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L'ami Bernard Lanza

 

Il existait, sensible et tendre,

Vivant pleinement chaque jour,

Ce jusqu’au bout de son parcours,

Qui dut brusquement le surprendre.

....

Il avait l’âme d’un poète,

Savourant de petits bonheurs

Dont il conservait la saveur

Dans une atmosphère de fête.

....

Était friand du beau langage,

Engendrant de troublants émois;

Se montrait ravi chaque fois,

En l’exprimant dans un hommage.

....

Il demeurera tel qu’il fut,

L’ami spontané que l’on aime,

Charmant conteur dans ses poèmes,

Qui, pendant longtemps, seront lus.

....

8 février 2009

 

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Clairvoyance

 

Je m’allonge et ferme les yeux.

Dans le noir et dans le silence,

Je ne suis plus en aucun lieu,

Comme privée de l’existence.

....

Or, je demeure bien vivante,

Sans besoins et sans volonté.

Libérée, ma pensée errante,

M’impose de l’écouter.

....

Toujours active, inattendue,

Peut me sembler incommodante,

Ou bien me laisse détendue,

Tout en devenant motivante.

....

Je ressens alors le désir,

De conclure avec clairvoyance.

Raisonner peut m’être un plaisir,

M’exprimer une jouissance

....

9 février 2011

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administrateur partenariats

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12272783075?profile=originalCe samedi 5 mai prochain, je participe avec mes élèves au concours d'épouvantails organisé par le Lions Ilot Sacré de Bruxelles ! Concours prestigieux, à vocation caritative, ( parrainer une ASBL caritative reconnue en récoltant des votes de supporters et des prix ) dans un écrin merveilleux : la Grand-Place de Bruxelles !

Des milliers de touristes admirent tout au long de cette journée l' exposition d''une centaine de sculptures éphémères rivalisant de créativité et d'originalité !

www.epouvantails.be/ 

L'édition 2011 fut magnifique !

Notre épouvantail ( n°35 ) une sculpture en papier mâché représentant Tchantchè et Nanesse en avion, symbole de notre folklore liégeois, fut mis à l'honneur en remportant 2 prix et engrangeant 622 euros qui furent offerts à l' Asbl " Espoir et Fraternité de Herstal !

Rendez-vous tous le 5 mai sur la Grand-Place, vivante et résolument ouverte sur le monde des arts et de la diversité !

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Les yeux cristallins des pierres.

Amour défunt, trépas amer,

Brouille des cœurs, la rupture,

Nous nous aimions à Saint-Omer,

A  l’imparfait  de  l’enture .*

 

Le satin des eaux du bassin proche,

Qui réfléchissait ton doux souvenir,

Ton corps vaporeux, l’esprit gavroche,

Blessait  l’image  vers  le  désunir.

 

La peau translucide des marbres du désir,

Frémissaient de douleurs hivernales déjà,

Les putti grelottaient sous le froid du transir,

Et  toi  amour  perdu  tu  n’étais  plus  là.

 

L’étrange ritournelle tournoyait sur les flocons,

Des  tentacules  molles  et  graciles  des  saules,

Et  frêle  damoiselle  se posait  sur  les  cocons,

D’oaristys*  ciselés  sur  le  bois  des   marsaules*.

 

Les yeux cristallins en pierres, roulaient des perles de chagrins,

Sur  le  gazon  blanc  déchiré,  du  supplice  de  mes  tourments,

Répandus sur le cœur du parc, séparé par des boulingrins*,

Ornés des ailes flétries, mortes de mes chavirements.

 

Ecrin

Velours

ChagrIn

     Toujours.    

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

 

Enture : assemblage de deux pièces bout à bout.

Oaristys : entretien tendre, amoureux.

Marsaules : saules mâles.

Boulingrin : parterre gazonné ou orné de fleurs.

 

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Ah! si j'avais la grâce

J’ai entendu, un jour, un enfant qui disait:

- nos parents seraient-ils d’accord pour nous mentir,

et depuis si longtemps? Le père Noël existe!
...

