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PIERRE-EMMANUEL MEURIS: HOMO LUDENS

Du 13-06 au 30-06-12, se tient à l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050, Bruxelles), une exposition consacrée aux œuvres de Monsieur PIERRE-EMMANUEL MEURIS, un artiste belge au style délicat qui nous offre un madrigal sur l’image du cube et ses variations possibles.


Le dénominateur commun qui gouverne l’œuvre de Meuris présentée à l’ESPACE ART GALLERY demeure, sans conteste, la forme géométrique représentée essentiellement par le cube. Mais il s’agit ici d’un cube issu d’un « cubisme » qui s’écarte de la définition usuelle que nous donne l’Histoire de l’Art pour rejoindre la géométrie dans toute la force de ses proportions.

Le carré n’existe que comme carré. Le reste est affaire de couleurs, cinétisme et plein-vide savamment dosé.

Issu d’une famille d’artistes (son grand-père était un paysagiste confirmé), Meuris a mis dix ans pour aboutir à l’œuvre dont il nous offre la plénitude du discours.

Grand admirateur de Jo Delahaut, il a voulu le « corriger » comme il le dit lui-même, en miniaturisant ses formes au maximum sans pour cela dériver vers un minimalisme géométrique.

En fait, les œuvres exposées où le trait s’avère être la dominante, dérivent tout droit de sa première période, la « période Folon », principalement dominée par un ciel parsemé de traits, en référence au firmament de Folon scintillant d’étoiles.

Aujourd’hui, le ciel a disparu mais les traits sont restés. Et ce sont essentiellement eux qui confèrent à l’œuvre de Meuris son style. De quelle manière ce style se définit-il ?  Il se définit avant tout par une réflexion chromatique à l’intérieur d’un cube faisant office de cadre, à l’intérieur du cadre total. Conçu en tailles différentes, le cube existe par lui-même en se multipliant à l’intérieur du cadre monochrome. L’œuvre de Meuris exposée est une œuvre tranquille qui, contrairement à l’atmosphère ludique qu’elle dégage de prime abord, ne se limite pas à former un jeu de cubes. Chaque élément interpelle le regard au fur et à mesure que l’on s’y attarde. Les cubes, de petite taille, s’inscrivent dans un cadre d’identiques dimensions (103 x 103 cm).

 

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Pour ne pas céder au style de son grand-père paysagiste qu’il admirait, l’artiste a toujours voulu échapper au paysagisme. Mais y a-t-il réussi totalement ? Force est de constater que depuis l’avènement de l’abstraction, en tant qu’écriture picturale au début du 20ème siècle, la nature même du « paysage » a subi d’immenses métamorphoses. Elle a surtout changé d’identité.

D’élément de la nature, le paysage est devenu l’alter ego psychanalytique du « peignant » face à la toile. Il n’est plus l’expression du peintre romantique allemand du milieu du 19ème siècle créant des paysages volontairement torturés, réfléchissant sa psyché.

Meuris, peintre de notre siècle, accorde la symbolique intime de la couleur comme expression ludique du volume insufflant la vie au cube, vers un questionnement inconscient sur sa propre « capacité »  à exister. Il se défend de vouloir être complexe. Il veut demeurer simple d’approche.

Bien sûr, son œuvre est « simple » mais jamais simpliste ! Car à l’intérieur d’une approche cognitive ludique, une simplicité complexe se dévoile, au fur et à mesure du trajet qu’emprunte le regard.

Pierre-Emmanuel Meuris a fréquenté le Beaux Arts à Liège. Il s’exprime surtout par l’acrylique.

 

François L. Speranza

Attaché critique d'art au Réseau Arts et Lettres


Note de Robert Paul: la page de Pierre-Emmanuel Meuris sur le réseau Arts et Lettres

 

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