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PIERRE-EMMANUEL MEURIS: HOMO LUDENS

Du 13-06 au 30-06-12, se tient à l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050, Bruxelles), une exposition consacrée aux œuvres de Monsieur PIERRE-EMMANUEL MEURIS, un artiste belge au style délicat qui nous offre un madrigal sur l’image du cube et ses variations possibles.


Le dénominateur commun qui gouverne l’œuvre de Meuris présentée à l’ESPACE ART GALLERY demeure, sans conteste, la forme géométrique représentée essentiellement par le cube. Mais il s’agit ici d’un cube issu d’un « cubisme » qui s’écarte de la définition usuelle que nous donne l’Histoire de l’Art pour rejoindre la géométrie dans toute la force de ses proportions.

Le carré n’existe que comme carré. Le reste est affaire de couleurs, cinétisme et plein-vide savamment dosé.

Issu d’une famille d’artistes (son grand-père était un paysagiste confirmé), Meuris a mis dix ans pour aboutir à l’œuvre dont il nous offre la plénitude du discours.

Grand admirateur de Jo Delahaut, il a voulu le « corriger » comme il le dit lui-même, en miniaturisant ses formes au maximum sans pour cela dériver vers un minimalisme géométrique.

En fait, les œuvres exposées où le trait s’avère être la dominante, dérivent tout droit de sa première période, la « période Folon », principalement dominée par un ciel parsemé de traits, en référence au firmament de Folon scintillant d’étoiles.

Aujourd’hui, le ciel a disparu mais les traits sont restés. Et ce sont essentiellement eux qui confèrent à l’œuvre de Meuris son style. De quelle manière ce style se définit-il ?  Il se définit avant tout par une réflexion chromatique à l’intérieur d’un cube faisant office de cadre, à l’intérieur du cadre total. Conçu en tailles différentes, le cube existe par lui-même en se multipliant à l’intérieur du cadre monochrome. L’œuvre de Meuris exposée est une œuvre tranquille qui, contrairement à l’atmosphère ludique qu’elle dégage de prime abord, ne se limite pas à former un jeu de cubes. Chaque élément interpelle le regard au fur et à mesure que l’on s’y attarde. Les cubes, de petite taille, s’inscrivent dans un cadre d’identiques dimensions (103 x 103 cm).

 

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Pour ne pas céder au style de son grand-père paysagiste qu’il admirait, l’artiste a toujours voulu échapper au paysagisme. Mais y a-t-il réussi totalement ? Force est de constater que depuis l’avènement de l’abstraction, en tant qu’écriture picturale au début du 20ème siècle, la nature même du « paysage » a subi d’immenses métamorphoses. Elle a surtout changé d’identité.

D’élément de la nature, le paysage est devenu l’alter ego psychanalytique du « peignant » face à la toile. Il n’est plus l’expression du peintre romantique allemand du milieu du 19ème siècle créant des paysages volontairement torturés, réfléchissant sa psyché.

Meuris, peintre de notre siècle, accorde la symbolique intime de la couleur comme expression ludique du volume insufflant la vie au cube, vers un questionnement inconscient sur sa propre « capacité »  à exister. Il se défend de vouloir être complexe. Il veut demeurer simple d’approche.

Bien sûr, son œuvre est « simple » mais jamais simpliste ! Car à l’intérieur d’une approche cognitive ludique, une simplicité complexe se dévoile, au fur et à mesure du trajet qu’emprunte le regard.

Pierre-Emmanuel Meuris a fréquenté le Beaux Arts à Liège. Il s’exprime surtout par l’acrylique.

 

François L. Speranza

Attaché critique d'art au Réseau Arts et Lettres


Note de Robert Paul: la page de Pierre-Emmanuel Meuris sur le réseau Arts et Lettres

 

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CES MAINS LA

Douceur, caresse, velours, chaleur, soie, finesse, volupté, amitié, amour...

Que n'expriment pas ces mains qui naissent, grandissent, s'embellissent, durcissent et vieillissent avec nous?

Elles accueillent nos petits corps tombant dès leur première chute dans ce monde encore étrange à nos sensations naissantes.

Elles bercent nos craintes et rassurent nos pleurs,

Adoucissent nos douleurs.

Elles se tendent vers nos attentes et les enveloppent d'espoir,

Nous font rêver de force et de gloire,

Sinon quelle serait une poignée?

Quel serait un coup de main?

Elles envoient nos baisers au soleil amoureux,

Elles trempent nos regards dans de tièdes sourires,

Elles chassent de nos âmes de languissants soupirs,

Elles occupent nos loisirs

A feuilleter le livre de nos vies

Et à combattre l'ennui!

Ces mains - là !

Elles resserrent nos étreintes ,

Elles embrassent nos désirs,

Elles encadrent nos rencontres,

Elles dessinent nos adieux!

Ah! Ces mains - là!

Elles sont roses, blanches ou vertes:

Sèment, enterrent ou déterrent,

Elles écrasent ou ressuscitent.

Ces mains - là sont nos otages:

Et portent le teint de notre âge

Et la couleur de nos plaisirs,

Trahissent nos flirts avec le temps

Mais gardent nos secrets volages.

Ces mains - là sont parfois plus sages !

Ces mains - là !

Ces mains - là !

Ces mains - là !

KHADIJA, Agadir, le 29/9 à 02h17

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Message aux paresseux.

Jean-Louis, entrepreneur depuis vingt ans avait prévu un travail important auprès d’un de ces clients.

En contactant son ouvrier pour lui parler de cette nouvelle mission, celui-ci annonça qu’il ne pouvait se rendre sur le chantier pour une cause non déterminée et peu transparente !

L’entrepreneur téléphona à son client pour lui apprendre la nouvelle et lui dit que ce ne sera pas possible d’intervenir comme prévu pour ce travail.

