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Attristée, je médite

 

Un ami vient de nous quitter

Sans doute avec un doux sourire.

Je me surprends à méditer.

 

Des fleurs pour un ultime adieu.

De l’être, si vivant hier,

L’âme s’est échappée sans bruit.

Le voilà une chose inerte

Et destinée à devenir,

Subrepticement un déchet.

Vinicius de Moraes

Avait requis pour le poète

Qu’il ne soit pas jeté en terre.

Angoissée, je pense en silence,

Que je clamerai à mon tour:

Ne m’enterrez pas, brûlez-moi!

Le feu ne produit que des cendres,

Poudre que laisse au bout des doigts

L’aile effleurée d’un papillon

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Maurice Stencel vient de nous quitter

Petite interview par Actu-TV:

Pseudo ou nom réel ?
Nom réel

Où habites-tu ?
Bruxelles. Uccle plus précisément. Bruxelles, tu le sais, est constituée de provinciaux. J’ai toujours ajouté, pourquoi ?, Mais je suis wallon. Picard, en vérité. C’est ainsi, j’imagine, qu’on devient citoyen du monde.

Une famille, des enfants ?
Un fils, une fille. Il fût un temps où cela se nommait : le choix du roi. Pour qui connait la loi des probabilités, ce n’est évidemment pas vrai. Les jeunes mariés pensent à tout autre chose que des enfants. Du moins, durant la nuit. Pourquoi la nuit ? Tu as raison : pourquoi la nuit ?

Sucré ou salé ?
Mon père disait de certains événements qui vous bousculent : c’est le sel de la vie. De ceux qui vous réjouissent, qui donc dira : pur sucre ! Réponse : je ne sais pas.

Que fais-tu dans la vie ? 
J’écris. Tous les jours. Ne serait-ce que quelques lignes. Comme l’artisan qui se rend tous les jours à son établi. Ecrire, c’est apprendre à écrire.

Quand as-tu commencé à écrire et pourquoi ?
Il y a quelques années à peine. Un besoin «irrépressible », le mot est idiot, je sais.

As-tu déjà remporté des prix ou obtenu une reconnaissance quelconque ?
Non. 

Pourquoi Chloé des Lys ? 
Parce que tu me l’as suggéré. Pourquoi pas Chloé des Lys ? Gallimard ? Ah, bien sûr ! Mais il aurait fallu le leur soumettre. Ecrire ou s’efforcer de publier ? That is the question. Pour moi en tout cas.

Quel ouvrage vas-tu publier ? 
Un court roman sous forme de récit. C’est quoi un juif ? Je n’ai pas encore de réponse.

Comment fais-tu pour essayer de te faire connaître ? 
Je tiens un blog où, dès qu’elle est achevée, je jette ma nouvelle dont je n’aperçois que plus tard qu’elle doit être réécrite aux yeux de lecteurs reconnus ou non qui font clic ou pas clic.

Projets pour la suite ? 
Des nouvelles, des nouvelles, des instants où la vie bascule. Et des cornichonneries pour faire sourire. Si elles étaient plus courtes et plus sérieuses, je les baptiserais apophtegmes de monsieur Stencel.

Pourquoi écris-tu et comment ? 
Même ça, je ne sais pas non plus.

Tes influences, tes maîtres, tes coups de cœur…
Je ne lis plus depuis que j’écris, de peur d’être influencé. Mes coups de cœur ? Le dernier : Kundera. Pour le reste : surtout curieux et soucieux de comprendre.

Une amie ou un ami ? 
Anne-Michèle Hamesse, une écrivaine belge.

Tes Hobbys ? 
Cela semble convenu : écrire.

Un blog ?
maurice-stencel.com. Voir plus haut. Sur FB : des interventions à contre-courant. Un contre tous, c’est une manie qui contrarie nombre des miens mais qui en amuse d’autres, et moi. Un peintre, Richard Kenigsman, a reçu en dépôt le onzième commandement : tu choisiras le rire. J’essaye de m’y tenir, merci mon dieu !

Qu’est-ce qui te fout en rogne ?
la connerie de ceux qui savent, et en dissertent pompeusement.

Ta citation favorite 
Deux pour le prix d’une : La vertu est faite d’occasions qui ne se sont pas rencontrées. Je partirai comme je ne suis jamais venu. ( Pr. Birgenstein. Université de Heidelberg.) Ou quelque chose comme ça.

Une qualité ou un défaut 
Etre beau et con tout à la fois, ne serait-ce que cinq minutes. Et passer à la télévision, ne serait-ce que cinq minutes.

Un souhait
Idem.

Quelle est la question la plus idiote qu'on puiçsse te poser ?
Devines !

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Précoce automne

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Tous les orpins dorés commencent à rosir

En offrant leur nectar aux actives abeilles.

Un vent léger anime les branches et les tiges,

De grands nuages blancs s'attardent dans le ciel.

 

On se sent enchanté mais cependant ému

Car on perçoit déjà le souffle de l'automne.

Dans les jardins, les fleurs qui vont s'épanouir

Seront les derniers dons d'un été pluvieux.

 

Bientôt nous reviendra, grandiose, magique,

Le spectacle grisant des arbres somptueux;

Sans fumée, les forêts nous sembleront en flammes.

Au Québec, l'automne est une apothéose.

 

18 août 2014

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Va, poète !

Poète du Néant tu viens
Poète au Néant tu vas
Mais puisque le Néant n'est rien
Et puisque c'est ainsi tout va.

