçage à l’eau. Le procédé a été inventé par l’astronome anglais John Frederick Herschel.


Daguerréotype : mis au point par Louis-Jacques-Mandé Daguerre, le daguerréotype est le premier procédé photographique ayant eu un succès commercial. Il est constitué d'une plaque, généralement en cuivre, recouverte d'une couche d'argent. Cette plaque est sensibilisée à la lumière en l'exposant à des vapeurs d'iode qui, en se combinant à l'argent, produisent de l'iodure d'argent photosensible. Lorsqu'elle est exposée à la lumière, la plaque enregistre une image invisible, dite « image latente ». Le temps d'exposition est à l'origine d'environ vingt à trente minutes, beaucoup moins que les méthodes précédentes qui nécessitaient plusieurs heures d'exposition, et sera fortement raccourci par la suite. Le développement de l'image est effectué en plaçant la plaque exposée au-dessus d'un récipient de mercure légèrement chauffé (75 °C). La vapeur du mercure se condense sur la plaque et se combine à l'iodure d'argent en formant un amalgame uniquement aux endroits où la lumière a agi, proportionnellement à l'intensité de celle-ci. L'image est ensuite fixée à l’hyposulfite se soude.


Épreuve à l’albumine : le papier est enduit d’une couche d’albumine (du blanc d’oeuf) qui est sensibilisée avec une solution de nitrate d’argent. L’impression se fait par exposition à la lumière à travers le négatif posé sur la face sensibilisée, sans développement chimique ultérieur, et nécessite un temps de pose long. Ces images ont tendance à pâlir avec le temps.


Épreuve au charbon : ces épreuves se caractérisent par leur résistance et la richesse de leurs teintes sombres et brillantes. Elles s’obtiennent sur une feuille de papier enduite de gélatine bichromatée à laquelle a été adjoint du charbon pulvérisé. L’exposition se fait par contact avec le négatif. La gélatine durcit en fonction de la quantité de lumière reçue, la feuille est ensuite appliquée sur une autre feuille enduite de gélatine insoluble. On les immerge toutes deux dans un bain d’eau tiède, la première se libère, la gélatine qui n’a pas durci sous l’action de la lumière disparait tandis que l’image au charbon se transfère sur la seconde feuille où elle apparaît avec un léger relief. Le brevet a été déposé par Alphonse Louis Poitevin et a connu son apogée entre 1870 et 1910.


Épreuve à la gomme bichromatée : on utilise ici une feuille enduite de gomme arabique sensibilisée avec du bichromate de potassium qui durcit sous l’action de la lumière. L’exposition se fait par contact avec le négatif. Le papier est ensuite plongé dans l’eau et la gomme non durcie se dissout et l’image positive reste sur le papier. Cette technique a largement été utilisée par les pictorialistes qui intervenaient ensuite sur l’image par des retouches au pinceau. Comme ces épreuves ne contiennent pas de métal sensible à la lumière, elles se caractérise par une grande stabilité dans le temps.


Épreuve sur papier salé : ce sont les premières épreuves sur papier. La feuille de papier qui servira de support à l'image positive est d'abord mouillée dans une solution de sel de cuisine, puis, après un court séchage, enduite d'une solution de nitrate d’argent. Après séchage, elle peut recevoir une seconde couche de nitrate d'argent, pour augmenter sa sensibilité. L’exposition est réalisée par contact avec le négatif jusqu'à ce que l'image positive se forme. Elle est ensuite fixée avec de l'hyposulfite de soude. Ce procédé mis au point par Henri Fox Talbot vers 1830 à dominé jusqu’aux années 1850.


Ferrotype : il s’agit d’une épreuve unique réalisée sur une fine tôle de fer enduite de vernis noir et ensuite d’une couche de collodion sensible. Après développement, le négatif ainsi obtenu apparaît comme un positif. Techniquement semblable à l’ambrotype il est moins fragile, puisque le support est en fer plutôt qu’en verre, mais de ce fait sensible à l’oxydation.

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Au CIVA - Centre International pour la Ville, l'Architecture et le Paysage

Expo : Dithyrambes. [Re] Nouveaux Plaisirs d'Architecture #3
22.02 > 12.05.2013
Vernissage 21.02.2013 à 18h30

 

 

 

EXPO, EVENT, BOOK !

Expo : Dithyrambes. [Re] Nouveaux Plaisirs d'Architecture #3
22.02 > 12.05.2013
Vernissage 21.02.2013 à 18h30 !

