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SOUNYA PLANES : ENTRE ERRANCE ET URGENCE

SOUNYA PLANES :  ENTRE ERRANCE ET URGENCE


Du 23-05-au 10-06-12, se déroule à l’ ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050, Bruxelles) une exposition intitulée LE MOUVEMENT DANS L’ART. Cette exposition nous révèle le grand talent d’une artiste Française d’origine coréenne fort intéressante qui pratique simultanément la peinture ainsi que la poésie.

Ce qui caractérise, d’emblée, Madame SOUNYA PLANES, c’est que comme tout véritable créateur, elle œuvre dans l’urgence de l’instant. Et lorsqu’on l’interroge sur sa façon de se définir personnellement, l’artiste n’hésite pas à se qualifier de « matière errante » car l’ « œuvre » n’est en définitive que le couronnement de phases particulières de la vie.

En créant comme si son existence en dépendait, le mouvement devient le véhicule la conduisant vers l’instant aboutit se déployant dans une palette essentiellement constituée de couleurs tendres, opposées à l’omniprésence du trait noir, campé souvent à la verticale, telle une sentinelle surgie de l’intersection entre le geste et la vitesse. Exécuté à l’encre de Chine, le noir dont il est constitué donne le ton à la totalité de la composition. Jeté sur la toile l’espace d’une poignée de secondes, l’artiste se lance alors dans une course folle contre le temps pour que l’encre constituant le trait noir n’envahisse pas ou à peine (s’il s’agit d’une invasion volontaire), les autres plages chromatiques. Le jet naît de la vitesse et le résultat prend la forme d’ « instantanés ». Quelques secondes pour doser la quantité d’eau préparant l’aquarelle et le combat avec l’encre de Chine pour que celui-ci soit circonscrit dans la zone du tableau explorée s’engage.

Les œuvres exposées par Sounya Planes sont accompagnées par des poèmes qu’elle a soit écrits en Français ou traduits directement de la langue coréenne.

L’œuvre intitulée TRACE 96 (45 x 47 cm)

 

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est accompagnée du texte suivant :


L’ombrage verdoyant

le chant des cigales

beaux et chatoyant

de jour en jour

Qui de ce monde

pourra imaginer

l’enchantement

de savourer seule

cette gracieuse chanson ?

SHIN BOUYONGDANG (1732 – 1791  femme de lettré)


« L’ombrage verdoyant…» le vert est, en ce qui concerne le tableau, la couleur dominante, exprimée en variations. Aperception ou réalité, l’esquisse d’une forme familière comme celle d’un visage apparaît au détour d’un semblant d’œil écarquillé, plongé dans une zone sombre où le vert primitif se laisse volontairement envahir par le noir de l’encre de Chine.


POINTS. A LA LIGNE 3 (29 x 40 cm)


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nous offre un discours similaire mais en plus élaboré. Le trait noir, constitutif du style de Sounya Planes, prend sa source en haut de l’image et force est de constater que le tracé est chargé de matière, laquelle, une fois atteint son milieu, se dilue pour atteindre un langage d’une rare élégance, hérité de la calligraphie ancienne. Au fil de sa course, le pinceau se vide au fur et à mesure de sa matière, pour composer une série extrêmement fine de traits, à peine esquissés, tracés à égale distance, comme pour signifier l’évanescence de toute chose. Et cette expression hautement poétique et philosophique de l’existence se réalise, ne l’oublions jamais, dans l’urgence vitale du moment, pris en tenailles entre le geste et la vitesse.

Les textes traduits repris dans la Galerie ont tous été écrits par des femmes. Ils expriment, en filigrane, la situation sociologique de la femme coréenne, caractérisée par l’illettrisme et l’infériorité sociale dans laquelle cette dernière était plongée dans le passé.

Mais le souvenir peut être également le moteur créatif de Sounya Planes :


La chemise rose

en popeline de maman

sentait la houppe à poudre

enfoncée la tête dans sa poitrine

j’y frôlais ma joue

Les petites belles-de-nuit blanches

riaient aux éclats

sur sa chemise rose

en popeline

(Sounya Planes)


Ce texte trouve son origine dans un souvenir d’enfance. De la sensualité du contact entre la peau de sa mère et la sienne. De la douceur qui en a résulté et qui revit dans la chair de la mémoire. Cette douceur et sensualité se retrouvent exprimées dans TRACE 61 (34 x 13 cm).


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Texte et peinture naissent indépendamment l’un de l’autre. L’un étant une création sans aucun rapport avec l’autre, sinon dans l’interprétation personnelle d’un souvenir.

Jamais l’artiste ne se livre à l’ « illustration » d’un texte ou vice versa car peinture et poésie sont, par essence, indépendants et l’une ne saurait en aucune façon servir de « signifié » à l’autre.

Sounya Planes n’a jamais fréquenté les Beaux-Arts. Son père, lui-même peintre, fut son mentor. Ce dernier lui inculqua, entre autre, l’amour pour la tradition picturale cultivée exprimée par l’importance de la calligraphie ancienne de son pays d’origine.

Cela se constate (comme nous l’avons mentionné plus haut) dans l’utilisation qu’elle fait de l’encre de Chine, lequel par l’importance de la trace laissée par le pinceau, confère à la composition l’élégance voulue par le jaillissement d’effets aussi différents que magiques. L’artiste confesse aussi son attirance irrépressible pour l’existence du vide qu’elle considère, à fort juste raison, comme étant plus vital que le plein, car il reste à créer, par conséquent à définir. Cette dialectique entre plein et vide n’est que l’expression picturale du yin et du yang. Et le résultat est que à l’instar de TRACE 92  (45 x 29 cm),


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le visiteur peut, s’il n’y prend pas garde, s’abandonner à la tentation d’y voir une œuvre figurative…Néanmoins, si nous prenons connaissance du texte, nous sommes subjugués par le rapprochement « figuratif » entre la poésie et l’image :


Dans le calme de la nuit

puisant de l’eau limpide

je vois la pleine lune

surgir du puits doré

je reste debout

en silence

l’ombre du feuillage

oscille au vent

KIM SAMEDANG (1769 – 1823  femme de lettré)


En comparant le texte à l’image, nous prenons conscience de la force considérable de l’artiste qui consiste à créer l’illusion d’une aperception chez le visiteur comme lorsque son regard scrute les nuages pour en retirer des formes.

Précisons que ces textes sont extraits du recueil de Sounya Planes intitulé : AINSI CE MONDE DEVIENT CELESTE, édité par l’artiste.