Les plus intelligents des enfants sont crédules,

Le merveilleux les charme et leur est naturel.

On entretient chez eux le goût de l’irréel.

...

Voulant savoir comment, je n’avais pas la joie

d’accepter l’impossible avec ravissement.

Les animaux qui parlent ne me concernaient pas.

...

Or, voilà qu’aujourd’hui l’impensable s’impose.

Les miracles deviennent à la portée de tous.

Puis-je continuer à refuser d’y croire?

...

Mais comment distinguer les choses authentiques

de celles inventées, des contes fabuleux,

devenus vérités par le désir de croire?

....

Qu’importe l’illusion quand elle est apaisante!

Que douce est l'assurance aux jours de désespoir!

J’envie tous les élus. Ah, si j’avais la grâce!

...

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Le goût des fleurs

 

En bouton ou corolle ouverte,

Chaque poème est une fleur,

Surprise qui nous est offerte,

Simple plaisir ou coup de coeur.

...

Or c’est une fleur immortelle,

Non pas de soie, ni de velours,

Mais faite de substance telle

Qu’elle conserve ses atours.

...

Dans l’allée où on l’a placé

Parfois dans l’ombre, le poème,

En dépit des hivers passés,

A un charme resté le même.

...

À l’ère des métamorphoses,

De la magie et des clameurs,

De la turbulence des choses,

Les fleurs engendrent la douceur.

...

24 septembre 2007

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Foire du Livre de Bruxelles

À propos de la FLB, je vous invite à venir me dire bonjour le dimanche 4 mars, entre 10 et 12 (stand 244). J’y fais une séance de dédicace et je serai ravie de faire votre connaissance. Bon WE. Cordialités. Dulce

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Je me présente

Bonsoir à tous,

Un petit mot pour faire plus ample connaissance.

Ma passion principale est la gravure et la lithographie, deux arts que je pratique, mais pas uniquement, j'aime aussi le dessin, la peinture à l'eau, à l'huile, le pastel sec ou gras, l'infographie etc... et parfois le tout en mélange.

Je pense que le mieux est de vous présenter mon blog: http://hbron1.skynetblogs.be/accueil.html

Cela fait 5 ans que je tiens les pages de ce journal très régulièrement pour faire partager mes découvertes, mais aussi mon travail et les techniques de base du monde de l'estampe. 

Pour illustrer ce premier billet:

Ci-dessous un tableau en technique mixte sur carton de récupération datant de 2007 (j'adore utiliser des matériaux de récupération, c'est mon petit côté écologique ).

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administrateur théâtres

appel européen à la tolérance (théâtre)

L'extrême droite dirige le Nouveau Théâtre à Budapest

Jean-Daniel Magnin | Théâtre du Rond-Point

En octobre dernier, deux personnalités d'extrême droite ont été nommées à la direction du Nouveau Théâtre de Budapest. Elles entrent en fonction ce 1er février. Un appel européen à la tolérance sera lu le soir même dans de nombreux théâtres en Europe, et bien sûr au Théâtre du Rond-Point.


Un personnage tient le drapeau hongrois (Vents contraires)

Imaginez Jean-Marie Le Pen codirigeant le Théâtre du Rond-Point avec un artiste d'extrême droite... C'est ce qui vient d'arriver à Budapest. Le Fidesz-Union civique hongroise du président Viktor Orban poursuit sa révolution culturelle contre « l'hégémonie libérale maladive » en nommant à la tête d'un théâtre de Budapest György Dörner, artiste aux sympathies notoires avec le Parti de la justice hongroise et de la vie (Miep) d'extrême droite, qui ne cache pas ses opinions xénophobes et antisémites.

Pourtant l'ancien directeur du Nouveau Théâtre, István Marta, avait recueilli la majorité des voix pour ce poste. L'émoi dans la profession et ce qui reste d'opposition a redoublé quand Dörner a choisi comme administrateur István Csurka, 77 ans, le président du Miep en personne, aujourd'hui retiré de la politique.