Crains-tu le souffle qui s'arrête ?
Jamais il ne cessera
Et battra le coeur dans la fête
Des multitudes de bras

Compte tout autour de toi
Des vertiges, des plaintes, pourquoi ?
De beaux yeux qui se taisent
Et des cieux tout bleus qui apaisent

Poète du Néant tu viens
Poète au Néant tu vas
N'aie pas de crainte tu es là
Petit à petit tu deviens

Du Néant soufflent les voix
Les visages comme les écrits
Comme s'ils étaient bien là
A jamais leur chemin bien écrit.

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Destinée JGobert

Bien entendu, elle sait qu’il ment parfois mais elle aime croire ce qu’il dit. Le voir évoluer devant elle  lui donne l’impression que le monde est aisé, commode. Tout lui parait fondamental, agréable et crédible. Elle renoue enfin avec une certaine confiance en l’être humain après des années de torpeur, d’angoisse.  Sa vie de petite fille n’a pas été facile et elle se réjouit de celle qu’elle va avoir maintenant.

Sa destinée, remplie de projets, de desseins n’attend que la bonne personne pour les réaliser. Elle y croit et rêve toute éveillé. Elle veut à tout prix ce bonheur. Sa détermination est importante, elle a eu le temps de la peaufiner des années durant dans les moments sombres de sa vie.  Elle va épouser cet homme.

Son ami de toujours  est blessé et lui fait une déclaration qu’elle n’écoute que d’une oreille tant son attention est détournée par l’autre projet. Elle n’en fait aucun cas et ce gentil garçon disparait de sa vie.

Après quelques mois de mariage, une déception cinglante lui arrive en plein visage et lui casse le cœur d’un seul coup.  Elle comprend, incrédule, ce qu’elle a déjà ressenti plusieurs fois sans y mettre de mots. Quelque chose ne va pas et ce mal être est bien présent et constant.

Elle oublie vite cet épisode. La vie se déroule néanmoins dans une certaine harmonie et les rêves se mettent en place avec une vraie facilité. Elle se réjouit que son destin se passe si satisfaisant  dans l’ensemble. Elle reprend de nouveau confiance et ne cherche plus à savoir ce que la réalité va lui apporter.

Elle fait bonne figure devant le monde. Son mariage est une réussite, tous l’envient.  L’image qu’ils renvoient est celle du bonheur, des gens heureux. Un superbe poupon fait son apparition et les comble ainsi que l’entourage.  Quelque chose ne va pas.  Sous ce spectacle idyllique couvent des moments de solitude, de tristesse, de grisaille.  Tout au fond d’elle se tisse un ouvrage de rancœur sur lequel elle ne peut encore mettre de mots. Elle se pose souvent la question de savoir si elle en est responsable.  Cette insatisfaction grandit continuellement et la laisse désemparée. Tout est pourtant comme elle veut mais manque une chose qui ternit cet ouvrage et commence à le rendre  invivable.

Son époux joue le jeu du parfait mari lui laissant l’impression que tout est de sa faute. Elle s’installe dans le doute et si au début les pieux mensonges la faisaient rire.  Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Dans cette quête de vérité, elle l’interroge et constate qu’il lui renvoie une image peu glorieuse. Il la dévalorise, la déprécie, la dénigre.  Elle est sans voix et son regard n’arrive plus à croiser celui de cet homme.

Elle comprend qu’un large fossé s’est creusé entre eux et que pour son mari, elle n’est plus une  priorité mais plutôt un statut, une façade de bienséance, de convenance. Sa vie se résume à paraître à ses côtés et à jouer le jeu.

Les déceptions sont nombreuses, les reproches aussi. Les années passent. Tous ces beaux rêves se sont réalisés malgré tout sauf celui d’être heureuse. Son ami la recontactait plusieurs fois sans qu’elle ne réponde.  Elle reste et ne sait pas pourquoi. C’est sa vie.

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Un secret éventé

 

Joueur de flûte, Marsyas,

Et Apollon, joueur de lyre,

Divertirent le roi Midas.

Mais celui-ci osa médire.

Apollon sévit, en colère,

Jugeant qu'il était insulté.

Les oreilles du roi poussèrent,

Un châtiment inusité.

Sinon son coiffeur, fort honnête,

Longtemps, personne n'avait su

Ce qui, du roi, ornait la tête;

Un bonnet était par-dessus.

Un secret est un lourd fardeau,

S'agrippe comme une chimère.

Le barbier trouva le repos,

Déposant le sien dans la terre.

Or le vent s’infiltre, furète.

Se déplaçant, la tramontane

Hurla: le roi Midas est bête.

Il porte des oreilles d’âne!

 

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Il va falloir songer à l'organisation de la deuxième rencontre dînatoire des membres du réseau. première étape: choisir une date. Je songe à début novembre.

 

Je confierai cette organisation comme l'année dernière à Liliane Magotte qui a conduit cela de main de maître.

Pour mémoire: page de la première rencontre en octobre 2013 (avec vidéo: https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/succ-s-pour-la-premi-re-rencontre-d-automne-entre-les-membres-d

Robert Paul

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Comme une vague plissant la surface du temps

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L'émergence des ondes voilées de brumes
s'aliène sans réserve à la fécondité de mes phrases
enserrant essence et quiddité mélancolique.
Comme une vague plissant la surface du temps,
l'espace thymique libère dans son élévation vibratoire,
la mémoire cristallisée de la blessure d'amour
de toutes les vies de mon cœur karmique.
Dans le vaste réceptacle de ma poitrine
où humble et souple cogne le lac d'énergie,
fusionne le céleste et le terrestre nourrissant
mes aperceptions d'une puissance transcendantale.
Dans la profondeur de l'essence de mon âme,
alors que la force incommensurable de la grâce
me purifie, je rencontre ma douleur, je la ressens,
je la reconnais, l'élève et l'offre à la source
divine pour y puiser son énergie de vie.
À travers mon humilité, je contemple sa flamme
et les vers de ma poésie se trouvent entrelacés
dans l'étantité donnant lieu à une rencontre
où l'inapparence sème la lumière de l'amour
et attire la pureté dans les vapeurs
de mon imaginaire nanti.
Nom d'auteur Sonia Gallet
recueil © 2014.
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LE POÈTE

