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essai tenèze

fichier pdf présentant ''succinctement'' la réalisation d'une toile avec les techniques anciennes. 

Fabrication et utilisation des produits nécessaires, et les différentes étapes de sa réalisation. 

Il s'agit d'une grande toile qui est désormais chez un collectionneur.

Cet extrait fait parti du livre que j'écris (bien doucement...) qui a pour but de:

- Transmettre la connaissance des techniques anciennes, par une lecture simple et compréhensive par tous, professionnels et amateurs. Et, permettre ainsi la réalisation de travaux pérennes...

- Laisser aussi une trace en tant que peintre, en présentant chacune des série que j'ai réalisé, avec le texte l'accompagnant.

- Mon parcours. 

Pour le compléter:

2002 à 2006 : Cursus complet de 4 années aux Beaux-arts de Bordeaux en tant qu'Auditeur libre. Cette formation terminée ne répondant pas à son attente, il s’inscrit alors à l’ EDAG (Ecole Des Arts Graphiques de Bordeaux) ; Puis, réalise de nombreuses copies de maître, et participe de 2004 à 2007 à des Ateliers, dont celui de Claude Yvel. Cette rencontre reste déterminante dans l'élaboration de sa peinture. Il applique désormais les techniques anciennes à ses œuvres contemporaines. Son travail traite entre autre, de la mémoire sur le thème de « La Mémoire-Objet», « Le Clou » et du « Moi-Peau » en référence aux travaux du psychanalyste Didier Anzieu.

Espérant avoir répondu à votre attente,

Bien amicalement,

Serge,

PS: Merci de me dire si vous avez bien reçu ce mail.

  

Serge Tenèze

Tél: (0033) 06 18 45 53 50   

Email: serge.teneze@gmail.com

Site: http://sergeteneze.fr/ ;    

Page Facebook: https://www.facebook.com/sergeteneze.atelier/

Article: https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/de-la-non-couleur-a-la-lumiere-la-memoire-selon-serge-teneze?xg_

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Dimanche

Dimanche

le temps va battre
de son aile
d’oiseau endormi

s’écoulera
mot
à mot

chantera la durée
sous le halo
de l’abat-jour

*
Martine Rouhart

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La peur s'éteint ou s'éteindra

La peur en ce siècle est devenue omniprésente. Elle s’est incrustée au fil des années avec la montée en puissance des progrès de la science. Ces progrès qui auraient dû nous rendre heureux puisqu’ils nous facilitaient la vie ont produit des effets contraires. La peur de perdre s’est installée : peur de perdre son emploi, son logement, son environnement social très préservé, son confort etc … Tout va tellement vite qu’il est parfois difficile de suivre diront certains. Sans oublier que lorsque l’on devient adulte on perd la protection confortable de ses parents qui, eux, ont eu peur pour nous ! Le cycle infernal de la peur va bientôt s’arrêter et ceci grâce ou à cause d’une pandémie. Bien sûr il y a la peur d’être touché par le virus : de multiples précautions sont prises pour éviter de l’être mais l’habitude de se protéger viendra éteindre cette peur à terme. Ce qui s’éteindra progressivement également ce seront toutes les autres peurs citées plus haut. La peur du chômage ne nous saisit que lorsque nous avons un emploi. La peur de la pauvreté quand nous ne manquons de rien; même la peur de la maladie quand nous sommes en bonne santé. Toute privation, toute douleur n’est ressentie que lorsqu’elle n’arrive pas et que l’on craint qu’elle arrive. Dorénavant nous pourrons bientôt reprendre toutes nos libertés progressivement perdues sans peur aucune puisque tout ce que nous avons redouté est arrivé. Nous reprendrons d’anciennes habitudes remisées au placard telles que observer silencieusement la nature au plus près, réapprendre la solitude et la méditation profonde, se consacrer d’avantage aux arts, à une activité sportive, se rapprocher des autres, peser la fragilité du bonheur et de l’amour, bref un désir retrouvé de flâner et se contenter du minimum comme lorsque nous n’avions que presque rien. A moins que ce soit déjà le cas la peur s’éteindra d’elle-même. Elle nous aura appris que rien n’est figé et qu’elle n’est comme tout le reste qu’une illusion de l’esprit. Les enfants de 14 ou de 40 couraient sous les bombes comme dans un jeu. Voilà que près d’un siècle plus tard nous courons aussi sous les feux de l’ennemi. Derrière nous désormais un ancien monde appartenant au passé s’éteint comme la peur qui l’a bâti et devant un nouveau monde à reconstruire. Il n’y a donc rien à craindre du renouvellement des cycles de l’humanité : écologiques, économiques, sociologiques mais de s’adapter à leur nouveaux paradigmes. Et si tout les changements n’étaient que bénéfice ?