Il faut savoir que si Csurka, celui qu'on appelait le « Le Pen des Carpathes », n'édite pas des fanfares militaires, il écrit des pièces de théâtre qui ne sont jamais jouées. Avec lui Ubu administre un théâtre... bel exemple d'autogestion à la hongroise.

L'appel d'un clown

Dernière nouvelle confiée par nos informateurs de Budapest : une semaine avant leur prise fonction le 1er février, les deux nouveaux directeurs n'avaient toujours pas de programmation pour le mois de... mars suivant !

Voici l'appel lancé de Vienne par l'auteur, comédien et clown Markus Kupferblum, directeur de la compagnie Totales Theater, et de nombreux autres metteurs en scène et acteurs en Europe :

« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, cher public, voici un memorandum qui sera lu aujourd'hui dans la plupart des théâtres européens, dans la langue du pays, avant chaque spectacle.

Nous sommes aujourd'hui le 1er février 2012. Aujourd'hui-même, à Budapest, un des plus importants théâtres de la ville passe sous la direction de deux personnes qui ont depuis plusieurs années publiquement fait leurs des vues d'extrême droite. Ils ont personnellement publié des pamphlets antisémites, anti-Tziganes, des écrits racistes. A partir d'aujourd'hui, ils seront directeurs d'un théâtre subventionné par les fonds publics dans une capitale européenne. Ceci brise un tabou.

Mais plutôt que d'utiliser cette rupture comme une nouvelle occasion de condamner Budapest, pourquoi ne pas nous engager, dans nos pays respectifs, dans nos vies, pour la tolérance, pour la diversité et pour la solidarité avec les membres les plus faibles de notre société ?

Nous sommes atterrés par le fait que des forces politiques, dans beaucoup de pays européens, promeuvent la haine, le mépris et la jalousie entre les peuples.

Notre intention, dans notre travail théâtral, est de dépasser les facteurs de division dans nos sociétés, pour éveiller la curiosité et aiguiser les sens du public vers les évidences sociétales – au nom du bien commun de toutes les personnes, au nom de la paix et de la liberté en Europe.

Après tout, nous autres humains sommes tous libres et égaux en dignité et en droits, nous sommes tous citoyens d'un seul et même monde.

Nous sommes aujourd'hui le 1er février 2012. Rassemblons-nous pour célébrer aujourd'hui la première journée du Théâtre européen pour la tolérance.

Markus Kupferblum »

 

source: http://www.rue89.com/comment/2886471

 

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candeur

j'ai si froid au-delà des bas-fonds de l'amer

il coule de l'eau noire à faire damner l'enfer

je tends ma joue carmin vers l'extrême candeur

plus rien ne vient cogner à la porte du coeur...

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administrateur théâtres

Concert d'András Schiff et la Cappella Andrea Barca

Mardi 31 janvier à 20h00, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles

Le très célèbre pianiste hongrois András Schiff, à la tête de sa Cappella Andrea Barca (traduction italienne de son patronyme), propose le Concerto n° 9 d’un Mozart encore jeune qui écrivit l’un de ses plus beaux opus et le Concerto n° 5 de Beethoven, l’une des œuvres les plus marquantes de l’histoire du concerto pour piano. En prime, la Cappella Andrea Barca interprète la Deuxième Symphonie de Schubert, une œuvre de jeunesse dont l’écriture demeure encore influencée par celle de Haydn et de Mozart. 

