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inspiration (4)

administrateur théâtres

Evadez-vous! Au théâtre de la Valette (Ittre)

SPECTACLES

« TOUT CE QUE VOUS VOULEZ » de Mathieu Delaporte & Alexandre de la Patellière


REPRÉSENTATIONS DU 2 AU 31 DÉCEMBRE 2021,

MERCREDI 8 DÉCEMBRE À 20H : SOIRÉE BORD DE SCÈNE,    JEUDI 23 DÉCEMBRE SOIRÉE CST FREE,        RELÂCHE LES 24 ET 25 DÉCEMBRE,          VENDREDI 31 DÉCEMBRE  À 16H ET À 20H30  : PRIX UNIQUE 35€/PERS 

As you like it ! Une pièce drôle, ébouriffante,  contemporaine, mais libre de l’étau de la pandémie. On y respire des réparties savoureuses, on se laisse entrainer de bonne grâce  par  deux comédiens à l’humour  subtil, Catherine Conet et Nicolas Dubois ,véhiculant un message sur  la soif de succès, la recherche du bonheur,  la vanité de nos gestes quotidiens,  les moteurs de nos choix,  la vérité de nos envies,  notre liberté, nos inspirations… En plus, ils sont beaux et agréables  à regarder ces amoureux de la scène,  choisissez le premier rang !

Lucie,  grisée par le  succès, n’arrive  tout d’un coup plus à écrire. Le jour où elle semble avoir  trouvé le bonheur, elle a perdu l’inspiration. Ainsi le veut parfois  le destin contrariant.  Les chants les plus beaux ne sont-ils pas souvent  ceux du malheur ? Assurément,  une idée romantique.  Ou celle des adolescents dans l’âme, sûrement !  Si seulement quelqu’un pouvait rendre Lucie quelque peu malheureuse… A n’en pas douter, l’incursion dans sa vie d’un voisin étrange nommé Thomas,  va changer la partie. Qui croire des trois personnages incarnés part seulement deux artistes?   Au fil du texte, le spectateur va être entraîné dans une course poursuite  palpitante d’identités. Qui est qui ?  Le mari ? l’amant ? La bonne âme de Sichuan ? Des tonnes de peps et de suspense, dans cette comédie irrésistible signée par les auteurs du Prénom et mise en scène par Fabrice Gardin. Leur excellente connivence artistique  met en scène des rapports  hommes-femme rocambolesques. Séduction, attraction, rejet, mensonge, mise en scène, saines colères tout y passe : Comme cela fait du bien !  Dans un souffle de la vraie vie retrouvée. Esprit es-tu là?

Enfin une pièce spirituelle qui suscite le rire en cascades dans une mise en scène alerte, sans le moindre temps mort.  A part,  vu l’exiguïté du  plateau, les ombres projetées de la dame qui change de tenue vestimentaire pour égrener le temps qui passe. Le théâtre de la Valette nous a offert pour décembre,   le  théâtre rafraîchissant que l’on attendait !

Dominique-Hélène Lemaire

  Avec Catherine Conet et Nicolas Dubois

Mise en scène : Fabrice Gardin

Scénographie : Léa Gardin

Créations Lumières :  Simon Benita

Décor : Hubert Thibaut

RÉSERVATIONS

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administrateur théâtres

Alexis et Edmond, un monde de connivences…

Nous voici à Paris, en décembre 1875,  à l’époque où une grandiloquente Sarah Bernhardt déclame « La Princesse Lointaine » au Théâtre de la Renaissance. L’ennui est prodigieux. Edmond Rostand n’a pas le sou, deux jeunes enfants à nourrir et une fidèle épouse sage comme une image. Ses pièces sont une suite de fours sans précédent. Tout le monde court ventre à terre voir du Labiche ou du Feydeau. Les messieurs, en passant par la case des « Belles Poules ». Question d’époque ?


N’est pas Poquelin qui veut! Coquelin, nouveau directeur du Théâtre de la Porte-Saint-Martin a déserté  la Comédie-Française, pour se mettre à son compte en toute liberté, mais il est pourchassé par les huissiers. Premier clin d’œil autobiographique d’Alexis Michalik qui a fui le Conservatoire, dit-il, pour devenir freelance ?  Sauf que les  opus De Michalik ont fait immédiatement  pleuvoir sur lui  tous les Molières et nous ont portés au plus fort de la jouissance théâtrale. Comme ce fabuleux « Porteur d’histoire » l’an dernier joué au Public et à l’Atelier Jean Vilar.