LE POÈTE

 

C'est un homme à tout faire

Même le dictionnaire

Il définit les mots

Et les rend un peu sots

 

Il est comme un papa qui invente une histoire

Et qui va la conter à ses enfants le soir

Il la rend un peu gaie pour vaincre leur cafard

Et doit l'enjoliver de peur des cauchemars

 

Il est le magicien qui change notre vie

Nous la dépeint en rose alors qu'elle est en gris

Nous parle de bonheur et de notre survie

Nous envoie dans la lune ou bien au paradis

 

Il est le musicien qui dirige les phrases

Les met en symphonie en fugue et cætera

Un petit trémolo un soupir sans emphase

Chacune son solo ça fait un opéra

 

Il est le pâtissier qui peut faire avaler

L'histoire la plus noire en la couvrant de miel

Quand il l'a présentée en gâteau décoré

De sucres colorés aux couleurs d'arc-en-ciel

 

Il est le forgeron qui réchauffe les mots

Fait rougir les petits et tape sur les gros

Il est le bijoutier qui cisèle une idée

Lui arrondit les angles et lui fait un bébé

 

Il est le créateur d'un monde un peu fou

S'il est de bonne humeur il le rend un peu flou

Il est le géniteur d'autres philosophies

Qui subjuguent la mort pour recréer la vie

 

                                           © SABAM - RICHARD Jean-Jacques

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Devenue existentialiste

 

« La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphyre.

À la vie, au soleil, ce sont là ses adieux »

Que laisse le poète quand il ferme les yeux,

Au moment où son corps, exténué, expire?

Qu’advient-il des splendeurs captées en ses écrits,

Des grâces éphémères ayant ému son âme,

Des traces de bonheurs fulgurants ou de drames,

Et des méditations qu'engendra son esprit?

Existentialiste, non pas par pur orgueil,

Mais pour donner un sens à ma brève existence,

À l’amour de la vie que je conserve intense.

Que mon esprit ne soit prisonnier d'un cercueil!

Les parfums, libérés, aussitôt s’évaporent,

Et la beauté des fleurs se consume en déchets,

Petits morceaux froissés de tissus desséchés,

Que la pluie et le vent à la terre incorporent.

Quand les mots d'un poète ne cessent de vibrer,

Son énergie subsiste et perce le silence,

Son âme et son esprit sont tirés de l'absence,

La mort, dans le néant, ne peut le faire sombrer.

 

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Le petit insolent

 

L'été est revenu! - Ah! la belle saison!
Deux dames se prélassent tout prés de leur maison,
Contemplant leur jardin joyeusement fleuri.
Trois enfants turbulents se poursuivent et rient.
Allez jouer plus loin! dit une voix sévère,
Vous êtes trop bruyants! - Vous n'êtes pas ma mère!
Répartit le plus jeune - Le petit insolent!

Comme elles discutaient cherchant, un compromis,
Elles voient s'en venir, leur voisin et ami,
En robe de maison, tête basse et tremblant,
D'un vieil homme, un portrait tout à fait désolant.
- Je ne sais pas quoi faire - Vous semblez paniqué.
- Je suis sorti sans clé et ma porte a claqué,
Me voilà à la rue, en pantoufles - Mon Dieu!

- Mon mari n'est pas là. - Oh! mon pauvre monsieur!
N'avez-vous pas trouvé une fenêtre ouverte?
- Hélas! elles sont closes.- C'est bien dommage certes!
- Monsieur! Monsieur, venez! crient soudain deux garçons,
Le petit est entré, il est dans la maison.

La Fontaine l'a dit, cette histoire en fait foi:

«On a souvent besoin d'un plus que soi»

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Aristide fiche de lecture

 ARISTIDE

la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918)

FICHE DE LECTURE

 

Titre du livre : ARISTIDE la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918)

Auteur : Jean-Louis RIGUET

Date de première publication : 2014

Éditeur : Éditions Dédicaces

Nombre de Pages : 164

Numéro ISBN : 978-1-77076-399-9

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Libre disponible chez l’éditeur : Éditions DÉDICACES

Site : www.dedicaces.ca

Les libraires ont la possibilité de se le procurer directement sur ce site ; un onglet spécifique est prévu à cet effet avec les conditions habituelles.

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L’auteur :

De nationalité française, Jean-Louis Riguet est né en 1947, dans la Vienne. Veuf, il a deux enfants

Il est membre de la Société des Gens de Lettres, du Bottin International des Professionnels du Livre et la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature. Il exerce la fonction de Notaire à Orléans.

Autodidacte, l’auteur a commencé à travailler à l’âge de 15 ans ½, juste avec son Bepc. Il n’a pas le bac mais a suivi le cursus notarial, par correspondance, pendant son activité et a obtenu l’examen aux fonctions de notaire à 27 ans.

Il a fait sa carrière dans le Notariat, à Mirebeau-en-Poitou, à Châteaudun, à Paris avant de s’installer à Orléans en 1989. Pendant un interstice de cinq ans, auparavant, il a été Conseil Juridique à Paris, dans un cabinet qu’il a créé avant d’être nommé notaire. Quelques années après et pendant quatre ans, il a enseigné au Centre de Formation Professionnelle des Notaires à Paris pour la préparation du Diplôme Supérieur de Notaire.

