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LIRE ET ECRIRE

Apprendre à lire, puis à écrire, n'est ce pas voir,

en majuscule des lettres minuscules, se

dessiner aussi des consonnes, des voyelles

à l'instar de fleurs dans une vallées blanche ?

N'est ce pas entendre peu à peu, cette voix

d'encre bleue, cette richesse capitale

sous des yeux clairs et neufs, ce chant alphabétique

dans des têtes élastiques ?

N'est ce pas là, l'ouverture d'une voie, d'un

chemin sans limite, cette sacrée découverte

qui nous éloigne du noir le plus épais, en nous

donnant l'inestimable cadeau : Cette liberté en

soi, d'apprendre et d'écrire encore et toujours ?

NINA

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BLEU

Robe bleue sur ma peau,

vos mains dans mes cheveux,

les miennes sur vos paupières,

vos baisers fondus, gravés en moi,

ce pas à pas de vos lèvres sur moi,

puis deux vies s'entrelacent de seconde

en seconde ;

oh vaste monde, où inlassables respirent,

se parent d'argenteries somptueuses,

nos jardins clairs et bleus.

Robe bleue sur ma peau,

vos mains se sont perdues,

les miennes les ont trouvées,

si nues pour les épouser.

NINA

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VIE

Mon sommet est dans l'ombre, trop sombre,

mais je sais qu'il existe, tapi dans l'or du monde ;

il résiste !

Mon corps se tait en apparence, écoute, touche

de très près l'instant, en tremble même souvent ;

mais du tien il a soif, du tien qui étanche la soif

démesurée d'un corps, cet étranger qui m'attriste,

m'oblige à écrire.

Ecrire pour au moins ne pas vous oublier, écrire

pour ne rien oublier, pour crier  !

Mémoire qui se déchire parfois, se jette au feu,

ou se cache tout au fond d'un tiroir ; une voix

grandit alors dans le noir;

Ma tête seule chante à mon corps cette superbe

mélodie qu'est la vie, lorsque si seule je me sens

désarmée et petite face à la vie.

C'est là une conscience qui donne si froid au 

cœur. 

NINA

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Reprise des vernissages à partir du jeudi 3 septembre 2020.

 

Après 3 mois de confinements la galerie a rouvert ses portes ce 13 mai d’une manière restreinte et sécurisée. L’exposition actuelle est toujours celle du mois de mars qui est prolongée jusque fin juin ! La reprise des œuvres ce fera dès que les frontières seront à nouveau ouvertes. Suivant les dernières informations ce sera le 15 juin ! Les artistes pourront ainsi venir rechercher leurs œuvres et libérer les murs pour le Salon d’ensemble d’août et la rentrée de septembre…

 

En juillet la galerie est fermée pour vacances annuelles.

 

Invitation de la galerie pour fin 2020 :

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Au plaisir de vous revoir nombreux,

 

Jerry Delfosse

Galeriste

Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,

EAG Studio’s & Les Éditions d’Art EAG

Co-Fondateur et Président de

La Porte dorée ASBL

Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles

GSM: 00.32.497. 577.120

eag.gallery@gmail.com

https://www.espaceartgallery.eu/

https://artsrtlettres.ning.com/

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De vous à moi...

Vous, si proches et si lointains

Vous, pris à la gorge dans un monde étonné de découvrir sa finalité!

Vous, mes semblables, mes alter ego...

Vous, qui, à portée de main, êtes devenus inaccessibles, interdits!

Vous, enfermés dans des murs invisibles, aussi virtuels que les échanges que nous avons encore...

Echanges contrôlés, donc dérisoires, mais qui sont comme une bouée afin de tenter de rejoindre le rivage de la raison!

De vous à moi, vous le savez bien que nous ne pourrons recommencer comme avant?

Il nous faut nous libérer! Nous prendre en main et arrêter de croire en l'état providence, qui à force de vouloir l'impossible, nous semble aujourd'hui atteint de folie!

Nous ne sommes pas immortels, pas plus que nous ne sommes égaux. Nous sommes différents, nous avons la faculté d'enfin respecter ces différences en place de les combattre!

Elles nous enseignent la richesse de la loi de la vie, cette vie qui pour tous un jour s'achève, avant que de recommencer...

Arrêtons de nous agiter, soyons conscient des limites du progrès, elles sont à coup sûr, de ne pas détruire notre planète! Progressons dans notre réflexion en formant des têtes bien faites plutôt que trop pleines!

Nous ne sommes vivants que pour un temps, alors arrêtons de le perdre en nous trompant de combat!

Je pense que c'est seulement à cette condition, que nous pourrons à nouveau réapprendre à trouver belle la vie!

J.G.

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administrateur littératures

Rêve d'amour

De touches blanches

Les noires de bémol investies

Sous mes doigts fébriles

La passion Franz Liszt

Legato, Appassionata,

Clavier frémissant

Paupières mi-closes

Merveille d'odyssée

Je rêve, songe,

Plane, me consume

De ce Liebesträum

Paroxysme, climax,

Poésie mélodie de l'instant

Jusqu'à l'évanescence

Soupirs, croches et noires

Avant le crépuscule

L'adieu à la terre

Aux contingences multiples

L'amour du piano...

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L A M B D A

On m'appelle Lambda citoyen ordinaire
Que les grands d'ici bas adorent voir ramper
Au pied de leurs autels ces puissances bancaires

On m'appelle lambda et je veux m'échapper
De ces réduits puants où souvent me contraignent
Mes geôliers dirigeants véreux mais bien sapés

On m'appelle Lambda, leur but est qu'on les craigne
La taxe la matraque et les juges marrons
Nos revendications sont tout ce qu'ils dédaignent

On m'appelle lambda pressé comme citron
Sachant que la révolte a pour prix que l'on saigne
A blanc nos rêves purs nous traitant de larrons


Oui c'est vrai que toujours on m'appelle lambda
Mais je sais que parmi mes seigneurs politiques
Qui me snobent souvent il est quelques bêtas

(inédit)

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DÉFORMATIONS FORMELLES : LE PRISME DE JOEL JABBOUR

Du 06-09 au 29-09-19, l’ESPACE ART GALLERY (Rue de Laeken, 83, 1000 Bruxelles) a organisé une exposition autour du photographe belge, Monsieur JOEL JABBOUR, intitulée : FRESQUES ET FRASQUES.

