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Ecrire,

J'écris au rythme de l'océan qui monte,

lorsque je ferme mon cahier, voilà qu' il redescend,

lentement sur le sable blanc,

 en y laissant très grands, ses pas d'eau, turquoises et chauds.

Ces pas là, à l'instar des mots, s'adressent au ciel,

à la terre tout entière, à ceux qui se laissent aborder,

un peu toucher, voire bouleverser !

La respiration de la mer est pareille à celle du stylo qui s'en va,

bien au delà d'un bureau, d'une table de bistro, d'un cahier à spirales,

pour prendre le large ; c'est l'infiniment grand qui se love dans

l'infiniment petit, devenu bleu !

Le stylo devient plume, libre, volubile, se crée son île,

avec tout autour d'elle,

tantôt la nonchalance, tantôt la turbulence des flots ;

d'innombrables mots voguent depuis,

sur un bureau tout bleu :

C'est la naissance d'un livre !

NINA

 

 

 

 

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Poésie sereine

Haïkus

Un petit enfant
conduit sur la neige molle
son nouvel engin.

Va-et-vient constant
étroite piste creusée
parcours en descente.

Rien d'imprévisible
Pas d'intervention du vent
liberté grisante.

Ferveur de l'enfance
mystère de l'énergie
poésie sereine.

31 décembre 2015

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Dansons !

La vie est éclair
Du début à la fin
Orages, tonnerres
Sans fin

Répits puis craintes
Nuages sur le toît
Tombent les plaintes
Des désarrois

La peur explose
La vitre grince
Collée toute mince
L'oreille implose

Autour c'est l'amour
Quand la menace gronde
Mourir un jour
Que fait le monde

Le bleu entr'ouvert
Le ciel se calme
Un instant les pins verts
Sèchent un peu les larmes

Dansons !

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Être pensant ou priant ?

J'ai vu ces deux images, datées à un jour d'intervalle...


Je m'interroge :
Prier ou penser ? Penser ou prier ?
Penser un peu au milieu de 12273136301?profile=originalprière
En blanc sur noir,
Ou bien
S'abstenir de prière noire pour ne vivre
Qu'une pensée rouge en révolution

Dans un monde froid ?
Là est la question...
Moi, je dirais
Être avant tout,

12273137261?profile=original Être pensant pour ne pas se laisser trop berner
Et essayer d'agir en conséquence,
Être priant pour assurer le lien
Et ouvrir le monde à l'être
L'être au monde,
Et, par-dessus tout,
Les êtres aux êtres.

Et si la solution était dans l'objectivité scientifique de la méditation qui connecte les êtres aux êtres ?...

bonne fin d'année 2015 à tous

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Alice.

Alice regarde la mer noire,

dans sa tête elle est bleue,

Alice plonge ses yeux dans le ciel orageux,

pour elle il n'a point d'ombre,

Alice s'étend sur un sol rocailleux,

sa silhouette ne ressent que le gazon d'avril,

Alice dans sa poche, n'a rien,

elle imagine un fruit, un chocolat,

Alice est privée d'école, de cahiers et de livres,

Elle s'en moque, puisqu'elle reçoit l'instant,

écrit ce qu'il lui donne.

Alice sa mère est morte,

dans son cœur elle résonne, l'emporte, l'ensoleille.

Alice son père s'est enfuit,

pour elle il s'est éteint un beau matin,

Alice a décidé d'être heureuse envers et contre tout ;

les mots sont devenus ses frères, ses amis,

bref ses compagnons de vie.

Alice grandit ainsi, ses larmes, ses rires,

ses moments de tristesse, de joie,

elle en fait des poèmes !

Alice a tout compris, elle sait déjà, à 8 ans,

que la vie est une matière formidable,

et que faite de boue elle peut devenir or.

Elle l'a décidé, Elle écrit.

NINA

 

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Un plaisir intense

En hommage particulier à M. Alain Finkielkraut

 

  À l'ère de la truculence.

 Des échanges superficiels,

La plupart du temps virtuels,

Est à l'honneur la tolérance.

 

À chacun son mode de vie,

Ses croyances, aussi sa morale.

 «Soi d'abord» est l'option normale

Quand on se perçoit en survie.

 

De rares philosophes actifs,

Invitent à l'urgente prudence.

En dépit de leurs divergences,

Leurs efforts semblent productifs.