Le client insista et insista encore, c'était impératif ! Jean-Louis n’avait pas le choix et devait trouver un remplaçant dans les trente minutes vu l’urgence de l’intervention.

L’entrepreneur décida d’aller dans le centre de la ville, roda près d’un bâtiment qui recueille des demandeurs d’asile et des sans papiers. Il était déjà passé par là plusieurs fois et il se souvenait d’avoir vu quelques hommes munis d’un petit sac sur le bord du trottoir prêts à embarquer pour un travail à la journée.

Jean-Louis savait très bien que ces hommes ne pouvaient travailler, sans papiers, sans assurances sans avoir payés les lois sociales, c'était risqué ! 

Un homme fut accosté par Jean-Louis, durant quelques secondes ils négocièrent et il monta dans la camionnette. On voyait sur le visage d’Abdallah un air comme s’il venait de gagner quelque chose, il était heureux.

- Plus tard, durant le travail, je m’aperçu qu’il avait de très bonnes notions techniques, je dirais même que son sens pratique et logique était bien plus développé que chez mes propres hommes !

Il trouvait souvent des solutions que moi-même n’avait même pas pensé !

Après notre travail, durant la route, on s’échangea encore quelques mots. Abdallah avait quarante ans, était Algérien, il avait parcouru une quinzaine de pays avant d’arriver en Belgique, il voulait trouver une vie meilleure

- Je m’aperçus qu’il était d’un courage débordant, d’une grande positivité.

Il était musulman pratiquant, ne buvait pas, ne fumait pas et était d'une extrême gentillesse.  

Il avait le sourire aux lèvres d’avoir pu être actif cette journée et d'avoir gagné un peu d'argent.

 

Belle vie à Abdallah, (prénom Algérien, "serviteur de Dieu" en arabe)

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DOUCE DECHIRURE


Si jamais par hasard nos chemins se croisent
Comme se croiseraient dans la vie des destinées,
Et de là où tu es du coin de l’œil tu me toises,
Sois sûr que je n’ai pas ta belle âme oublié.

Dis-toi qu’au fond de moi ton goût survit encore.
Je t’ai gardé dans mon cœur une place de choix,
Mon doux, mon sage, mon prophète aux mots en or
Sertis de mes pleurs, que j’ai élu unique roi !

Que tu veuilles me parler ou tu désires te taire,
Je saurai comment faire pour dompter ton silence
Comme j’ai bien su avant gérer tes vertes colères ;
Lourds sévices engendrant ma douleur, mes souffrances.

Si tu cherches, ma foi, sans moi la tranquillité
Et la paix ; sans mes mots de pudique tendresse,
Recouvre donc comme l’air ta très chère Liberté.
Les vrais Amours n’admettent guère qu’on les mette en laisses !


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FEMME CAMELEON

Je voudrais devenir une Femme Caméléon !
Non de celles, versatiles, qui chaque jour changent de nom
Comme on change de maquillage, ou de robe, ou de gant ;
Non plus dans le genre vil, le genre vain qu’on comprend :
Incertain ou volage, lunatique ou louvoyant.
Mais plutôt quelque chose de tout à fait différent ;
Entre le chameau, l'aigle, la gazelle et le lion;
Quelque chose de rêveur, d’ambitieux, mû de passion ;
Quelque chose de subtile, pas dans le style de ces vamps
Mais d’un goût plus raffiné qui sait plus qu’avoir, donner ;
Qui sait changer avec le temps, changer en bien, changer de ton ;
Savoir quand il faut écouter, à qui accorder le pardon
Et à qui même servir de pont pour mette au clair ses beaux talents ;
Changer et faire changer le monde pour que tout ne soit que chanson
D’amour et d’amitié, de paix à diffuser aux horizons
Et n’attendre d’en récolter que l’exquis nectar en amont.
Voici donc ce que devrait être la Femme Caméléon !

KHADIJA, Agadir, dimanche 19/9/2010 à 20h30

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DE L'ECRITURE

 

Croire...
Parler...
Voir...
Penser...
Sentir...
Toucher...
Languir...
Vibrer...
ÉCRIRE!...Oui, écrire...
Et le verbe est idée
Et la lettre est dialogue
Et l'encre en est sang
...
  Écrire!...Oui, écrire...
Et l'écrit prend forme
Et l'œil rond égrène
Le chapelet des pensées
Et s'étonne sans gêne
De se voir s'écarter de la norme
Pour créer ou mourir...
...
 Écrire ou mourir
De ne pas ressentir
Les caresses intimes
Les douceurs infimes
Les malheurs sublimes
Loin des déprimes
Écrire pour ne pas languir
Ni se languir...
...
Écrire pour vibrer
Qu'on ait touché le fond
Ou qu'on soit au sommet
Écrire pour souffler
Siffler
Respirer
S'emporter
S'épater
S'épanouir
S'envoler
Vibrer
Revivre
Tenter
Sentir
Oser
Frémir
Parler
Occire l'ennui, le fuir
Renaître du plaisir
D'écrire!

 

 

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MICHEL MARINUS: LET THE ALTARS SHINE

Du 13-06 au 30-06-12 l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050, Bruxelles), offre deux visions de l’œuvre de Monsieur MICHEL MARINUS.

Cet artiste belge nous invite à percer deux visions de son œuvre reliées par un discours identique, à savoir l’empreinte laissée en nous par le temps qui passe, en laissant un dialogue à l’intérieur de la matière, telle une offrande sacrée, mystique…d’où le titre de son exposition : LET THE ALTARS SHINE (LAISSEZ RESPLENDIR LES AUTELS).

Les « autels » sont ceux de la mémoire, sortis d’un passé, en l’occurrence archéologique, puisque la première série des tableaux exposés ont été créés à partir du souvenir de photos aériennes de sites archéologiques proche-orientaux.