Pensée du jour
28/01/2021

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L'UNIVERS FEERIQUE DE DOMINIQUE LEMOINE

                                                      L’UNIVERS FÉERIQUE DE DOMINIQUE LEMOINE 

Du 02-10 au 20-10-20, l’ESPACE ART GALLERY (83, Rue de Laeken, 1000 Bruxelles) a eu le plaisir de vous présenter l’œuvre de la sculptrice française, Madame DOMINIQUE LEMOINE, intitulée : CONVERSATIONS SINGULIÈRES.

DOMINIQUE LEMOINE est une artiste qui surprend en ce sens qu’elle prend le bois comme point d’amorce pour une sculpture mettant en relief d’autres matériaux (tels que le fer) sans qu’aucun d’entre eux ne l’emporte sur l’autre. Le fer (notamment le fer rouillé) épouse le bois jusqu’à en faire corps. Néanmoins, s’il n’y a aucune volonté de « perspective morale » dans les matériaux utilisés, force est de constater que la pièce en bois demeure l’élément portant de la sculpture. Le bois conserve sa prérogative  de « tronc ». Les autres matériaux, sans être relégués au rang d’ « accessoires », s’ajoutent en tant qu’éléments constitutifs à l’œuvre.

FAMILLE

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Cette oeuvre présente un groupe de trois personnages (père, mère et enfant) formant, de par leur disposition, un cercle. Des trois personnages, seul l’enfant possède un « visage » avec des attributs extrêmement sommaires, tels que les yeux. Le reste du faciès se limite à légère enflure vers le bas, faisant parfaitement ressortir la partie supérieure et les orbites oculaires. Bien qu’il s’agisse de personnages humains, le visiteur pourrait croire qu’ils sont inspirés de l’esthétique des arts dits « primitifs ». De plus, l’addition d’éléments en fer, accentue sur l’œuvre le côté « art brut ». Il y a, en outre, du « totémisme » dans cet ensemble sculptural. Cela se remarque dans la conception plastique du père (l’ancêtre/patriarche), reconnaissable à sa taille dominante sur le groupe, participant de cet ensemble de trois pièces, dont chaque individu est soudé par un système de vis, reliant les différentes parties, permettant aux personnages d’arborer leur posture : en l’occurrence, celle de se pencher vers l’enfant, en ce qui concerne le père. Les bras sont de longues tiges pendantes en fer rouillé. La tête est une fine lame de fer noir. Ces mêmes fils de fer font office d’articulations, à la fois pour la mère comme pour l’enfant. Il est à préciser que toutes les pièces exposées reposent sur un socle en métal faisant intégralement partie de la démarche sculpturale. Ce qui frappe, en ce qui concerne ces personnages, c’est l’expression d'une atmosphère protectrice de laquelle l’on subodore des gestes d’aménité. Autre indice d’harmonie sociale, la proximité des personnages prend la forme d’un cercle fermé. La famille est un thème que l’artiste a toujours pris à cœur.