 

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Le mouvement dans l’Art. Voilà un terrain dont il est extrêmement risqué de s’engager ! Car parler du « mouvement », c’est parler de l’Art dans ce qui constitue le noyau de sa dynamique. Le mouvement est dans tout. Même dans le statique car il faut l’amorcer d’abord pour le figer ensuite. Le mouvement est perpétuel. Il ne s’arrête jamais, en ce sens qu’il se poursuit dans l’imaginaire de visiteur. Si la beauté est, comme dit l’axiome, dans l’œil de celui qui la regarde par la perception qu’il en a, le mouvement, lui, s’inscrit dans la nécessité intrinsèque que constitue l’humain à le « dépasser », à le « prolonger » dans une « immortalité » toute humaine, et lui assurer d’infinis possibles.

François L. Speranza. 

 

 

Notes de Robert Paul:

La page de Sounya Planes sur le réseau

Hommage à l'oeuvre de Sounya Planes proposé et réalisé par Robert Paul:

"Sounya Planes - Traces, surfaces et signes"

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LE GOÛT DES CHOSES...

 

Elle l'avait perdu petit à petit, sans s'en rendre compte vraiment...

 

Pourtant elle continuait à mitonner et à goûter les mets pour accomplir cette mission qu'elle s'était un jour fixée :Être une fine cuisinière!...

 

Cependant, une fois que chacun étant servi, elle même se décidait enfin... les bouchées enfournées lui semblaient insipides!

 

Certes, elle reconnaissait chaque ingrédient, évaluait leur quantité, pensait à mieux les doser, elle goûtait, mais avait perdu la saveur des choses. Il lui semblait qu'elle n'en avait plus que le souvenir et essayait de s'en rapprocher!

 

Alors, elle s"y était habituée insensiblement, jusqu'à ce soir ou détendue et solitaire, elle ressentit une petite faim et pensa donc à se prendre une pomme sur le plat de fruits...

 

Elle avait auparavant posé sur la platine ce disque de Mendelssohn qu'elle avait redescendu du grenier car elle ne le possédait pas encore en C.D. et elle se laissait porter par cette musique intense qu'elle avait un peu oubliée... tout en épluchant soigneusement la pomme dont la robe rouge lui faisait évoquer dans un sourire la sorcière de Blanche-Neige!

 

Elle s'appliquait à réaliser des quartiers très fins, comme pour garnir une tarte, et elle se mit à les manger un à un, les yeux fermés...

 

C'est alors qu'elle pensa : Cette pomme a un goût de paradis...

 

Elle avait retrouvé dans sa nuit et sa solitude... la saveur des choses!

 

Alléluia!

 

J.D.

 

 

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Parfois...

Parfois on n'oublie que rien n'est constant

tout change tout le temps,

on évolue dans le temps

parfois c'est dur de ne plus avancer

regarder les autres avec l'amour

au fond des yeux....

 

Parfois on pleure le passé

je sais c'est trop tard

pour changer les choses.

 

Parfois quand on a ...

rien ne va...

Parfois quand on n'a plus rien

on se rends compte de celà.

 

Notre meilleur ami au fond

se trouve ,là, près de notre coeur

Est ce la vie qui veut ça...

se retrouver avec soi

pour aimer ce que l'on est.

 

 

 

 

 

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L’ouvrier-cafetier

Toi, mon vieux, tu arrives et poses ton sac ;
Le même sac en toile bleue délavée.
Avec une corde qui soutient l’havresac,
Tu reviens de l’usine, la mine usée.

La banquette du café te voit s’effondrer.
Tu es chez toi. C’est ton bistrot, toi l’ouvrier ,
Ton affaire dont tu ne peux te séparer.
Ainsi donc, en espérant mieux, tu dois ouvrer.

Tu rêvais à tous ceux que tu ferais payer,
Aux paroles qui fusent au bruit des verres,
Aux propos idiots d’un tel qui a divorcé…
Aux blabla des sourds-aveugles ” terre-à-terre “.

Les yeux au plafond, ton sang ne peut plus bouillir.
Des éclats de voix lointains te sont étrangers ;
Ce n’est pas le moment et tu voudrais dormir
A l’heure où le soir fond sur deux égarés !

Au bar, elle, ta femme, s’est maquillée,
S’est faite belle à aider ton projet fou ;
A confié l’ennui de ses longues journées
A un ami inconnu pour elle quittant tout.

Voilà ce qui te reste, homme au sac bleu :
Chagrin, solitude et temps à regretter.
Tu t’étais trompé. C’est l’heure des adieux.
La faute au café, aux chimères des cafés …

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MURMURE...

 

Les choses que l'on murmure...

Font souvent plus de bruit

Que celles que l'on crie!

 

Et les pensées qui durent

Portent en elles les fruits

De blessures infinies...

 

On ne peut être sûre

Que des rêves enfuis...

Que du goût des envies!

 

Alors le soir clôture

Dans le creux de la nuit

Le murmure de la vie...

J.G.

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Libera.

 

L’escalier en chêne blond qui conduit sous la voûte,

Rejoindre le ciel d’ombres pour m’éveiller dans tes bras,

M’emporte  nuageuse,  dans  tes  rêves  dissoute,

Loin des rumeurs chagrines psalmodiant un libera*.

 

Rejoindre le ciel d’ombres pour m’éveiller dans tes bras,

Où il  fait bon, se blottir  dans l’ardeur qui  repose,

Sur  un  sol  capitonné  de  bouquets de  droséras*,

Couverts  de  perles pures  que  la  rosée  dépose.

 

Où  il  fait  bon,  se blottir  dans l’ardeur qui  repose,

Flâner dans les bois fleuri de l’amour qui sommeille,

Camouflé  dans  les  taillis  pour  la  métamorphose,  

De  la  flamme  apaisée  au  coucher  d’avant-veille.

 

Flâner dans les bois fleuri  de l’amour qui sommeille,

Sous un ciel bleu moutonné de nuages blancs dodus,

L’ombrelle  en  mousseline  vêt  la  pierre  vermeille,

D’accroche-cœurs cramoisis en baisers doux défendus.

 

Sous un ciel bleu moutonné de nuages blancs dodus,

Mon  rêve  s’éveille  alors   dans  l’affreuse  rupture,

D’un cœur las qui murmure ses longs sanglots éperdus,

Epanchés dans un mouchoir puis confiés à l’écriture.

 

Mon  rêve  s’éveille  alors  dans  l’affreuse  rupture,

L’histoire en roman d’amour s’est éteinte en automne,

Comme  un  feu  trop  fatigué  expire  en  la  nature,

Nos  lettres  dans un  tiroir fanent  sur  la  cretonne.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

LIBERA 

L’escalier en chêne blond qui conduit sous la voûte, rejoindre le ciel d’ombres pour m’éveiller dans tes bras, où il fait bon, se blottir dans l’ardeur qui repose, flâner dans les bois fleuri de l’amour qui sommeille, sous un ciel bleu moutonné de nuages blancs dodus.   Mon rêve s’éveille alors dans l’affreuse rupture, nos lettres dans un tiroir fanent sur la cretonne.

