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♦ Silence et poésie, instruction des embellies

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Avec tous mes vœux à ceux de bonne nature humaine

Et aux amoureux des beaux arts et belles lettres

Souvent je me replie dans la poésie du silence

C’est un besoin d’éloignement du monde qui est trop

Trop de stress et trop d’agressions, trop le niveau zéro

Pour le pouvoir de décider ce qui est d’importance

 

Contre un monde voyeur, laideurs et drame perpétuel

Contre la tyrannie des émotions mais qui déconne

Tant cette hypocrisie des victimes qu’on sélectionne

Tant l’iniquité redoublée par tant d’oublis cruels

 

Souvent je me replie dans la poésie du silence

Ignorer les prêcheurs, les exploiteurs de nos malheurs

Les imposteurs de poésie qui ne sont que braqueurs

Fervents de l’esprit en loques et de la décadence

 

Contre ce feuilleton des catastrophes en série

A ne plus savoir ce qui fait la condition humaine

A qui l’on peut faire confiance et si ça vaut la peine

De lutter pour vivre tant c’est dit : nous sommes maudits

   

Souvent je me replie dans la poésie du silence

J’en fais un espace de possible réconciliation

Avec qui je peux être, à bout touchant, l’obstination

De chérir la vie même au compte des invraisemblances

 

Là, ma sincérité, l’effeuillée des grands sentiments

Tout au-dedans, rien au dehors, là, cette architecture

De tout l’être en conflit, en conscience d’une aventure

De l’éphéméride des jours qui s’en vont tellement

 

La poésie du silence est bien plus représentative

De vivre intensément que ces mots servis en décoction

Bien plus prospective que de gargouiller des sermons

Parce que soit disant l’humanité à la dérive     

 

Silence en ma mémoire rosacée qui me rend

Tous les grands moments de ma vie, l’esprit qui me rapproche

De mes pareils pour qui la vérité, c’est dans l’accroche

A de chers portraits et présents, et absents, tout autant

 

Silence en ma partie profonde, intime, précieuse,

Je ne veux la flétrir, je ne saurais m’en départir

Par des mots sans talent pour dire vivre c’est mourir

Plus d’une fois quand bien même des amours généreuses

 

Le temps silencieux me convient et bien plus qu’on ne croit

Je sais, bavard je suis en des contextes de rencontres

Ca compte tellement les occasions où se racontent 

Nos histoires, nos espoirs puis qui vivra, verra   

 

Mais la poésie du silence est ma correspondance

Avec les domaines des intrigues et des questions

Tant le monde est complexe, un plein de contradictions

L’antithèse de poésie, convictions, éloquence   

 

 

 

Une poésie du silence, tempérance et nécessité

L’avant de l’ambition du premier pas d’une parole

Ecoutez Rilke sublimer ce qu’il faut de l’école

Apprendre mille fois la beauté et l’humilité          

 

Silence et poésie, le temps signifiant pour mes peines

Mes séparations d’avec des combattants qui étaient beaux

Tant capables de tout embellir jusqu’aux yeux de l’eau

Ce langage mouillé révélant pour sûr comme on aime

 

Silence et poésie, pour mes temps d’esprit arc-en-ciel

Mon banc soleil en pluie du rappel de cent anecdotes

Le pourquoi des heures, journal intime, antidote

La franchise au final de ce qui est son essentiel

 

Silence et poésie, ô suspendu des beaux spectacles

Je le suis promeneur, voyageur, ou observateur

Change m’a-t-on dit mon regard, et de par sa couleur

Son parler religieux dans l’éventail des miracles

 

Silence et poésie, entre le grand tout et le rien,

Ce à quoi l’on tient tant, et ce qui est inaccessible

Ce pour quoi l’on se bat, et le grand tout imprévisible   

J’en ai fait la trame pour nous tisser les meilleurs liens

 

Alors à quoi ça sert mes huit centaines de poèmes,

Puis d’autres qui viendront, tous iront s’éparpiller

Qu’en est-il du poète en ce temps maximum stressé

Puis de moi, petite bestiole autant qu’il m’en souvienne

 

A quoi ça sert vraiment, tout a été dit avant moi

De tous nos problèmes, inconstance et incertitudes

Tout a été dit des mondes, cortège ou solitude  

Je répète l’expérience des chemins maladroits

 

