Des oeuvres majeures qui bouleversent depuis des générations: et c'est ici
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Songerie
Dans la lumière sans chaleur, je reste inerte,
Telles les plantes engourdies auprès de moi.
Je ne ressens alors ni frisson ni émoi.
L'énergie du soleil me revigore certes.
Me suis habituée à ma métamorphose
Ou plus exactement l'accepte résignée.
Ne pouvais vivre bien constamment indignée.
Assagie maintenant, mon âme se repose.
Pour ne pas m'attrister, j'occulte les regrets.
Mon miroir cependant me renvoie une image
Que j'accueille choquée en faisant la grimace.
Mon visage charmant est caricaturé.
La radieuse jeune femme que j'étais
Est sortie de ma vie. Je l'ai surnommée: Elle.
En recevant de l'énergie, bien après elle,
À ma façon, je continue à exister.
12 septembre 2017
Le 5 septembre, le Théâtre rénové de la Monnaie rouvrait enfin ses portes. Et que pouvait-il y avoir de mieux et de plus symbolique qu’une création du compositeur belge Philippe Boesmans, son septième opéra pour la Monnaie? Associé au metteur en scène et écrivain de théâtre Joël Pommerat, ils se sont inspirés de Pinocchio, l’immortel héros de bois du conte pour enfants de Carlo Collodi, pour en distiller une leçon à laquelle les « grands » ne seront pas moins sensibles. Parce que la route de la petite marionnette vers la sagesse n’est jamais achevée et qu’elle ne cesse de résonner dans le dur monde des adultes.
Pinocchio a été créé en juillet durant le Festival d’Aix-en-Provence. La direction musicale de l’Orchestre symphonique de la Monnaie a été confiée à Patrick Davin. Joël Pommerat est accompagné, pour la mise en scène, de son vieux complice Eric Soyer pour les décors et éclairages, d’Isabelle Deffin pour les costumes et de Renaud Rubiano pour la vidéo.
La distribution minutieusement choisie est entièrement en langue française t dans une diction très soignée. Le découpage de l’œuvre en petites scènes, fréquent chez Joël Pommerat, a favorisé la répartition de plusieurs rôles pour chaque chanteur. Complice de longue date de la Monnaie, le baryton Stéphane Degout - directeur de la troupe / premier escroc / deuxième meurtrier / directeur de cirque – est considéré comme un des meilleurs barytons de sa génération.c’est un. Le baryton-basse Vincent Le Texier - le père / troisième meurtrier / le maître d’école - est un formidable interprète de musique contemporaine, avec de nombreuses créations à son actif.
La soprano Chloé Briot incarne le déluré petit pantin. Le ténor Yann Beuron incarne le Deuxième escroc / le directeur de cabaret / le juge / premier meurtrier / le marchand d'ânes. Deux québécoises viennent compléter cette distribution et faire leurs débuts à la Monnaie : la mezzo-soprano Julie Boulianne pour la chanteuse de cabaret / le mauvais élève - et la soprano Marie-Eve Munger pour la fée. A cela s’ajoutent les musiciens Fabrizio Cassol (saxophone et coordination de l'improvisation), Philippe Thuriot (accordéon) et Tcha Limberger (violon tzigane) qui interpréteront la musique de scène intégrée par Philippe Boesmans, comme à son habitude, à la partition de l’orchestre.
REPRÉSENTATIONS
SEPT 5, 7, 8, 12, 13, 15, 16 - 20:00
SEPT 10 - 15:00
https://www.lamonnaie.be/fr/program/422-pinocchio
Le festival inORGuration, programmé à l’occasion de la restauration de l’orgue de la salle Henri Lebœuf, accueillera le concert d’ouverture de la saison symphonique de La Monnaie sous la baguette d’Alain Altinoglu, avec l’Orchestre symphonique, le Chœur de femmes (dirigé par Martino Faggiani), et le Chœur de jeunes et l’Académie de chœur de la Monnaie (dirigés par Benoît Giaux). Accompagnés deThierry Escaich, représentant majeur de la nouvelle génération d’organistes et compositeurs français, ils nous proposeront un chatoyant programme « transatlantique ».
