Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Toutes les publications (139)

Trier par

Une feur flamboyante

 

Je contemple une fleur géante,

D'une forme qui m'émerveille,

Majestueuse et flamboyante,

Elle rayonne et ensoleille.

Seul un peintre de grand talent,

Tenté par cette fleur étrange,

Faite de tons bruns et oranges,

En capterait l'éclat troublant.

La soie orange, en collerette,

Le velours, en bruns concentriques,

S'harmonisent et créent une assiette,

Pour une offrande romantique.

8/8/2004

Lire la suite...

Apollinaire, le guetteur mélancolique

12272938256?profile=originalIl s'agit d'un recueil poétique de Guillaume Apollinaire, pseudonyme de Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzky (1880-1918), publié à Paris chez Gallimard en 1952.

 

Tout comme le recueil intitulé Il y a (Paris, Albert Messein, 1925), le Guetteur mélancolique est composé de poèmes soit inédits, soit éparpillés dans diverses revues. Dans sa Préface, André Salmon en explique ainsi le titre: «Les éditeurs ont adopté celui qui s'inspire d'un distique du temps de la guerre: le Guetteur mélancolique. [...] On estimera qu'un tel choix plairait au Mal-Aimé, au songeur de Landor Road, à celui qui guettait dimanche sur le pont Mirabeau, au fier garçon vêtu de bleu, [...] guettant au ciel de ces fusées dont les pauvres soldats transformeraient l'armature en belles et misérables bagues, si souvent gage de l'impossible espéré. Que ne guettait-il pas?»

 

Les éditeurs (Bernard Peissonnier et Robert Mallet) ont classé les poèmes en plusieurs groupes. Après un poème de trois vers contenant l'expression qui donne son titre au recueil, vient la première section, «Stavelot» (1899) qui comprend seize textes, essentiellement écrits pendant les trois mois d'été qu'Apollinaire passa dans les Ardennes belges. La plupart des neuf poèmes rassemblés dans la deuxième partie, «Rhénanes» (1901-1902), avaient été publiés en revue par l'auteur. Les «Poèmes à Yvonne» (1903) se composent de cinq pièces extraites du «Journal» que tenait à cette époque Apollinaire: elles sont adressées à une voisine de palier dont les charmes avaient séduit le poète et leurs accents rappellent parfois ceux des Poèmes à Lou. La dernière section, «Poèmes divers» (1900-1917) regroupe, sans souci de cohésion manifeste, quarante-trois poèmes.

 

Certes, la mélancolie est un trait dominant des poèmes, qu'il s'agisse de textes personnels _ «Je suis un roi qui n'est pas sûr d'avoir du pain / Sans pleurer j'ai vu fuir mes rêves en déroute» ("O mon coeur j'ai connu la triste et belle joie") _ ou de poèmes dont le lyrisme s'inscrit dans une atmosphère et une forme qui rappellent plutôt le conte ou la ballade ("la Clef"). Cette mélancolie, placée sous le signe du tragique _ «Comme un guetteur mélancolique / J'observe la nuit et la mort» ("Et toi mon coeur pourquoi bas-tu?") _, n'est toutefois ni monotone ni complaisante car le poète «guetteur», toujours en éveil, sait la tenir à distance et la transcender par les jeux et la magie poétiques.

 

Ainsi, l'expression d'une douleur peut être ludique, la tristesse se mêlant à l'humour, au sourire _ «Et je me deux / D'être tout seul» ("Il me revient quelquefois") _, la méditation grave et «lugubre» à la facétie et à la fantaisie graphique (voir le poème intitulé "69 6666... 6 9..."). Apollinaire n'hésite pas à dédramatiser et à désacraliser la littérature: «Mais en fait d'littérature / Il n'y en a pas plus qu'au / Congo que dans la nature / Qu'à la cascade de Coco» ("le Cercle «la fougère»").

 

Écrits sur une longue durée, les poèmes du Guetteur mélancolique reflètent moins une évolution que la richesse de la poésie d'Apollinaire. Originales et variées, son inspiration et sa facture sont toujours reconnaissables et pourtant toujours diverses.