Programme exquis. Interprétation formelle parfaite.  Le public fut démesurément heureux de tant de talent, de nuance dans la nuance, de ciselage parfait, de sculpture musicale presque miraculeuse. Andras Schiff bondit sur son piano pour jouer, à le voir on le croirait transfiguré. A la limite de l’emphase. Les musiciens dociles  l’accompagnent dans son rêve harmonique. Le pianiste égrène le cristal et les météorites. Les notes semblent jaillir de ses doigts alors qu’il effleure à peine les touches. Ange et démon tout à la fois, les reliefs musicaux sont de qualité exceptionnelle. Une leçon d’architecture musicale. Qu’il s’agisse d’un pont du diable ou d’une cathédrale, tout se tient comme par merveille. Pas une fausse note ne se cache derrière le moindre pilier. Lorsqu’il n’est pas sollicité par son piano, Andras Schiff se relève et se dresse comme chef d’orchestre belliqueux face à l’orchestre mais exposant régulièrement  son profil  de figure musicale légendaire au public. Jusqu’au couac. Pas celui d’un musicien. Ni celui d’un homme du monde. Un Mr. Hyde s’est soudainement révélé.  A la fin du morceau, énervé peut-être par les bruits de la salle, il s’offense grossièrement, du poing et du coude, de la toux du public d’hiver, pour ensuite - du jamais vu -  insulter devant tout le monde la deuxième violon japonaise avec les mêmes gestes déplacés, pour une raison connue de lui seul. C’est inadmissible. Tant de malséance étonne dans si beau programme. Faut-il rappeler ses propres paroles ?  `J'avais toujours rêvé de fonder un orchestre avec mes meilleurs amis. Pour faire de la musique, le premier critère est la qualité musicale, mais la sympathie est à peu près aussi importante: il faut avoir du plaisir à être ensemble.’ Cette immense fausse note, (révélatrice du personnage?) nous a donné un frisson persistant et glacé qui sut gâcher la promesse d’une si belle soirée.  

 

Andras Schiff piano, direction - Cappella Andrea Barca

Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour piano et orchestre n° 9, KV 271, "Jeunehomme"
Franz Schubert, Symphonie n° 2, D 125
Ludwig van Beethoven, Concerto pour piano et orchestre n° 5, op. 73, "L'Empereur"

 

 

 

 

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N E I G E

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Comme un semblant de poésie

Venue du pays des enfants

La neige se pose en rêvant

Et les lignes s'anesthésient

 

 

Je marche et le temps me fait trêve

Et le paysage s'endort

Ma tête est un vol d'oiseaux d'or

Je marche et je rêve je rêve

 

 

La neige luit comme le sable

D'un infini particulier

D'où partent pour se délier

Toutes les choses périssables

 

 

C'est le temps des défuntes roses

Voici un an - T'en souvient-il ? -

Le temps est bougrement subtil

Qui fait se brouiller toutes choses

 

               

 

 

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administrateur théâtres

Un ACCUEIL au théâtre Varia :  INVASION!

 

                          12272785257?profile=original De Jonas Hassen Khemiri. Mise en scène de Michel Didym.

 

Du 31 janvier au 4 février 2012 à 20h30 sauf les mercredis à 19h30 - relâche les lundis et dimanches. Grande salle.

Variation sur l’identité et les cultures

 

 

Jonas Hassen Khemiri, auteur et dramaturge suédois exporte une pièce de théâtre, Invasion!, bourrée d’humour mais aussi dérangeante, qui traite de l’identité, de la langue et de la couleur de ceux qu’on persécute.

 

Dans un flot d’énergie théâtrale on assiste, médusé, à la manifestation éclatante du pouvoir de la langue, sous forme de tableaux burlesques et ludiques  qui défilent comme des esquisses sur une ardoise magique, avec une extrême volubilité, langue oblige.

What’s in a name ? Un terme peut vouloir dit tout et son contraire, peut plonger ses racines dans une culture donnée ou être pure invention ou supercherie. Rien en effet à la rubrique Aboulkassem dans Wikipedia, alors que c’est le seul fil conducteur de la pièce. Et qui conduit une énergie détonante. « Aboulkassem », Abracadabra  abracadabrant, tout l’art est dans l’intonation - vive l'oralité! - et l’émotion qui sous-tend le vocable. Cette émotion qui est en fin de compte une des dernières différences qui nous distingue de la machine.  On peut voguer du plus atroce au plus fantasmé. Démonstration faite sur scène avec brio qui fait mousser le rire. Mais le vocable finit par faire  exister la chose. Il y a dans la langue un potentiel politique, subversif fascinant. C’est bien le  même propos qui est  défendu par A…lexis Jenni dans  « L’Art français de la guerre ». La chose peut être à la fois le rêve et le cauchemar. Démonstration aussi sur scène lorsque le spectateur  qui se tenait les côtes tout à coup transforme son rire en cri muet de Munch. C’est tout dire.