CIVA hors les murs – Espace Architecture La Cambre-Horta, ULB
19bis, place Flagey – 1050 Bruxelles

Une coproduction CIVA et Faculté d’Architecture La Cambre-Horta, ULB.
Commissaire : Pablo Lhoas



Hymnes chantés par un chœur d'hommes dirigé par un coryphée ; dialogues dramatiques construits sur l'alternance de strophes et d'antistrophes entonnées par ce chef de chœur et ses choristes ; préludes probables à la tragédie grecque ; originellement adressés à Dionysos, celui qui avait cette capacité « à brouiller sans cesse les frontières de l'illusoire et du réel, à faire surgir brusquement l'ailleurs ici-bas, à nous déprendre et nous dépayser de nous-mêmes »* ; poèmes lyriques, extasiés, impétueux, irréguliers ; plus communément louanges enthousiastes, voire excessives, les dithyrambes sont aujourd'hui aussi des Plaisirs d'Architecture !

Telle est la proposition de cette troisième édition de [Re] Nouveaux Plaisirs d'Architecture !


R.N.P.A.#3, c'est une exposition à la fois foisonnante et accessible qui présente la production d'une sélection de 9 jeunes bureaux d'architecture et architectes œuvrant en Belgique, sélectionnés par un commissaire, Pablo Lhoas.

R.N.P.A.#3, c'est l'exposition de plus de 120 documents d'architecture commentés et organisés selon 45 thématiques aussi variées que « superslick », « eschatologie », « occlusion », « passage à l'acte », « changer le monde », « corps caverneux », « néo-art nouveau », « processus », « structure », « exotiques », « géométrie », « domesticité », « centaure », « néo-rétro-fonctionnalismes »... R.N.P.A.#3, c'est un véritable cabinet de curiosités architectural, une variation sur un atlas mnémosyne de près de 100 mètres de long.

R.N.P.A.#3, c'est également un ouvrage choral qui fait écho à cette production et à l'exposition de celle-ci par le biais d'entretiens, de contributions graphique et scénographique originales, de textes d'architectes, de critiques, d'historiens, d'enseignants, de maître d'ouvrage sur ces 9 pratiques.

R.N.P.A#3, c'est aussi un agenda reprenant une série de rencontres, de débats et de festivités autour de l'exposition, autant d'occasions plus ou moins formelles de réfléchir, discuter, débattre de l'architecture émergente à Bruxelles et en Wallonie.

Podium précoce pour une architecture inventive, ces dithyrambes, ces louanges enthousiastes à propos de ces jeunes architectes reconnaissent aussi, par définition, leurs accointances potentielles avec l'excès. Puisque l'architecture qui est présentée ici est celle qui comptera incontestablement demain. Ou peut-être pas.



Initié par le CIVA (Centre International pour la Ville, l'Architecture et le Paysage) et hortence (Laboratoire Histoire Théorie Critique de la Faculté d'Architecture de l'ULB), [Re] Nouveaux Plaisirs d'Architecture est un projet culturel qui met à l'honneur la créativité et l'originalité d'une certaine frange de l'architecture contemporaine en Fédération Wallonie Bruxelles. Favorisant et valorisant le pluralisme des expressions architecturales, renouant avec une conception de pertinence sociale de l'architecture, défendant, enfin, l'expérimentation, R.N.P.A. revendique l'importance de l'inscription de l'architecture dans le champ culturel.

Après la présentation de « 12 figures de l'architecture émergente en Communauté française Wallonie Bruxelles » (parmi lesquels V+, Ledroit Pierret Polet, ou encore MSA) (R.N.P.A.#1 - 2005);

Après avoir « Jouer avec les règles » autour de la production de 6 jeunes bureaux d'architecture (dont AgwA, Baukunst – Adrien Verschuere ou Nicolas Firket Architects) (R.N.P.A#2 - 2007);

Cette troisième édition de [Re] Nouveaux Plaisirs d'Architecture met à l'honneur le travail des architectes :

adn architectures,
vincent p. alexis,
Label architecture,
LLAC architectes,
Radim Louda,
orthodoxe,
SPECIMEN,
VERS.A,
V.O.


*Jean-Pierre Vernant, « Le dieu de la fiction tragique », dans J.-P. Vernant et P. Vidal-Naquet, Mythe et tragédie en Grèce ancienne – II, Paris, La Découverte, 1986.