 

Lire la suite...
administrateur partenariats

 12272934300?profile=original

La  plage de Ploumanach
 
La mer a disparu ! 
 
Elle s'en est allée, un soir d'automne.
Partie, envolée ! Son ressac monotone
ne mourra plus sur la plage, devenue aphone.
Cormorans et mouettes polissonnes,
coquillages et crevettes que le soir l'on mitonne,
Tous ces vies à jamais tues sont pour toi, côte bretonne,
un requiem écrit par la mer, cette démone.
 
 Liliane Magotte
 
12272937254?profile=original

Concarneau 

 

Lire la suite...

Cette exposition se penche sur le printemps de la Renaissance, qui éclata à Florence au début du XVème siècle. Des œuvres majeures de Donatello, Brunelleschi, Ghiberti ou Luca della Robbia illustrent la genèse de ce mouvement artistique et culturel, fortement marquée par le rayonnement créatif de sculpteurs éminents.

Du 26 septembre 2013 au 6 janvier 2014

Exposition organisée par le musée du Louvre et la Fondation Palazzo Strozzi, avec le concours du musée national du Bargello.

 

Voir en plein écran




Madones de Cima da Conegliano Maître de la Renaissance italienne


 

Madones de Mantegna


Lire la suite...

TRAME DES JOURS

Trame des jours Tamis du temps

Jours tissés de fils de soie et d'argent

de joie ou de peine

Transformation de toutes choses

"Mais cette sourde musique des souvenirs , je n'ai plus le désir d'entrer dans ces labyrinthes là

Sans doute parce qu'il, me manque le fil qui m'en délivrerait

Aucun désir de me retrouver enfermé face à cette obscurité

pareil au minotaure qui pourrait bien être née de nos songes

et de nos pensées "

Philippe Jaccottet  "Taches de soleil ou d'ombre"

Lecture au regard de l'humeur du jour

AA12272934259?profile=original

Lire la suite...

Proposition d'ecriture : La mer avait disparu...

Propostion d'ecriture de  mon atelier de cet été en Bretagne :

Elle allait se baigner comme d'habitude. au détour du sentier, elle s'arrêta médusée. la mer avait disparu! Inventez une histoire en 10 mn et partagez. ESSAYEZ!

 

Elle arriva comme d'habitude au détour du sentier. Elle s'arrêta, médusée : la mer s'était retirée, elle avait disparu.

Oh là la, il faut appeler la police! la chercher prtout, trouver des indices, une flaque, des coquillages, les voisins y étaient-ils pour quelque chose?

Sur le ligne d'horizon, le ciel béant ne trouvait plus de bleu. Les nuages manquant d'eau, s'étiolaient.

L'inspecteur arriva et se mit d'emblée avec son petit carnet à interroger tout le monde :  du coté des coquillages, pas d'échos, les pierres, des tombes!, les rochers encore chauds de la chaleur de la veille affirmaient que le soleil avait brillé. Les fleurs s'évanouissaient cherchant quelque humidité pour s'abreuvrer. Sur le sol, le sel avait déposé un lit de sel qui nous piquait.

Mais enfin, on se moque de nous!

Finalement le voisin d'à côté, venant de se réveiller, arriva. Il avait une explication!

C'était à cause de la marée qui s'était retirée et avait oubliée de revenir pensant que l'été était fini et qu'on allait l'oublier!

D'un coup de sifflet, l'inspecteur mit tout le monde d'accord, adressa ces remontrances à la marée qui ne se fit pas prier pour rappliquer. On la consola, la persuadant qu'il allait venir les vacanciers de septembre...

Un coup pareil, du jamais vu, ça paraitrait à la une du journal de demain, c'est sûr.

 

Voilà comment naquis l'histoire de la mer partie sans revenir que l'on raconte encore l'hivers devant le feu de cheminée, en attendant les beaux jours.

Lire la suite...

