Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Publications de Gil Def (25)

Trier par

♦ Chronique d'un vécu sans jugement

12272974283?profile=original

Peut-être n’a-t-il pas trouvé un sens à l’existence

Cet homme, à l’âge de son dernier bail, jour après jour

Du côté abandon de prétendues reconnaissances

Tant contraint à un tout à distance et aux indifférences

Cet homme, de mille faits inconnus pour le faire court

 

Il y a longtemps de ça, il fut large à l’espérance

Comme une grande maison et un jardin tout autour

Par présences pénétrantes de tout fait de romance

De toute son enfance, il était oracle de la confiance

Des racines et des ailes pour former tous les discours

 

Peut-être n’avait-il pas compris ce que le temps emporte

Cet homme, comme ci, comme ça, d’un bonjour ou pas

L’on ne choisit ni ce que l’on est, ni ce que l’on porte

De ses besoins et de ses envies, qui donc s’y rapporte

Cet homme, de combien de contradictions et de pourquoi

 

Il y a longtemps, cause pour cause, tant opportunes

Il s’enseigna à naître d’une amour d’Elle pour toute foi

Le monde en fut changé, palpitant de primes fortunes

De ses dix-sept ans, il était élan et sans peur aucune

Elle, lui serait si loin, Elle lui resterait si là

 

Peut-être croirez-vous l’apercevoir, digne ou indigne

Cet homme n’a rien à marchander, rien à faire savoir

Clandestin parce que ni héros, ni déclaré victime

Néanmoins suspect parce que tous les paradigmes

De la planète des fous, et des corruptions de pouvoirs

 

Pourtant, tant d’années, il fut ainsi de même constance

A tenir parole, chose promise, chose due

A se refuser tout abattement, il était résistance

Aux insultes à la raison, aux usages de violences

Sans rien d’une retenue, même à la déconvenue

 

Peut-être a-t-il trop perdu, faute aux choses incomprises

Cet homme en ce désir toujours d’encore les passions

L’esprit des éventails, des retrouvailles qui se grisent

Enamourées, ponctuées à leurs marges, l’expertise

Des sentiments à nu, comme jamais il n’en fut question

 

Est-il utile d’en dire plus ? N’écris qu’à l’énigme

Chacun l’est, à l’effet des horloges et des miroirs

De cet homme, ni par pitié ni pour qu’on le désigne

Au pourquoi, comment, à quand il aurait été sublime

Plus d’une fois vulnérable, il plia tout savoir

 

Peut-être serait-il l’effeuillée de toutes les coutumes

Que ce soit en saison ou à déraison des séductions,

Cet homme, en souvenance, il déplace ce qu’il assume

Il dit comme on ne dit pas, ce qu’on peut avoir d’amertume

De la nostalgie, il augmente ses élucubrations

 

Pour ses dernières années, lui sera-t-il permis d’être

Encore et encore, vivant, quand bien même les chocs

L’équilibre précaire pour ce que l’on peut se permettre

Pour son dernier bail, qui sera-t-il, mais ici je m’arrête

Mourir, ne pas mourir ainsi nous n’irons jamais loin

 

© Gil DEF - N° 874 / 14.05.2020

Lire la suite...

♦ In memoriam

12273194875?profile=original

Ce qui est, ce qui n’est pas, et pourquoi, pourquoi pas

Bonjour, bonsoir, et le temps, les soleils et la brume

Les gens, les chercheurs d’or, les moineaux de bitume

Les résidents, les migrants, qui est au bon endroit ?

 

La vie, et l’Idéal mais avec l’âge, avec l’âge

S’en vont mourir les rêves si ce n’est le courage

 

Les pierrots de la plume, les décrocheurs de lune,

Les dés, les pas du hasard, les oiseaux déguisés

Croire au ciel, ne croire en rien, le fil de l’araignée

Les apprentis et les vieux, qu’est-ce donc, la fortune ?

 

La vie, et le Bonheur mais avec l’âge, avec l’âge

Si peu nous pouvons sauver et guère davantage

 

Qui parle fort, qui promet, qui tient à ses secrets

Les mystères du charme, du sourire à la larme

Une poignée de sable, un instant qui tout désarme

L’eau passant sous un pont, qu’en est-il des regrets ?

 

La vie, et les Amours, mais avec l’âge, avec l’âge

S’effacent leur romance et trois mots de marque-page

 

L’arbre, le vent, les saisons, les photos de famille

Les moulins de toujours, l’école du vrai, du faux

Un cheval au galop, les vagues et les bateaux

Les robes légères, les portraits de jeunes filles

 

La vie, et la Vie encore, avec l’âge, et avec l’âge

Qu’y a-t-il à se dire à la fois rebelle et sage ?

 

Au reste, je suis l’âge de l’effet papillon

Mon sanctuaire est ouvert aux détails qui traversent

Le temps, l’espace et qui avec aisance conversent

Avec ce qui m’est cher … En dehors de la raison

 

En dehors de la raison, ennemi de l’esprit

Libre, de ces élans, de ces ailes généreuses

Je n’aime qu’à déraison, la seule voie heureuse

D’un monde bien meilleur qu’il soit soleil ou bien pluie

 

La vie, et la Vie encore, avec l’âge et avec l’âge

Ce monde est-il sérieux si la raison n’est que rage ?

 

Fi de la raison, ce tort des idées toutes faites

Bien connues, bien pendues aux palabres attendus

Je veux encore et encore, augmenter mon vécu

Au menu des impromptus, des gros cœurs à la fête

 

Un carnaval, un bal, des manèges, des jardins,

Les guitares de rue, les gitanes de la danse

Les colliers de musique, les sentiments en balance

Le face à face à la mer, l’univers dans ta main

 

Et cetera, je ne sais mieux dire tout ce que j’aime

Mes attaches à tout, c’est toi, amour et poème

 

 

© Gil DEF - 07.01.2016

Lire la suite...

♦ Les amours de porcelaine

12273185283?profile=original

Quand les amours se reconnaissent, il est plutôt improbable

D’y poser des mots, de percer leurs mystères en tourbillon

Il est plutôt rare qu’on leur accorde un droit à la déraison

Pourtant, la conjugaison d’aimer, c’est à l’invraisemblable

 

Tout a été dit des amours, mais je ne dirai pas, c’est trop

Je ne veux rien oublier de mes instances amoureuses

De celles qui m’ont fait la grâce d’y être les charmeuses

Du temps, des espaces, du sentimental à fleur de peau  

 

Quand les amours se reconnaissent, elles sont de porcelaine

Tremble le premier pas de se retrouver d’un coup sujet

A tant de maladresses, à tant d’accidents, de forfaits

Quand bien même la sincérité de l’aveu que l’on aime

 

Porcelaine précieuse et fragile, l’amour l’est d’autant

Ce passage de l’un à l’autre au besoin des accordances

Même pensées, mêmes gestes, mêmes vibrantes présences

De l’esprit et du corps pour s’apprivoiser au mieux le temps

 

La porcelaine, combien d’actes précis en cette matière,   

Mais d’un rien, elle se brise, et d’en ramasser les morceaux

C’est peine perdue, ainsi sont les amours, in extenso

Bonheur et malheur d’aimer, la loi des grâces éphémères

 

Quand les amours se reconnaissent, un et un qui font deux

De même façon à trembler et à compter l’un pour l’autre

En toutes circonstances, mais combien d’erreurs, de fautes

De méprises aussi pour se maudire d’être amoureux

 

L’amour est toujours à l’âge des apprentis de mille choses

Sans logique, sans certitude de savoir les besoins,

Les désirs, de l’un, de l’autre, tant tout peut changer d’un rien

Tant l’on peut aimer des rêves et s’absenter de sa cause

 

Quand bien même ce que l’on sait, et le bien que l’on fait

Au nom de l’amour, demeurent les questions incontournables

De chance et de malchance, des accidents inséparables

De la vie, et bien plus encore en tout attachement parfait

 

Combien d’amours à l’obligation de perdre leurs adresses

L’un part, l’autre reste, c’est une histoire brisée à mille regrets

Si dérisoires, c’est un accident, et rien d’un procès

Contre le sort n’empêchera les fleurs coupées de tristesse

 

L’un part, l’autre reste, et l’amour en vagues, si loin, si là

Si là et si loin, l’amour qui résiste et l’amour qui s’affale

Mais le mal n’est pas le même, de s’éloigner d’une étoile

Ou de l’éteindre à jamais même si on la garde en soi

 

Il est des amours à ne pas juger, amours impossibles

Amours brèves, amours qui ne veulent pas se refermer

Sur la conclusion amère des amours inachevées

Amours de trêve qui ne veulent pas des adieux pénibles

 

Il n’y a pas de long et délicieux voyage en amour

Sans un jour fatidique qui l’arrête, l’un part, l’autre reste

Mais vivre entièrement, c’est aimer toujours et on l’atteste

Tant à rire qu’à pleurer jusqu’au seuil de son dernier jour   

 

© Gil DEF - 25.03.2016

Lire la suite...