Il a exercé des fonctions pour la profession de notaire : Membre de la Chambre des Notaires du Loiret, Président de la Chambre des Notaires du Loiret siégeant en Comité Mixte, Vice-Président du Conseil Régional des Notaires de la Cour d’Appel d’Orléans.

Aujourd’hui, il est notaire démissionnaire.

Il écrit depuis plusieurs années mais n'est publié que depuis 2012.

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Bibliographie :

La Vie en Archives d’un Petit Gars, roman à base autobiographique, aux Editions Dédicaces, 2012.

Non publié sur papier à sa demande pour raisons personnelles. Il le sera sans doute fin 2014. Ce roman a été publié dans les 1000 premières liseuses et tablettes numériques des Editions Dédicaces au printemps 2012. Ce livre participe aussi à une œuvre humanitaire International Solidarity Initiative à Bethléem et en version numérique pour l’Association Américaine Worldreader pour l’alphabétisation en Afrique.

Augustin ma bataille de Loigny, roman historique, aux Editions Dédicaces, 2012, narrant une romance dans un épisode sanglant de la Guerre de 1870 passé à Loigny la Bataille.

Le Tambour héroïque, le Passant, Le Grand Canyon, les Plumes et L’Ondine et la Sylphide, Cinq nouvelles, publiées sur le site de nouvelles-masquedor de la maison d'édition Scribo Masque d'Or, 2013. Site fermé depuis.

L’Association des bouts de lignes, roman d’investigation fantaisiste, 2013, une enquête humoristique, un voyage dans l’Orléanais, éditions Masque d'Or, collection Adrénaline.

Ce livre a reçu le prix Scriborom 2013 et a été nommé pour le Prix Œuvre Originale au Salon du Livre de Mazamet en mai 2014.

Délire Très Mince, essai, 2014, aux éditions du Masque d’Or, constitué de deux parties :

Une première partie intitulé 3 X 7 est un échange entre trois personnages imaginaires :

Le Créateur, l’architecte du monde, qui crée le monde en sept jours. La Genèse nous renseigne sur cette création, jour après jour.

L’évolutionchronohumaine, qui tente de constater que l’homme se construit, année après année, ou plutôt plage d’années après plage d’années, selon une évolution constante sans que l’homme n’en ait conscience.

Le Petit Homme, qui est le réalisateur de sa vie, et qui se débat comme un beau diable, au gré des années qui passent.

Une deuxième partie titrée Notaire est un abécédaire à partir uniquement des lettres du mot Notaire mais qui ne parle pas uniquement de cette fonction.

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Le genre :

Le livre est un roman. Il s’agit d’un roman historique relatant la vie d’un homme et d’une famille pendant la guerre.de 1914-1918, sur la Butte de Vauquois.

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Le cadre :

Aristide est le petit-fils de Louise et Jean-Baptiste qui étaient les amis d’Augustin qui s’est illustré à Loigny-la-Bataille pendant la Guerre de 1870, au Château de Villeprévost. Ces faits historiques sont contés dans un roman, Augustin ma bataille de Loigny, publié aux éditions Dédicaces.

 

Aristide a 20 ans à la déclaration de la Guerre de 1914. Il se trouve enrôlé dans un régiment qui va combattre sur la butte de Vauquois, près de Verdun et du massif de l’Argonne. Vauquois, un haut fait de guerre pour les Orléanais ! Aristide participe à l’enfer qui sévit sur cette butte et dans toute la région. Il en sort blessé, meurtri, marqué par ces quatre années de guerre sans pitié et en conserve des séquelles jusqu’à la mort. Pendant ce conflit tragique, Germaine lui donne un enfant André.

 

Comment survivre dans cette tragédie humaine ? Comment vivre ensuite ?

 

Le drame humain d’une famille orléanaise dans un cauchemar guerrier !

 

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Les personnages principaux :

Le personnage principal est Aristide, un jeune homme issu d’une famille beauceronne vivant près du château de Villeprévost à Tillay-le-Peneux, près de Loigny-la-Bataille. Cette famille a vécu la guerre de 1870 dans ce château transformé en hôpital de campagne par les Prussiens. Son histoire a été relatée dans AUGUSTIN ma bataille de Loigny, publié aux Éditions Dédicaces.

 

Le roman relate la vie d’Aristide sur la Butte de Vauquois, un haut fait de la guerre, tout près de Verdun, et de sa femme Germaine restée à Orléans. Les aspects affectifs résultant de ces années de guerre sont également évoqués.

 

Les faits historiques relatés sont véridiques, à tel point qu’un monument commémoratif a été édifié quelques années après la fin de la guerre, avec une participation importante des Orléanais.

 

Un devoir de mémoire.

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La Préface :

 

Jean-Louis RIGUET s'était déjà attaqué à la guerre de 1870 dans l’Orléanais. Aujourd'hui, en ces temps de commémoration séculaire, il oriente notre réflexion vers la Grande Guerre, celle de 1914-1918, dans la région qui lui est chère.

 

Il ne s’agit pas réellement d’un roman de guerre. Le sujet ayant maintes fois été traité, mieux vaut savoir y apporter sa touche personnelle, et pas seulement en y incluant le régionalisme et l’esprit de clocher. Il s’agit avant tout pour l'auteur de faire revivre dans les mémoires de l’Orléanais – partant, dans la mémoire collective – le drame humain d’une famille de cette région.

 

Imagine-t-on vraiment, lorsqu’on est assourdi par le vacarme des batailles et des sonneries aux morts, ce que fut l’existence de jeunes mariés que cette épreuve inhumaine a dû séparer ? Peut-on penser à ce qu’ont réellement éprouvé tous ces jeunes gens comme les autres, sans histoire ni violence, qui ont dû se transformer en machines à tuer et acquérir des automatismes meurtriers que jamais leur vie simple ne leur avait inculqués ?