AGENDA

06.03.2013 – 19h30
R.N.P.A. Exhibition TALK
Rencontre et visite guidée de l’exposition avec le commissaire Pablo Lhoas et la scénographe Sara Noel Costa de Araujo. En collaboration avec les Ateliers Nocturnes.
Lieu : CIVA hors les murs – Espace Architecture La Cambre Horta, ULB, 19 bis, place Flagey – 1050 Bruxelles


27.03.2013 – 20h00
R.N.P.A. Book TALK
Rencontre autour du livre, en présence de Jean-Didier Bergilez, directeur de la publication, et de quelques auteurs.
Lieu : Librairie du CIVA – CIVA Books, 55, rue de l’Ermitage – 1050 Bruxelles


18.04.2013 – 20h00
R.N.P.A. LIVE
Rencontre et portraits des architectes de R.N.P.A.#3
Lieu : Faculté d’Architecture La Cambre Horta, ULB, 21, rue du Belvedere – 1050 Bruxelles


10.05.2013 – 20h00
R.N.P.A. Finissage
Soirée de clôture de l’exposition
Lieu : CIVA hors les murs – Espace Architecture La Cambre Horta, ULB, 19 bis, place Flagey – 1050 Bruxelles

 

Invitation


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La chapelle Saint Roch

Cette procession se mit en place en même temps que la procession de Notre Dame d'El Vaux. Au départ, la procession regroupait des archers, des arbalétriers et des pèlerins. Le cortège était à la foi religieuse, militaire et folklorique. Elle était l'occasion d'une grande fête populaire et se déroulait dans une atmosphère de ducasse. Les statues de Saint Roch et de Notre Dame d'El vaux étaient promenées dans les rues et ruelles de la cité. La procession connut des fortunes diverses avant d'être interdite au 18e siècle. En 1802, la procession est réorganisée grâce à une autorisation spéciale et compte plus de 30 groupes. Elle est remise en place. Mais en 1804, cette autorisation fut retirée et la procession retomba au oubliettes. En 1866, une épidémie de choléra frappe la cité thudinienne et plus précisément la ville basse. Ses habitants invoquèrent saint Roch pour qu'il protège de l'épidémie. Leur demande fut exaucée, l'épidémie se retira comme elle était arrivée. Les autorités communales décidèrent, en 1867,  de prendre en charge l'organisation de la marche Saint-Roch et de construire une chapelle  en son honneur au lieu-dit "Tienne-Trappe". L'itinéraire de la procession fut tracé en prenant en considération la rivalité entre Macas et les Catulas: Les militaires se réunissent au "chant des oiseaux" pour redescendre vers les rives de la Sambre où ils retrouvent le clergé et la statue de Saint-Roch. Ensuite, la procession se rend au Waibes avant de revenir à la ville basse. Elle se poursuit le lendemain par la visite de la Maladrie où jadis on exilait les lépreux. Depuis 1867, il n'y a jamais eu d'interruption sauf durant les deux guerres, périodes pendant lesquelles les pèlerins effectuaient le "Tour Saint Roch" pour la protection de la ville

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Michel SIDOBRE Parution " Ici, en Eurasie "

Mon projet euro-asiatique est écrit...

Sur CHINE-INFORMATIONS Blogs:

http://sidobremichel.blogasie.com/6623/parution-ici-en-eurasie-de-michel-sidobre.html

 

Michel SIDOBRE

Site littéraire:

http://sidobremichel.onlc.fr

 

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Le Languedoc-Roussillon m'apparaît dans sa finesse et ses rudesses : euro-asiatique...

Ciel, neige, oiseaux...

Sentiment d'être au monde sur ce continent qu'il faudrait appeler, en fait, EURASIAFRIQUE...

Un continent qui me rapproche de l'universel de notre planète...

M.S.

 

 

 

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La "Carte des membres" un outil réseau sous-utilisé

En haut de vos pages, existe un onglet "Carte des membres"

Il vous dirige vers un outil destiné à rendre plus visible votre géolocalisation vis-à-vis des autres membres. Il est fort utile que vous sachiez s'il y a des membres du réseau qui habitent dans votre région, pour rendre des éventuelles rencontres et partenariats plus faciles. Cet outil n'est pas fort utilisé. C'est pourquoi j'attire votre attention afin que vous vous en serviez. Indiquez-y la ville que vous habitez.

