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PARTICIPATION D’ADN

PARTICIPATION D’ADN

Tu m’as fait mais tu n’as rien fait
Qu’une participation d’ADN
Tu m’as fait d’accord oui mais
On ne se ressemble pas quand même

Lui m’a pas porté dans son bide
Mais c’est tout comme mais c’est comme si
Lui que tu as toujours appelé lui
Pour que ça sonne creux dans le vide

Tu m’as fait mais tu n’as rien fait
Que des soirées marquis d’alcool
Pendant que lui ne ratait jamais
Une réunion à l’école

Tu m’as fait mais tu as bien fait
Que de croquer dans la pomme
Je ne t’aime pas et c’est bien fait
J’espère que ça te retourne les hormones

Tu m’as fait mais tu as oublié
Même ma date d’anniversaire
Face à lui tu fais poids plume
Dans ta sale histoire d’adversaire

Tu m’as fait mais j’ai déserté
De ta particule D’ADN
Tu m’as fait mais je n’ai pour toi
Même pas d’amour, même pas de peine

Avec le fameux lui on a
Des sentiments atmosphériques
Que tu ne comprendrais surement pas
Tellement tu l’aimes ta barrique

Et il faudrait que je t’appelle papa
Avec tout ce que tu n’as rien fait
Faudrait que je t’étrangle dans mes bras
Et qu’on s’imagine un passé

Et il faudrait que je t’appelle papa
Alors qu’t’as pas un truc parfait
Et qu’au fond du cœur, j’ai trouvé
Un papa au plus que parfait

Arachnéens Séverine François

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J'en choisirai une que je placerai un mois sur la page de garde du réseau, accompagnée du nom de l'auteur.

Je la choisirai avec un tout petit comité de membres que je contacterai pour m'aider dans le choix de l'oeuvre.

Merci d'avance pour votre éventuelle participation.

Robert Paul

Notez bien: les oeuvres sont à télécharger sous ce billet en tant que commentaire

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"Philosophie de l'art" de Taine

12273143063?profile=originalLa "Philosophie de l'art" est un ouvrage d'Hippolyte Taine (1828-1893), publié à Paris en 1865, réunissant en volume une série de leçons données par l'auteur à l'Ecole des Beaux-Arts, sur la nature et la production des oeuvres d' art. Taine part de la constatation que tous les produits de l'esprit humain -et par conséquent les oeuvres d'art également- ne peuvent s'expliquer, tout comme les formes naturelles, que dans le milieu où ils sont nés. Un tableau, une sculpture, un poème ne sont jamais isolés; ils rentrent nécessairement dans l'ensemble de l'oeuvre de leur auteur et de l'école à laquelle il appartient; et, en dernière analyse, ils dépendent de la situation générale de l'esprit et des moeurs, de la "température morale" de l' époque et de la société dans laquelle l' artiste a vécu. En partant de ce principe et en refusant toute définition à priori et dogmatique du beau, l' esthétique ne doit pas avoir d'autre tâche que celle d'étudier les oeuvres d'art comme des faits et des produits dont elle doit fixer les caractères et établir les causes; elle tend par là à une explication complète du développement de toutes les formes artistiques, de tous les temps et de tous les pays; elle devient donc "une sorte de botanique appliquée aux oeuvres de l'homme". Taine tente ensuite de préciser les qualités communes à tous les produits de l'art: il en conclut que le but des arts, et non seulement des arts dits d' imitation, comme la peinture, la sculpture et la poésie, mais également de l' architecture et de la musique, est de manifester quelque caractère essentiel de la réalité, plus clairement et complètement que ne le fait la réalité elle-même. Les chapitres suivants sont consacrés à la démonstration de la théorie du "milieu". Celui-ci ne crée pas les génies, mais il détermine les conditions favorables ou contraires à leur éclosion, suivant les diverses espèces de talent artistique, et il opère un choix entre celles-ci, en laissant fleurir les unes, en comprimant ou en déviant les autres. Ainsi, l'état généralement malheureux des hommes du moyen âge, causé par les invasions, le dur régime féodal, les famines, les épidémies; et d'autre part la sensibilité exaltée pour les formes de l' amour mystique et chevalresque, ainsi que l'attachement puissant à la conception chrétienne du monde et de l'au-delà, -conséquence, selon Taine, de la dépression collective des esprits, -expliquent la naissance de l' architecture gothique avec ses caractéristiques particulières, ainsi que sa diffusion en Europe. La "Philosophie de l'art", inspirée des idées d'Auguste Comte, est le prototype de l' esthétique positiviste, et rencontra, comme tel, une très grande faveur pendant de nombreuses années; certes n'y étaient pas étrangères non plus la vaste culture de l'écrivain ainsi que la forme claire et brillante de son exposé. La théorie de Taine, fondée sur une juste appréciation des rapports qui lient l'art, la culture et la vie sociale est néanmoins très insuffisante pour expliquer la nature intime de l'activité artistique; elle conçoit en effet l'influence du "milieu" de façon purement déterministe, comme une action physique, niant ainsi la liberté de création de l' artiste. Sous le même titre général, Taine republiait en 1882 cet essai, en le faisant suivre par ses autres études: "La philosophie de l'art en Italie", "La philosophie de l'art dans les Pays-Bas" (1868), "La philosophie de l'art dans la Grèce" (1869); "De l' idéal dans l' art" (1867): dans ce dernier essai, la préoccupation morale s'insinue déjà dans le jugement, pour la classification des oeuvres.