 

Libera masculin invariable :(Religion -Liturgie catholique) Prière que l’église fait pour les morts.  Chanter un libera, le libera.

Droséra  masculin ou féminin (l’usage hésite)                         Drosera capensis. : Genre de plantes de la famille des droséracées Nom scientifique : Drosera.

Des plantes sensibles comme les mimosas ou les droséras

 

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Hommage à l'Univers Obaldien


Dans le goût de Fatras possibles [1] :

Fantaisie obaldienne sans queue ni tête,

Passant du coq à l’âne ? Voir !

en forme de consonances, de points sur les i…

 

 

En paysage pas sage d’Obaldie[2]

Versant inverse de La Boétie ?

Où Facétie chasse Mélancolie

Sans, pour ce faire, la moindre vilenie,

Où chagrin et grisaille, à l’envie

Font grise mine, que croyez-vous, pardi,

Qu’on y fit, hormis des jeux d’esprit

À Dieulefit ? Neuvaines à complies ?

Que nenni ! Qu’on se le tienne pour dit !

Relever le défi, certifie

D’éloigner mille ennuis, mille soucis,

Au profit de si beaux Paradis,

Que tendres en sont les Nuits… d’insomnies !

Que dire de ces loufoqueries inouïes

Enfants de gente Dame Poésie,

Fruits d’une libre et folle fantaisie,

Sinon, qu’elles relèvent de nulles lubies,

Pas plus que d’un vulgaire compromis,

Source de noires images, de conflits,

Pari pris de maints partis pris, pis,

Sans envie, et en catimini !

 

Aussi, dégagés d’a priori,

Qu’attendez-vous, je vous prie, Amis,

Pour nous rejoindre en terres d’Obaldie

Où, s’esquisseront à l’infini

de doux ris et délicieux souris

ô combien, infiniment exquis

Illuminant les physionomies ?

N’attendez pas a fortiori

De boire le calice jusqu’à la lie,

De tomber de Charybde en Scylla

Surtout pas ! Et de grâce, ayez foi,

Dans les pouvoirs du Maitre Obaldia

Autant qu’en celui de Ma mère l’Oye[3],

Qui, munificent, vous tend les bras, 

les clés de son vert Paradeska [4]!!!

« Bizarre, Bizarre, » prétendent les narquois,

les sceptiques vénérant Saint Thomas,

Ceux qui doutent même d’un doigt, de c’qu’ils voient !

« Bizarre, vous avez dit Bizarre ? Ah ?

Et bien, « Comme c’est étrange » … Étrange ? Soit !

 

 

Moralité :

 

Dévots du rationnel, les Fatras

Innocentiens [5]à la Obaldia,

Poèmes pas si innocents que c’là,

Cultivant le coq à l’âne, hop-là,

Ou des comptines de chat qui pêcha

Une ancienne diva, rat d’l’Opéra

Chantant a capella et en fa

L’air yiddish d’un violon sur le toit,

Vous n’les comprendrez pas…patatras !

Et il en adviendra c’qu'il pourra

C’qui devait arriver… arrivera :

Déconfit votre minois sera, oui da !!!

À moins que Balqis, reine de Saba

intercède en faveur de votre cas !

Enfin, qui vivra verra, n’est-ce pas ?


Alléluia.


Valériane d’Alizée

Le 24 Mai 2012

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Obéron et Titania

Œuvre de Susan Herbert

D'après Le Songe d'une Nuit d'Été de William Shakespeare



[1] : Fatras et Fatrasies sont des termes désignant des formes poétiques d’origine ancestrales, liées au Nord de la France des Trouvères, y compris Picardie et Artois, fort prisées à l’époque médiévale entre le XIII et XIVème siècle en ce qui concerne les dernières, perdurant aux confins de la Renaissance pour les premiers, cultivant le non sens mais pouvant en fait dissimuler un message… Les Fatrasies les plus connues sont celles anonymes dites d’Arras et celles de Philippe de Beaumanoir … Tant qu’au Fatras possible (dont le contenu est porteur de sens) selon les rhétoriqueurs, il se distingua de son frère le Fatras impossible (dont le contenu est dénué de logique) à partir du XVème siècle… Il faudra attendre le XXème siècle pour redécouvrir ces deux genres, grâce notamment aux surréalistes Georges bataille et Paul Éluard qui les inclurent au sein de leurs anthologies poétiques respectives. En 1966, Jacques Prévert intitula l’un de ses recueils Fatras cultivant cet art de passer du coq à l’âne, tout en se libérant des formes développées au Moyen-âge…

[2] : Allusion à l’écrivain-poète René de Obaldia

[3] : Allusion à la figure de Charles Perrault.

[4] : Locution désignant le jardin persan mythique à sa source originelle…

[5]  En référence au recueil poétique drolatique de René de Obaldia baptisé Innocentines, publié en 1969, et sous-titré par l’auteur « Poèmes pour enfants et quelques adultes… »

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En effeuillant la marguerite

 

Chaque fleur me semble un poème.

L’une m’émeut par sa splendeur,

Une autre a une grâce extrême.

Leur vue m’alimente en bonheur.

...

La marguerite, en sa blancheur,

Modeste, est tout à fait charmante.

Or, on la meurtrit jusqu’au coeur,

Une tradition distrayante.

...

C’est qu’on lui prête le pouvoir

De sentir comment on nous aime.

On s’empresse de le savoir,

S’attendant au pire, quand même.

...

La poésie, comme les fleurs,

Possède une tendre attirance.

Grandiose, elle vient d’ailleurs,

Parfumée des vents de l’errance.

...

22 juin 2011

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AUX JEUNES POETES

AUX  JEUNES   POETES

Les Jeunes du 21ème s. affrontent une organisation socio-économique plus cynique et plus froide que jamais? Exagération? Après les horreurs archaïques des totalitarismes meurtriers? La technologie et la manipulation permettent d'autres aliénations...

La société du Pétrole,vouée à l'Image (cette îconographie laïque ?) , au superficiel,structure  son discours jusqu'à l'impersonnel, mixte de "bureaucratie" et de Rage Financière qui leur propose un Avenir trop "radieux" pour être...honnête, mais peut-être conforme aux désirs inconscients de certains ?

Ils devinent, ils savent que leur existence même, dans ce qu'elle a de plus intime et de plus aimant, pourrait se trouver, un jour, dénaturée, manipulée, aliénée - sans répartie possible. Les "maîtres du "monde" n'en sont pas les ... créateurs mais agissent dans cette illusion !

