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D'habitude peu enclin à m'exprimer dans la langue de Molière, à cause de mon Français appris il y a peu de temps, je profite de cette fin d'année pour vous dire, à toutes et à tous, merci pour vos messages empreints d'encouragements et d'amour, reçus au fil du temps, au fur et à mesure que je publiais mes travaux.
Je vous envoie ce soir, un peu de cette lueur bleutée qui plane sur la baie du Mont Saint Michel, qu'elle se mêle aux scintillements de votre table, en participant à la magie qui j'espère sera votre.
Enfin un Joyeux Noël particulier à celui qui, par son abnégation et sa générosité nous permets ainsi de partager!
Merci Mr ROBERT Paul.
Très joyeux Noël à tous !!! Et oui...merci, ayons des pensées heureuses, la joie est communicative ! Bisous à tous
Et des syllabes, l'amante célestielle
Investit moléculairement l'éventail
Des sens de mon idiome.
Sans réserve, la substance de son extrême
Étendue devenue organique, pollinise l'essence
Du verbe où le contraste de la légèreté
Et la pesanteur atteignent son acmé.
Devenu source d'irrigation à ma conscience
Flottante, univers rassurant et monde hostile
Greffent la fusion du son et du mot
Au phonème de ma composition.
De cette exploration parallèle, la transcendance
Du pouvoir de l'esprit touche à l'éternité
Où le passeur d'aurore vient abstraire
De mon visage un sourire nihiliste.
Nom d'auteur Sonia Gallet
recueil © 2016
ILLUMINATIONS POUR LES FÊTES
une aquarelle
d'Adyne Gohy
A inspiré
Les Haïkus
OREE DU BOIS
de
Raymond Martin
Châtaignes dorées
Glands élancés aux mousses
Mousserons givrés
Lucioles étoilées
Renardeau reniflant
Clapotis du ru
Forêt ouatée
Feuilles brunies ciel gris
Sapins bouleaux altiers
Ville dorée d’étoiles filantes
Lutins endiablés
Les fées s’ébrouent
Noël dans les cœurs
Espérance du solstice
Sonnez trompettes
Raymond Martin
Décembre 2016
Arts
Lettres
Merry and Bright... Comme les oiseaux du ciel, picorons le bonheur des renouveaux... Nous savourons et empruntons des mots amis, des pensées amies. La parole de l'autre est source de renouveau... Celle à qui j'emprunte le saura d’ailleurs... car nous œuvrons sur une même onde de parole transmise ! Noël n’est pas un événement. Il est une venue au monde, mais quel monde ? Un monde d’à-venir. Noël arrive à la fin de l’année, la fin d’un temps, et nous rappelle en cela que si naissance il y a – une autre vie - elle témoigne en même temps de la fin d’un temps ; d’époux, Marie et Joseph deviennent parents, du néant naît un enfant ; d’un monde qui a fait son temps doit naître un monde « augmenté », non pas comme ces objets connectés, mais un monde portant du fruit, fertile, un monde en devenir, enrichi de ce qui le meut. La naissance, oui, est un mouvement, un élan vers la rencontre, vers l’autre, un immense désir de « fruition », « la fruition de la vie », joie !
Je souhaite au fond du coeur de chacun un Très Joyeux Noël: celui de l'espoir, celui de la confiance, celui de l'émerveillement, cet étonnement devant le souffle puissant qui crée notre devenir...celui du mystère qui se prépare et renverse nos attendus, le NOËL de notre humaine et éternelle « augmentation » de l’autre…
"Souffle"
Acrylique 70x70
Epines de pin écarlates,
Clin d’œil d'artiste friponne!
Idéal embusqué dans des traits acérés,
Cheveux de princesse nippone,
Brins d'herbe pourpre au soleil.
Merci Liliane pour ce partenariat éclair, le souffle de ton pinceau, un merveilleux cadeau de Noël, sans paillettes ni artifices, juste le souffle... Le souffle suffit!
Merci, Isabelle, Bernard, Fabienne, Marie-France...
Meilleurs vœux à toutes et à tous!http://www.vivianedelhageatelier.be/421326991
"Souffle"
Acrylique 70x70
Epines de pin écarlates,
Clin d’œil d'artiste friponne!