Le concert s’ouvrira avec les Nocturnes de Claude Debussy (1862-1918). Debussy a choisi le terme « nocturnes » pour sa capacité à évoquer des impressions et des lumières particulières : celles d’un ciel nuageux et changeant (Nuages), d’un cortège de fête (Fêtes) ou d’une mer aux vagues argentées sous la lune (Sirènes). Souvent citée pour son caractère impressionniste, cette œuvre repose avant tout sur la subtile orchestration du compositeur français, dans un jeu polyrythmique complexe et envoûtant qui en fait la richesse.
De l’autre côté de l’Atlantique, Samuel Barber (1910-1981) compose la Toccata Festiva pour l’inauguration de l’orgue de l’Academy of Music de Philadelphie. Pourtant organiste de formation, Barber n’écrira que très peu pour orgue, ce qui donne à cette partition un caractère exceptionnel. Le compositeur a cherché à mettre en valeur les possibilités techniques du nouvel orgue autant que la virtuosité de l’orchestre de Philadelphie. Cela donne une œuvre virtuose et débordante d’énergie, où fanfares éclatantes et jeux d’orgue alternent avec de plus lents et lyriques passages.
Après l’entracte, place à la dévotion paysanne, avec les Litanies à la Vierge noire de Francis Poulenc (1899-1963) qui feront vibrer le cœur de la salle. Composée en 1936 à l’occasion d’un passage à Rocamadour, c’est un hommage du compositeur français à l’humble statue qui trône dans l’église de ce petit village qui fut l’un des grands pèlerinages de la chrétienté.
Enfin, Alain Altinoglu nous fera découvrir la nouvelle œuvre du compositeur belge Benoît Mernier (1964°), Dickinson Songs. La programmation de cette création parallèlement au Pinocchio de Boesmans n’a rien de fortuit. Ancien élève de Philippe, Benoît Mernier est également l’un de ses proches compagnons de musique. Il est l’auteur pour la Monnaie de deux opéras, Frühlings Erwachen en 2007 et La Dispute en 2013.
REPRÉSENTATION
17 septembre 2017 - 20:00
PALAIS DES BEAUX-ARTS
23 Rue Ravenstein, 1000 Bruxelles
https://www.lamonnaie.be/fr/program/431-dialogues-de-l-orgue
Le deuxième concert de la saison réunira les compositeurs Philippe Boesmans et Francis Poulenc, formant ainsi un pont entre les productions d’ouverture, Pinocchio et Dialogues de l’orgue, et la grande production de décembre, Dialogues des carmélites. Ce concert sera exceptionnel car il marque les débuts à la Monnaie du chef d’orchestre américain Dennis Russell Davies, et car nous pourrons y entendre deux œuvres pour deux pianos exécutées par deux formidables pianistes français David Kadouch et Cédric Tiberghien et encore de par la présencen de la soprano italienne Anna Caterina Antonacci, l’une des voix les plus éminentes de la Monnaie qui interprétera La Voix humaine de Poulenc, un rôle dans lequel elle excelle.
La Voix humaine, tragédie lyrique composée en 1958 sur un texte de Jean Cocteau, est une œuvre de pleine maturité et d’une puissance dramatique exceptionnelle. Poulenc réussit là un tour de force théâtral et musical qu’Anna Caterina Antonacci a déjà relevé à Paris et Genève.
"Aujourd’hui, le chant français, et je ne parle pas seulement de l’opéra, mais aussi des répertoires de chambre et symphonique, fait vraiment partie de ma respiration. Je pense même pouvoir dire que je me sens de plus en plus proche de la musique française ", confiait la soprano italienne dans une interview en 2013. Cela se ressent particulièrement dans ce rôle qui exige une profonde sincérité, magnifiquement chanté par celle qui interprétait très récemment encore le rôle-titre de Pénélope de Fauré pour la Monnaie.