Les poètes qui se dressent et se rebellent , qui cherchent leur voie, qui creusent leur plus profonde parole pour l'offrir aux jeunes filles,aux jeunes hommes qui sont leurs contemporains doivent savoir qu'ils ne seront pas forcément guidés,aidés par les "structures" en place,par les erzats d''idéologies dominantes mais ils doivent aussi savoir qu'une belle et solide responsabilité leur échoit : refuser la veule illusion et la terrible trahison de la désignation,par les pouvoirs du temps,de "boucs-émissaires"; affirmer,contre les idées fabriquées,que la parole peut éclairer et inventer l'Avenir sans renier les fantômes du passé,les figures complexes des générations précédentes; décrypter les subtiles "organisations" d'un Système qui mélange habilement idées généreuses affichées et interêts sociaux et personnels bien compris;oser penser sans références et sans garde-fou dans l'horizon même d'une Idéalité débarrassée de ses enracinements pervers, de ses mensonges inconscients; rendre au Poème sa capacité de résistance,  de doute, de partage!

Les adolescents d'aujourd'hui ne resteront pas indifférents à une telle démarche; la jeunesse n'est-elle pas le temps de la découverte ou de la redécouverte de la "différence" sur tous les plans,  sexuel,social, imaginaire?

La démarche poètique aujourd'hui doit correspondre à leur vitalité, à leur attente - souvent détournées, égarées par de fausses promesses, vers des fadaises virtuelles, vers des "paradis" non plus même "artificiels", simplement déshumanisées, seulement mortifères...et fabriqués par une société qu'ils sont supposés fuir...

Le jeune poète aujourd'hui doit rechercher le diapason des aspirations vraies des nouvelles générations.

Non pour l'utiliser ou le détourner mais pour y puiser la sincérité subversive qui est l'arme pacifique de la Poésie.

Le jeune poète aujourd'hui doit retrouver confiance dans le dénuement même de son combat.

Face aux machineries du Social, aux cruautés répétitives de l'Economie, aux manipulations des propagandes, aux risques planétaires de vacillement global vers la violence.

Oui.

Le jeune poète a la possibilité, le devoir de retrouver la parole juste, les mots surgis du coeur et de la pensée - au-delà même de cette "absence de sens" qui ne sera plus limitation vaine et mode éculée mais enjeu d'une repoétisation choisie de l'Avenir.

Une création de soi en toute liberté et dans le respect du mystère natif du monde - et de chaque être vivant.

La Poésie n'est plus un jeu de mots. La Poésie chemine vers la vérité. Au fond de ton coeur.

Alain SUIED
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Regarder en avant...

Regarder en avant, se dire qu'il est important

de se surpasser pour avancer et non reculer.

 

Regarder au fond de son coeur

sans avoir aucune peur d'y trouver

un peu d'amour pour évoluer.

 

Apprendre à vivre seul ,

en se disant que ce n'est que passagé.

 

Aimer encore et faire confiance

en la vie pleines de surprises.

 

Ne pas regarder son passé

le présent est bien suffisant.

 

 

Garder la tête haute et s'assumer

toujours  garder l'espoir pour continuer

toujours croire encore en l'amitié.

 

Tout celà est un cheminement

pour se rappeler qu'être c'est aussi

accepter de marcher sur les traces

de sa vie en êtant fier de ce que l'on est.

 

 

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Une main qui danse, qui donne la cadence.

12272808061?profile=originalLa main qui donne, tout un symbole.

Protège, serre mais jamais ne viole. 

 

Elle parvient à transformer la matière brute. 

Aide l'artiste à réaliser ce magnifique buste.   

 

Les mains usées d'un ancien maçon.

Toute sa vie a construit des maisons.

 

Des mains abîmées d'avoir tant travaillé.

Des regards peu agréables, c'est la réalité. 

 

Une main qui danse, qui donne la cadence. 

Instrument de base pour ceux qui chantent. 

 

Une main qui protège la tête d'un enfant. 

Face aux dangers de la vie, trop souvent. 

 

Mains qui carressent cette belle peau satinée.

Sensations et moments exquis à sa destinée.

 

Une main qui rejoint l'autre et je lève encore les yeux. 

Je vous salue Marie et Notre Père qui es aux cieux. 

 

Un bébé qui tente de se lever. Donne-moi la main. 

Viens, marche dans mes pas, prenons ces chemins.   

 

Donner et recevoir, un bonjour, un au revoir.

Signe de la main à ses frères et bon voyage.

 

Une nouvelle fois, je tape mon poing sur la table. 

Trop de violence encore, c'est très regrettable ! 

 

Je préfère une main qui donne, qui serre, qui protège. 

Tant d'enfants et de femmes faibles sur cette terre. 

Ben2012

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Faire part burlesque voué à « commémorer » une certaine date fatidique 

En cette veille d’éclosion, d’incarnation charnelle de figures gémellaires venues du néant

sous la constellation de Castor et Pollux, ces Dioscures énigmatiques,

 et ce, au deuxième jour de leur avènement…

 

 

Bien que nos renseignements soient faux,

Nous ne les garantissons pas.

Érik Satie

 

 

 

                           Figurez-vous qu’à l’heure où sonne la célébration de soi, où il serait de bon ton que soit révéré de manière officieuse ou fastueuse, s’est selon, un certain couple émérite descendant de nos lointains parents Adam et Ève, nous, tandem indéfectible et indissoluble constitué de Félicité et Prudence, à la fois nonne et bacchante, sœurs jumelles nées sous le signe des gémeaux, comme l’ont fredonné les deux héroïnes des Demoiselles… de Jacques Demy, décidâmes d’accorder à l’unisson nos violons, en empruntant le mode majeur, faisant en prime, vibrer nos cœurs en forme de fraise vilmorinesques [1], nos splendides organes de sosies au registre de contralto colorature dotés d’un large ambitus, afin de saluer l’exploit commun des tendres tourtereaux auquel il s’avérerait que nous devons le souffle, si nous en croyons notre livret de famille établi par les instances suprêmes et assurément, les dires des époux !

