J'écris au rythme de l'océan qui monte,
lorsque je ferme mon cahier, voilà qu' il redescend,
lentement sur le sable blanc,
en y laissant très grands, ses pas d'eau, turquoises et chauds.
Ces pas là, à l'instar des mots, s'adressent au ciel,
à la terre tout entière, à ceux qui se laissent aborder,
un peu toucher, voire bouleverser !
La respiration de la mer est pareille à celle du stylo qui s'en va,
bien au delà d'un bureau, d'une table de bistro, d'un cahier à spirales,
pour prendre le large ; c'est l'infiniment grand qui se love dans
l'infiniment petit, devenu bleu !
Le stylo devient plume, libre, volubile, se crée son île,
avec tout autour d'elle,
tantôt la nonchalance, tantôt la turbulence des flots ;
d'innombrables mots voguent depuis,
sur un bureau tout bleu :
C'est la naissance d'un livre !
NINA
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