Cliquez donc sur l'onglet "Carte des membres" ou accédez-y via ce lien: http://ning.it/R5UrZQ

Vous pouvez jouer avec la réglette située à gauche de la carte pour zoomer à votre convenance sur la carte. Et lorsque votre souris survole une ville, le ou les membres qui y habitent s'affiche(nt).

C'est un bien bel outil: Il a fallu 4 sociétés de cartographies (Google MapIt, MapLink, ORION-ME et Tele Atlas) pour collaborer à la construction de cet instrument!

Et je remercie ceux qui ont déjà pris la peine de s'y signaler.

Merci de votre attention.

Carte des membres (copie d'écran sans les fonctionnalités d'origine) de la Belgique:

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Carte des membres (copie d'écran sans les fonctionnalités d'origine) de la France:

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Le Musée du tram

Le musée du tram abrite une collection d'ancien tramways ainsi que le nombreux objets, documents et photos évoquant l'histoire des tramways vicinaux Belges ( de Thuin, Lobbes) véritable témoin historique, emprunte un itinéraire aux panoramas uniques que seul le voyageur du tramways peuvent contempler ( balade en tram). Le musée est implanté sur le site de Thuin ouest et fait partie de la SNCB qui reliait Mons à Chimay.

Lors de la visite du musée vous découvriez 100 ans, depuis la locomotive à vapeur et les remorques associées, rame mixte marchandises, dernière voiture construite pour la SNCV. En passant la motrice électrique dite standard, sans oublie les autos trains de marchandises.

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Il est parfois dévotion

Il est souvent condition

Il se nourrit tous les jours

Comme un compte à rebours

De haine et de passion

De pleurs et compassion

Il est vrai ou faux

Hideux ou beau

Selon sa nature

Il est comme une armure

Contre le bien ou le mal

Jusqu'au jour fatal

Amour, en fait, qui es tu ?

La Perle du Monde

Pour ces hommes immondes !

Digne d'eux, eux qui s'entretuent !

Partagé

Ou floué

Tu distilles un parfum

Semblable aux embruns

Qui s'insinuent en soi

Et te pénètrent toi et moi

Tu peux faire mal

Ta blessure subsiste

Mais tu existes

C'est le principal !

Et pourtant...

Il est l'essence de la vie

Il est joie et sourire

Triste, parfois aussi

Ne le laisse pas mourir

C'est le moment :

Ressaisis-toi, ne sois plus ivre

Et de tous ces avatars

Tu peux le faire revivre

Avant qu'il ne soit trop tard

Ce joyau unique

Ce trésor intemporel

Cet instant magique

Ce coeur universel

Peut-être, un jour

Ineffable Amour

Tendre sentiment

Auréolé d'encens

Tu créeras des Hommes, des vrais !

Qui ne s'entretueront plus

Ceux-là même pour l'Eternité

Comme au royaume des Nues.

Joël Thouvenin

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J'ai dormi en pleine clarté

 

J'ai dormi en pleine clarté,

Dans un parfait oubli des choses,

Sans broncher, les oreilles closes,

En tenant l'ennui écarté.

Je me sens sereine et dispose,

En ce milieu d'après-midi.

Mais cependant rien ne me dit,

Aucune envie ne se propose.

Sans une activité précise,

Je vais retomber dans l'ennui.

Il engendre de fades fruits,

Et instaure des zones grises.

Je ne m'en défais pas toujours.

Quand s'allient à lui la paresse,

L'indifférence qui progresse,

Je me retrouve sans recours.

9 février 2013

 

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administrateur théâtres

coup de pouce à une inconnue

 Coup de pouce …

Max Elskamp, Le bouleversement de la syntaxe

Même s’il va devenir la marque du style véritable d’Elskamp, le bouleversement de la syntaxe s’avère au départ l’aboutissement d’une recherche intuitive de l’expression dépouillée qui favorise une singularité surprenante dans la simplicité de l’authentique, découvrant les subtilités de la langue française à exploiter le mystère verbal. Une singularité au mérite d’aiguiser l’attention du lecteur, qui , achoppant sur une forme franchement inhabituelle, se trouve quasi obligé de s’arrêter au sens de ce qui est dit … lors que le classicisme d’une écriture discursive élégante endort facilement l’esprit. Pareille langue vivante dans la lucidité, accomplie dans le dépouillement émouvant de sa haute simplicité, procède comme une vocation de s’y adonner entièrement, dans l’humilité et la solitude… nous offrant le plus précieux du sacerdoce des poètes :