Réalisés à l’acrylique, ces œuvres exposent une vision en plongée fortement stylisée (aérienne), de tumuli, enfermés au centre d’un halo lumineux, lequel met en exergue le mysticisme provenant du passé devenant par l’impact de la représentation plastique, intemporel.

Michel Marinus propose deux idées de tumuli prises d’en haut : dans un premier temps, le tumulus enserré dans une sorte d’enceinte, un kremlin dont le trait ressort pour en souligner le volume (composition n° 2, 52 x 52 cm).

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Ensuite, il nous propose le vestige enveloppé d’une masse de poussière séculaire réalisée au ciment et à l’acrylique, présentant un tout compact, pétrifié, indéfinissable, comme figé par la patine du temps (composition n° 4, 52 x 52 cm).

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L’idée d’intituler son oeuvre LET THE ALTARS SHINE lui est venue en écoutant le titre éponyme du groupe mythique des années ’70 MEAT LOAF.

La seconde série de tableaux peints par Michel Marinus est centrée sur le thème de la photographie ancienne que le temps a voilée. Une série de compositions dont il manque des morceaux. Ces morceaux sont ceux d’un puzzle qui se désagrège sur sa périphérie mais dont le centre est occupé par l’image floue, néanmoins vivante, ne fût-ce que par l’intemporalité de l’amour qui unit le couple portraituré sur le tableau n° 15 (61 x 61 cm), le faisant triompher de la mort et du temps.

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Nous assistons ici à la superposition de la peinture sur la photographie dans le but, peut-être absurde, de retrouver, en quelque sorte, l’origine même de celle-ci, en recréant la patine temporelle propre au daguerréotype ou à la photo d’ « époque » cloitrée dans le vieil album que nous ne sortons jamais de peur de l’abîmer.

L’humain confronté au passé magnifié par la beauté qu’il exhale. C’est essentiellement cela qui teint lieu de ciment aux œuvres créées.

Comment décrire le temps qui passe ? Faut-il laisser flétrir l’ « autel », l’abandonner à sa propre finitude ? Faut-il que l’Art le recouvre d’une poussière toute romantique ? Temps et Art peuvent-ils chanter à l’unisson ? Ils le peuvent, néanmoins, l’un ne sera jamais au diapason avec l’autre, comme les aiguilles de la montre sous le coup de midi. Ils ne peuvent être qu’en décalage car le rôle vital de l’Art est celui de saisir le temps au moment où le pinceau amorce le geste et le restitue sur la toile de l’intemporalité. C’est en cela que le couple, pris dans l’instant de l’amour sur la toile défunte, ressuscite à la vie. 

Michel Marinus est professeur de Morale au Lycée Charles Janssens, à Ixelles. Il a fréquenté les Beaux Arts de Bruxelles.

 

François L. Speranza

Attaché critique d'Art au Réseau Arts et Lettres

Note de Robert Paul: la page de Michel Marinus sur le réseau arts et lettres

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Expositions du 13 juin au 30 juin 2012


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Pierre-Emmanuel Meuris (peintures)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Patrick Marin (peintures)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Michel Marinus (peintures)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Dominique Le Roy de La Chohinière (peintures et sculptures en verre)
et Patricia Izquierdo (Poète)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Du 13-06 au 30-06-12, se tient à l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles), une exposition consacrée à Monsieur PATRICK MARIN, peintre français dont la peinture ne cessera pas de vous subjuguer une fois que votre regard l’aura croisée.

Ce qui saute immédiatement aux yeux lorsque l’on s’entretient avec l’artiste autodidacte Patrick Marin, c’est cette interpénétration faite de rationnel et d’irrationnel qui constitue sa personnalité intéressante. Ce qui en ressort, c’est une œuvre aux contours définis et carrés, à l’intérieur de laquelle un monde bouillonnant apparaît.

Lorsqu’on l’interroge sur la genèse des œuvres exposées, l’artiste nous parle de « flashs visuels », d’images imparfaites à l’origine qu’il retravaille pour les matérialiser en un seul jet sur la toile. Patrick Marin avoue sa hantise d’être influencé picturalement. Hantise à laquelle l’on répond que même si son travail reste éminemment personnel, il est impensable qu’il ne soit pas, de près ou de loin, consciemment ou inconsciemment, influencé. Surtout si l’on songe qu’en tant qu’autodidacte, son amour pour la peinture s’est manifesté dès son enfance, en fréquentant les musées. Il y a donc entre la peinture et lui une histoire d’amour de très longue date.

MAGNETIQUE 2 (100 x 100 cm), 009-7 ON OFF (81 x 100 cm), DRAKKARS 9 (81 x 100 cm). Ces titres procèdent également de « flashs visuels ». Et il faut, en ce qui les concerne, saluer le hasard heureux qui s’établit entre la nature des compositions et leurs intitulés.

A la rencontre de MAGNETIQUE 2, le visiteur peut, en toute légitimité, se demander si l’artiste entretient un rapport intime avec la science. Croyez-le ou non, il n’en est rien ! Cette œuvre, laquelle se révèle être un dialogue polychrome à l’intérieur d’un nid d’entrelacs enchevêtrés l’un dans l’autre, esquissés au pinceau tel des fils en apesanteur, rappelle, sans que le cerveau ne fournisse un effort considérable, l’univers des électrons évoluant sur un arrière-plan à dominante bleue et blanche.