 

                         Sachez, chers amis, que du repos dominical consacré à louer le Seigneur, jusqu’au dies Saturni ou Sambati dies, comme il vous plaira, venant clore notre semainier, nous ne saurions faillir à la tâche, puisque sans relâche, nous rendons gloire à ceux qui nous ont conçu avec ferveur, dans un élan d’amour le plus responsable, le plus hautement préparé, nous ont-ils toujours certifié, leur dédiant en conséquence, maintes litanies, maints cantiques spirituels psalmodiés en latin, depuis notre prie-Dieu gothique sculpté en forme d’ogive ayant appartenu à la reine Blanche de Castille, le tenant elle-même de sa grand-maman, la souveraine Aliénor d’Aquitaine, petite-fille du premier poète d’Occitanie, le troubadour, Guillaume IX, comte de Poitiers, mais ceci est une autre histoire, que nous nous garderons de narrer présentement…

 

                          Hier encore, nous ne manquâmes point de remercier par une génuflexion des plus cérémonieuses, des plus dévotes, nos père et mère, qui, dans un lointain, lointain passé, déjà historique, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre, se sont alliés avec la bénédiction éclatante de nos augustes aïeux, bancs publics de l’épithalame à l’appui succédant aux accordailles, béats et confits de gratitude envers dame Fortune, la remerciant chaque heure que Dieu fasse, pour leur avoir souri et qu’ainsi, la lignée soit enfin perpétuée, puisque les malheureux étaient victimes de la malédiction de sterilas plantas touchant les douze autres petiots de la maisonnée maternelle, le treizième poupon quant à lui, étant chargé de la redoutable mission de la survie de la dynastie, pour peu que son amoureux se montre à la hauteur de la situation et le délivre du terrible sort jeté sur la parentèle par une rivale, ennemie jurée de la trisaïeule guérisseuse morvandiote, à l’appendice tortueux de Carabosse, mais douée d’imposants pouvoirs surnaturels, à tel point que l’un des membres de sa géniture qui prétendait se divertir en allant guincher avec, suspendue à son bras, une belle de nuit captive, en fut pour ses frais de toilette de gentilhomme campagnard, matériellement inquiété par des hallucinations fauvesques, revêtant les contours d’une ribambelle de… matous en robe d’ébène, se jetant littéralement entre ses jambes, pour l’empêcher d’aligner trois pas en direction du bal, où sa Dulcinée, cotillon court et souliers plats l’attendait au son des flonflons de l’orchestre de babalaïkas!!!

 

                          Comme l’aurait dit un Honfleurais truculent, de la veine satiste, le sieur Alphonse Allais :

                          Saint Bol, priez pour nous !

 

                           Mais foin des sortilèges, de la magie noire caractéristique du Berry profond de la Mare au Diable sandienne ! Reconnaissons loyalement, sans l’once d’une vanité, que nos fabricateurs, jardiniers chevronnés ont magistralement œuvré, n’ayons pas peur de l’admettre, se montrant en tous points dignes de la branche de l’arbre généalogique de leurs blasons respectifs, afin que leur fécondité soit couronnée de succès, ne lésinant en rien sur leurs efforts dans le dessein louable que la graine tant désirée lève de ce terreau prospère, soit que leur double chef-d’œuvre voit le jour, en provenance d’une île heureuse à la Chabrier[2], contrée pour lors inconnue des simples mortels, non sans avoir au préalable sacrifiés à la sacro-sainte institution du mariage, mœurs de l’époque oblige, convolant en justes noces, sous la condition expresse et incontournable de bénéficier de la protection de sa grâce l’Archidiacre de Macédoine,[3] promis au titre d’évêque du Monomotapa après traduction de son bréviaire en langue zoulou, éminence grise de Feu la Mère de Madame[4] dite la tante aux cent millions, riche héritière d’une tribu de Rockefeller de province, chercheurs d’or noir ayant assis la fondation de leur patrimoine aux confins de Knokke-le-Zoute, depuis leur déracinement de Vesoul et qui, suite à l’exploitation de cette précieuse mine, virent la vie en rose, de générations en générations...avant que le dernier descendant de la race, croque intérêt et capital à la roulette russe d’un casino pour les beaux yeux de la Dame Monte-Carlo*



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Une partie de la dynastie de la Tante aux cent millions en compagnie du général Boum

et du futur grand Archidiacre de Macédoine, alors simple confesseur de Crevant aux fins fonds de la Creuse

Tableau de Fernando Botéro, 1967

 

                          Alors, nous interrogerez-vous, soucieux de faire montre d’une courtoisie de fins diplomates ou de réel intérêt à l’endroit de notre duo de donzelles un doigt baroques, vous ne pouvez que jubiler de votre création, fruit des Amours de vos chers parents et devez véritablement être comblées de votre séjour terrestre ? Une telle harmonie semble se dégager de vos personnalités gémellaires, que nous présageons combien vous vous complétez, à quel point vous unissez vos rimes masculines à vos rimes féminines, et lorsque Prudence est trop timorée, Félicité doit l’exhorter à sortir de sa coquille et vice versa ; si cette dernière est un chouya exaltée, extériorisant ses sentiments à un rythme effréné, son alter ego en plus réservé, la sagesse incarnée, l’incite à embrasser davantage de modération. En vertu de quoi, poursuivrez-vous, pétris de bonnes intentions, nous sommes intimement persuadés que vous saluez à chaque nouvelle aurore, l’immense privilège et agrément d’avoir rejoint cette fraternelle humanité !

 

                          Que nenni ! Détrompez-vous ! Oui, désolées de vous décevoir, mais c’est que nous attendons toujours l’envoi d’un carton d’invitation, et bien que n’étant guère protocolaires, en accord de l’aphorisme du philosophe Lessing, qui proclamait que la pompe et l’étiquette font des hommes des machines, nous nous demandons pourquoi, depuis la mandorle maternelle qui nous servait de refuge, là où le sein nourricier nous abreuva à l’envie de sa Fontaine de Jouvence laiteuse coulant à flots, nous n’avons pas été conviées à nous exprimer sur nos aspirations à rejoindre cette planète terre, car, autant qu’il nous en souvienne, de notre antique patrie des hommes pour paraphraser le fameux Sigmund, métaphore désignant l’existence intra-utérine, à aucun moment nous n’avons été consultées sur la suite des évènements, ni même avons alloué le plus infime des consentements !

 

                          De notre Pays de Cocagne, Jardin des délices où il fleurait bon vivre, à l’abri de la moindre tension tellurique et qui nous laisse aujourd’hui en proie à une incurable nostalgie, certes, nous nous entretenons en secret, auprès de notre analyste préféré féru de thérapies holistiques, dans un demi-sommeil bienfaiteur allongées sur le divan de son cabinet serre tropicale à la végétation exubérante, proche d’une toile du Douannier Rousseau, lui confiant notre rêve de renouer avec ce véritable Paradis perdu originel, asile de quiétude de l’Innocence, nous délivrant des déboires et tourments auxquels notre psyché est continûment exposée depuis qu’a retenti la sentence de notre éviction, priées sans tambour ni trompette de libérer ce cocon mythique, chassées à jamais de ce cadre d’élection enchanteur constituant notre bonheur, comme des malpropres, tels des hôtes devenus soudainement importuns, encombrants, tandis que notre inclination nous portait à éprouver une élation[5] narcissique, cette impression de bien-être ineffable, de fonctionnement organique spontané, idéal, de complétude, béatitude gratifiante, sentiment d'existence élargi jusqu'à l'infini (correspondant à celui océanique dépeint par R. Rolland), lié à une sensation de grandeur, d'autonomie et d'unicité[6]

 

                         Ah, Morbleu, la chute n’en fut que plus rude, surtout que nous venons de prendre conscience ce que notre inconscient, le cruel, tentait de nous dissimuler : l’ampleur des failles, des névroses touchant à notre Age d’or ou souvenance idéalisée, cette Vie antérieure* précédant notre apparition au monde !