 

J'accueille les pensées  profondes,

Articulées et rationnelles

De personnes exceptionnelles

Qui se confrontent  sur les ondes.

 

Intelligence et beau-parler.

Je ressens un plaisir intense,

Considère comme une chance

De pouvoir le renouveler. 

 

29 décembre 2015

 

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                  LE ROMAN DE LA ROSE : L’ECRITURE PICTURALE DE JIDEKA

Du 02 au 20 – 12 - 15, a eu lieu, à l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles), une exposition intitulée : LES ROSES ONT LA PAROLE, consacrée à l’œuvre de JIDEKA, une excellente peintre française qui pose la question (à chaque époque débattue) de la place de l’Homme dans le Monde, en le liant inextricablement à la Nature.

Ce lien que tisse JIDEKA se forme d’une façon tout-à-fait inattendue en associant le corps humain à celui de la Rose

Remarquez : nous écrivons son nom avec une majuscule, car elle devient un personnage compris entre la matérialité d’un corps humain et celui d’un symbole vivant. Dialectique intéressante et originalement exprimée. D’une part, parce que la fleur, symbole de l’Amour dans la culture occidentale s’incarne dans la personne humaine. Mais aussi parce qu’elle est saisie dans les instants les plus quotidiens de son existence.

Le Rose est, ici, non pas représentée mais carrément « portraiturée », en ce sens que le visage humain, remplacé par le volume épanoui de la fleur, en apparence statique, se définit par rapport à la posture du corps en lui assurant une dimension directionnelle.

Traitée en plan, le visage du personnage féminin de ROSE URBAINE (80 x 80 cm – acrylique sur toile)

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« nous regarde ». Qu’est-ce qui provoque cette sensation ? Principalement, le fait qu’il est symétrique avec le buste qui le sou-tient, favorisant le statisme nécessaire à la conception du « portrait » ainsi que sa philosophie : le sujet nous regardant.

Structurée en trois plans : avant-plan (les jambes repliées sur elles-mêmes au niveau du sol), centre (architecture uniforme, tant dans le dessein que dans le chromatisme) 3ème niveau (le ciel). Le visage de la Rose culmine à hauteur du ciel. La conception scénique de cette œuvre mérite que l’on s’y attarde.

ROSE URBAINE nous interroge, non seulement sur la place de l’Homme dans l’espace urbain mais aussi sur celle de la flore – et par extension de la Nature – au sein du même biotope.

Les jambes du personnage, repliées sur elles-mêmes, reposent sur un parterre de roses et de feuilles sur fond noir. C'est-à-dire que campé à même le sol, le sujet semble, littéralement et symboliquement, en faire partie. Le buste, lui, est compris à hauteur de l’espace urbain (à l’arrière-plan) et la rose, épanouie, épouse le bleu du ciel (3ème niveau). La symbolique des couleurs prend ici toute sa force. Les jambes du personnage traitées en bleu-clair, répondent à celui du ciel. Nous avons là une métaphore d’une union mystique entre la terre et le ciel, au centre de laquelle s’épanouit le sujet. Conçu en véritables « cartes de géographie », le chromatisme du buste associe à la fois le vert de l’architecture, le bleu du ciel (en dégradés) ainsi que le noir du sol. L’ensemble de la composition est régie par une symétrie exprimant l’harmonie des éléments.

Que ce soit sur grand ou petit format, la Rose se substitue toujours au visage. Concernant LE PIANISTE (30 x 30 cm – acrylique sur toile),

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nous pouvons carrément parler d’ « expression ». Penchée vers l’avant, la Rose épouse la courbure du buste du musicien dans son prolongement vers le clavier dans une attitude de recueillement mystique. Un parterre de roses, à l’avant-plan, fait office de public.

Il s’installe, dans l’œuvre de l’artiste, un rapport entre signifiant et signifié, exprimé tant par le dessin que par la couleur, laquelle est principalement conçue de notes tendres, telles que le bleu, le vert, le rose ou le jaune-foncé.

