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Saumon
Il m’aurait tant plu de naître saumon
Pour m’en aller mourir où je suis née
Loin des freluquets et des rodomonts
Autre devait être ma destinée
J’aurais remonté le fil de mes ans
Sillonnés de joies d’amours et de rires
Lorsque je m’en allais en pavoisant
Mes jours sans avoir le temps d’un soupir
Un quelconque saumon vit-il heureux
A fréquenter les mers et les rivières
Son avenir n’est il pas cahoteux
A l’approche de prédateurs pervers
Tout comme lui j’ai esquivé les coups
Affligeants de ma fragile existence
A suivre gourous tabous et voyous
Que je prenais pour de vraies éminences
Tandis que nos destins nous séparaient
Le saumon et moi répandions nos larmes
Pour avoir trop souvent goûté l’ivraie
Qu’on ne pouvait combattre de nos armes
Dès lors ce poisson deviendrait mon frère
De passé et d’avenir confondus
Le temps d’un assentiment éphémère
Auquel ma folie aurait répondu
Comme le saumon j’irais retrouver
Si ce songe s’avérait ponctuel
L’origine virginale innée
Qui m’accompagnerait jusques au ciel
Au théâtre Royal du Parc jusqu'au 30 juin.
https://www.theatreduparc.be/une-maison-de-poupee/
Crée en 1879 sur base de l’histoire vraie de Laura Petersen, une écrivaine amie des Ibsen « Une maison de poupée » produit encore aujourd’hui un effet révélateur. Jouée pour la première fois en langue française au Parc dans une version censurée, la pièce retrouve ses lettres de noblesse avec les revendications féministes de Nora. Car c’est bien de théâtre politique dont on parle avec cette pièce qui fut scandale à l’époque obligeant Ibsen à réécrire une fin où Nora vient s’excuser d’avoir abandonné sa famille.
Nora, très éprise de son mari, Torvald, n’a pas hésité pour le sauver d’une maladie grave à imiter la signature de son père réalisant un faux en écriture. Grâce à cet acte illicite dont elle ne mesure pas la gravité (une femme ne pouvait emprunter d’argent sans être chapeautée par un homme), le couple a pu réaliser le voyage en Italie conseillé par le médecin de famille.
Mais voilà que son usurier réapparait. Dévoré d’ambition, ayant appris que le mari de Nora est nommé directeur de banque, il se livre à un chantage : pour prix de son silence, il exige de Nora qu’elle le fasse embaucher pour pouvoir se hisser aux plus hautes fonctions en dépit de sa réputation douteuse. Nora va alors vivre l’enfer.
Si Laura Petersen fut enfermée dans un asile par son mari, Nora, elle, sera sauvée in extremis mais le mépris de son mari à son égard lorsqu’il apprend ce qu’elle a fait, lui ouvre les yeux sur sa condition d’épouse ‘modèle’ ou plutôt de poupée divertissante, rôle qu’elle a tenu à la perfection jusqu’alors.
De retour au Parc après « Kennedy » en 2016, Ladislas Chollat (plusieurs Molières) retrouve Anouchka Vingtier, fragile à souhait, pour évoquer le personnage enfantin de Marilyn, Revêtue de son costume « emballage cadeau », Nora prend consciente de sa condition de « jouet » d’abord pour son père ensuite aux yeux de son mari (« mon alouette qui gazouille », « mon écureuil qui frétille », « ma joueuse a encore trouvé le moyen de gaspiller un tas d’argent») ainsi que de sa responsabilité dans l’éducation de ses propres filles.
Le décor de Thibaut De Coster et Charly Kleinermann contribue à la progression de l’intrigue. Il « respire » au rythme des angoisses de Nora. Les murs rétrécissent, se dilatent, le plateau tourne comme sur un index, la maison entière éclate comme une bulle lors de la prise de conscience de Nora pour se réduire à une miniature, une peau de chagrin, entre les mains de Torvald quand sa femme, son « divertissement », le quitte.
Plus de 140 ans après sa publication, la pièce d’Ibsen ravit encore le public malgré certains aspects caricaturaux et garde un souffle de modernité dans la défense du droit de tout être humain à l’épanouissement et à la liberté.
Palmina Di Meo
Quand vient le matin
et ses vols d’hirondelles
courir oublieuse
légère
vers cette voix
venue de l’enfance
And the lassie thought to herself
When the morning rises
And its flights of swallows soar
Lightly
And oblivious
I run
To the voices of childhood
Les partenariats
Lettres
Interrompues par le covid 19, elles reprendront en novembre 2021 si les conditions sanitaires le permettront.