ATTENTE12273367853?profile=original

A' l’instar de DANSEURS, cette pièce présente une volonté d’anthropomorphisme. En effet, autant les visages que les corps se rapprochent de la réalité (même caricaturale). Le visage de l’homme, enlaçant la femme, conçu de profil, adopte une morphologie proche de la caricature. Il trouve se point d’ancrage à la fois par son nez crochu et par sa bouche, en forme de fente rentrante, définissant la forme du visage. La femme, aux attributs faciaux plutôt sommaires, se singularise par son ventre proéminent, signe d’une « attente », celle de la vie.

DANSEURS12273368056?profile=original

Comme toutes les œuvres de cette exposition, une pièce en bois fait office de piédestal. Un panier à friture fait office de visage. Une différence notable avec les autres couples réside dans le fait que les pieds (de forme humaine) sont physiquement présents, en ce qui concerne ceux du danseur et de la danseuse, ils se réduisent à une sorte de fer à cheval dilaté. Leur corps est conçu en fer.   

Le comble de l’enlacement se situe dans cette sculpture de petites dimensions intitulée :

FUSION 

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Le couple est carrément « ficelé » dans des lamelles de fer rouillées, enserrant les corps à l’intérieur d’une fusion mystique : leur conception relève de l’esthétique contemporaine, notamment, dans ces corps presque torsadés, aux crânes exceptionnellement réduits. Des seins, légèrement proéminents, sortent du buste de la femme. Chez l’homme, le buste est svelte et une musculature puissante s’affirme dans la conception de sa cuisse gauche. Le corps de la femme est, lui, plus « enveloppé », plus propice à l’enfantement. Le chromatisme est dominé par le brun-clair. 

L’ELEGANTE 12273368473?profile=original

est un hymne à la féminité. Cette pièce est un véritable tour de force. Le corps est, pour ainsi dire, composé de trois parties : la tête, plus petite par rapport à l’ensemble. La partie supérieure, composée par le tronc, se réduit à une « taille de guêpe » séparant le bassin des jambes.

Si nous qualifions cette œuvre de « tour de force », c’est parce qu’elle s’avère être « multidimensionnelle », en ce sens que le visage, même tourné vers la droite (la gauche par rapport au visiteur) pointe du côté opposé. Que le buste penche résolument vers la droite (la gauche par rapport au visiteur) et que le bassin « propulse » en quelque sorte le rythme de la composition vers l’avant. La partie postérieure se présente sur sa droite (gauche par rapport au visiteur), par un renflement qui contribue à déstabiliser le rythme une seconde fois. Deux excroissances en métal font office de bras. Quant à la coiffure, elle est réalisée par des bouts de métal en forme de ressort. Cette pièce allie, en un souffle, rythme, dance, élégance du geste et chorégraphie dans sa conquête de l’espace.   

Un autre aspect de l’artiste réside dans la réalisation de pièces appartenant à l’art animalier. Il s’agit d’un bestiaire aux allures à la fois caricaturales et fabuleuses, autant que peut l’être une fable d’Esope ou un fabliau du Moyen Age mettant en scène le corbeau ou le goupil.

L’INNOCENT

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présente trois palmipèdes dont le bec pointe vers trois directions différentes. Leur corps se résume à une longue pièce en bois, surmontée d’une tête se terminant par le bec et aux lamelles de fer rouillées leur servant d’ailes. Les pattes palmées sont réalisées à même la pièce leur servant de socle. Les yeux des oiseaux sont conçus à la fois avec des ressorts, des clous ainsi qu’avec des plaques en forme de globes oculaires, déposées sur des orbites à peine creusées pour les accueillir. L'artiste précise que le titre de cette oeuvre traduit une forme de procès adressé au personnage faisant face aux deux autres. Sa position dans l'espace est une métaphore de son innocence. 