Inévitablement piégés

 

Soliloque

Loin des souffrances qui atterrent,

On se sent souvent exaltés,

Fort émus face à la beauté,

À la profondeur du mystère.

Mais, bien sûr, l'on voudrait savoir

Pourquoi sont possibles les guerres,

Tant de souffrances et de misères,

Difficiles à concevoir.

Chacun n'a qu'une vie terrestre,

Dont la durée dépend du sort.

Par chance, on naît dans le confort,

Cependant fragile est tout être.

Ceux qui vécurent protégés,

Ballottés à droite et à gauche,

Se retrouveront faibles et moches,

Inévitablement piégés.

N'ayant plus le goût de pleurer,

On croit posséder la sagesse,

Or, quand la réalité blesse

On s'aperçoit qu'on s'est leurré.

Vendredi 13 septembre 2013

Lire la suite...

Voici comment j'ai concocté mon eau de parfum :

Prenez un zeste de citron

comme dans l'eau vive d'un bateau

Biseautez quelques framboises pour l'essence

Au fil de l'eau

Avec la plus grande dévotion

Ajoutez des litchis à ce berceau

Par trombes d'eau

mettez y du patchouli, de la vanille et de l'ambre

Enfin, autour de ces arômes,

piquez quelques agrumes

qui rafraichissent ce terreau

Comme dans une alcôve, c'est cette fragance

qui m'entoure et me berce chaque matin

 

A partir d'une proposition de l'atelier d'écriture :

faire une liste de10 mots ayant attrait à l'eau, et prenez-les dans l'ordre et inventez une histoire en 1O mn.

ici mots soulignés

Partagez. ESSAYEZ!

 

Lire la suite...

MODE D'EMPLOI !

Amour, c'est libérer

le meilleur de nous-mêmes

vouloir le partager

Qu'importe montagne ou peine!

Amour? Pas... une contrainte

Mais désir souverain

Ce n'est pas une plainte

C'est fort, comme l'airain!

Amour n'est pas prison

Ce serait hérésie,

Déviance... déraison

L'amour est une chanson!

Mais quand on a vingt ans

L'innocence et la peur

Nous enchainent trop souvent

Et font notre malheur!

Il en faudra du temps

A travers les méandres

Pour comprendre vraiment

Et puis sa vie reprendre...!

J.G.

Lire la suite...

Haïkus Après la pluie

 

P9050056

De petits brillants

posés sur les épinettes,

Le soleil y joue.

Faits de velours rose,

les sédums gorgés de sève,

sont ornés de perles.

Discrète une abeille,

émouvant petit bijou,

s'active seulette.

La route s'assèche.

la terre boit l'eau de pluie,

les fleurs se redressent.

Furtives caresses,

n'agite pas les feuilles,

un souffle léger.

Fraîcheur et lumière,

l'harmonie après la pluie,

doux tableau vivant!

12 septembre 2013

 

Lire la suite...

La revue Traversées

Traversées N°69 septembre 2013 est arrivé dans vos boîtes aux lettres!traversées2

Abonnement: 4 numéros (Belgique) : 22,00 € (Etranger : 25,00 €)

1 numéro (Belgique) : 7,00 € (Etranger : 8,00 €)

à verser au compte bancaire n° 088.2136790.69 de Traversées, Faubourg d’Arival, 43 à 6760 VIRTON (Belgique)

(CODE IBAN : BE71 0882 1367 9069 – CODE BIC : GKCCBEBB)

Pour la France, il est préférable que vous envoyiez un chèque à l’adresse ci-dessous libellé au nom de “Colette HERMAN”.

Précisez le numéro à partir duquel l’abonnement doit prendre cours.

Ne pas oublier de mentionner : « TRAVERSEES A PARTIR DU N°… »

 

Vous pouvez également lire sur le site de la revue des recensions, des notes de lectures et des chroniques

ici et

Vous pouvez aussi suivre Traversées sur Pinterest: http://www.pinterest.com/traversees/boards/ et vous tenir au courant d'autres évènements poétiques, littéraires, artistiques. Traversées profite de cette page pour promotionner des revues amies, des blogs, des auteurs et plein d'autres choses.