♦ Toute cette histoire ...

12273183653?profile=original

Toute cette histoire qui n’aura pas existé

Qui a donc décidé de ce jeu d’une rencontre

Un beau début qui fait soleil avec l’hypothèse

D’une suite possible à tout recompter par deux

 

Qui a donc décidé que ça n’irait pas plus loin,

Echec et mat, la reine n’était pas à prendre

Le roi est resté moitié avec et moitié sans

Toute cette histoire qui n’aura pas existé

 

Toute cette histoire qui n’aura pas existé

Elle était, on ne le saura jamais, mais le charme

Lui était, tout ce qu’on le voudra, mais le trouble

Deux bonjours de plume s’envolèrent tout légers  

 

Toute cette histoire qui n’aura pas existé

Qui donc décide des histoires qui s’accomplissent

Mais pourquoi en permettre autant qui finissent mal

Est-ce une raison d’en interdire du premier pas

 

Toute cette histoire qui n’aura pas existé

Elle pour lui, était un nouveau paysage, beau à voir

Lui pour elle, était l’intrigue du tout qui changeait

Ils n’en dirent rien mais pouvaient-ils se tromper

 

Elle et lui, la distance, la faute à qui y pensait peut-être

Les rencontres furtives, rendez-vous à pas de chance

Toute cette histoire qui n’aura pas existé

Où en sommes-nous de nos libertés, de nos amours ?

 

Tout cette histoire qui n’aura pas existé

Il ne sert pas d’en penser une qui soit formidable

De chaque première fois les vibrations intenses

Réciproques de deux êtres qui refont le monde

 

Toute cette histoire qui n’aura pas existé

Nous ne saurons pas si l’on doit dire c’est bien dommage

Ou tant mieux car Elle et Lui ont pu connaître quand même

Des histoires qui donnent tous les atouts aux amants

 

L’amour est tourbillon de mystères, de l’attirance

A son accomplissement, la raison y est absente

L’amour est toujours un pari sur ce qu’on ne sait pas

Sans garantie d’un jour à tout perdre au désamour

 

Toute cette histoire qui n’aura pas existé

Il ne faut rien en décider, comme nous ne décidons pas

De tout, on peut le regretter, mais il en est ainsi

C’est un grand charivari que les beaux sentiments

 

 

  

© Gil DEF - 30.08.2016

Lire la suite...

♦ Vivre et en être digne, même si l'imparfait

12272830879?profile=original

Les hommes qui font les lois, mais il reste à changer les héros

Combien de temps encore les chocs, le chaos et l’hécatombe

Le massacre des innocents, les humiliations, les sanglots

Les mensonges, les profanations des mémoires d’outre-tombe

 

Contre la peur de tout perdre, j’oppose l’air que je respire

Le bonjour d’un matin, un rouge baiser, un amour charnel

La menotte d’un enfant qui contient plus que tous les empires

Les tourbillons, les mystères des amours à l’intemporel

 

D’un pas lent mais ferme, je vais et pour le temps qui me reste

Je ferai parler la vie, à corps et à cri, intensément,

Obstinément, et nécessairement je suis un manifeste

Pour un monde qui fasse preuve de bien plus de talents

 

Les hommes qui font les lois, mais combien de faussetés à l’assaut

Combien de temps encore le pouvoir principal de nous nuire

De nous déposséder des espaces qui nous font beaux

Sentimentalement intelligents à nous joindre et tout nous dire

 

Contre tout ordre à se soumettre, à se démettre, à se défaire

S’opposent mon pas d’homme libre, ma préférence pour qui

Pense les idées d’accord, mais juste pour s’affranchir et s’en faire

Un espace-temps qui traboule et porte aux embellies

 

L’hypocrisie prêchant la tolérance m’est insupportable

Quand le malheur est le sort de tant d’amours brisés, trahis

Le temps est venu de se dégager des guerres de tous les diables

De rompre avec tous les furieux du sacré qui nous mortifient  

 

Les hommes qui font les lois, mais combien de poisons répandus

Combien de temps encore à devoir subir et maudire tant d’outrages

Nous n’irons pas loin, tant que nous serons sujets de tant d’abus

Pisteurs de mirages, sinistrés des lieux où meurt tout langage

 

Contre tout culte des idéaux mais que l’on rend impossibles

J’oppose le temps repris au vide, au non-sens du réel  

J’oppose le désir, les vibrations des univers sensibles

Ce qui sert plus sûrement que tout idéal immatériel

 

A la complaisance avec tant de bassesses et d’injustices

J’oppose la franchise et la fermeté pour dégager

Faire tomber l’imposture des sectes et des milices    

Tant empressés de punir qui n’entend pas s’en laisser conter

 

Les hommes qui font les lois, mais tous ces gens qui ne comptent pas

Combien de temps encore pour cette dramaturgie guerrière

Les cérémonies du grand déficit de tout, le désarroi

Pour qui doit porter la pierre d’un amour qu’il faut mettre en terre

 

Contre tout plan obscène à ne jurer que par la loi des armes

Sans autre résultat que le sacrifice de tout à la sauvagerie

A la disparition de toute humanité quand frappe le drame

J’oppose les mains nues et ouvertes de ceux qui sont amis

 

Je vis et il ne faut pas compter que je le fasse en misère

Et renonce à mes engagements de jeunesse pour la paix

L’insolence des charmes, des grâces en colliers, en rivières

Pour la liberté, la vie et jusqu’au bout, même si l’imparfait

 

© Gil DEF - 31.07.2016

Lire la suite...

♦ De mes voeux et bonne chance à tous

Que la bonté et l’intelligence soient votre chance, votre fortune

 

Au premier de janvier, j’ai pensé mieux remplir

Mon grand sac de vœux qui volontiers se donnent

A toutes les croisées des intentions qui sonnent

L’heure de la trêve, des douceurs à plaisir 

 

J’ai pensé un ailleurs, qui sème, qui moissonne

Un grand plus de grâce à saisir, à fleurir,

Un grand plus de portraits à chérir, à bénir

J’ai pensé aux moments, où lumineux nous sommes

 

J’ai repris mes rubans de souvenirs d’enfants

D’un baiser d’affection pour décrocheur de lune

D’une tribu large, de vingt sous pour fortune    

 

J’ai d’un coup tout souri, tout pleuré tellement

A cœur tendre, comprendre, bonté et intelligence

C’est ça, c’est ça, mon vœu, qu’il soit pour votre chance 

 

© Gil DEF - 13.01.2016

Lire la suite...

♦ Au-delà des prières et des voeux

12273071486?profile=original

Les gens que j’aime, ils ont toujours de quoi parler

De quoi être sérieux et tout le contraire,

Les gens que j’aime, ils ont aussi de quoi à taire

De quoi à s’en faire et de quoi à préserver

 

Les gens que j’aime, ils sont les mots et les silences

Le langage des pareils à vivre tellement

L’incertitude, l’inconstance, et le temps

L’obliger des sentiments de chance et malchance

 

Dans ma vie il y a de leurs histoires en morceaux

Je ne voudrais en rien m’en départir même à l’heure

Inévitable des dépressions, à demeure

Quelque part, tel hiver bien trop pour qu’il soit beau

 

Les gens que j’aime, ô comme ils se ressemblent

Par delà leurs apparences et leurs opinions

Par delà ce qui sépare le tort et la raison

Sur l’idée même d’être comme bon leur semble

 

Les gens que j’aime, ils sont témoins de leur temps

C’est un sens de l’accueil, un esprit de fenêtres

Ouvertes à tout ce que le monde peut permettre

Par l’attention tout amour et à bout touchant

 

Dans ma vie, il y a tant de leurs vérités humaines

C’est une source au recommencement de tout

L’augmenter des talents à prendre rendez vous

Avec tous ceux qui vers le meilleur nous entraînent

 

Les gens que j’aime, ils sont sans ces prétentions

De la renommée clinquante et par imposture,  

Ephémérides, choses tendres, choses dures

Ils sont au bout de cent points d’interrogation

 

Les gens que j’aime, ils sont ceux qui connaissent

Etre et ne plus être, le tout et puis le rien

Le lien au mystère de chaque destin

Les gens que j’aime, c’est le passeport tendresse

 

Dans ma vie, il y a tant de leurs beaux portraits 

C’est la chère écriture avant même la grâce

Le merci que je voudrais leur rendre, cette trace

En poésie que je signe pour que soit satisfait

 

Pour que soit satisfait l’élan du vivre ensemble

Entre les générations et puis en tout lieu

Des prières et des vœux qu’on soit jeune ou vieux

Tourné vers dieu ou pas, esprit sûr ou qui tremble

 

Les gens que j’aime, ils ont pour pays l’univers

L’indéfinissable mesure de leur pas

De leurs bras, chaque fois qu’ils sont cet envoi

A chérir et jusqu’à l’extra de l’ordinaire

 

 © Gil DEF - 03.01.2015

Lire la suite...