Elles seront menées par Thierry-Marie Delaunois qui en assurera également les chroniques.
Ces rencontres auront lieu dans la prestigieuse Espace Art Gallery
Robert Paul
Dans le sanctuaire des souvenirs
Je voyage je vague je délire
Depuis que j’ai humé la fleur toxique
Qui a rendu mon âme amnésique
A décliner les mots blasphématoires
De la nécropole de ma mémoire
Des mots et des noms entachés d’oubli
Qui s’échappaient de mon cœur affaibli
En vain je pourchasse en ce refuge
Des cendres soustraites par un déluge
De tourments , de chagrins et de douleurs
Qui n’ont pas su s’alourdir de mes pleurs
Ici ou ailleurs il m’est refusé
Le dû absolu d’avoir d’existé
De ma pleine destinée disposer
Par l’avantage d’un jour me poser
Aussi me faut-il trainer le fardeau
De ma vacuité tel un vermisseau
Avec l’improbable attente d’être
Et le souhait de demeurer, peut-être
En ondées troublantes
D'une lumière caressante
Mes pensées vont et viennent
Envolée bohémienne
Au soupir des souvenirs
Quand les pas deviennent trop lourds
C'est dans le silence que vient s'adoucir
La tristesse des mauvais jours
Cette aura qui nous entoure
Et qui veille avec tendresse
Sur tout ce que l'on savoure
Et que l'on cueille avec allégresse
•⊰✿~•
© Elea Laureen
Merci à Danielle Bellefroid pour ce partenariat,
vous pouvez retrouver sa jolie toile "Vague à l'Âme" sur sa page
Bonjour
Malgré les conseils qio m'ont été donnés par Robert et Liliane, je suis toujours dans l'incapacité de publier un texte. J'ai essayé le copier -coller sans succès... Dois-je renoncer ?
Bonjour,
Je me suis éloignée du groupe pendant quelques années pour de multiples raisons ( sanitaires entre autres).
Je souhaite intégréer le groupe à nouveau.
J'ai tenté il y a moment de publier un de mes écrits. Cela m'a été refusé car mon statut ne me" permettrait que 143 caractères". Aussi, je me permets de vous demander pourquoi cette limite m'empèche de faire connaitre mes écrits.
Merci de me répondre et surtout de m'autoriser à publier davantage que le permet le numerus clausus.
Très chaleureusement votre.
Chaque jour
on trouvera
un moment
précieux
à découper
dans le temps
Every day
Will find
A precious
Moment
To carve in
Time
Les partenariats
Lettres
LA FORME ENTRE SCULPTURE ET PEINTURE : L’ŒUVRE DE PATRICK STEENS
Du 04-O6 au 27-06-21, l’ESPACE ART GALLERY (83, Rue de Laeken, 1000 Bruxelles) a le plaisir de vous convier à découvrir l’exposition du peintre belge, Monsieur PATRICK STEENS, intitulée : UPRISING.
Il est extrêmement rare de constater une symbiose aussi prenante entre peinture et sculpture au sein de la trajectoire créative d’un artiste. PATRICK STEENS nous révèle autant de sculpture dans sa peinture que de peinture dans sa sculpture.
TALISMAN (100 x 100 cm-acrylique sur toile)
A’ titre d’exemple, concernant sa production picturale, cette toile telle est un mariage formel entre couleurs et extension géométrique. Chromatisme et formes deviennent consubstantielles à l’intérieur de l’espace pictural. Sculpture et peinture se conjuguent tandis que la forme se dilate dans une géométrie comprise dans des zones chromatiques « limitrophes », en ce sens qu’aucune d’entre elles n’empiète sur l’autre. Enserré à l’intérieur d’un cadre de couleur blanche, l’arrière-plan met en exergue l’ensemble de la composition se déclinant en jaune-or, alternant avec de légères pointes de couleur verte et grise. A’ partir de là, l’ensemble se développe au regard. Les couleurs, bien affirmées, ne tombent jamais dans l’excès, évitant ainsi une charge chromatique trop vive. La palette est composée de rouge, de bleu, de vert de gris et de rouge-bordeaux. Les couleurs se répartissent à l’intérieur d’une répartition géométrique, à l’apparence simple laquelle ne dévoile sa complexité qu’à partir d’un examen attentif.
Cinq zones en bleu apparaissent avec à l’intérieur de chacune d’elles, des dessins conçus en réticulaires, rappelant des plans de villes, élaborés en quartiers quadrillés avec des rues, des places et des avenues.