Via facebook venez partager vos envies, vos poèmes, vos publications...

N'hésitez plus à vous abonner à la revue papier ou gratuitement à l'un de ses sites!

Je vous souhaite d'agréables lectures et découvertes

Lievenn,

webmaster du site de la revue Traversées

Lire la suite...

Bonjour à tous

UNE EXPOSITION A VOIR ABSOLUMENT ... VENEZ NOMBREUX NOUS RENDRE VISITE - PLUS DE 100 ARTISTES DE TALENTS ET SUPER SYMPA - UNE GRANDE FAMILLE QUI VOUS ACCUEILLE AVEC UNE GRANDE JOIE ET DES BEAUX SOURIRES
MES AMIES ANNA ET LYDIA ET MOI MEME SERONT LA A L'ENTREE POUR VOUS GUIDER.

VENEZ VENEZ VENEZ

PARTAGEZ PARTAGEZ PARTAGEZ - MERCI MERCI
Photo : Bonjour à tous et à toutes !!!! Ouffffff ... mes aidants habituels sont de nouveau au poste dès ce lundi : Jean tout d'abord et Roger mon ancien voisin de palier qui est sorti vendredi de l'hôpital ... les quelques heures qu'ils me feront gagner sont un véritable trésor !!!! Les descriptifs des emplacements sont en cours d'envoi, j'espère les terminer aujourd'hui ( à quelle heure .... je n'en sais rien !!!) ... vérifiez donc votre boîte mail !!!! Dernière sollicitation ... partagez ici même encore et encore l'affiche car ... pour une centaine d'artistes ... je trouve le nombre de partages insuffisant .... allez , allez ... réveillez-vous !!!!
Lire la suite...

Cet été finissant

 

 

P8050035

L’été a des ardeurs moins vives.

Les jardinets restent fleuris

Mais leurs bouquets sont rabougris.

Il fait humide sur les rives.

Ce fut une belle saison,

Temps de lumière et d’insouciance,

Ici, où perdurent la chance,

La paix, autour de nos maisons.

 

Est-ce de la mélancolie

Qui, silencieusement, s’installe?

Pas de prémonitions fatales,

De lointains échos de folie.

Entourée de mes arbrisseaux,

Je veux, comme eux, être impassible.

Cela m’est devenu possible.

Je ne redoute aucun assaut .

 

Lors vienne la mélancolie

M’imprégner de douce tristesse!

J’accueille sa délicatesse

Dans l’abandon et l’harmonie.

 

11 septembre 2013

Lire la suite...
administrateur partenariats

Emerveillées par notre première expérience,

nous sommes revenues peindre en Hautes Fagnes !!

Voici notre point de vue....

12272952691?profile=original

Nous avons eu une surprise de taille :

un amateur de fagnes, un photographe exceptionnel,

récemment inscrit sur le réseau

est venu nous rendre visite !

Christian Michaux

Nous voici en sa compagnie, de droite à gauche:

Jacqueline Nanson, Christian Michaux et moi -même.

 

12272953086?profile=original

 

Il nous a offert ses plus beaux clichés !

12272953857?profile=original


  Et les artistes au travail !

12272953690?profile=original

Jacqueline, tu me fais penser à quelqu'un !!!

12272953896?profile=original

12272954295?profile=original

12272954691?profile=original

Merci Christian pour cette rencontre, que tu as d'ailleurs signalée dans le blog

Les belles rencontres d'Arts et Lettres !

Nous avons été charmées de faire ta connaissance.

Nous avons une fois de plus passé une après-midi de rêve !

Vive la peinture en plein air !

 

A bientôt !

Jacqueline et Liliane.