« Ce sont jours allés,

De soleil et de pluie,

Au cours des années

Désormais pâlis…

Mais en toi restée

Leur clarté si blanche

Qui t’en est dimanche

Rien que d’y penser. »

 

Jacqueline Timmermans (extrait de la revue « Au temps où il y a lieu » N° 15 à paraître en 2013)

Max Elskamp, Bonheur et inquiétude des solitudes

Dans l’Anvers portuaire aux relents de marée et d’exotisme encore enfant max Elskamp voit défiler de grands bateaux par la fenêtre de la rue Saint-Paul… Dans le parcours solitaire d’une sensibilité, qui développe une imagination  … prise de vigueur au souffle océanique qui règne sur la ville , il devient une sorte de chevalier de l’évasion immobile et c’est à l’écart de la vie urbaine , qu’il se déplace au fil des ruelles désertes … dont l’enchantement mystérieux se trouve propice aux songes qu’il poursuit.

Mais la fragilité de son âme, nostalgie d’une pitié enfantine, va devenir la proie d’un calvaire chagrin de la mort à venir, lors que , proteste-t-il :

«  Pour toucher le bien promis

Pourquoi c’est-il la mort qu’il faut

Car les rêves qui ont des ailes

Eux, dès la vie nous donnent le ciel »

Jacqueline Timmermans (extrait de la revue « Au temps où il y a lieu » N° 15 à paraître en 2013)

Jacqueline Timmermans m’a fait la demande de bien vouloir publier ces deux extraits sur Arts et lettres site dédié au poète Max Elskamp.

Elle édite une revue littéraire et culturelle « Au temps où il y a lieu » .( type carnet photocopié , 2 numéros semestriel) Elle en est l’éditeur responsable ( 30, Krekelendries 1630 Linkebeek)  Lui écrire si vous êtes intéressé par la publication de vos écrits dans sa rubique « Poètes auteurs et artistes d’aujourd’hui»  C’est tout ce que je sais d’elle. Voici aussi son numéro de téléphone 02 380 73 34

Bonne chance pour le jeu de piste !

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JARDIN DES LUNES

12272865896?profile=originalAA    LUNES D'HIVER

Lune changeante et sombre , se vêt d'une écharpe de brume

Lune reflet cache ses rondeurs

Lune crépusculaire que l'oiseau distrait avalera

Lune lanterne de la nuit bleue , sèchera  les larmes du Solitaire ...

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Les païens de la Saint Valentin.

 

Dans le flot des lettres, décrivant la flamme,

Qui  dévore  les corps  et démasque  les sens,

La  ferveur  des billets, telle  une oriflamme,

Porte  en  avant  l’émoi  de  l’adulescence*.

 

Le Valentin du jour  s’amuse au chaînetier,

Pour y suspendre un cœur comme preuve d’amour,

Pour  douce  donzelle,  afin  de  la  choyer,

De mots ivres de miel  au nom du Saint-Amour.

 

Les  cadeaux  s’échangent  avec  l’engagement,

De  respecter  toujours  les  promesses  d’aimer,

L’ambiance est charnelle, il la veut ardemment,

Transporte  ses  instincts  où il faut s’entr’aimer.

 

Il  se  fiche  pas  mal  du Père-la-pudeur*,

Quand  il  tend ses roses  en hommage de feu,

Aux pieds de ses voiles sous un vent baladeur,

Qui  flétrit les vierges  soumises  à ses aveux.

 

Bouquet de fleurs rouges, aux couleurs d’ivresse,

Sur  une  peau  lisse  de  passion  fiévreuse,

Couverte  de  gêne,  noble  défenderesse,

Pour  y  dissimuler  l’ardente  amoureuse.

 

Un  lys  blanc  s’est  fané,  confusion  du  désir,

D’amitié  ou  béguin  portant  masque  de loup,

Laissant croire aux câlins… sans fleurette à cueillir,

Serment  qui  éclate  comme  vesse-de-loup.

 

Vigilance  ma  mie  ne  confond  pas  l’amour,

Cupidon et son arc  font la surprise aux cœurs,

Pas seulement aux sens d’irrésistible glamour,

Perçus dans la fête  d’accroche-corps-et-cœur.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

 

*Père-la-pudeur  masculin  Homme à la morale rigide.