 

                        C’est la raison pour laquelle, il nous tient à cœur, autant que faire se peut, de recouvrer la clé des songes, la clé des champs, des temps et des vents, sorte de passe-partout incantatoire, de sésame ouvre toi libérateur magique, que nous mettrons en bouche en n’ayant cure de déflorer le charme de son nom, sous peine de le prononcer : enfance.

 

                       Bien que nous sachions en l’occurrence que reconquérir ne serait-ce qu’un semblant, un pan de cet état de grâce ancestral est peine perdue et représente une vaste utopie… L’enfance de l’art, dites-vous ? Oh probablement, oui, un jeu d’enfant pour celui qui cultive à outrance le culte du Môa. Mais pour les créatures vulnérables parce que sensibles jusqu’à l’hyperesthésie, la complexité de la chose est bel et bien là : nul remède miracle à escompter. Le salut, si salut il y a, se trouve, à notre sens, dans des « soins palliatifs » usant des vertus médicinales de l’humour, de l’autodérision, facteur de guérison, privilégiant une forme d’amour authentique reliant les Hommes de bonne volonté [7], de beauté-bonté à la François Cheng[8] de chaine généreuse de solidarité et de partage humaniste que nous nous plaisons à baptiser d’Art thérapie, épousant cette perle de la pensée nietzschéenne :

 

« L'art et rien que l'art,

nous avons l'art pour ne point mourir de la vérité. »

 

renforcée de celle d’Auguste Rodin :

 

L'art, c'est la plus sublime mission de l'homme, puisque c'est l'exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre.

 

Les sœurs jumelles Félicité et Prudence

alias Valériane d’Alizée, Le 21 Mai 2012

 



Un Voyage au cœur de notre état germinatif :

Précédé de l’Épithalame de nos chers parents prononcé

en avant première de leurs accordailles

 


Fête Nuptiale[9]



Nous nous marierons aux petites chaleurs.
L’aube viendra toucher ton épaule nocturne.
Source vêtue de grave nudité, le chant du coq allumera tes voiles.
Il aura plu hier, et de la terre sainte naîtront des jeunes filles au langage de sœurs.
La cloche sonnera. Des mortes bien en chair se presseront dans la petite église, ouverte aux délices du lait.
Le prêtre arrivera quelque peu en retard, âgé de presque deux mille ans. Un enfant portera son genou à la bouche et le mordra jusqu’au sang.
Paix ma colombe. Paix mon très blanc mystère.
Il neigera sur un royaume de ce monde.
Le lys aura vaincu la folie des tombeaux.


René de Obaldia



II)


Les Jumeaux de La Nuit

 

 

Dans le ventre de maman

Nous avons cohabité

Ma petite sœur et moi

Un automne et un été.

 

Ah quel singulier bonheur !

Quel superbe appartement !

Loué à l'année, au mois

Selon le rythme des cœurs.

 

Ç'aurait pu être à Deauville

À Stockholm, Saint-Sébastien

À la montagne, à la ville

Non, c'était dans le jardin.

 

Un jardin très suspendu

Rempli de folles odeurs

On se baladait tout nus

Dans de grands intérieurs.

 

Je me souviens très très bien

De tournesols inouïs

Et de tas de souterrains

Et de villes englouties.

 

Ma petite sœur et moi

On se trouvait là si bien

Que l'on chantait à deux voix

Les chants les plus grégoriens.

 

Ah! oui, quelle joie !

Le ventre chaud de maman.

Et comme on avait la Foi

Dans la suite des événements.

 

Une très douce lumière

Rayonnait dans notre nuit

Comme des roses trémières

Qu'on effeuillerait sans bruit.

 

Ma petite sœur Élise

Savait pas encore son nom

Je l'appelais Brise-bise

Elle m'appelait Garçon.

 

Ah! le ventre bel et bon !

Ah! la merveilleuse tour

Où Brise-bise et Garçon

Se jouaient de jolis tours !

 

 

N'étions pas du tout pressés

De prendre l'hélicoptère.

Savions de manière innée

Qu'il faudrait pleurer sur terre.

 

On a dû mettre les fers

C'est maman qui nous l'a dit.

Ça marchait tout de travers

Pour sortir du paradis !

 

Ma petite sœur et moi

Avons, paraît-il, grandi

Mais nous restons dans l'émoi

À ces souvenirs exquis.

 

René de Obaldia

(Pièce issue du recueil Innocentines,1969

Sous-titré : Poèmes pour enfants et quelques adultes)




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Le Tournesol de Gustav Klimt,1907



[1] : Emprunt au poème de Louise de Vilmorin intitulé Violon faisant partie du corpus les Fiançailles pour rire écrites à la suggestion du compositeur ami Francis Poulenc, ayant pressenti le don poétique de la romancière et qui choisira certaines d’entre-elles pour son cycle de mélodies homonyme…

[2]  Allusion à la mélodie jubilatoire du compositeur français Emmanuel Chabrier, œuvre pour chant et piano écrite sur un poème d’Ephraïm Mickaël…

[3] : En référence à une trouvaille de René de Obaldia au sein de sa poésie intitulée « Faire-part », recueil Innocentines que l’auteur dédia de cette manière : Poèmes pour les enfants et quelques adultes

[4] : Pillage dû à  la pièce de théâtre Georges Feydeau.

* : La Dame de Monte-Carlo : emprunt au titre du poème de Jean Cocteau mis en musique par le compositeur Francis Poulenc.

[5] : Terme anglais elation francisé dû à Béla Grunberger au sein de son œuvre traitant du rôle de la vie intra-utérine, chapitre nommé Situation analytique et narcissisme…Se reporter à l’article concerné : http://www.carnetpsy.com/Library/Applications/Article.aspx?cpaId=295

[6] : D’après les propos de Pierre Dessuant, 1999, op.cit

* : Allusion au fameux titre du poème de Charles Baudelaire, in Les fleurs du Mal

[7] : En référence au père de l’Unanimisme, Jules Romains.