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009-7 ON OFF nous montre, si besoin en est, la bipolarité « rationnel – irrationnel » de Patrick Marin. Comme nous l’avons dit plus haut, les contours définis et carrés qui caractérisent son œuvre, structurent également sa personnalité. Des chiffres, des sphères, des carrés se rencontrent sur la toile. Comme pour MAGNETIQUE 2, laissant supposer un rapport inexistant entre l’artiste et la science, les chiffres présents sur 009-7 ON OFF, ne cachent aucune symbolique. Ils ne font que mettre en exergue le jeu mathématique qui sous-tend l’ensemble de son œuvre, réfléchissant les arcanes de sa personnalité fort intéressante.

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DRAKKARS 9 propose une vue sur la technique de l’artiste. Celui-ci utilise très rarement le pinceau. Pour réaliser cette composition, il a utilisé une tige en plastic découpée pour lui donner la forme d’une spatule courbée. Après avoir appliqué la matière sur son bout, il a commencé à l’étaler sur la toile. Pour créer un contraste sur le noir, il a utilisé un chiffon qu’il a étalé sur la couleur pour l’atténuer en l’effaçant partiellement. La main en plâtre qui émerge sur la droite du tableau doit, selon l’artiste, être considérée comme le point final à l’œuvre. Le point de convergence entre la pensée créatrice et l’acte créateur se matérialisant dans l’œuvre.

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Patrick Marin, qui compose essentiellement avec deux ou trois couleurs qu’il applique par projection (technique qui consiste à projeter la peinture à distance sur la surface de la toile, adoptant ou non la forme recherchée, dont le précurseur fut Jackson Pollock), affectionne la peinture à l’huile.

Le définir c’est avant tout le chercher dans son œuvre.


François L. Speranza.

Attaché Critique d'Art au Réseau Arts et Lettres

Note de Robert Paul: la page de Patrick Marin sur le réseau Arts et Lettres

 

 

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Les amours jaunes

12272815093?profile=original"Les amours jaunes" est un recueil poétique de Tristan Corbière, pseudonyme d'Édouard Joachim Corbière(1845-1875), publié à Paris chez Glady frères en 1873.

 

Les poèmes des Amours jaunes, oeuvre unique de Tristan Corbière, ont été vraisemblablement composés à partir de 1862 et jusqu'en 1873. Le poète fit éditer le recueil à ses frais et le livre passa inaperçu. Il fallut attendre le premier article des Poètes maudits de Verlaine, en 1881, consacré à Corbière, et A rebours de Huysmans, en 1884, dont le héros, Des Esseintes, range les Amours jaunes parmi ses ouvrages favoris, pour que l'oeuvre de Corbière sorte de l'ombre.

 

Le recueil contient quatre-vingt-quatorze poèmes répartis en sept sections: «Ça», «les Amours jaunes», «Sérénade des sérénades», «Raccrocs», «Armor», «Gens de mer» et «Rondels pour après». Cette disposition est le fruit d'un travail de composition et ne reflète pas l'ordre chronologique de rédaction des poèmes. Bien que les renseignements sur ce sujet soient peu nombreux - les indications de date ou de lieu qui accompagnent souvent les textes sont fictives -, on peut avancer que les sections «Armor» et «Gens de mer», qui chantent la Bretagne natale du poète, ont été écrites à Roscoff, entre 1862 et 1871. La rencontre, en 1871, d'une jeune femme, nommée Marcelle dans la dédicace versifiée qui ouvre le recueil, engendre une rupture tant dans la vie que dans la poésie de Corbière qui effectue de nombreux séjours à Paris, entre 1872 et 1874, pour retrouver Marcelle. Les poèmes des «Amours jaunes», de «Sérénade des sérénades» et de «Raccrocs», composés sans doute entre 1871 et 1873 et caractérisés par une thématique amoureuse et un cadre urbain, sont d'une inspiration différente de celle des sections consacrées à la Bretagne.

 

L'organisation des Amours jaunes est donc le fruit d'une architecture concertée. Après une première partie, «Ça», consacrée à une présentation, ironique et dramatique à la fois, du livre et du poète, Corbière choisit de placer en tête du recueil les pièces parisiennes où s'expriment la détresse sentimentale et la distance douloureuse et hostile qui sépare l'homme de la femme («les Amours jaunes», «Sérénade des sérénades», «Raccrocs»). Ce ton pathétique et grinçant trouve une sorte d'apaisement dans les sections suivantes («Armor», «Gens de mer»), la terre natale apparaissant comme un refuge salvateur. La dernière section, «Rondels pour après», contient des poèmes en forme de berceuses qui font de la mort l'ultime havre libérateur.

 

Le titre du recueil est énigmatique et crée d'emblée, par les termes qu'il associe, une dissonance, élément clé pour l'ensemble de l'ouvrage. Le mot «amours», en effet, semble placer l'oeuvre dans la continuité d'une tradition poétique lyrique et sentimentale (on pense aux Amours de Ronsard) mais l'adjectif «jaunes» perturbe les repères et fait vaciller le premier signifiant. L'amour jaune serait-il une analogie du rire jaune, rire sans vraie gaieté, c'est-à-dire faux et douloureux? Ce rire jaune apparaît, explicitement lié à l'amour, dans "A l'Etna" («Raccrocs»): «- Tu ris jaune et tousses: sans doute, / Crachant un vieil amour malsain.» Le jaune est aussi la couleur symbolique de la tromperie («couleur de Judas», dit le Littré) et de la dégradation (par opposition à la pureté idéale du blanc). Le syntagme nominal «amours jaunes» place le recueil sous les auspices de la disharmonie.