PARTIE DE PÊCHE

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Cette oeuvre présente l’image d’un canard faisant du ski nautique, pouvant participer du récit joyeux de la fable moralisatrice d’un La Fontaine. Divers éléments définissent le volatile : le ski, le bec, les passoires à thé servant de lunettes, sans oublier les lamelles en fer rouillé en guise d’ailes. La pièce du haut, comprenant le buste et la tête est raccordée à celle du bas comprenant le reste du corps jusqu’aux pattes, elles-mêmes soudées aux skis. Les pupilles et les blancs des yeux, derrière les lunettes, sont deux pièces enserrées à l’intérieur des trous faisant office d’orbites oculaires.

Le socle prend la forme d’un poisson d’où le titre de l’œuvre. Concernant l’art animalier, celui-ci est porté par une forte charge d’humour, consubstantielle à la fable moralisatrice.

Le visiteur peut légitimement se demander s’il y a adéquation entre ses œuvres et leurs titres. En réalité, il n’y en a pas. Les titres ne lui viennent qu’après la création.

Cela se retrouve dans sa technique par rapport au résultat. L’artiste précise qu’Il n’y a aucune idée préconçue. Les formes de départ des bois travaillés sont à la base de ses idées. L’origine même des bois est disparate, à titre d’exemple, le matériau ayant servi pour LA FAMILLE (cité plus haut) provient d’un ancien poteau de moules. D’anciens morceaux de carcasse de bateaux sont également à la base dans la réalisation des pièces. Son travail est avant tout celui d’une céramiste associant des terres différentes qui ont du grain avec adjonction de métal. Malgré cela, elle préfère de très loin la sculpture à la céramique proprement dire car celle-ci s’avère trop compliquée lors de la cuisson. Elle avoue avoir toujours eu l’envie de travailler sur de grandes pièces.

DOMINIQUE LEMOINE, de formation scientifique (elle est médecin-radiologue), travaille la terre depuis l’âge de cinq ans. Elle aborde bien plus tard la peinture sur soie. Ce n’est qu’au moment de sa retraite (vers 2010), qu’elle  reprend et amplifie son activité artistique. Elle pense continuer dans ce même créneau sans pour autant se destiner spécifiquement vers l’art animalier. Auteure d’un univers fantastique, elle nous transporte par des voies joyeuses vers des espaces pavés de récits intemporels, faisant des fables d’antan,  des conversations singulières.    

François L. Speranza.

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                                                        Une publication
                                                                Arts
 
12272797098?profile=original                                                                          Lettres

N.B. : Ce billet est publié à l'initiative exclusive de ROBERT PAUL, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis. 

Robert Paul, éditeur responsable

A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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L'artiste DOMINIQUE LEMOINE et François Speranza : interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles

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aurélie bx1+

Aurélie Vauthrin-Ledent est comédienne, metteuse en scène, autrice et directrice de la maison d’édition “Les oiseaux de nuit”. Découvrez-la dans cet interview réalisé ce mardi par Soraya Amrani dans l’émission radio “Les Lecteurs et Lectrices de Bruxelles” sur BX1+.

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Titre


Un regard s'est perdu dans le bleu du lointain et de l'immensité.
La lune comme un point qui se voudrait discret en devient irréelle.
Comme une voie lactée jetée là, au hasard, une tache grisonne ce qu'il reste de bleu.
Tout en-dessous du ciel, une longue bâtisse.
Telle une sombre ferme où tout s'est endormi.
Pas de vent, pas de vie et la terre blanchie, dirait-on par le gel.
Mais la vie, que d'ici on aurait dit absente, s'éveille des fenêtres comme la répartie des humains à la lune.
Le peintre à cet instant a clos le chevalet, nettoyé l'appuie-main et rangé les pinceaux. Puis, les doigts engourdis s'en est allé cueillir, dans l'aube qui perçait, un titre à son sujet.

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Essence de vie (poème visuel 4)

12273363072?profile=originalSous la lune, ce paysage est encore plus sublime ;

la face cachée des fleurs et des arbres,

l’humeur secrète des monts et des eaux

y ont une autre séduction.

Yuan Hongdao (1568-1610)

 

 

Essence de vie

 

Chef-d’œuvre non signé

Chef-d’œuvre d’humilité

Saisir la beauté et la sublimer.

