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Le printemps du saccage

Le printemps du saccage

 

 

Elle ne peut plus l'aimer

Ce dandy dégingandé
Avec son air frivole
C'était bien les deux seuls
A ne pas rattraper
Sous une pluie battante 
Les parapluies en vol

Elle ne peut plus l'aimer
Ce cher et tendre ami
Avec qui elle pensait
Devenir l'amante jolie
Mais en une seule journée

Ce conte qu'elle s'était conté
A été saccagé

C'est le printemps des poètes
Mais il pleure des flocons
Au tréfonds de son être
Pour lui, elle ne fut qu'un con
Une violente amourette
Dans son ventre, il pousse
Des armes et un violon

Elle demandait peu de choses
Même pas sur le lit
Des pétales de roses
On l’appelait petite fée
Sa magie est meurtrie
Par la métamorphose
D'un diable déchaîné

Elle ne peut plus l'aimer
Bien écrits sont ses leurs
Avec grande bravoure
Certains de ses effets
Il a brisé la fée
Et ses petits bonheurs
Il a failli la tuer

C'est le printemps des poètes
Mais l'hiver dans son cœur
Il pleure des allumettes
Elle fait flamber les fleurs
Ses yeux étaient le Saint Graal 
Désormais elle se noie
Au canal lacrymal

Rien de plus cruel
Que de jouer l'amoureux

Dans son cerveau en duel
Ne demeure pas le jour
Encore moins les cieux
Soumise, soubrette, assommée par les coups
Réduire au néant , il apprécie beaucoup

Voleur, violent, violeur
Elle a perdu la clef
Des ses rêves d'enfance
Une culpabilité qu'elle porte en permanence
Comme un vieux pardessus
Le fruit de son offense

C'est qu'elle y a trop cru

Une poupée de chiffon
Voilà ce qu'elle fut
Blindée d'humiliation
Un soir, dans une rue
La haine et le mépris
Lorsqu'elle repense à lui
Sont ses nouveaux prénoms

Il se croit stupéfiant
Mais il est loin de l'être
A trop abuser des stupéfiants
Il s'est pris pour un maître
Ce qui est stupéfiant

C'est de voir à quel point

Comment les stupéfiants

Sont devenus ses maîtres 

C'est le printemps des poètes
Mais il pleure des flocons
C'est l'hiver dans ses plaies
Le temps fera tout fondre
Il sera devenu
L 'aparté dans une tombe
Et elle saura enfin renaître...

Arachneens Séverine François

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Commentaires

  • L'éternelle humanité. Très joli texte.

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