 

La femme, objet d'un impossible amour, est toujours cruelle. Elle dit par exemple dans "Pauvre Garçon": «J'ai fait des ricochets sur son coeur en tempête. [...] / Serait-il mort de chic, de boire, ou de phtisie, / Ou peut-être, après tout: de rien [...] / ou bien de Moi.» Le poème "Bonne fortune et Fortune" est une sorte de fable symbolique qui conte l'échec de l'union amoureuse: la passante désirée par le poète prend celui-ci pour un mendiant et lui donne «deux sous». Lorsque le sentiment amoureux est miraculeusement partagé, un écart infranchissable persiste entre la femme et l'homme: «Lui - cet être faussé, mal aimé, mal souffert, / Mal haï - mauvais livre... et pire: il m'intéresse. - / [...] / Cet homme est laid... - Et moi, ne suis-je donc pas belle, / Et belle encore pour nous deux! - / En suis-je donc enfin aux rêves de pucelle?... / - Je suis reine: Qu'il soit lépreux!» ("Femme"). C'est seulement avec la mort que semble pouvoir advenir une fusion apaisée, à la fois érotique et idéale: «Sentir sur ma lèvre appauvrie / Ton dernier baiser se gercer, / La mort dans tes bras me bercer... / Me déshabiller de la vie!...» ("Un jeune qui s'en va").

 

Le manque d'harmonie ne concerne pas seulement la relation amoureuse. Il est inhérent au poète lui-même. Corbière endosse volontiers, dans ses poèmes, les masques de la laideur, de la misère et de l'infirmité. Ainsi, le poème "le Crapaud", sorte d'écho grinçant, car dépouillé de tout idéalisme, de "l'Albatros" baudelairien, s'achève par ces mots: «Ce crapaud-là c'est moi.» Ailleurs, le poète apparaît sous les traits du «lépreux» ("Femme", "le Poète contumace"), du «paria» ("Paria"), du «sourd» ("Rapsodie du sourd"), du «borgne» ou de l'«aveugle» ("Cris d'aveugle", "la Rapsodie foraine et le Pardon de sainte Anne"). Ces avatars d'un moi estropié et souffrant disent la difficulté d'être qui ne cesse de tenailler Corbière: «- Manque de savoir-vivre extrême - il survivait - / Et - manque de savoir-mourir - il écrivait» ("le Poète contumace"). D'autres périphrases délivrent pourtant une image lumineuse du poète: «beau décrocheur d'étoiles» ("Sonnet posthume"), «voleur d'étincelles» ("Rondel"), «peigneur de comètes» ("Petit mort pour rire"). Mais ces visions radieuses appartiennent toutes à l'ultime section du recueil «Rondels pour après», c'est-à-dire à l'univers de la mort réparatrice.

 

Ici et maintenant, la plénitude et l'harmonie sont refusées. Les multiples antithèses qui apparaissent dans les poèmes traduisent une identité douloureuse, écartelée toujours entre des postulations contradictoires: «Oiseau rare - et de pacotille; / Très mâle... et quelquefois très fille; / Capable de tout, - bon à rien; Gâchant bien le mal, mal le bien. Prodigue comme était l'enfant / Du Testament, - sans testament» ("Épitaphe"). Cette infernale lucidité dans l'analyse de soi donne le vertige et paralyse: «Trop Soi pour se pouvoir souffrir, / L'esprit à sec et la tête ivre, / Fini, mais ne sachant finir, / Il mourut en s'attendant vivre / Et vécut, s'attendant mourir. / Ci-gît, - coeur sans coeur, mal planté, / Trop réussi, - comme raté» ("Épitaphe"). L'effort de définition de soi tord le langage pour lui faire exprimer le paradoxe d'une existence déchirée par l'impossibilité de vivre: «Lui, ce viveur vécu, revenant égaré» ("le Poète contumace").

 

Le malheur et la souffrance sont donc au coeur de cette poésie. Toutefois, celle-ci mêle constamment, toujours selon le principe de l'éternelle réversibilité de toute chose, le rire au désespoir: «Viens pleurer, si mes vers ont pu te faire rire; / Viens rire, s'ils t'ont fait pleurer.../ Ce sera drôle... Viens jouer à la misère» ("le Poète contumace"). Cette constante présence de l'humour éloigne radicalement la poésie de Corbière de l'effusion romantique.

Cet humour frappe la poésie elle-même: des titres de sections tels que «Ça» ou «Raccrocs» témoignent d'une volonté de déjouer le sérieux et le formalisme de l'entreprise poétique. Ainsi, le premier poème du recueil, "Ça?", après de vaines tentatives pour définir la poésie des Amours jaunes, conclut: «C'est, ou ce n'est pas ça: rien ou quelque chose... Un chef-d'Oeuvre? - Il se peut: je n'en ai jamais fait. / [...] / C'est un coup de raccroc, juste ou faux, par hasard... / L'Art ne me connaît pas. Je ne connais pas l'Art.» Radicale et dévastatrice, l'ironie s'enracine dans le déchirement intérieur du poète. Le langage lui-même est frappé de suspicion car il peut sans cesse mentir. C'est pour cela que Corbière ne cesse de raturer, de retourner les énoncés.

 

Sa poésie puise sa force dans une sorte d'élan cahotique qui la caractérise. Une abondante ponctuation, à grand renfort de tirets et de points de suspension, bouscule le rythme et crée une respiration singulière. Images, idées ou mots paraissent s'enchaîner au fil de libres associations, si bien que les surréalistes ont cru déceler dans la "Litanie du sommeil" les prémices de l'écriture automatique. Or les témoignages de contemporains ou l'examen des brouillons et manuscrits de Corbière révèlent que cet apparent désordre est au contraire le fruit d'un minutieux travail. Jules Laforgue, dans «Une étude sur Corbière» (Mélanges posthumes, 1903), prétend qu'il est impossible d'extraire un seul beau vers des Amours jaunes. La remarque est peut-être excessive mais elle est fondée: Corbière travaille à désarticuler le vers. Sa poésie refuse les harmonies trop faciles et ne cède pas aux charmes de l'esthétisme: «Ce fut un vrai poète: il n'avait pas de chant» ("Décourageux").