Quatre zones en gris sont parsemées d’un fin pointillé répondant à la dynamique engendrée par le réticulaire des zones bleues.
Cinq zones de couleur rouge alternent avec six zones de couleur verte.
Comme toute œuvre de nature géométrique, un centre de conception rectangulaire de couleur blanche, unit les différentes parties à l’ensemble, assurant un point d’intersection entre le haut et le bas de la toile.
Mais c’est assurément cette forme en « S » retourné, conçue dans un très beau violet (mélange de bleu et de rouge) qui intrigue le regard par sa nature massive, rappelant la pierre sculptée.
Force est de constater que concernant l’œuvre peinte de l’artiste, deux écritures picturales s’entrechoquent tout en se complétant. Une écriture reprenant les formes issues de l’univers intérieur du peintre-sculpteur, associée à une autre écriture où la forme participe de la Nature dans sa réception, à la fois directe, néanmoins transcendée dans sa conception.
BIOSPHÈRE (100 x 100 cm-acrylique et collages)
Il s'agit d'une œuvre dans laquelle peinture et collages alternent pour célébrer la figure humaine à l’intérieur du créé. La figure humaine personnifiée par la Femme, s’affirme dans un bleu-ciel, à la limité du surréalisme magrittien. Elle se révèle à partir d’un arrière-plan de conception blanche, agrémentée de bleu-clair. Deux arbres (dont on ne voit que les troncs, rappelant des colonnes) servent de ligne de force mettant en relief le corps de la Femme. L’avant-plan du tableau est occupé par une Nature riche en plantes aux couleurs issues de l’imaginaire de l’artiste. Si tout est peinture, seuls les feuilles tombantes et les oiseaux (conçus à l’acrylique au couteau) résultent de collages.
BLOWN BY THE WIND (112 x 82 cm-acrylique sur toile)
Dans ce triptyque, les feuilles en automne ne résultent d’aucun collage (comme dans l’œuvre précédente). A’ l’instar de TALISMAN (cité plus haut), la composition est propulsée vers le regard à partir d’un arrière-plan aux tonalités tendres mais efficaces dans l’expression physique du sujet. Ici, l’arrière-plan se compose de vert, de rouge, de jaune et d’orange. Tout le chromatisme de l’automne que l’on retrouve dans les feuilles balayées par le vent.
PEINTURE-SCULPTURE
Des liens ontologiques existent, notamment, dans l’utilisation fréquente de la forme imbriquée, unissant les autres tant dans le volume comme dans la couleur.
Comparons TALISMAN (évoqué plus haut) avec TOGETHERNESS.
TOGETHERNESS (H 40 cm-pierre bleue du Hainaut sur granit)
Dans les deux œuvres, la création s’accomplit dans l’enlacement des formes. TOGETHERNESS résulte de l’entrelacement de deux cercles en pierre bleu du Hainaut que l’artiste a poli pour arriver à l’épurement du derme. La belle couleur bleu de cette pièce a fasciné le sculpteur car elle lui a donné l’opportunité de se distancier du blanc « immaculé » du marbre de Carrare, lequel a fini par s’imposer dans l’esthétique sculpturale occidentale. Notons le rôle du socle conçu en granit noir luisant destiné à mettre la sculpture en relief.
Nous retrouvons ce même discours avec LAS PALABRAS DE AMOR (H 60 cm).
Si dans l’œuvre précédente, l’union se faisait dans la fusion de deux cercles distincts, celle-ci offre une sorte d’ « accouchement », en ce sens que la forme naît de la forme : c’est à partir du bas que l’élancement prend naissance, dès la première pièce, pour littéralement s’échapper de son point de départ et atteindre la deuxième pièce vers le haut, dans une sorte de « baiser » qui voit les deux amants fusionner l’un dans l’autre, par une étreinte qui scelle la composition. Cette œuvre a été réalisée dans un marbre d’origine iranienne, appelé « marbre soraya ».
Par ses créations, l’artiste nous révèle son idée du « concept », en ce sens qu’il se manifeste par l’éclair de la forme que la sculpture suscite dans l’imaginaire du visiteur.
NOIRE DE MAZY (H 60 cm)
A’ titre d’exemple, dans cette pièce, la légèreté de son élan et sa finesse, évoquent l’élément féminin dans sa corporalité. L’artiste nous a même avoué que chez certains, elle évoque également l’image de la flamme par l’élan qui, vers le haut, la propulse.