 

Aristide, Germaine, des prénoms bien Français, des jeunes gens sans histoire, que la Grande Guerre a su traumatiser, a failli même détruire. À l’heure où des chefs d’État jetaient leurs jeunesses les unes sur les autres, sans conscience ni pitié, comment pouvaient survivre de jeunes couples, dont l’enfant est né en plein conflit, même si le jeune père a eu la chance de revenir de cette terrifiante épreuve ? Comment vivre ensuite ? Telle est la lancinante question qui va se poser au terme d’une hallucinante épopée dont tous les jeunes hommes de France et d’ailleurs n’auraient jamais voulu…

 

C’est donc avant tout ce drame humain qui transparaît dans cet ouvrage. C’est au cœur de cette tragédie intime que Jean-Louis RIGUET plonge le lecteur, avec des termes simples et précis, mais toujours empreints d’une sagesse humaniste qui seule sait contenir la trame des meilleurs romans s’inspirant de la vérité dans un tel sujet.

 

                                                                                                          Thierry ROLLET

                                                                                                          Agent littéraire

 

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© Jean-Louis Riguet août 2014

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

 

Liens :

http://www.dedicaces.ca

http://librebonimenteur.wordpress.com/

http://www.riguetauteurlivres.com/

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Délire Très Mince fiche de lecture

 DELIRE TRES MINCE

FICHE DE LECTURE

Titre du livre : DELIRE TRES MINCE - Qu’as-tu fait de ta vie, Petit Homme ?

Auteur : Jean-Louis RIGUET

Date de première publication : 2014

Éditeur : Éditions du Masque d’Or – collection Parole d’Homme

Nombre de Pages : 290 pages

Numéro ISBN : 978-2-36525-037-5 Prix : 24 € .

Libre disponible chez l’éditeur : Éditions du Masque d’Or, 18 rue des 43 Tirailleurs à 58500 CLAMECY Tél /Fax : 03 86 27 96 42   -   masquedor@club-internet.fr   -   www.scribomasquedor.com

.Délire Très Mince 1ère.   L’auteur :

De nationalité française, Jean-Louis Riguet est né en 1947, dans la Vienne. Veuf, il a deux enfants. Il est membre de la Société des Gens de Lettres, du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature.

Il a exercé la fonction de Notaire à Orléans et se trouve actuellement en disponibilité en attente de sa retraite. Autodidacte, l’auteur a commencé à travailler à l’âge de 15 ans ½, juste avec son Bepc. Il n’a pas le bac mais a suivi le cursus notarial, par correspondance, pendant son activité, et a obtenu l’examen aux fonctions de notaire à 27 ans. Il a fait sa carrière dans le Notariat, à Mirebeau-en-Poitou, à Châteaudun, à Paris avant de s’installer à Orléans en 1989. Pendant un interstice de cinq ans, auparavant, il a été Conseil Juridique à Paris, dans un cabinet qu’il a créé avant d’être nommé notaire cinq ans plus tard. Quelques années après son installation et pendant quatre ans, il a enseigné au Centre de Formation Professionnelle des Notaires à Paris pour la préparation du Diplôme Supérieur de Notaire. Il a exercé des fonctions pour la profession de notaire : Membre de la Chambre des Notaires du Loiret, Président de la Chambre des Notaires du Loiret siégeant en Comité Mixte, Vice-Président du Conseil Régional des Notaires de la Cour d’Appel d’Orléans. Il a été Président de plusieurs Commissions.

Il écrit depuis plusieurs années mais n'est publié que depuis 2012.

.Delire Tres Mince_Milieu.

Bibliographie :

La Vie en Archives d’un Petit Gars, roman à base autobiographique, aux Editions Dédicaces, 2012. Non publié sur papier à sa demande pour raisons personnelles. Il le sera sans doute fin 2014. Ce roman a été publié dans les 1000 premières liseuses et tablettes numériques des Editions Dédicaces au printemps 2012. Ce livre participe aussi à une œuvre humanitaire International Solidarity Initiative à Bethléem et en version numérique pour l’Association Américaine Worldreader pour l’alphabétisation en Afrique.

Augustin ma bataille de Loigny, roman historique, aux Editions Dédicaces, 2012, narrant une romance dans un épisode sanglant de la Guerre de 1870 passé à Loigny la Bataille.

Le Tambour héroïque, le Passant, Le Grand Canyon, les Plumes et L’Ondine et la Sylphide, Cinq nouvelles, publiées sur le site de nouvelles-masquedor de la maison d'édition Scribo Masque d'Or, 2013. Site fermé depuis.

L’Association des bouts de lignes, roman d’investigation fantaisiste, une enquête humoristique, un voyage dans l’Orléanais, éditions Masque d'Or, collection Adrénaline. Octobre 2013. Il a reçu le prix Scriborom 2013 pour ce livre.

Délire Très Mince, un essai, aux éditions du Masque d’Or, collection Parole d’Homme. Avril 2014.

.Delire Tres Mince_4ème.

Le genre : Le livre est un essai. Deux parties constituent cet ouvrage.

Une première partie intitulé 3 X 7 est un échange entre trois personnages imaginaires : Le Créateur, l’architecte du monde, qui crée le monde en sept jours. La Genèse nous renseigne sur cette création, jour après jour. L’évolutionchronohumaine, qui tente de constater que l’homme se construit, année après année, ou plutôt plage d’années après plage d’années, selon une évolution constante sans que l’homme n’en ait conscience. Le Petit Homme, qui est le réalisateur de sa vie, et qui se débat comme un beau diable, au gré des années qui passent.

Une deuxième partie titrée Notaire est un abécédaire à partir uniquement des lettres du mot Notaire mais qui ne parle pas uniquement de cette fonction.