Ce que je voudrais vous dire, c’est bien plus qu’une prière

Dégagez les misanthropes, leurs massacres de tout  

Que soit l’instruction des justes, cet innombrable atout

Des actes traduisant des intérieurs, paix et lumière

 

Le monde tout entier pourri ne sera pas le mien

En rupture avec les ligues, le sacré comme injure

La propension du fer, des plaies du cœur et des tortures

Le renvoi aux immondices de mes pareils, humains  

 

Ce que je voudrais vous dire, c’est de vous rendre maître

De votre temps, d’un espace où vous puissiez saisir

Ce qui s’offre à vous de vivant, à bien mieux vous sentir

Du monde clairvoyant, du bon côté des gens honnêtes   

 

Ce que je voudrais vous dire, c’est d’aller plus souvent

Hors de l’agitation, du monde calcul, tiroir-caisse

Bons plans mais l’arnaque en tant de signaux de détresses

Dans la fausse empathie de ceux toujours nous accablant

 

Sachez ma poésie, belle amie qui me dit : contemple

Instruis ta part des embellies, et meilleur tu seras

 

© Gil DEF. 02.01.2014

- Manifestement Cherche-Monde -

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Commentaires

  • Bonjour Jacqueline

    Même si j’ai manqué de temps, je ne saurais oublier de vous remercier pour votre superbe tableau avec le colibri. Cet oiseau si petit mais infiniment singulier et formidable quant aux talents qu’il a, j’aimerais bien qu’il me dise comment faire pour que ma poésie de grosse bestiole maladroite qui ne vole pas, qui a du mal à rester debout, ait des talents s’approchant des siens…

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Bonjour Valériane

    Pour ce qui concerne la pensée de Stéphane Hessel, je pense malheureusement que beaucoup de monde a retenu l’idée de l’indignation, ce qui a pas mal occulté ce qu’il pouvait dire par ailleurs et qui me semble plus important encore c’est-à-dire qu’il fallait aux gens avoir, décider un projet de vie même si l’époque ne s’y prêtait pas forcément.

    Si je peux m’accorder tout à fait à la pensée de cet humaniste là, c’est davantage pour l’idée de projet de vie qu’il serait bon que chacun se fasse que pour l’idée de l’indignation. Je m’en suis expliqué à plusieurs reprises par une interprétation de la fable du Lion et du Rat de Monsieur de La Fontaine. Un grand filet, un grand piège, disons que c’est l’enfermement dans de mauvaises réalités, un Lion qui a beaucoup de forces, qui rugit fort, qui s’indigne beaucoup d’être pris au piège, mais qui le reste, disons que ça peut être un beau et grand rassemblement d’indignés, et puis le Rat, petite bestiole, disons que ça peut être chacun d’entre nous. Petite bestiole peut être, mais qui a deux avantages formidables, le premier c’est qu’il peut très bien avoir un projet de vie se moquant totalement du filet, vu qu’il peut passer à travers les mailles, et le second, c’est l’intelligence qu’il a du filet et de comment il peut le ruiner, il lui suffit en effet de cisailler quelques mailles et d’y faire un trou, et le filet devient filet ridicule.

    L’histoire est remplie d’exemples où l’indignation même forte n’a pas servi d’empêcher le piège des dictatures ou la mise à mal des libertés et des droits de l’homme. Il y a aussi beaucoup d’exemples où l’indignation est provoquée, instrumentalisée, exploitée pour créer de grandes peurs de guerre civile et prétextes à nombre de lois scélérates, liberticides et pire encore à de la répression comme ce fut le cas dans la Grande-Bretagne de Madame Thatcher. Voilà pourquoi il ne m’intéresse pas de répéter tout ce qui ne va pas et d’y rajouter du misérabilisme, il y en a bien assez qui le font et qui ne font rien avancer d’un iota. Voilà pourquoi je m’intéresse à du bon, à du beau, à tout ce qui projets de vie possible en dépit de la situation du moment.

    En France, je considère qu’il y a des millions de personnes qui ont parfaitement compris qu’il ne fallait rien attendre du côté des pouvoirs économique et politique, que le jeu démocratique actuel, c’est un jeu de bonimenteurs et qu’il y a autre chose à faire que subir, râler ou participer à la kermesse des gens qui aiment le jeu de massacres contre les personnes connues ou leurs semblables. Les pistes pour vivre mieux que je peux exposer dans mes textes sont des pistes qui ont été essayées avec succès. Je ne manquerai pas dans d’autres textes d’en exposer d’autres que des gens ont prises notamment en formant des économies parallèles, des microsociétés d’un fonctionnement tout à fait différent que celui régenté par l’argent ou par l’obsession de propriétés matérielles ou patrimoniales.