Michalik a  donc flashé sur Cyrano de Bergerac et se lance dans une amplification théâtrale foisonnante et  savoureuse autour de son auteur, Edmond Rostand. Michalik fait flèche de tout bois dans de innombrables tableaux surprenants entourant la genèse de la pièce.  A la fois souffrance et exultation, rien ne sort de la plume sans urgence, c’est le propre de la création… Le tout  se trouve  émaillé de substantifique moelle, celle des extraits les plus  chavirants ou les plus drôles de la pièce de Rostand. Entre pastiche et vérité, il y a le rêve de la création littéraire et des tonnes de références culturelles incongrues.


Côté pastiche, on est servi ! Une vraie salade russe. La belle Roxane aux boucles blondes  est jouée par une actrice prétentieuse que l’on croirait sortie des contes de Perrault. Elle est affublée de deux producteurs corses  glauques qui  en sont entichés au point de servir de papas gâteau a son jeune fils adoré, François.  Au passage, on rencontre Tchekhov  qui fréquente  le poulailler rose qu’ils entretiennent: « Les Belles Poules ». Tchékov a soit-disant l’accord de sa femme car il  prétend qu’il va mourir sous peu! …Maintenant ou plus tard, de toute façon on va mourir un jour ! Les deux Georges, Georges Feydeau  et Georges Courteline  se prennent pour  Dupont et Dupond. Un certain Maurice  offre un  « boléro » pour la première… L’âme du « Dindon » se coince dans les claquements de portes.  Gallégeades théâtrales  ( champagne ou verveine ? ) persillée de joyeusetés telle  le patron noir du café, Honoré, bien sûr,  qui remet à sa place un fâcheux qui l’a traité de « nègre ». L’occasion de déclamer  sur tous les tons… la magnifique tirade du nez!  Voilà  quelques exemples  pétillants des  chapelets de connotations littéraires et malicieuses.

Au dos du décors et au plus profond de l’action il reste …l’éternel panache, cette note bleue qui chante  la hauteur des sentiments pour tout ce qui est muse ou idéal féminin,  versus l’usure domestique de l’amour quotidien. Mais par-dessus tout, voici une vibrante ode à  l’Esprit frappeur. Entre tous, l’Art théâtral, est le couronnement et le fondement de l’art vivant, loin des écrans de tout poil et autres «  réalités »   virtuelles. Le lieu par excellence de l’enthousiasme, comme le définit Madame de Staël. A bon entendeur, Salut !


La distribution impeccable rassemble une élite de la scène belge. Douze comédiens en goguette pour incarner pas moins de 38 personnages… De très connus :  Maxime Anselin, la très joviale Perrine Delers, Inès Dubuisson, l’incomparable Itsik Elbaz, l’illustre Antoine Guillaume. Mais aussi: Tristan Schotte ( Edmond Rostand) , la délicieuse  Elsa Tarlton  (Jeanne et Rosine), Rézal Siellez, Sandrine Laroche, Mwanza Gautier ( inénarrable Monsieur Honoré) et David Dumont. Le tout sous l’aimable regard de Michel Kacenelenbogen, dans sa mise en scène virevoltante. Et un  beau nombre de rappels enthousiastes. Presque comme au soir de la Première… le 28 décembre 1897.

Dominique-Hélène Lemaire    pour Arts et Lettres

Au théâtre le Public

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« EDMOND », la pièce aux 5 Molières d’Alexis Michalik, Comédie héroïque

Texte et direction artistique : Alexis Michalik.
Mise en scène : Michel Kacenelenbogen. Avec : Tristan Schotte (Edmond Rostand), Maxime Anselin (Jean Coquelin), Perrine Delers (Maria Legaut), Inès Dubuisson (Rosemonde Rostand), David Dumont (Léo Volny et le passant), Itsik Elbaz (Constant Coquelin), Mwanza Goutier (Monsieur Honoré), Antoine Guillaume (Georges Feydeau), Sandrine Laroche (Sarah Bernhardt), Réal Siellez (Marcel Floury), Elsa Tarlton (Jeanne), François-Michel van der Rest (Ange Floury).

DU 05/09/19 AU 30/11/19

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La respiration de l'artiste

La respiration de l’artiste

(nano essai) – Antonia Iliescu

Pour l’artiste il y a plusieurs degrés de présence sur l’espace virtuel. Quand l’artiste se retire, il laisse parler son œuvre. C’est la manière la plus convaincante de communiquer avec le monde (présent ou futur) et c’est lorsque l’huile monte à la surface qu’il est le mieux entendu. Et c’est ainsi qu’il accomplit son rôle.

Pour l’artiste l’inspiration est de l’inspiration, tendis que son œuvre est de l’expiration. Il crée, donc il respire ; il respire, donc il existe. Et quand il se retire c’est pour se nourrir, car – n’oublions pas – ce n’est pas la partie visible qui soutient l’iceberg.

8. 08. 2013

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