.Délire Très Mince 1ère.

Le cadre :

Le premier chapitre, 3 fois 7, est une partie de ping-pong entre trois personnages : le premier, le Créateur, l’architecte du monde, propose ses réalisations des sept premiers jours du monde. L’accomplissement est grandiose à en croire la Genèse. Le deuxième, l’Evolutionchronohumaine, confectionne une règle de l’évolution chronométrée de l’exécution, étape après étape, de la vie de l’homme. Rigide dans sa conception mais flexible dans la pratique, elle est un processus incontrôlable. Le troisième, le Petit Homme, le réalisateur, se débat comme il peut dans son existence au gré des années qui passent. Il avance, revient en arrière, repart en avant, jouit des bienfaits, se débat contre l’adversité, bref il vit comme il peut.

Le deuxième chapitre, Notaire, est un abécédaire dont les entrées ne concernent que les lettres de ce mot. C’est une variation libre où l’auteur se découvre, à un moment donné, professionnellement ou intimement en révélant une mémoire partielle de l’homme. C’est une image figée un jour, mais évolutive dans le temps, pouvant être remise en cause. Y a-t-il une corrélation entre le Petit Homme et l’auteur ? Qu’as-tu fait de ta vie, Petit Homme ?

.Delire Tres Mince_Milieu.

Extraits du Livre :

Prologue de Bienvenue : FAIRE ce livre est une idée ancienne, mais je ne trouvais pas le moyen d’y parvenir. Beaucoup de paramètres se bousculaient dans ma tête. Je voulais exprimer des choses personnelles mais je n’étais pas prêt à extérioriser tout ce que j’ai à l’intérieur. Une certaine maturation a été nécessaire. Je ne trouvais pas le biais me permettant d’aborder certains sujets. J’ai écrit une partie et je l’ai mise à reposer dans un coin. Plusieurs mois plus tard, je l’ai ressortie mais je ne voulais pas y toucher. J’ai réfléchi, puis j’ai retrouvé trois pages qui étaient les prémices d’un simple article pour une revue professionnelle. C’était en 2006. Ces lignes, qui n’ont jamais vu le jour, se rassemblaient sous le titre « Variations Libres sur le mot notaire. » Pourquoi ne pas écrire un texte pour compléter le premier ? Du temps, j’avais toujours besoin de temps pour écrire. Par petits bouts, j’ai avancé, j’ai consigné mes ressentis par rapport à certains mots à un certain moment. Ce ne sont pas des positions tranchées d’une manière impérissable. Une certaine évolution peut exister encore aujourd’hui. Comme vous le voyez, l’écriture de ce livre s’est faite en deux temps donnant naissance à deux parties. Deux parties distinctes pour aborder des sujets de tous les jours. Aborder une vie, c’est prendre en pleine face une vérité, certes vraie si je puis dire, mais sans recul. La première partie est réalisée sous forme d’un jeu entre trois personnages. Sont-ils complètement imaginaires ? Au lecteur de le découvrir. La deuxième partie est réalisée sous forme d’un abécédaire en jouant avec le mot notaire. Ai-je eu raison de retenir un champ restreint ? Au lecteur de le découvrir.

.Delire Tres Mince_4ème.

Préambule

La naissance du monde est un mystère éternel. Personne n’est jamais retourné suffisamment loin en arrière pour en savoir davantage et prouver avec certitude la création de la vie. Je veux parler du monde terrestre, visible, à l’œil nu. Pour l’autre, celui de l’au-delà, celui parallèle, les suppositions abondent. Aucune preuve réelle ne peut être produite. Mais, cette absence d’éléments tangibles ne veut pas dire qu’il n’existe pas. Combien de choses se passent sans que nous puissions y apporter de réponse, sans que nous puissions en savoir l’origine, sans que nous puissions comprendre ne serait-ce qu’une infime fraction du tout. Bien avant la création du monde, telle que nous la raconte la Genèse, Dieu doit certainement s’ennuyer. Est-il seul ? En tout cas, Il veut occuper son temps. Peut-être que son paradis, son éden dit-Il à l’époque, ne lui suffit plus. « Que puis-Je entreprendre pour m’amuser un peu ? Je m’instituerais bien en Créateur, c’est-à-dire en architecte d’un système qui fonctionnerait tout seul, tant en heur qu’en malheur. Il faudrait aussi des pantins qui s’agiteraient tout seuls, se reproduiraient et s’activeraient selon une évolution régulière, régulée, chronométrée. Parmi les pantins, il pourrait y avoir des bipèdes qui tenteraient de dominer le monde, leur monde, et plus tard celui des cieux, en se livrant bien entendu des guerres fratricides menaçant jusqu’à leur sol et leur existence même. Parmi ces bipèdes, il serait bien d’en choisir un, un tout petit, pour voir comment est son évolution. L’on pourrait nommer ce tout petit, homme. Il tenterait de réaliser, de s’accomplir, de vivre. Il s’articulerait autour de l’amour. Il voudrait le ressentir, le vivre, en bénéficier. Il ferait des folies pour lui. » Organiser un jeu, un grand jeu, un énorme jeu, à l’échelle interstellaire. Mais s’attacher à un tout petit pan de cet ensemble magique, gigantesque et complexe. Voilà comment pense Dieu à un moment donné. Il commence par écrire un texte sur la création du monde qu’Il appelle Genèse. Le texte est long, très long, mais Il n’en retient pour son jeu que la première partie. Il numérote les versets puis sélectionne ceux de 1.1 à 2.4. Ensuite, Il répartit les rôles. Il se positionne en Créateur, c’est-à-dire en architecte en chef du monde terrestre. Il confectionne ensuite une règle qui fixera l’évolution chronométrée de l’homme, selon un processus de vieillissement qu’Il veut séquentiel, avec possibilité de retour en arrière si jamais un oubli se produit. Il nomme ce processus l’évolutionchronohumaine, qui évoluera par séquence. Comme Il veut rire néanmoins, même si son travail est fait sérieusement, Il crée de ses mains son bouffon, son pantin, son fou, non pas du Roi, mais de Dieu : un homme, Le Petit Homme, qui vivra au XXème siècle. Le trio est constitué. Il n’y a plus qu’à mettre en œuvre la procédure qu’Il a lui-même définie, toujours dans le même sens d’intervention. En premier lieu, le Créateur, architecte qui façonne, puis l’Évolutionchronohumaine qui essaie d’inculquer une suite logique au processus de vie, enfin le Petit Homme qui se débat comme il peut dans les adversités conçues par les deux autres. À l’instant T, le départ est donné.