 

Spectacle saisissant, qui réveille, sème la  graine fertile du respect humain, bloque la voie aux stéréotypes de tout poil, fustige le repli sur soi et la peur de l’altérité.

Dans un magnifique dialogue de sourds où une éminente traductrice suédoise aux cheveux noir corbeau traduit une confession dite en perse, on assiste au retournement total de la vérité, un peu comme dans le 1984 d’Orwell, il y a combien d’années déjà ? Le spectateur voudrait se boucher les oreilles en entendant tant d’insanités au fur et à mesure que  la communication en suédois  s’éloigne du texte original et s’habille de haine. Cette représentation des émigrés nous met véritablement au supplice.

 Si Khemiri, né de père tunisien et de mère suédoise  utilisait dans le texte de sa pièce des tournures rappelant le suédois parlé par beaucoup d’immigrés en Suède, avec syntaxe et grammaire éclatées, la traduction ici ne lui fait pas faux bond car nous sommes arrosés d’un parler des banlieues, jeune, branché pour certains, obscur parfois mais très drôle qui se répand sur le plateau en gloussements et postures à mourir de rire. Les  quatre comédiens virevoltent entre les  changements de costumes éclairs, proches de la prestidigitation pour interpréter chacun six personnages,  sillonnent un immense escalier où se trouve bétonnée l’ascension sociale. Entre des réclames qui louent le système suédois  - le meilleur d’Europe -  des enquêteurs apparaissent régulièrement dans un immense écran vivant - de la télévision en trois D - pour nous « informer » à propos de la chasse à l’homme. La terre elle-même, immense boule-kasem rouge, jaillit de l’écran invisible et ne s'arrête pas de tourner. Nos yeux ébahis suivent le trajet ahurissant de l’homme traqué, démasqué, insaisissable…  qui est partout à la fois, et peut-être aussi  dans la salle. « Nous sommes tous des immigrés, il n'y a que le lieu de naissance qui change» (A…nonyme)

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Deux musiciens diffusent par-dessus l’escalier et entre les lignes un élan vital fait d’écoute et d’émotion en  jouant discrètement de la  guitare et du synthé. La légèreté est de mise, il ne s’agit pas de scander un quelconque manifeste.   L’instrumental est en total équilibre avec les comédiens tout au long de la pièce pour souligner les humeurs et la couleur des sentiments. Le cueilleur de pommes ne dit-il pas que dans sa vie il n’y a que la musique qui le fasse vivre, un élixir d’amour?  

 

Avec : Quentin Baillot, Zakariya Gouram, Luc-Antoine Diquéro, Julie Pilod. - Musiciens : Flavien Gaudon, Philippe Thibault - Scénographie : Sarah de Battice.- Lumière : Joël Hourbeigt. - Costumes : Anne-Sophie Lecourt.- Mise en scène : Michel Didym. Réserver

 

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Le texte est publié aux Ed. Théâtrales. Texte français de Susanne Burstein avec la collaboration d’Aziz Chouaki. http://www.varia.be/fr/les-spectacles/invasion4/

 

Un spectacle de la Compagnie Boomerang Lorraine en coproduction avec le Théâtre Nanterre-Amandiers, la Maison de la Culture de Bourges et le Théâtre de la Manufacture de Nancy. Remerciements à La Comédie-Française et à Renato Bianchi.

 

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Maternité,

Douceur, profondeur, rondeur,

mère, enfant ;

mère, racine du monde, son commencement ;

lait de l'enfance !