*adulescence  féminin (Néologisme) Prolongement de l’adolescence en dépit de l’entrée dans l’âge adulte.      Wiktionnaire.

 

À l’origine une coutume païenne, cette fête a finalement été assimilée par Église catholique romaine par la désignation de saint Valentin comme saint patron des couples. Le jour de la Saint-Valentin n’aurait pas été associé avec l’amour romantique avant le haut Moyen Âge mais avec l'amour physique. La fête est maintenant associée plus étroitement à l’échange mutuel de « billets doux » ou de valentins illustrés de symboles tels qu’un cœur ou un Cupidon ailé.   Wikipédia.

Le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureuxet de l'amitié. Les couples en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d’amour ainsi que des roses rouges qui sont l’emblème de la passion.

 

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La tempête

La tempête

Ça commence par quelques cotons
Qui tourbillonnent et nous gèlent le bout du nez,
Puis ça s'intensifie et nous sommes emprisonnés
Nous devons demeurer à la chaleur dans nos maisons
C'est la tempête de neige qui colore notre sol d'un blanc immaculé.

Nous sommes comme des ours à hiberner
Et attendons que la nature arrête de se déchaîner
Pour enfin sortir bien emmitouflés
Sortons les mitaines, un chapeau bien chaud et la pelle
Pour se débarasser de ce flot de neige qui s'amoncèle.

L'hiver au Québec est froid, difficile et rigoureux
Nous devons être faits fort et courageux
Pour braver le climat glacial et la tempête
Qui au fil des mois nous agresse et nous embête.

Il fait noir très tôt en fin d'après-midi
Et le soir plus encore ça se refroidit,
Que faire pour tromper la solitude et l'ennui
Écrire ce que l'on ressent en poésie
La meilleure façon que j'ai trouvé aujourd'hui
Pour partager un peu ce qui se passe ici
Quand la neige nous envahit...


Le 8 février 2012
Gigi, Québec

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+ Je vous salue, Sylvie +

12272866272?profile=originalJe vous salue, Sylvie pleine de charme,

un Seigneur est avec vous.

Vous êtes jolie, terriblement femme et j’ai su,

que le fruit de vos entrailles était béni.

Enceinte Sylvie, future mère d’un Dieu,

riez que pour vous pauvres voyeurs,

maintenant et à l’heure de votre mort.

Arsène.

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administrateur théâtres

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 Ecoutez Watteau, c’est une leçon de musique !

Cette exposition est l'occasion unique de redécouvrir ce maître ainsi que certains de ses contemporains à travers une centaine d’œuvres, réunissant peintures, dessins, gravures et instruments de musique. Fragile et peu abondante, la production du peintre, conservée aux quatre coins du monde, figure au patrimoine des musées les plus prestigieux. La voici à Bruxelles, cœur de l’Europe.  Elle est le fruit d’une collaboration inédite du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles avec le Palais des Beaux-Arts de Lille, initiant un flux intellectuel et artistique de premier plan entre les deux villes. Elle est inscrite sous le haut patronage de  Leurs Majestés le Roi et la Reine des Belges, sous le Haut Patronage de Monsieur Elio di Rupo Premier Ministre et sous le Haut Patronage de Monsieur François Hollande, Président de la République française. L’esprit qui préside à son installation est inscrit dans l’interdisciplinarité chère au Palais des Beaux-Arts dont la mission est de rassembler les arts, depuis sa fondation.

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La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

Baudelaire, Les Fleurs du mal, IV.

Le poème « Correspondances »  de Charles Baudelaire ne peut pas trouver ici  meilleur écho. Tout d’abord au cœur de l’œuvre de Watteau lui-même qui trouve son inspiration picturale dans le geste  et le corps du musicien, le galbe et les formes des instruments aux connotations souvent  érotiques. Le désir  naît dans la musique, symbole de l’amour mélancolique. Et le porte-mine à deux pointes de l’artiste ou son pinceau et sa brosse s’empressent de capter avec vivacité et réalisme ses vibrations les plus profondes. Les titres de ses toiles seront évocateurs : « La leçon de musique, la gamme d’amour, l’accord parfait….  »  Intitulés évocateurs qui suggèrent les double-sens des fêtes galantes. Car, non, Watteau n’a pas d’appétence pour les traditionnels sujets religieux, mythologiques ou guerriers. Il s’intéresse aux sentiments intimes de l’homme, et cela, c’est une véritable révolution.     En 1717 il peint l’œuvre qui signa son style : « Le Pèlerinage à l'île de Cythère ». Une scène pastorale inspirée du « Jardin d’amour » de Rubens dont il était le fervent admirateur.  Il la soumit pour son admission à l’Académie où il fut reçu comme peintre (inclassable) et désormais appelé « peintre de fêtes galantes », un titre créé expressément pour lui. La campagne semble enchantée, les paysages, italiens, un pays qu’il ne connaîtra que par la musique, car il est pauvre et a  a raté de peu l’obtention du prix de Rome.