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Extraits du Livre :

3  fois  7

PERIODE O

  Le Créateur : architecte

1.1 - Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 1.2 - La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.  

L’Évolutionchronohumaine : séquence moins 0

L’idéal serait de vivre complètement et parfaitement chaque période de la vie avant de franchir l’étape suivante. Si, à l’un des stades de l’existence, l’être souffre d’un manque à un titre quelconque, que ce soit en matière d’affection, de compréhension ou d’attention, nécessaires, il n’en aura en général aucune conscience. Cependant, plus tard, dans une autre étape de la vie, un retour en arrière sera inévitable pour recouvrer, récupérer, rattraper, ce qui lui fait défaut. Cela engendrera une insatisfaction, un mécontentement, une déception, avec une intensité plus ou moins grande, plus ou moins puissante. Un retour en arrière sera alors inévitable pour cicatriser les vieilles blessures et repartir en avant. Une fois accomplie toutes les phases de l’existence, une à une, au besoin après plusieurs retours en arrière, devrait arriver la maturité en fin de cycle de vie. La première période sera sûrement une expérience délicieuse. Un séjour enchanteur dans la poche maternelle, sans aucune responsabilité, où normalement le futur bébé est équilibré, fort, en bonne santé et en constante évolution, bien protégé par l’enveloppe charnelle de sa mère. Il s’agira d’une relation indéfinissable pouvant être la résultante ou des réactions à du ressenti, des sensations inconnues et évolutives, en adéquation avec l’énergie du corps concepteur. Mais quel souvenir garde-t-on de cette période ? Personne n’a jamais fait le chemin inverse.

Le Petit Homme : réalisateur            

Pendant que Dieu se démène dans ses éléments pour créer les cieux et la terre, dans les ténèbres le Petit Homme n’existe pas encore. Il imagine sa feuille de route pendant sa vie sur la planète bleue. Il choisit soigneusement son point de chute, sa famille future, ses occupations ou préoccupations à venir. Il espère pouvoir bénéficier, tout au long de son séjour terrestre, d’une affection, d’une compréhension et d’une attention satisfaisantes, d’une manière continue afin qu’il n’ait pas à revenir en arrière pour compléter une étape de sa vie, ce qui lui évitera une insatisfaction ou un mécontentement. Le Petit Homme choisit une famille ni trop ni trop peu. Ni trop, c’est-à-dire une famille située dans la classe sociale la plus importante du pays, plutôt vers le bas, sans parenté avec la bourgeoisie ou plus haut encore. Ni trop peu, c’est-à-dire une famille dépendant d’elle par son travail, artisane dans l’ensemble avec des parents tailleurs d’habits, des grands-parents directs ou par alliance charrons, forgerons, sages-femmes. Au milieu du peuple mais indépendant. Le Petit Homme choisit aussi la période. Ce sera après la deuxième Grande Guerre Mondiale, à la fin des années 40. Il choisit également la région, une qu’il ne connaît pas de préférence. Ce sera le Poitou, ce seuil de passage entre le Nord et les Comtes d’Artois et le Sud envahi en son temps par les Arabes et les Anglais. Le village retenu est situé au nord de la capitale poitevine, dans une campagne de polyculture, accroché à une butte de calcaire, longtemps dominé par la Famille d’Anjou. Après cette mûre réflexion, le Petit Homme fait en sorte que s’activent amoureusement un homme et une femme, dans une extrême jouissance des sens. Après bien des caresses appropriées, des moments de pur plaisir, des soupirs et des cris de sublime satisfaction, un jet puissant sort de la dure et travailleuse lance masculine, projetant des milliers de spermatozoïdes dans la tulipe chaude et accueillante féminine. Après une course effrénée dans ce milieu humide, un seul se love dans le réceptacle nourricier pour se remettre de ses émotions et du brinquebalement inévitable de ce genre de fantasia. Point de coups de fusil ni de youyous victorieux, mais soudain un calme salvateur accueille notre unique habitant. Pendant plusieurs mois, il va profiter pleinement de la protection de l’enveloppe charnelle de sa mère, qui, peu à peu, se remet de sa volupté sans encore avoir pleine conscience de son futur enfantement. Le Petit Homme est bien décidé à profiter de ce séjour enchanteur qui lui est offert dans la poche maternelle. C’est comme un club de vacances. Tout est à volonté, y compris le repos, le farniente, la nourriture, le lit. Et en plus, il n’y a pas ce satané collier qui pourrait gâcher ce moment par son côté pécuniaire. Se souviendra-t-il de cette expérience délicieuse, que ne vient troubler aucune responsabilité. Juste du bonheur qui permet d’être équilibré, fort, en bonne santé et en constante évolution. Au fur et à mesure, l’habitacle s’agrandit pour permettre au Petit Homme d’avoir une salle de gymnastique et de musculation. De temps en temps, il peut se dégourdir les jambes ou jouer des bras. Toc-toc ! « Ça va dehors ? » Ou alors, quand il est trop transbahuté, toc-toc « Vous allez arrêter, il y en a qui dorment ici ! » Le Petit Homme se consacre pleinement à cette unique relation indéfinissable dont il ne sait pas encore qu’il ne conservera aucun souvenir. Il est en parfaite adéquation, lui qui a les doigts de pied en éventail sur une plage déserte, avec l’énergie du corps concepteur. Il utilise sans discernement tout le potentiel électrique de cette centrale charnelle à client solitaire. Quel sera le résultat de ses ressentis, de ses sensations inconnues et évolutives dans ce milieu aquatique ?  