ROSE AU BAIN (30 x 30 cm – acrylique sur toile)

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Une question, secondaire pour l’artiste mais importante pour le visiteur au contact de cette œuvre, serait de se demander ce qui, en dernière analyse, importe le plus. Est-ce la conception du corps ou celle de la Rose ? Ne perdons pas de vue que ce qui motive l’artiste c’est d’associer beauté et banalité du quotidien. Ici, la sensualité de la fleur entre en contraste (pour ne pas dire s’entrechoque) avec la routine de tous les jours que notre société a érigé en credo. Le contraste entre la Rose dans son épanouissement et la plastique flasque et adipeuse du corps de la baigneuse est ici flagrant. Faut-il y voir une dimension rédemptrice de la fleur destinée à « sauver » le corps dont la forme charnue exprimerait la matérialité routinière ? La position du bras (levé vers le haut) est également très intéressante car elle rejoint, d’une autre façon, le geste désesperé des ROSES ASSOIFFEES (80 x 80 cm – acrylique sur toile)

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dont les bras sont, au contraire, tendus vers le bas, à la recherche d’eau.

Traités comme des racines, ils évoquent la recherche vitale de suc. Il s’agit, ici, d’évoquer le rapport entre l’eau et le corps. Dans un premier temps, le corps n’existe que pour émerger de la banalité du quotidien (ROSE AU BAIN). Mais dans les ROSES ASSOIFFEES, la thématique acquiert une tournure mondiale, telle que le problème de l’eau dans certains pays du Tiers-Monde. Et par extension, ces deux œuvres interrogent notre mode de vie à l’échelle planétaire : un corps adipeux est synonyme de ce que l’on nomme « la malbouffe », fléau de notre société de consommation. Tandis que cette recherche désespérée de l’eau que les bras n’arrivent pas à atteindre, exprime le contraste politico-économique effrayant qui sépare nos deux hémisphères. Il s’agit, à posteriori et ce, quoi qu’on en dise, de corps malades que l’artiste a voulu restituer sur la toile.

COUPLE DE ROSES AVEC ENFANT (116 x 81 cm – acrylique sur toile)

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se présente comme un jeu de cercles dans lequel l’homme enlace la femme. Au centre du tableau, un deuxième cercle se forme dans lequel est compris l’enfant qui les unit. Ce second cercle est intéressant, car une fois encore, il interpelle la symbolique. Campé en position fœtale, l’enfant est à la fois au sein et à l’extérieur de sa mère. Ce second cercle, dont la forme rappelle celle de l’œuf, est le cercle de la vie. Le corps de l’enfant saisissant les bras du couple, est traité en bleu-clair, tirant vaguement sur le gris. Il rejoint le teint du cou de sa mère. Cette vision diaphane lui assure, à la fois une existence en tant que sujet mais aussi une « immatérialité présente », en ce sens  que, blotti sur (ou dans le ventre de) sa mère, il devient, sinon un signe du présent, du moins un gage du futur. Cette forme de « d’échographie » laisse le visiteur interrogatif sur le fait de savoir s’il est né ou s’il est à naître. Le chromatisme de cette œuvre rappelle fortement celui de ROSES URBAINES (cité plus haut) dans lequel les couleurs composant le tableau sont « absorbées » par les vêtements portés par le couple, en tant que résumé d’une palette se retrouvant dans tout ce qui compose chaque élément spatial (bleu en dégradés, vert en dégradés, noir).

A quel besoin irrépressible obéit JIDEKA pour composer ses œuvres ? A cette question, elle répond : «à l’amour pour les gens ainsi que pour les sujets d’actualité et au sentiment ».