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

Lire la suite...
administrateur théâtres

« 11 septembre. Une date éloquente aujourd’hui pour beaucoup. Une date qui ramène inévitablement nos consciences en l’an 2001. Et pourtant, il en est un autre… un 11 septembre oublié : le 11 septembre 1973 ! Ce jour-là, il y a quarante ans déjà, un sanglant coup d’État militaire semait l’horreur et la violence au Chili. Pendant 17 ans, cette dictature a imposé sans relâche une répression effrayante à ses opposants : la mort, la torture, la disparition, l’exil. »

Le théâtre du Grand midi à Ixelles a mis sur pied une de ses dernières  soirées théâtrales pour nous faire vibrer par la poésie de Pablo Neruda. Le spectacle s’intitule: « LE PRINTEMPS DU MONDE »! 

12272951498?profile=original

 

Naquit un homme

parmi tant d'autres

qui naquirent,

j'ai vécu parmi bien des hommes

qui vécurent,

ne parlons pas d'histoire

mais de terre,

la terre centrale du Chili, cette terre où

les vignes ont frisé leurs vertes chevelures,

où le raisin se nourrit de lumière,

où le vin naît des pieds du peuple.

Le vin, lui, est resté vivant,

il est monté jusqu'au raisin

égrené

par l'automne

vagabond,

pour redescendre aux sourds pressoirs23,

aux barriques

qui ont pris la couleur de son doux sang,

et là sous l'effroi

de la terre terrible

il est resté nu et vivant.

Je ne garde le souvenir

du paysage ni du temps,

ni des visages, des silhouettes,

rien que la poussière impalpable,

la traîne de l'été  

et le cimetière où

on m'emmena

voir parmi les tombes

le sommeil de ma mère.

Le spectateur entre dans le spectacle par les coulisses de l’histoire. Nous pénétrons dans un lieu qui sera bientôt la résidence du Théâtre du Rideau. On tombe entre quatre murs passés au goudron noir. Les planches sont en morceaux, ce n’est pas du théâtre c’est de la vie. Assoupi le comédien se relève. Il n’arrêtera pas de marcher, de se mobiliser,  de se cogner aux murs et aux spectateurs, plus rapide qu’un papillon de nuit ivre de lumière. « Et mes pas étaient ceux du printemps du monde ! » Vous le voyez, jeune – à peine la trentaine - barbu mais sans ostentation, chevelu mais sans longueurs, tendu comme un arc dans sa chemisette d’ouvrier  du verbe. L’arcade sourcilière a des langueurs d’antilope aux abois. Le regard brûle et plonge dans le vôtre. Il vous emmène sur les sentiers de la poésie du grand Pablo.

 Energie pure, pas le moindre maquillage, une vérité ruisselante de vie et de mort. Un être crucifié qui hait les moines : « on voulait crucifier mes mots », un être flagellé « on voulait flageller mes idées ». Un être qui ne joue pas la comédie, quelqu’un qui dépasse la représentation. Un acteur dont le cœur se « dénoua » dans le vent qui jette les livres poussiéreux aux orties et ne garde que la parole fraîche, vivante, émue et éblouissante et vraie.  

Dans la salle, le jour de la première, plein d’amis, des gens aux sentiments purs, Pietro Pizzuti. Sur scène, un tremblement de terre,  une chaise à trois pattes attachée au plancher défoncé d’une maison  saccagée à côté d’un araucaria sauvage. Le jeune acteur se sert du vin qu’il offre à une spectatrice. Servez-vous dit son regard. Et tant d’autres choses encore! « L’héritage que je laisse ici, tel une braise verte. » « Pour nous briser, il faut, oui, que l’on nous tue.» Des spectateurs se lèvent et se servent.

Le long de la muraille: la corde de l’esclavage, la roue de la locomotive (le père monta dans le train de la mort sans revenir… jusqu’à présent) ou  celle de la passerelle qui emmène les mineurs au fond de la terre pour lui  arracher l’or, le cuivre le charbon.  Les rouages d’une société verrouillée par l’argent,  par le pouvoir destructeur du dictateur.  N’oubliez jamais : « le plat sanglant et froid sera là chaque matin, pour toujours », lorsque vous ouvrez les yeux. De chaque crime naissent les balles, de chaque enfant mort nait un fusil. Comme en Syrie, aujourd’hui…

Je suis comme un puits, au fond il y a des étoiles et je suis venu afin que tu chantes avec moi, aimable spectateur qui a bu tout le vin.