FRESQUES ET FRASQUES! Voilà un titre au contrepoint musical! L’artiste y ajoute, de surcroît, FRESQUES SYMBOLIQUES. Que n’a-t-il pas opté pour FRESQUES SYMPHONIQUES, voire STÉRÉOPHONIQUES! Tellement la composition musicale est présente dans le rendu graphique. L’artiste, issu du cinéma, a assuré la direction artistique d’un film entièrement composé d’images fixes. Ces images sont, dans la genèse de leur technique, issues du cinéma fantastique et psychédélique des années ’60. Il s’agissait d’un cinéma qui obtenait ses effets visuels par le biais de prismes divers placés sur l’objectif de la caméra. Mais ici, même si la technique peut s’apparenter à celle évoquée, il en est tout à fait autrement, puisqu’il s’agit de réalisations régies par une mathématique efficace. Il y a une forme d’abstraction personnelle dans le rendu graphique, en ce sens que le sujet est géométriquement démultiplié pour se déployer sur tout l’espace.  Mais parallèlement à cela, s’amorce un côté « carré », presque rationnel dans ce qu’il serait convenu de qualifier d’ « irrationalité du propos ». Le cadre s’inscrit dans l’univers architectural sorti du carcan de la ville, en l’occurrence, Bruxelles. Si l’architecture est reine c’est parce qu’il y a surtout un sens immense du volume à l’intérieur du cadrage. Tel édifice, « monstrueux » dans sa réalité plastique devient, une fois photographié, une sorte de vaisseau flottant dans les airs. L’artiste superpose des images d’édifices de façon à les déformer jusqu’à les rendre antithétiques. Cette opposition fait de sorte que le sujet architectural démultiplié se « soulève », conférant une musique carrément stéréophonique à l’image.

Par le biais du traitement photographique, la structure architecturale est mise en exergue dans une recherche soignée apportée au volume ainsi qu’à la lumière, composant le rendu plastique.  

L’édifice vire carrément de direction, en ce sens qu’il effectue, via l’approche photographique, un changement conceptuel de l’architecture : de son identité « contemporaine », elle devient « futuriste » précisément dans le sens cinématographique du terme.

Très souvent, il s’agit de plans en contre-plongée, mettant en relief la structure architecturale soutenue par la voûte céleste jouant son rôle (pictural) d’englobeur de l’espace, à l’instar d’une peinture plafonnante. Il ne s’agit pas d’images simplement kaléidoscopiques mais bien de l’expression vivante d’une pensée visuelle interrogeant l’espace. L’artiste vise le but d’aborder l’esthétique d’une déstructuration pensée du volume architectural prise isolément par rapport au contexte urbanistique. Le sujet représenté n’existe plus que par lui-même. Cette autonomie est soutenue par la mise en exergue de l’élément décoratif, offrant au visiteur le sentiment esthétique d’admirer le vitrail chatoyant d’une église. Car pris isolément, le décor devient « baroque » (dans le sens positif du terme), en ce sens qu’il s’isole du contexte pour n’exister que par sa seule intériorité. Nous rejoignons là une forme de futurisme cinématographique, en ce sens que l’élément isolé et démultiplié dans l’espace, se dilate pour appréhender une forme rappelant l’esthétique de la science-fiction. Songez aux images de soucoupes volantes prises de nuit, en contre-plongée se déployant dans le ciel. Néanmoins, contrairement aux apparences, l’artiste, même s’il a évolué au sein de la sphère cinématographique, s’est en quelque sorte affranchi de son passé, en ce sens que l’utilisation de la contre-plongée n’est pas avatar de cette époque. Elle n’existe que pour mieux enserrer le sujet dans l’espace en exploitant toutes les possibilités offertes par le cadre. Le décor n’est là que pour faire ressortir essentiellement sa fonctionnalité plastique plus que pour mettre en exergue sa présence décorative. En ce sens, il y a fort à parier que l’artiste dépasse de très loin les intentions premières de l’architecte pour qui l’objet n’était qu’ornemental.    

JOEL JABBOUR va très loin dans son œuvre, en ce sens qu’il laisse au visiteur le soin de prolonger le récit photographique par son imaginaire. A’ titre d’exemple, concernant SEE YOU WITH A SMILE, un enfant lui avait fait remarquer, amusé, que l’édifice du haut superposé à celui d’en bas, portait en son milieu une fente triangulaire semblable à un sourire. Si, à notre tour, nous laissions libre cours à notre imaginaire, nous pourrions même aller plus loin en considérant les deux extrémités en demi-sphère comme étant des oreilles déployées.Et interpréter la flèche reposant sur le socle comme étant un chapeau. Nous aurions donc l’image d’un bonhomme souriant.

SEE YOU WITH A SMILE

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Remarquons également le respect carrément scrupuleux que l’artiste accorde à l’espace. Tous les points de correspondance sont parfaitement remplis par le sujet. Rien ne déborde du cadre. Tout est parfaitement ramassé.

Les œuvres exposées sont une volonté d’intégrer différents éléments constitutifs de la ville : bâtiments, problèmes spatiaux et végétation. Le tout intégré dans un univers plastique et mathématique conduisant à l’harmonie et se terminant dans la beauté, aussi tangible qu’abstraite.

UN RASSEMBLEMENT GLORIEUX

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Cette oeuvre s’inscrit dans une contre-plongée faisant coïncider divers détails tels que les drapeaux, l’enseigne décorative en métal s’enserrant dans une armature architecturale retournée. L’on pourrait presque parler de « cubisme abstrait ».

C'EST COMME UN MIRAGE

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constitue un exemple de plan rappelant certains films fantastiques ou psychédéliques des années ’60.

PARLEMENT EN SOUCOUPE VOLANTE

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marie architecture et végétation dans l’effet pyramidal coupé en son milieu par les branches déployées d’un arbre, englobant intégralement l’espace vers le haut de la composition.

JOEL JABBOUR est le créateur d’une œuvre foisonnant de symboles tels que la ville, l’édifice (administratif), le décor, le ciel et l’arbre.

LA VILLE

Bien qu’elle fut, de multiples façons présente, parmi les sujets traités par l’Histoire de l’Art occidental, la ville trouve son autonomie de façon tardive. Ce n’est que vers le milieu du 19ème siècle avec la peinture impressionniste que la ville (voire certaines de ses composantes) devient un « sujet » à part entière. Cela s’explique par l’affirmation toujours plus croissante de la bourgeoisie ainsi que par la montée de la société industrielle, entraînant un développement du paysage urbain. En France, le 19ème siècle voit le triomphe de l’aménagement haussmannien. L’impressionnisme aime tant la ville que le paysage champêtre car elle a permis au peintre de sortir de son atelier pour se confronter à un autre type de lumière. Plus tard, le cinéma s’est intéressé à la ville, soit en tant que sujet expérimental dans des œuvres telles que IMPRESSIONS DU VIEUX PORT DE MARESEILLE de Laszlo Moholy-Nagy (1929), soit en tant que personnage fictionnel. Que l’on se souvienne de THE NAKED CITY (LA CITÉ SANS VOILES) de  Jules Dassin (1948).  

Un dénominateur commun unit ces deux exemples, à savoir la dimension politique de la ville dans son conditionnement sur l’individu.

Dans la dernière interview que Jules Dassin donna de son vivant, ce dernier affirmait que filmer une ville signifie poser un acte politique par excellence.

La photographie n’est pas en reste. Photographier une ville s’avère être également un acte politique. Mais au-delà de cet acte, elle s’impose dans une transformation artistique radicale du sujet. Car par le biais du cadre et du plan, le photographe la recrée à son image.

JOEL JABBOUR en fait un univers lumineux où le verre et l’acier se mêlent dans le prisme féerique de l’objectif. Une image est née : celle de la ville imaginaire.

L’EDIFICE

La spécificité du bâtiment photographié réside dans le fait qu’il s’agit de l’édifice administratif renfermant en son sein les tensions politiques européennes contemporaines, à savoir le siège de l’U.E. Le bâtiment est conçu dans son cadrage de façon plongeante. L'Europe est représentée en Allégorie, brandissant fièrement l'emblème de l'Euro.