Bref, à tout ce que vous pouvez voir à l’image en tant que témoin de l’empathie pour le genre humain et son environnement. Il est également intéressant de remarquer que là où le visiteur pourrait voir une symbolique liée aux couleurs, l’artiste invoque à la fois le hasard (si tant est qu’il existe !) mais surtout le fait qu’elle soit née coloriste. Bien entendu, nous portons tous en nous notre mythologie personnelle laquelle n’est jamais immunisée contre un langage empreint d’images qui nous ramène à notre for intérieur, bouillonnant d’un imaginaire éduqué par la culture, c'est-à-dire par la société. Le corps de la Rose se baignant, associé à celui des Roses à la recherche d’eau, sont susceptibles d’évoquer pour nous (et à fort juste raison) des « corps malades ». Néanmoins, l’artiste ne dédaigne pas s’attaquer à des corps adipeux car elle les trouve dignes d’intérêt plastique. Ce qui en résulte, c’est notre capacité à les traduire selon nos propres codes. L’artiste a fréquenté les Beaux Arts, en se spécialisant dans le dessin publicitaire. Sa formation académique se remarque particulièrement dans des détails, lesquels passeraient absolument inaperçus, si l’on ne s’y arrêtait pas pour les observer attentivement. A titre d’exemple, la posture prise par le personnage féminin de ROSES URBAINES (cité plus haut) comporte un détail prouvant sa connaissance académique du rendu anatomique. Si l’on centre le regard sur l’épaule gauche du personnage (à droite par rapport au visiteur), on remarquera une légère surélévation de celle-ci, en comparaison à celle de droite. Ceci, dans le but d’apporter une légère torsion du buste par rapport au statisme du rendu physique. Bien évidemment, la question que vous vous poserez tous est celle de savoir d’où lui vient cette passion pour les roses. Il y a deux ans, « Le Congrès International De La Rose » fut organisé à Lyon. L’on contacta les écoles de peintures pour organiser des séances de travail autour de cette fleur. Habituée à traiter la figure humaine, l’artiste fut mise au défi d’aborder plastiquement l’image de la rose. Elle releva le défi et depuis lors, elle associe les deux images dans une même incarnation. S’agit-il d’un personnage « hybride » dans le sens générique du terme? Non, car chacune de ses attitudes est coordonnée par un langage humain destiné à trouver une unité harmonique avec le Tout. Cette unité harmonique se retrouve également dans la douceur qu’elle accorde à l’espace urbain dans le même tableau et l’on se rend compte que le personnage féminin assure le rôle de trait d’union écologique entre plusieurs espaces.

Du point de vue technique, l’artiste utilise principalement l’acrylique et l’encre. Elle se sert de l’acrylique pour concevoir à la fois les personnages et le décor. Tandis que l’encre est usitée pour le traitement des roses. Elle a horreur de l’espace vide et doit absolument le combler.

L’arrière-plan parsemé de matière granuleuse de ROSES ASSOIFFEES (cité plus haut) est, en réalité, du gel acrylique. L’artiste ne s’engage jamais directement sur la toile. Elle réalise des croquis comme prélude à chaque projet qu’elle compte entreprendre. COUPLE DE ROSES AVEC ENFANT (cité plus haut) a été, après croquis effectué, réalisé à même le sol. En s’attardant sur le rendu, l’on s’aperçoit que la réalisation de tels cercles aussi étroitement entrelacés, ne peut s’obtenir sans une assise plongeante du bras, dont la main nécessite une prise de distance pour assurer le trait.

Jusqu’à présent, l’artiste n’a joué que sur des couleurs tendres. Désormais, elle s’engage vers un chromatisme drastiquement vif : rouge-or, rose intense. La thématique demeure la même : la Rose. Mais déclinée dans une gamme de couleurs chaudes.

Une question que tout visiteur pourrait, le plus naturellement du monde, se poser : JIDEKA est-elle une artiste « naïve » ? A cette question, elle oppose un « non ! » définitif, en précisant qu’elle joue sur les attitudes humaines dont la Rose couronne la volonté à faire partie intégrante du Monde.

Néanmoins, par la fraîcheur et la poésie joyeuse de ses visions, JIDEKA apporte une touche de romantisme personnel en écrivant une page nouvelle au Roman de la Rose.

François L. Speranza.

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Une publication
Arts
 
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Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul, éditeur responsable

A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza


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François Speranza et Jideka: interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles

(19 décembre 2015 - Photo Robert Paul)

                                      

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Exposition Jideka à l'Espace Art Gallery en décembre 2015 - Photo Espace Art Gallery

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Espace enneigé

Haïkus

Neige éparpillée
revêtement blanc strié
sur le macadam.

Toits de porcelaine
coiffant les maisons bien closes
cheminées éteintes.

En face un petit
s'affaire décolle pousse
se meut en couleurs.

Ivresse visible
Ne prend pas de pause
touchante énergie.

Enfant pris ailleurs
immobilité parfaite
sans rayonnement.

27 décembre 2015

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Au coeur du réel



Soliloque

Quand la routine m'ensommeille,
Engourdissant mes habitudes,
Je doute de mes certitudes
De la raison qui me conseille.

Lors, dans la douceur du silence
Je me propose du repos,
Ferme les yeux et aussitôt
Sombre dans la non existence.

Étonnamment durant mes pauses,
Quand l'oubli est certes complet.
Jamais rien ne m'est révélé.
Figée, je deviens une chose.