♦ L'amour pour sauver son humanité

12273053699?profile=original

Le temps, trop le temps, tant de fois la grande injustice    

Le temps, le temps dont on ne sait jamais où il va

Le temps, le temps zéro de tous ceux qui n’en ont pas                 

Le temps qui tout emporte, mais il y a l’amour

 

L’amour et rien d’autre à considérer comme valeur

N’en déplaise à ceux qui croient encore que s’impose

Le sacré de lois de papier qui se décomposent

Chaque fois la vérité pour qui vit, pour qui meurt

 

Le temps, trop le temps, tant de fois place aux sacrifices

Le temps, le temps de l’écarlate à l’écartelé

Le temps, le temps à le presser à l’arrêter

Le temps qui tout emporte, mais il y a l’amour

 

L’amour et rien d’autre à se faire l’obstination

Des chemins, des pensées, des actes de l’un à l’autre

Et bien plus si affinités, de l’un avec l’autre

L’un pour l’autre, double sens et double version

 

Le temps, trop le temps, le souvenir comme artifice

Le temps, le temps, et du premier pas à cent combats

Le temps, le temps, des grands manifestes au sans voix 

Le temps qui tout emporte, mais il y a l’amour

 

L’amour et rien d’autre à en être toujours porteur

A en être le défenseur, force et intelligence

Contre l’adversité et tout fait de la décadence

En humanité, et d’un huit clos avec les malheurs

 

Le temps, trop le temps, qui s’en fout de tout édifice

Le temps, le temps, des siècles et l’or des vanités

Le temps, le temps, le devoir de mémoire floué     

Le temps qui tout emporte, mais il y a l’amour  

 

L’amour et rien d’autre à en vouloir concrètement

Non pas en habits lyriques ou en fleurs abstraites

Non pas en simulacres, en jours déguisés de fêtes

L’amour et rien d’autre qui fait le monde vivant

 

L’amour et rien d’autre, la révolution permanente

A tout reprendre de ce qu’on pense, de ce qu’on fait

Depuis un A liquide jusqu’à y trouver la paix 

Une vitalité pour les choses importantes

 

L’amour et rien d’autre, tel un grand chambardement

A envoyer paître les furieux de tous les systèmes

Avec leurs problèmes, grande décharge de problèmes

Avec leur inquisition contre les indifférents

 

L’amour et rien d’autre, pour le sens sans rien attendre

De demain juste avec des rêves et des prières

Ou avec des convictions débarras de colères

L’amour et rien d’autre, pour être et bien mieux comprendre

 

 

© Gil DEF - 06.08.2014

 

Lire la suite...

♦ Silence et poésie, instruction des embellies

12272989067?profile=original

Avec tous mes vœux à ceux de bonne nature humaine

Et aux amoureux des beaux arts et belles lettres

Souvent je me replie dans la poésie du silence

C’est un besoin d’éloignement du monde qui est trop

Trop de stress et trop d’agressions, trop le niveau zéro

Pour le pouvoir de décider ce qui est d’importance

 

Contre un monde voyeur, laideurs et drame perpétuel

Contre la tyrannie des émotions mais qui déconne

Tant cette hypocrisie des victimes qu’on sélectionne

Tant l’iniquité redoublée par tant d’oublis cruels

 

Souvent je me replie dans la poésie du silence

Ignorer les prêcheurs, les exploiteurs de nos malheurs

Les imposteurs de poésie qui ne sont que braqueurs

Fervents de l’esprit en loques et de la décadence

 

Contre ce feuilleton des catastrophes en série

A ne plus savoir ce qui fait la condition humaine

A qui l’on peut faire confiance et si ça vaut la peine

De lutter pour vivre tant c’est dit : nous sommes maudits

   

Souvent je me replie dans la poésie du silence

J’en fais un espace de possible réconciliation

Avec qui je peux être, à bout touchant, l’obstination

De chérir la vie même au compte des invraisemblances

 

Là, ma sincérité, l’effeuillée des grands sentiments

Tout au-dedans, rien au dehors, là, cette architecture

De tout l’être en conflit, en conscience d’une aventure

De l’éphéméride des jours qui s’en vont tellement

 

La poésie du silence est bien plus représentative

De vivre intensément que ces mots servis en décoction

Bien plus prospective que de gargouiller des sermons

Parce que soit disant l’humanité à la dérive     

 

Silence en ma mémoire rosacée qui me rend

Tous les grands moments de ma vie, l’esprit qui me rapproche

De mes pareils pour qui la vérité, c’est dans l’accroche

A de chers portraits et présents, et absents, tout autant

 

Silence en ma partie profonde, intime, précieuse,

Je ne veux la flétrir, je ne saurais m’en départir

Par des mots sans talent pour dire vivre c’est mourir

Plus d’une fois quand bien même des amours généreuses

 

Le temps silencieux me convient et bien plus qu’on ne croit

Je sais, bavard je suis en des contextes de rencontres

Ca compte tellement les occasions où se racontent 

Nos histoires, nos espoirs puis qui vivra, verra   

 

Mais la poésie du silence est ma correspondance

Avec les domaines des intrigues et des questions

Tant le monde est complexe, un plein de contradictions

L’antithèse de poésie, convictions, éloquence   

 

 

 

Une poésie du silence, tempérance et nécessité

L’avant de l’ambition du premier pas d’une parole

Ecoutez Rilke sublimer ce qu’il faut de l’école

Apprendre mille fois la beauté et l’humilité          

 

Silence et poésie, le temps signifiant pour mes peines

Mes séparations d’avec des combattants qui étaient beaux

Tant capables de tout embellir jusqu’aux yeux de l’eau

Ce langage mouillé révélant pour sûr comme on aime

 

Silence et poésie, pour mes temps d’esprit arc-en-ciel

Mon banc soleil en pluie du rappel de cent anecdotes

Le pourquoi des heures, journal intime, antidote

La franchise au final de ce qui est son essentiel

 

Silence et poésie, ô suspendu des beaux spectacles

Je le suis promeneur, voyageur, ou observateur

Change m’a-t-on dit mon regard, et de par sa couleur

Son parler religieux dans l’éventail des miracles

 

Silence et poésie, entre le grand tout et le rien,

Ce à quoi l’on tient tant, et ce qui est inaccessible

Ce pour quoi l’on se bat, et le grand tout imprévisible   

J’en ai fait la trame pour nous tisser les meilleurs liens

 

Alors à quoi ça sert mes huit centaines de poèmes,

Puis d’autres qui viendront, tous iront s’éparpiller

Qu’en est-il du poète en ce temps maximum stressé

Puis de moi, petite bestiole autant qu’il m’en souvienne

 

A quoi ça sert vraiment, tout a été dit avant moi

De tous nos problèmes, inconstance et incertitudes

Tout a été dit des mondes, cortège ou solitude  

Je répète l’expérience des chemins maladroits

 

Ce que je voudrais vous dire, c’est bien plus qu’une prière

Dégagez les misanthropes, leurs massacres de tout  

Que soit l’instruction des justes, cet innombrable atout

Des actes traduisant des intérieurs, paix et lumière

 

Le monde tout entier pourri ne sera pas le mien

En rupture avec les ligues, le sacré comme injure

La propension du fer, des plaies du cœur et des tortures

Le renvoi aux immondices de mes pareils, humains  

 

Ce que je voudrais vous dire, c’est de vous rendre maître

De votre temps, d’un espace où vous puissiez saisir

Ce qui s’offre à vous de vivant, à bien mieux vous sentir

Du monde clairvoyant, du bon côté des gens honnêtes   

 

Ce que je voudrais vous dire, c’est d’aller plus souvent

Hors de l’agitation, du monde calcul, tiroir-caisse

Bons plans mais l’arnaque en tant de signaux de détresses

Dans la fausse empathie de ceux toujours nous accablant

 

Sachez ma poésie, belle amie qui me dit : contemple

Instruis ta part des embellies, et meilleur tu seras

 

© Gil DEF. 02.01.2014

- Manifestement Cherche-Monde -

Lire la suite...