    Vous m’accordez beaucoup de mérite, beaucoup trop, mais j’en ai peut être un, c’est celui d’ouvrir du mieux possible les yeux et les oreilles, de savoir apprendre des autres, de leurs expériences, et de piquer de bonnes idées où il y en a, à qui en a et vous pouvez me croire, ça ne manque pas.

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Bonjour Rolande

    Vous voudrez bien m’excuser d’une réponse à votre commentaire qui a tardé mais j’ai quelque peu délaissé l’écriture ces derniers temps pour des tâches plus urgentes liées à un projet de déménagement.

    Si vous le voulez bien, je suivrai un point de votre intervention où vous évoquez ce qui a pu évoluer dans le vécu et la culture des gens au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Il me paraît évident que le développement de la science et de la technologie dans un contexte de paix retrouvée a considérablement changé la vie et la culture des gens dans les pays occidentaux.  Cela a rendu la vie des gens moins difficile, moins ingrate, plus confortable et a permis d’allonger la durée de vie pour la grande majorité des gens de façon conséquente. Pour autant, je ne considère pas que ces sociétés aient trouvé la recette du bonheur pour tous. J’évoque souvent les sociétés occidentales du dernier demi-siècle comme de grandes endormies, bercées ou envahies par le grand commerce spéculatif des rêves généré par des profiteurs en tous genres et géré par les banques et les sociétés de crédit.  Les sociétés occidentales ont eu grand tort de poursuivre des mirages, et de croire que le progrès de la science et de la technologie conduit forcément au bonheur pour tous. Malheureusement, je constate que les gérants des sociétés multinationales sont en train de faire la même chose dans de nombreux pays, c’est-à-dire enfumer, endormir les populations avec cette idée que le progrès scientifique et technologique, c’est l’assurance d’un bonheur prochain pour tous, et un essayiste vient de promettre qu’il n’y aura plus de misère en 2035. En Europe occidentale, le nouvel enfumage consiste à nous dire que nous sommes tous dans un matérialisme forcené, qu’il faudrait nous remettre de bonnes couches d’idéalisme et de spiritualité dans le cerveau, et l’idée que le bonheur ne dépend que d’une décision intérieure. A ceux-là qui tiennent ce discours, je réponds qu’ils feraient bien d’arrêter de planer, de brasser du vent comme disait mon grand-père, ça leur permettrait peut être de voir les réalités, et trois milliards de gens qui vivent en des conditions exécrables et insupportables pour qui a un minimum d’humanité.

    Nos pays développés sont devenus des pays absurdes et avec des idées ridicules, comme celle chez nous d’acheter français. Pour suivre cette idée-là, je vous dis qu’il faut vraiment être un patriote convaincu et y mettre du sien. Et je me dis de plus en plus qu’est-ce qu’on produit encore, qu’est-ce qu’on sait encore faire dans ce pays ? Il me souvient de mon père en 1973, reclassé dans une entreprise textile, après un premier licenciement et me disant à peu près ceci : comment veux-tu que ça marche ? Pour un gars à la production, t’as 6 ou 7 chefs qui ont fait de longues études qui lui disent de faire vite et bien mais qui sont incapables de lui dire autre chose que c’est ça ou le chômage. Deux années plus tard à peine, l’usine ferma, mon père ne retrouva plus de travail. Quelle est donc cette société qui en dit beaucoup mais qui décide de jeter, de casser quelqu’un comme mon père qui savait faire tant de choses, qui a toujours eu une conscience professionnelle comme il n’y en a plus beaucoup sinon une société d’une grave imbécilité. Il n’est pas resté sans rien faire mon père et je l’ai revu heureux de donner son savoir-faire en maçonnerie notamment et de façon gratuite, désintéressée d’argent, et pourtant il n’était pas cousu d’or. Cela me fait revenir à votre propos sur les tâches ingrates, manuelles, productives. Pour ma part, je trouve formidables les gens qui remettent le savoir faire à l’honneur et qu’importe si c’est par nécessité financière ou si c’est pour le seul plaisir de faire quelque chose d’original ou dont on peut être fier. Je trouve formidables les gens qui récréent du tissu social grâce à ça, qui s’échangent des choses, des services, qui partagent des choses sans qu’il soit question d’argent. J’aime ces économies parallèles où il n’y a pas de parasites et d’accapareurs du travail des autres. Voilà encore un exemple du bon, du beau que l’on peut faire sans attendre d’hypothétiques changements dans les sphères des pouvoirs économique et politique qui ne viendront pas. Voilà des économies chargées de poésie.