Émergée au coeur du réel,
Redevenue une passante,
Chargée d'énergie et pensante,
Me dis qu'il ne peut rester tel.

Étrange fut mon long parcours.
M'en restent nombreuses images.
Or l'occulter me semble sage.
La beauté m'émeut chaque jour.

27 décembre 2015

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Le présent en couleurs

Les couleurs du présent éclairent les souvenirs.

Couleurs éclatantes et superficielles d'un souvenir

qui se fanent sous la lumière crue du présent.

Souvenir gris qui sous les nouvelles couleurs chaudes du présent

devient source d'espoir.

Le gris vire au sépia.

Les couleurs du présent offrent des nuances au passé.

Le passé n'est pas figé comme les photos en noir et blanc.

L'avenir se dessine avec les couleurs du présent.

Les couleurs du présent sont les pensées positives ou négatives

qui influencent le passé et l'avenir.12273145273?profile=original

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12273145874?profile=original"Zaïre" est une en cinq actes et en vers de François Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), créée à Paris à la Comédie-Française le 13 août 1732, et publiée à Paris chez Bauche et à Rouen chez Jore en 1733. Dans un troisième tirage, la même année, l'oeuvre est précédée d'une "Épître dédicatoire à M. Falkener".

 

Le 29 mai 1732, Voltaire annonce à son ami Cideville qu'il travaille à une tragédie entre "Turcs et chrétiens" où l'on verra "tout ce que la religion chrétienne semble avoir de plus pathétique" et tout ce que "l'amour a de plus tendre et de plus cruel". Elle est terminée en vingt-deux jours. Succès mitigé lors de la première: les acteurs jouaient mal. Bientôt "on s'y étouffe" et Voltaire attribue ce triomphe aux "grands yeux noirs" de Mlle Gaussin. Des parodies sont jouées par les Italiens, Arlequin au Parnasse ou la Folie de Melpomène de l'abbé Nadal, les Enfants trouvés ou le Sultan poli par l'amour de Dominique et Romagnesi. Zaïre fait pleurer, elle est traduite, jouée sur les grandes scènes européennes, et 488 fois à la Comédie-Française entre 1732 et 1936.

 

La scène est à Jérusalem au temps de la croisade de Saint Louis. Zaïre, jeune esclave qui ignore tout de sa naissance, aime Orosmane, un "soudan", fils de Saladin. Elle en est aimée et Orosmane veut la prendre comme unique épouse malgré la coutume musulmane. Arrive Nérestan, un chevalier chrétien, naguère captif avec Zaïre, qui apporte la rançon de dix prisonniers. Orosmane accorde la grâce de cent captifs, mais en excepte Zaïre et le vieux Lusignan, dernier des souverains chrétiens de Jérusalem (Acte I). Zaïre a sollicité et obtenu la grâce de Lusignan. Le vieillard reconnaît en Zaïre et Nérestan ses enfants: la croix que porte Zaïre, la cicatrice d'une blessure reçue par Nérestan le prouvent. Lusignan presse sa fille de devenir chrétienne et lui fait jurer de garder le silence sur ses origines (Acte II). Nérestan obtient de s'entretenir avec Zaïre. Lusignan se meurt. Zaïre promet à son frère de recevoir le baptême et de différer jusque-là son mariage. Alors que la cérémonie nuptiale est prête, le désespoir de Zaïre, ses larmes, ses réticences éveillent la jalousie d'Orosmane (Acte III). Orosmane et Zaïre se revoient, partagés entre des sentiments contraires. Orosmane essaie en vain d'arracher à Zaïre son secret. Elle demande un jour de délai. Mais voici qu'on remet au soudan un billet de Nérestan, destiné à Zaïre, mais rédigé de telle façon qu'Orosmane se croit trahi, et décide de soumettre la jeune fille à une épreuve en lui faisant remettre ce billet qui lui fixe un rendez-vous (Acte IV). Orosmane erre dans les ténèbres. Zaïre avance "le coeur éperdu". En l'entendant appeler Nérestan, Orosmane se jette sur elle et la poignarde. Nérestan survient enfin. Orosmane découvre l'affreux malentendu; il se tue après avoir accordé la liberté à tous les esclaves chrétiens (Acte V).