L'unique rose blonde, resplendissante, lumineuse,

féconde sur la peau, dans les yeux de l'enfance ;

sérénité, limpidité d'un cœur, d'un corps ;

don tout entier !

Mer chaude, turquoise et non saline, câline,

avec tendresse, délicatesse,

berce et nourrit cette petite planète nue

qui tête goulûment son sein,

presqu'île d'elle-même.

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L'AMOUR NAISSANT...

Comme une chanson, comme un refrain

Il s'insinue, il fait son chemin!

Comme un remord, comme une blessure

Un son si fort, une tessiture!

Je l'entends rire, envie de pleurer

C'est comme un cri que je vais pousser!

Dans l'air si pur d'un ciel d'été

Sous la ramure ou dans la clarté!

Je le reconnais au milieu de tout

Et il me plait...Ah oui c'est fou!

Comme un désir enfin conçu

Comme un délire à mon insu!

C'est si petit et c'est si grand

C'est infini...l'amour naissant!

J.G.

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A l'ombre,

        

 

On se touche trop fort à ne pas se toucher,

on se choque, on se heurte,

par la pensée on se dévêt,

on se dévore.

 

Deux immensités compatibles, indociles,

fertiles, parfois hostiles ;

aimants qui s’attirent,

 mais point amants !

 

Tourment.

 

Tour-à-tour se dessinent des cieux noirs,

des cieux bleus, brûlants ou froids,

 trop secs ou trop humides,

entre les deux jamais !

 

Intempérés.

 

Un amour né à l’abri des regards, des gens,

bancalement ;

 il est voué au silence,

au blanc le plus définitif.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les "Souvenirs d'égotisme" de Stendhal

12272784254?profile=originalLes "Souvenirs d'égotisme sont des récits autobiographiques de Stendhal, pseudonyme d'Henri Beyle (1783-1842), publiés à Paris chez Charpentier en 1892.

 

Stendhal, qui s'ennuie à Civita-Vecchia, décide en 1832 de raconter la période de sa vie qui s'étend de juin 1821 (retour de Milan) à novembre 1830 (nomination comme consul à Civita-Vecchia). Pendant ces neuf ans, il a vécu à Paris en effectuant de fréquents voyages en Italie, deux séjours en Angleterre (1821 et 1826) et un voyage dans le midi de la France (1829). Après avoir écrit d'affilée, du 20 juin au 4 juillet 1832, un récit qui mène aux alentours de 1823, Stendhal s'interrompt.

 

Qui suis-je? Mon désespoir quand je pris congé de Métilde en 1821 (voir De l'amour). La laideur de Paris insultait ma douleur (I). Le baron de Lussinge (de son vrai nom: Adolphe de Mareste), compagnon de ma vie de 1821 à 1831 (II). "Fiasco" à l'occasion d'une "partie de filles" (III). L'idéologue Destutt de Tracy, "l'homme que j'ai le plus admiré à cause de ses écrits". Début d'estime pour Paris en 1830 (IV). Ma vie dans les salons; M. de La Fayette, "poli comme un roi", mais sans "idée littéraire", Charles de Rémusat etc. Je choquai la bonne société par l'outrance de mes opinions (V). "Je n'ai aimé avec passion en ma vie que: Cimarosa, Mozart et Shakespeare". "Errico Beyle, milanese": "A Milan, en 1820, j'avais envie de mettre cela sur ma tombe." Séjour à Londres en 1821 (VI). Quelques traits de mon caractère: comment je peux passer de la passion sincère au froid machiavélisme. Amour de l'opéra italien (VII). On me prenait pour un "exagéré sentimental". Quelques portraits (VIII). Maisonnette [Joseph Lingay]; son amour pour "le mot de Roi", ses qualités. Le comte Gazul [Mérimée], "meilleur de mes amis actuels". Le salon du docteur Edwards. La bêtise des Bourbons (IX). Correction des épreuves de De l'amour. Folle envie de retourner à Milan (X). Le célèbre Laclos (XI). Société de M. de l'Étang [le critique d'art Étienne-Jean Delécluze]. "Je n'ai jamais rien rencontré, je ne dirai pas de supérieur, mais même de comparable" (XII).