Idéal embusqué dans des traits acérés,
Cheveux de princesse nippone,
Brins d'herbe pourpre au soleil.
Deashelle
Avec tous mes remerciements
Un partenariat
Se venger du passé
En bouffant le présent
Et d'un rêve éveillé
Prendre tout son content...
Vivre avec gourmandise
Et sans hésitation
Si les heures sont exquises
S'en servir une portion!
Apprendre de ses erreurs
Nous ouvre des chemins...
Et les petits bonheurs
Feront chanter demain!
Parfois se balader
Aux frontières du réel
Nous aide à constater
Combien la vie est belle...
J.G.
Songerie
J'ai réuni en un volume,
Les pages gardant les émois,
Ressentis lors des douze mois,
De cette année qui se consume.
Je ne sais combien de mes livres
Ont déjà été refermés,
Emplis d'énergies parfumées
Et de brillances qui enivrent.
La Terre n'offre aucun espace
Où certains vivraient sans efforts
Protégés des plus graves torts,
Mais offre d'indicibles grâces
.
Ce sont celles-ci dont souvent
Ma muse fait de courts poèmes.
Je capte les quatrains que j'aime,
Date de savoureux instants.
Or je pense avec nostalgie
Que mes livres restant fermés
Sont des géodes non sciées.
Inopérante est leur magie.
21 décembre 2016
Propos
Quand une personne est amputée de toutes ses dents, elle éprouve de la détresse puis s'habitue à son état.
La dentition est essentielle dans la fonction de nutrition; Elle broie les aliments pour qu'ils deviennent digestibles.
De fausses dents assument le même rôle mais parfois ne le peuvent pas. Il est nécessaire de changer la consistance de certains mets afin de les rendre mangeables. Or, en en modifiant l'apparence, on les rend moins appétissants.
Hier, au restaurant, John me parut ahuri voyant, pour la première fois, sa grand-mère découper un steak saignant et le savourer lentement.
Or, elle n'a plus aucune dent, ne porte pas de râtelier.
Constatant son étonnement, elle lui dit en souriant: mes gencives qui étaient molles sont actuellement de pierre. Une adaptation surprenante!
13 mai 2013
La joie de vivre s’alimente aux sources des plaisirs. L’homme, n’étant ni ange ni bête, doit satisfaire les besoins de son corps et ceux de son esprit. Pour se sentir joyeux, il part à la recherche de sensations agréables ou exaltantes si possible.
Je conçois mal cette pensée de Proust qui a écrit: on est impuissant à trouver du plaisir quand on se contente de le chercher. Je crois, au contraire qu’il est fort aisé à trouver en allant à sa rencontre. La vue d’une fleur nous est une caresse et celle d’un coucher de soleilun délicieux émoi.
La beauté simple ou envoûtante ne peut laisser indifférent quelle que soit la forme qu’elle prend. Elle surgit dans la nature, partout et en toute saison.
L'art permet de capter l'essence des instants de grâce. Ils se renouvellent car la nature se transforme en restant éternellement la même.
Dans le travail ou les loisirs, la joie ressentie a un effet énergétique.
Pascal pensait que l’homme suit sa raison en se donnant du plaisir. Elle permet d’apprécier ce qui est profitable ou à craindre.
Les libertins blasés se renfermaient maussades. Du plaisir, toujours du plaisir, n’est plus du plaisir selon la sagesse populaire. Mais est-ce vrai?
Il y a des plaisirs qui restent ignorés des pauvres et d’autres dont les gens riches n’ont même pas l’idée.
Les bons vivants sont d’un commerce agréable. Ceux qui semblent bouder le plaisir ne nous stimulent guère.
Le corps a des pulsions et l’esprit des aspirations. Les plaisirs sont de natures différentes et causent des émois qui varient en intensité.
Chacun essaie de combler ses envies. Nul ne peut échapper à sa nature. Ceux qui se mortifient satisfont leur orgueil.
L’on ne devient que ce qu’on est. Il est sage de s’accepter, n’éprouvant aucune honte quand on cherche à se faire plaisir, en dépit du jugement des bien pensants ou souvent hypocrites.
Chaque plaisir qui se présente spontanément est une grâce.