 

Dans "l'Épître dédicatoire" de Zaïre, Voltaire reconnaît qu'il doit au théâtre anglais la hardiesse d'avoir mis sur scène les noms des anciennes familles françaises. Les croisades servent de toile de fond à cette tragédie dans laquelle Voltaire mêle les allusions à des événements réels (l'appareillage de la flotte française pour l'Égypte date du 30 mai 1249) et des détails inventés. L'accent est mis sur l'ardeur religieuse des croisés, Nérestan et Lusignan sont des soldats du Christ; le monde musulman se réduit à des stéréotypes, Orosmane est un Oriental aux passions violentes. Le Moyen âge accède à la dignité tragique.

 

La dette anglaise de Voltaire ne se limite pas à cette inspiration nationale. Zaïre évoque Othello: Voltaire n'en dit mot, mais dès 1738 l'abbé Leblanc l'accuse de plagiat. Le meurtre d'une femme aimée par un amant jaloux et mal conseillé est le thème commun aux deux pièces. Mais tandis que la jalousie est au coeur de l'oeuvre de Shakespeare, le conflit entre le devoir filial et la passion l'est dans celle de Voltaire où le christianisme s'oppose à l'amour. L'Avertissement de l'édition de 1738 précise: "On l'appelle tragédie chrétienne, et on l'a jouée fort souvent à la place de Polyeucte." La grâce triomphe dans Polyeucte. Femme victime, Zaïre ne meurt pas convertie, et les deux amants, le musulman et la jeune fille d'origine chrétienne, sont réunis dans la mort. Voltaire, dont le rôle préféré était celui du vieux Lusignan, avait beau déclamer avec conviction la grande tirade: "Mon Dieu, j'ai combattu soixante ans pour ta gloire", sa tragédie est "philosophique". Elle proclame la contingence des religions, les vertus d'un païen. "S'il était né chrétien, que serait-il de plus?" interroge Zaïre. Même le dur Nérestan l'entrevoit au dénouement. Des péripéties - billet intercepté et de rédaction ambiguë -, des reconnaissances interviennent pour conduire les héros au double sacrifice final. Mais c'est la foi sans faille des croisés, leur prosélytisme religieux, la loi du sang, le "sang de vingt rois", le "sang des martyrs", le "sang des héros" que Zaïre trahit dans des lieux sacrés, qui sont à l'origine d'un drame purement humain. Cette pièce où Voltaire s'est abandonné à la "sensibilité" de son coeur se développe sous le signe du pathétique. Le choix de la pitié est aussi celui de l'humain contre le transcendant.

 

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Humbles remerciements

En hommage à une grande dame, Béatrice Joly


Pour vous dire merci, je me sens dépourvue.
Troublée par la ferveur, la sensibilité,
Votre façon de dire avec simplicité
Un émoi ressenti et un clair point de vue.

Certes en ces temps modernes où tout se passe vite,
Chacun le plus souvent apparaît soucieux
De courir à l'urgent pour faire de son mieux
Sans avoir le désir de louer le mérite.

Vous veillez sur les gens en mauvaise santé,
En apaisant la crainte et le mal qui agresse.
Vous prodiguez vos soins, animée de tendresse,
Et trouvez important d'offrir de la beauté.

Vous avez fait le choix que ce serait ainsi:
Satisfaire l'envie d'un savoureux partage.
Vous rendez éclairé, certainement plus sage. 
Lors vous méritez bien d'affectueux mercis.

26 décembre 2015

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PERFECTION...

Comme un soleil qui brille et caresse la peau!

Comme un détail soudain rend l'équation plus juste...

Comme de rêver à toi rend le monde enfin beau!

Comme une bouchée de roi, qu'en conscience on déguste...

Rêver de perfection...

J.G.

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Face à la pleine lune

Haïkus

Absence d'étoiles
nuit dépourvue de mystère
du noir velouté.

Au-dessus des toits
aire de pâle clarté
sans rayonnement.

Dans l'immensité
globe lumineux la lune
qui reste figée.

Rendez-vous d'antan
là où elle apparaissait
sublime envolée!

25 décembre 2015

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Un Noël à la fois

Doux ami,


Ce sera un Noël ressemblant à tant d'autres;
Atmosphère festive, cadeaux en abondance,
Échanges bruyamment devant un haut sapin.

Le soleil s'est fait lune et joue à cache-cache
Animant peu la neige qui recouvre les toits.
En ce début d'hiver, pas de vent ni de froid.