VERS LE LUXEMBOURG

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LE DÉCOR

Tout en mettant le contexte en évidence, sa présence acquiert une autonomie de fait. Son présence ne rivalise aucunement avec le sujet exposé. Elle sert de plus-value esthétique à son existence.

LE CIEL

Il renoue, dans son vocabulaire contemporain, avec la peinture de la Renaissance, en ce sens qu’il « englobe » le sujet au sein d’une voûte sacrée, en lui conférant une dimension intemporelle. Une légère touche « surréaliste » baigne la composition dans ce ciel limpide, presque sans nuages lequel, malgré la majesté de l’appareil cyclopéen, enveloppe l’ensemble d’une pleine sérénité.

L’ARBRE

Dans ce contexte, quoique transfigurée, la dimension écologique est représentée comme un élément consubstantiel à l’architecture.

Elle enrobe, voire enlace l’édifice suspendu dans le ciel. L’arbre devient, de par ses branches déployées, les racines dilatées de l’édifice, comme pour chercher quelque ancrage au sein du vide.   

JOEL JABBOUR, de par son cadrage photographique savant, s’apparente ne fût-ce que dans l’esprit, au créateur d’une forme de « dadaïsme contemporain ». Notons que si l’ensemble des édifices photographiés appartiennent à l’architecture contemporaine, celle-ci n’est en rien un « must » déterminant ses choix. Il pourrait, comme il le précise, adapter son esthétique à une maison victorienne.  

Ceci précisé, il n’entretient aucun rapport particulier avec l’architecture. L’édifice en élévation résulte d’une expérience plastique. La géométrie identifiant son esthétique est synonyme d’un rapport ludique qu’il entretient avec le sujet. A’ la vue de ces œuvres, la question que le visiteur pourrait se poser est la suivante : avec quel type d’appareil photographique l’artiste réalise-t-il ses compositions? Ce dernier crée ses clichés avec tous les appareils disponibles. Sa palette va du gsm au vieil Olympus (acheté dans une brocante). Ce qui compte c’est essentiellement la stabilité de la caméra car c’est à partir de celle-ci qu’il adopte les différents cadrages. Il n’hésite pas à cadrer un même édifice sous plusieurs angles. L’artiste compose ses photographies sur support numérique. Mû par une grande honnêteté professionnelle et intellectuelle, il ne retouche jamais ses créations.  

JOEL JABBOUR met en scène de façon souvent humoristique, une architecture prise au centre de son problème existentiel. Car, en dernière analyse, contrairement à ce que pourrait suggérer le titre de cette exposition, il ne s’agit nullement de « fresque et frasques » mais bien d’un hymne visuel à la beauté complexe de l’architecture prise dans une interrogation qui nous dépasse.

François L. Speranza.

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                                                         Une publication
                                                                Arts
 
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N.B. : Ce billet est publié à l'initiative exclusive de ROBERT PAUL, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis. 

Robert Paul, éditeur responsable

A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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L'artiste JOEL JABBOUR et François Speranza : interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles

12273371090?profile=originalPhoto de l'exposition de l'artiste JOEL JABBOUR à l'ESPACE ART GALLERY

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                               LE BESTIAIRE ENTRE IDÉE ET FORME : LA VISION CRÉATRICE D’EMMALY

Du 07-06 au 30-06-19, l’ESPACE ART GALLERY (83, Rue de Laeken, 1000 Bruxelles) a consacré une exposition au sculpteur français EMMALY, intitulée : LA MAGIE DES COULEURS.

Le titre de cette exposition semble porter sur un des innombrables éléments qui constituent le travail de cet artiste, à savoir la couleur comme vecteur d’onirisme. Néanmoins, la seule couleur ne suffit pas à caractériser l’œuvre du sculpteur EMMALY, en ce sens qu’elle compose avec la forme sur laquelle elle s’applique. Certes, la couleur est primordiale dans la conception des pièces, mais elle ne l’emporte pas sur la seule ligne. Ligne et couleur forment une entité dynamique, l’une étant tributaire de l’autre. L’œuvre qui en résulte est le mariage entre ces deux éléments. La lumière, issue de la couleur, s’attache à dessiner la forme dans ses moindres recoins. Pour ce faire, l’artiste n’hésite pas à « agrandir » le sujet, voire à le « rapetisser » pour mieux y déceler les arcanes formels.   

LIBELULE (bronze polychromé)12273332876?profile=original

Cette oeuvre rappelle la coupe microscopique de l’insecte vue à travers la loupe grossissante du microscope. Posée sur un socle rotatif, la pièce tourne au gré de la main du visiteur. Vue de face, l’œuvre se révèle par l’appareil oculaire de l’insecte, lequel occupe la totalité de la partie faciale. Il est l’élément principal de la composition. Le deuxième élément apparaît dans la conception des ailes. Les ailes antérieures esquissent un mouvement directionnel vers le bas. Tandis que les ailes postérieures projettent le mouvement vers le haut. L’artiste nous indique donc que l’instant est soit saisi en plein vol, soit que l’insecte amorce son envol. La vue de profil met en exergue la beauté plastique de la conception des ailes. Tant, dans l’intérieur comme dans l’extérieur, les ailes sont porteuses de fines nervures, à peine esquissées. Ce qui appuie, dans le rendu plastique, la force directionnelle du mouvement. La vue arrière insiste sur le corps dans toute son extension. Des stries horizontales alternent, de la base jusqu’à la partie supérieure, pour mettre en évidence la force du corps, conçu comme une cage. Cette vue postérieure nous fait prendre conscience de l’assemblage résultant du contact entre les ailes et la partie supérieure du corps. Bien que tout soit parfaitement poli et soudé, l’œil du visiteur, apprivoisé, s’aperçoit de l’ajout d’éléments sur le haut du corps. Cette pièce est réalisée en six parties, à la cire perdue sur une armature métallique recouverte de plâtre.

Cette même vue fait également prendre conscience de l’aspect « mythologique » des ailes, lesquelles, évoluant sur deux rythmes différents, ressemblent aux voiles déployées d’un vaisseau.      

MARCHE POLAIRE (bronze polychromé)

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La démarche est la même que pour l’œuvre précédente. Le sujet est, comme son titre l’indique, la marche prise  sous plusieurs angles, tant frontal que de profil et postérieur. L’artiste se frotte ici à un aspect lequel a toujours énormément intrigué les peintres et sculpteurs de tous temps, à savoir la représentation du mouvement. Des chevauchées sur les grottes pariétales de Lascaux au « galop volant » de la Grèce antique, en passant par le décorticage du mouvement par le phénakistiscope du début de l’histoire du Cinéma, le mouvement, dans sa rhétorique a toujours été décrypté avant toute volonté de reproduction. La patte arrière droite du plantigrade répond à sa patte avant gauche. Les deux autres pattes (la gauche arrière et la droite avant) stabilisent le mouvement. La patte arrière droite sert de « propulseur », tandis que celle avant gauche ferme, en quelque sorte, le mouvement. Le museau de l’ours est privé d’attributs. La couleur jaune a ici un rôle déterminant, en ce sens qu’elle insiste sur les lignes de forces de la pièce. Cette œuvre, à dominante verte, est sur les flancs ainsi que sur le dos, supplantée par du brun vif dans le but de renforcer l’idée de la masse musculaire de l’animal. Cette même tonalité, agglomérée sur la crête du dos jusque sur le postérieur de l’ours, sert à matérialiser le volume. Le rendu de la pièce est d’une grande élégance.  