Le concert sous le Haut Patronage de Sa Majesté la Reine Mathilde donné le 19 décembre 2016 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles était organisé au profit du laboratoire d’hématologie expérimentale Jules Bordet. Martha Argerich fascine depuis plus d’un demi-siècle. Elle était entourée d’artistes réputés tant par leur talent exceptionnel que pour leur générosité sans frontières, tous des amis de longue date. La salle était archi-comble !
« Main dans la main, nous avons le plaisir de jouer tous ensemble pour vous ce soir au profit du laboratoire d’hématologie expérimentale de l’Institut Jules Bordet. »
Martha Argerich
Mais qui est Dominique Bron ? Née à Bruxelles, le 8 janvier 1955, elle est professeur à l'Université libre de Bruxelles en Spécialités Hématologie, Transplantation, Ethique. Diplômée docteur en médecine, chirurgie et accouchements en 1979 à l'ULB, elle se spécialise en médecine interne/hématologie, et obtient sa spécialisation en 2004. Elle complète sa formation post-graduée en Transplantation au FHCC (Seattle, USA) et commence un programme PhD à l’Université de Standford avec le Prof H. Kaplan (CA-USA). Elle obtient le diplôme d'agrégé de l'enseignement supérieur en 1990, en défendant la thèse « In vitro production of human monoclonal antibodies ». Elle devient chef de service d'hématologie à l’Institut Jules Bordet en 2009, et est nommée Professeur ordinaire à la Faculté de Médecine de l'ULB en 2009.
Le Prof Bron est auteur de 250 publications (H-index 45) dans les domaines de la leucémie lymphoïde chronique, la transplantation, le microenvironnement, le vieillissement et la bioéthique. Elle a reçu plusieurs prix dans le cadre de ses activités d’enseignement et de bioéthique.
http://hand-in-hand-sur-scene.com/
La Belgique réservera une surprise de taille à l’intrépide pianiste avant l’entracte, elle qui vient de recevoir la plus haute distinction honorifique américaine ce 4 décembre dernier aux côtés du groupe rock Eagles, de l'acteur Al Pacino, du chanteur de gospel et de blues Mavis Staples et du musicien James Taylor. « Le Kennedy Center Honours » célèbre en effet le talent spectaculaire d'artistes qui ont imprimé un impact durable sur notre société et qui par leur engagement puissant et leur carrière illustre ont apporté une contribution culturelle majeure au pays. Charles Picqué lui remettra sur scène à la fin de la première partie du concert, notre distinction belge la plus illustre: les insignes de « Commandeur de l’ordre de la Couronne ». Une scène d’une émouvante simplicité, à la mesure de l’humilité légendaire de la sublime pianiste.
Le programme est un festival à lui tout seul présenté par une incomparable jeune marraine Annie Dutoit, narratrice. Un parcours à la fois ludique et passionné. On commence par les ondulations humoristiques d’arpèges ou la délicatesse extrême de Nicholas Angelich qui contrastent avec les accents caustiques des violons et du violoncelle. On est dans l’Allegro vivace du quintette pour violon, alto, violoncelle, contrebasse et piano en la majeur, op. 114, D. 667 « La Truite », de Franz SCHUBERT. La bande d’artiste c’est Nicholas Angelich au piano, Lorenzo Gatto, violon, Mischa Maisky, violoncelle, Lyda Chen, alto, Enrico Fagone, contrebasse.
Dans un très beau duo avec Nathan Braude, alto, la jeune Polina Leschenko insuffle fraîcheur, caractère et poignées de fleurs musicales à la pièce de Chopin (Polonaise Brillante, pour alto et piano op. 3).
Enfin paraît la reine très attendue de la soirée aux côtés d’Akané Sakai vêtue d’une robe d’un rouge éblouissant pour une rencontre musicale extraordinaire à deux pianos avec Fêtes, Nocturnes, II de Claude DEBUSSY, dans une transcription pour deux pianos de Maurice Ravel. Martha Argerich nous gratifie de sonorités étincelantes, dans ces Fêtes qui soulèvent des vagues d’énergie vitale, puis qui s’évanouissent, avec ce regard nostalgique que l'on a sur leurs deniers échos. Poignant !