    De temps en temps, on me dit rêveur parce que poète, mais comme disait Moustaki, j’ai peut être les yeux clairs et délavés mais je ne rêve pas souvent. En tout cas, je considère que trop de rêve, tue le rêve et que l’époque ne prête pas à rêver, à planer et qu’il vaut mieux faire ce qui est à faire pour vivre le mieux possible.

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil  

     

  • Et dire que je me prive de commenter comme il conviendrait, ce texte qui nous invite "à résister" après nous être indignés, en analogie de la profession de foi de Stéphane Hessel !

    Oui, à résister contre la morosité ambiante, contre les horreurs d'une société à la dérive, perdant ses valeurs, contre un certain misérabilisme de productivisme du "commercialement correct" édicté par des mages de pacotille, qui ne connaissent rien ou du moins pas grand chose à l'univers de la création, ni à ceux qui l'enfantent, sinon le profit qu'ils peuvent en soutirer  ...

    Ah, si les heures se fécondaient entre-elles, nul doute, que je prendrais davantage le temps de traduire mon sentiment après la lecture d'une telle pensée.

    Merci, cher Gilles, vous me confortez dans ma vision à la François Cheng de la "beauté-bonté"et par la hauteur de vos propos fondés sur la noblesse d'âme, qui, indéniablement, est la votre, vous me faites croire que la nature humaine n'est pas que bassesses, ignominies abjectes, et autres roublardises de Maitre Pathelin. J'avoue que vous venez rejoindre mes rares admirations  justement mentionnées tantôt, dont je tiens à taire ici les noms afin de ménager les sensibilités.

    Mais selon mon appréciation, qui n'engage que moi-même, et qui ne saurait se déterminer par une échelle faussée de la notoriété,  vous êtes de la fraternité des humanistes, c'est un truisme que de l'énoncer, aux côtés des Béatrice Joly, Patrick Chemin, Pierre-jean Baranger, Christian Bobin, Charles Juliet et autres amours, qui voudront bien me pardonner, ce soir, de ne pas les révéler, par présence d'esprit, en vagabondage...

    Que ce millésime 2014 vous soit florissant, et qu'ainsi, égoïstement, nous perdurions à profiter de vos méditations à fleur de mots, généreusement offertes !

  • Bonsoir Cher Gil et merci pour ton commentaire qui approfondit une fois de plus l'essentiel de ton impressionnant message.

    Il m'arrive rêver d'avoir un mignon robot à ma disposition qui, à ma place, ferait l'essentiel de ces tâches ingrates qui, si elles n'étaient pas faites avec beaucoup d'amour, nous empoisonneraient la vie.

    Seulement voilà, toute jeune j'ai été frappée par ce texte que je livre ici et qui m'a suivie tout au long de ma longue existence (83 ans le 22 janvier prochain !) :

    " La vie simple aux travaux ennuyeux et faciles est une oeuvre de choix qui veut beaucoup d'amour".

    J'ai complètement oublié le nom de l'auteur. J'ai eu une mère très exigeante. Trouvant que je lisais trop, elle avait trouvé la parade suivante : " D'accord, tu peux lire, mais ce sera en tricotant" .... Et de tricoter, le nez sur un livre .... La radio .... magnifique invention qui vous permet d'effectuer des travaux ménagers tout en écoutant concerts, conférences en évitant, autant que faire se peut,  les nouvelles nauséabondes dont nous sommes abreuvés. Je dois avouer en avoir usé et abusé pas des nouvelles .... mais de la radio classique, musicale, en France surtout. Faire le ménage peut devenir une danse ....une gymnastique également. J'en sais quelque chose pour avoir pratiqué cette "discipline" à titre bénévole dans un endroit de pèlerinage très connu en France.

    J'ai adoré votre référence aux petits lapins roses des piles, si mignons entre nous soit dit.