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Frétillement

 

Quand tout me charme en toi
M'appelle à la rébellion
Tout te désire en moi
Me pousse au consentement
Je vois venir à moi
Ton souffle si ardent
Tes mots me dévisagent
Ton œil me déshabille
Ton souffle me convoite
Ma peau du coup frétille
Mon voile ne tient plus
Mon teint si écarlate
Trahit mon pouls tonnerre
Et mes sens en émoi
Ne pensent plus à l'âge
Ni même à la pudeur
Mais seulement au voyage
De nos deux cœurs soudés
Que seul l'amour soulage
Au rendez-vous des corps
Qu'une flèche a guidés
Vers leur ultime port


Khadija, Rabat, jeudi 31Mai2012, 17h.

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Le passé, rêve évanoui

 

 

Sur la route de son destin,

Chaque être, en avançant espère.

Surpris, s'éveillant au matin,

Il pense, à ce qu'il devra faire.

...

Mektoub! veut dire:c'est écrit.

Vrai, la réalité s'impose.

Quand on se retrouve mal pris,

Faute de pouvoir, on compose.

...

Certes, on se croyait à l'abri,

La nature paraissant fiable.

Aussi ceux, tendrement chéris,

Dont l'absence était impensable.

...

Si l'on fut entouré longtemps,

Désormais seul, en fin de vie,

Peut-on goûter de doux instants,

Alors que la mémoire oublie?

...

16 juin 2012

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La Mer du Nord !

La Mer du Nord, c’est marée basse avec ses immenses plages de sable fin à perte de vue, les coquillages qui font mal aux pieds, le vent qui vous fouette le visage, c’est marée haute avec les vagues agressives et sauvages qui se brisent sur les jetées.

C’est tôt le matin, les pêcheurs de crevettes avec leurs chevaux tirant de grands filets, des bateaux au loin. C’est aussi des petits enfants qui ont le jeu et l’aube dans le regard,  des cerfs-volants qui se battent dans le ciel.

Ce sont les vacances si longtemps désirées et enfin arrivées.

 

Dans les petits villages côtiers, les maisons font l’objet de location, ainsi que toutes les annexes, garages, caves, tout est transformé en studio pour accueillir les vacanciers.

Les rues sont animées, décorées de grandes vasques de fleurs multicolores, la vie est gaie, les gens se promènent, les enfants jouent à vélo, au ballon, d’autres sont assis aux terrasses des cafés et se reposent.

 

Une petite famille s’est installée pour un mois de vacances, ce n’est pas le luxe, c’est correct. Le père amène la mère et les enfants et repart chez lui jusqu’au prochain week-end.

Avec eux, un garçonnet de 9 ans accompagne sa tante, confié à celle-ci par sa mère pour profiter de la mer et du bon air. Dans la petite location, la famille est néanmoins à l’étroit.

 

Commence l’histoire d’un petit garçon blond qui n’a rien compris, qui n’a pas saisi que les adultes ne sont pas tous gentils, qu’ils sont parfois investis de sentiments que la moral réprouve et de gestes pressants et dissimulés qui deviennent vite insupportable.

 

Comment un enfant innocent s’est fait piégé par une personne en qui il avait placé toute sa confiance, un parent, un être vil, où un moment d’innocence a basculé dans l’horreur.

 

Les jeux et les sorties à la plage font parties des joies des vacances et pourtant le drame se déroule à l’insu de tous. La semaine se passe dans l’angoisse et le week-end arrivant, l’enfant frémit.

 

Le monde s’écroule, devient laid pour l’enfant blond, l’incompréhension, des questions sans cesse répétées, des « pourquoi », des « comment », la honte.

 

Et l’engrenage…Que tout le monde dit connaître…

 

Vie d’enfants difficiles. Instabilité à l’école, perte de confiance en soi, incompréhension des parents, révolte. Une adolescence perturbée, un père absent, une mère dépassée. Une jeunesse laissée à l’abandon avec parfois la lueur d’une étoile qui brille dans cette nuit.

 

Pourquoi ce garçonnet a souffert et porté « cette faute » sur ses petites épaules envers et contre tous.

Pourquoi personne n’a rien vu de la tragédie qui s’est déroulée. Pour le chérubin, ce moment reste très vivace dans sa mémoire, il n’a jamais dévoilé ou du moins très peu abordé cette histoire au cours de sa vie d’adulte.

 

Poursuivi par ce mal rongeur et impossible à effacer, même si aujourd’hui, l’adulte devenu a pardonné à l’enfant en souffrance comprenant qu’il n’y était pour rien. Qui donc connaît le fond des choses ?

Pardon obtenu après bien des tourments et qui n’est pas un oubli, qui reste une blessure.

 

Que de conséquences pour un geste adulte irresponsable, un malade  en puissance, qui pour s’assouvir à provoquer  un déchirement sanglant chez un enfant.  Que de larmes arrachées pour survivre.

 

Le silence !

Ce silence qui est le moyen de garder  « l’horrible secret » alors qu’il aurait dû se débattre, hurler, crier, fuir…dénoncer. Accuser et punir.

 

A neuf ans…. Que savons-nous ?

 

Le silence qui rend coupable, complice de cette infamie.

Le silence qui efface aux yeux de l’enfant l’instant par un déni qui s’installe et qui suit toute la vie.

Le silence que les adultes n’entendent pas, ne voient pas.

Le silence qui est plus profond que le vide dans lequel se retrouve un enfant sali, profané…

Le silence qui reste à jamais écrit en lettres de sang.

Le silence qui s’arrache jour après jour pour une reconnaissance de soi et pour en sortir.

Le silence qui demandait juste un petit geste de compréhension des parents, de quelqu’un, un regard, juste un baiser qui aurait apaisé cette souffrance..