 

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Sortilèges de Michel de Gheldderode

12273001687?profile=originalLes "Sortilèges" sont des contes de l'écrivain belge d'expression française Michel de Ghelderode (pseudonyme de Michel Martens, 1898 - 1962), publiés d'abord en 1941, puis en édition définitive en 1947 (préface de Franz Hellens). Le recueil comprend douze contes : " L'écrivain public ", " Le diable à Londres ", " Le jardin malade ", " L'amateur de reliques ", " Rhotomago ", " Sortilèges ", " Voler la mort ", " Nuestra Senora de la Soledad ", " Brouillard ", " Un crépuscule ", " Tu fus pendu ", " L'odeur de sapin ".

L'inavouable joie de la mort vécue ; l'intolérable volupté du cri et de l'amour se consumant lui-même au seuil de la prostitution, du mal, de l'horreur ; l'évocation des fantômes ressuscitant des plus effroyables ténèbres un spectacle universel, un théâtre spectral ; l'imperfection des sens et leur dépassement ; la joie presque mystique du non-respect des interdits ; la défense dans son obscénité " violette ", de la solitude ; tels sont quelques-uns des thèmes majeurs obsessionnels- de ces contes. Il y a lieu d'insister sur le rôle prédominant qu'a joué l'odeur dans l'imagerie de Ghelderode. En effet, l' odeur semble le médiateur entre l'homme et la mort. L'auteur n'hésite pas à l'écrire dans le conte intitulé " Sortilèges " : " J'eus la vision qu'au commencement, le monde, avant de surgir de l'informe, avait dû être une mer puissamment odorante " -et dans la première édition, l'auteur écrivait même : " avait été une odeur, rien d'autre ".