 

Pour Stendhal, l'égotisme (néologisme emprunté à l'anglais) signifie tantôt l'"impudeur de parler de soi continuellement", tantôt une manière de se protéger du vulgaire et d'approfondir la connaissance de son moi. Les deux acceptions du terme alternent ici, et parfois coexistent. Suscitant chez l'autobiographe scrupules et repentirs, l'égotisme donne sa couleur, mais aussi son rythme au récit, troublé de questions et toujours sur le point d'être suspendu. Le "Qui suis-je?" formulé d'emblée et qui revient à intervalles irréguliers au fil de la rédaction se double d'une interrogation sur l'oeuvre elle-même. Si Stendhal interrompt son récit vers l'année 1823, les sept années suivantes ne sont pas totalement absentes des Souvenirs, mais elles sont mentionnées allusivement, au bénéfice de la récapitulation. Pour la première fois, Stendhal dit non seulement "je suis", mais "j'ai été", note Jean Prévost dans la Création chez Stendhal. Au total, l'oeuvre apparaît fort cahotique. Deux semaines à peine pour rédiger deux cent soixante-dix feuillets (cent pages environ dans les éditions courantes): c'était peu pour effacer les traces d'hésitation, les directions avortées de la narration. Plus que tout autre ouvrage, les Souvenirs d'égotisme persuaderont les détracteurs de Stendhal que, décidément, il écrit "mal". La liberté d'allure, les traits de sincérité crûment exprimés font au contraire le prix de son style aux yeux des "beylistes". Du reste, dans ses romans aussi le narrateur va de l'avant, prenant le lecteur à témoin de ses incertitudes et de ses dérapages.

 

On s'étonnera qu'après avoir idéalisé l'Italie, notamment dans Rome, Naples et Florence et De l'amour, Stendhal, résidant à nouveau dans sa patrie d'élection, se penche avec complaisance sur neuf années de vie parisienne. C'est qu'à Civita-Vecchia, il a dû s'avouer que dans la société d'une petite ville, les Italiens ne ressemblaient que de loin à l'image qu'il s'en était formée. Au demeurant, rêver de l'Italie, c'est d'abord pour lui rêver de Milan. Il peut bien dire qu'il ne fut qu'après la révolution de juillet 1830 sensible à l'esprit des Parisiens, à qui il continuera de reprocher leur affectation, les portraits pris ici sur le vif dans la bonne société de la Restauration sont empreints de sympathie, voire de nostalgie.

 

Commencé au lendemain de la rupture avec Métilde, le récit s'interrompt au début de la liaison avec Clémentine Curial, qui s'achèvera douloureusement en 1826. Ainsi s'encadre-t-il entre les deux plus grands chagrins qu'ait connus Stendhal ("Clémentine est celle qui m'a causé la plus grande douleur en me quittant. Mais cette douleur est-elle comparable à celle occasionnée par Métilde qui ne voulait pas me dire qu'elle m'aimait?", Vie de Henry Brulard, chap. 2). On rapprochera cet aveu de celui qui s'inscrit au premier chapitre de Souvenirs d'égotisme: "Je craignais de déflorer les moments heureux que j'ai rencontrés, en les décrivant, en les anatomisant. Or, c'est ce que je ne ferai point, je sauterai le bonheur." Les Souvenirs ont, aussi bien, sauté le malheur. Ils racontent une période où, mal guéri de sa passion pour Métilde, Stendhal trouve dans les douceurs de l'amitié et les divertissements du monde de médiocres consolations. Mais cherche-t-il dans une maison de passe un succédané de l'amour, le plaisir même se dérobe à ses voeux.

 

Ces Souvenirs étaient destinés à être lus par des "âmes" que Stendhal aimait, comme Mme Roland ou Gros, le géomètre. Ils seront publiés pour la première fois par les soins de Casimir Stryienski en 1892.

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