♦ Le dit d'obstination du cherche-monde

12272974283?profile=original

 

Juste ma part goutte d’eau à toutes les ambitions mouillées

 

A la source et au libre cours de penser notre condition

Cette évidence à dire, tout nous réclame du cherche-monde

Ainsi à me joindre à une œuvre belle de l’intelligence

Concevoir les voies d’un grand tout meilleur pour nous les voyageurs

Pour nous la même histoire, tous un jour ou migrants ou mendiants

 

Si petite soit-elle, simple goutte d’eau, ainsi j’apporte

Ma contribution aux contrées sept soleils tout en pluie,

Et pour vous dire jailliront un jour en cent lieux inhumains

Les ambitions bien mouillées qui, de la vie, feront des miracles

De l’un à l’autre et de par le tout juré à chaque naissance  

 

Laissons, laissons, et d’un élan …  

 

Idéal et Réalité se disputent tous les esprits

Depuis longtemps mais quels traquenards ces deux caricatures

Paradis et enfer, mais toujours l’opprobre sur nos visages

Tant de prétendus grands civilisés crèvent de peur partout

Au présent, leurs murs de haine, affronts cruels aux miséreux           

 

Pourquoi donc cette gouverne là de l’espèce rapace

Ces faits insensés de la Terre qui lui fournit tant de proies

Pourquoi donc ou lui servir ou subir ses plans de prédation

Faisons bien plus que des cris, épouvantails ou bien jets de pierres

Pour mettre fin aux tueries du vivant, à ce qui en est cause

 

Laissons, laissons ce monde temps détraqué, et incohérent

Ce monde qui m’a fait étranger là où je poursuis mon histoire

Tant il répand de messages de rejets de la cause humaine

Tant il est de gens têtes lasses et je ne sais où perdus

Comme après une catastrophe qui leur aurait fait grand mal

 

Laissons, laissons ce monde précipité dans la décadence

Ces verticales avec aux sommets le commerce des vanités

L’arrogance de dieu l’argent et de sa canaille corrompue

Ces horizontales tentaculaires avec aux bouts tant de violences

Ainsi des hommes vivent là exclus, détritus des décharges    

 

Laissons, laissons ceux qui de la vie et qui du temps d’aujourd’hui

Sont bien mal instruits et dont les esprits se tordent et s’inversent

Je ne comprends pas ceux qui sont toujours et encore à se plaindre    

Alors que leurs soucis sont bien peu, je ne comprends pas non plus

Ceux qui nous jugent indifférents juste pour sublimer leur cas    

 

Laissons, laissons tout ce qui est chantage pour une vie heureuse

Tout contrat dominant-dominé, tueur de liberté

Des liens solidaires qu’il faut avoir pour tout projet humain

Laissons, laissons, les idéologies et les prêcheurs lyriques

De ceci ou cela, la voie d’un bonheur pour tous et durable

 

Cherche-monde, c’est d’abord de l’appétence à vivre son temps

Ca demande de faire en tout la bonne part des choses

Puis de penser métamorphose, ce grand tout qui se transforme

Le monde vivant et tout autour, les rapports entre nous

Cherche-monde, c’est l’élan certain du plus petit au plus grand

 

 Le cherche-monde, c’est au présent et depuis longtemps …

 

Cherche-monde, c’est se dire à l’aise et recommencement

Juste d’une fenêtre ouverte dans l’air frais d’un matin 

C’est chaque fois l’attention et le temps pris pour bien observer

Ce qui se passe et qui peut tant développer les connaissances

C’est toute action signifiante même si c’est peu qui en reste

 

Cherche-monde, voyez-le qui marche, marche et qui ainsi change  

C’est l’enfant des premiers pas, les bras tendus vers on ne sait quoi

C’est le manifestant monde futur même au mal entendu

C’est chaque marcheur monde épars et qui le refait traverse

Du temps, des espaces, alchimie des croisées et des rencontres        

 

Cherche-monde, voyez-le en condition de l’apprenti

Apprenti de tout, compagnon de la flore des impatiences

Toujours beau l’effort même si on n’est pas sûr de réussites

Même si des obstacles et des déceptions d’ordre imprévu

Ces trous noirs où tout peut disparaître de nous d’un coup   

 

Cherche-monde, pensez-le qui a l’œil de la bonne observance

Œil ouvert avec l’objectif de transpercer tout masque ou écran

Œil spécial envoyé aussi loin qu’il puisse être témoin       

Œil élargi quittant la planète à grands coups de télescope

Interprète des univers, ceux qui sont et ceux dans l’hypothèse

 

Cherche-monde, pensez-le révolution par ses questions

Nécessaire est la remise en cause de tant d’incohérences

De tant d’entreprises mortifères et tant et plus irresponsables

Assez des idéologies de progrès qui sont en parjure avéré

Assez aussi de la publicité d’un bonheur d’anorexie

 

Cherche-monde, voyez-le décideur du sens de ses œuvres

De l’épreuve de ses talents même en domaines méconnus

Nul stress du temps au zéro de l’état physique et mental

C’est la nouveauté poétique de toute voie qui affranchit

Tout dominé sans qu’il ait besoin des utopies en calicots

 

Cherche-monde, voyez- le dans cet artisanat à l’essai    

D’une philosophie où préférence est donnée à la juste mesure

Des nourritures du corps et de l’esprit sans s’oublier de partages

Sans s’oublier de cérémonies d’accueil, de recueil des amours

Sans s’oublier la fête en des jours parfaits à chanter, danser et rire

 

Cherche-monde, c’est qui conçoit la vie, sa vie dans l’inconstance

Inutile de la forcer d’atteindre un absolu bonheur qui n’est pas

Et stupide de la sacrifier pour mériter sa place en la société

Des appliques tout le temps de pénitences et de repentances

Cherche-monde, ce n’est vraiment pas, du sacré à l’amertume

 

Cherche-monde, c’est qui conçoit sa vie au grand besoin du pluriel

On peut très bien se contredire mais l’essentiel, c’est qu’on s’accorde

La possibilité de plus d’une direction pour mieux se plaire

Dans ce qu’on fait sur Terre même si l’époque c’est l’hallali

Du temps stressé et de projets rendus toxiques ou désastreux

 

Cherche-monde, c’est qui sait où est la substance de toute histoire

Certainement pas au terminus même si c’est en paix

Même si au dénouement les trompettes de la renommée,   

Et je dis : Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage

La vie en périple, poésie calypso de mille épisodes

 

Cherche-monde, je suis … Ma révolution permanente

 

Cherche-monde, je suis, en persistance manifestement

Ma révolution, c’est quérir de l’extra dans l’ordinaire

Partout où la vie me mène, et m’apprend les choses humaines

L’iniquité des conditions mais quand même tant de ces éclaireurs

Des univers autres que la Terre malheur à tous ses résidents

 

Cherche-monde, je suis, et depuis l’enfant qu’il m’en souvienne

Je l’ai été manifestant avec des camarades grands tournesols

Je l’ai été en l’école des projets subversifs où l’on récolte

Bien plus qu’on ne peut le penser et le concept de vraie richesse

Je le suis si fort par chaque fait de beauté toujours pareille

 

Cherche-monde, je suis, fidèle à tout ce qui me fait les yeux clairs

Même au temps atteint de départies et de pierres des peines

Cherche-monde, je suis, adepte de vivre avec de l’enthousiasme

Au lieu de me déglinguer le moral à grands coups de diktats la peur  

Le malheur, la catastrophe à toute heure, le tocsin du rien fatal

 

Cherche-monde, je suis, je dégage tout des propos de crises

Je m’évite bien des pièges et de servir à tout tri sélectif

Mon identité, c’est je suis, qui suffit pour tout assumer

Je mets du sens dans ce que je fais et du côté efficace

Pour ma satisfaction et d’autres en compagnies et mutuelles

 

Cherche-monde, je suis, et c’est juste question de me porter bien

Tant que je le peux, tant que je sais encore ouvrir des portes

A des choses positives, significatives de plus d’accordances

Avec le placer au-dessus de tout de la vie et des amours 

Quand bien même l’adversité et les drames que chacun connaît

 