 

Harmonie, respect, pureté, sérénité

 

Humanité délivrée

Simplicité inspirée

Complicité, spontanéité.

 

Transcender l’ordinaire

Creuser aux racines

Pour atteindre l’universel.

 

Conscience, essence de vie

Sincérité de cœur et d’esprit.

 

Ainsi la fleur de cerisier s’abandonne au vent

Gagne l’onde, quitte le réel pour l’éternel.

 

Michel Lansardière

 

 

« Harmonie, respect, pureté, sérénité » : principes du zen (tch’an en Chine) selon Sen no Rikyū (1522-1591), maître de thé japonais de l’école wabi. Comme lui, le lapidaire chinois, par un travail sur soi, solitaire, communie, interagit avec la nature. Sa pratique vient de l’Eveil.

      Au Japon, le wabi-sabi (wabi : solitude, nature, simplicité… et sabi : vieillissement, patine des objets…) est un concept esthétique et sentimental qui reflète le passage du temps, le travail des hommes, la modestie, la sobriété… que l’on peut trouver dans les choses simples (une pierre, un bouquet, un arbre - ikebana ou bonsaï -, un jardin sec, un parfum - kōdō -, ou la cérémonie du thé). Soif d’idéal.

 

« Quand arrive le printemps,

Je m’assieds dehors pour travailler

Et je ne m’ennuie jamais.

Avec un ciseau dans la main,

De la pierre je fais jaillir des fleurs. »

Anonyme japonais

(Poème du début du XVIe siècle figurant sur un rouleau illustré, ou emaki, le Sanjuniban Shokudin Uta-awase, réalisé suite à un concours de poésie, un uta-awase)

 

 

Illustration : Pierre de rêve (mengshi), détail.

Eau et rocher (montagne miniature du jardin chinois)

Vide médian/souffle/âme/respiration/énergie

 « La lune approfondit le chagrin de nos secrets enfouis. »,

Li Bai (ou Li Po, 701762)

 

La pierre est ordinaire, une couche de calcédoine blanche (cortex) fait ressortir le cœur (noyau ou nucléus) gravé par l’artiste anonyme.

Le banal ainsi est transcendé.

Une pierre dont la contemplation est décidément très inspirante.

 

Puisque au fond rien n’a d’existence,

au moins son cœur de silice résiste au feu

des passions qui nous consument.

M. L.

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Le réseau culturel d'Ixelles, ma commune

Ce réseau très dense est touché, comme dans le monde entier, d'ailleurs par la crise covid.

Aussi, je tiens simplement à citer le nom de toutes ces entites. 

Biblio XL · Bibliotheek Sans Souci · Le Boson · Chapelle de Boondael · Cinéma Styx · Cinéma Vendôme · CIVA · Czech Centre Brussels · Espace Lumen · Été 78 · Flagey · Fondation CAB · Fondation Thalie · GC Elzenhof · Kaos · Kings of Comedy Club · Kinograph · Kuumba · La Loge · La Maison qui chante · La Maison de l'Amérique latine · Manufacture 111 · Musée Camille Lemonnier · Musée Constantin Meunier · Musée des Enfants · Musée d'Ixelles · Musée Wiertz · Muziekpublique · Pilar · Rideau de Bruxelles · SEE U · Théâtre de L'L · Théâtre de la Flûte Enchantée · Théâtre de la Toison d'Or · Théâtre de la Clarencière · Théâtre Le Fou Rire · Théâtre Marni · Théâtre Mercelis · Théâtre Royal du Peruchet · Théâtre Varia · UGC · ULB Culture

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       RYTHMES ET BRILLANCES : DE LA CONTEMPORANÉITÉ DE L’ŒUVRE DE GILLES WERBROUCK   

La galerie d’art et antiquariat LE 300 (300, Chaussée d’Ixelles, 1050 Bruxelles) a le plaisir de présenter l’œuvre de l’artiste belge, Monsieur GILLES WERBROUCK, axée sur ses compositions réalisées en tapisserie.