 

Parents qui ne comprennent pas le changement, l’échec et qui ne cherchent pas à savoir. Parents qui n’ont pas protégé ce garçonnet, ce désespéré.

Comment pouvaient-ils savoir ?

 

A l’heure actuelle, des professionnels sont parfois là pour trouver ce qui ne va pas, comprendre le mal de vivre d’un enfant. C’est une mission qui doit être prise au sérieux.

Parents qui se sont écartés de plus en plus de l’enfant qui ne partage pas sa souffrance, sa salissure et qui vit replié sur lui-même.

 

Un cercle infernal qui détruit tout sur son passage, et un travail de titan, de géant  pour reconquérir une paix qu’un geste assassin a arraché. 

 

Le monde est plein de prédateurs qui, sous le couvert du silence, de la honte, sévissent actuellement. Etre à l’écoute et dénoncer, encore et toujours, c’est la seule solution à adopter pour que ces choses cessent de détruire la vie d’enfants.

 

Au sein d’une famille respectable, au bord de la mer, une petite vie a basculé et  ce petit garçon a eu beaucoup de mal à se reconstruire.

On dira – «  C’est la vie. ». Non, ce n’est pas la vie…


Le retour à la maison s’est passé dans un silence confondu et avec l’obligation de fréquenter l’infâme avec cette fois, une attention toute nouvelle de défense. Un refus complet et un rejet total de cette personne que les membres de la famille n’ont pas compris.

L’enfant a été taxé de bizarre, d’enfant ayant mauvais caractère pour en arriver à une coupure dans les relations familiales avec les deux sœurs.

 

Jamais personne ne sut. On peut toujours croire que le père du garçonnet s’en soit rendu compte, ce n’est pas certain.

L’enfant n’aurait pas supporté de raconter qu’il s’était fait prendre à un jeu d’adulte. Qui dit que l’on ne l’aurait pas accusé.

 

Voilà un épisode peu glorieux de la race humaine ou la fable du plus fort s’applique avec une petite variante que la Fontaine peut défendre.

De cette leçon de vie, il reste que l’on ne doit plus « faire le silence autour de ces dérives », que l’on doit les dénoncer quoi qu’il arrive. Que la victime n’est pas coupable et ne doit pas se sentir salie…Que c’est bien l’agresseur qui doit payer…

 

Qu’un pardon n’est jamais un oubli et que ces faits sont de tous les jours.

Que peu importe le temps passé, la blessure est toujours là et saigne chaque jour.

On en a pour preuve les victimes que l’on voit à la télévision qui 30, 40 ans ou 50 ans  après sont toujours dans le vécu de leur histoire.

 

Que la majorité des personnes qui abusent un enfant sont des proches, amis, voisins. Et que le silence est toujours le plus fidèle compagnon de la victime et du bourreau.

 

Le vrai coupable est le « Silence » que la justice ne peut punir faute d’oreilles….

 

Le petit garçon s’en est bien sorti, c’est ce que l’on dit aussi.

Le temps a fini par remettre en ordre ce tas de nœuds de sa vie. Point d’oubli…Ce serait trop facile.

La révolte s’est estompée et à quel prix, la rancune a fini par disparaître.

 

Ce mignon petit garçon a empli son cœur d’amour pour oublier qu’il n’avait jamais eu d’aide de personne. Maintenant c’est un homme avec une blessure à l’âme, comme d’autres ont une blessure au cœur.

 

Parfois,  en souvenir de cet «  horrible silence » qui l’envahit toujours, il hurle comme les loups ou les chiens sa douleur d’enfant trahi, sali et abandonné.

Ces rêves n’ont plus jamais été d’une profonde douceur. Ce sentiment de culpabilité revient toujours, le jour, la nuit.

La honte revient aussi lui dire bonjour même si elle fait place à une certaine acceptation. Non, il n’est pas coupable.

 

Et le « Silence » veille toujours à ce que personne ne sache….

 

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Le coeur


On emploie ce nom dont beaucoup en jouent :
Coeur, comme le centre par définition.
Quand il bat plus fort il en rougit les joues ;
Désespéré, il se meurt par privation.

Quand il bat fort il dit qu’il aime.
Parfois il peut rendre fou,
Et tuer même,
Ses prisonniers, ses garde-fous.

On lui attribue la vertu du courage,
Il en serait à lui seul le moteur.
Porteur de ce noble message,
Il anime la foi du créateur.

Il est le centre par définition
Et se rappelle à nous de façon claire
Par ses brusques accélérations
Et un tambour à sa manière.

Rien d’étonnant qu’il nous donne,
Cet indicateur musical,
Selon que son allure est bonne,
Notre meilleur rythme vital.

Quand il est né solide
Il surmonte les avaries
Des autres pièces du bolide
Et nous raccroche à la vie.

Quand par malheur les ennuis le dépassent,
Qu’il ne peut plus rien faire pour eux,
Armé de ses battements tenaces,
Il les quitte pour un autre ailleurs qu’eux.

Un coeur qui s’est tant battu se voit fatigué,
Comme inutile, forcé d’être attentif.
Il finit par se ménager, devenir moins impulsif !
Qui en voudrait s’il voulait encore se donner ?

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Mon ami

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Oh,  l’amitié n’est pas une mince affaire.
Il ne faut pas avec elle, comme avec l’amour,
Badiner, jouer, y chercher un mystère ;
Elle n’est pas un secret à tourner autour !

Ni bases à jeter ou lignes à tracer,
Elle saute aux yeux comme le criquet au pré,
Telle un frère que l’on viendrait retrouver
Ou celui qui nous vient qui s’était égaré .

L’amitié n’est pas là pour la circonstance,
Pas d’avantage une simple connaissance.
L’ami est celui qui sait son âme fiable,
Simple, digne d’être pour lui honorable.