Inactive et songeuse, à nouveau ce matin,
J'apprécie mon confort, la douceur de l'instant,
Et laisse ma pensée avancer librement.

Que sera l'an nouveau? Stimulant ou bien non?
Ne devrais pas sortir du présent qui me comble
Pour tenter de prévoir ce qui m'arrivera.

A la fin du voyage, au terminus obscur,
Se trouve pour chacun une paix désirable.
C'est le temps de fêter. Un noël à la fois!

23/12/96

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Des haïkus pour Noël

La chaleur de l'âtre

Et celle de la famille

~Dehors le froid vif !

Réveillon fini

Premier café bien serré,

Je danse toujours.

Matin de Noël

Dans le miroir du salon

Moi et le sapin.

La boîte aux lettres

Aujourd'hui bien trop petite

~Vingt-quatre décembre.

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« La splendeur grave et splendide des anges musiciens

de Melozzo da Forli. »,

Robert Sabatier (La mort du figuier)

Nous avons tous, ou presque, découvert Melozzo da Forli sur Arts et Lettres, grâce aux deux superbes vidéos réalisées par Robert Paul.

https://artsrtlettres.ning.com/video/la-part-des-anges-part-two-les-anges-musiciens-de-melozzo-da-forl

Pourtant Melozzo reste une énigme, un voyageur incognito du Quattrocento.
Aussi, puisque l’heure est aux réjouissances et aux vœux, qu’il me soit permis de vous présenter à cette occasion Melozzo da Forli (Melozzo degli Ambrogi, dit ; 1438-1494), ce peintre italien né à Forli en Emilie-Romagne. Ses « Anges musiciens » seront nos aimables hôtes.

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Au printemps les anges volent
Comme de jolis papiers
En laissant leurs auréoles
Tomber à leurs pieds.
Les anges.

Claude Nougaro

Pourquoi ce choix ? Outre le sujet qui se prête particulièrement bien à la célébration de Noël, j’ai trouvé que ce peintre, bien oublié, d’une grande délicatesse et surtout d’une grande modernité, valait bien d’être lui aussi honoré.
C’est aussi un hommage au créateur de notre réseau, véritable passeur, qui appréciera, je crois, que son travail soit ainsi relayé.
Car Melozzo demeure malgré tout un quasi inconnu. D’ailleurs « La cité idéale » aux divines proportions, celle que l’on voudrait bien advenir sur terre, de Piero della Francesca, qui pose les bases de la peinture moderne, pourrait bien lui être définitivement attribuée. Mais fi d’arguties, point d’analyse stylistique comparative ici, retournons à nos putti.
« Les anges musiciens », de cette œuvre peinte à fresque qui décorait l’abside de l’église des saints Apôtres à Rome, ne subsistent que 14 fragments. Exécutée vers 1480, elle fut détruite en 1711. Mais quels fragments !
Tout est aérien, tout est joie, intériorité, lumière. Le trait est assuré et fin, la perspective sublime, le mouvement palpable. Quand la distribution dans l’espace et la lumière laissent le spectateur hors du temps.

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« La musique met l’âme en harmonie avec tout ce qui existe. »,

Oscar Wilde

Si nous admirons, à juste titre, ses illustres contemporains, Fra Angelico, Mantegna, Raphaël, Botticelli, Pérugin, della Francesca… pourquoi Melozzo est-il si négligé ?
C’est que de Melozzo il ne subsiste sinon rien, du moins son travail, tronqué ou détruit, a vraiment subi les outrages du temps. Ainsi, outre ces fragments aujourd’hui présentés, son ultime chef-d’œuvre, son couronnement, les fresques de la chapelle Feo de San Biaggo furent anéanties en 1944 lors d’un bombardement. Il avait atteint là la perfection dans le rendu de la perspective albertienne jusqu’à atteindre l’illusion, faisant de lui un maître du trompe-l’œil qui réussit même, par sa composition, à faire mentir Cioran, « La musique est une illusion qui rachète toutes les autres. »

Subséquemment, de Melozzo, nous nous ferons l'apôtre.

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Il a osé des contre-plongées renversantes, des angles de prise de vue inédites à l’effet cinétique saisissant.