UNDER THE SKIN (H 60 cm)
Tandis que cette oeuvre évoque, toujours dans sa matérialité corporelle, l’image du buste masculin à l’intérieur d’une antiquité classique devenue « contemporaine ». Il s’agit d’un très beau travail sur de la pierre de sable. Le torse est habillé avec du plomb ajouté. Cette pièce fait partie de ce que l’artiste considère comme une forme de « promotion sociale » de la pierre sculptée. En fait, la pierre de sable est considérée dans la sphère des ateliers de sculpture comme le « parent pauvre » des matériaux à sculpter. Par cette œuvre, l’artiste a voulu aller à contre-courant, en lui rendant ses lettres de noblesse. Dans la hiérarchie du monde minéral, si la pierre de Mazy (connue et appréciée jusqu’à Carrare, en Toscane) fait partie des matériaux prisés en matière de sculpture, la pierre de sable est considérée comme faisant partie du « bas de gamme ».
Au fur et à mesure que le visiteur tourne autour des deux pièces précitées, il s’aperçoit que grâce à la taille que l’artiste a apporté à l’œuvre, la forme vit, se métamorphose et ressuscite à chaque tournant.
Si pour PATRICK STEENS, la sculpture participe globalement de l’abstraction, la peinture n’est pas en reste car à maints égards, cette même abstraction s’y retrouve en tant qu’élément moteur (cfr. TALISMAN ainsi que dans RIVER OF DREAMS, où la note dominante est le vert, amplifié par une tendre lumière jaune que les stries de la brosse du peintre-sculpteur mettent en évidence.
RIVER OF DREAMS (122 x 61 cm-acrylique sur toile)
Il y a, par conséquent, deux écritures dans la peinture de cet artiste : une écriture fondée sur l’abstrait que l’on retrouve dans sa sculpture et une écriture provenant de sa mythologie personnelle où la forme s’inscrit dans un vocabulaire connu : BIOSPHÈRE – la Nature (cité plus haut) en est l’unique exemple concernant la présente exposition.
PATRICK STEENS considère la peinture comme étant une clé expérimentale de sa sculpture, en ce sens qu’elle lui accorde un terrain d’expérimentations que la seule sculpture ne pourrait lui offrir, comme la problématique des formes et des couleurs…). La forme est pour lui primordiale car elle investit l’espace et de ce fait, participe à la création d’autres formes. De formation académique, l’artiste a fréquenté l’Académie communale de Sint-Pieters-Leeuw, en Belgique dans le Brabant flamand, avant de suivre des stages à Carrare, en Italie. Si, à ses débuts, il a indistinctement utilisé l’huile et l’acrylique, il s’exprime désormais essentiellement à l’acrylique. Cette technique dont le temps de séchage est très court, lui permet d’appliquer le nombre désiré de couches sur la toile aidé par un liant lui servant à diluer la peinture sur laquelle il ajoute les pigments nécessaires à sa recherche de transparence et de brillance. Si nul n’est imperméable aux influences, notre peintre-sculpteur demeure extrêmement vigilent à les garder à bonne distance, pour ne pas y succomber.
PATRICK STEENS nous offre une œuvre à la charnière entre l’image peinte et l’image sculptée. Loin d’être une œuvre hybride, il s’agit d’un langage aux ramifications culturelles complémentaires.
Un travail de recherche où la forme s’imbrique dans la forme. Une œuvre où sculpture et peinture se répondent dans toutes leurs facettes pour arriver au renouvellement de cette même forme, dans un éternel retour, vers d’infinis possibles.
Collection "Belles signatures" © 2021 Robert Paul
N.B. : Ce billet est publié à l'initiative exclusive de ROBERT PAUL, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.
Robert Paul, éditeur responsable
A voir:
Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza
L'artiste PATRICK STEENS et François Speranza : interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles
Photos de l'exposition de PATRICK STEENS à l'ESPACE ART GALLERY
Nicole Marlière,Les étés de Jeanne, M.E.O., 2021
Nicole Marlière, Les Etés de Jeanne, M.E.O., 2021.
Les étés d’une collégienne bruxelloise, qui va grandir au hasard des rencontres, des flirts, des passions et des désillusions, entre une chanson de Petula Clarck, La Nuit n’en finit plus, et une autre de Jacques Brel, La Valse à mille temps, entre les années 62-66, les légendaires et tant regrettées « golden sixties ». Une époque charnière qui filait pleins tubes vers son mai 68, renchérit la romancière au terme de son récit. De saisons trépidantes en fins de mois exsangues, Jeanne vivra l’endroit et l’envers de l’amour, de la liberté, de l’inconscience et de la responsabilité car rien n’est facile ni sans périls quand, à seize ans, on prend tous les risques pourvu qu’on échappe au carcan des conventions, à l’ennui de vivre à l’ombre étroite des siens. Nous la suivons tout au long d’un parcours chahuté, au son des discothèques de la Côte belge, des ambiances de bistrots bruxellois ou parisiens, dans les beaux quartiers du sud de la capitale ou dans les chambres blafardes des nuits d’hôtel, toujours impatiente, aventureuse, téméraire et prête à affronter le pire, le rejet ou les pièges pervers de la séduction. Elle apprendra vite et fort son métier de vivre, loin de ses parents démissionnaires, de l’épais confort scolaire, et elle assumera, plus tôt que prévu et avec une volonté étonnante, l’épreuve de la vie à deux sans argent, sans soutien, sans avenir. Mais c’est sans connaître les ressources que va lui trouver la romancière, tout à fait en phase avec son sujet, son personnage, à l’écoute de ses désirs les plus profonds. Un roman très vivant, écrit à belle allure, qui joue allègrement avec les limites, les lourdes balises d’une époque que la jeunesse ne rêvait que de transgresser, les yeux grands ouverts sur un nouveau monde, une nouvelle vague de vie, à inventer et à assumer pleinement, sans autre modèle que le meilleur de soi.
Michel Ducobu
"Mer en furie"
Tempête en Aquitaine ( 3 Mars 2016 )
Mars, le souffle de l’Océan se déchaîne.
Sous les bas nuages fous, des pins sans joie,
Maintenant noirs d’ennui, comme lourds de peine,
Jettent à la mer leurs aiguilles qui tournoient.
La tempête embrasse ces corps fiers et droits,
S’acharne sans pitié comme avec rancoeur,
Déracine les plus faibles ici et là,
Casse et fracasse ces pauvres en vainqueur.
La bas vers le Bassin le port est dévasté.
Dansent, s’entrechoquent et craquent de douleur
Des esquifs fragiles troués et bombardés
Par la main féroce de ce géant sans coeur
.
L’ Océan insiste, frappant la jetée ;
Quand un rayon soudain perce puis devient bleu,
Alors, le peintre surpris sous la nuée
Respire et efface le vent peu à peu !
Les mots sont là
appuyés sur le cœur
au bord du secret
près de glisser
dans l’ourlet de ma plume
Here are the words
Leaning on my heart
On the verge of secret
About to fall
Into the ink
Of my pen
Les partenariats
Lettres
L’éveil!
Avec Anouchka Vingtier, Catherine Grosjean, Daniel Nicodème, Jacqueline Nicolas, Nicolas Ossowski, Jean-Michel Vovk. Les enfants en alternance Ava Debroux, Lily Debroux, Eledwen Janssen, Jannah Tournay.
Mise en scène Ladislas CHOLLAT - Assistanat Catherine COUCHARD
Scénographie Thibault DE COSTER et Charly KLEINERMANN- Costumes Jackye FAUCONNIER - Lumières Alban SAUVÉ Chorégraphies Emmanuelle Lamberts - Musique originale Frédéric Norel – Maquillages et coiffures Florence JASELETTE
TEASER
À partir de 14 ans
Représentation à 20:15 - Les dimanches :15:00
Le samedi 26 juin 2020 :15:00 - Relâche les lundis
« UNE MAISON DE POUPÉE » d’après Henrik IBSEN
SIC TRANSIT GLORIA MUNDI
Pour passer dans l’émission de cet animateur hors du commun, il ne s’agit pas tellement de présenter quelque chose de bon, mais surtout quelque chose d’insolite, voire de saugrenu. Ce qui fait dresser l’oreille à Christophe Derabanne, c’est le personnage singulier, inclassable, avec qui il pourra faire son meilleur numéro. Si vous êtes peintre et que vous désirez être reconnu, abandonnez toile, papier, pinceaux, ça n’intéresse pas ce découvreur de talents. Vous avez intérêt, pour vos barbouillages, à utiliser des supports inattendus, comme la tôle ondulée ou le béton armé, et les couvrir de colorants originaux : dentifrice, mayonnaise en tube ou jus de tomate. Si vous êtes sculpteur, n’employez pas le bois, le métal ou la glaise, mais façonnez plutôt le gros sel ou la déjection canine. De même si vous avez écrit un livre, arrangez-vous pour que l’histoire n’ait ni queue ni tête et que le vocabulaire soit abscons. Surtout, oubliez la ponctuation. Les points, les virgules, tout ça, c’est rituel, banal, convenu, bref, ça casse le flux narratif. Un recueil de nouvelles signé Gus Rongy.
Editions Ménadès – 243 pages
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