Il y a dans l’art de GILLES WERBROUCK la volonté de communier avec l’esthétique contemporaine. Cette approche esthétique se concrétise, notamment, dans l’emploi de la couleur noire. Une couleur noire, laquelle depuis Soulage, capture la lumière pour la réverbérer de l’intérieur vers l’infini. Ceci vaut pour la peinture. Mais il s’agit ici de tapisserie. Ce n’est donc pas un tableau que nous avons devant les yeux mais bien une œuvre tout en fils et en mailles. La tapisserie est apparue dans l’histoire de l’Art dès l’Antiquité Classique et proche-Orientale, en produisant des scènes de toutes sortes, toujours au diapason avec le substrat culturel des époques dans lesquelles elle s’est inscrite. La tapisserie permet à l’artiste d’explorer les possibilités que lui offrent les couleurs tant dans leurs variantes en rapport avec la lumière comme avec la création du volume. Néanmoins, comme le précise l’artiste, c’est avec la couleur noire qu’il trouve son medium d’expression majeur. L’artiste l’explore sous toutes ses « coutures ». L’image n’est pas trop forte puisqu’il s’agit de tapisseries et que le crochet n’est jamais loin! Une constante souligne l’introduction de la tapisserie dans la sphère de l’Art : elle délimite elle-même son propre cadre tout en se déployant au sein de l’espace. Par les matériaux qui la constituent, elle exprime les volumes en s’affirmant dans l’espace scénique constitué à l’intérieur de ses propres dimensions. Ce qui la distingue c’est que, de par sa nature, elle expose souvent sa matérialité comme le ferait une sculpture déployant son volume. A’ l’instar de la peinture et de la sculpture, la tapisserie est régie par le rythme (qu’il soit régulier ou saccadé) lequel introduit le mouvement la rendant vivante. Bien qu’elle s’inscrive dans l’esthétique du moment, la tapisserie ne « copie » pas la peinture. Jamais elle n’est à sa remorque. Elle exploite ses propres caractéristiques physiques qui la rendent unique, c'est-à-dire qui lui permettent de s’ouvrir à l’Art.  

 

L’ŒUVRE AU NOIR

# KM008 

12273358091?profile=original(200x100 cm-coton et lin tricoté sur machine domestique avec des flottés dans lesquels ont été tirés à la main de la bande magnétique (deux films VHS) et fini au tressage, monté sur cadre)

Cette œuvre est une longue composition rectangulaire, axée sur un espace parsemé à la fois de petits carrés conçus en bande magnétique VHS ainsi que de six lignes verticales ondulantes structurant l’espace, également réalisées dans des morceaux de bande magnétique. Horizontalement, l’œuvre s’étale sur huit lignes également noires démarquant l’espace. Il y a donc une volonté d’imposer un rythme dans la dynamique qui s’affirme au regard du visiteur. Chaque morceau de film est relié par du fil de la couleur dominante, pratiquement invisible à l’œil nu.

Il y a dans cette œuvre une adéquation entre Image et Mémoire dans l’utilisation de la bande magnétique VHS. Le passé se mêle à la sonorité de la mémoire. Petit bout par petit bout, le visiteur se rend compte de l’extrême minutie du rendu. Car il se trouve devant l’archéologie d’une œuvre « filmique » dont les tesselles magnétiques témoignent d’une Mémoire passée, atomisée en un univers cosmique, scintillant dans des ersatz de matière lointaine. 

# KM002

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(80 x 60 cm-bande magnétique (trois films VHS) au crochet monté sur toile peinte)

La tapisserie se distingue dans la manifestation plastique de sa matérialité. Contrairement à l’œuvre précédente, le dessin est extrêmement présent sur la surface de l’espace. Cette pièce exprime parfaitement l’objectif que l’artiste s’est toujours fixé, à savoir introduire sa formation de styliste de laquelle il est issu à la composition en cours de réalisation. Le sentiment de l’élaboration du tricot habillant la pièce envahit l’imaginaire dans la prise de conscience du visiteur.