Cherche-monde, c’est dit foutu, combien de terribles nouvelles

Comme on nous braque, comme on nous tue l’éclabousser d’un regard

Tant l’arnaque médiatique, cent fois les mêmes méchancetés

Tant ces yeux déglingués, voyeurs cathodiques qui les répètent    

Welcome sur des paillassons mais par l’audimat ça déconne

 

Cherche-monde, c’est dit rêvé ou par la moitié indignée

Mais ce ne sont pas les dimensions pour la métamorphose 

Quitter ce qui ronge, les relations d’avec tant de mensonges   

Telle la valeur travail mal récompensée et je dirai massacrée

Tant de travailleurs hélas martins de guerre lasse, nuit et jour

 

Cherche-monde, c’est dit risqué, mais qu’est-il donc préférable

Se faire cité interdite d’aller voir le monde tout autour

Ou se faire cité ouverte au grand colportage et s’y enrichir

De choses innombrables par du troc entre gens honnêtes

J’ai quant à moi choisi le cherche-monde de proche en proche

 

Dans ce monde j’en ai un autre, de la fable de comment

Une petite bestiole peut se moquer des mailles d’un piège

J’en ai fait une pratique espiègle contre tout ce qui emprisonne

Avec d’autres qu’on dit petits mais vraiment en rien démunis

Pour la réflexion, l’action, pour faire du meilleur autour d’eux

 

Dans ce monde, j’en ai un autre, c’est un pays innombrable

Il y a quantités de choses qui se donnent, à la portée de tous

Il y a l’art de l’agora d’un temps formé sentimental

Mémorial du premier amour et comme autant je l’imagine

Recommencement par chez moi et dans le monde sans frontières

 

© Gil Def - 30.10.2013

Lire la suite...

♦ Poésie au devoir d'humanité

12272933066?profile=original

Ecrire car c’est vain de crier grâce des jours de peine

Le poète s’en vient par un état d’esprit transpercé

Cent fois les mots absents ou départis des yeux mouillés

Peut-il s’en arranger de ses poèmes pierre et laine

 

Et l’être ne parle ni pour se plaindre ni maudire

Il y rejoint sa vérité parmi les séparés

Ainsi sait-il vraiment à quoi servira d’adresser  

De chaque vers la parole qui délivre du pire

 

Ecrire car c’est vain de prier le temps qu’il nous tienne 

Le poète s’en tient à ses liens de vie tant qu’ils sont

Peut être à l’ambition de s’entendre avec la raison 

De ne point lâcher prise en dépit de fautes humaines

 

Et l’être est un souffle cette culture qui respire

Cet éventail ouvert de l’infini des émotions

De chaque éveil des sentiments jusqu’à l’exaltation       

Mais aussi mots perdus pour les chers portraits au sourire    

 

Ecrire car c’est vain de compter prédire sa route

Le poète maintient pourtant que l’on peut avancer

Même avec le regret de ses rêves éparpillés

On le dit obstiné, mais sait-on combien ça lui coûte

 

Et l’être se défend comme il peut des méchantes choses

Des contrats sans valeur de la conscience dissociés

C’est une liberté comme un autre sens de voie sacrée

Contre les mots trahis de paix, de soie, et puis de roses   

       

Ecrire car c’est vain de vouloir effacer les doutes

Le poète s’abstient de se défausser de questions

Ainsi est-il l’appel à l’art des imaginations

Pour trouver contre nos malheurs le cœur de passer outre   

 

Et l’être se renaît par regain et métamorphose

Par ce langage innombrable d’un intérieur profond

Par la fleur de chérir toute vie en exposition

Dans l’Inconditionnel pour parti pris, fait et cause

 

Ecrire car c’est vain de fuir l’idée de nos vies brèves

Le poète retient entre le congé et l’adieu

Ce qu’il veut transmettre de prairies sous le clos des yeux

Part de sa souvenance et temps de rouge vif aux lèvres             

 

Et l’être est un saule ou un au-dessus de l’épaule

Une dépendance du pleuvoir ou du veiller tard

Rien qui ne soit mis de côté, mais tout comme au devoir

De faire au mieux le tri entre silences et paroles             

 

Ecrire car c’est vain d’expliquer pourquoi les poètes

Supposés étrangers et même à l’esprit dérangé

Signal de détresse avant tous les rêves brisés

Bien avant cet ultimatum, être mais … ne plus être

 

Ecrire car c’est vain mais qui peut en faire reproche

Qui me dira ne pas chercher ses raisons de l’accroche

 

 

© Gil DEF - 24.10.2012         

Lire la suite...

♦ Côté positif d'humilité partagée

12272913868?profile=original

Parce que les beaux discours de certains grands seigneurs

Oui, mais, combien de menteurs de la vie en couleurs

Parce que l’utopie aussi de notre monde meilleur

Oui, mais, au reste l’impair de chaque jour en pleurs

A chacun ses erreurs, à chacun ses grands malheurs

 

Reste entière la question des temps de la traîtrise

De cette emprise du mal de vivre dans la méprise

Et de l’aile à la pierre, que reste-t-il de liberté

Combien de rêves qui se brisent, le souffrir d’aimer

Mais je parle quand même côté rouge cerise

 

Mais je parle quand même côté rouge cerise  

Côté rouge cerise poème et quoiqu’on dise

 

Parce que les grands serments que l’on croit tellement

Oui, mais, combien à tenir promesse obstinément

Parce que l’œil du grand tout, le sourire aux enfants

Oui, mais, au reste l’impair des peines et tourments

A chacun la poussière, dernier mot des testaments

 

Reste entière la question de quoi faire en faiblesse

Chaque fois l’intérieur en désarroi, en détresse

Et de l’aile à la pierre, combien on doit laisser

Combien de mal à se faire des soleils inversés

Mais je parle quand même côté mille caresses

 

Mais je parle quand même côté mille caresses

Côté mille caresses poème et qu’il ne cesse

 

Parce que l’impossible cœur à battre toujours bien

A chacun du sans voix, du sentiment de plus rien

Parce que l’infime contenu du creux des mains  

Et de l’aile à la pierre, la pesanteur du destin

La fin de toute intrigue, l’empreinte de l’incertain     

 

Reste entière la question de nos temps de solitude

Si loin de l’amplitude, si près de l’habitude

Des histoires abrégées comme vagues échouées,  

Des absences aux silences pour calendrier

Mais je parle quand même côté tendre attitude

 

Mais je parle quand même côté tendre attitude

Côté tendre attitude poème à certitude

 

Parce que la croyance en dieu ou qui n’est pas

Ne fait nulle différence à l’extinction de la voix

Parce que les convictions aussi de faire les bons choix

Oui, mais, au reste l’impair, impasses de nos droits

A chacun sa vérité, l’iniquité des joies

 

Reste entière la question de qui peut tout comprendre

Qui, il n’est pas besoin d’appeler les jours de cendres

Pour qui l’on compte en vraie misère de ce qu’on est

Qui, une main, une épaule, le geste d’aimer

Mieux que pleurer en morceaux de bonheur à rendre    

 

Et je parle poème côté gracias d’apprendre

De vous, mes chers pareils, l’encore que je peux prendre

 

 

© Gil DEF. N° 778 / 27.06.2013

Lire la suite...