ENVOL (bronze polychromé)12273333693?profile=original

Cette pièce témoigne également d’une splendide représentation du mouvement ascendant dans l’effort physique de l’oiseau. L’étirement se produit par l’élongation du cou, à partir du milieu du corps. Cette ligne droite, aboutissant au bec du volatile, est capitale car elle assure le mouvement directionnel à la pièce. Force est de constater la puissance des ailes, plastiquement conçues comme des muscles destinés à porter tout le poids de l’envol. La vue arrière nous offre une ligne droite unissant l’arrière du corps, presque en éventail, en passant par les ailes pour aboutir au cou jusqu’à la tête de l’oiseau, signifiée par le bec. A’ l’instar de l’ours (MARCHE POLAIRE – mentionné plus haut), la tête du volatile est privée d’attributs.  

DUO MARIN (bronze polychromé)

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représente une scène de maternité. Ce qu’il y a de prodigieux dans cette œuvre, c’est qu’il s’agit de la représentation d’une plongée. La baleine et son baleineau plongent dans une synchronisation du mouvement totale, lequel les unit d’un même lien. La polychromie s’étale à partir d’une couleur dorée vers un ensemble de variations raffinées.

LE TOUCAN (bronze laqué)12273335453?profile=original

le corps, vu de profil, est compris entre deux figures hyperboliques, à savoir la queue et le bec. De face, le bec occulte la tête.  Les yeux s’inscrivent dans deux énormes orbites privées de regard. L’oiseau se résume à cela. Au visiteur de concevoir le reste.

Avec EMMALY, nous allons à l’essentiel, l’artiste refuse de se perdre dans des détails superflus. L’absence d’attributs caractérisant la gueule de l’animal sculpté peut se traduire par la volonté de le concevoir, à la fois dans l’idée et dans le volume. Son œuvre se situe à l’intérieur d’une démarche essentiellement figurative, basée à partir d’un travail sur la ligne, d’où ce côté stylisé et lisse caractérisant chacune de ses pièces. L’artiste travaille toujours d’après photo. Deux choses interpellent d’emblée le visiteur : la dextérité du mouvement ainsi que le socle (souvent mobile) sur lequel repose et tourne la sculpture. Même si l’œuvre y contribue dans sa réalisation, c’est l’œil qui détermine le mouvement. Le socle, permettant la rotation, est là pour renforcer la dynamique de ce mouvement dans sa métamorphose mais aussi pour protéger la pièce de chocs éventuels. L’artiste, qui ne s’est jamais attaqué à la figure humaine, demeure éperdument animalier. En cela, il est l’héritier de son père, également sculpteur spécialisé dans le bestiaire, évoluant, néanmoins dans l’abstrait. Extrêmement attentif à l’aspect technique, il envoie ses pièces chez le fondeur. Une fois finies, il les termine en travaillant sur la dichromie, c'est-à-dire sur un travail chromatique centré sur la fusion entre deux couleurs. Mû par la symbiose mystique entre Nature et tonalités, il pratique toujours un chromatisme très proche de celui que l’on trouve dans les différents biotopes. L’artiste est autodidacte et sa technique se résume essentiellement au bronze. Il pense persévérer dans cette voie.

EMMALY nous offre un merveilleux travail où la ligne est à la croisée de la forme et de la proportion. L’élégance se mêle au mystère de l’idée et la matière conduit le regard vers une vérité possible que le visiteur fait sienne.  

François L. Speranza.

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Collection "Belles signatures" © 2020 Robert Paul

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A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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L'artiste EMMALY et François L. Speranza : interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles.

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Photos de l'exposition de EMMALY à l'ESPACE ART GALLERY

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administrateur partenariats

Plein été

Aquarelle sur papier yupo
Fleurs imaginaires
50x70

 vigreux marie-françoise

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Les fleurs-oiseaux

Venez au rendez-vous

De ces fleurs gracieuses,

Aux ailes-pétales rondes

Qui dansent dans la corole

Neigeotant, généreuses,

Leur parfum sur le monde.

Venez au rendez-vous

D’oiseaux captifs sur tiges,

Fines, longilignes, légères,

Aux plumages bariolés

Oiseaux muets, figés

Dans un lambeau de terre

Perdu dans une forêt.

On les connaît à peine

Ces fleurs modestes sans nom ;

Accélérez le pas,

Dépêchez le regard,

Demain elles périront…

Antonia ILIESCU

11. 07. 2011

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Fleurs de pommier

EVENEY

Je veux des champs de fleurs

Je veux des jours roses et bleus
des lumières qui dansent la nuit
des jardins à perte de vue
des champs de fleurs dans le coeur
la tendresse des hommes
et la douceur des bêtes
Je voudrais remplacer
toutes les perles de verre
de nos peines
par les éclats cristallins
de rires d'enfants

martine rouhart

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La cueillette

Peinture à l'huile

Grotenclaes Marie-Claire

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Bois de Hal

De Ro jacqueline 

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Les pivoines

Huile sur toile

Claude HARDENNE

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Quelques fleurs

martine rouhart

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Fleurs du confinement

vigreux marie-françoise

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Parfum de liberté

Anne Marie REMONGIN

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Eté Jaune soleil

martine rouhart 

12273365893?profile=originalGerbera

Serge Lesens

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Bouquet de l'Espoir

L'Espérance d'un été serein après ce douloureux printemps que nous sommes toutes et tous amenés à vivre confinés, dans la crainte pour nos proches mais aussi très tristes devant le nombre de plus en plus élevé de victime.

J'ai créé ce bouquet pour donner un peu d'Espoir et de couleurs.                                                                                          Prenez toutes et tous bien soin de vous.

Zoé Valy

Un partenariat

Arts

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Lettres

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« Bibidibabidiboo »

Parmi cet amas de roses qui ont envahi mon jardin, un bourgeon de Lys. C’était un signe de Chloé. Elle m’annonçait la sortie officielle de mon livre « Poésies en gouttelettes – Epigrammes », le 1er juin 2020. On sait qu’à cette date on fête les enfants, selon certains, ou les parents, selon d’autres. Pour moi, le 1er juin sera à jamais le jour où je suis née dans la famille de Chloé des Lys et le jour où mon livre a reçu le baptême du catalogue de cette maison d’édition belge. Que disent les fées ? Pendant la gestation, trois fées ont déjà donné leurs avis, inclus d’ailleurs dans l’ouvrage (était-ce Flora, Pâquerette ou Pimprenelle ? A découvrir !). Quant aux autres on attend. On verra… Bien ou mal. « Bibidibabidiboo ».

