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POEME

NOIR OU GRIS


noir ou gris
tout est ruisselant
dehors et dedans

février rôde s’attarde
provoque défie le temps

dehors toujours il pleut
la vigne vierge se cramponne
au mur d’un ciel dégoulinant
même une reinette s’abrite
sous le nénuphar de la mare

dedans on chauffe
on éclaire l’horizon restreint
l’espace où l’équilibre vacille

l’incertain épie
un geste rêvé de lumière

 

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POEME

 

SYMBOLE

 

 

ce rai de lumière

sitôt l’averse

troue l’espace

du violet au rouge

c’est l’arc en ciel

 

l’alpha et l’oméga

le premier et le dernier

le commencement et la fin

 

sagesse multicolore des dieux

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Il s’agit d’une pièce en deux actes de Jean Giraudoux (1882-1944), représentée le 19 décembre 1945, publiée en 1946. Giraudoux délaisse ici les héros mythologiques. Bien que "La folle de Chaillot" ne soit pas une pièce sociale, elle ne s'en prend pas moins à notre société. Giraudoux l'attaque en poète: une comtesse qui est folle, misérable et bariolée sur toutes les coutures, aux yeux cernés de suie épaisse, possède pour toute demeure, une cave aux flancs de la colline de Chaillot. C'est là même qu'au mépris des hideux représentants du monde des affaires s'est réfugiée la poésie, autrement dit, la liberté de vivre.

Il va sans dire qu'un tel sujet eût pu aisément tomber dans la farce la plus grossière; grâce à Giraudoux, il en va tout autrement. Place de l'Alma, à la terrasse du café "Francis", le groupe des hommes d'affaires est réuni devant des portos: une président de conseils d'administration imaginaires, un baron homme de paille et aigrefin, un prospecteur fantaisiste, etc. L'assemblée cherche une raison sociale pour appâter les "gogos"; le prospecteur la trouve. La prospection est à la mode? On prospectera donc le sous-sol de la colline de Chaillot. Pendant que se trament les projets de l'"Union bancaire du sous-sol parisien", mendiants, bouquetières, chiffonniers, sourds-muets, chassés impitoyablement par les affairistes en question forment, derrière le groupe, la toile de fond symbolique de la misère. Alors que le prospecteur expose son plan, la Folle de Chaillot, Aurélie, la comtesse, paraît, habillée en grande dame 1890 dans une robe à traîne relevée avec une pince à linge de métal, et autres affûtiaux du même goût. Il est midi: le groupe des affairistes est au comble de l'impatience. Ils ont en effet envoyé pour cette heure un jeune homme, -qu'ils font "chanter" pour une histoire de chèque sans provision, -faire sauter la maison d'un ingénieur clairvoyant que les projets de l'"Union bancaire..." ont inquiété. Mais, au dernier moment, le gamin a préféré se jeter dans la Seine: le sauveteur du Pont de l'Alma, tout fier (il vient d'être nommé et c'est son premier noyé!), ramène le garçon à la terrasse de chez "Francis". La Folle de Chaillot entreprend de réconcilier le faux-noyé avec la vie: pourquoi lit-il donc les journeaux du jour "qui répandent le mensonge et le vulgaire"? La comtesse, elle, ne lit qu'un journal, et toujours le même numéro: le "Gaulois" du 7 octobre 1896! La vie? elle la trouve fort agréable. D'ailleurs, elle n'a pas le temps de s'ennuyer: tous les matins, reprise des jupons avec du fil rouge, repassage des plumes d'autruche, la correspondance (toujours la même lettre, toujours en retard, à écrire à sa grand'mère); puis la toilette, qui dure une heure: pensez donc, sans femme de chambre! Puis les bagues: "Ma topaze, si je vais à confesse. J'ai tort d'ailleurs. On ne peut imaginer les éclairs de la topaze dans le confessionnal!" Oui, la comtesse est heureuse. Cependant, de sa cave, mal informée par "Le Gaulois" de 1896, elle ignore la vraie situation: la foule va le lui apprendre. C'est l'invasion: "Le monde est plein de mecs, dit le chiffonnier. Ils mènent tout. Ils gâtent tout. Voyez les commerçants. Ils ne vous sourient plus. Ils n'ont d'attention que pour eux. Le boucher dépend du mec du veau, le garagiste du mec de l'essence, le fruitier du mec des légumes. On ne peut imaginer jusqu'où va le vice. Le légume et le poisson sont en cartes." La Folle de Chaillot n'aurait jamais cru cela! Mais alors, il faut agir, et d'abord contre ces membres de l'"Union bancaire" qui veulent prospecter la colline de Chaillot. Sur-le-champ Aurélie dicte au sourd-muet des lettres aux présidents de l'"Union" pour qu'ils viennent le soir même, chez elle, se rendre compte de l'existence du pétrole à Chaillot. Elle convoque immédiatement son état-major: la Folle de Passy, la Folle de Saint-Sulpice, la Folle de la Concorde.

Le deuxième acte s'ouvre (dans les sous-sol d'Aurélie; la pièce a été vidée par les huissiers qui n'ont laissé que le lit majestueux, royal, à baldaquin et à tentures) sur l'assemblée des Folles: Constance, la Folle de Passy, en robe blanche à volants, avec chapeau Marie-Antoinette, et qui parle sans arrêt avec un chien imaginaire, Dicky; Gabrielle, La Folle de Saint-Sulpice, faussement simple avec sa toque et son manchon 1880, Aurélie met ses amies au courant de la situation. L'assemblée n'hésite pas longtemps à prendre de graves décisions: elle s'érige en tribunal qui jugera les enrichis. Les accusés, bien entendu, sont absents. On les condamnera donc par contumace: le chiffonnier, d'ailleurs s'offre à plaider pour eux. Malgré la violence et l'entrain de sa défense, les Folles s'en vont, laissant à Aurélie toute liberté pour le châtiment des "gros". Ils veulent le sous-sol de Chaillot? Ils l'auront, pour toujours. La cave d'Aurélie ouvre en effet sur un précipice, où seront précipités profiteurs et technocrates. Ou, bien plutôt, leur avidité elle-même les précipitera. Les voilà tous qui arrivent, et envahissent la cave de la Folle, impatients de sentir le naphte: tous, "présidents de conseils d'administration", "prospecteurs des syndicats d' exploitation", "représentants du peuple affectés aux intérêts pétrolifères de la nation", "syndics de la presse publicitaire", femmes et maîtresses des uns et des autres, tous ils se disputent et se battent pour être des premiers à descendre dans le gouffre où la Folle va les enfermer. Tous se précipitent dans le trou comme les damnés dans l'Enfer. Ils ne reviendront plus. Le monde est délivré, sauvé par la Folie. Où sont les méchants? "Evaporés, Irma! Ils étaient méchants. Les méchants s'évaporent... Ils se croient éternels... Mais pas du tout! L' orgueil, la cupidité, l' égoïsme les chauffent à un tel degré de rouge que, s'ils passent sur un point où la terre recèle la bonté ou la pitié, ils s'évaporent".

L'accueil que fit la critique à "La folle de Chaillot" fut en général assez réservé. Ce n'était pas du meilleur Giraudoux. Un divertissement sans doute, mais qui n'a pas la légèreté d' "Intermezzo". Parfois, malgré l'extrême vivacité du dialogue, on éprouve l'impression d'entendre un prêche. Il reste cependant que le personnage d'Aurélie, la Folle de Chaillot, est une trouvaille théâtrale de premier ordre. C'est sans doute la pièce la plus pessimiste de Giraudoux: l'auteur paraît fort dégoûté de ses contemporains. Cependant, sa philosophie optimiste reprend le dessus au dénouement. L'accord avec la vie demeure toujours possible: la vie véritable, la liberté, la poésie, prospecteurs et technocrates, "mecs" de tout acabit ne les pourront étouffer, pas plus qu'ils n'ont pu transformer le visage de la colline de Chaillot.

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                                                                            Ville des morts

 

Dans la ville des morts où tout est bruit et cris

Je n'ai pu retrouver mon enfance première

Dans la ville des morts où tout est bruit et cris

Je n'ai pu retrouver la joie et la lumière.

 

Serais-Tu cette Force Obscure qui m'entraîne

A chanter à tous vents mon amour et ma peine ?

Aurais-Tu mis en moi ce gouffre de souffrance

Pour que je puisse, un jour, acclamer ta Puissance ?

 

J'avais jeté la Joie, perdu toute Espérance,

Je m'étais retrouvée vaincue par l'impuissance,

L'amour était bien mort, il ne restait que haines,

Je me sentais portée par des mains inhumaines.

 

J'avais fermé les yeux pour ne plus voir le ciel,

Son exquise douceur quand sourit le soleil

Le parfum d'une rose en l'automne expirant

N'éveillait en mon coeur que des rêves mouvants.

 

Les voix autour de moi me paraissaient blafardes

Et tous les yeux ternis par des larmes hagardes,

Des sourires figés sur des visages morts

M'éclaboussaient d'horreurs plus profondes encor.

 

Tout avait disparu dans un désert sans fin

Tout était devenu monstrueux, incertain,

Les hommes m'enfermaient en de noirs désespoirs

Et les jours qui passaient ne vivaient que le soir.

 

Mon äme s'égarait en de longs labyrinthes

Et le Froid Infini resserait son étreinte,

Mais vers Toi, j'ai levé mon regard pâlissant :

 Aurais-Tu entendu son appel oppressant ?

 

Serais-tu cette Force Obscure qui m'entraïne

A chanter à tous vents mon amour et ma peine

Aurais-Tu mis en moi ce gouffre de souffrance

Pour que je puisse un jour acclamer Ta Puissance ?

 

        Dans la Ville des Morts où tout est bruit et cris

Je n'ai pu retrouver la Joie et la Lumière

Dans la Ville des Morts où tout est bruit et cris

Je n'ai pu retrouver MON ENFANCE PREMIERE.

 

Ce poème a été écrit le 16 octobre 1969

 

E.L. Quivron-Delmeira  (Extrait du recueil  iNTEGRALES)  1983

 

 

 

 

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De ses premiers poèmes ("Le devoir et l'inquiétude", 1917) à son dernier  ouvrage ("Poésie ininterrompue", 1952), Paul Eluard (Eugène Grindel, 1895-1952) a poursuivi une enquête poétique dont le sens est exemplaire. Son oeuvre comporte un assez grand nombre de plaquettes, généralement reprises dans des recueils collectifs. Les "Premiers poèmes" rassemblent les premiers essais du poète jusqu'au moment où, avec Louis Aragon et André Breton, il fonde le groupe surréaliste. "La jarre est-elle plus belle que l'eau?" réunit ses oeuvres jusqu'au moment où il cesse son activité au sein de ce mouvement.
L'oeuvre de Paul Eluard se situe à l'intérieur d'un certain nombre de périodes qui marquent, chaque fois, la position par le poète de nouveaux problèmes humains ou purement techniques. Avec ses deux premières plaquettes "Le devoir et l'inquiétude" (1917 et "Poèmes pour la paix" (1917),  Paul Eluard est sensible aux recherches de l'école unanimiste qui groupait alors Georges Duhamel, Jules Romains, René Arcos, etc. Mais sa voix est tout de suite plus pure: elle refuse à la fois le pathétique et la phrase largement développée. A ce moment, Paul Eluard se rend compte que, pour être communicable, l'émotion doit s'inscrire dans une diction plus soucieuse d'exactitude que de rythme ou de mouvement. Il procède donc à un resserrement du chant. Il se méfie de la voix amplifiée et reprend le souffle à sa
respiration la plus secrète. Il s'efforce de laisser aux mots leur poids véritable, ne voulant pas les animer d'une force qui leur serait étrangère. Il  tâche d'abord d'écouter un murmure et de le laisser naître du silence. Il isole le mot, le réduit à lui-même. Il essaie de garder la signification pure de toute contamination étrangère, à l'intérieur du poème. Il demande au chant,  c'est-à-dire à l'élargissement de la sensation ou de la pensée par zones successives, de naître du poème lui-même, et non pas d'être un mouvement extérieur qui entraînerait le poème: il désirait assujettir le rythme au langage et non introduire le language dans un rythme donné ou inventé. Peu de temps après ces expériences, un mouvement de révolte ébranle les Lettres et prend le nom de Dadaïsme. Ce mouvement est créé en 1917, à Zurich, au cabaret Voltaire, par Tristan Tzara et Marcel Janco. Quelques poètes parisiens, dont Paul Eluard, André Breton, Louis Aragon le rejoignant. La revue "Littérature" devient, à partir de 1922, l'organe du Dadaïsme en France. Mais en 1924, l'aventure est achevée: André Breton fonde avec Paul Eluard et Louis Aragon le Surréalisme. Le Dadaïsme fut une tentative, mal comprise à l'époque, pour faire table rase de toutes les valeurs. Il fut essentiellement négatif: mais dans la mesure où il soumettait tout y compris lui-même, à un esprit radicalement critique, il permit aux jeunes poètes de reprendre tous les problèmes à leur base et de s'engager dans une direction créatrice positive.
Les quelques oeuvres que Paul Eluard écrit à cette époque nous le montrent soucieux de porter la contestation au sein de toutes les valeurs admises, par l'intermédiaire d'une critique impitoyable du langage. Tout se passe comme si, à cette époque, la croyance au langage était si fermement admise que toute entreprise de désintégration du réel devait nécessairement commencer par la destruction de la poésie elle-même. Mais tout se passait également comme si, au delà de cet effort de désintégration, les poètes visaient la création d'un langage vierge encore, mais parfaitement adéquat aux besoins réels de l'homme et immédiatement communicable. C'est dans cette perspective que Paul Eluard, passant au Surréalisme, conçoit son activité poétique: "Capitale de la douleur" (1926, "L'amour La Poésie" (1929) réunissent des poèmes assez courts, où le mot est toujours, en quelque sorte, sous-exposé, où la diction n'est jamais grossie aux dépens de l'émotion. A partir de ce moment, et pour ainsi dire poème par poème, Paul Eluard maîtrise son verbe et l'engage progressivement dans une ambition plus considérable, dans un chant plus ample.

Il est assez remarquable de noter que les derniers poèmes se développent constamment en fonction de mètres plus riches: sans cesser d'utiliser les mots les plus simples, Eluard recrée patiemment l'instrument traditionnel de la versification française: l' alexandrin. Cette recréation ne s'accomplit pas
cependant dans le seul sens du souci formel: elle accompagne un effort du poète pour faire passer le mal au bien, le désespoir à l' espoir, l' angoisse à l'apaisement, le rêve au réel. Cet effort, toutefois n'est pas extérieur à la subjectivité du poète: il se poursuit dans l'intimité même de cette subjectivité. Paul Eluard n'écarte pas le mal, ni le désespoir, ni l' angoisse, en fonction de données intellectuelles. Il ne les nie pas, mais il les assume d'abord et les intériorise: il leur fait subir un travail de transmutation, au terme duquel il les surmonte. Juger l'oeuvre d'Eluard, c'est la juger dans l'ensemble qu'elle constitue et non dans telle ou telle de ses parties. C'est la juger dans sa vocation intime, dans la direction qu'elle cherche à définir. La fidélité de Paul Eluard réside beaucoup moins dans une
attention à ne pas s'écarter d'une ligne idéologique quelconque que dans un projet constant, et que le poète a toujours maintenu devant lui: changer la vie, transformer le monde.
Il s'agit beaucoup moins, pour Paul Eluard, de demander aux écoles littéraires un ensemble de solutions toutes prêtes, quelques recettes facilement exploitables, qu'un ordre de recherches, voire une problématique. En ce sens, son oeuvre demeure toujours ouverte et ne se satisfait guère des solutions
qu'elle peut proposer, à un moment donné. La poésie et l'amour sont intimement liés en cette oeuvre: ils s'approfondissent à mesure que la démarche du poète s'accentue et s'assure. Paul Eluard leur demande d'abord l'oubli et la négation du temps. Il a l'ambition non de décrire des rêves, mais de suivre dans le poème la démarche onirique elle-même. Sa poésie sera donc faite d'éclairs, d' "illuminations" se succédant selon un rythme et des associations purement intérieurs. D'autre part, le titre d'un de ses recueils, "Mourir de ne pas mourir", emprunté à un passage de sainte Thérèse d' Avila, nous le
montre poursuivant son expérience poétique dans des voies également parcourues par les mystiques espagnols. Il s'agit pour lui d'effacer le temps et d'aboutir à l' "évidence", où il voit l' innocence retrouvée.
Il est une façon toute éluardienne de se dérober au coeur du poème, pour nous céder la la place et mieux tenir une promesse. Qui pourrait lire telle oeuvre sans se changer en poète demeurerait éternellement extérieur à ce qu'il lit. Eluard n'est pas de la race des grands poètes abstraits qui sauvegardent notre intelligence critique, tout en nous soumettant à leur chant. Comme il s'est
fait lui-même oubli, il nous demande une ouverture constante, il exigerait presque que nous prolongions son oeuvre. Et il est bien vrai que chacun de ses poèmes forme un tout achevé qui ne peut être lu que dans son jour. Mais il est aussi vrai qu'il cesse en nous de s'achever, de renaître et de se poursuivre.
D'une lecture d'Eluard, nous ne sortons guère indemne. Le chant se continue, il nous mène à la poursuite de cet insaisissable que nous y avons pressenti.
Eluard a lié son sort à celui de son oeuvre et délégué le sort des autres, de ceux qui aiment cette poésie, au mouvement même de cette poésie. Il est sans aucun doute inquiet d'efficacité et, plus qu'un autre peut-être, il a donné pouvoir a ses livres pour vivre ailleurs qu'en lui et transformer à notre insu
l'image que nous nous faisons du monde. C'est dans cette perspective qu'il est venu à s'interroger sur le problème de la "communication". Il lui fallait rendre accessible la source de ce chemin mouvant qu'il souhaitait que tracent les hommes. Il n'ignorait pas cependant que cet accès ne pouvait être rendu
possible par une seule décision. Il se souciait de retrouver les constantes qui permettraient une reconnaissance de son lecteur et de créer le style même qui envelopperait ou exposerait ces constantes, tout en ne perdant pas de vue son principal souci: présenter son oeuvre comme réalisante plutôt que réalisée. Aussi inventait-il son langage à mesure qu'il se créait lui-même.
La poésie de Paul Eluard apparaît comme celle de l'aube d'un réveil. C'est un charme qui la définit. Elle sut s'exposer aussi et se hausser au-dessus d'elle-même. Le recueil qu'il composa pendant la Résistance, à laquelle le poète participa activement, "Au rendez-vous allemand", nous montre qu'elle sut être coléreuse sans emphase et armer la colère. Plus qu'aux siennes, elle fit confiance aux ressources des autres qu'elle choisit de vouloir mettre en lumière. Une fois entendue, elle ne se laisse jamais tout à fait oublier: si, souvent, son abandon et sa facilité nous déconcertent, elle ne cesse
d'apparaître comme la voix de notre exigeante enfance.

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Pensée

J’ai une pensée pour ceux

Qui n’ont pas eu de chance

Et sont bien malheureux

À cause de leur malchance.

 

Tout va bien,

Puis un jour,

L’air de rien,

Un vautour…

 

Vient leur prendre leurs biens.

Il suit la procédure.

Ces gens se retrouvent sans rien

Mais lui, il n’en a cure.

 

Tout va bien,

Puis un jour,

L’air de rien,

Un vautour…

 

Leur offre un sale microbe

Qui détruit l’organisme.

Personne ne trouve ça probe.

Il déroute l’optimisme.

 

Tout va bien,

Puis un jour,

L’air de rien,

Un vautour…

 

Capte leur attention,

Provoquant l’accident

Par manque de précaution.

Ça arrive trop souvent.

 

Tout va bien,

Puis un jour,

L’air de rien,

Un vautour…

 

Leur offre un peu de drogue

Profitant de leur détresse.

Ils se retrouvent dans le vague

En redemandent sans cesse.

 

Tout va bien,

Puis un jour,

L’air de rien,

Un vautour…

 

Les entraîne hors du chemin

Sans parler des barreaux

Qui seront leur destin,

Un bien drôle de château.

 

Tout va bien,

Puis un jour,

L’air de rien,

Un vautour…

 

J’ai une pensée particulière

Pour tous ces pauvres gens

Qui embarquent sur la galère

Où ils goûtent au mot « néant ».

 

05/01/2011

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journal de bord, mercredi 5 janvier 2011

Ca va, à Hal, du côté du canal, là où deux ponts ovales, en diagonale, se superposent, il ne pleuvait pas, hier. Les oies étaient eu rendez-vous, sur les berges. Comme toujours, j'avais peur d'être attaqué par ces dames (dont le bec jaune orange me fait toujours peur). Donc, en les apercevant, au loin, j'ai ralenti le pas. Et ... arrivé à leur hauteur, je me suis rabattu sur la prairie, sur la droite. Elles n'ont pas bougé.

 

OK, Hugues, Compostelle se poursuit.

 

Quand on refait un trajet qu'on a déjà fait ...

 

Ce n'est pas une redite, une répétition, non. C'est ... comme un livre qu'on ré-ouvre, un film que l'on revisite, après des mois (parfois, des années) d'écart. On a des repères visuels, auditifs, mais il y a d'autres détails qui nous sautent aux yeux, encore et encore. Et ce s'ra pareil si on réédite le coup, dans trois mois, dans six mois, dans un an.

 

Oui, à Hal, je sais qu'il faut marcher un peu sur le quai (où la boue ne manque pas), et, à un moment donné, traverser un pont, admirer une espèce de "château fort ?" à l'extrême-droite, sur une hauteur, aborder un village (dont les maisons ressemblent à des roulottes), déboucher sur un carrefour, déboucher ensuite sur un sentier (qui descend), remonter un autre sentier (où la neige, sur le sol, n'a pas entièr'ment fichu l'camp) et ... tourner à droite (eh bien, là, j'ai encore failli me gourrer, j'étais sûr qu'il fallait tourner à gauche).

 

Et ces espèces de bonhomme de neige, debout comme des chênes, dans la prairie (qui redevient verte), dont on a pris soin de planter une branche, dans un coin, théoriqu'ment ... juste en d'ssous de la ceinture.

 

Pour en arriver à un endroit où ... je me paume à chaque fois. Trois directions différentes ... et pas une balise, pas un de ces auto-collants bleus, où y a un coquillage, qui indique clair'ment où le ch'min de Compostelle se poursuit (c'est hélas ... fréquent). Heureus'ment que je r'père l'entrée d'un bois, que j'ai déjà ... visualisé, en d'autres temps.

 

Heureus'ment qu'avec moi, j'ai aussi mon ... topoguide (bouquin qu'on peut se procurer, chez les amis de Compostelle, qui se réunissent une fois par mois, à Bruxelles, le premier jeudi). D'accord, je me démerde plus avec les paysages (je suis visuel), qu'avec les bouquins, mais enfin ... les roues d'secours, c'est pas d'refus, non plus.

Le fameux "topoguide" est encore amoché, suite à la pluie que je m'étais farci, y a deux ans, quand j'avais pacouru, pour la première fois, ce chemin.

 

J'apprends, OK OK, que nous sommes dans le "Lembeekbos" (quel nom à coucher dehors !), qu'il faut "s'engager dans la route, à droite de l'allée principale ... passer un ruisseau, puis suivre le chemin rectiligne montant sur environ un kilomètre en contournant la maison du garde ... traverser toute la propriété qui s'étend jusqu'à la limite entre les communes de Lembeek et Braine-le-Château ..." 

 

Moi qui n'aime pas trop me concentrer sur des informations écrites (comme les orales), moi qui suis surtout un homme de terrain, bon, c'est pas pénible cette fois ... en marchant, le caractère du paysage correspond aux indications dans l'bouquin.

 

C'est pas toujours le cas. Il peut arriver, en chemin, qu'il n'y ait pas de balises et que les indications, dans le "topoguide", manquent de clarté.

J'ai encore eu la blague, un peu plus loin, sur la route. Après le café "Meurisse".  Encore un coin où il y avaient trois directions possibles.

Et pourtant : y avait un tourniquet.

Et pourtant : y avait un poteau.

Donc : y avait quand même un espace suffisant pour coller des auto-collants de ... Compostelle.

 

J'essaie le bois d'en face. 50 mètres, au moins. Rien, rien. Je rebrousse chemin. J'essaie un deuxième chemin, dans les trois (si ça marche pas, on rebrouss'ra chemin, et on essaiera le troisième). Et ... je tombe sur deux personnes qui marchent. Le gars suit une carte d'état-major. Je lui donne les renseignements, procurés apr le topoguide. Il s'y retrouve. Ca fait partie de sa route. Nous y allons ensemble. Je ne suis pas étonné d'apprendre qu'il est un ancien scout. Et on ré-arpente le bois (où je m'étais aventuré une première fois) ... pour déboucher à une sortie (jusqu'où j'étais allé), et ... miracle, j'aperçois quand même une balise (pas très en évidence, au premier coup d'oeil).

 

On se quitte, bons amis. Final'ment, en toute logique, la "rue du Bailli", indiquée par le "topoguide", elle est là, mais c'est pas indiqué. Ca va, on repart. Une chapelle, tout en haut. Une route pavée. ON descend.

 

Et Braine-le-Château, où j'ai prévu de m'arrêter, se niche dans l'fond.

 

Et ... je suis très heureux, comme issue finale, de retomber ... sur un moulin à eau (et son "Hain", nom du ruisseau).

 

Et ... l'émotion, lorsque je vois le château (toujours habité, aux dernières nouvelles) et le pilori. Ca me rappelle le temps où, petit, j'accompagnais mon papa, représentant, sur les routes.

 

Je parlais des "topoguides", pas toujours clairs à suivre.

 

Une anecdote, y a deux ou trois ans.

 

J'effectuais le tronçon "Bruxelles-Halle". J'arrive à un rond-point. Celui de ... Laarheide (après avoir quitté Drogenbos et Béersel).

 

Et le topoguide me dit :

"Contourner ce vaste rond-point en empruntant la deuxième route sur la droite ... on quitte alors définitivement

le GR12 ... s'engager dans la large chaussée qui mène vers le pont sur l'autoroute E19 Bruxelles-Paris ... après avoir parcouru 400 mètres, dans une vaste courbe, quitter la grand'route et prendre à gauche la Leryburgstraat ..."

 

Je contourne le rond-point, comme prévu. J'emprunte la deuxième route sur la droite, comme prévu.

Je marche. J'ai bien lu ... qu'il y avait un pont d'autoroute. Et qu'ensuite, il faut tourner à gauche. Je marche, je marche. En toute quiétude. Le pont d'autoroute ne tardera pas à se manifester. Je marche, je marche. Je rêvasse. Des invités se trimballent sans doute dans mon coeur et mon cerveau (je ne suis jamais tout seul, c'est connu). Je marche, je marche ...

 

Et ...

 

Je finis par entendre des bruits de voiture qui roulent. Et j'aperçois un pont d'autoroute ... du côté droit. Tiens, tiens ! S'agit-il du pont d'autoroute mentionné ? Y en a-t-il un autre ? Oui, en toute logique, il devrait se trouver sur la route, sinon on aurait précisé, dans le topoguide : "le pont d'autoroute, à droite de la route".

Je regarde la route. Et je n'aperçois ... aucune balise. Je prends le risque de la continuer ... tout droit, mais sans succès.

Je décide ... de retourner au point de départ, là où j'ai vu les dernières balises.

 

Et ...

 

Je me retrouve, à nouveau, au rond-point de Laarheide.

 

Je reconsulte le topoguide :

"s'engager dans la large chaussée qui mène vers le pont sur l'autoroute E19 Bruxelles-Paris .. après avoir parcouru 400 mètres, ..., quitter la grand'route et prendre à gauche la Leyburgstraat ..."

 

Le franc tombe. Il fallait, en fait, s'engager dans la chaussée et prendre directement à gauche le premier chemin.

En fait ...

Ils avait été trop explicites. Quand ils évoquaient la "large chaussée", ils évoquaient le chemin ... qui mène à l'autoroute. Grammatical'ment, c'est correct. Mais ... sans dire qu'il fallait aller jusqu'au pont de l'autoroute.

Pas toujours évident d'être clair, quand on écrit.

 

Plus tard, quand j'en ai parlé avec un des pélerins de Compostelle (qui contribue à la rédaction du "topoguide"), il m'a expliqué, notamment ...

Qu'entre le moment où on allait en reconnaissance sur les routes et celui où on rédige le bouquin, il pouvait se passer des mois.

 

Quant aux balises pas toujours explicites (paraît qu'en Espagne, c'est pire) ...

 

Il n'est pas évident, pour ceux qui les collent, de deviner exactement les repères visuels des pélerins (tous différents, j'imagine).

 

Les fortes pluies, par périodes, en abîment, en esquintent et les réduisent en miettes.

 

Y a toujours des malins qui s'amusent à en arracher.

 

J'ai eu l'occasion de participer à quelques marches collectives de Compostelle. J'ai observé un des responsables quand il collait (ou re-collait) des balises aux endroits stratégiques. Ca vaut l'coup, on apprend. Et d'anciennes balises, à moitié décoiffées (par les vents ? par des charlatans ?), on en voit.

 

Tout ça pour dire ... c'est beau, la route.

 

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gare de Hal

 

 

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un soleil remplaçait la pluie

 

 

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comme sur les lignes de chemin de fer

 

 

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une copine ... appelée, peut-être, à le devenir

 

 

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sur ce chemin, une frangine m'a un jour parlé d'une jeune guitariste, qu'elle voulait me faire rencontrer

 

 

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regardez où vous vous asseyez, quand même

 

 

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avec ma pote Cathy, j'imagine qu'on chant'ra encore "L'aigle noir" de Barbara, en duo, dans le métro

 

 

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le tourniquet me fait réfléchir

 

 

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pas besoin d'aller jusqu'en Ardèche

 

 

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souvenir d'enfance très précieux

 

 

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je l'évoque dans une de mes chansons

 

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BONHEUR?...

 

C'est quoi ce qu'on appelle bonheur?

Une chose fragile et délicate...

Que de la toucher on a si peur!

Qu'on en deviendrait malapatte!

 

Ou bien plutôt une graminée?

Qui pousse au sol le plus aride

Supporte de n'être pas aidée...

Et au soleil ne prend pas de ride!

 

C'est quoi ce qu'on appelle bonheur?

Juste un réflexe de la vie

Lié aux battements du coeur

Rien de plus qu'une incontournable envie...

 

J.G.

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journal de bord, mardi 4 janvier 2011

 Une feuille A4, depuis hier, attend, bien posée sur une des marches de l'escalier du deuxième étage du flat où j'habite.

 

Le facteur n'avait rien pour moi, aujourd'hui.

 

Dans le couloir de la Gare Centrale, des couvertures et ... des gars qui dorment dedans.

Je tire mon chapeau aux bénévoles qui leur servent la soupe le dimanche soir.

Je tire mon chapeau aux volontaires qui, la nuit de Noël (ou de la Saint-Sylvestre), les griment.

 

Tiens ! Le site "myspace" licencierait du prersonnel, d'ici quelques semaines ?

 

Et ...

 

Mon GSM reste sur "silencieux". Ca m'arrange bien, ces derniers jours.

 

Un snack a rendu l'âme, Gare Centrale. Peut-être .. pour un mieux.

 

Et ...

 

Je me remets en route sur les chemins de Compostelle.

Le tronçon Halle-Nivelles, je l'ai déjà fait deux fois ... par temps de pluie. Mmm. La première fois, la "drache" avait eu carrément raison de mon GSM, enseveli derrière un filet, dans mon sac à dos.

 

Hier soir, encore, je me demandais si c'était raisonnable.

Faut dire : vers 17 heures, il fait déjà noir.

Faut dire, déjà : à 4 heures (du matin), je m'agitais, une fois de plus, sous la couette.

 

Et ...

 

En supposant que j'arrive à Hal(le), en train, autour de midi, y a quand même, en partant de là, au moins six heures de marche, avant d'arriver à ... Nivelles.

 

D'accord ...

 

Entre temps, y a encore moyen, vers 16 ou 17 heures, de reprendre un bus dans une cité intermédiaire.

 

D'accord ...

 

Y a moyen, aussi, de prendre le bus demain (vers midi) à Bruxelles, de retourner à la "cité intermédiaire de la veille (Braine-le-Château, Place des Martyrs, par exemple), et de poursuivre son cap.

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L'enchanteur pourrissant est un récit en prose entrecoupé par quelques poèmes de Guillaume Apollinaire.

La première édition de cet ouvrage parut en 1909, illustrée de 12 gravures sur bois en pleine page, et de lettrines par André Derain. Dans ce livre, Apollinaire reprend la vieille légende de Merlin. Cependant, il ne la garde intacte que dans ce qu'elle a d'essentiel, que pour ce qu'elle exprime du drame éternel de l'homme enfermé dans sa solitude, destiné, malgré son savoir des choses et de lui-même, à ne rien dominer et à rester la victime de son sort. Mais Apollinaire, par delà le mythe et ce qu'il comporte d'impersonnel et d'anonyme, est allé rejoindre le personnage de l'Enchanteur et s'y retrouver. L' Enchanteur, par ce qu'il a de différent des autres hommes, par ses dons de voir ce que les autres ne voient pas, de connaître ce qu'ils ne connaissent pas, devient alors autre chose: c'est le poète, le prophète, l'individu parfaitement seul et rejeté.

 

L'histoire du conte commence au moment où l'Enchanteur, par amour pour Viviane, lui délivre les secrets magiques et dangereux qu'elle désire connaître. Il les lui dévoile sans être dupe, sachant très bien quel usage elle en fera et qu'il en sera la première victime. Viviane par haine, mais peut-être aussi

venant de bien plus loin que sa haine, par un désir de revanche et de victoire définitive sur l'homme, prononce les paroles magiques qui amènent l'Enchanteur à s'étendre conscient dans son tombeau et à y mourir. Alors, de toutes parts s'acheminent les animaux réels ou fantastiques, ses amis.

Toute la faune magique et ensorcelante, démoniaque et charmeuse, d'hydres, de crapauds, de serpents, de corbeaux et de monstres, avec leurs paroles d'hommes, leurs désirs, leurs rêves et leurs cruautés d'homme. Le monstre Chapalu: "Je suis solitaire, j'ai faim, j'ai faim; cherchons à manger, celui qui mange n'est plus seul." Les guivres: "Nous voudrions le baiser sur nos lèvres que nous léchons pour les faire paraître rouges.

Enchanteur, Enchanteur, nous t'aimons. Ah si l' espoir s'accomplissait." Tous recherchent l'Enchanteur. Et, jusqu'à la fin du livre, ce sera cette suite ininterrompue de plaintes et d'entretiens avec l'âme de

l'enchanteur. Ce qui est curieux, c'est d'assister à la réunion, autour du mort, des personnages de tous les mythes, moyenâgeux, grecs, hébreux, chrétiens... Les rois Mages arrivent, porteurs de présents; les druides; les sphinx, poseurs d'énigmes, "afin d'avoir le droit de mourir volontairement", disent-ils; Hélène de Troie, Médée, Dalila, les fées.

Tous les mythes se rejoignent et se retrouvent liés autour du mythe du poète. La fin du livre est très belle: les personnages se retirent, Viviane reste seule assise sur le tombeau de l'Enchanteur. Ils se parlent.

Apparaît alors la raison profonde et amère de l'acte de Viviane et de l'abdication de l'enchanteur: c'est parce qu'ils savent l'impasse désespérée où se heurtent éternellement l'homme et la femme sans jamais

pouvoir se rejoindre, définitivement coupés l'un de l'autre, séparés et seuls.

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La reine Margot

 Un peu comme dans la "Reine Margot", des cheveux fous  cheveux qui zèbrent ou qui ondulent dans l'espace.

Flo à la natte 50x50  acry et marouflage sur toile. 2010

flo natte vendu le 3 01

      "Le rouge et le blanc.

Ce soir après la neige du bel oiseau envolé

à la télé, la reine Margot.

Voir sang seins et sperme gicler"


 Je repense à l'importante qu'a voulu donner  Patrice Chéreau aux effets de chevelure  dans ce film qui me touche tant.. Film hommage à la peinture en clair-obscur, homme au Caravage, hommage au rouge qui gicle dans l'espace..

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journal de bord, lundi 3 janvier 2011

Trois ampoules pétées (deux dans la cuisine, une dans la pièce principale). Heureus'ment que les lumières intermédiaires ne manquent pas, chez moi, dans mon flat.

 

Un chouette pull à col roulé, presque mauve, offert par ma maman, avant-hier.

Un peu serrant, pour commencer.

Mais ... les fringues, tout comme les paires de chaussures, tout comme les êtres humains, c'est (ou ça paraît) un peu dur, pour commencer. Ensuite, on s'acclimate, on s'adapte, on y trouve son compte, son bonheur.

 

Une biographie de Jean Ferrat, offert, y a trois jours, par le compagnon de la fille d'un de mes deux frères. Le livre a déjà trouvé place, refuge et protection sur le sol, au creux d'mon lit. Paraît que l'ami Jean, quand il chantait, se tenait les mains dans les poches ... et que ça lui allait bien.

 

J'en profit'rai, en parcourant ce même ouvrage, signé Daniel Pantchenko (journaliste spécialisé dans la chanson, on le croise dans les festivals, et c'est un gars charmant), pour m'arrêter à la page ... 165.

Paraît que certains "professionnels du show business" trouvaient l'ami Jean "un peu lent" ...

Ceux-là : que ne disent-ils pas, parfois, souvent ...

Et ...

L'ami Jean répondait :

"Ce n'est pas dans ma nature d'aller vite ... Cela me permet de mieux apprécier les gens et les choses, d'être plus sincère dans mes réactions, plus indulgent aussi : je ne me laisse pas entraîner par mes nerfs, je ne sais pas me brouiller définitivement avec quelqu'un"

Comme ça me parle !

 

Déjà ... des repères, des graines qui germent, au printemps d'une année qui sort à peine de l'oeuf.

 

Hier soir, ce n'était pas encore évident, pour moi, d'avoir quitté la planète 2010. Elle avait fini par me coller à la peau. Et ... tant d'images, de souv'nirs, de sensations s'y rattachaient ... et s'y rattach'ront encore.

 

Allez ... la vie continue.

 

Une merveilleuse soirée passée chez des amis, rue Colonel Van Gele, où une contrebasse veille sur le salon, où quatre chaises différentes (créée par le pote qui habitre la maison) entourent, ceinturent la table.

 

Une amie qui s'en va en Afrique (au Malawi), en juillet prochain et qui enseigne le langage des signes.

 

Et ... je pense (déjà) à 2012.

J'aurai, en janvier de cette année-là, trente ans de chansons.

J'aborderai, le 19 avril de cette même année, ma cinquantième ... année.

Un nouveau CD en public (pourquoi pas un DVD ?) serait peut-être approprié.

 

Et encore ...

 

Une rencontre (de passage ?), dans un snack, rue des Tongres, avec une jeune maman qui habite en partie à Strasbourg, et qui écrit, crée un "carnet de bord" où elle insère une feuille rouge (d'automne) et des dessins de son gamin.

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2011

 

Le tourbillon

 

 

 

 

 

Que la nouvelle année

Apporte dans le tourbillon

Des ombres

La volupté des regards,

Le sourire des apesanteurs

Dans ce monde

Que la feuille

A mal pliée .

 

 

La souffrance ,

L’indifférence ,

L’agonie des pouvoirs .

 

 

La joie peut ouvrir

Des rayons de lumière  .

 

 

 

Plouzané le 22/12/2010

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Je  souhaite une bonne et heures  année à tous les membres du réseau Arts et Lettres  .C’est  l’occasion de remercier Robert Paul pour la très belle initiative de ce réseau.

 

A toutes et tous je  souhaite une année 2011,  féconde   en projets artistiques  ainsi que du succès  car l’art  peut enchanter un monde qui plus que jamais aura  besoin  de ces petites flammes que  chaque artiste allume par sa création..

 

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journal de bord, dimanche 2 janvier 2011

Deuxième jour de l'année. Déjà.

 

Minuit sept.

 

Même si ... les gens, dans le train, entre Namur et Bruxelles, ne disent pas plus "bonjour" que d'habitude ...

 

Même si ... les coups d'blues, le soir, à la maison, empruntent les couleurs de l'an dernier ...

 

Croyons à l'an nouveau. Aux parts de bonheur qu'il nous réserve.

 

C'est toujours intéressant d'écouter les autres, même (y compris) quand ce n'est pas évident.

 

Tout à l'heure ... je me trouvais à table avec des regards familiers ... le Nouvel An, ça s'arrose ...

 

Ca sonne. Quelqu'un (appelons-là Valérie) va répondre et file dans la pièce à côté (la cuisine) pour répondre à son coup d'fil, sans importuner, sans déranger ... les autres.

 

J'entends une réflexion : "Ils peuvent bien l'appeler maint'nant !"

 

On a compris. Les gens qui appellent "Valérie" ne sont pas en odeur de sainteté. Ca se conçoit.

 

"Ils peuvent bien l'appeler maint'nant !"

 

Mieux ne vaut-il pas tard que jamais ?

Et si maint'nant, ils n'app'laient pas ...

On pourrait dire "Ils sont graves ... ils n'appellent jamais"

 

D'accord, d'accord. Mais je me tais. Je ne connais pas tout.

 

Quelqu'un, à table, enchaîne : "On ne comprend pas. Si maintenant elle (Valérie) était méchante, médisante ..."

 

Comme le débat est (ou semble) ouvert, j'enchaîne : "Mais reconnaissons aussi, V... n'est pas du genre à appeler, ni à demander quoi que ce soit ..."

 

Je m'entends répondre : "elle n'a pas à appeler ... c'est aux autres à le faire". Avec une pointe d'irritation et d'énervement dans la voix.

 

Mon voisin (appelons-le Arnaud) prend carrément un ton au d'ssus, pour émettre ses arguments.

 

J'essaie de donner, ensuite, mon avis, le plus calmement possible.

 

"Arnaud" s'énerve sur moi, me crie "fais pas chier !"

 

Une tierce personne, dans l'assemblée, intervient, en "nous" prenant ("Arnaud" et moi) à témoin : "Ca suffit !"

 

Ainsi se concluent les divergences d'opinion. Faut pas continuer, sinon ça pourrait dégénérer. Vous avez émis un avis (qui est peut-être faux) et vous attirez la foudre, et vous avez intérêt à vous taire.

 

Ah ! Les cellules familiales ! Quel cancer, parfois !

 

Ah ! Les relations !


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journal de bord, samedi 1er janvier 2011

 13 heures 21

 

Le train m'emmène déjà vers un inconnu ... que je connais, pourtant.

 

Jemelle, Grupont, Poix-saint-Hubert, Libramont.

 

Il pleuvine aussi ... un peu.

 

Je n'ai pas encore ôté ma veste ... même si j'ai chaud dans l'train.

 

Sapins. Maisons de pierre (grise). Passages à niveau. Prairies où les camps scouts émergeront l'été prochain. Rails. Paysages familiers.

 

2011 préserverait-il les espaces naturels ?

 

J'ai marché pas moins d'un kilomètre, avant d'atteindre la gare (de Jemelle). Sac à dos et guitare sur l'épaule. Le GSM restait calme.

 

J'ai (déjà) reçu de bons voeux très précieux.

Et ...

Dans le train, je les reçois, les ressens, les apprécie.

 

Sur le ch'min, quand je marchais, c'était différent. Je pensais à quelqu'un de la région, qui m'est cher et qui ... n'app'lait pas. L'énergie physique que je dépensais, pas à pas, m'essoufflait, je devais faire des arrêts. L'appel "Gsmique" qui ne venait pas, c'était à la limite de l'obsession. Mais enfin, Hugues, pourquoi ne prenais-tu pas l'initiative, le risque d'appeler ?

 

Sur le ch'min, aussi ...

 

Un pont avec une rivière. Une statue (de la Sainte-Vierge ?). Un musée ... du rail et de la pierre. Un ... bordel. Un ... ravel. Un doigt de pied incarné ; faudra que je passe à la pharmacie, demain.

 

En attendant ...

 

Les chiens courent (toujours) sur les chemins d'Ardenne. Les champs de maïs les escortent. Les d'moiselles, dans l'train, savourent des mandarines. Des enfants-rois grandissent. Des chalets, le long de la Lomme, n'ont sans doute pas (encore) été démolis.

 

En attendant ...

 

Ma maman m'attend encore ... aujourd'hui.

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Minuit


Maintenant que la neige a fondu

Je retrouve mon vieux paysage

Tuiles rouges et fumées vacillantes

Le vieux chêne dénudé monte au ciel délavé

Je vois le clocher de l’église dans ma petite rue

Fragments étendus de pelouse mouillée

Quelques pattes de chat dans l’herbe blanche

Viendras-tu me réchauffer les mains dans les tiennes

Lorsqu’une silhouette surgit devant ma fenêtre

Mon âme soupire, ne cesse d’ y croire

Ce soir je porterai ma robe en brocart

Nous écouterons les cloches de minuit

Tes lèvres douces frôleront les miennes

Je boirai à ta santé et aux beaux lendemains

Vase de champagne et bulles de joie

Fontaines de lumière et feux d’artifice

Étoiles diamantines plein les yeux

Adieu amère tristesse, je sais que tu seras là

 

Nada

31/12/10

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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