L’ami ne fuit pas. Son regard ne fuit jamais,
Y laisse entrer le soleil, ne clôt  ses volets.
Quand il cherche pour nous au fond de ses poches ,
Pas d’ombre au tableau, pas un air qui cloche …

Il ne se force pas à pousser la porte.
L’ami ne doute pas qu’on l’aime et s’assoit.
Il entre franchement comme on entre chez soi
Mais d’abus il n’en connaît d’aucune sorte.

Nue, solide, dépourvue d’apparats,
Elle n’a rien à nous vendre ou à nous saisir.
Vide d’arguments, l’amitié hait nous mentir .
Comme elle, mon ami, tu ne dénotes pas 

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N’aboyez pas sur nos aïeux.

 

N’aboyez pas sur nos aïeux,

Les arbres de nos racines,

Leurs branches sont votre avenir.

 

L’œil  d’un  Dieu te regarde,

L’œil d’un vieux lui raconte,

 L’œil d’un Dieu ma gaillarde,

                                                                         Arbitre  sur  ton  compte.            

N’aboyez pas sur nos aïeux,

Les arbres de nos racines,

Leurs rameaux sont votre avenir.

 

L’œil d’un vieux lui raconte,

L’œil  d’ une  vieille  pleure,

     L’œil d’un vieux pour ta honte,

      Larmoient tes cris et ses pleurs.

N’aboyez pas sur nos aïeux,

Les arbres de nos racines,

Leurs tiges sont votre avenir.

 

L’œil d’une  vieille  pleure,

L’œil froid qui la repousse,

 L’œil d’une vieille se meurt,

                                                                          Personne  à  sa  rescousse.

N’aboyez pas sur nos aïeux,

Les arbres de nos racines,

Leurs pousses sont votre avenir.

 

L’œil froid qui la repousse,

L’œil hymne à  la jeunesse,

                                    L’œil  froid  de  la cambrousse,……. à leurs tours,

    Auront  leur  deuil  d’ainesse.

N’aboyez pas sur nos aïeux,

Les arbres de nos racines,

Leurs souches sont votre avenir.

 

                                                                         L’œil  hymne  à  la  jeunesse,

                                                                         L’œil des regrets du trop tard,

                                                                         L’œil  hymne  à  la faiblesse,……. du temps mes diables,

                                                                         Connaîtront  leurs  avatars.

N’aboyez pas sur nos aïeux,

Les arbres de nos racines,

Leurs brindilles sont votre avenir.

 

                                                                        L’œil des regrets du trop tard,

                                                                        L’œil mendiant dans ton fauteuil,

                                                                        L’œil des regrets du lève-tard,

                                                                        Giteront en home cercueil.

N’aboyez pas sur nos aïeux,

Les arbres de nos racines,

Leurs sarments sont votre avenir.

 

                                                                      L’œil mendiant dans ton fauteuil,

                                                                      L’œil des oublis d’Alzheimer,

                                                                      L’œil des attentes à l’accueil,

                                                                      Te sembleront doux-amer.

N’aboyez pas sur nos aïeux,

Les arbres de nos racines,

Leurs rejets sont votre avenir,

Leur présent est ton demain.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

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Lettres de sang et d’or

Heureusement qu’il y a les mots,
Heureusement qu’il y a l’écrit,
Sinon qui aurait lu nos cris?
Qui aurait entendu si haut
Jaillir de nos entrailles nos maux,
Les joies, les amours, les pensées
Échappées aux limbes de l’oubli
Ceux que nos aïeux ont chuchotés?
Tant d’aventures se seraient tues,
Et tant d’actes glorieux omis!
Que serait-il resté de vous?
Ô algarades victorieuses!
Ô belles parades amoureuses!
Plutôt dans les échos moisies.
Heureusement qu’il y a l’écrit
Pour forcer les cages de l’oubli.


Khadija, Rabat/Agadir, mercredi 16/5/2012 à 17h20

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Ainsi soit-il…

Ainsi soit-il…
Une main qui tremble,
Un cœur en cendres.
L’œil en sanglots
N’éteindrait à lui seul
Ce feu !
Faudrait-il que
L’on pleure à deux ?
En aurait-on assez d’yeux ?
...................
Ainsi soit-il…
Une main qui panse
Un cœur qui saigne.
L’œil en témoin
Brûle d’impuissance,
Geint de chagrin.
Faudrait-il tant qu’elle nous consume
Cette fièvre
Au foyer si fougueux ?
...................
Ainsi soit-il…
Une main tendue,
Un cœur en paix,
L’œil à guetter
Le moindre jet
De cette lumière
De cet espoir
Lent mais radieux.

Khadija, Agadir, vendredi 25/5/2012 à 9h49

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ENTRER DANS LA QUIETUDE

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à la croisée de ses brisures

sous la lune pâle

son coeur traversé de pensées brumeuses

Il dérive sur l'onde noire

sa barque glisse

le ciel rejoint la mer

la nuit se refermera sur le vide

AA

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Partage

Partage

En hommage à Nicolas Schramm

Nicolas, en éveil, dans ses pèlerinages,
Se grise de beauté face à des paysages,
Grandioses ou sereins, toujours fort émouvants.
...
Au gré du temps qui passe, aux caprices des vents,
Chasseur infatigable, il va, carnet en mains,
Par des routes scabreuses ou de tendres chemins,
...
Les mots ne peuvent pas transmettre l'indicible.
Le révéler, pourtant, n'est pas chose impossible.
Il faut avoir le don d'en capturer l'image.
...
Le merveilleux, alors, resurgit, se partage.
Sans quitter son fauteuil, fasciné, on voyage,
On se laisse enchanter. Le monde est fabuleux !

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