©Antonia Iliescu12273368069?profile=original

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12273350479?profile=originalEmilio Baz Viaud

Mexico, 1918-1991

Autoportrait de l’artiste adolescent

(aquarelle et brosse, 1935)

 

« Que dire de ce que l’on aime

et comment le faire aimer ? »,

André Breton

(préface au catalogue de l’exposition « Mexique », 1939)

 

Avec les Contemporáneos d’autres figures s’imposent…

 

      Trois billets pour faire pendant aux « Trois Grands », voilà qui n’est finalement pas trop pour une telle mosaïque de talents. Et atteindre « la réalité magique d’une autre culture » perçue par Antonin Arthaud.

      En marge du muralisme, on trouve les Contemporáneos, moins idéologues, poètes sans papiers. Alors on colle des étiquettes. Bien pratique pour écrire mon papier, le rendre apparemment plus cohérent, mais pas toujours très juste. On adhère ou pas, les groupes sont poreux, les artistes  évoluent et sont souvent inclassables, à contre-courants.

A défaut on parlera de modernisme, teinté de régionalisme, pour un peintre comme Jesús Helguera (1910-1971) par exemple, d’un symbolisme très nationaliste.

 

12273351096?profile=originalJesús Helguera

Patrie

(photo captée sur le net)

 

Mais place à deux représentants dûment estampillés Contemporáneos :

 

12273352067?profile=originalFrancisco Zúñiga Chavarria

San José (Costa Rica), 1912-Mexico, 1998

Nus au drap

(huile sur toile, ca 1938)

 

12273351895?profile=originalAlfonso Michel

Colima, 1897-Mexico, 1957

Nature morte

(huile sur masonite, 1956)

 

12273353093?profile=originalAlfonso Michel 

Nature morte

 (huile sur toile, 1954)

 

Parallèlement on croise des surréalistes ou apparentés, dont nous avons déjà rencontré quelques porte-paroles. Ici, avec ce « sens inné de la poésie, de l’art » (Breton), la terre est fertile.

 

12273353676?profile=originalManuel Rodriguez Lozano

Mexico, 1896-1971

Nu

(huile sur toile, 1935)

 

« Ô ciel de terre ô mer agile
Encerclée de corps
Ô légitime soif pavée de courbes
Timide si la peau qui brille
Perle en toute délectation
Sous la fumée vibratoire de la chaleur des étoiles
Invisibles »
,

César Moro

 

12273354272?profile=originalGunther Gerzso

Mexico, 1915-2000

Paysage

(huile sur masonite, 1955)

« Dans chaque tableau de Gerzso, il y a un secret invisible. »

« Géométries de feu et de glace bâties sur un espace qui se déchire :

 suspension des lois de la pesanteur. »,

Octavio Paz

 

Auxquels on pourra ajouter Jesús Reyes Ferreira (1880-1977), dit Chucho Reyes, autodidacte à la verve poétique.

 

      Jusqu’à… la Ruptura. Groupe aux contours flous d’artistes qui voulaient simplement affirmer leur liberté de créer, offrant ainsi des perspectives quelque peu discordantes et novatrices. 

 

12273354489?profile=originalAlberto Gironella

Mexico, 1929-1999

Reine à la tête de chien

 (huile sur toile, 1961)

Peintre du « radicalisme passionnel » selon Octavio Paz,

« meurtres et résurrections » seraient les « rites interminables de la passion », « une étreinte qui serait un combat »,

pratiquant l’art du détournement

 (ici de La reine Marianne d’Autriche de Diego Vélasquez),

 un peu à la manière de l’Espagnol Antonio Saura,

sans parler de Picasso, ou du Britannique Francis Bacon.

Ou déviant peut-être même Francis Picabia (1879-1953) dessinant « Le portrait de la reine du Pérou » et décrivant ces chiens qui « n’eurent bientôt d’autre ressource que de manger leurs maîtres », lorsque « l’un d’eux apporta dans la hutte de Dingue la tête de l’Indienne dont il était amoureux. » « Alors, prenant la tête de la femme de la gueule du chien, il s’amusa à la lancer. » Association inconsciente ? Hasard objectif ? Travail onirique ?

Le fait est que La reine Mariana de Gironella, un assemblage très Dada comprenant une tête de chien naturalisée, et Le double monde de Picabia ornaient le mur de l’atelier d’André Breton.

Association libre

Apparentement terrible

Etrange coïncidence…

12273355072?profile=originalQuentin Garel (né en 1975)

Orang-outan

(bronze, 2014)

 

Refermons notre polyptyque consacré au Mexique. Mais, avant cela…

Quid du Mexique aujourd’hui ? Que dire qui n’ait déjà été dit ?

 

      Mexico, cœur palpitant d’une autre Amérique, n’en finit pas d’inventer son propre langage pictural et il faut au moins citer d’autres de ses enfants turbulents de l’art contemporain, tels Juan Soriano (1920-2006), Pedro Coronel (1923-1985), son frère Rafael Coronel (né en 1931), qui fut le gendre de Diego Rivera, Manuel Felguérez (né en 1928), José Luis Cuevas (1934-2017),  un « tempérament extraordinaire, doublé d’une maîtrise innée » (O. Paz), Gabriel Mocotela (né en 1954), Julio Galán (1958-2006), Gabriel Orozco (né en 1962)…

      Une nouvelle génération, de peintres juchitecos notamment (les Juchitecos de l’état d’Oaxaca forment une communauté de langue zapotèque. Une société matriarcale où la femme gère la cité aussi bien que le foyer), assure également la relève. Parmi eux, mentionnons Francisco Toledo*1 (1940-2019), Oscar Martinez Olivera (né en 1951) ou Sabino Lόpez Aquino (né en 1960).

Sans compter les graffeurs et leurs muraux que nous avons découverts au précédent chapitre.  De nouvelles fenêtres s’ouvrent en ce vingt-et-unième siècle. Murs et façades se couvrent de soleils aérosols.

 

Gaffe... des graffeurs fous, des graines d’Aztèques vous brusquent de frasques en fresques…

« Pour la fierté de ton peuple, sur le chemin des anciens et la mémoire des oubliés. »

12273355481?profile=originalTlacolulokos (Dario Cánul et Cosijosea Cernas)

(acrylique sur toile, 2017)

(photo captée sur le net)

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Les murs qui, chacun sait, ont des oreilles questionnent comme le fit Atahualpa Yupanqui (1908-1992) dans ses Preguntitas sobre Dios*2

« Grand-père est mort dans les labours

Sans prière ni confession

Et les Indiens l’ont enterré

Flûte de roseau et tambour. »

 

12273356893?profile=originalSaner

 (photo Steve Welnik)

 

      Parmi ces agitateurs de l’art urbain contemporain mexicain, Edgar Flores, né en 1981, alias Saner, est sans doute l’un des plus en vue avec ses personnages aux couleurs vives, ses masques et crânes inspirés d’un folklore local revisité. Il a collaboré avec Carlos Alberto Segovia Alanís, connu sous le pseudo de Sego (ou Ovbal pour ses œuvres abstraites), qui, quant à lui, hachure des créatures très organiques assez proches de ce que réalisait Mœbius (Jean Giraud dit, 1938-2012), lui-même imprégné par les paysages désertiques du Mexique, pays où longuement il séjourna. Une mention pour Stinkfish, né au Mexique en 1981 également, qui pratique une forme de guérilla urbaine dans un style « tropical psychédélique » à partir de photos détournées d’anonymes, mais il vit et travaille essentiellement en Colombie.