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« Il n’y a pas de différence entre amour et musique :
l’écoute d’une émotion authentique égare absolument. »,

Pascal Quignard (Vie secrète)

Sa formation initiale, il la doit certainement à son concitoyen Ansuino da Forli, proche par ailleurs de Fra Filippo Lippi, avec qui il collaborera.
S’il fut influencé par Andrea Mantegna (1431-1506) ou Piero della Francesca (1410-1492), dont on dit parfois qu’il aussi fut l’élève, il influença à son tour Raphaël ou Michel-Ange, ce qui, avouons, n’est pas rien !


Outre ces Amours, que reste-t-il ? Un tableau (fresque transposée sur toile) représentant « Le pape Sixte IV nommant Bartolomeo Sacchi, dit Platina, conservateur à la bibliothèque vaticane », conservé à la pinacothèque du Vatican, un « Christ bénissant » au palais du Quirinal, « Notre-Dame de l’Annonciation » et « L’Ange de l’Annonciation » aux Offices, la décoration de la basilique de la Sainte Maison de Loreto… Ou le curieux « Pileur de poivre » à la pinacothèque de Forli, qui fut probablement… l’enseigne* d’un apothicaire !
Cheveux au vent…

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Pourtant Melozzo, en son temps, n’est pas un inconnu, loin de là. Il a bénéficié de la faveur du pape Sixte IV (1414-1484), grand protecteur des Arts et des Lettres, qui sous son pontificat, de 1474 à 1484, embellit considérablement Rome. On pense à la chapelle Sixtine, bien sûr, ou à la création du musée du Capitole, premier musée public au monde, où on peut voir, entre autres, la fameuse Louve du Capitole, le symbole même de Rome. Un grand mécène donc, et politique retors, comme le fut son successeur Jules II (1443-1513), son neveu, qui fut pape de 1503 à 1513.
Fêtons donc cet homme de l’école ombrienne, cessons un instant de tourner autour du nombril de Vénus afin qu’il soit du nombre des convives, que la joie vienne et que Forli sorte de l’ombre de Vinci !
Je souhaite à tous de bonnes fêtes placées sous les souriants auspices des anges musiciens et une année 2016 heureuse et riche de créativité. Et continuons de faire d’Arts et Lettres un creuset culturel, un vecteur d’interactivité, un espace de liberté.


« La musique chasse la haine chez ceux qui sont sans amour. Elle donne la paix à ceux qui sont sans repos, elle console ceux qui pleurent. »,

Pablo Casals

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Alors, alors
Nous devenons tous des anges
On se réveille à midi
Dans la superbe orange
Du soleil qui luit
Quand le bon Dieu nous sourit
C’est la vie, c’est la vie.

Claude Nougaro

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Luth en main, chantons donc leurs louanges.

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Au doux son de cette seconde vidéo de M. Robert Paul où chaque scène peut être visionnée putto à putto.

https://artsrtlettres.ning.com/video/la-part-des-anges-part-one-filippino-lippi

Mezzo voce, Melozzo piano, les anges…

https://artsrtlettres.ning.com/video/giacomo-fogliano-l-amor-dona-ch-io-te-porto-1

A vous tous artistes, peintres, musiciens, poètes... qui faites reculer les murs de la barbarie.

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* A telle enseigne que c'est la plus ancienne enseigne, c'est insigne.

Michel Lansardière (texte et photos)

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tombe la neige

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acrylique et techniques mixtes sur toile

Joyeux Noël et bonne et heureuse année. Que 2016 vous apporte : joie, bonheur, santé et la réalisation de tous vos projets, tant personnels qu'artistiques

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Nos hivers québécois

Doux ami,

Si tu voyais ici, comme c'est beau l'hiver!
Les érables géants, sculptures délicates,
Étalent leurs ramures noircies sur de la nacre.

La neige immaculée s'amoncelle partout.
Sur les toits, les sapins, en bancs sur le gazon.
Pour qui s'y aventure, elle est sable mouvant.

Les rues, ensoleillées, sont des tableaux charmants
Des ombres y varient selon l'humeur du temps,
En symétrie fidèle, au tout commencement.

L'air frais, froid ou glacé, est chargé d'énergie.
Si l'on veut s'attarder il faut se rendre actif.
Lors, ce n'est qu'à l'abri qu'on devient nonchalant.

Derrière d'immenses baies, fasciné, on contemple,
Dans l'éblouissement, en pleine nuit souvent
Des haies de porcelaine, des gerbes de cristal.


17/12 2003

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