 

Vous l’aurez compris : on est retourné par un tel spectacle ! L’interprète se nomme Marvin Mariano.

Du 10 au 14 septembre 2013 à 20h30! XL Théâtre - 7A Rue Goffart / 1050 Ixelles
Infos et réservations : O2 / 513 21 78

http://www.xltheatredugrandmidi.be/

 

Un solo, mais une création collective :

Interprétation : Marvin Mariano
Assistante à la mise en scène : Marta Michelini
Scénographie et costumes : Delphine Coers - http://www.delphinecoers.com
Son : Justin Douilliez (Be1 Prod) - http://www.be1prod.com/
Maquillage : Laurie Van Laethem

Création Lumière: Antoine Vilain
Chargée de communication : Laura Bejarano Medina
Contacts : laura.bejarano.medina@hotmail.com

12272952298?profile=original

http://www.chili73.be/

Lire la suite...

En tutu bleu et rouge.

La  lune  avait  rendez-vous  avec  les  futés  lutins,

Pour  les  entrechats du soir en tutu bleu et rouge,

Cousus par les doux faucheux, pour leur petit nez mutin,

Dans  du  fil  d’araignée,  à  un  pas  des  carouges.

 

Les prés voilés de charme  frémissaient d’allégresse,      

Sous  les  rayons  de  l’astre  qui  éclairait  la  scène,

De ses feux discrets et froids, protégeant leur liesse,       

Farandole  effrénée,  dont  Lune  elle  était  reine.

 

La  fête  durait  le  temps  que  dure  la  quiétude,

En  l’absence  des  putois,  hermines  ou  vipères,

Qui troublent les gambades,  ainsi que d’habitude,

Envieux  et  voraces  des  arrière-grands-pères.

 

Les  nuages complices  tirent alors  un  noir  rideau,

Qui voile la grand’scène aux méchants yeux avides,

Pour  permettre aux  lutins de s’éclipser  glissando*,

Dans un halo de brume  jusqu’au chêne des druides.

 

La  lune  avait  rendez-vous  avec  les  futés lutins,

Pour les entrechats du soir  en tutu bleu et rouge,

Festivité  remise  jusqu’au  prochain  grand festin,

Avec  phares  étoilés  mû  par  tout  ce  qui bouge.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

*glissando : en musique technique vocale ou instrumentale qui consiste à faire entendre toutes les notes comprises entre deux notes

Lire la suite...

L’ART DE LINDA COPPENS : LA COULEUR ET LE TRAIT DANS LE DIALOGUE DES SENS

 

Pour inaugurer la rentrée, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles), a le plaisir de vous présenter (du 04-09 au 29-09-13), les œuvres de Madame LINDA COPPENS, une peintre Belge qui ne manquera pas de vous fasciner, tant son univers interpénètre celui du visiteur.

Cette exposition intitulée LOST AND FOUND, est axée sur une peinture de l’intime. Une peinture qui se noie dans une brume de sensations, déclinées en dégradés chromatiques, à la charnière entre un abstrait  dicté par la teneur émotionnelle et un  figuratif  qui n’en est pas un à proprement parler, mais un avatar de l’abstraction, en ce sens que l’artiste s’engage dans une voie où la forme, prise au sens générique du terme et la silhouette, produit d’une sensation évanescente, ne font plus qu’un.

LOST AND FOUND n° 1 (acrylique sur toile – 100 x 80 x 4 cm)

Cet univers insolite, fait de couleurs tendres, telles que le bleu, le rose ou le brun-clair, vivent au cœur d’une alchimie savante, de laquelle se détache pour s’inscrire sur la rétine de l’œil explorateur, des traces évocatrices, lesquelles engagent l’imaginaire à l’aperception, jusqu’à concevoir des ersatz d’humanité dans ce mariage quasi mystique entre forme anarchique et silhouette humaine, scandés ça et là sur l’espace de la toile.