    Vrai ce que tu dis à propos des nouvelles "catastrophes" .... Pourquoi ne nous donne-t-on jamais ou si rarement, des nouvelles positives . Car il y en a c'est certain. Une amie me disait ceci :"Si j'étais responsable des programmes, chaque jour je diffuserai, au moins,  une nouvelle bonne ou amusante ou spirituelle ...." Sa vie mouvementée ne lui avait pas enlevé son extraordinaire joie d'être, tout simplement.

    J'attends avec impatience ce nouveau poème que tu nous promets avec du bon, du beau, de la danse, du rire, de la joie, du bonheur. Et je rejoins Nicole à propos de ce qu'elle nous dit concernant la voix. Qui est très révélatrice dit-on.

    Espérons que l'année 2014 nous donnera la joie d'entendre le chant oral de tes poèmes.

    Avec tous mes voeux les plus merveilleux, joyeux et pleins de poésie..... pour toi et tous ceux qui te sont chers. Des volutes de pensées positives pour contrer les laideurs de ce monde.

    A bientôt. Mille amitiés. Rolande.

  • Bonjour Pascale

    La réalité et le rêve aussi peuvent facilement devenir des pièges, des traquenards, des prisons, et nous ruiner l’esprit et la vie. Dans ce texte-ci, je me suis surtout intéressé au monde des réalités parce que je considère que depuis quelques années déjà nombre de gens sont dans un mal être sévère et durable parce qu’ils ont l’esprit braqué sur leur situation matérielle qui pour beaucoup s’est dégradée et en plus sur une quantité de choses laides, sordides, dramatiques qui forment le mauvais feuilleton proposé par les grands médias. Ce qui m’inquiète beaucoup, c’est ce que cette société occidentale devient une société sinistre de la détestation, une société empoisonnée par nombre de phobies, par des informations précipitées, délirantes sans rien d’une vérification comme c’est le cas dans les réseaux sociaux où l’on voit le mal et des complots partout. Ce qui m’inquiète beaucoup, c’est cette misanthropie partielle ou généralisée qui se répand. Chaque jour, il y en a des gens de tous les bords pour en mettre une bonne couche de catastrophisme, de négationnisme, de jugements sévères et même définitifs contre l’humanité toute entière, y compris des humanistes déclarés, champions des lamentations, de l’indignation, mais aussi de l’infantilisation et de la culpabilisation de tout le monde vis-à-vis de tout ce qui ne va pas. Combien de fois j’ai lu, entendu ce discours de l’indifférence des gens à ce qui ne va pas, je prétends quant à moi qu’on a tout faux à dire ça. Les gens ne peuvent en rien être ignorants ou indifférents tant ils sont agressés en permanence de façon outrancière, abusive par une société de la surinformation négative, qui presse et compresse tant et plus le temps, qui isole et disqualifie les individus, et qui pratique l’imposture en de nombreux domaines économique, social, politique, culturel, moral. En tout cas, je conseille aux gens de ne pas rester soumis à toutes ces influences terriblement négatives, de reprendre du temps, de se poser davantage, de se promener, d’aller discuter avec des gens positifs et de voir le monde à leur façon et avec les personnes qui leur sont chers, et non pas comme les donneurs de leçon ou les idéologues aveuglés par leurs convictions …

     

    A mes meilleurs vœux pour 2014. Amitiés. Gil

  • Bonjour Nada

     

    Avec un brin de taquinerie et de malice, je te répondrai volontiers qu’aujourd’hui je serai obligé de rester chez moi, vu que ton compliment va m’empêcher d’enfiler mes chaussures, de passer dans les portes, de circuler dans la rue incognito et sans éblouir personne. Ceci étant dit, je préfère infiniment ton compliment élogieux, les compliments d’ici aux méchancetés d’ailleurs dont m’affligent quelques-uns, grands procureurs atteints de misanthropie qui jettent tout le monde, et qui sont capables de juger les gens sans même les connaître.  