Les mailles évoquent autant le tricot que le filet de pêche, c'est-à-dire l’élément enveloppant qui protège le corps de l’œuvre tout en le singularisant.  

 

 

L’ŒUVRE AU VERT

# KM001

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(50 x 50 cm-coton et polyester tricoté sur machine domestique et monté sur toile peinte)

Cette pièce, bâtie sur le module du carré, est un jeu subtil de mailles oblongues entourées de petits cercles. Elle démontre également le brio de l’artiste évoluant tant dans les petits formats comme dans les grands.

L’ŒUVRE AU ROUGE

# KM006 (Diptyque)

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(120 x 40 cm-laine vierge tricoté sur machine domestique et monté sur toile recouverte de tissus à sequin)

Nous avons ici un compromis avec l’esthétique de l’œuvre précédente. Seul le module rectangulaire permet un plus grand développement à la fois dans l’exécution comme dans le résultat. Ce qui suit est fort proche de l’esthétique picturale en ce qui concerne la scansion de l’espace. Ce diptyque se structure sur trois champs :

sur la droite : nous avons une série de mailles oblongues du même style de celles présentes sur la pièce verte (titre).

au milieu : une séparation de fils rouges verticaux joue sur le rythme de la pièce.

sur la gauche : une série d’entrelacs et de lignes horizontales formant un ensemble de pleins et de vides.

 

L’ŒUVRE AU GRIS

# KM005

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(80 x 60 cm-fil métallique, coton, mohair, raphia et polyester, traité sur machine domestique et créant les plis à la main et tricotant et monté sur toile)

Il s’agit d’un espace carré, structuré dans sa hauteur par une série de cinq lignes de démarcations séparant une série de quatre espaces verticaux, chacun d’entre eux étant séparé par une sorte de rebord, créant un jeu d’élévation planifié sur seize niveaux dans sa verticalité. Cette pièce, de par son chromatisme à dominante grise, ses excroissances en raphia passées à la main et ses seize niveaux se superposant les uns sur les autres, en élévation, donne le sentiment d’être face  à une sculpture.  

Ce qui émane de l’œuvre, c'est-à-dire sa nature profonde traduit les débuts de l’artiste qui ont cimenté son langage.

En effet, la mode, comme mentionné plus haut fut son premier véhicule dans l’expression de son art. L’image du tricot, également exprimée plus haut, se distingue dans la réception immédiate de l’œuvre. L’artiste « habille » sa pièce comme il « habillerait » un corps humain. Il développe des pièces pour tapisserie conçues avec de nouvelles techniques pour le tricot, axées sur le design textile, telles que la couleur, le fil ainsi que la manière de monter ses pièces.

Comme nous l’avons spécifié, des trois couleurs usitées, l’artiste privilégie le noir qu’il aborde après avoir effectué un grand travail de recherche. Il faut, selon ses dires, trouver les bons matériaux pour arriver au résultat espéré. A’ son avis, le noir n’est pas une couleur mais un élément « neutre » lequel éveille des sentiments différents par rapport aux autres couleurs. Pensez qu’il en est à ce point fasciné que, de la tête aux pieds, il s’habille de la même couleur. Et c’est encore celle-ci à le projeter dans l’art contemporain, en contribuant à créer une modernisation de l’image du tricot.

Comme vous l’aurez remarqué, nous avons jusqu’à présent, employé le mot « artiste » pour définit GILLES WERBROUCK. Néanmoins, celui-ci préfère être qualifié d’ « artisan » car il travaille devant sa machine pour donner vie à ses œuvres après bien des calculs. Cependant, l’approche savante résultant de ses œuvres, nous font pencher vers le qualificatif d’ « artisan d’art » car le jeu des variations de la lumière engendrée, notamment par le noir, sa conception de l’espace sont celles d’un artiste en bonne et due forme. Tout est en correspondance.

