La lune avait rendez-vous avec les futés lutins,
Pour les entrechats du soir en tutu bleu et rouge,
Cousus par les doux faucheux, pour leur petit nez mutin,
Dans du fil d’araignée, à un pas des carouges.
Les prés voilés de charme frémissaient d’allégresse,
Sous les rayons de l’astre qui éclairait la scène,
De ses feux discrets et froids, protégeant leur liesse,
Farandole effrénée, dont Lune elle était reine.
La fête durait le temps que dure la quiétude,
En l’absence des putois, hermines ou vipères,
Qui troublent les gambades, ainsi que d’habitude,
Envieux et voraces des arrière-grands-pères.
Les nuages complices tirent alors un noir rideau,
Qui voile la grand’scène aux méchants yeux avides,
Pour permettre aux lutins de s’éclipser glissando*,
Dans un halo de brume jusqu’au chêne des druides.
La lune avait rendez-vous avec les futés lutins,
Pour les entrechats du soir en tutu bleu et rouge,
Festivité remise jusqu’au prochain grand festin,
Avec phares étoilés mû par tout ce qui bouge.
Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.
*glissando : en musique technique vocale ou instrumentale qui consiste à faire entendre toutes les notes comprises entre deux notes
Commentaires
Bonjour Claudine,
Ah ! les kiosques lors des ducasses ! Chez nous, c'était l'un de nos rares passe-temps. Des troupes venaient de France, de Belgique. Certains spectacles étaient de toute beauté.
Ainsi de la "Petite Fille aux allumettes" qui nous faisait pleurer, dansé par une petite fille de notre âge. Elle m'a éblouie et j'aurais aimé danser comme elle.... Tout s'est fait "dans ma tête" évidemment.
Et de ce "Noir et Blanc" ravissant ... des spectacles sur un plan d'eau qui reflétait les évolutions des danseurs.
Les maisons de la cultures n'existaient pas encore mais tout le monde se débrouillait par ces temps de guerre et d'après-guerre. Dans notre village, trois troupes de théâtre. Amateurs sans doute, mais que d'enchantements. Les prix d'entrée étaient à la portée de toutes les bourses et les acteurs, monteurs etc. le plus souvent des bénévoles, y mettaient tout leur coeur et leur temps.
Il m'arrive d'avoir la nostalgie de cette époque, même si tout y était dur et incertain. Mais l'individualisme ne régnait pas encore et la solidarité n'était pas un mot vidé de toute substance.
Ouf ! ce dimanche la pluie nous a été épargnée. Un peu de soleil .... une Procession comme au bon vieux temps.... Les flons flons d'une fanfare pour guider les Pèlerins et le Soleil d'une Chorale Africaine. Que désirer de plus ....
On ne risquait pas de faire de mauvaises rencontres ... le loup par exemple.
Bonne semaine à toi et plein de rêves de ballets (pas de balais ... quoique, ils peuvent faire un joli sujet de mise en scène ....) Mille amitiés. Mère Grand.
Bonjour Rolande,
L'idée d'aller folâtrer dans les bois est géniale, mais ici, le WE va se passer sous l'eau.
Les tutus ont fait rêver mon enfance : dans ma région, les petites danseuses s'appelaient "germinettes" et dansaient sur les kiosques lors des ducasses. Si elles n'avaient rien d'un lutin, elles entraînaient mon imagination qui ne demandait que ça.
Merci d'être passée et pour ton commentaire : je ferai attention au méchant loup, si je vais promener dans les bois :-). Bisous et bon WE.
Bonjour Claudine,
Merci pour cette jolie danse des tutus ... Très différent des cygnes noir et blanc du fameux lac que tout le monde connaît. .... Et qui se termine de si funeste façon.
Mais la musique est d'une beauté à mourir justement et les âmes romantiques y succombent et y succomberont encore et toujours.
Tes entrechats du soir nous plongent dans un autre monde rêves qui nous ramènent à l'innocence de notre enfance.
Bonne fin de semaine, Chère Claudine et folâtre bien dans les bois d'automne pour nous régaler encore de ta poésie pleine du charme des contes de jadis. Amitiés.Mère-Grand.
Plutôt que triste, il est vrai que je la préfère mignonne :-)
Merci d'être passée chère Jeannine et à bientôt.
Bisous et bonne soirée.
Bonsoir Andrée.
Je suis ravie d'avoir suscité une émotion positive chez toi, en avant soirée.
Merci d'être passée et bisous. Claudine.
bonsoir Claudine ,magnifique poème .Je te félicite,tu m'as charmée bisous Andrée
Tu te trompes d'histoire Joëlle, moi, j'étais le vilain petit canard qui s'est transformé en cygne LOL
Merci d'être passée et bisous. :-)
Quelle mémoire chère Rébecca.
Je me souviens, dans mes rêves des joies et pleurs des siècles passés, mais j'avais oublié cette farandole avec toi. Veux-tu bien me pardonner chère sœur astrale ?
Bisous et merci d'être venue rajouter de ta gaité à mon poème. Claudine.
Chère Claudine,
Enjouée et coquine
Chère Gémelle mutine,
Comme la légèreté et la joie te va bien.
Tu m'as vue n'est-ce danser avec tous ces fripons lutins
Comme je le faisais en vrai sous les grands arbres du château de mon enfance ?!
Puisque dans la ronde tu y étais aussi, parmi et me donnais la main
Et même avec une gaie frénésie, tu accélérais la cadence.
Tout comme moi, tu sais qu'ils sont réels et non fantasmes, inaccessibles
Mais aux seuls yeux qui ont garder leur coeur d'enfants, visibles.
Ils sont le Menu Peuple serviteur des anges de la nature
Et rien sans eux ne pourrait fonctionner mais irait en déconfiture.
Notte Marcelle vous a envoyé un message sur Arts et Lettres
Objet : En tutu bleu et rouge.
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Bonjour Claudine,
allez pour la farandole en avant je te suis !!!
bonne fin de journée et surtout bonne soirée