Dans l'un des contes les plus représentatifs de la manière de cet ouvrage, " Le jardin malade ", la Mort, pour exercer ses maléfices , prend les traits d'un effroyable chat appelé Tétanos, " à la tête plate presque d'un serpent, trouée de prunelles sanguinolentes par instant dilatées, puis s'éteignant dans une sanie blanche ". Avec son chien Milord, le conteur s'installe dans un vieil hôtel de maître, immense, arrivé à totale déchéance et promis à la démolition, flanqué d'un jardin inculte et indéchiffrable qu'habitent de mystérieuses bêtes maléfiques. Il y découvrira l'existence d'une petite fille, Ode ou Oda, créature effroyable, et d'une dame, la dame en gris, qui paraît être la garde-malade de l'enfant disgraciée. Puis, le drame prend corps. La petite fille descend dans le jardin malade et se lie avec le chien. Sous le regard de Tétanos qui les espionne, tous deux s'égarent dans le jardin maudit, menaçant, parcouru des signes de la mort et des prunelles du cauchemar. Dans un combat démoniaque, Milord sauve la fillette du chat en lui brisant les reins. C'est alors une plainte démente dans le silence nocturne : elle vient de plus bas que soi, de plus loin que le monde. Tétanos est revenu agoniser dans quelque coin de l'hôtel pour tourmenter ses hôtes. Puis, le démon poussant un râle interminable qui s'achèvera avec la mort de Milord, le silence retombe sépulcral.

Michel de Ghelderode demeure le spectateur  inquiet " aux dents serrées et portant l'interrogation inscrite dans la peau de son front ". Ces contes sont réels, et leur puissance d'envoûtement  tient plus à un certain art de ne pas dire ou de ne pas tout dire, qu'à celui de narrer méticuleusement avec le souci d'une vérité constante, un événement banal -un fait divers- se déroulant dans un lieu, un décor extraordinaire.

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La nature ouvre le printemps

Poème inspiré par un tableau de Claude Hardenne

Mon jardin cet après-midi

La nature ouvre le printemps
En répandant de l'allégresse,
Parfume l'air en l'allégeant,
Y fait circuler la tendresse.

Étourdissement de l'ivresse,
Le sublime apparaît soudain
Par la grâce d'une déesse
Qui a transcendé un jardin.

Arbustes que noient des fleurs
D'une blancheur éblouissante,
Espaces de vives couleurs,
D'une attraction époustouflante.

Circule un courant d'énergie
D'une intensité persistante.
Lors, l'enchantement se poursuit
Face à la splendeur exaltante.

Certes sera inoubliable,
Quand cessera la fantaisie,
L'image figée du spectacle
Dont fut captée la poésie.

5 décembre 2015

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administrateur partenariats

"Famille de labradors"

Aquarelle de Nicole Duvivier

https://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/12273143091?profile=original

 

 Une famille attendrissante.


Une rencontre coup de coeur,
Deux chiots, paraissant songeurs,
Près de leur mère protectrice,
Dans un éclairage propice.

Corps satiné, d'un tendre brun,
Regard intense de chacun.
Sans doute un courant de tendresse
Circule entre eux sans allégresse.

Devenus somptueuse image,
Ils causent un étrange émoi,
Certainement empreint de joie,
Par l'énergie qui s'en dégage.

Une famille de labradors
Unis par un lien  qui est fort.
Oeuvre touchante d'une artiste,
Animalière réaliste.

Suzanne Walther-Siksou

1/12/2015

Billet de partenariat réalisé à la demande de Suzanne Walther-Siksou.

Un partenariat

Arts

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Lettres

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administrateur partenariats

Sur le tableau, un dessin magique à la craie rehaussé de gouache blanche

pour apporter un peu de rêve à mes élèves...

12273141658?profile=original

Haïkus inspirés par un dessin de Liliane Magotte

De Suzanne Walther-Siksou

Gracieux tableau
plaine et collines voisines
village endormi.


Blanc éblouissant
sous l'éclairage lunaire
la joie a surgi


Fascinante nuit
incrustés sur du velours
des bijoux célestes.


Énergie nocturne
symphonie silencieuse
hymne de l'espoir


Offrande inouïe
coup de baguette magique
enfants ébahis.


La force de l'art
onirique ou naturelle
la beauté captée.

4 décembre 2015

 

12273143295?profile=original

Tous mes remerciements à Suzanne pour cette merveilleuse surprise.

Un partenariat

Arts

https://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/12272797098?profile=original

Lettres

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05/11/2015,2 355
06/11/2015,1 880
07/11/2015,2 356
08/11/2015,1 640
09/11/2015,2 340
10/11/2015,2 961
11/11/2015,2 718
12/11/2015,2 641
13/11/2015,3 943
14/11/2015,1 733
15/11/2015,2 280
16/11/2015,3 341
17/11/2015,2 607
18/11/2015,3 803
19/11/2015,3 805
20/11/2015,3 944
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23/11/2015,3 493
24/11/2015,2 758
25/11/2015,1 935
26/11/2015,3 495
27/11/2015,1 618
28/11/2015,2 031
29/11/2015,3 697
30/11/2015,2 470
01/12/2015,2 708
02/12/2015,2 430
03/12/2015,2 905
04/12/2015,3 647
,84 769

Précision:

La colonne de droite sur le réseau est configurée de telle manière qu'elle apparaisse sur toutes les pages consultées du réseau.

Elle contient, selon mes directives, les éléments suivants:

-le logo de l'association Parkinson

-les billets culturels de Deashelle

-le focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza, attaché critique d'art du réseau Arts et Lettres. Ces billets sont édités à mon initiative.

Le contenu de cette colonne de droite est susceptible d'être modifié en fonction des lignes éditoriales du réseau. Elle ne contient ni ne contiendra aucune publicité commerciale.


Robert Paul

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Dessin magique sur un tableau noir

Haïkus inspirés par un dessin de Liliane Magotte

Gracieux tableau

plaine et collines voisines

village endormi.

Blanc éblouissant
sous l'éclairage lunaire
la joie a surgi

Fascinante nuit
incrustés sur du velours
des bijoux célestes.

Énergie nocturne
symphonie silencieuse
hymne de l'espoir

Offrande inouïe
coup de baguette magique

enfants ébahis.

La force de l'art
onirique ou naturelle
la beauté captée.

4 décembre 2015

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Philosophes du temps présent

Songerie

De nos jours, les penseurs actifs,
Que l'on appelle philosophes,
Se prêtent à des débats fort vifs.
Véhémentement s'apostrophent.

Ces hommes engagés à chercher
Du mal les causes et remèdes,
Livrent chacun sur le marché
Les problèmes qui les obsèdent.

N'ont pas les mêmes vérités.
Les profanes qui les écoutent,
Émus par leur sincérité,
Souvent voient augmenter leurs doutes

.

Quelle que soit leur influence
Sur les esprits et sur les coeurs,
Tous demeurent dans l'impuissance
Face aux courants de la terreur.

Or leur parler est une grâce.
Rend envieux qui les entend.
Leurs éloquents propos délassent.
Et créent d'enrichissants instants.

4 décembre 2015

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administrateur partenariats

12273141658?profile=original

Sur le tableau, un dessin magique à la craie rehaussé de gouache blanche

pour apporter un peu de rêve à mes élèves...

Je souhaite une bonne année 2016

à tous les membres d'Arts et Lettres et à son fondateur Robert Paul.


Que l'an neuf ravive vos désirs et vos espoirs, qu'il soit gage de réussite,

de paix et d'amour.


Meilleurs voeux !

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A ma chatte Nina,

 

 

Ton petit cœur félin bat si fort

qu'il prend toute la place de ton joli

corps élastique et gracieux ; sa sonorité

est pareille à celle d'un bijou dès que tes

yeux "Agathe" plongent dans les miens

extrêmement bleus  !

En cet instant précieux, me voilà consacrée

Reine et ta robe tigrée et chaude frôle mes

chevilles blanches et nues ;  ainsi tu t'en vas,

souveraine et altière, te blottir dans mes lainages clairs

en désordre dans mon armoire.

C'est là que tu t'endors, toi mon soleil, mon astre,

ma clarté brune !

NINA

 

 

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Le printemps du saccage

Le printemps du saccage

 

 

Elle ne peut plus l'aimer

Ce dandy dégingandé
Avec son air frivole
C'était bien les deux seuls
A ne pas rattraper
Sous une pluie battante 
Les parapluies en vol

Elle ne peut plus l'aimer
Ce cher et tendre ami
Avec qui elle pensait
Devenir l'amante jolie
Mais en une seule journée

Ce conte qu'elle s'était conté
A été saccagé

C'est le printemps des poètes
Mais il pleure des flocons
Au tréfonds de son être
Pour lui, elle ne fut qu'un con
Une violente amourette
Dans son ventre, il pousse
Des armes et un violon

Elle demandait peu de choses
Même pas sur le lit
Des pétales de roses
On l’appelait petite fée
Sa magie est meurtrie
Par la métamorphose
D'un diable déchaîné

Elle ne peut plus l'aimer
Bien écrits sont ses leurs
Avec grande bravoure
Certains de ses effets
Il a brisé la fée
Et ses petits bonheurs
Il a failli la tuer

C'est le printemps des poètes
Mais l'hiver dans son cœur
Il pleure des allumettes
Elle fait flamber les fleurs
Ses yeux étaient le Saint Graal 
Désormais elle se noie
Au canal lacrymal

Rien de plus cruel
Que de jouer l'amoureux

Dans son cerveau en duel
Ne demeure pas le jour
Encore moins les cieux
Soumise, soubrette, assommée par les coups
Réduire au néant , il apprécie beaucoup

Voleur, violent, violeur
Elle a perdu la clef
Des ses rêves d'enfance
Une culpabilité qu'elle porte en permanence
Comme un vieux pardessus
Le fruit de son offense

C'est qu'elle y a trop cru

Une poupée de chiffon
Voilà ce qu'elle fut
Blindée d'humiliation
Un soir, dans une rue
La haine et le mépris
Lorsqu'elle repense à lui
Sont ses nouveaux prénoms

Il se croit stupéfiant
Mais il est loin de l'être
A trop abuser des stupéfiants
Il s'est pris pour un maître
Ce qui est stupéfiant

C'est de voir à quel point

Comment les stupéfiants

Sont devenus ses maîtres 

C'est le printemps des poètes
Mais il pleure des flocons
C'est l'hiver dans ses plaies
Le temps fera tout fondre
Il sera devenu
L 'aparté dans une tombe
Et elle saura enfin renaître...

Arachneens Séverine François

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Sur La Butte de Montmartre

une aquarelle d'Adyne Gohy

12273140678?profile=original

a inspiré

Les Musiciens

un poème de Raymond Martin

 

Songes macabres d’une nuit d’été, engoncés dans le  boléro étriqué du toréro dépité.

Un bœuf insensé, sur le toit pris de vertige, sauta les yeux fermés dans le passage de

La petite boucherie, où vaquent  à leurs travaux  tuyautés les employés du gaz.

 

« Au suivant » dit le grand Jacques, ne regardant jamais derrière lui, troublé par ses vingt ans.

Son copain Georges content d’avoir connu Fernande, lui sourit tendrement.

Le p’tit frisé au nez de fouine cherche une rime pour ses « cuisses de mouche ».

 

Un grand coup de vent et le chapeau de Charles sombre en Méditerranée un peu frisée.

Excité tel un  lombric hors de son tunnel.  Léo crie : « Poètes vos papiers ! Racontez-moi la mer. »

Maurice, oreilles aux aguets, s’en va chercher ses partitions. « Diantre! »  s’étouffe Claude,  vexé.

 

Joe  à  toutes jambes s’écrie : « Attention voilà les Daltons ! Cachez vos gueules de métèques ! 

Georges le barbu en tombe sur sa guitare et gratouille:

- Laissez-moi le temps de vivre, crie-t-il.

- Laissez-vous aller Milord, s’époumone un frêle piaf quelque peu éméché ! »  

 

Un marteau sans maître gît sur les pavés moussus, étonné par les employés du gaz.

« Si j’avais un marteau ! déclame un blondinet  avec  pompes et circonstances.

- Quel beau  rossignol blondinet,   s’écrie la Castafiore.

- Tiens, lui dit-elle, voilà un marteau. »  

 

Tout est en ordre, cornemuse au placard, Erik goûte  ses trois  morceaux en forme de poire,  

Quand soudain une « Pacific » exhale ses fumées. Arthur n’est pas loin se dit-il, envouté par

Le rythme lancinant de cette épopée musicalement ferroviaire.

 

Du  piano à bretelles, sous les doigts de Suzon, sortent des sons émanant d’une nuit d’été.

Souriant de sa performance, elle s’active à la vue d’un chaland pressé endimanché de choix.

Stoppé net, il écoute avec une appréciation non retenue ces notes en chaussée.

 

Sa charge le pressant, un sourire satisfait, du bout de ses doigts tombent  quelques sous

Dans la boite du violon capitonnée d’un satin émeraude. Suzon, aux anges, s’active au mieux. 

D’un signe de la tête, il  salue Suzon et reprend  sa marche pressée vers le bas de la butte. 

  

La marche nuptiale résonne dans la tête d’Emile, volontaire de l’archet comme de coutume.

Actionne celui-ci sur les cordes en boyau de mouton, grinçantes au bord de l’asphyxie.

Exécution magistrale sans miaulement, la marche s’écoule sous les doigts  sereins d’Emile.

 

 Raymond  Martin

D’après une aquarelle de : Adyne Gohy

Juin 2015.

 

Un partenariat d'

Arts 

12272797098?profile=originalLettres

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12273140081?profile=originalIl s'agit d'un écrit politico-social de Thomas Carlyle (1795-1881), publié en 1843; comme toutes les autres oeuvres de Carlyle, celle-ci est imprégnée du sens héroïque de la vie, d'un esprit prophétique, mais malheureusement elle est écrite dans un style trop exalté et emphatique qui finit par irriter. Ce livre vit le jour, lors de l'année la plus tragique et paradoxale d'une Angleterre florissante d' industries et débordante de richesses, mais déshonorée par le paupérisme, le chômage d'un million et demi d' indigents secourus à domicile ou dans les hospices de mendicité. Puisque les économistes de la "Richesse des nations", de "L' offre et de la Demande", du "Laissez faire et Laissez passer" n'ont pas le temps de s'occuper "aussi de la répartition équitable des salaires; puisque la société entière est fausse, voluptueuse, artificielle, les sources intimes de la lumière et de la vie sont obscurcies dans les coeurs, et le sens moral assoupi. De la masse de la population s'élève un cri, qui ne provient pas seulement de son estomac qui connaît la faim; mais de son esprit asphyxié par manque d' idéal, de culture. Aucune réforme législative, aucun élargissement du droit de vote, aucune loi agraire, aucune loi sur l' émigration ne pourront remédier à la carence de nobles coeurs et d'âmes héroïques. Le futur conférencier des "Héros, le culte des héros" ne connaît qu'un seul remède aux tristes insuffisances du "Présent": être gouverné par les plus sages des hommes que fournit l' aristocratie du talent, et non par les charlatans qui se contentent d'empocher les salaires: "Toi et moi, mon ami, nous pouvons dans ce monde d' esclaves entreprendre d'être deux héros, et encourager les autres à nous imiter". Au mythe de Midas, à l' énigme du Sphinx, il faut répondre par "un changement radical de régime, de constitution, d'existence, en reconstituant un nouveau corps avec une âme rajeunie, non sans quelques convulsions, ni sans afflictions". "Mais si votre nation a peu de sagesse, vous marcherez vers la ruine. A celui qui ne possède rien, on prendra le peu qu'il a"; "Tel peuple, tel roi". Et Carlyle, pour éclairer les Réformateurs du "Présent", d'évoquer la vision du "Passé", personnifié non par un grand souverain, un législateur ou un roi des affaires, mais par le mendiant Samson, devenu l'abbé de "Saint Edmond", et par une communauté de moines qui, avec leur règle d'étude, de travail et de prière, nous montrent ce dont tous les temps ont un besoin: "Cette vie terrestre, ainsi que ses richesses et ses biens, ne sont pas en eux-mêmes des choses réelles, mais seulement l'ombre des réalités éternelles et infinies; ce monde fini n'est qu'un terrible symbole, qui passe et repasse sur le grand miroir immobile de l' éternité; et la petite vie de l'homme comporte des devoirs immenses qui l'élèvent au Ciel ou le précipitent aux enfers".

Tournant à nouveau ses regards vers le "Présent" -ce présent où les hommes ont perdu leur âme et n'en continuent pas moins à "proclamer leur droit au bonheur", -Carlyle s'adresse plus particulièrement à son pays, "le plus stupide dans ses paroles et le plus sage dans ses actes". Il prend à partie ses compatriotes: les "conservateurs", ces adorateurs de Mammon qui déplorent la "surproduction"; les propriétaires fonciers qui de leurs terres connaissent seulement la chasse à la perdrix; tous ceux pour qui la noblesse consiste dans le droit de faire souffrir les autres, alors que ce devrait être le privilège de souffrir courageusement pour les autres; les démocrates qui voient l'essence de la démocratie dans le fait de libérer l'homme de l' oppression de ses propres frères, même si l'homme doit rester esclave de lui-même. L'auteur conclut: Le grand et le suprême besoin pour une nation est d'être conduit dans le meilleur chemin par les meilleurs, par "une véritable aristocratie, et par un véritable clergé". Et c'est ainsi que cette oeuvre, bien que toutes les réformes des "démocraties" soient invoquées, finit par être une glorification romantique du moyen âge, dans lequel "on choisissait comme rois les meilleurs et les plus sages, et ceux-ci... choisissaient à leur tour les meilleurs et les plus sages pour administrer le pays".

L'ouvrage n'est en définitive que l' idéalisation d'une période historique antérieure et Mazzini ainsi que Robert Browning dénoncèrent avec raison, comme une pétition de principe, l'affirmation de Carlyle suivant laquelle le peuple "doit être gouverné par une aristocratie royale". En effet qui donnera et élira les meilleurs, sinon le peuple? Et comment les choisira-t-il s'il n'est pas déjà "noble et sage". Tel peuple, tel roi: Carlyle lui-même l'a reconnu. C'est pourquoi Browning s'écriait: "O Seigneur, ne nous envoie plus de géants, mais élève le niveau de toute l'humanité", et Mazzini "Dieu et le Peuple: maintenant et toujours" entendant, par ces mots, substituer à la conception romantico-apocalyptique de Carlyle l'idée du progrès spirituel des masses.

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ET LE TEMPS S'EST PERDU...

Et le temps s'est perdu

Dans chemins de traverse

Où un cœur éperdu

S'abritait des averses!

Et le temps est passé

où l'on croyait encore

Au printemps... à l'été...

A la chasse au trésor!

Et le temps s'est ému

Au creux de solitude

Les regrets ont vécu

Positive attitude!

Et le temps a appris

A suspendre son vol

Il devint un ami...

Les instants... ça se vole!

J.G.

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Oisiveté

 

 Haïkus

Dans ma rue figée
s'alignent des maisonnettes
muettes et sourdes.

Couleur du regret,
les branches nues des érables
atteignent le ciel.

L'espace est bleuté
faiblesse de l'éclairage
nul souffle de vie.

Persistant éveil
 sans mélancolie attente
dans l'arrêt du temps.

2 décembre 2015

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Marie, Rose, Georges et d’autres. JGobert

Ce matin, à peine réveillée, Marie prend de nouvelles résolutions.  Au lever du soleil, la nuit lui paraît déjà lointaine. Une part de son passé, de ses souvenirs s’est estompée avec le temps. Des idées neuves, modernes  germent dans son esprit et la motivent. D’autres envies voient le jour et la remplissent de bonheur et d’espoir.

Rose se lève dans les brumes d’une nuit agitée. Elle n’a pas beaucoup dormi et récupéré de sa journée d’hier. Elle est songeuse et un peu grognon. Avant un bon café, son esprit tourne à vide. Le temps lui parait toujours trop court. Son travail  lui prend toute son énergie et elle n’a pas suffisamment d’instants pour avoir des états d’âme. Une bonne douche et elle repart.

Georges rentre de son travail, fatigué, mais content. Il soupire. Encore quelques minutes et il est chez lui. Après quelques heures de sommeil, sa vie  va reprendre, s’égrener paisible au sein de sa maison. Sa femme travaille et est déjà partie pour sa journée. Ce soir, ensemble, un moment d’une vie privée, agréable avant de repartir travailler.

Marie a pris son petit déjeuner. Moment qu’elle affectionne. Un vieux rituel familial qu’elle répète depuis des années avec le même plaisir. Son chat la regarde. Toujours enroulé sur le canapé, il l’observe les yeux mi-clos, avant de se rendormir. Trop tôt pour se lever dit-il ! Marie est prête et déjà, elle ferme la porte de son appartement.

Rose déjeune à son travail. Elle aime la compagnie de ses collègues, le bruit familier de la salle de garde. La lumière blanche qui inonde tout. Et les rires qui se déversent dans les couloirs. Elle a eu du mal à s’habituer à cette ambiance particulière. Aujourd’hui, elle est chez elle dans ce service.

Le ciel levant est splendide. Georges a envie de marcher un peu sous cette voute bleutée, colorée. Un petit détour et il est chez lui.  Georges travaille depuis des années de nuit dans cette entreprise. Elle fait partie de sa vie avec ses horaires décalés et les jours qui tournent  à l’envers.

Tous trois se dirigent vers le centre de la  vieille  ville, centre historique de la région. Marie est pleine d’idées et d’envies nouvelles, Rose se presse pour rejoindre sa vie active passionnante et Georges flâne quelques instants encore avant de rentrer dormir.

D’autres passants ont rejoint Marie, Rose et Georges. La ronde matinale des passants pressés commence par un ballet d’allées et venues. La vie s’éveille dans la ville, riche et abondante,  aux matins du monde. Une atmosphère séduisante pour cette Grand-Place aux accents moyenâgeux.  Décorée de chalets et de stands bariolés, elle accueille la fête, ce soir, comme chaque année.

Marie aime parcourir cet endroit où de multiples souvenirs l’accompagnent. Légère, elle presse le pas. Rose la suit dans la foule sans la connaître. Elle la dépasse.  Plongée dans ses pensées, elle est déjà à son travail. Georges se promène et admire un instant cette architecture qui fait la beauté de cet emplacement. Tous trois croisent la vie qui passe, qui brasse les destinées, qui soulève les attraits et les désirs.

Chacun est arrivé à l’interjection d’un point précis. Un endroit choisi au hasard par une main funeste, une main cruelle et froide. Un homme attend l’instant fatal pour accomplir son œuvre. Un immense éclair accompagné d’un bruit mortel se pose sur ce lieu et le couvre de rouge. En quelques secondes, le silence est tombé sur Marie, Rose, Georges . Un silence d’éternité.

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Une famille attendrissante

Poème inspiré par une toile de Nicole Duvivier;

« Famille de labradors »


Une rencontre coup de coeur,
Deux chiots, paraissant songeurs,
Près de leur mère protectrice,
Dans un éclairage propice.

Corps satiné, d'un tendre brun,
Regard intense de chacun.
Sans doute un courant de tendresse
Circule entre eux sans allégresse.

Devenus somptueuse image,
Ils causent un étrange émoi,
Certainement empreint de joie,
Par l'énergie qui s'en dégage.

Une famille de labradors
Unis par un lien  qui est fort.
Oeuvre touchante d'une artiste,
Animalière réaliste.

1/12/2015

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