Les éléments se répondent, assurant ainsi le rythme nécessaire à la dynamique de l’œuvre. De plus, les pièces produites sont uniques dans leur essence et ne sont pas destinées à être reproduites à volonté, comme dans l’artisanat. La pièce produite a une valeur artistique, en ce sens qu’elle se distingue d’une autre. Evidemment, l’œuvre artisanale n’est en rien inférieure à l’œuvre d’art. Disons que dans le cas de GILLES WERBROUCK, la relation avec l’esthétique contemporaine s’avère indéfectible.

L’artiste est l’auteur de deux Masters en Knitting Design obtenus aux Beaux Arts de Bruxelles et à la Trent University de Nottingham.

Sa technique consiste dans l’élaboration de mailles à l’instar du tricot. Il peut les passer à la main comme il peut se servir d’une machine domestique. Avant chaque étape, l’artiste traduit son idée dans un échantillonnage basé sur l’essai de plusieurs points de tricot, de mélanges de fils pour les textures et les rendus. Ce travail préparatoire est de conception ancienne car déjà au 17ème siècle, ce que l’on nommait les « peintres-cartonniers » préparaient des esquisses destinées à la tapisserie. Conçues aux dimensions de la tapisserie, elles prenaient le nom de « cartons ». Inspirées de la peinture classique, c’étaient de véritables œuvres d’art.

GILLES WERBROUCK, lui, travaille sur machine domestique, c'est-à-dire avec une technologie contemporaine. Néanmoins, l’idée maîtresse ne varie pas. 

Il commence par sélectionner les fils à utiliser (coton, lin, laine ou fantaisie : lurex, polyester, raphia, bande magnétique VHS). Un bon travail requiert plusieurs textures de fils pour donner un maximum de légèreté et de relief. L’artiste forme ensuite un échantillon de 50 rangs sur 50 aiguilles qu’il lave pour que ce dernier adopte la forme initiale à l’œuvre pensée. La dernière étape consiste à noter sur papier combien d’aiguilles et de rangs sont nécessaires pour tricoter la forme à produire. Pour ce faire, il est limité à 200 aiguilles et doit trouver des solutions pour contourner ce problème. Le choix des aiguilles est déterminant pour créer le volume. Au fur et à mesure que passe le chariot de la machine, la pièce descend et se matérialise.    

GILLES WERBOUCK nous transporte dans un univers où la tapisserie a toute sa place, en l’installant dans les rythmes, les spirales et les cinétismes issus du 20ème siècle, leur assurant ainsi la pérennité légitime que leur permet notre 21ème siècle débutant. En cela, il assume le rôle de tout véritable artiste : grâce à sa machine domestique, fille du métier à tisser présent depuis l’Antiquité, il assume de par son talent et sa vaste connaissance, la charge de passeur de cultures dans le sillage séculaire de la création.

Précisons que GILLES WERBROUCK est le co-fondateur de la galerie d’art et d’antiquariat LE 300 en collaboration avec OMAR EL YATTOUTI, LAURA CHEDEVILLE, PAULINE MIKO, HUGUES LOINARD et soutenu par MEWE. Les photos exposées ont été réalisées par MIKO.

François L. Speranza.

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                                                                Arts
 
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N.B. : Ce billet est publié à l'initiative exclusive de ROBERT PAUL, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis. 

Robert Paul, éditeur responsable

A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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Portrait de l'artiste GILLES WERBROUCK  (photo prise par MIKO)

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administrateur partenariats

Départ

Départ

Photo minimaliste qui inspire le départ vers une destination inconnue
Martin Gaudreault

Des chemins s’effacent
d’autres s’ouvrent

où serons-nous demain
qui le sait

sinon les fumées bleues
de nos désirs
et les étoiles
attentives à nos silences

Martine Rouhart

Un partenariat

Arts

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Lettres

Merci aux artistes, poète et photographe, d'avoir permis cette association.

Liliane

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