La pianiste change de piano. Les Variations sur un thème de Paganini, pour deux pianos de Witold LUTOSŁAWSKI incarnent la brillance de l’esprit, la liberté et la créativité des artistes face à face : Martha Argerich et sa complice Polina Leschenko. Aux carillons superposés déchaînés répondent des rideaux de gammes descendantes - perlées et tendres comme des larmes - des hoquets profonds, et des lames puissantes, débordantes d’impatience ou de désespoir. Imprécations, éclairs, et frénésie font ensuite place au retour du thème devant un public déjà comblé et qui le manifeste chaleureusement.
Changement de programme : Voici les Fantasiestücke pour violoncelle et piano op.73 de Robert Schumann. Une avant-première du futur Concours Reine Elisabeth ? Mischa Maisky est éblouissant ! L’accompagnatrice de rêve imprime douceur, poésie, et fait ressortir la recherche exaltée du violoncelliste, puis boucles, tensions et volutes, s’enlacent. Triomphe.
Les deux autres compositions inscrites au programme de cette soirée inoubliable seront encore plus fabuleuses : de Maurice RAVEL, les grondements sismiques de La Valse, version pour deux pianos avec Martha Argerich et Nicholas Angelich au piano. Du jamais –entendu, dans un foisonnement final incomparable. Et de Camille SAINT-SAËNS, Le Carnaval des animaux, grande fantaisie zoologique en forme de Revue musicale grandiose avec l’ensemble des artistes :
Martha Argerich, piano
Lily Maisky, piano
Lorenzo Gatto, violon
Sascha Maisky, violon
Lyda Chen, alto
Mischa Maisky, violoncelle
Enrico Fagone, contrebasse
Denis-Pierre Gustin, flûte
Jean-Luc Votano, clarinette
Max Charue, glockenspiel, xylophone
Annie Dutoit, récitante
Plus qu’une fête, une féerie donc le nectar vient d’outre-ciel. Ce soir-là au Jardin des plantes, pour le plaisir de nos sens, la musique de Camille Saint-Saëns!
http://www.bozar.be/fr/activities/119129-martha-argerich-friends-play-for-brussels
crédit photos Stéphane Dado, musicologue
Heureux temps de Noël, qui nous plonge dans de fugaces souvenirs, de joies savoureuses et tendres. Évocations qui étincellent, raisonnent dans notre cœur d’enfant. Souvenirs indivisibles chargés d'émotions, de troubles, de larmes. Infini bonheur.
Nouvel amour, tout en joie, qui a pris sa place dans une âme et en possède à jamais les clefs.
Souvenirs noirs interpellant. Rien n'est éternel. Le temps est inlassablement compté. Mise à notre disposition, l’existence doit être employée avec intelligence et non dilapidée, gaspillée. Départs, arrivées sont, font la continuité de la vie. Tourbillons, papillons de papier qui dissipent, apaisent l'angoisse.
Souvenirs d'absence aux lointaines frontières marquent le vide d'un temps disparu. Attentes d’espérances déçues que les actualités, les barbaries accablent. Vœux de vivre sans haine, sans peur pour l’Amour d’une humanité blessée, écorchée, meurtrie. Exprimer à ces âmes déplacées dans le désarroi, le dénuement, l'adversité, nos pensées et nos paroles de réconfort pour un monde de paix.
Joyeux Noël
Entre le marteau et l'enclume
Une plume s'écrase,
Les mots confus se croisent,
Les idées se dissipent dans la brume,
Les verbes fuient les phrases
Bras croisés, lentement ils s'usent.
Pas une lettre qui jase.
Puis, et puis... comme la pluie
L'encre coule et roucoule...
Mais les idées toujours se dissimulent,
Les mots dans leurs maux reculent,
La lettre craint d'être ridicule,
Guettant au loin son agonie.
Et puis l'encre coule encore
Mais cette fois-ci dans un moule
Que tiennent les mains d’une Muse
Et soudain les vers fusent
Comme des rayons de soleil
Et s'écrient en extase:
Oh! merci, notre Muse
A dos de Pégase Polymnie s'excuse
D'avoir longtemps prolongé sa ruse.
Et le poème entre en vie.
Lahoussine EL HOUSSAINI