      Je taguerai quand même que de trouble à l’ordre public avec ces vandales, on est passé de perturbateurs à animateurs de cités ayant, pour certains, pignon sur rue. Des excitateurs d’un marché toujours très réactif qui mettent en effervescence les investisseurs, puisque parait-il, je ne suis ni critique ni conseilleur, c’est de la bombe.  « İ Santa Tortilla ! », comme dirait Speedy Gonzales.

 

12273357653?profile=originalSego y Ovbal

 

      Signalons enfin un peintre à l’hyperréalisme assez bluffant, Omar Ortiz, né en 1977 à Guadalajara, la capitale de l’Etat de Jalisco au centre-ouest du Mexique, et, dans un style assez proche, Enrique García Saucedo, né en 1971. A côté de ces artistes déjà confirmés, d’autres peintres émergent, tels Guillermo González Elizondo, Fernando Islas Cervantes, Diana Obdulia Montemayor Chapa, Diego Salvador Rios. Ou, dans le sillage de Posada, le prometteur illustrateur Carlos Lara, né en 1985. Etc. Cha-cha-cha.

 

      Voilà, en dix longs articles et une centaine d’illustrations, un tableau, ma foi assez complet (un bon gros livre en somme, inédit, accessible, libre et gratuit), de la peinture mexicaine au vingtième siècle, qu’il ne faut certes pas réduire à une ou deux figures plus charismatiques ou médiatiques, encore moins à une vision uniquement tournée sur l’Europe ou lorgnant exclusivement vers les Etats-Unis. On a trop chanté le parisianisme et l’Amérique. C’est aussi notre façon de faire tomber les murs (seules valent les cimaises, pas les cloisons), nuancer notre point de vue, réviser nos codes. Alors…

On oublie tout.

Sous le beau ciel de Mexico

Pour connaître…

Une aventure mexicaine
Sous le soleil de Mexico…

 

Mexico, Mexico...
Sous ton soleil qui chante,
Le temps paraît trop court
Pour goûter au bonheur de chaque jour.

Raymond Ovanessian, dit Vincy (1904-1968)

Adios amigos…

 

12273358055?profile=originalFrancisco Ángel Gutiérrez Carreola

Oaxaca, 1906-Mexico, 1945

L’adieu

(La despedida ; huile sur toile, 1939)

Dans le jargon tauromachique, la despedida

c’est aussi l’adieu du torero à l’arène.

Finie la corrida, il se fait alors couper la coleta,

une mèche derrière le col, signe distinctif de sa corporation.

 

Quoique, avant de tirer ma révérence, j’aimerais tant voir Veracruz et

« Les chiens noirs du Mexique

Qui dorment sans rêver. »

Boris Vian (1920-1959)

Quand les Juchitecos pensent que les chiens hurlent à la mort quand ils sentent la présence du démon et que fumer une cigarette éloigne le mal… Lointaine réminiscence de cette légende aztèque qui voulait que le xoloitzcuintle, ce chien nu mexicain qui était censé conduire les âmes jusqu’au Mictlan, le territoire des morts, et dont le nom même dérive du dieu cynocéphale Xolotl.

« La mémoire peut être un piège :

elle se croit réminiscence alors qu’elle est prémonition.

Il y a des moments où nous confondons nos souvenirs avec nos désirs. »

Carlos Fuentes (1928-2012)

 

Michel Lansardière (texte et photos)

 

*1 L’artiste juchiteco  Francisco Benjamin Lόpez Toledo s’est éteint le 5 septembre 2019 à Oaxaca alors qu’une vaste rétrospective (« Toledo Ve », « Toledo voit »), lui était consacrée au Musée National des Cultures Populaires de Mexico. Une reconnaissance pour ce peintre discret, la culture et la terre zapotèque qu’il défendait.

12273357892?profile=originalMe quito y me pongo arrugas como quiero

Petit hommage en images à celui qui décollait et avait des rides sous les yeux :

12273358489?profile=originalAutoportrait

*2 Ces Questions concernant Dieu du poète argentin ont été popularisées au Mexique par la grande Chavela Vargas (1919-2012). Elle fut l’amie de Diego Rivera et de Frida Kahlo.

 

Ce billet clôt, après plus de trois ans de recherches, une série de dix sur l’Ecole mexicaine de peinture, présentés en exclusivité sur Arts et Lettres. Ces dix billets couvrent près de deux siècles de peinture mexicaine, de 1850 à 2020 là où les meilleurs catalogues ne prennent en compte que la période 1900-1960.

Donc, si vous voulez voir ou revoir…

Une présentation générale de la peinture mexicaine du vingtième siècle :

 https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/los-tres-grandes-rivera-orozco-siqueiros-1-re-partie-que-viva

Les « Trois Grands » :

 https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/diego-rivera-los-tres-grandes-2e-partie

 https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/jos-clemente-orozco-los-tres-grandes-3e-partie

 https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/david-alfaro-siqueiros-los-tres-grandes-4e-partie

Frida Kahlo et les autres femmes peintres du Mexique :

 https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/femmes-fi-res-et-mexicaines-1-re-partie-frida-kahlo

 https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/femmes-fi-res-et-mexicaines-2e-partie-frida-mar-a-olga-rosa-et-c

 https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/femmes-fi-res-rebelles-3e-parie-alice-lilia-leonora-remedios-au

Les autres peintres mexicains du vingtième siècle et au-delà, le muralisme, le surréalisme, le stridentisme… :

 https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/diego-jos-david-et-les-autres-que-viva-mexico

 https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/los-otros-para-nosotros-diego-jos-david-et-les-autres-que-viva

 

Fin

« Les mexicains aiment avoir le cœur brisé. Ça leur fait ouvrir de grands yeux et ça les rend tristes… et ils aiment ça. »,

Elliott Arnold (1912-1980)

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"La villa manifeste d'un extrême raffinement. À lui seul, le choix des matériaux en témoigne : granit poli de Baveno sur les façades, cornières en laiton dorées à la feuille sur les angles de la maison et autour des baies vitrées de glace polie, marbres d'Escalette et de Bois Jourdan à l'intérieur, bois de palu moiré des Indes, acajou massif, panneaux de ronce de Bubinga poli, noyer et loupe de noyer, palissandre et chêne, ferronneries magnifiquement travaillées, vitraux et verrières décorés, mosaïques..."

La Villa Empain, joyau de l'Art déco et bâtiment iconique bruxellois construit dans les années 1930 par l'architecte Michel Polak, a connu une destinée mouvementée. Réquisitionnée pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle passe de main en main pendant presque quarante ans, avant d'être laissée à l'abandon pendant les années 1990. Il aura fallu le talent et la persévérance de dizaines d'artisans pour la restaurer et lui rendre sa splendeur, jusqu'à sa réouverture au public en 2010, sous l'égide de la Fondation Boghossian. Ce livre retrace cette aventure peu commune. Aujourd'hui Centre d'art et de dialogue entre les cultures d'Orient et d'Occident, la Villa Empain est devenue un lieu incontournable de l'art et de la culture à Bruxelles, dont le charme et l'élégance intemporels continuent de ravir les visiteurs.