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Non seulement la musique, celle de Couperin en particulier,  est  source d’inspiration mais la présence d’autres disciplines comme le théâtre et la danse n’a rien de fortuit. C’est l’occasion pour lui d’insister sur les duperies et les humiliations de l’amour. Ombrageux et farouche, il convient que l’amour est éphémère et ne peut durer que le temps d’un morceau de musique. Voilà la boucle est bouclée.  Gilles le niais avec son costume de satin blanc, trop large et trop court, entouré d’autres personnages de la Comédie italienne, a peu de chances de séduire une dame frivole. Pierrot de dos est l’objet de quolibets féminins et est empêché de s’assoir.   Watteau annonce le théâtre de  Marivaux. Le mouvement des idées se fait en dehors de la cour et on se réunit dans les salons mondains chez Pierre Crozat, son bienfaiteur.

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Ensuite, le poème « Correspondances »  de Charles Baudelaire trouve aussi son écho dans la conception même de l’exposition qui n’est pas une monographie mais une mise en présence de disciplines correspondantes. C’est ainsi que  William Christie, le prestigieux commissaire général de l’exposition,  a orchestré lui-même le fil conducteur  musical de l’événement en intégrant le son à la scénographie. Des points d’écoute et des alcôves musicales sont  à la disposition du public tout au long du parcours de l’exposition. Au moyen d’un casque audio, le visiteur est invité à découvrir une sélection de morceaux de musique, notamment  des extraits  de  son concert du 28 janvier 2013 au conservatoire Royal avec Les Arts florissants. Une salle accueille des concerts gratuits interprétés par les étudiants de plusieurs conservatoires supérieurs de Belgique et de France, durant les nocturnes du jeudi soir.12272863684?profile=original

 

Et  les correspondances ne s’arrêtent pas là : la littérature rejoint le concert des plaisirs du luth, de la guitare  et du pinceau. En effet, Pierre Michon, l’écrivain français, est aussi de la partie. Les visiteurs peuvent également lire et écouter durant leur visite de larges extraits de son roman « Maîtres et serviteurs, la vie de Watteau », une œuvre littéraire contemporaine centrée sur la vie du peintre mort trop jeune de phtisie.

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La structure de ses tableaux est audacieuse et raffinée. Le peintre agence des personnages sortis tels quels de ses carnets  puis les  enchâsse dans des paysages poétiques. Armé de pierre noire, de sanguine ou de craie blanche, il a croqué avec souplesse et vivacité les gestes des artistes du pont Notre-Dame et ceux  des comédiens de la Commedia Del Arte … avant l’édit de  leur expulsion par le pouvoir. Dans ces vastes paysages qui ne sont pas sans rappeler les maîtres flamands, il laisse toujours un espace vide : pour le rêve, le silence, le temps suspendu ou  le sentiment de mélancolie. Plus que de nous parler, ses toiles vibrent de murmures mystérieux et de volupté : depuis les battements de cœur d’Arlequin ou de Pierrot, aux bruissements des feuillages, des  sources et des fontaines, jusqu'aux  froissements délicats des robes de soie des dames costumées. Clin d’œil à la sévère Madame de Maintenon ? Chimères ou monde réel ?  Les compositions asymétriques ont l’air de balancer entre deux. Mais l’émotion est sertie dans la palette brillante et les jeux de lumière mystérieux autour des personnages à la pose dansante et aérienne. Au XIXe siècle, Baudelaire dans les «  Fleurs du mal » et Verlaine dans les « Fêtes galantes » n’auront de cesse que de se référer à ce jeune peintre dont la réussite n’apaisa jamais la mélancolie.

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(né en 1684 à Valenciennes, mort en 1721 à Nogent-sur-Marne)

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