[8] : Formule de l’écrivain François Cheng issue de son œuvre poétique Cinq Méditations sur la beauté ayant pour objectif de nous éclairer sur les mystères de l’harmonie entre l’art, l’homme et la nature. Citons comme modèle de son propos, l’adage d’Henri Bergson, ensuite commentée par l’auteur : « L’état suprême de la beauté est la grâce » or, développe F.Cheng, dans le mot grâce, on entend la bonté, car la bonté est la générosité d’un principe de vie, qui se donne indéfiniment. Donc à travers le mot grâce, beauté et bonté ne font qu’un.” Miraculeusement, “grâce” en français veut dire à la fois beauté et bonté, qui viennent tous deux du latin, bellus et bonus, lesquels viennent d’un seul mot indo-européen : dewnos…

  [9] : Œuvre du jeune écrivain René de Obaldia tirée de son premier livre «Les richesses naturelles »1952, recueil de contes et proses poétiques, dont la singularité, mélangeant l’absurde et l’irrationnel à des descriptions du quotidien, attire sur lui l’attention de la critique.

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ADMINISTRATEUR GENERAL

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Florent Grellet & Bernard Grillot (photos numériques)

Exposition du 02/05 au 20/05/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 02/05 de 18h 30 à 21h 30

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Patricia Proust-Labeyrie (peintures)

Exposition du 02/05 au 20/05/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 02/05 de 18h 30 à 21h 30

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Marièva Sol (peintures et poèmes)

Exposition du 02/05 au 30/05/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissages le 02/05 & 23/05 de 18h 30 à 21h 30

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Jerzy Treit (peintures)

Exposition du 02/05 au 10/06/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissages le 02/05 & 23/05 de 18h 30 à 21h 30

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Marie-Thérèze Zink (sculptures en zinc)

Exposition du 02/05 au 30/06/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissages le 02/05 & 23/05 & 13/06 de 18h 30 à 21h 30

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Sounya Planes (peintures)

Exposition du 23/05 au 10/06/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 23/05 de 18h 30 à 21h 30

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Christian Vey (peintures)

Exposition du 23/05 au 10/06/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 23/05 de 18h 30 à 21h 30

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Philippe Pelissier (peintures)

Exposition du 23/05 au 10/06/2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 23/05 de 18h 30 à 21h 30

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Ethel Denner (peintures)

Exposition du 31/05 au 30/02 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Pierre-Emmanuel Meuris (peintures)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Patrick Marin  (peintures)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Michel Marinus (peintures)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Dominiqie Le Roy de La Chohinière (peintures et sculptures en verre)
et Patricia Izquierdo (Poète)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage le 13/06 2012 de 18h 30 à 21h 30

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Corinne Wilson (peintures)

Exposition du 13/06 au 30/06 2012  et 05/09 au 23/09 2012 de 11h 30 à 18h 30

Vernissage/ finissage le 05/09 2012 de 18h 30 à 21h 30

La Galerie est fermée au mois de Juillet.

En août: Salon d'ensemble des artistes de la Galerie

La rentrée pour les expositions suivantes est le 5 septembre 2012

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Le marathon des mots

Le Marathon débutera le 07 juin ...Cette troisième édition du Marathon des Mots sera placée sous les signes de l’exceptionnel, de l’exclusivité, de l’expérience et de l’éclectisme.

Le programme en un coup d'oeil

 



Jeudi 7 Juin 2012





























Programme
Horaires Lieu Auteur / Artiste Lecteur Titre Type
20h15 Flagey - Studio 4 Javier Marías Javier Marías Los enamoramientos Rencontre


Vendredi 8 Juin 2012





























Programme
Horaires Lieu Auteur / Artiste Lecteur Titre Type
20h00 Théâtre National – Grande Salle Edouard Glissant, Dany Laferrière, Aimé Césaire, René Depestre et James Noël Arthur H L'Or Noir Lecture musicale


Samedi 9 Juin 2012








































































































































































































Programme
Horaires Lieu Auteur / Artiste Lecteur Titre Type
12h00/14h00 Centre Galego / la Tentation Troupe Poétique Nomade Troupe Poétique Nomade Florilèges Lecture Dégustation
14h00/15h00 Centre culturel des Riches-Claires Nathalie Kuperman Fanny Cottençon Les raisons de mon crime Lecture
14h00/15h00 Centre Galego / la Tentation Caroline Lamarche Rencontre et signature Rencontre
14h00/18h00 Centre Galego / la Tentation Coin numérique Démo tablettes
14h00/19h30 Palais des Académies Marguerite Yourcenar Marie Christine Barrault Mémoires d'Hadrien Lecture marathon
15h00/15h45 Centre Galego / la Tentation Claire Vigneau/Bruce Roberts Claire Vigneau Le chasseur de loups-marin, Fidèles éléphants et Comme un poisson Lecture
15h00/16h00 Centre Galego / la Tentation Chloé Delaume Rencontre et signature Rencontre
15h00/18h00 En rue - Quartier Dansaert Commando Slam Commando Slam Slam Slam
15h30/16h30 Centre culturel des Riches-Claires Caroline Lamarche Anne Alvaro La Chienne de Naha Lecture
16h00/17h00 Centre Galego / la Tentation Yann Minh Yann Minh Lecture augmentée Lecture augmentée
16h00/17h00 Centre Galego / la Tentation Nathalie Kuperman Rencontre et signature Rencontre
16h00/18h00 Centre Galego / la Tentation Troupe Poétique Nomade Troupe Poétique Nomade Florilèges Lecture Dégustation
17h00/18h00 Centre Galego / la Tentation Bernard Quiriny Rencontre et signature Rencontre
17h00/18h00 Centre culturel des Riches-Claires Nicole Roland Christelle Cornil Kosaburo, 1945 Lecture
18h00/19h00 Centre Galego / la Tentation Nicole Roland Rencontre et signature Rencontre
18h30/19h30 Centre culturel des Riches-Claires Kjell Eriksson Bernard Yerlès Les cruelles étoiles de la nuit - extrait de sa biographie Lecture
19h00/20h00 La Bellone-Maison du Spectacle Chloé Delaume Chloé Delaume Une femme avec personne dedans Lecture
20h30/21h30 La Bellone-Maison du Spectacle David Wojnarowicz Joffrey Verbruggen Au bord du gouffre & Spirale Lecture
22h00/23h00 La Bellone-Maison du Spectacle Yann Minh Noomuseum Perf Ecriture numériques
23h30/00h30 La Bellone-Maison du Spectacle Chloé Delaume Chloé Delaume Performance
 Perf Ecriture numériques


Dimanche 10 Juin 2012

















































































































































































































Programme
Horaires Lieu Auteur / Artiste Lecteur Titre Type

Lieux
Arthis. La Maison Culturelle Belgo-Roumaine : rue de Flandre, 33, B-1000 Bruxelles