REPRÉSENTATION
24 septembre 2017 - 20:00
PALAIS DES BEAUX-ARTS
23 Rue Ravenstein, 1000 Bruxelles
https://www.lamonnaie.be/fr/program/432-la-voix-humaine
Enfin, la danse est aussi à l’honneur aussi avec du 23.09.2017 au 27.09.2017 la production d’ Anne Teresa De Keersmaeker, dont l’affinité particulière avec Bach n’est plus à démontrer. Elle approfondit sa quête d’une écriture chorégraphique en saisissant l’essence même du langage du compositeur. Le violoncelliste de renommée internationale Jean-Guihen Queyras, trois danseurs et deux danseuses (dont Anne Teresa De Keersmaeker elle-même) donneront vie à la partition de Bach.
REPRÉSENTATIONS
Première, 23 septembre — 20:00
26 & 27 septembre — 20:00
24 septembre — 15:00
https://www.lamonnaie.be/fr/program/446-mitten-wir-im-leben-sind
Crédit photos: Anne Van Aerschot
Après deux saisons de fermeture pour rénovation, le théâtre royal de La Monnaie en profite aussi pour proposer une balade dans ses coulisses en compagnie des techniciens de la maison le 16 septembre prochain. C’est que ces travaux de deux ans ont aussi permis d’intégrer quelques techniques parmi les plus modernes. L’occasion de découvrir la réalité du quotidien derrière la façade néo-classique.
La Monnaie, 23 rue Léopold, 1000 Bruxelles, site : lamonnaie.be. De 13h à 15h30 (de 10h à 15h30 pour les abonnés). Entrée libre.
https://www.lamonnaie.be/fr/program/644-journee-portes-ouvertes
Tentée par la chaleur, j'ai planté des vivaces.
Elles vont se flétrir, c'est la fin de l'été.
Mon âme avait besoin d'un regain de beauté.
Les fleurs qui me charmaient ont disparu, hélas!
J'ai fait de gros efforts, en suis récompensée.
Assise, je contemple ces choses merveilleuses,
Vivantes, colorées, qui me rendent joyeuse.
Mais vont-elles pouvoir revenir, ne le sais.
Je me souviens du temps où je semais des rêves,
Me gardant de penser qu'ils ne fleuriraient pas.
Le vent les emportait au loin, là où il va.
Or d'autres se formaient qui regorgeaient de sève.
Rien ne pousse sinon enraciné en terre.
Par grâce, je possède un jardin bien réel.
Ce qui fort fréquemment y apparaît est tel
Que je me sens émue, plongée dans le mystère.
11 septembre 2017
Des clés pour l’opéra, …au cœur de la Forêt de Soignes
Quoi de plus enthousiasmant pour débuter la nouvelle saison de critiques chez Arts et Lettres, que le charmant spectacle « Il était une fois… une flûte enchantée ! » une adaptation pour enfants de l’œuvre de Mozart en 60 minutes de bonne humeur et de légèreté, écrite par Sophie van der Stegen, respirant l’exquise musique du compositeur et son rêve des Lumières! La (Petite) Flûte Enchantée est un projet Enoa (European Network of Opera Academies), en coproduction avec l’ Escuela de Musica Reina Sofia, Fondation Calouste-Gulbenkian. La tournée a débuté en Belgique le 26 août à Louvain-la-Neuve (au Kidzic à la ferme du Biéreau), nous l’avons dégustée ce samedi 10 septembre, à La Chapelle Musicale Reine Elisabeth qui affichait complet! Ensuite elle voguera vers d’autres contrées…
Heather Fairbairn, ludique et mystérieuse, est à la mise en scène. Tout commence avec des enfants munis de coussins et de masques d’oiseaux joliment assemblés avant le spectacle qui se rassemblent autour d’un podium servant d’écrin à un arbre de lumière stylisé, seul représentant d’une forêt imaginaire. Les baies vitrées de la salle de la Chapelle musicale donnent sur les bois. Ainsi, au cours de cet opéra participatif et immersif, les jeunes de l’école maternelle à l’école primaire picoreront en live et pour la première fois pour nombre d’entre eux, les graines de l’éveil musical et amoureux. La flûte enchantée n’est-telle pas une initiation au coup de foudre, à l’amour au premier regard, puis à sa maturation en empruntant la voie étroite?