♦ Contre toute régression du traitement de misère

12272861859?profile=original

 

Le vrai secours aux misérables, c’est l’abolition de la misère. Victor Hugo (1802-1885)

 

Mais que me dites-vous des misérables de la rue

A quoi sert d’en parler pour tant les décrire à distance

Avec un ton bien attristé pour calmer la conscience

Ne jugez rien à leur place s’ils vous sont inconnus

 

Que diriez-vous si on ne vous accordait plus de nom

Cette prime attention qui déclare votre existence

Que seriez-vous alors à subir telle inconséquence

L’être sans consistance, régression puis dérision

 

Qui va donc décider ce qu’est le peuple de la misère

Sans le connaître et ainsi masse informe parjurée

Ce tout en moins d’humanité par code de société

Mais qui porte l’indignité ? Ma question est colère

 

Chaque être de la rue a ce besoin d’être reconnu

Pour ce qu’il est et non comme de la triste clientèle

Pour les hypocrisies de la pitié consensuelle

Et de l’absolution de tout au printemps revenu

 

Assez du grand fatalisme pour plier tout soupçon

De charité en déficit ou d’absence cruelle

Pour repousser encore et de façon perpétuelle        

Tout espoir en cour des miracles et des illusions

 

Assez du misérabilisme, des litanies amères

De chaque hiver, feu l’esprit des actes réfléchis       

Je me dégage tout entier de toute démagogie

De ces réquisitions de compassion et de prière

 

Assez de ces chiffres pour tant de misère accrue

Pour crier l’urgence comme dans une autre époque

Comme on ressort les ostensoirs des drames baroques

L’état civil des anonymes et les guichets des exclus

 

Assez de l’abus des gens généreux quand les affronts

De ces religieux intégristes de la richesse qui stocke

Ses valeurs de vanité augmentée par l’art du médiocre

Par l’outrance, l’indécence, l’escroquerie sans nom             

 

Assez des pouvoirs verticaux qui en aucune manière

Ne veulent changer leurs procédés de gouverner

Tout ça pour déglinguer les premiers droits en humanité

Pour donner de l’insulte à ces esprits lanceurs de pierre 

 

Assez de réclame pour ce qui ne change et continue

D’envoyer des gens dans la rue sans rapport au mérite

Et même à la malchance que l’on accuse bien vite

Comme c’est ne rien comprendre vraiment de leur vécu

 

Mais que me dites-vous de ce problème sans solutions

Alors que ça crève les yeux ce qui fait la méprise

D’une société d’iniquité et de l’inlassable bêtise

Du monde du luxe sans complexe, quelle prétention !

 

Mais que me dites-vous qui ne serait pas ordinaire

Des plaideurs crient aux voleurs, mais jugez la diversion  

Qui a donc le butin de la nommée confiscation

Qui fuit et qui reste, quel côté faut-il qu’on préfère ? 

 

Les cadors des fortunes ne sont que la raison corrompue

Dans des rôles pathétiques, fardés, grise mine

De toute idée solidaire que jamais ils n’imaginent

Avec l’aisance de leur cynisme travesti au-dessus

 

Rien de rien ne viendra de ces gens là sans question

Pour les choses humaines, et vis-à-vis du sens même

Il faut se dégager de leur addiction aux faux problèmes

De leur obsession d’un blanc seing à leurs viles possessions   

 

Ne traitons que de vraies affaires et du temps sévère

Pour tous ces gens de notre sensible proximité

De plus en plus de misère traitée par charité

L’admettre c’est faire repartir notre monde en arrière

 

Je voudrais d’autre logique de misère combattue

Le choix radical de l’action pour son abolition

Assez des discours de traîne où meurt l’ambition

Assez de trêve hypocrite pour croire tout résolu

 

Mais que me dites-vous du grand déficit pour la nation

Raison du tout en moins et de tous ces blasphèmes

Aux droits légitimes de vie réelle, digne et saine

Assez de ce tort aux franchises gravées sur nos fronts

 

Contre toute mauvaise logique, que faut-il faire ?

L’évidence ne fait-elle pas le devoir de réfléchir

Avec la ferme résolution des efficacités pour agir

Traiter des causes de misères n’est-elle pas première ?

 

Ne parlez pas de morale sauvée ou soutenue

Au bout de misère secourue, pensez à l’origine

Le non-sens d’un tas de contrats quand on les examine

Lucide et franc, hors de céder à leur déconvenue

 

Mais que me dites-vous l’urgence, force d’exception

Les années passent en restrictions en ce rien qui ne change

Du mal en pis, la société se fait des fables qui l’arrangent

Du temps de rêve pour penser que chacun est bien bon

 

Pour l’année deux mille treize, et parmi vos vœux sincères

Y mettrez-vous celui d’aucun calendrier avec des dates

Pour des urgences par cause de misère scélérate

Y mettrez-vous le vœu de fin de telle société guerrière

 

Y mettrez-vous le vœu d’aucun misérable dans la rue

A commencer par rendre à tout être nom et parole

Du sens à vivre, partout, au-dessus de toute épaule  

J’espère ce secours pour demain : la misère vaincue

 

 © Gil DEF - 29.12.2012     

Lire la suite...

♦ La greffe à l'arbre instruit

12272846257?profile=original

 

Je garde mémoire et leçon des peuples dispersés

Leurs chansons de beauté triste mais à l’âme insistante

Tout ce qui rend libre même de rêves reportés

Tout ce qu’il nous faut garder comme flammes ardentes

 

J’y ai planté mon idéal, ne demandant rien d’autre

Et vivre et aimer et mourir, simplement, souhaitant 

Avoir au jour dernier l’heure apaisée de toute faute

La concession d’un endroit où me parlera le vent 

 

Bien sûr, je sais la chance répétée qu’il faut pour ça

Ne me fermez pas les yeux déjà sur ce qui n’est pas     

 

Je garde mémoire et leçon de peuples enchaînés

Par des voix ébène et coton qui ont mis l’espérance

Dans un creuset de temps double, long mais porté

A tout rendre gorges pleines des jours de délivrance            

 

J’y ai planté tout art vivant, le mouvement, la marche

La distance à parcourir par le corps et par l’esprit

La partance à choisir pour ne pas devenir lâche

La portance de tout rêve, génie ou utopie  

 

Bien sûr, je sais chaque pas difficile du combat

Mais ne dites pas ma voix se séparer d’autres voix

 

Je garde mémoire et leçon des peuples opprimés

Avant toute idée d’abandon refermé, bouches closes

Je dis des planches de salut à encore nommer

L’épi et l’olivier, l’enraciner de mille choses

 

J’y ai planté cent fois ma vie comme incroyable richesse

C’est toujours même culte rendu à l’air et à l’eau

A la terre qui me nourrit, au plumeau des caresses 

Au mystère de l’émotion, à l’instant fleur de peau

   

Bien sûr, je sais les drames, les grands malheurs et leur poids

Ne laissons pas aujourd’hui mourir de faim et de froid

 

Je garde mémoire et leçon de mon cher peuple incliné

Comme une prière ancienne et à l’adresse imprécise

Un espoir qui repousse tout non sens des destinées              

Un merci de paix profonde à toute science transmise

       

J’y ai planté ma vie forte comme un retour à la source

Comme une greffe à l’arbre instruit des vents et du temps

Un univers pénétré fait d’étonnantes ressources

De ce qui mène aux beautés, prime cœur des sentiments

 

Je sais ce qu’on peut perdre jusqu’au plus grand désarroi

Mais restez tout choix humain de l’alpha à l’oméga

 

© Gil DEF - 14.01.2011

- Manifestement Cherche-Monde -

Lire la suite...

♦ L'accroche à la raison

12272839872?profile=original

 

Par cent fois la bêtise sans limites et sans nom,  

L’espoir anéanti pour la volonté de comprendre

Je me trouve trahi comme l’obligé de tout rendre    

Oui, mais … J’en suis encore à m’accrocher à la raison

 

Dans le grand repoussoir de toute chose qui rassemble

Je ne vois que misère et déchéance de l’esprit

Quand les différences font leur vil commerce à tout prix

C’est à l’évidence l’escroquerie du vivre ensemble

 

Je n’ai ni l’aisance d’un présent à le consommer

Ni l’envie de vivre la mal donne des décadences

Fervent de l’argent-roi au point d’en vomir l’indécence

Ou fervent de croyance à nous maudire d’exister

 

J’ai pour identité tout ce qui m’accorde une place

Dans l’histoire véritable au fait des chemins incertains   

Cette fleur de chérir à jamais écarlate par lien

Ainsi dit chair et sang, et par amour qui tout surpasse

 

Etre et puis ne plus être, résume mon propos sérieux

Le voulant utile, juste, à colporter cent prodiges

Tant qu’il est temps des yeux qu’un cœur d’innocence dirige

Avant qu’ils ne se taisent entre l’au-revoir et l’adieu

 

Personne ne gagne quand toute raison s’abandonne

Quand bien même le face à face avec de grandes peurs

Quand bien même cent fois hélas ce qui fait nos douleurs

Ainsi soit décuplée la force de ceux qui pardonnent

 

La vie est une lutte où il vaut mieux entretenir 

Un esprit tenace et patient, et tout autant flexible

Pour définir et entreprendre un nouveau tout possible

Hors des appréhensions de tout ce qu’on ne peut tenir

 

Il n’est rien de la vie à soumettre à ce qui enchaîne

Je me la fais libre par devoir de mémoire et par choix

Par raison imparable au dire de ce que je dois

A mon peuple d’amour chaque fois que la vie m’emmène

 

Je ne suis pas du monde où se déglinguent les cerveaux

Je ne peux aller bien que parmi des gens qui inclinent

Au pouvoir de tout dire et à connaître tous les signes   

Des sentiments immanquables du berceau au tombeau

 

Je ne suis pas le seul pour qui la vie est tant précieuse

Cet art innombrable du sens et du sacré en nous

Avec tant de correspondances tout autour de nous

C’est toujours vers demain la voie de l’action généreuse 

 

Par cent fois la bêtise sans limites et sans nom, 

Certains nous font guerre par arrogance identitaire

Mais au nom des enfants, je vous prie en des heures claires

Par force de l’esprit à l’accrocher à la raison

 

© Gil DEF - 17.10.2012

- Manifestement cherche-monde -

Lire la suite...