    Comme tu le devines, j’ai tracé ma route du mieux possible, ce fut bien et même formidable parfois, mais ce fut aussi astreignant, difficile souvent, et parfois décourageant, pénible et même terriblement triste. Pour le temps qui me reste, je ne compte pas changer de cap, en tout cas, qu’on ne compte pas sur moi pour culpabiliser les gens honnêtes de ceci et cela qui ne va pas, qu’on ne compte pas sur moi pour jouer l’ancien combattant ou le prêcheur donneur de leçons de ceci ou de cela qui est bien ou qui ne l’est pas. Je m’autorise simplement à donner quelques conseils appuyés de mes études, de mon vécu et des études, du vécu de mes pareils dont j’ai été instruit au fil du temps, et de dire aux gens : décidez d’être heureux et faites votre maximum pour ça. Voilà la raison de mon texte où je leur dis de se prendre du temps, du bon, du beau, du meilleur et d’envoyer paître au maximum le monde des braqueurs sur les choses moches, affreuses, sordides…  Je crois bien que tu es aussi quelqu’un qui peut donner du bon, du beau autour de toi et pas seulement dans ta poésie que j’ai pu lire …

     

    Avec mes meilleurs vœux pour 2014. Amitiés. Gil  

  • Bonjour Krystin

    Quand on me prête de la noblesse, je réponds volontiers avec un sourire taquin que je ne suis en rien d’une lignée noble, et que je suis de plus un insupportable républicain pour bien des républicains de droite, de gauche et du milieu. Pour parler plus sérieusement, je dirai que je voudrais rester le plus possible honnête jusqu’au bout. Je pense que tout va mieux dans la vie quand on se fixe des règles d’honnêteté, honnêteté vis-vis des autres, et honnêteté plus encore vis-à-vis de soi-même. Je dis volontiers qu’il faut pouvoir marcher dans son quartier, dans sa cité sans devoir changer de trottoir ou pouvoir se regarder sans problème dans une glace, que l’honnêteté, c’est la seule façon de rester debout, la seule façon que l’on a d’être respecté, apprécié et aimé pour ce que l’on est et pour ce que l’on fait. Je reste persuadé de ça même si la société actuelle n’accorde pas grand-chose à l’honnêteté contrairement à ce que prétend une bonne partie des gens de pouvoir, même si cette société est de plus en plus celle de l’arnaque, des jeux de rôle  et de l’imposture des portraits et images à donner pour trouver un emploi ou de la considération sociale. C’est d’ailleurs la grande mode en ce moment dans les agences de recrutement, dans nombre d’entreprises, d’administrations, dans certains partis politiques que de se faire théâtreux, comédiens, de se mettre en scène pour voir si on va pouvoir vendre ceci et cela, se vendre ou se faire une belle carrière.  

    En France, il ne manque pas de gens pour réclamer de l’ordre, de la sécurité, de l’autorité. A ceux-là je réponds que l’autorité, ça me pose problème dès lors qu’elle est aliénée par l’incompétence, le carriérisme, la malhonnêteté ou exercée avec des diktats de verticalité qu’on ne peut pas contester, ce qui est le cas depuis des décennies. Je réponds que si nombre d’autorités n’en ont plus c’est bel et bien qu’elles ont scié les branches sur lesquelles elles étaient installées, et que ce n’est avec des lois et des décrets qu’on va rétablir la crédibilité perdue des pouvoirs décisionnels, et de la plupart des institutions ou administrations de la république française. Pendant que j’expliquais à mes élèves les vertus du travail, de l’honnêteté, de la ténacité, et d’un vivre ensemble le plus possible positif, efficace, qu’a donc fait cette société sinon de développer une culture pour vaniteux, tricheurs et gogos en tous genres ? Pour autant, je ne regrette en rien d’avoir plaidé pour des valeurs de droiture individuelle et de générosité sociale, je crois qu’au contraire que c’est plus que jamais nécessaire dans cette société qui n’est plus crédible tant elle pourrit la vie d’un tas de gens, et les sépare, les isole tant et plus. Il ne m’intéresse pas de convaincre les gens honnêtes de ceci ou de cela, mais je ne saurais trop leur dire qu’il leur faut avant tout garder confiance en leurs propres talents et capacités, qu’il leur faut pour ça reprendre du temps, se poser davantage au lieu de fonctionner tout le temps et de se brancher en permanence avec des choses terriblement, négatives ou sordides, et sapant le moral.

     

    Avec mes meilleurs vœux pour 2014. Amitiés. Gil   

  • Merci Gil pour ce bien joli poème. A mon tour de vous offrir cet oiseau enchanteur et toujours assoiffé. Bonne soirée et mes meilleurs vœux de poésie et d'amitié pour 2014

  • 2965989265?profile=original

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