Quelque part, un escabeau sans prétention et un coffre à malices ou à costumes ont rejoint le mystère de greniers d’antan. A l’autre bout, une pianiste (Julie Delbart /Marie Datcharry) fera frémir des atmosphères : des orages terrifiants, l’autorité du sage, les déclarations d’amour et les improvisations de bonheur qui pétillent dans la musique originale d’Ana Seara! 150 regards émerveillés qui ont fait le pari de l’imaginaire seront comblés, l’énergie du conte et de la musique circule avec naturel. Comme le dit la conclusion du spectacle : « La musique, l’amour, l’amitié et l’imagination, c’est tout l’Opéra. »
Le ténébreux barytonGuillaume Paire incarnait avec voix assurée et entregent solide un Papagéno génial, en costume d’explorateur, ainsi que le mage Sarastro … et la Reine de la Nuit et ses maléfices! D’emblée, il sauve le séduisant prince Tamino (le très romantique ténor, brûlant et enchanteur, Fabien Hyon)du terrifiant serpent de la forêt, grand comme une ablette. Rires. Celui-ci tombera ensuite amoureux du portrait de Pamina, enlevée à sa terrible mère, et séquestrée par Sarastro. Flûte enchantée et carillon magique convoquent la magie… Mais pas que : la magie même du spectacle et la voix des enfants devenus oiseaux des forêts, ouvrent les portes de l’imaginaire! Des épreuves terribles attendent le jeune couple, dont la pire : le silence! Parents et enfants se retrouvent à rêver devant la vraie fée du spectacle Pamina (Julie Gebhart) : délicate, frissonnante, juvénile, tendre, exquise image de princesse, douée d’une voix extraordinaire au timbre fruité et aux aigus très agréables. C’est la même interprète, Julie Gebhart qui représente la coquine Papagéna. « En musique, aidez-nous à trouver Papagéna ! » lance le maître du jeu musical, en nettement mieux que Dora l’exploratrice! Rassemblées dans la joie de l’écoute et des rires, les gosses de tous âges et leurs parents sont réellement conquis par la découverte !
Chapelle Musicale Reine Elisabeth
http://belgium-events.com/event/la-petite-flute-enchantee-family-opera-2
Mind you! If you want to support the project, nominate us for an Opera Award!
- Visit www.operaawards.org/nominate
- In the category 'Education & Outreach', type: Queen Elisabeth Music Chapel's La (petite) Flute Enchantee
Il grimpe , agile et sans peur
et veut atteindre les nuages tout là haut
dans le ciel devenu bleu tendre
Le temps de tourner les yeux
Il a disparu
Peut - être est -il déjà arrivé
AA
Bandol ce 10 Septembre 2017
Propos à Nicole Duvivier
On vit ayant des habitudes.
Nombreuses font gagner du temps.
Certaines créent des certitudes.
À chacun son comportement.
Ce qui procure du plaisir
Peut porter à l'accoutumance,
Faire naître un fréquent désir.
Vivre heureux a de l'importance.
On apprend, exerçant ses choix,
Que la sagesse est nécessaire.
Les habitudes, par leur poids,
Imposent toujours leurs critères.
Je me connais des servitudes
Que par manque de volonté,
Je subis avec lassitude.
C'est ma manière d'exister.
J'éprouve le besoin de dire.
Ne peux me passer du langage.
Je ne cesserai pas d'écrire.
Chaque jour, j'emplis une page.
9 septembre 2017
pour rêver un peu d'eau de ciel et de coquillages.
amicalement
Ben-Kâ
Ah! Se réveiller dans le gris!
Une bouffée de mélancolie
Où l'on rassemble les débris
Des particules de nos envies...
Dans ce cocoon tout en douceur
Au confort de "déjà connu"
Une brèche à nos vieilles langueurs
Et puis notre cœur mis à nu...
J.G.
Une force sans violence
Me prive de ma liberté,
M'extrait de la réalité,
Me fait glisser dans le silence.
Je dois sembler privée de vie,
Inanimée comme une chose.
Mon corps sans doute se repose
Or conserve son énergie.
Soudain, sous l'effet du soleil,
Qui emplit l'air de sa brillance,
Caressée de rayons intenses,
Me retrouve en parfait éveil.
Certes des heures d'existence,
Chaque journée me sont volées.