Pour un sursaut des imaginations

12272830879?profile=original

 

Quoi ? Toujours la colombe blessée, la colombe poignardée

Quoi ? Toujours l’épitaphe aux sanglots, le dernier mot à la guerre

Quoi ? Toujours les pensées prosternées, les portraits défigurés

Quoi ? Toujours céder in extenso à tout forfait des misères

A tout retrait d’amour en prière, à tout espoir en poussière

 

Quoi ? Toujours ma tristesse de cendre, nul ilot pour me reprendre

L’être profond ne résiste pas à se mourir beaucoup trop

Bien sûr, des rêves à rendre, mais pourquoi donc tout descendre

Laissez-moi là m’opposer de cette respiration qu’il faut

Pour tout temps de l’insupportable et de l’asphyxie des mots        

 

Quoi ? Mille fois à se crever les yeux, à se transpercer le cœur

Quoi ? Toujours le monde tant et tant à seule face cruelle,

Quoi ? Jamais cette idée du front bleu pour naître des jours meilleurs

Quoi ? Jamais un soupçon d’éclaircie par raison existentielle     

Par possession d’un cap au soleil, de l’âme de pluie nouvelle   

 

Quoi ? Toujours ma détresse pour ordre, tant les multiples discordes

L’être profond ne résiste pas à l’extinction des regards

Bien sûr, en moi des désordres jusqu’aux lèvres à les mordre   

Mais à ceux sous la loi des adieux désarmés de toutes parts   

Crois-tu qu’il ait besoin d’ajouter la densité d’un deuil noir    

 

Quoi ? Toujours les hommes à genoux, ces fléaux, ces mauvais coups

Quoi ? Toujours se faire esclaves, victimes de faits graves

Quoi ? Toujours tout traîner dans la boue, vraiment rien que l’on absout

Quoi ? Toujours l’esprit qui aggrave, décime les rangs des braves

Dépossède tous les sages du temps mis pour ce qu’ils savent   

 

Quoi ? Jamais ma largesse à défendre un lieu d’espoir même tendre

L’être profond ne résiste pas à longtemps désespérer

Bien sûr, à moi c’est l’épreuve d’une âme facile à fendre

Mais à ceux sur des voies dans l’impasse à quoi sert d’en parler

Crois-tu qu’il ait malin d’augmenter ce qui peut les condamner

 

Quoi ? Jamais ma tendresse à contours ajustés à des enfants

Il y a bien mieux à faire que de leur servir larmes et plaintes

Il leur faut plus que des promesses d’autre monde différent

Il faut déjà le porter en soi flambeau contre toute crainte

Qui ne l’a pas ne retient plus rien au terme de vie défunte

 

Quoi ? Toujours ce qui vide et dessèche à trop d’excès du mal être

Quoi ? Toujours ces cultes ces jubilés l’exploitation des malheurs

Cette élite des misanthropes qui en font cent fois l’enquête  

Prophètes de l’apocalypse prêts au troc de nos peurs

Pour qu’on leur laisse tout pouvoir mais pensez à leur noirceur

 

Quoi ? Jamais la mémoire ce qu’on sait quand on fait sonner le glas

Le tocsin de toute espérance, les torts quand on laisse dire

Quand on laisse faire l’acharnement à mettre l’homme au plus bas

Pensez ce que sont les pouvoirs qui réclament des martyres

Des catastrophes majeures, pensez l’effroi qui a fait leurs empires

 

Quoi ? Jamais une histoire à donner en lieu et place des ruines

D’un passé en crachat sur des tombes par ceux qui n’ont rien compris

A jamais pour notre décadence, tous coupables et indignes

Je ne signerai pas à genoux pour m’insulter d’être en vie

Ce serait tant blasphémer l’amour qui m’a fait ce que je suis

 

Non, à me résigner, hors combat, maillon de vieux ostensoirs

J’ai encore en moi des énergies l’envie des métamorphoses

Si un vieux monde s’effondre, qui en veut encore est sans voir

Ce qui remet notre cause au centre palpitant des choses

Laissons les statues de piété les gerbes fauchées des roses

 

Non, à me condamner au silence, en cage ou en otage

De ces pensées irréversibles qui nous font tous accusés

Incapables de grandeur d’âme, coupables selon l’usage

De certaine élite dans son rôle de sape des vérités

De tous les pouvoirs qui contrôlent ce qui peut leur résister

 

Non, à me refuser la parole au devant de l’avenir

Des assemblées se constituant par force de ne rien craindre

Au lieu de plaindre les faiblesses à tout subir, à se fuir  

A faire semblant d’être heureux à ne rien vraiment atteindre

Ma parole à d’autres libérées ne demande qu’à se joindre

 

Non, à m’interdire le langage à concevoir l’esquisse

D’autre monde à partir des choses essentielles à la vie

Inséparables des destinées qui se voudraient des hélices

Et quand bien même des jours tristes qui resteront grand souci

Temps report aux éphémères à dépasser à tout prix

 

Oui, une fois de plus, l’ouverture au contexte du bonheur

Si l’avoir dans l’absolu n’est pas pour autant faut-il qu’on brade

Toute chance, toute condition d’en avoir plus de la fleur

Des relations vraiment humaines, et des amours en bravade

A n’importe quel âge par choix d’exister dans l’escapade

 

Oui, une fois de plus, ma demeure aux choses bien naturelles

Je refuse d’y vivre à l’angoisse et croire tout ce qu’on dit

Chez moi il n’y a pas de fusil, et pas de journées cruelles

Si on me comprend tant mieux, si on ne comprend pas tant pis

J’ai besoin d’une île pour écrire à la paix ici merci

 

Oui, une fois de plus, l’archipel des rencontres au-delà

Du présent et des histoires qui font fuir des colombes

Une fois de plus, les voyages et au départ ça ira

N’expliquons rien du grand bazar du poids des idées qui plombent

Ne disons plus que c’est savoir vivre à être l’armée des ombres  

 

Oui, une fois de plus, mon crédit accordé au monde qui imagine

Toute autre tâche que de sauver la monnaie des vanités

Toute autre vie future que du temps compressé à la déprime

L’avant-garde de l’art des mains nues, des esprits recomposés

Comme culture en terre fertile, offrande à tout nouveau né

 

Ainsi ne soit-il pas le monde des négations sans merci     

Ainsi soit-il le monde qui va à la lumière établie

Chez moi, il y en a un morceau c’est avec ça que j’écris

Je suis bienheureux de m’en servir à l’adresse d’aujourd’hui

Un pourquoi pas pour demain vaut bien ma prière en poésie

 

© Gil DEF - 10.10.2011

- Manifestement cherche-monde -

Lire la suite...

♦ Tout ce temps ... et Maintenant

12272816686?profile=original

 

Tout ce temps, tout penser au bout d’un long voyage

Quel est mon âge quand je vois des jeux d’enfants

De l’abat des soleils comme ils vont déclinant

M’en reste-t-il au moins pour peindre mon visage    

 

Tout ce temps, puis comment calculer mon courage     

Maintenant et si je m’effeuille en sentiments

 

Me répondent l’esprit des choses invisibles

Ce flux des émotions à servir d’argument   

Aux larmes de mots bleus, je m’en veux l’instrument

Archer de poésie comme on y devient cible

 

Tout ce temps, mais de rien, ne me plains maintenant     

 

Tout ce temps, et penser à tout ce qui chemine

Quel est mon âge quand me revient un printemps

Du rouge de mes liens charnels infiniment

M’en reste-t-il au moins pour mes jours d’églantine

 

Tout ce temps, puis comment apprécier mon bagage

Maintenant et si je me prends l’air d’un mendiant

 

Me répondent l’esprit des choses à poursuivre

Ce qui fait mouvement et la marche en avant

Les grands effets de cœurs papillon ou volcan

La révolution des amours en perspectives

 

Tout ce temps, mais de rien, ne me plains maintenant      

 

Tout ce temps, et penser à être et ne pas être

Quel est mon âge quand je siège sur un banc

Du tissu de drap blanc et des jours de bon vent    

M’en reste-t-il au moins pour un dit jour de fête            

 

Tout ce temps, puis comment la vie encore engage

Maintenant et si je vais partout d’un pas lent

 

Me répondent l’esprit des choses d’accordance

Ce qui fait confluence à des pluriels de pluies

En soleils et qui vont au pays d’embellie  

Où rien ne vaut mieux que de garder confiance

    

Tout ce temps, mais de rien, ne me plains maintenant     

 

Tout ce temps, et penser à ce qui s’abandonne

Quel est mon âge quand je parle aux absents

De la mélancolie, et de rien qu’on n’attend

Je n’en fais pas raison, la vie toujours me donne

 

Tout ce temps, mais de rien, ne me plains maintenant

 

Par toi ma compagnie, de penser me ramène

A toujours conclure en ferveur pour la vie  

Par l’amour indéniable et qui nous est permis

Maintenant, in extenso, signe mon poème   

 

© Gil DEF -  26.04.2012

- Cherche-monde manifestement-

Lire la suite...