N  O  T  A  I  R  E

 

N

NAGE

La grande brasse. La nage suppose l’eau pour le plus grand nombre de mortels. Elle n’a rien à voir avec le notariat. Personnellement, l’eau, je la préfère dans le pastis qui se disperse en nage dans elle. Je n’ai jamais appris à nager, ce n’était pas une chose habituelle que d’avoir une piscine dans les années 1950. De plus, j’ai une sainte horreur de l’eau. Je me souviens que ma famille prenait quelques vacances au bord de l’océan que nous appelions la mer. Nous allions en Vendée ou en Charente Maritime. Nous aimions passer les après-midi sur une petite plage, près de Royan, une espèce de crique que l’on atteignait en descendant une flopée de marches. J’avais quelques années, entre trois et cinq ans peut-être, quand m’est venue l’idée d’échapper à la vigilance de mes parents, occupés sûrement à d’autres jeux plus adultes. La plage a été traversée aussi vite que mes petites jambes le permettaient avant qu’elles n’attaquent les premières marches permettant une échappée salutaire. Je touchais presque au but. Il me restait deux marches à franchir quand des cris de frayeur me sont parvenus aux oreilles. Ma mère criait, affolée de ma disparition, pendant que mon père s’élançait dans une course folle pour tenter de me rattraper. Les deux dernières marches franchies encore plus vite que les précédentes, je me retrouvai sur le trottoir d’une avenue passante, encombrée de véhicules qui n’auraient fait qu’une bouchée de ma petite stature. Las… mes petites jambes n’allaient pas assez vite et celles de mon père cavalaient à une allure inaccoutumée pour elles. Je n’avais pas fait trois mètres que des mains me saisissaient et m’enlevaient du sol. Des mains sûrement rassurantes pour celui qui les avait au bout des bras mais effrayantes pour celui qui venait d’être attrapé. Ma mère arrivait enfin, essoufflée et affolée, pleurant à grosses larmes, celles de détresse se mêlant à celles de joie. Détresse de l’immense peur qu’elle avait ressentie et de joie du plaisir de ne pas m’avoir perdu ou vu écrasé. Les sentiments contradictoires fusent souvent à grande rapidité dans les moments d’intenses émotions exacerbées par la brutalité ou la soudaineté de l’imprévu. Bref, tout cela pour dire que je n’aime pas l’eau ni la nage, même si je comprends le plaisir que certains peuvent avoir à en tirer des jouissances. Si je n’aime pas l’eau ni la nage dans la vie normale, dans la vie notariale, je ne l’aime pas non plus. Je n’ai jamais aimé les situations floues, imprécises ou douteuses. Je me souviens d’avoir fait le ménage dans la clientèle de l’étude lorsque j’en ai pris les commandes. Il est vrai que j’ai toujours eu une attirance pour le blanc ou le noir par préférence au gris. Paradoxalement, je suis sûrement un centriste du centre, car je n’aime pas les extrêmes.

.Délire Très Mince 1ère.

© Jean-Louis Riguet Avril 2014

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

Liens : http://www.scribomasquedor.com/ 

http://librebonimenteur.wordpress.com/

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L'ASSOCIATION DES BOUTS DE LIGNES

La première couverture devient collector

Elle ne sera plus imprimée.

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ADIEU celle-ci :

Première de couverture L'Association des Bouts de Lignes
Première de couverture L'Association des Bouts de Lignes

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Réception aujourd'hui :

 

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BIENVENUE à celle-là :

L'Association 1ère

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La quatrième de couverture ne change pas :

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4ème de Couverture L'Association des Bouts de Lignes
4ème de Couverture L'Association des Bouts de Lignes

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http://www.dedicaces.ca

http://www.scribomasquedor.com/

http://librebonimenteur.wordpress.com/

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Jean-Louis RIGUET

Membre de la Société des Gens de Lettres et du Bottin International des Professionnels du Livre

Sociétaire de la Maison des Ecrivains et de la Littérature

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Records et médailles

 

Les derniers médaillés, champions olympiques,

Voudront se surpasser en redoublant d’efforts.

Ce ne sont certes pas des rêveurs chimériques.

Ils épuisent leurs corps pour être les plus forts.

Demi-dieux adulés, ils savourent la gloire.

Ebahis et ravis, les peuples les contemplent.

Leurs exploits, c’est certain, chassent les idées noires.

On leur bâtit, partout, d’immenses nouveaux temples.

Sans doute devrait - on frapper d’autres médailles

A remettre en public et solennellement

Aux chercheurs remportant de terribles batailles,

Victoires célébrées toujours modestement.

Ces héros inconnus, ne sont pas applaudis.

On ne soupçonne pas leurs douloureux efforts

Pour faire reculer toutes les maladies.

Ce sont les demi-dieux s’attaquant à la mort.

Les humains inquiets, se sentant vulnérables,

Accueillent les plaisirs qu’ils trouvent exaltants.

Les échelles varient quand tout parait instable.

Or qui établira l’urgent et l’important?

16 août 2008

 

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