Café Central : Borgval, 14, B-1000 Bruxelles

Centre culturel des Riches-Claires : rue Riches-Claires, 24, B-1000 Bruxelles

Centre Galego / la Tentation : rue de Laeken, 28, B-1000 Bruxelles

Flagey : Place Sainte-Croix, B-1050 Ixelles

La Bellone - Maison du spectacle : rue de Flandre, 46, B-1000 Bruxelles

Palais des Académies : rue Ducale, 1, B-1000 Bruxelles

Passa Porta : rue Dansaert, 46, B-1000 Bruxelles

Théâtre National : Bd Emile Jacqmain, 111-115, B-1000 Bruxelles


11h00/12h00 Centre culturel des Riches - Claires Paul Fournel Frédéric Dussenne La Liseuse Lecture
11h00/11h40 Passa Porta Xavier Hanotte François Beukeulars Achter de heuvel (Derrière la Colline) Brunch lecture
11h45/12h25 Passa Porta David Van Reybrouck Ben Hamidou Congo Brunch lecture
12h30 Passa Porta Xavier Hanotte Rencontre Rencontre
11h45/12h25 Tentation/ CC Gallego Micro-Fictions
14h00/15h00 La Bellone-Maison du Spectacle
 Charly Delwart Yannick Renier Citoyen Park Lecture
14h00/15h00 Centre culturel des Riches-Claires Virginia Woolf Fanny Cottençon Trois Guinées Lecture
14h00/15h00 Centre Galego / la Tentation Mélanie Rutten + Claire Vigneau et Bruce Roberts Rencontre Jeunesse
14h00/15h00 Arthis-la Maison Culturelle Belgo-Roumaine Bernard Quiriny Angelo Bison Une collection très particulière
14h00/15h00 Centre Galego / la Tentation Paul Fournel Rencontre et signature Rencontre
15h00/16h00 Centre Galego / la Tentation Micro-Fictions
15h00/15h45 Centre Galego / la Tentation Mélanie Rutten Christelle Cornil Nour, le moment venu &  Öko, un thé en hivers Lecture
15h00/16h00 Centre Galego / la Tentation Kjell Eriksson Rencontre et signature Rencontre
15h30/16h30 La Bellone-Maison du Spectacle Jorn Riel Dominique Pinon Racontars Arctiques Lecture
15h30/16h30 Centre culturel des Riches- Claires Clarice Lispector Maria de Medeiros L'énigme sauvage/ Carta perto da coraçao Lecture
15h30/16h30 Arthis-la Maison Culturelle Belgo Roumaine Hakan Günday Simon Wauters Ziyan Lecture
17h00/18h00 Centre culturel des Riches-Claires Javier Marias Anne Alvaro Ton visage demain: Poison et ombre et adieu Lecture
16h00/17h00 La Bellone-Maison du spectacle Thomas Bernhard Jacques Mercier Mes prix littéraires Lecture
17h00/18h00 Arthis-la Maison Culturelle Belgo Roumaine Hakan Günday & Charly Delwart Rencontre et signature Rencontre
18h00/19h00 Café Central Artistes invités par Lézarts urbains et le manège.mons/Maison Folie Scène slam Scène slam
19h00/20h00 Centre culturel des Riches-Claires Jean-Luc de Meyer/Modern cubism  Norge Concert


Le dossier de Presse


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Ce jour pareil aux autres

 

Encore un autre anniversaire!

La nature est à son plus beau.

Allant flânant au bord de l'eau,

Tout était pour me satisfaire.

...

Brillance et grâce du moment!

Mon âme s'emplit d'allégresse.

L'harmonie, créant la tendresse,

La berça dans l'enchantement.

...

Ce soir apparaissent des doutes,

Et d'indésirables regrets.

Ils s'attardent contre mon gré,

Leur insistance me déroute

...

Quand j'en aurai besoin, un jour,

Arrivera, comme une chance,

La bienfaisante indifférence,

Accueillie en dernier recours.

...

J'ai dépassé une autre borne,

Privée de tous ceux qui m'aimaient.

Je ne crois en rien désormais;

L'infidélité est la norme.

...

21 mai 2012

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http://greenlinkers.org/2012/02/21/artwork-les-villes-revees-de-luc-schuiten-2/

En sortant des films débats de Coline Serreau, je rencontre ce monsieur si fin et raffiné, auréolé de ses cheveux

blancs argentés, assis à la table de présentation des livres qui dessine paisiblement pour dédicacer un de ses très

beaux livres d'architecture futuriste.

Je réalise qu'il est l'homme que je recherche - invité d'honneur représentant la Belgique et je le lui dit sans ambages.

J'essaie de découvrir un peu son œuvre à travers ses livres d'art présentés sur la table et puis d'en parler avec lui.

Il essaie gentiment de m'expliquer que ses créations veulent aller jusque dans les matériaux naturels....

que ce n'est pas le courant de l'architecture organique et goethéen que je connais ...

Mais, en fait,

je ne comprendrais que peu de temps après, les tenants et aboutissants de son oeuvre

en découvrant le bel et grand espace qui lui est dédié en plein centre de la deuxième des trois grandes salles

gigantesques en enfilade de la Foire Ecobio :

une grande exposition de ses oeuvres géantes nommée UTOPIE, avec les projets pour Bruxelles, ville futuriste

évoluant entre 1950 et 2150 par des métamorphoses architecturales végétales successives, et les projets pour les

villes de Nantes et Lyon.

Une petite vidéo explique l'esprit de son travail concernant l'usage de matériaux révolutionnaires extraits de la nature,

des arbres et de la mer.

Comme Luc Schuiten m'a répondu que certains de ses réalisations sont visibles dans Bruxelles, je reste intriguée et

aimerais savoir si certains d'entre vous les connaissent ?!?!

Ce qui est beau c'est que cet artiste poète, dessinateur, architecte vit son rôle très positif d'ouvrir des possibles de

créations artistiques qui redonnent l'espoir et l'élan de créer de belles solutions urbaines d'à venir,

au contraire de l'impuissance et la résignation qui règnent et sévissent en ces temps chaotiques et destructeurs

d'immobilisme.

Cette vision architecturale ouvre des portes vers des matériaux naturels d'énergie renouvelable et non polluante,

elle propose des formes souples, harmonieuses et guérissantes.

Cette architecture d'urbanisme ouvre de nouvelles façons de vivre conviviales.

http://www.cmpaix.eu/DP_Utopia.pdf

http://www.ecoloinfo.com/2009/10/05/la-magnifique-cite-vegetale-de-luc-schuiten/

http://www.mundaneum.be/fichiers/pdf/pedasecondairelight.pdf

Je suis contente de trouver cet intitulé : "De l'Atlantide aux cités du futur"

car j'ai immédiatement songé en découvrant ses dessins de villes

aux visions des villes de l'Atlantide complètement intégrées à la naturedont parle Edgard Cayce.

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