Ne sais pourquoi dois m'en aller
Là où rien n'a de l'importance.
Je médite quelques instants
Et souris à la providence.
Suis en santé, c'est une chance.
Or du temps, il m'en reste tant!
8 septembre 2017
La porte de sa cage est demeurée ouverte.
Le canari s'en aperçoit, ne s'en émeut.
Tapi en un recoin, nullement ne se meut.
Subitement, la liberté lui est offerte.
Le canari s'en aperçoit, ne s'en émeut.
Il ne laissera pas sa demeure déserte.
Subitement la liberté lui est offerte.
Or il ne sent pas devenu courageux.
Il ne laissera pas sa demeure déserte.
Il vécut à l'abri, insouciant, joyeux.
Or, il ne se sent pas devenu courageux.
Son hôte l'observant voudrait comprendre, certes.
Il vécut à l'abri, insouciant, joyeux.
Sa sagesse grandit telle une plante verte.
Son hôte l'observant voudrait comprendre certes.
Voler en liberté l'eut conduit à sa perte.
7 septembre 2017
Le matin de ce jour portait à la tristesse.
Le ciel était empli de nuages fort laids.
Mais je pus ressentir une suave ivresse,
Errant dans un espace onirique et concret.
Des êtres animés, d'espèces innombrables,
Sont bijoux fascinants de divins créateurs.
Leur énergie surprend et les rend véritables.
À chaque découverte, un nouveau coup de coeur.
Ces poissons, ces oiseaux relèvent du grand art.
Or tous les animaux sont beaux ou admirables.
À louer la beauté certes chacun prend part.
Par leur grâce les fleurs rendent les gens aimables.
En manque de soleil n'avais l'âme à chanter.
La vue du merveilleux m'a emplie d'énergie.
Ce que l'on tient pour vrai ne peut me contenter
Le mystère pour moi vient de la poésie.
6 septembre 2017
Soliloque
On accueille le mot«peut-être»
Parfois lors d'une songerie.
S'il fait entrevoir un mieux-être,
Encouragé, on lui sourit.
Intervient souvent ce vocable
Quand il est important d'agir.
Un choix paraissant préférable,
Il incite à y réfléchir.
La précipitation entraîne
Des actes qui sont imprudents
Il faut donc prendre la peine
Et le temps d'être clairvoyant.
Le hasard invite à miser,
Ne promet rien mais dit: peut-être!
Il est bon de réaliser
Qu'il est risqué de s'y soumettre.
«Peut-être» semble un mot rieur
Il laisse toujours en attente.
D'espoir on le voudrait porteur,
S'en nourrir apaise ou contente.
5 septembre 2017
"Il y a des terres lointaines où l'on aborde jamais
sauf en rêve lorsque le soir tombe infiniment et,
que le ciel est d'un rouge d'opéra "
Guy Goffette ( Les derniers planteurs de fumée)
Lecture d'évasion ce soir dans le couchant
C'est le troisième livre de la Bible; il fait partie du "Pentateuque", attribué à Moïse, et se présente comme un recueil de lois rituelles. Le nom grec de ce livre (dont fut tiré le nom latin "Leviticus"), indique clairement qu'il s'agit de règles et d'observations s'adressant aux prêtres et aux lévites. Ce livre forme la suite de la deuxième partie de l' Exode, dans lequel il est dit que Moïse reçut de Dieu -en plus du Décalogue, qui est la loi fondamentale, valable pour tous les peuples et pour tous les temps, -le livre de l' Alliance et les lois du Tabernacle. Après avoir prescrit les règles relatives à la construction du Tabernacle, grâce auquel Dieu sera toujours présent au milieu de son peuple, il a fallu indiquer ce qu' Israël devait faire pour se rendre digne de cette présence divine. Aussi, la première partie du "lévitique" a pour objet de déterminer quels sacrifices doivent être offerts à Dieu. La législation sur ce point (I,1-X,20) peut être récapitulée comme suit: holocaustes et oblations; rites artificiels; consécration des prêtres; punition des fils d' Aaron pour infraction aux lois rituelles. La seconde partie traite de l' impureté et des purifications légales: des animaux purs et impurs; des impuretés de l'homme et de la femme; de la lèpre et des purifications qui la concernent, etc. (XI, 1-XVIII, 30). Les autres chapitres instituent diverses lois religieuses et morales, établissent les peines pour divers délits, ainsi que les règles spéciales concernant les sacrificateurs (XIX, 1 -XXII, 33). La troisième partie (XXII, 1 -XXVII, 34) institue les diverse fêtes: Pâques, Pentecôte, Jour des expiations, Fête du Tabernacle; établit les prescriptions d'ordre liturgique et prescrit les règles propres à l'année sabbatique et à l'année jubilaire ainsi que celles concernant les voeux et les dîmes. Le "Lévitique" a une importance fondamentale pour l'étude des aspects religieux et sociaux de l' hébraïsme.