Avec les contributions de Jean Boghossian, Albert Boghossian, Diane Hennebert, Louma Salamé et Cécile Dubois.

Livre trilingue : français, néerlandais & anglais

Edition CFC-Librairie

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Ne pouvant croire que l’amour est facile à définir, j’ai fait appel à mon ami fidèle « le dictionnaire ».  Amour : Sentiment intense et agréable qui incite les êtres à s’unir.

Puis-je avouer que cette définition me fait sourire, car quoi, qu’entend-on par s’unir ?  L’amour ne se limiterait qu’à ça ?  Si la réponse est positive, voici un sentiment complexe réduit à une triste banalité.  À mon regard, au risque de paraître fleur bleue, l’amour est tout sauf une banalité.  Un sentiment si grand qu’il contient énormément de facettes pouvant grandir voir… disparaître au fil du temps.  S’il fallait en citer quelques-uns je puiserais les mots suivants :

Lire la suite ici : https://babel.art.blog/2020/06/04/au-bout-du-conte/

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Michel Sabarthes - "Un roman inachevé ?"
Julien Sansonnens - "Coup d'oeuil en cuisine"
Malik "- a redonné vie à Archie Cash"
Dominique Lin - Tempo de Santiago"
Les découvertes de Gérard Glatt
Le rédact est blanc comme un fromage

Il est arrivé, le Babel-Art sort de confinement...

C'est gratuit, c'est ici....  https://www.yumpu.com/fr/document/read/63448664/babel-art-juin-juillet-2020

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                                     AU-DELA DE L’IMAGE : L’ŒUVRE DE JEAN-FRANCOIS COURBE

Du 01-02 au 24-02-19, l’ESPACE ART GALLERY (Rue de Laeken 83, 1000 Bruxelles) a eu le plaisir de vous présenter une exposition consacrée au sculpteur français, Monsieur JEAN-FRANCOIS COURBE, intitulée : DE L’ARBRE A’ LA SCULPTURE.

Quel lien unit l’arbre à la sculpture ? Celui de l’alchimie faite de matière et de sensualité constituée par le bois. Le bois devient l’intermédiaire direct entre l’arbre et l’œuvre. Le titre de l’exposition est parfaitement fidèle à la vision de l’artiste. Il est des sculptures où le bois disparaît pour révéler la virtuosité de la forme dans toute la complexité de son vocabulaire. Pour cet artiste, l’alliance entre arbre et œuvre s’avère indispensable pour que cette dernière existe.

Dans toutes ses convulsions, circonvolutions et révolutions, LE BATON VERT (bois d’abricotier) donne le sentiment que l’arbre est à l’origine de l’œuvre.

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Que le sculpteur n’a servi que d’intermédiaire à son éclosion. Est-ce l’arbre qui est contenu dans la sculpture ou est-ce la sculpture qui est contenue dans l’arbre? Le visiteur tranchera cette question au fur et à mesure qu’il tournera autour de la pièce. LE BATON VERT est, en fait, la rencontre de deux pièces : un bâton de couleur verte traversant en son milieu un ensemble de bois massif parsemé de cratères et de circonvolutions. L’on sent la patte du sculpteur dans les finitions qui rendent le volume, particulièrement dans les creux et les aspérités. A’ partir d’une base fortement rehaussée, la pièce s’élance dans une ascension tortueuse jusqu’au sommet, constitué d’excroissances mettant en relief l’abricotier dans sa véritable couleur en ses creux. Les réminiscences originelles conférées par la nature (greffe, couleur…) atténuent l’abstraction suggérée par la forme. Cette dernière participe de la matière. Sans doute la transcende-t-elle dans la séculaire communion-compétition entre Art et Nature. La nécessité première de l’artiste concernant cette pièce est celle de créer le mouvement : tout cela étant établi dès le départ des branches. Etant réalisée en abricotier, cet arbre a pour caractéristique qu’il peut être greffé sur le tronc d’un autre arbre solide. Ici, l’arbre greffé est inconnu. 

EVOLUTION (bois d’abricotier)12273340096?profile=original

La symbiose entre le bois et la pierre réside dans le fait que leur traitement permet de mettre en exergue l’idée de la sensualité. Comment, à la vue de ces traits étirés, ne pas évoquer l’image d’une créature féminine dans sa nudité? Comment, au contact de ces longs entrelacs, ne pas succomber à l’image de l’ « Odalisque » allongée, lascive, sur son divan? L’œuvre se structure sur cinq niveaux : deux niveaux sculptés comme des scarifications corporelles et trois niveaux lisses. La pièce se présente donc comme une succession de plans lisses et de plans sculptés.

Bien que cela participe entièrement de l’imaginaire, lui-même expression directe de la culture séculaire, l’on pourrait voir dans cette succession de niveaux, l’image de la mort et de la renaissance. Les plans lisses exprimant l’idée du « renouveau » par rapport aux surfaces rugueuses évoquant l’image de la peau usée. Le titre de l’œuvre (EVOLUTION) aboutirait alors à l’idée incarnée dans la matière.  La seconde étant la servante absolue de la première.                 

DEMETER (chêne)

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est la seule œuvre de l’exposition qui soit totalement figurative. Cette sculpture démontrant l’expérience, la culture ainsi que le professionnalisme de l’artiste, pourrait à l’extrême limite (s’il ne s’agissait d’une sculpture) se lire comme une peinture moderne du début des années ‘30 du siècle dernier. A’ partir d’un tronc conçu en plan, tous les attributs composant la pièce sont décentrés par rapport à l’ensemble. La tête est tournée vers la droite (la gauche par rapport au visiteur). L’épaule droite gauche par rapport au visiteur), légèrement décentrée permet au bras de tomber harmonieusement jusqu’à ce que la main touche la cuisse droite (gauche par rapport au visiteur). Une cassure du rythme intervient dans la posture du bras gauche (droit par rapport au visiteur), lequel reposant sur le genou, occulte l’épaule pour rejoindre la base du cou. Des seins proéminents ainsi qu’une cuisse volumineuse rentrant vers l’intérieur, assurent la stabilité de la pièce dans son volume. L’on pourrait parfaitement faire passer une ligne médiane imaginaire allant de la base du cou vers le bas du ventre, en passant par les seins. Le même phénomène est perceptible sur l’arrière de la pièce. Ici, la colonne vertébrale, à peine esquissée, matérialise cette droite imaginaire, de la base du cou jusqu’au creux des reins. Le visage, tourné vers le haut, porte des traits à peine soulignés, à l’exception du nez massif par rapport au reste, rappelant assez celui des divinités cycladiques. Les yeux, exorbités, sont proches de l’art mésopotamien.   

ENVOL (châtaignier)

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évite de nous poser la question, à savoir si oui ou non, il s’agit d’un oiseau. Car une fois encore, nous nous trouvons face à la matérialisation d’une idée transcendant le sujet : celle de l’envol, concrétisée par une série d’excroissances, sur la gauche de la pièce, se déployant ensuite dans tous les sens.

