La peur en ce siècle est devenue omniprésente. Elle s’est incrustée au fil des années avec la montée en puissance des progrès de la science. Ces progrès qui auraient dû nous rendre heureux puisqu’ils nous facilitaient la vie ont produit des effets contraires. La peur de perdre s’est installée : peur de perdre son emploi, son logement, son environnement social très préservé, son confort etc … Tout va tellement vite qu’il est parfois difficile de suivre diront certains. Sans oublier que lorsque l’on devient adulte on perd la protection confortable de ses parents qui, eux, ont eu peur pour nous ! Le cycle infernal de la peur va bientôt s’arrêter et ceci grâce ou à cause d’une pandémie. Bien sûr il y a la peur d’être touché par le virus : de multiples précautions sont prises pour éviter de l’être mais l’habitude de se protéger viendra éteindre cette peur à terme. Ce qui s’éteindra progressivement également ce seront toutes les autres peurs citées plus haut. La peur du chômage ne nous saisit que lorsque nous avons un emploi. La peur de la pauvreté quand nous ne manquons de rien; même la peur de la maladie quand nous sommes en bonne santé. Toute privation, toute douleur n’est ressentie que lorsqu’elle n’arrive pas et que l’on craint qu’elle arrive. Dorénavant nous pourrons bientôt reprendre toutes nos libertés progressivement perdues sans peur aucune puisque tout ce que nous avons redouté est arrivé. Nous reprendrons d’anciennes habitudes remisées au placard telles que observer silencieusement la nature au plus près, réapprendre la solitude et la méditation profonde, se consacrer d’avantage aux arts, à une activité sportive, se rapprocher des autres, peser la fragilité du bonheur et de l’amour, bref un désir retrouvé de flâner et se contenter du minimum comme lorsque nous n’avions que presque rien. A moins que ce soit déjà le cas la peur s’éteindra d’elle-même. Elle nous aura appris que rien n’est figé et qu’elle n’est comme tout le reste qu’une illusion de l’esprit. Les enfants de 14 ou de 40 couraient sous les bombes comme dans un jeu. Voilà que près d’un siècle plus tard nous courons aussi sous les feux de l’ennemi. Derrière nous désormais un ancien monde appartenant au passé s’éteint comme la peur qui l’a bâti et devant un nouveau monde à reconstruire. Il n’y a donc rien à craindre du renouvellement des cycles de l’humanité : écologiques, économiques, sociologiques mais de s’adapter à leur nouveaux paradigmes. Et si tout les changements n’étaient que bénéfice ?
Pensée du jour
28/01/2021
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Poème sur la mort, prière amérindienne magnifique, à lire si vous vous sentez mal suite à la perte d'un être cher.
Publié(e) par Dominique Prime le 15 juillet 2012 à 10:27
De l’art d’être malheureux dans « Capitale de la douleur »
Publié(e) par Robert Paul le 25 août 2012 à 11:30
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Commentaires
Votre sagesse, cher Gilbert, ferme la boucle.
Belle conclusion ! C'est à souhaiter ! Un bien pour un mal!
Merci Gilbert pour ces réflexions0
Amitiés.
Adyne