Second livre de la Bible et une des cinq parties du "Pentateuque", attribué à Moïse et écrit en hébreu. On y trouve la suite de l'histoire du peuple Juif depuis la mort du patriarche Jacob jusqu'à l'arrivée des Juifs au désert du Sinaï. Les Hébreux connurent en Egypte de longues années de prospérité, puis ils traversèrent une mauvaise période. Moïse reçut sur le mont Horeb l'ordre de libérer Israël. En dépit des neufs fléaux qui frappèrent, dès cet instant l'Egypte, le Pharaon n'accepta pas de rendre sa liberté au peuple élu; ce n'est qu'au dixième fléau, qui causa la mort de tous les premiers-nés du pays, qu'il accepta de les laisser aller. L'itinéraire suivi par les Israélites est indiqué dans le récit de l'Exode. Le récit biblique du passage de la Mer Rouge (XIX, 5-31) accentue la couleur miraculeuse de l'épisode, dans le but de mettre en relief la protection particulière que concède Iahveh à son peuple.
Deux phénomènes exceptionnels se produisirent au passage de la Mer Rouge. Un flux anormal et un fort vent d'ouest permirent probablement le passage aux Hébreux, tandis que le reflux surprit les Egyptiens qui s'étaient aventurés à la poursuite des fuyards, sur le terrain presque sec. D'après le texte hébraïque, la durée du séjour des Israélites en Egypte fut de 430 années, tandis que la version alexandrine ne parle que de 215 années d'exil. Quant à l'identification du pharaon régnant à l'époque de l'Exode (Aménophis III, 1510 av. JC. ou Ménephath, 1310 av. JC.), elle n'est qu'une hypothèse. D'autres conjectures se font sur le nombre d'Israélites soustraits à la domination égyptienne: la "Bible" parle de 600.000 fuyards adultes sans compter les enfants, ce qui porte le chiffre total à environ 2.000.000 de personnes. Mais ces données sont manifestement exagérées. Trois mois après leur sortie d'Egypte, les Juifs campèrent devant le mont Sinaï où, dans un décor majestueux, l'oeuvre législative de Moïse: -le Décalogue, les lois civiles et les rites-, fut transmise au peuple juif dans une suite de théophanies. Les Hébreux séjournèrent presque un an au pied du mont Sinaï. Ils s'en éloignèrent ensuite et poussèrent vers le sud pour arriver à Canaan, la Terre Promise. Les lois contenues dans l' "Exode" constituèrent la base de la vie civile et religieuse du peuple juif.
Les Boomers branchés ont un site, Amicalien.
Un espace m'est réservé. Je m'y sens bien.
J'offre mes émois d'un instant, mis en poèmes.
Nombreux membres les lisent; peut-être les mêmes.
Des statistiques mises à jour me font savoir
L'imprévisible effet qu'un texte put avoir.
Il m'est également aisé de constater
Ce qui émut alors qu'on pouvait en douter.
Parfois des résultats me paraissent extrêmes.
En deux- mille- seize, quatre de mes poèmes
Huit cent soixante fois ou plus, chacun fut lu,
En l'apprenant, je crus que j'avais la berlue.
Ce constat est encourageant. Il est possible
Que la poésie, qui sur la toile, est accessible
Ait plus d'effets que mise en recueils édités.
Le gardien de ce site est à féliciter.
« À l'écoute de ma pensée » fut lu huit-cent-soixante-quinze fois.
4 septembre 2017