La plus haute de ces celles-ci part vers le haut. Si le visiteur se place face au dos de la pièce, tout s’embrouille.

Elle prend d’autres aspects tout aussi intéressants n’ayant plus rien à voir avec l’idée de l’envol. Cette œuvre constitue un bel exemple de technique.

Réalisée en taille directe (ronde-bosse) à partir de la matière première, nous remarquons, sur l’extrême droite ainsi que sur le centre, l’apparition de résidus appartenant à la souche.

L’artiste a gardé l’écorce à la pièce comme pour laisser la peau au volatile. Il l’a ensuite badigeonnée avec une teinture conférant à l’écorce, dès que celle-ci vieillira, l’assurance qu’elle deviendra grise. La partie centrale étant mise en valeur en tant que corps confirmé de l’oiseau. Tandis que son extrémité (réduite par rapport au centre) fait office de tête au volatile. L’idée première de l’envol est donnée par l’extrémité arrière gauche, rappelant à la fois les plumes et les ailes équilibrant la pièce. L’arrière, au contraire, présente un « décor » laissant le visiteur à son imagination. Nous nous trouvons face à une pièce laquelle, à la fois, « conditionne » le regardant dans une image donnée par la Nature : l’envol (côté frontal), devenant libre d’interprétation une fois envisagé sur sa face arrière. C’est là toute la dialectique de la sculpture contemporaine : laisser le visiteur libre dans son interprétation à partir d’une idée donnée. L’œuvre de cet artiste participe d’un long discours en ce sens qu’au-delà du thème sculpté, il travaille sur cinq ou six pièces en même temps. Lorsqu’il estime avoir assez travaillé sur une œuvre, il la laisse au repos pour en reprendre une autre quitte à revenir sur la précédente pour y apporter la touche qu’il juge finale. Il y a, par conséquent, interaction entre chaque opus composant une œuvre, quelle que soit sa destination. Chaque création est semblable à un accouchement car c’est de l’arbre que la sculpture vient au Monde. L’artiste est venu à la sculpture par le bois, considérant que le bois, directement issu de la Nature a quelque chose à dire. L’arbre ne s’arrête pas. Il évolue dans l’œuvre créée. Et de ce fait, continue à révéler l’artiste.

JEAN-FRANCOIS COURBE a une formation d’autodidacte. Il a notamment travaillé avec un marbrier qui lui a appris à se servir correctement des outils. Il a jeté son dévolu non sur la pierre mais sur le bois comme mode d’expression.

Par son geste, il atteint la vocation de tout sculpteur : servir d’outil au dessein du Démiurge dans le prolongement de l’acte créateur.

François L. Speranza.

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Collection "Belles signatures" © 2020 Robert Paul

N.B. : Ce billet est publié à l'initiative exclusive de ROBERT PAUL, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis. 

Robert Paul, éditeur responsable

A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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L'artiste JEAN-FRANCOIS COURBE et François Speranza : interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles

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12273343453?profile=originalPhotos de l'exposition de JEAN-FRANCOIS COURBE à l'ESPACE ART GALLERY

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Nota : le présent billet fait suite à la vidéo proposée et réalisée par Robert Paul et intitulé « Léonard de Vinci - De la beauté introspective mélancolique et énigmatique. »

Escale de Léonard De Vinci au Palais de la culture d’Alger

Cette exposition, qui se déroule jusqu’au 19 octobre au palais de la culture Moufdi-Zakaria, regroupe 17 tableaux de la Renaissance, et a été « élaborée par la télévision italienne pour le compte du ministère des Affaires étrangères  et de la Coopération internationale (Italie). »12273359678?profile=original

Pour l’évocation du 500e  anniversaire de la mort du peintre et sculpteur Leonardo di ser Piero da Vinci Leonardo, dit Leonardo da Vinci (1452-1519), la Mona Lisa a fait escale au palais de la culture Moufdi-Zakaria pour rendre hommage à son père spirituel, le musicien et poète florentin pour ajouter son sourire à l’exposition intitulée « Leonardo Opera Omnia ». C’est qu’elle n’est pas seule dans l’étape algéroise, puisque la Florentine Lisa Gherardini est auréolée de la bénédiction de Saint Jérôme Pénitent (1480-82) et est accompagnée de l’autre Madone à l’œillet dite la vierge à l’enfant (1473). C’est dire que rien n’aurait été possible s’il n’y avait pas la passerelle de l’interactivité qu’a posée son excellence l’ambassadeur d’Italie Pasquale Ferrara entre la cité éternelle de Romulus et l’antique Icosium (Alger) lors du vernissage de l’exposition qui s’est déroulé le 26 septembre.12273359894?profile=original

Conçue à l’aide de la doublure née de la culture numérique à haute définition et à l’authentique échelle des tableaux de l’architecte urbaniste, le chic de la Renaissance loge dans la toile de la Vierge Marie où l’on s’émerveille de l’esthétique du détail mineur qui se frise artistiquement dans les cheveux et dans le tissu de la Vierge Marie qu’«il a réalisé à l’époque où l’écrivain philosophe était l’élève apprenti de l’illustre peintre sculpteur florentin Andrea di Michele di Cione dit Le Verrocchio (1435-1488) », a-t-on su de Luca Gismondi, le commissaire de l’exposition. Et d’ajouter : « Le projet de l’exposition qui regroupe 17 tableaux de la Renaissance a été élaboré par la télévision italienne pour le compte du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (Italie). » Tout en concluant : « L’objectif de l’ambassade et de l’institut culturel italien d’Algérie est d’offrir au visiteur l’image du Cénacle (1498) ou de l’Adoration des mages (1481) qu’il lui est loisible d’admirer sans pour autant aller au musée du Louvre à Paris ou à la National Gallery de Londres. D’où la faisabilité de la chose que l’on doit à la technologie. À ce propos, la deuxième copie de l’exposition est exposée en simultané en Thaïlande après l’escale de l’Albanie ».

Magique, l’expo de Léonard De Vinci recèle également cet air de mysticité aux côtés de La Vierge, l’enfant Jésus et Sainte Anne (1513) qu’il est aisé d’imaginer sous le bleu azur du ciel de l’Italie. Autre moment d’émotion, la découverte du Cénacle de Léonard De Vinci ou le « dernier repas de Jésus-Christ » qu’il a partagé avec les douze apôtres au soir du jeudi saint et qui a coïncidé avec l’inauguration de ce jeudi.12273360491?profile=original

« L’expo que je qualifie d’un moment de lumière est le fruit d’une caravane itinérante de par le monde, et l’escale d’Alger est un privilège du fait que l’exposition illumine la vie culturelle d’Alger même si c’est du fac-similé qui recèle tout le génie de Léonard De Vinci. D’où qu’il est requis d’être nombreux à profiter de l’avantage d’avoir Léonard De Vinci dans la maison Algérie », a déclaré Azzedine Antri, directeur du palais de la culture Moufdi-Zakaria. Donc, le mieux est d’éduquer nos enfants à l’événement Léonard De Vinci dont le séjour s’étalera jusqu’au 18 octobre prochain.

Par Nourreddine LOUHAL

Extrait du journal Liberté du 29 septembre 2019

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