LOST AND FOUND n° 9 (acrylique sur toile – 100 x 80 x 4 cm)

Peinture de l’intime et de l’extase sensorielle, l’œuvre de LINDA COPPENS se veut vivante et joyeuse. « Ensoleillée » serait le terme exact car les couleurs qu’elle utilise ont la chaleur du soleil. Sa lumière embrasse le monde onirique qui voyage autour de sa tête et illumine la toile de fête.

Adepte de l’acrylique, ses œuvres sont parsemées par tout un réseau de traits extrêmement fins qui se profilent comme des repères, invitant le visiteur à dilater le regard sur la totalité de la toile. Ce dernier peut envelopper l’œuvre non seulement à partir de son centre mais aussi en se décentrant par rapport à son axe pour mieux appréhender certains détails qui la constituent.

Il y a, néanmoins, des œuvres où la volonté de marier les couleurs pour le plaisir de les conjuguer est manifeste dans l’interpénétration calme et harmonieuse de plages chromatiques enveloppées de brume et de mystère. (LOST AND FOUND n°12  - acrylique sur toile  – 1OO x 80 x 4 cm).

 

BENEATH THE SURFACE n° 3  (huile et cire froide sur bois – 40 x 30 x 3 cm) constitue une série de quatre petites pièces globalement bi-chromatiques que l’artiste a réalisées dans un mélange d’huile et de cire froide pour leur assurer la brillance et la transparence nécessaires. Cette série est centrée sur l’interpénétration de deux couleurs opposées dont le résultat est une symbiose onirique qui fascine le regard.

LINDA COPPENS, qui a fréquenté l’Académie de Liedekerke dans le Brabant flamand,  a passé six ans à étudier la peinture  et cinq ans à étudier le dessin. Son art est un hymne à la complexité de la vie. Et cette vie débute sur la toile par ce que l’artiste qualifie de « rien du tout », c'est-à-dire une couche de couleur étalée, comme embryonnaire, laquelle en appelle une autre et une autre encore, comme une tranche de vécu humain en appelle une autre, pour arriver à formuler des phrases picturales, étalées l’une sur l’autre pour former une entité créatrice. Elle considère la création comme une bataille face à cet océan pulsionnel qu’est le geste créateur et s’efforce à trouver l’équilibre dans le chaos.

Elle  considère sa peinture comme résolument abstraite car elle ne conçoit pas le figuratif comme suffisamment parlant.

Ses principales influences picturales sont tournées, notamment, vers RICHARD DIEBENKORN et MARK ROTTKO (deux figures principales de l’expressionnisme abstrait américain des années ’50 et ’60), tout en trouvant une voie personnelle pour s’en distancier singulièrement.

En effet, si sa peinture peut, à certains égards, rappeler celle de DIEBENKORN par le traitement de la figure humaine, celle de LINDA COPPENS n’accuse aucune volonté de représenter l’Homme. Une fois encore, tout se joue dans l’imaginaire du visiteur et dans son habileté à découvrir des formes et des silhouettes rassurantes et familières.

Quant à MARK ROTTKO, sa manière de diviser l’espace du tableau en deux zones de couleurs opposées, peut effectivement évoquer la série BENEATH THE SURFACE n° 3 (dont nous avons parlé plus haut) avec, néanmoins, cette différence notoire que dans ces œuvres (comme dans toutes celles de l’artiste), le trait domine, parsemé dans l’espace. Ce qui s’écarte considérablement de la peinture de ROTTKO, laquelle ne fait pas aussi ostensiblement l’apologie du trait.  

L’art de LINDA COPPENS est une perpétuelle interrogation sur le monde sensible dans un partage humain avec le visiteur : à ce dernier de le prolonger en lui apportant un peu de son jardin secret.

François L. Speranza.

Lire la suite...
RSS
M'envoyer un mail lorsqu'il y a de nouveaux éléments –

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles