Minuit sept.
Même si ... les gens, dans le train, entre Namur et Bruxelles, ne disent pas plus "bonjour" que d'habitude ...
Même si ... les coups d'blues, le soir, à la maison, empruntent les couleurs de l'an dernier ...
Croyons à l'an nouveau. Aux parts de bonheur qu'il nous réserve.
C'est toujours intéressant d'écouter les autres, même (y compris) quand ce n'est pas évident.
Tout à l'heure ... je me trouvais à table avec des regards familiers ... le Nouvel An, ça s'arrose ...
Ca sonne. Quelqu'un (appelons-là Valérie) va répondre et file dans la pièce à côté (la cuisine) pour répondre à son coup d'fil, sans importuner, sans déranger ... les autres.
J'entends une réflexion : "Ils peuvent bien l'appeler maint'nant !"
On a compris. Les gens qui appellent "Valérie" ne sont pas en odeur de sainteté. Ca se conçoit.
"Ils peuvent bien l'appeler maint'nant !"
Mieux ne vaut-il pas tard que jamais ?
Et si maint'nant, ils n'app'laient pas ...
On pourrait dire "Ils sont graves ... ils n'appellent jamais"
D'accord, d'accord. Mais je me tais. Je ne connais pas tout.
Quelqu'un, à table, enchaîne : "On ne comprend pas. Si maintenant elle (Valérie) était méchante, médisante ..."
Comme le débat est (ou semble) ouvert, j'enchaîne : "Mais reconnaissons aussi, V... n'est pas du genre à appeler, ni à demander quoi que ce soit ..."
Je m'entends répondre : "elle n'a pas à appeler ... c'est aux autres à le faire". Avec une pointe d'irritation et d'énervement dans la voix.
Mon voisin (appelons-le Arnaud) prend carrément un ton au d'ssus, pour émettre ses arguments.
J'essaie de donner, ensuite, mon avis, le plus calmement possible.
"Arnaud" s'énerve sur moi, me crie "fais pas chier !"
Une tierce personne, dans l'assemblée, intervient, en "nous" prenant ("Arnaud" et moi) à témoin : "Ca suffit !"
Ainsi se concluent les divergences d'opinion. Faut pas continuer, sinon ça pourrait dégénérer. Vous avez émis un avis (qui est peut-être faux) et vous attirez la foudre, et vous avez intérêt à vous taire.
Ah ! Les cellules familiales ! Quel cancer, parfois !
Ah ! Les relations !
Commentaires
Je constate que mon commentaire adressé hier à Hugues ne s'est pas bien imprimé. Le voici donc en son entier; tel qu'il aurait dû apparaître sur le site...
"Depuis une semaine, je lis avec beaucoup de plaisir ton journal de bord. C'est super. Avec l'avenir comme avec le passé, il faut être "maintenant à maintenant", comme on dit terre à terre ou "au jour le jour". Transformer ce maintenant qui neutralise l'opposition entre le contemporain et les temps à venir. A peine dérangés par les coups de klaxon sur la neige et les vieux pétards de la fête, retournons bricoler nos utopies et penser à ce qu'on n'a pas encore pensé ! Au plaisir de te lire... Daniel Moline"