♦ En l'honneur du coeur du manifestant

12272801696?profile=original

 

Si le Temps emporte tout, aussi sûr qu’il nous fait disparaître,

Aussi vrai qu’il n’attend jamais le terme de notre voyage

Pour nous détrousser jusqu’à nous faire peine de grands dommages

Et tout du long de la grande déchirure, être et ne plus être

 

Que nous reste-t-il si tous les mots vont à se désaccorder   

Dans la voix déglinguée d’un monologue qui se fait un extra

Mais qui s’en souviendra de l’interprète quand il en finira

De ses couplets et refrains de payer l’ardoise de chanter

 

Que nous reste-t-il ? A la question après passe, passera

Répondez combat et dit jour de fête tant que le cœur bat

Donnez au souffle un grand bol d’air et faites-vous porte ou fenêtre

Jusqu’à l’idée d’en ouvrir bien plus, et cent et mille peut être   

 

Si le Temps emporte tout, aussi sûr que rien ne lui résiste

Aussi vrai que cette multitude des beautés éphémères

Quand bien même on peut aller d’une seconde à des années-lumière

Quand bien même on se fait de la fantaisie sur de nouvelles pistes

 

Que nous reste-t-il si tous les mots vont sur des disques rayés

Dans la voix épuisée d’une rengaine pour tous les piafs de la rue  

Mais qui s’en souviendra des auteurs des histoires mal fichues

Des poètes maudits disparus comme des nuits refermées  

 

Que nous reste-t-il ? A la question après qui vivra verra

Répondez combat et dit jour de fête tant que le cœur bat

Donnez au souffle un grand bol d’air et faites-vous du bord de mer

Jusqu’à l’idée d’un grand tout en trop et beau de mille manières  

 

Si le Temps emporte tout, aussi sûr qu’il ne fait que nous prendre  

Aussi vrai qu’il ne veut rien nous rendre et qu’il nous défigure

Dehors dedans et quoiqu’on fasse pour rester en villégiature  

En cure pour un futur dans un âge faussaire à y prétendre  

 

Que nous reste-t-il si tous les mots vont se briser tout du long

Dans la voix extorquée d’un accordéon à notes expirées

Quand il fait l’aumône sur des morceaux de trottoirs attristés  

A des gens à cœurs de bitume qui ne savent plus qui ils sont

   

Que nous reste-t-il ? A la question après celles du pourquoi

Répondez combat et dit jour de fête tant que le cœur bat

Donnez au souffle un grand bol d’air et faites-vous la gorge pleine

Jusqu’à l’idée d’un espace libre et pour mille mises en scène   

 

Si le Temps emporte tout aussi sûr qu’il fait notre infortune

Aussi vrai qu’il règne en maître par-delà notre nombre de lunes  

Que nous reste-t-il si tous les mots sont faits pour nous dire adieu   

Pour nous disperser et pour faire de nous du peuple silencieux

 

Que nous reste-t-il ? A la question après que faut-il qu’on croit

Répondez combat et dit jour de fête tant que le cœur bat

Donnez au souffle de la chanson jusqu’à tout vous permettre  

Un jour manifeste de l’âge des amours sur la planète

 

 

© Gil DEF - 01.05.2012

- Manifestement cherche-monde-

 

Lire la suite...

♦ Amour vraiment

12272733660?profile=original

 

Amour vraiment

Naissant troublant

C'est l'attirance

Se révélant

 

Evidemment

Croire au printemps

Dans l'innocence

Et pour longtemps

 

Amour vraiment

Le saisissant

C'est l'insolence

Quand fuit le temps

 

Le plus souvent

N'importe quand

On peut la danse

Qu'importe comment

 

Ne te pose plus de questions

Sur le sens d'un frisson

L'amour impose son émotion

C'est toujours sans raison

 

Amour vraiment

Le connaissant

C'est l'évidence

Pour l'important

 

Tout simplement

Deux coeurs battant

La préférence

En un serment

 

Amour vraiment

Le maintenant

C'est la présence

C'est hors du temps

 

On sait pourtant

Même en rêvant

Que chaque chance

Est dans l'instant

 

Ne te pose plus de questions

Sur le sens des saisons

L'amour a pour définition

La belle déraison

  

Amour vraiment

Le découvrant

C'est l'espérance

La voile au vent

 

Et tout autant

La terre d'antan

Et tout l'immense

De l'océan

 

Amour vraiment

Le grandissant

De l'impatience

Du grain germant

 

Au fil du temps

Le murissant

Pour l'abondance

Le vendangeant

 

Ne te pose plus de questions

D'une si grande obsession

C'est l'amour qui ose la passion

Telle en est la raison

 

Amour vraiment

Nous l'éprouvant

C'est dans l'intense

Toujours croissant

 

Etonnamment

En voyageant

Dans les nuances

Sans faux semblants

 

Amour vraiment

Eblouissant

C'est la romance

Pour les amants

 

Finalement

Eternisant

D'invraisemblance

Possible pourtant

 

Ne te pose plus de questions

Elles sont sans solutions

Notre amour vit tant d'émotions

Le temps lui donne raison

 

  

© Gil DEF. 27.12.2005

- Amours en conjugaison -

Lire la suite...

♦ La jeune fille et la mer

12272724256?profile=original

 

Sur la plage est apparue cette jeune fille

Là où il ne revient que du temps sur l’envers

C’est le mien qui la voit comme une image floue

C’est le sien puisqu’elle est seule comme un chagrin

 

La mer ne me garde vraiment rien au grand large

Elle est sans rémission la vague qui s’échoue

Mes rêves me restent comme vaisseaux fantômes

Et je me demande qui est la jeune fille

 

Le temps est si étrange et quelque part éteint

La jeune fille est si loin quand elle est près de moi

Tout nous sépare comme deux bouts d’un voyage

Par l’impossible inversion des grands sabliers

 

Me voilà donc témoin de ce qui fait mémoire

Du tout premier chagrin et cœur à marée basse

A ces autres marées basses mais cœur expert

Des marées hautes, des grandes vagues d’amour

 

Je suppose un prénom à cette jeune fille

Que j’aurais pu prononcer avec insistance

Avec constance aussi mais le comprendrait-elle

Si je lui disais comme j’ai pu le garder

 

Qui est-elle ? Tant d’images se superposent

Sur ce tableau de la jeune fille à la mer

On ne peut le peindre que de la ressource

Des sentiments qu’on rend à l’intemporel

 

La jeune fille est à moi réelle, irréelle

Elle est là, elle ne l’est pas, mais je l’admire

Dans un fort intérieur comme endroit secret

A tout ce qui me fait l’émotion qui déborde

 

Lui ferais-je confidence de ce qu’elle inspire

Elle qui rapporte ma jeunesse et ce que je suis

Comme bord de mer depuis le premier amour

Qui me ferait dire l’amour ne s’oublie jamais

 

Lui dirais-je que j’ai pu la prendre pour fille

Pour me consoler du doux semblant d’un mensonge  

Pour lui servir d’appui quand je ne le peux pas

Pour ma fille qui me laisse sans le nom de père

 

Lui dirais-je que le temps n’arrange pas tout

Il est des amours qui nous restent impossibles

Mais rien ne sert de forcer l’imaginaire

S’il n’est pas de vie modèle, tout peut arriver

 

Sur la plage a disparu cette jeune fille

Mais j’ai gardé une étoile de mer

 

 

© Gil DEF - 20.10.2010

Lire la suite...